Le maire du Saguenay heureux de la décision rendue par la Cour Suprême des États-Unis en faveur de la prière
Sur le site du Journal de Québec du 7 mai 2014 :
(photo : Khayman sur wikimédia.org, licence creative commons)
«Je suis très content de la décision de la Cour suprême des États-Unis, s’est exclamé le maire Tremblay. Le tribunal a parlé d’héritage et de tradition, mais j’aurais aussi parlé de foi. Ici, c’est devenu presque une faveur de pouvoir prier. Or, le chrétien est aussi important que les autres.»
La Nouvelle-France et le Québec ont des racines chrétiennes et il est normal que la population québécoise puisse faire une prière dans la vie publique. Seuls les extrémistes athées aimeraient faire disparaître ce christianisme que supporte mal leur intolérance...
Le Parti Québécois recrute l'auteure du livre « La laïcité, ça s'impose ». Elle partage la volonté d'imposer un laïcisme d'État
Sur le site du journal La Presse du 7 mars 2014 :
(Françoise David va devoir affronter une idéologue de sa stature...)
(Photo : Asclepias sur wikimedia.org, licence creative commons)
le Parti québécois a choisi Louise Mailloux, professeure de philosophie au cégep du Vieux Montréal, pour être candidate dans Gouin et livrer bataille à la cochef de Québec solidaire, Françoise David.
(...)
la croyance de certains ne doit pas devenir la loi de tous et de toutes», résume Mme Mailloux dans son livre.
C'est effectivement une raison pour laquelle on ne doit surtout pas voter pour le Parti Québécois qui cherche à imposer un laïcisme qui veut étouffer la liberté religieuse au Québec, pour ne laisser la place qu'à sa croyance pratiquée dans un matérialisme athée.
Pour Fatima Houda-Pépin, lutter pour protéger l'enfant à naître est de l'intégrisme...
Sur le site de la revue l'Actualité du 12 février 2014, cette entrevue de la députée Houda-Pépin :
(Photo : Boaz Gabriel Canhoto sur wikimedia.org, licence creative commons)
(...)Certaines communautés veulent soustraire les enfants à l’école, parce que le programme scolaire n’est pas conforme à leur vision du monde. On le voit dans plusieurs communautés, notamment chez les juifs hassidiques.
Il n’y a pas que l’islam aux prises avec l’intégrisme…
Bien sûr que non. L’intégrisme, c’est le gouvernement de Dieu. Peu importe le dieu. Il y a la montée de la droite religieuse américaine qui nous rattrape, on le voit à la Chambre des communes, à Ottawa, avec les évangéliques, qui tentent de rouvrir le débat sur l’avortement avec des projets de loi. Ça touche encore le droit des femmes. On est dans le siècle des intégrismes. Il faut s’y attaquer, mais avant, il faut le comprendre. (...)
Mme Houda-Pépin semble totalement acquise à la politique des gouvernements totalitaires où les enfants appartiennent à l'État... Et dans ces États, habituellement, l'humanité des enfants à naître n'a aucune valeur... Rappelons à Mme Houda-Pépin l'article 18 de la Déclaration Universelle des Droits de l'homme :
Au sens strict, le laïcisme apparaît en contradiction avec l'article 18 de la Déclaration universelle des droits de l'homme selon lequel la liberté de pensée, de conscience et de religion implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites7.
L'article 9 de la Convention européenne précise quant à lui que ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l'enseignement, les pratiques et l'accomplissement des rites.
L'alinéa 2 ajoute toutefois que La liberté de manifester sa religion ou ses convictions ne peut faire l'objet d'autres restrictions que celles qui, prévues par la loi, constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité publique, à la protection de l'ordre, de la santé ou de la morale publiques, ou à la protection des droits et libertés d'autrui. Par là même, les manifestations collectives ou privées de nature à obstruer la circulation ou à empêcher l'identification faciale sont interdites. (source wikipédia)
Bien sûr, des restrictions peuvent s'appliquer pour protéger la sécurité publique, mais on ne peut faire entrer tous les caprices des intégristes laïcistes sous le terme de sécurité. Et la possibilité de recevoir une éducation à l'amour exempte de l'immaturité et de la pornographie retrouvée dans les cours d'éducation sexuelle scolaires ne devrait pas faire partie des priorités du « comité de surveillance " sur le terrain, que veut instaurer Mme Houda-Pépin... Mais c'est probablement le contraire qui se produira...
Le laïcisme veut faire disparaître le christianisme
Sur le site du Salon Beige du 22 juin 2013, ce rappel de ce que les défenseurs (ici Vincent Peillon, ministre français) d'un laïcisme anti-laïcité pensent vraiment :
(Photo : Clément Bucco-Lechat sur wikimedia.org, licence creative commons)
De la bouche même de Vincent Peillon, aujourd'hui ministre :
"On ne pourra jamais construire un pays de liberté avec la religion catholique. Comme on ne peut pas non plus acclimater le protestantisme en France comme on l'a fait dans d'autres démocraties, il faut inventer une religion républicaine. Cette religion républicaine, qui doit accompagner la révolution matérielle, mais qui est la révolution spirituelle, c'est la laïcité. Et c'est pour ça d'ailleurs qu'au début du XXe siècle, on a pu parler de foi laïque, de religion laïque, et que la laïcité voulait être la création d'un esprit public, d'une morale laïque, et donc l'adhésion à un certain nombre de valeurs". (...)
Les valeurs de la charte du Parti Québécois. Voir la vidéo sur le site du Salon Beige, en cliquant ici.
Interview du Maire Jean Tremblay sur la poursuite du Mouvement laïque québécois contre l'identité québécoise catholique
à voir :
//www.youtube.com/embed/aKnvAeqRv80
L'Hymne religieux à la laïcité (laïcisme) sur la page Facebook de Djemila Benhabib!
(Photo : sans copyright sur wikimedia.org)
Incroyable mais vrai. Un hymne à la laïcité (plutôt au laïcisme) a été composé, chanté, et acclamé par Djemila Benhabib et des partisans du laïcisme aux États généraux internationaux de la laïcité à Perpignan! Si la laïcité est la fille aînée (parodie du terme fille aïnée de l'Église désignant la France), quelles sont donc les filles cadettes, les étapes prochaines d'un laïcisme anti-religieux et par conséquent, anti-laïcité? On ne peut leur reprocher d'avoir mal choisi les termes de la chanson. La « laïcité » qu'ils aimeraient ériger est véritablement une « voûte d'acier »...
Charte des valeurs: imposition du matérialisme comme religion d’État, par le biais du laïcisme

J’admire le courage de ceux qui ont décidé de s’afficher de la sorte, mais je vous ferai remarquer que le Seigneur n’a jamais commandé que l’on porte une petite croix comme bijou dans le cou. Porter sa croix ce n’est pas au sens propre mais au sens figuré. Notre foi chrétienne doit d’abord être dans notre coeur puis vécue à l’extérieur par notre témoignage verbal et vécu. Le port de bijou ne fut jamais promu par les premiers disciples et le Seigneur a toujours insisté que l’extérieur n’était pas important mais bien plutôt l’intérieur. Si on porte une croix dans le cou et qu’on vive comme n’importe quel païen, cela ne glorifie pas le Seigneur, mais si on ne vit pas dans le péché comme les autres, cela parle plus fort que la petite croix dans le cou.De plus, je voudrais vous sensibiliser au fait que je crois que le parti québécois ne veut pas surtout nuire aux chrétiens mais bien plutôt aux musulmans qui ont un agenda politique d’étendre l’Islam à l’occident. Les femmes musulmanes sont juste la pointe de l’iceberg, elles représentent l’islam radical et si les musulmans peuvent s’imposer sur l’arène publique et politique, quand ils seront au pouvoir eux ils ne nous laisseront plus nos droits. Comme ils arrivent ici en masse et ont de nombreux enfants, bien plus que nous, un jour ils vont nous envahir et notre pays ne sera même plus chrétien de nom..... C’est pourquoi je suis en faveur de la charte, si ça peut nuire aux extrémistes musulmans, tant mieux, car je ne crois pas que cela nuira significativement aux véritables chrétiens.

Pourquoi régler par le laïcisme (anti-laïcité)le problème de l'interprétation intégriste et terroriste de la religion musulmane?
Depuis des années, Pauline Marois et le Parti Québécois ont travaillé avec acharnement pour déchristianiser le Québec. Après la perte de la confessionnalité des écoles, l’interdiction de parler de Dieu dans les garderies, le gouvernement désire ajouter une charte qui implicitement exprime la nocivité des religions en elles-mêmes, qui doivent être mises sous surveillance.
Comme le Parti ne veut pas heurter de front la sensibilité québécoise attachée à son patrimoine religieux, des exceptions sont faites pour éviter les confrontations. Mais il n’en reste pas moins que le message obligatoire présent dans la fonction publique et qui se répercutera dans la promotion d’une intolérance dans toutes les sphères de la vie publique, est que l’expression de l’appartenance religieuse est signe d’intégrisme, de fanatisme, d’un danger qui doit être combattu.
Et pour l’ensemble des Québécois, le pire intégrisme à combattre est l’intégrisme musulman. Par crainte d’un fanatisme musulman, bien réel et dangereux, les Québécois plongent tête baissée dans un laïcisme, religion d’État voulant éradiquer le phénomène religieux de la sphère publique, de la fonction publique en premier lieu, « étape par étape » comme le mentionnait Pauline Marois.
Et Bernard Drainville d’ajouter qu' « on ne souhaite pas que les enfants soient exposés à quelque influence religieuse que ce soit ». Bernard Drainville croit avoir personnellement une autorité qui surpasserait celle des parents en matière de liberté de conscience et de religion…
On imposera partout où l’État paye, une religion : le laïcisme, neutralisation de toute expression religieuse autre qu’un matérialisme pratique, seule manifestation religieuse tolérée par les athées.
Le danger que représente ce laïcisme agressif qui se croit le droit d’obliger des citoyens à enlever un signe religieux est actuellement très grand au Québec. Beaucoup plus grand que celui représenté par une population musulmane fanatique à l’intérieur de la communauté musulmane modérée du Québec.
Si l’on veut faire comprendre la violence et l’intolérance du gouvernement, il faudrait imposer aux partisans du laïcisme une obligation semblable : l’obligation d’exprimer par un signe vestimentaire leur appartenance à l’athéisme, à l’agnosticisme, à la franc-maçonnerie relativiste et occulte, etc. Ils comprendraient peut-être alors la portée du geste d’oppression et de domination que constitue l’imposition d’effacement d’une identité chérie.
Malheureusement, beaucoup de Québécois ne voient pas actuellement cet enjeu, camouflé par un voile…
Car c’est ce voile, cette burka, cette nourriture halal, que beaucoup rejettent parce qu’ils sont des signes communs aux musulmans modérés et aux terroristes islamiques. Parce que l’on ne peut délimiter qui deviendra terroriste, on voudrait éliminer une culture du territoire québécois. C’est là le sens de l’appui d’une majorité de Québécois de souche qui désirent que l’immigration de religion et culture musulmane s’intègre, au sens de disparaître, dans la culture québécoise. Si les Québécois étaient racistes et xénophobes, pourquoi auraient-ils accepté depuis des décennies, avec joie même, les quartiers de la petite Italie, le quartier chinois, le quartier portugais, etc. Jamais on n’a vu ni entendu de débats sur une « nécessaire » disparition de ces particularités culturelles montréalaises.
Et ici nous sommes en présence d’un problème non pas québécois, mais bel et bien occidental devant non pas «la» mais bel et bien « les » religions musulmanes. Parce qu’il n’y a pas de credo ni de catéchisme musulman qui définisse clairement des dogmes incontestables de tout citoyen musulman.
Ce qui fait toute la force du redoutable auto-proclamé porte –parole de la communauté musulmane en Europe, le débatteur exceptionnel Tariq Ramadan, terreur d’une population qui ne peut s’objecter à ses propos utilisant les règles mêmes de la pensée occidentale pour faire accepter une population musulmane, mais surtout, une culture musulmane modérée partout en Europe.
Comment accepter au nom du droit fondamental à la liberté religieuse, la présence grandissante d’un Islam modéré dont les adeptes grossissent en nombre du fait, à la fois d’une immigration importante et d’un taux de natalité beaucoup plus élevé que celui des populations occidentales en régression démographique? Comment accepter ce danger, parce qu’il est véritable, d’une population laissée à sa libre interprétation des textes coraniques qui contiennent à la fois des sourates proclamant la tolérance à l’égard des chrétiens, des Juifs et des adeptes d’autres religions, et d’autres sourates, plus récentes, demandant leur mise à mort?
« Tuez-les partout où vous les trouverez, chassez-les des lieux d’où ils vous auront chassés… » (Surate 2 :191)
Comment ne pas se rappeler les nombreuses mises en garde sur les phases de faiblesse et du Jihad. L’Islam modéré étant nécessaire dans les pays où les Musulmans sont minoritaires et doivent s’accroitre tranquillement pour passer ensuite au djihad dans les pays qu’ils peuvent conquérir ou dominer.
Il faut noter qu’à l’intérieur même des populations musulmanes, nombreux sont ceux qui craignent de s’opposer à un Islam violent.
Comment faire confiance à des coreligionnaires qui n’ont pas une voie commune, une autorité reconnue par tous les musulmans et pouvant interpréter les textes en réfutant les sourates violentes et en promulguant les sourates pacifiques?
C’est pour cette raison que tous les raisonnements, aussi justes et bienveillants soient-ils, ceux d’un Tariq Ramadan, ne viendront jamais à bout d’une nécessaire méfiance devant ce qui peut à tout instant se transformer en un cauchemar terrifiant, celui d’une population terroriste sur un territoire, voulant imposer l’Islam et sa charia par la force, ou même, par la démocratie, par une démographie musulmane majoritaire déposant son bulletin de vote…
Ce problème très réel est celui, circonscrit, auquel devrait s’attaquer avec honnêteté les gouvernements occidentaux.
Parce que l’Islam repose sur le Coran, un texte qui a le grave défaut de dire une chose et son contraire sur des points capitaux comme la mise à mort de l’incroyant… selon la situation de force ou de faiblesse que l’auteur du Coran ressentait au moment de rédiger sa religion.
Personne, pas même les anti-sémites, n’a vraiment peur des Juifs, encore moins des chrétiens, ni des bouddhistes…
La peur que produit universellement l’Islam, chez les musulmans eux-mêmes, est le signe évident qu’il y a un très grave problème interne à la religion musulmane, problème qui prend sa source à l’intérieur même des écrits du Coran…
La libre interprétation produit la libre réaction…
Qui, lorsqu’il voit la situation de maints pays majoritairement musulmans, peut de façon réaliste envisager avec sérénité le jour où la population de son pays sera serviteur de la puissance proclamée par le Coran?
Plutôt que de s’attaquer lâchement à la liberté religieuse, les démocraties occidentales devraient avoir la sincérité de définir et circonscrire le problème «religieux» à ce qu’il est. Et de chercher des solutions spécifiques sans brimer la liberté religieuse de tous les citoyens de confessions théistes ne partageant pas un laïcisme militant ne convenant réellement qu’aux citoyens de confession athée.
Que Pauline Marois cesse de vouloir justifier son laïcisme d’athée par des cas isolés qui peuvent déjà se régler selon une règlementation intelligente. Elle joue avec le feu et, tranquillement, les Québécois réaliseront que sa tentative de camoufler sa haine du christianisme sous la défense de « valeurs québécoises » est tyrannique et liberticide.
Plus qu’avec le feu, Pauline Marois joue peut-être avec la vie même du Parti Québécois…
Et si elle avait le moindre esprit de leadership et une vision prophétique, elle pourrait lancer, au Québec, un vaste mouvement de réflexion et de prise de position qui pourrait devenir mondial pour, oui, imposer une interprétation modérée du Coran dans les pays occidentaux, qui respecte la loi naturelle inscrite dans le cœur de tout être humain : «Tu ne tueras pas…» Puisqu’aucune interprétation du Coran n’a plus de valeur, n’a plus d’autorité qu’une autre, il est permis de travailler ardemment, comme le fait, peut-être, un Tariq Ramadan, à faire partager une compréhension pacifique du Coran. Et pour ceux qui ne partageraient pas cette compréhension non-violente du Coran, les portes de notre pays et de l'Occident doivent leur être fermées. Nul besoin d’une charte voulant éliminer les religions de la fonction publique en attendant de les faire disparaître de l’espace public…
Et tout cela en gardant une nécessaire méfiance envers ceux qui mettent, peut-être, plus d'énergie à faire accepter une culture musulmane modérée à l'Europe que de modifier une culture musulmane intégriste... Qu'il est difficile mais combien nécessaire de jauger une religion dont le fondateur même avait deux visages...
Non, toutes les religions n'ont pas la même valeur... Le Laïcisme est totalitaire par nature, l'Islam peut l'être selon l'interprétation qu'on lui donne. Mais dans la situation québécoise, le plus grand danger, c'est bel et bien le laïcisme anti-laïcité de la charte des « valeurs québécoises »...
Retour sur le jugement sur la prière au Saguenay. Une claire volonté d'interdire la liberté religieuse au Québec mise en échec
Si les juges de la Cour d’appel reconnaissent que la récitation d’une prière ne démontre pas que le conseil de la mairie du Saguenay tente d’imposer une religion ou qu’il serait sous l’influence d’une religion, si ces mêmes juges reconnaissent qu’un patrimoine religieux, « dépouillé de leur connotation religieuse » n’interfère nullement avec la neutralité de la Ville, il n’en est pas de même d’un signe de croix…
La Cour ne supporte pas les « attitudes engagées de M. le maire » qui remettrait en cause la neutralité de la ville. « Il me semble tout à fait inconvenant que des fonctions prestigieuses puissent être utilisées aux fins de promouvoir ses propres convictions personnelles sur le plan religieux. »
Promotion des convictions personnelles? Près de 100 % de la population se déclare catholique au Saguenay. Ont-ils le droit de vivre librement en récitant une prière, oui, chrétienne, qui rejoint l’ensemble de la population, ou devait-il se plier à un individu soutenu par la clique du mouvement laïque québécois de Montréal qui désire faire interdire aux autres toute expression de leur foi?
Le Québec est majoritairement chrétien et catholique. Et sa population devrait avoir le droit de vivre selon ses convictions, ainsi que de pouvoir les exprimer publiquement. Les processions dans les rues ne peuvent être exclusivement que des parades « gais ».
Mais pour certains, le jugement de la Cour d’appel favorise la mise en place d’une charte de la laïcité. Voici comment était résumé par le journal Le Devoir du 28 mai 2013 cette question :
« En autorisant la prière au conseil municipal de Saguenay, la Cour d’appel nourrit les arguments de ceux qui, comme le gouvernement du Parti québécois, plaident pour une Charte de la laïcité consacrant de manière claire la neutralité religieuse de l’État.
(...)
Il note au passage que pour une question “délicate et difficile de neutralité religieuse de l’État”, une notion “encore mal cernée et difficile d’application”, les balises n’abondent pas au Québec. Il écrit : “Il n’existe pas au Québec une telle chose appelée charte de la laïcité.” En guise d’écho au ministre Bernard Drainville, qui rappelait en nos pages samedi le caractère absurde de n’avoir inscrit nulle part au Québec la séparation de l’Église et de l’État, le juge Gagnon signale qu’“en l’absence d’un énoncé de principe officiel portant sur les valeurs que l’État entend protéger dans le cadre de son obligation de neutralité”, force est de s’en remettre à la règle libérale habituelle : un État neutre n’impose aucune vue religieuse à ses citoyens. »
Ce qui est inacceptable pour certains. Par contre, une charte de la laïcité fermée permettrait d’interdire les religions autres que ce laïcisme de l’espace public. Seuls un matérialisme, un athéisme pratique seraient tolérés comme mode de vie publique. Une véritable religion d’État interdisant toutes les autres religions. C’est ce que rappelait Mgr Christian Lépine à un colloque sur la religion et la laïcité à l’Université McGill où il présentait la laïcité ouverte comme un espace de liberté :
« La laïcité fermée à la religion peut bien exister comme courant de pensée, mais si elle accapare le pouvoir politique ou si celui-ci l’instrumentalise, elle devient une religion d’État qui s’impose avec ses croyances. »
« On a voulu une société où une religion ne s’impose pas, on aboutit à un État qui impose sa philosophie et son discours sur les religions. Ce faisant, l’État agit en prétendant constituer la totalité de la vie et concourt à la perte du sens de Dieu et à la destruction de la transcendance, réduisant la religion à un phénomène culturel. »
Le journal Le Devoir du 28 mai 2013 résume ainsi sa position :
« Pour lui, la religion ne peut être édictée par quiconque, pas plus qu’elle ne doit être empêchée. La liberté religieuse revient aux personnes prises individuellement, mais également lorsqu’elles agissent en commun et ce serait un “abus” que d’empêcher la manifestation publique d’une religion, a souligné Mgr Lépine. »
(…)
Soulignant le « privilège » de vivre dans une démocratie moderne et pluraliste, Mgr Lépine a d’ailleurs insisté sur le fait que « L’État, avec sa légitimité », et « la religion, qui se veut au service de Dieu », ne doivent jamais chercher à s’opposer : la laïcité donne « l’espace de liberté », et la religion y trouve la liberté de s’exprimer. »
Démocratie moderne, pluralisme et laïcité ouverte vont de pairs. Laïcité fermée et totalitarisme sont des synonymes. Le Québec a manifesté à maintes reprises sa volonté de conserver ses signes religieux et sa liberté dans l’espace public. Est-ce que le Parti Québécois saura respecter les convictions du peuple québécois?
Un éditorial dans le Journal de Montréal du 28 mai 2013 revient sur la question. Jean Jacques Samson commente ainsi la décision des juges :
« La cour d’appel envoie ainsi aux Québécois un message en faveur de plus de tolérance dans leur cohabitation. Vivre et laisser vivre. Le Mouvement laïque québécois mène en effet une croisade pour le bannissement de tout signe religieux, au nom de la liberté de conscience et de religion. Il brandit ces droits pour ériger la laïcité en religion! (…)
Qui croit que M. Simoneau a vraiment souffert de la récitation d’une prière de 20 secondes par le maire Tremblay en sa présence? Il est quotidiennement confronté à des références religieuses dans l’espace public, sans en faire une maladie. Le préjudice ne résiste pas à l’analyse. Par ailleurs, il pouvait attendre à l’extérieur de la salle et entrer après la prière. Il n’aurait été privé d’aucune information.
Identité et patrimoine
Le catholicisme, que l’on soit croyant ou non, pratiquant ou non, fait partie de l’identité collective québécoise et de notre bagage culturel.
L’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité en mai 2008 une motion qui “témoigne de son attachement à notre patrimoine religieux et historique, représenté notamment par le crucifix de notre salon bleu (…)”
Les juges de la Cour d’appel ont aussi fait référence à la croix blanche ornant le drapeau du Québec et à la croix du mont Royal. Pour la Cour, le principe de la neutralité religieuse de l’État ne vise pas à exclure de la réalité d’une société toute référence à son histoire, fut-elle religieuse.
Le crucifix et la statue du Sacré-Cœur, dont la présence était aussi dénoncée, relèvent essentiellement d’un patrimoine culturel historique pour les citoyens.
La proximité de signes religieux avec des décideurs civils, ministres, députés ou maires, n’a jamais été non plus, dans mon esprit, un assujettissement de ces derniers à une Église et aux dirigeants de celle-ci. Même Jean Tremblay.
En tout respect pour le Tribunal des droits de la personne, la décision de la Cour d’appel me semble dictée par le gros bon sens. »
Le fanatisme de la charte des «valeurs québécoises» ou de la laïcité fermée étroitement... d'esprit
Sur le site du journal de Montréal du 23 mai 2013, cette réflexion
(Pauline Marois et Bernard Drainville veulent instituer une charte intolérante intitulée honteusement charte des « valeurs québécoises », comme si les Québécois étaient aussi bornés que ce laïcisme fanatique...)
Le ministre Bernard Drainville a eu une réaction épidermique, la semaine dernière, en apprenant que des restrictions de stationnement ont été levées pour rendre service à la communauté juive de Côte-des-Neiges lors d’une fête religieuse. Selon le ministre, cet accommodement «n’a pas de bon sens» parce que «nous sommes tous égaux devant la loi».
(...)Si tous les citoyens sont égaux, comment expliquer que l’on accepte que les règlements municipaux soient flexibles devant la demande d’un groupe et totalement rigides lorsqu’une demande identique émane d’un autre groupe, en l’occurrence lorsqu’elle est formulée par la communauté juive?RACCOURCI INTELLECTUELÉvidemment, on rétorquera que, dans une société laïque, les motifs religieux sont irrecevables. Or, c’est précisément ce raccourci intellectuel qui pose problème. D’abord parce qu’il sème la confusion entre la demande et le motif de la demande. Ensuite, parce qu’il permet à l’État de porter des jugements de valeur sur le motif de la demande.Soyons honnêtes, si un groupe demandait à la Ville de tolérer le stationnement illégal parce que, pour des raisons écologiques, ses membres souhaitent ne pas conduire leur voiture, non seulement les autorités acquiesceraient à leur demande, mais il est probable qu’elles louangeraient également cette initiative. En revanche, la même demande devient inacceptable si elle permet d’exprimer sa foi. Pourquoi? Parce qu’on juge le motif, et non l’accommodement lui-même! On est tombé dans le fétichisme des motifs.ÉTAT LAÏCEt la laïcité dans tout cela? Un État est laïc si le fonctionnement de ses institutions est libre des diktats d’une religion officielle. Toutefois, un État sans religion n’implique pas qu’il soit antireligieux. Au contraire, par définition, un État laïc se doit d’être neutre face aux religions.Or en s’opposant aux demandes émises par des groupes dont il n’approuve pas le mode vie, l’État prouve qu’il n’est pas impartial, qu’il impose sa propre échelle de valeurs. Autrefois, les hommes en soutane faisaient la loi. Aujourd’hui, ce sont les prêtres de la laïcité. Or, pourquoi leurs valeurs seraient-elles supérieures aux nôtres?Certes, l’État doit s’assurer qu’un groupe qui demande un accommodement n’a pas l’intention de commettre un acte illégal, de tenir des propos haineux ou d’inciter à la violence. Si ces conditions sont respectées, l’État devrait alors se contenter de déterminer si l’accommodement est acceptable ou non en fonction de l’inconvénient qu’il occasionne, et non selon le motif invoqué. (...)Le ministre Drainville concocte une Charte de la laïcité. Mais ne nous faisons pas d’illusion. S’il n’apprend pas rapidement à faire la distinction entre une demande et son motif, s’il ne comprend pas qu’un État laïc doit être impartial, sa charte sera inutile.Nathalie Elgrably-Levy est économiste senior à l’Institut économique de Montréal