Pourquoi régler par le laïcisme (anti-laïcité)le problème de l'interprétation intégriste et terroriste de la religion musulmane?
Depuis des années, Pauline Marois et le Parti Québécois ont travaillé avec acharnement pour déchristianiser le Québec. Après la perte de la confessionnalité des écoles, l’interdiction de parler de Dieu dans les garderies, le gouvernement désire ajouter une charte qui implicitement exprime la nocivité des religions en elles-mêmes, qui doivent être mises sous surveillance.
Comme le Parti ne veut pas heurter de front la sensibilité québécoise attachée à son patrimoine religieux, des exceptions sont faites pour éviter les confrontations. Mais il n’en reste pas moins que le message obligatoire présent dans la fonction publique et qui se répercutera dans la promotion d’une intolérance dans toutes les sphères de la vie publique, est que l’expression de l’appartenance religieuse est signe d’intégrisme, de fanatisme, d’un danger qui doit être combattu.
Et pour l’ensemble des Québécois, le pire intégrisme à combattre est l’intégrisme musulman. Par crainte d’un fanatisme musulman, bien réel et dangereux, les Québécois plongent tête baissée dans un laïcisme, religion d’État voulant éradiquer le phénomène religieux de la sphère publique, de la fonction publique en premier lieu, « étape par étape » comme le mentionnait Pauline Marois.
Et Bernard Drainville d’ajouter qu' « on ne souhaite pas que les enfants soient exposés à quelque influence religieuse que ce soit ». Bernard Drainville croit avoir personnellement une autorité qui surpasserait celle des parents en matière de liberté de conscience et de religion…
On imposera partout où l’État paye, une religion : le laïcisme, neutralisation de toute expression religieuse autre qu’un matérialisme pratique, seule manifestation religieuse tolérée par les athées.
Le danger que représente ce laïcisme agressif qui se croit le droit d’obliger des citoyens à enlever un signe religieux est actuellement très grand au Québec. Beaucoup plus grand que celui représenté par une population musulmane fanatique à l’intérieur de la communauté musulmane modérée du Québec.
Si l’on veut faire comprendre la violence et l’intolérance du gouvernement, il faudrait imposer aux partisans du laïcisme une obligation semblable : l’obligation d’exprimer par un signe vestimentaire leur appartenance à l’athéisme, à l’agnosticisme, à la franc-maçonnerie relativiste et occulte, etc. Ils comprendraient peut-être alors la portée du geste d’oppression et de domination que constitue l’imposition d’effacement d’une identité chérie.
Malheureusement, beaucoup de Québécois ne voient pas actuellement cet enjeu, camouflé par un voile…
Car c’est ce voile, cette burka, cette nourriture halal, que beaucoup rejettent parce qu’ils sont des signes communs aux musulmans modérés et aux terroristes islamiques. Parce que l’on ne peut délimiter qui deviendra terroriste, on voudrait éliminer une culture du territoire québécois. C’est là le sens de l’appui d’une majorité de Québécois de souche qui désirent que l’immigration de religion et culture musulmane s’intègre, au sens de disparaître, dans la culture québécoise. Si les Québécois étaient racistes et xénophobes, pourquoi auraient-ils accepté depuis des décennies, avec joie même, les quartiers de la petite Italie, le quartier chinois, le quartier portugais, etc. Jamais on n’a vu ni entendu de débats sur une « nécessaire » disparition de ces particularités culturelles montréalaises.
Et ici nous sommes en présence d’un problème non pas québécois, mais bel et bien occidental devant non pas «la» mais bel et bien « les » religions musulmanes. Parce qu’il n’y a pas de credo ni de catéchisme musulman qui définisse clairement des dogmes incontestables de tout citoyen musulman.
Ce qui fait toute la force du redoutable auto-proclamé porte –parole de la communauté musulmane en Europe, le débatteur exceptionnel Tariq Ramadan, terreur d’une population qui ne peut s’objecter à ses propos utilisant les règles mêmes de la pensée occidentale pour faire accepter une population musulmane, mais surtout, une culture musulmane modérée partout en Europe.
Comment accepter au nom du droit fondamental à la liberté religieuse, la présence grandissante d’un Islam modéré dont les adeptes grossissent en nombre du fait, à la fois d’une immigration importante et d’un taux de natalité beaucoup plus élevé que celui des populations occidentales en régression démographique? Comment accepter ce danger, parce qu’il est véritable, d’une population laissée à sa libre interprétation des textes coraniques qui contiennent à la fois des sourates proclamant la tolérance à l’égard des chrétiens, des Juifs et des adeptes d’autres religions, et d’autres sourates, plus récentes, demandant leur mise à mort?
« Tuez-les partout où vous les trouverez, chassez-les des lieux d’où ils vous auront chassés… » (Surate 2 :191)
Comment ne pas se rappeler les nombreuses mises en garde sur les phases de faiblesse et du Jihad. L’Islam modéré étant nécessaire dans les pays où les Musulmans sont minoritaires et doivent s’accroitre tranquillement pour passer ensuite au djihad dans les pays qu’ils peuvent conquérir ou dominer.
Il faut noter qu’à l’intérieur même des populations musulmanes, nombreux sont ceux qui craignent de s’opposer à un Islam violent.
Comment faire confiance à des coreligionnaires qui n’ont pas une voie commune, une autorité reconnue par tous les musulmans et pouvant interpréter les textes en réfutant les sourates violentes et en promulguant les sourates pacifiques?
C’est pour cette raison que tous les raisonnements, aussi justes et bienveillants soient-ils, ceux d’un Tariq Ramadan, ne viendront jamais à bout d’une nécessaire méfiance devant ce qui peut à tout instant se transformer en un cauchemar terrifiant, celui d’une population terroriste sur un territoire, voulant imposer l’Islam et sa charia par la force, ou même, par la démocratie, par une démographie musulmane majoritaire déposant son bulletin de vote…
Ce problème très réel est celui, circonscrit, auquel devrait s’attaquer avec honnêteté les gouvernements occidentaux.
Parce que l’Islam repose sur le Coran, un texte qui a le grave défaut de dire une chose et son contraire sur des points capitaux comme la mise à mort de l’incroyant… selon la situation de force ou de faiblesse que l’auteur du Coran ressentait au moment de rédiger sa religion.
Personne, pas même les anti-sémites, n’a vraiment peur des Juifs, encore moins des chrétiens, ni des bouddhistes…
La peur que produit universellement l’Islam, chez les musulmans eux-mêmes, est le signe évident qu’il y a un très grave problème interne à la religion musulmane, problème qui prend sa source à l’intérieur même des écrits du Coran…
La libre interprétation produit la libre réaction…
Qui, lorsqu’il voit la situation de maints pays majoritairement musulmans, peut de façon réaliste envisager avec sérénité le jour où la population de son pays sera serviteur de la puissance proclamée par le Coran?
Plutôt que de s’attaquer lâchement à la liberté religieuse, les démocraties occidentales devraient avoir la sincérité de définir et circonscrire le problème «religieux» à ce qu’il est. Et de chercher des solutions spécifiques sans brimer la liberté religieuse de tous les citoyens de confessions théistes ne partageant pas un laïcisme militant ne convenant réellement qu’aux citoyens de confession athée.
Que Pauline Marois cesse de vouloir justifier son laïcisme d’athée par des cas isolés qui peuvent déjà se régler selon une règlementation intelligente. Elle joue avec le feu et, tranquillement, les Québécois réaliseront que sa tentative de camoufler sa haine du christianisme sous la défense de « valeurs québécoises » est tyrannique et liberticide.
Plus qu’avec le feu, Pauline Marois joue peut-être avec la vie même du Parti Québécois…
Et si elle avait le moindre esprit de leadership et une vision prophétique, elle pourrait lancer, au Québec, un vaste mouvement de réflexion et de prise de position qui pourrait devenir mondial pour, oui, imposer une interprétation modérée du Coran dans les pays occidentaux, qui respecte la loi naturelle inscrite dans le cœur de tout être humain : «Tu ne tueras pas…» Puisqu’aucune interprétation du Coran n’a plus de valeur, n’a plus d’autorité qu’une autre, il est permis de travailler ardemment, comme le fait, peut-être, un Tariq Ramadan, à faire partager une compréhension pacifique du Coran. Et pour ceux qui ne partageraient pas cette compréhension non-violente du Coran, les portes de notre pays et de l'Occident doivent leur être fermées. Nul besoin d’une charte voulant éliminer les religions de la fonction publique en attendant de les faire disparaître de l’espace public…
Et tout cela en gardant une nécessaire méfiance envers ceux qui mettent, peut-être, plus d'énergie à faire accepter une culture musulmane modérée à l'Europe que de modifier une culture musulmane intégriste... Qu'il est difficile mais combien nécessaire de jauger une religion dont le fondateur même avait deux visages...
Non, toutes les religions n'ont pas la même valeur... Le Laïcisme est totalitaire par nature, l'Islam peut l'être selon l'interprétation qu'on lui donne. Mais dans la situation québécoise, le plus grand danger, c'est bel et bien le laïcisme anti-laïcité de la charte des « valeurs québécoises »...
Retour sur le jugement sur la prière au Saguenay. Une claire volonté d'interdire la liberté religieuse au Québec mise en échec
Si les juges de la Cour d’appel reconnaissent que la récitation d’une prière ne démontre pas que le conseil de la mairie du Saguenay tente d’imposer une religion ou qu’il serait sous l’influence d’une religion, si ces mêmes juges reconnaissent qu’un patrimoine religieux, « dépouillé de leur connotation religieuse » n’interfère nullement avec la neutralité de la Ville, il n’en est pas de même d’un signe de croix…
La Cour ne supporte pas les « attitudes engagées de M. le maire » qui remettrait en cause la neutralité de la ville. « Il me semble tout à fait inconvenant que des fonctions prestigieuses puissent être utilisées aux fins de promouvoir ses propres convictions personnelles sur le plan religieux. »
Promotion des convictions personnelles? Près de 100 % de la population se déclare catholique au Saguenay. Ont-ils le droit de vivre librement en récitant une prière, oui, chrétienne, qui rejoint l’ensemble de la population, ou devait-il se plier à un individu soutenu par la clique du mouvement laïque québécois de Montréal qui désire faire interdire aux autres toute expression de leur foi?
Le Québec est majoritairement chrétien et catholique. Et sa population devrait avoir le droit de vivre selon ses convictions, ainsi que de pouvoir les exprimer publiquement. Les processions dans les rues ne peuvent être exclusivement que des parades « gais ».
Mais pour certains, le jugement de la Cour d’appel favorise la mise en place d’une charte de la laïcité. Voici comment était résumé par le journal Le Devoir du 28 mai 2013 cette question :
« En autorisant la prière au conseil municipal de Saguenay, la Cour d’appel nourrit les arguments de ceux qui, comme le gouvernement du Parti québécois, plaident pour une Charte de la laïcité consacrant de manière claire la neutralité religieuse de l’État.
(...)
Il note au passage que pour une question “délicate et difficile de neutralité religieuse de l’État”, une notion “encore mal cernée et difficile d’application”, les balises n’abondent pas au Québec. Il écrit : “Il n’existe pas au Québec une telle chose appelée charte de la laïcité.” En guise d’écho au ministre Bernard Drainville, qui rappelait en nos pages samedi le caractère absurde de n’avoir inscrit nulle part au Québec la séparation de l’Église et de l’État, le juge Gagnon signale qu’“en l’absence d’un énoncé de principe officiel portant sur les valeurs que l’État entend protéger dans le cadre de son obligation de neutralité”, force est de s’en remettre à la règle libérale habituelle : un État neutre n’impose aucune vue religieuse à ses citoyens. »
Ce qui est inacceptable pour certains. Par contre, une charte de la laïcité fermée permettrait d’interdire les religions autres que ce laïcisme de l’espace public. Seuls un matérialisme, un athéisme pratique seraient tolérés comme mode de vie publique. Une véritable religion d’État interdisant toutes les autres religions. C’est ce que rappelait Mgr Christian Lépine à un colloque sur la religion et la laïcité à l’Université McGill où il présentait la laïcité ouverte comme un espace de liberté :
« La laïcité fermée à la religion peut bien exister comme courant de pensée, mais si elle accapare le pouvoir politique ou si celui-ci l’instrumentalise, elle devient une religion d’État qui s’impose avec ses croyances. »
« On a voulu une société où une religion ne s’impose pas, on aboutit à un État qui impose sa philosophie et son discours sur les religions. Ce faisant, l’État agit en prétendant constituer la totalité de la vie et concourt à la perte du sens de Dieu et à la destruction de la transcendance, réduisant la religion à un phénomène culturel. »
Le journal Le Devoir du 28 mai 2013 résume ainsi sa position :
« Pour lui, la religion ne peut être édictée par quiconque, pas plus qu’elle ne doit être empêchée. La liberté religieuse revient aux personnes prises individuellement, mais également lorsqu’elles agissent en commun et ce serait un “abus” que d’empêcher la manifestation publique d’une religion, a souligné Mgr Lépine. »
(…)
Soulignant le « privilège » de vivre dans une démocratie moderne et pluraliste, Mgr Lépine a d’ailleurs insisté sur le fait que « L’État, avec sa légitimité », et « la religion, qui se veut au service de Dieu », ne doivent jamais chercher à s’opposer : la laïcité donne « l’espace de liberté », et la religion y trouve la liberté de s’exprimer. »
Démocratie moderne, pluralisme et laïcité ouverte vont de pairs. Laïcité fermée et totalitarisme sont des synonymes. Le Québec a manifesté à maintes reprises sa volonté de conserver ses signes religieux et sa liberté dans l’espace public. Est-ce que le Parti Québécois saura respecter les convictions du peuple québécois?
Un éditorial dans le Journal de Montréal du 28 mai 2013 revient sur la question. Jean Jacques Samson commente ainsi la décision des juges :
« La cour d’appel envoie ainsi aux Québécois un message en faveur de plus de tolérance dans leur cohabitation. Vivre et laisser vivre. Le Mouvement laïque québécois mène en effet une croisade pour le bannissement de tout signe religieux, au nom de la liberté de conscience et de religion. Il brandit ces droits pour ériger la laïcité en religion! (…)
Qui croit que M. Simoneau a vraiment souffert de la récitation d’une prière de 20 secondes par le maire Tremblay en sa présence? Il est quotidiennement confronté à des références religieuses dans l’espace public, sans en faire une maladie. Le préjudice ne résiste pas à l’analyse. Par ailleurs, il pouvait attendre à l’extérieur de la salle et entrer après la prière. Il n’aurait été privé d’aucune information.
Identité et patrimoine
Le catholicisme, que l’on soit croyant ou non, pratiquant ou non, fait partie de l’identité collective québécoise et de notre bagage culturel.
L’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité en mai 2008 une motion qui “témoigne de son attachement à notre patrimoine religieux et historique, représenté notamment par le crucifix de notre salon bleu (…)”
Les juges de la Cour d’appel ont aussi fait référence à la croix blanche ornant le drapeau du Québec et à la croix du mont Royal. Pour la Cour, le principe de la neutralité religieuse de l’État ne vise pas à exclure de la réalité d’une société toute référence à son histoire, fut-elle religieuse.
Le crucifix et la statue du Sacré-Cœur, dont la présence était aussi dénoncée, relèvent essentiellement d’un patrimoine culturel historique pour les citoyens.
La proximité de signes religieux avec des décideurs civils, ministres, députés ou maires, n’a jamais été non plus, dans mon esprit, un assujettissement de ces derniers à une Église et aux dirigeants de celle-ci. Même Jean Tremblay.
En tout respect pour le Tribunal des droits de la personne, la décision de la Cour d’appel me semble dictée par le gros bon sens. »
Le fanatisme de la charte des «valeurs québécoises» ou de la laïcité fermée étroitement... d'esprit
Sur le site du journal de Montréal du 23 mai 2013, cette réflexion
(Pauline Marois et Bernard Drainville veulent instituer une charte intolérante intitulée honteusement charte des « valeurs québécoises », comme si les Québécois étaient aussi bornés que ce laïcisme fanatique...)
Le ministre Bernard Drainville a eu une réaction épidermique, la semaine dernière, en apprenant que des restrictions de stationnement ont été levées pour rendre service à la communauté juive de Côte-des-Neiges lors d’une fête religieuse. Selon le ministre, cet accommodement «n’a pas de bon sens» parce que «nous sommes tous égaux devant la loi».
(...)Si tous les citoyens sont égaux, comment expliquer que l’on accepte que les règlements municipaux soient flexibles devant la demande d’un groupe et totalement rigides lorsqu’une demande identique émane d’un autre groupe, en l’occurrence lorsqu’elle est formulée par la communauté juive?RACCOURCI INTELLECTUELÉvidemment, on rétorquera que, dans une société laïque, les motifs religieux sont irrecevables. Or, c’est précisément ce raccourci intellectuel qui pose problème. D’abord parce qu’il sème la confusion entre la demande et le motif de la demande. Ensuite, parce qu’il permet à l’État de porter des jugements de valeur sur le motif de la demande.Soyons honnêtes, si un groupe demandait à la Ville de tolérer le stationnement illégal parce que, pour des raisons écologiques, ses membres souhaitent ne pas conduire leur voiture, non seulement les autorités acquiesceraient à leur demande, mais il est probable qu’elles louangeraient également cette initiative. En revanche, la même demande devient inacceptable si elle permet d’exprimer sa foi. Pourquoi? Parce qu’on juge le motif, et non l’accommodement lui-même! On est tombé dans le fétichisme des motifs.ÉTAT LAÏCEt la laïcité dans tout cela? Un État est laïc si le fonctionnement de ses institutions est libre des diktats d’une religion officielle. Toutefois, un État sans religion n’implique pas qu’il soit antireligieux. Au contraire, par définition, un État laïc se doit d’être neutre face aux religions.Or en s’opposant aux demandes émises par des groupes dont il n’approuve pas le mode vie, l’État prouve qu’il n’est pas impartial, qu’il impose sa propre échelle de valeurs. Autrefois, les hommes en soutane faisaient la loi. Aujourd’hui, ce sont les prêtres de la laïcité. Or, pourquoi leurs valeurs seraient-elles supérieures aux nôtres?Certes, l’État doit s’assurer qu’un groupe qui demande un accommodement n’a pas l’intention de commettre un acte illégal, de tenir des propos haineux ou d’inciter à la violence. Si ces conditions sont respectées, l’État devrait alors se contenter de déterminer si l’accommodement est acceptable ou non en fonction de l’inconvénient qu’il occasionne, et non selon le motif invoqué. (...)Le ministre Drainville concocte une Charte de la laïcité. Mais ne nous faisons pas d’illusion. S’il n’apprend pas rapidement à faire la distinction entre une demande et son motif, s’il ne comprend pas qu’un État laïc doit être impartial, sa charte sera inutile.Nathalie Elgrably-Levy est économiste senior à l’Institut économique de Montréal
L'honneur et la gloire, le film sur les Cristeros, est maintenant en vente en DVD
Le film relatant l'épopée des Cristeros est maintenant disponible chez votre détaillants de DVD. Dans un pays où la religion est interdite, la population prendra les armes pour défendre leur droit de vivre chrétiennement. À noter que la législation totalitaire sera en vigueur une décennie avant qu'un président maçonnique ne viennent mettre en pratique ces lois liberticides. Pour avoir un aperçu, on peut regarder cette émission(en anglais seulement) de la chaîne catholique américaine, EWTN:
« La guerre des Cristeros (également connue sous le nom de Cristiada, Cristeros signifiant « partisans du Christ ») désigne le conflit armé qui opposa de 1926 à 1929 une rébellion paysanne qui souhaitait défendre l'Église catholique romaine face à l'État mexicain, alors fortement anticatholique. » (Wikipédia)
http://www.youtube.com/embed/EnPi5cXlVHo
Le laïcisme, petit frère présentable du communisme...
Sur le site de Benoit-et-moi, cette réflexion des plus intéressante du cardinal George:
Le communisme a imposé un mode de vie global fondé sur la croyance que Dieu n'existe pas. Le laïcisme est le compagnon de lit plus présentable du communisme. Une petite ironie de l'histoire a surgi à l'ONU il y a quelques semaines lorsque la Russie a rejoint la majorité des autres nations pour vaincre les Etats-Unis et les pays d'Europe occidentale qui voulaient déclarer que tuer l'enfant à naître devrait être un droit universel de l'homme (**) . Qui est du mauvais côté de l'histoire, aujourd'hui?
La campagne politique actuelle a amené à la surface de notre vie publique le sentiment anti-religieux, en grande partie explicitement anti-catholique, qui grandit dans ce pays depuis plusieurs décennies. La laïcisation de notre culture est un enjeu beaucoup plus important que les causes politiques ou les résultats de la campagne électorale actuelle, aussi importants soient-ils.
(...)On me cite (à juste titre) comme disant que je m'attendais à mourir dans mon lit, que mon successeur mourrait en prison et que son successeur allait mourir en martyr sur la place publique. Ce qui est en général omis dans les rapports, c'est la phrase finale que j'ai ajouté au sujet de l'évêque qui suivrait peut-être un évêque martyr: «Son successeur ramassera les débris d'une société en ruine et lentement aidera à reconstruire une civilisation, ce que l'Église a fait si souvent dans l'histoire humaine». Ce que j'ai dit n'est pas «prophétique» mais un moyen de forcer les gens à penser en dehors des catégories habituelles qui limitent et parfois empoisonnent les discours public et privé.
Un précédent archevêque de Chicago a autrefois essayé de lire les signes de son temps. Le 18 mai 1937, le cardinal Mundelein, lors d'une conférence aux prêtres de l'archidiocèse, qualifia le chancelier allemand d'alors de «poseur de papier peint Autrichien, et sacrément mauvais à cela, me dit-on» (ndt: le texte original du cardinal Mundelein est en ligne ici).
Pourquoi le cardinal Mundelein parla-t-il d'une manière qui attira les applaudissements du New York Times et des journaux locaux d'alors, et conduisit le gouvernement allemand à se plaindre amèrement auprès du Saint-Siège? Le gouvernement allemand, déclarant son idéologie comme la vague de l'avenir, avait dissous les groupes de jeunes catholiques et essayé de discréditer chez les jeunes le travail de l'Église à travers des procès de moines, de prêtres et de religieuses accusés d'immoralité. Le cardinal Mundelein avait parlé de la façon dont les protestations publiques des évêques avaient été réduites au silence dans les médias allemands, laissant l'Église en Allemagne plus «impuissante» qu'elle ne l'avait jamais été.Il avait ensuite ajouté: «Il n'y a aucune garantie que le front de bataille ne puisse pas s'étendre un jour dans notre propre pays. Hodie mihi cras tibi. (Aujourd'hui c'est moi, demain, toi). Si nous ne manifestons aucun intérêt dans cette affaire maintenant, si nous haussons les épaules et murmurons ... "ce n'est pas notre combat", si nous ne soutenons pas le Saint-Père quand nous en avons une occasion, eh bien, quand notre tour arrivera, nous aussi, nous nous battrons seuls».
«Quand notre tour arrivera ...» .
Le cardinal Mundelein était-il un prophète, autant qu'un génie administratif? Pas vraiment. À sa mort en 1939, il était bien connu comme un patriote américain et un ami du président Franklin D. Roosevelt, mais il avait aussi la conviction catholique qu'aucun État-nation n'avait été le fruit d'une immaculée conception. L'hymne officieux de la laïcité est aujourd'hui la chanson de John Lennon "Imagine", dans laquelle nous sommes invités à imaginer un monde sans religion. Nous n'avons pas à imaginer un tel monde: le 20ème siècle nous a donné de terribles exemples de tels mondes.
L'intolérance au coeur du projet de laïcité des candidates Djemila Benhabib et Pauline Marois
Sur le site du journal La Presse du 14 août 2012:
(Mme Djemila Benhabib)
(Pointe-du-Lac) En conférence de presse à la scierie des Frères de l'instruction chrétienne, la candidate péquiste Djemila Benhabib s'est prononcée ce matin contre le crucifix à l'Assemblée nationale.
En tant qu'«intellectuelle soucieuse de la neutralité de l'État», elle croit que l'Assemblée nationale «doit représenter la volonté du peuple». «Et le peuple n'a pas à être assujetti à une quelconque religion», a-t-elle soutenu.
Encore une qui prétend parler au nom du peuple, alors que le peuple a clairement et fortement manifesté pour conserver ces signes religieux chrétiens: le crucifix au parlement, la crèche de Noël et les différents signes de cette fête, la prière aux assemblées municipales, etc. Un peuple qui choisit de conserver ses symboles religieux n'est pas "assujetti". Au contraire, une député voulant imposer la censure de tous les symboles religieux contre la volonté de la population cherche, elle, à assujettir cette population. Mme Djemila Benhabib, dans sa lutte contre l'extrémisme religieux, fait preuve d'un manque de jugement et d'équilibre flagrant, versant dans l'intolérance et l'intégrisme laïciste qui a fait tant de ravages au 20e siècle.
La candidate Pauline Marois désire, elle, une charte de la laïcité:
Il y a eu une «crise des accommodements raisonnables», pense Mme Marois. Les «valeurs québécoises ne sont pas négociables», insiste-t-elle.
Sa charte de la laïcité énoncerait que le Québec est «laïc» et « neutre par rapport aux croyances ou non-croyances ». Le maire de Saguenay ne pourrait donc plus commencer son conseil municipal par une prière.
La charte hiérarchiserait aussi certains droits. L'égalité entre les hommes et les femmes primerait sur la liberté de religion. Par exemple, on ne pourrait pas refuser un service public, comme un examen de conduite, parce qu'il est donné par un employé de sexe opposé.
Les employés de la fonction publique et parapublique ne pourraient plus porter de signe religieux ostensible, comme le hijab, la kippa ou le turban. Cet encadrement serait nécessaire, croit Mme Benhabib, pour ne plus « laisser à eux mêmes » les employés de l'État. Ils disposeraient désormais de critères précis pour interpréter les lois et règlements.(...)
La charte va aussi plus loin que le contesté projet de loi 94 du gouvernement Charest, qui a été abandonné à la dernière session parlementaire. Ce projet de loi stipulait que les employés de l'administration gouvernementale (incluant écoles et hôpitaux) devaient travailler avec le visage découvert. On ne ciblait donc que le voile intégral. Le hidjab, la kippa et le crucifix étaient permis. Les accommodements étaient autorisés, à condition de ne pas menacer la sécurité ou nuire à la communication. Le mot «laïcité» n'apparaissait pas dans le texte.
La comparaison est flagrante entre l'équilibre et la mesure du projet de loi 94 et la volonté d'éradiquer de l'espace public la religion par la charte de la laïcité fermée, dites également laïcité bornée.
Cette charte serait adoptée « le plus rapidement possible », même si le PQ ne se donne pas d'échéancier. Elle n'est pas écrite. Il semble toutefois que les principes déjà annoncés pourraient violer des éléments de la Charte canadienne des droits et libertés, comme la liberté de religion et le multiculturalisme, stipulés dans les articles 2, 15 et 27.
«Avant de penser qu'elle puisse être contestée, nous allons la présenter, la débattre et l'adopter. Et nous nous assurerons de pouvoir la protéger le mieux possible. Si elle devait être contestée - pour l'instant, c'est une question hypothétique -, nous ferons la bataille qu'il faut», a dit Mme Marois.
Le PQ utilisera donc si nécessaire la clause dérogatoire ? «Absolument, sans aucune réserve», a-t-elle répondu.
La liberté de conscience et de religion est vraiment le dernier des soucis de Mesdames Benhabib et Marois. Les Québécois ont manifestés à maintes reprises leur volonté de conserver leur héritage religieux dans les espaces publics. Il faudra que nos intégristes laïcistes en tiennent compte...
La guerre des Cristeros et le Québec d'aujourd'hui

http://www.youtube.com/embed/6pu4gst3FmI
La ministre Beauchamp: enlever le mot Dieu d'une chanson dans une école est un "manque de jugement"
Le journal de Québec du 16 février 2012 donne les commentaires sereins de la ministre Beauchamp devant ce qu'elle qualifie de "manque de jugement". Il y aura une intervention auprès de la commission scolaire de Sorel-Tracy qui avait endossée cette initiative des plus bornées.
Soucieux de laïcité, un professeur a retiré une phrase de «L'Hymne à l'amour» parce qu'elle contenait le mot «Dieu», ce qui a indisposé plusieurs parents d'élèves. La Commission scolaire de Sorel-Tracy a défendu la décision de l'enseignant.
Les ministres du gouvernement Charest sont outrés de cette décision. «Je suis vraiment en désaccord avec la décision, vraiment franchement! Premièrement, on ne change pas les paroles d'une chanson comme ça. Deuxièmement, au Québec, il n'y a pas d'interdiction de dire le mot Dieu, ou Jésus. C'est une chanson qui fait partie du répertoire francophone, il y a plein de chansons québécoises où on parle du bon Dieu», s'est insurgé jeudi la ministre de l'Éducation.
Selon elle, il s'agit là d'un «manque de jugement». Mme Beauchamp a d'ailleurs assuré qu'une «intervention est faite auprès de la commission scolaire» en lien avec cette histoire.
Cela fait plaisir d'entendre une remarque pleine de sens dans la bouche d'un politicien!