Pour retrouver le respect du caractère sacré de la vie humaine, il faut retrouver la révérence envers la vie divine présente dans le Saint-Sacrement
Par John Smeaton (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie
L’article suivant est extrait d’une conférence donnée par M. John Smeaton lors de l’assemblée générale annuelle de la Latin Mass Society le 15 juillet 2023 à Londres, en Angleterre. Le texte intégral de l’intervention sera bientôt publié sur le site de la Latin Mass Society of England and Wales (Société de la messe en latin d’Angleterre et du Pays de Galles).
Je suis né en 1951 à West Norwood, dans le sud de Londres, à environ huit kilomètres de la cathédrale de Westminster, cinquième d’une famille de cinq enfants. Ma famille était membre de l’église paroissiale St Matthew, où mes frères et sœurs et moi-même avons été baptisés, avons fait notre première communion et avons été confirmés.
Malgré les limites étroites de West Norwood, il y avait un autre monde dans cette banlieue de Londres, avec son caractère propre, à savoir le caractère de l’Église catholique qui se reflétait dans la vie spirituelle, liturgique, familiale et sociale de la paroisse. Notre curé, le père Cole, était le troisième des quatre curés qui ont servi St Matthew’s au cours de ses 100 premières années d’existence (1905-2005), ce qui lui a donné un sentiment de stabilité au cours d’un vingtième siècle en pleine mutation.
J’ai d’abord découvert la Messe de toujours sous la tutelle de mon père, qui était chargé de former les jeunes garçons au service de la Messe et de la Bénédiction.
L’un de mes premiers souvenirs de cette période de ma vie est d’avoir frappé nerveusement à la porte de la sacristie un dimanche matin, à l’âge de sept ans, dans l’espoir de servir pour la première fois de porteur de flambeau à la grand-messe chantée de onze heures. Un grand garçon en soutane et surplis, qui s’appelait Julian Englard, a ouvert la porte, m’a scruté et m’a dit : « Tu es très petit. Tu ne seras jamais assez grand pour être acolyte ».
Sur une note beaucoup plus édifiante, un autre de mes premiers souvenirs est la glorieuse musique que j’entendais lors de la grand-messe chantée. Le lundi soir, la chorale polyphonique de St Matthew répétait chez nous. Deux de mes grandes sœurs faisaient partie de la chorale et j’aimais entendre les sons de William Byrd, de Palestrina et du chant grégorien emplir notre maison, ainsi que les rires, les conversations et l’odeur de la fumée de cigarette filtrant sous la porte de la salle de musique et autour de la maison. Mais le dimanche matin, la fumée de cigarette était remplacée par de l’encens, et au lieu des rires et des conversations, qui étaient belles en soi, j’entendais la parole de Dieu.
Lire la suite« Le traité d’or » : la vraie diversité telle qu’elle a toujours été comprise
Par John Smeaton (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Johnstocker/Adobe Stock
La « diversité » et le « genre »* sont des mots en péril, menacés par la tentative du lobby LGBT de révolutionner leur usage traditionnel en lavant le cerveau des enfants pour leur faire croire que la « diversité des genres » fait naturellement partie du monde réel. En réalité, c’est tout le contraire, et les jeunes doivent être armés de la vérité.
Les notes historiques de l’Oxford English Dictionary (OED) sur la « diversité » illustrent la façon dont son usage a été élargi au cours des dernières décennies pour impliquer quelque chose de totalement différent du sens initial du mot. Les trois premières définitions du terme « diversité » fournissent des exemples de son utilisation qui remontent à plusieurs siècles. Elles font référence aux différences et aux dissemblances qui trouvent leur origine soit dans le cours normal de la nature (comme dans l’affirmation « les gens ont des goûts différents »), soit dans la variation de la vie végétale ou animale, soit dans le monde surnaturel.
En revanche, la première utilisation de l’expression « diversité des genres » est enregistrée par l’OED comme ayant eu lieu il y a tout juste trente ans dans l’extrait suivant du New York Times :
« Nous exhortons le président à regarder au-delà des cadres traditionnels de la profession d’avocat et à faire de la diversité raciale, ethnique et de genre l’un des principaux facteurs de sa sélection du prochain juge de la Cour suprême ». [1]
Cette utilisation du terme « diversité » introduit un contexte radicalement différent. La « diversité des genres » n’existe pas dans le monde naturel : il s’agit d’une création artificielle.
Lire la suiteLe drapeau arc-en-ciel est « une proclamation de pouvoir »
Par John Smeaton (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Ian Taylor/Unsplash
Cet article est le huitième d’une série visant à aider les parents à préparer leurs enfants à vivre comme des chrétiens solides en des temps dangereux. Cette série a débuté le 18 janvier 2023 avec Le but de l’éducation : le message intemporel pour les parents du Lion de Münster.
Selon Gilbert Baker, l’artiste qui a créé le drapeau arc-en-ciel, symbole universellement associé à la promotion de l’idéologie du genre, son but est de proclamer le « pouvoir ». PR Lawyer, une importante société de marketing, explique en ces termes l’invention par Baker d’un « drapeau aux couleurs simples et vives de l’arc-en-ciel comme symbole de la fierté LGBT [+] » :
« Il a entamé le processus juste avant le bicentenaire des États-Unis en 1976, inspiré par le nombre croissant de drapeaux américains arborés pour marquer le 200e anniversaire du pays. Baker, artiste et drag queen, a déclaré lors d’une entrevue au Musée d’art moderne » :
J’ai pensé que nous avions besoin de ce genre de symbole, que nous avions besoin, en tant que peuple, de quelque chose que tout le monde comprenne immédiatement. [Le drapeau arc-en-ciel] ne dit pas le mot « Gay », tout comme il n’est pas écrit « les États-Unis » sur le drapeau américain, mais tout le monde sait visuellement ce qu’il signifie. C’est cette influence qui m’a poussé à décider que nous devrions avoir un drapeau, qu’un drapeau nous correspondrait en tant que symbole, que nous sommes un peuple, une tribu si vous voulez. Et les drapeaux servent à proclamer le pouvoir, c’est donc très approprié.
Le drapeau arc-en-ciel « proclamant le pouvoir » a été très présent sous l’administration Obama, lorsque « la Maison-Blanche a illuminé le côté nord du bâtiment avec les couleurs arc-en-ciel à la suite de l’arrêt historique Obergefell v. Hodges de la Cour suprême en 2015 qui a garanti un droit constitutionnel au “mariage” entre personnes de même sexe ». Cette « puissance » a également été universellement visible le 27 juin 2020 lorsqu’elle a été hissée au-dessus du 10 Downing Street, ce qui a incité le premier ministre d’alors, Boris Johnson, à annoncer sur Twitter :
Lire la suiteAujourd’hui, nous faisons flotter le drapeau de la fierté au 10 Downing Street pour marquer la Fierté mondiale, une occasion unique pour les gens de se réunir virtuellement et de célébrer la fierté en tant que communauté LGBT+ mondiale.
Le but de l’éducation : le mal que l’idéologie transgenre fait aux jeunes et à la société
Par John Smeaton (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo (modifiée) : Freepik
Ceci est le sixième d’une série d’articles, ancrés dans l’enseignement de Divini Illius Magistri, qui vise à aider les parents à préparer leurs enfants à vivre comme chrétiens matures en des temps dangereux. Cette série a débuté le 18 janvier 2023 avec Le but de l’éducation : le message intemporel pour les parents du Lion de Münster.
Laissant de côté la question des petits enfants qui s’imprègnent de faux enseignements et d’une fausse morale par le biais de livres « pour enfants » diffusant l’idéologie du genre, abordons la question des dangers de ce type de « propagande spirituelle » pour les jeunes.
Dans une brochure utile, Gender Ideology and our Children, publiée par le Family Education Trust, Piers Shepherd écrit :
Lire la suite« Les écoles sont devenues un champ de bataille central pour l’idéologie du genre, certaines d’entre elles prônant effectivement l’idée d’auto-identification du genre et permettant aux jeunes qui s’interrogent sur leur genre de subir un processus de “transition sociale” par lequel ils adoptent le nom, les vêtements et d’autres attributs d’une personne du sexe opposé.
...
Ces dernières années, le nombre de jeunes qui se sentent mal à l’aise avec le sexe dans lequel ils sont nés a augmenté de façon extraordinaire. Les adolescentes ont été particulièrement touchées. En 2018, le Royaume-Uni a signalé une augmentation de 4 400 % par rapport à la décennie précédente du nombre d’adolescentes cherchant des traitements liés au genre. [1] Ces traitements comprennent souvent des bloqueurs de puberté et des hormones du sexe opposé qui peuvent causer des dommages permanents au corps de la jeune fille. »
Le but de l’éducation : la défense de l’enseignement catholique par Mgr von Galen
La prière du soir par Pierre Édouard Frère.
Par John Smeaton (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Wikimedia Commons
Ceci est le deuxième d’une série d’articles, enracinés dans l’enseignement de l’encyclique Divini Illius Magistri, dont le but est d’aider les parents à préparer leurs enfants à devenir des chrétiens matures en des temps dangereux. Aujourd’hui, un environnement mondial toxique — y compris, malheureusement, au sein du gouvernement de l’Église — voit l’enseignement catholique sur le mariage et le caractère sacré de la vie humaine constamment sapés. Cette série a débuté le 18 janvier 2023 avec « Le but de l’éducation : le message intemporel pour les parents du Lion de Münster ».
Mgr von Galen, archevêque de Münster, était le grand champion épiscopal du droit sacré des parents à résister aux « faux enseignements et fausses morales ». Ses conseils aux parents étaient fermement ancrés dans les doctrines contenues dans Divini Illius Magistri, la lettre encyclique du pape Pie XI sur l’éducation chrétienne, publiée en 1929.
Le Lion de Münster (surnom de Mgr von Galen), surveillait avec vigilance les incursions des autorités nazies dans l’enseignement religieux des écoles catholiques de son diocèse. Le père Daniel Utrecht raconte — dans son excellente biographie de l’archevêque (puis cardinal) von Galen — que, le 22 janvier 1939, celui-ci écrivit pour avertir le cardinal Bertram, président de la Conférence épiscopale allemande, des plans en cours pour établir un programme éducatif « anti-chrétien et anti-juif », disant :
« Si les choses continuent ainsi, les parents chrétiens finiront par être obligés, en conscience, de retirer leurs enfants de l’école afin d’éviter qu’ils ne perdent la foi ». [1]
Un mois plus tard, dans un ultime effort pour sauver les écoles catholiques, l’archevêque publie une lettre pastorale, qui sera lue à toutes les messes du 26 février 1939, dans laquelle il souligne que l’État doit respecter le droit naturel de l’Église et des parents de veiller à ce que leurs enfants reçoivent une éducation chrétienne — un principe énoncé dans Divini Illius Magistri. Dans un geste dramatique, digne du Lion de Münster, la lecture de la lettre pastorale a été suivie d’un vote à main levée de tous les adultes dans chaque église [de son diocèse] pour savoir s’ils souhaitaient conserver les écoles confessionnelles catholiques.
Lire la suiteL’annulation de Roe v Wade pourrait transformer la bataille de l’avortement, mais seulement avec l’aide des évêques
Par John Smeaton (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie
Edward Pentin, correspondant à Rome du National Catholic Register d’EWTN, m’a récemment demandé de faire une déclaration sur l’impact probable au Royaume-Uni de l’éventuelle annulation de la décision de la Cour suprême des États-Unis de 1973 dans l’affaire Roe v Wade : la décision qui a, dans les faits, légalisé l’avortement sur demande dans tous les États-Unis à n’importe quel stade de la grossesse. Dans l’entretien qui a suivi, j’ai exprimé l’espoir que cette annulation transformerait la bataille contre l’avortement dans le monde entier ; une évolution qui dépendrait des évêques catholiques s’ils tiraient le meilleur parti de cette occasion donnée par Dieu pour condamner sans équivoque le massacre d’innocents qui a lieu dans le monde entier dans ce qui constitue le plus grand massacre de l’histoire humaine. Pour qu’un tel renversement de la législation porte des fruits durables, nous avons besoin d’une forte autorité épiscopale catholique.
Voici l’entrevue reproduite dans son intégralité.
Pentin : Quel est votre point de vue sur cette décision ? Quelle importance revêt-elle pour le mouvement pro-vie au Royaume-Uni si elle est adoptée ?
Smeaton : Cette décision serait une victoire colossale. Le mouvement anti-avortement aux États-Unis s’est totalement concentré pendant près de cinquante ans sur l’obtention d’un tel résultat, et ils mériteront les chaleureuses félicitations et la profonde gratitude du monde entier. Il serait toutefois impossible d’expliquer une telle décision en termes purement humains, puisqu’elle intervient si peu de temps après la consécration de la Russie au Cœur Immaculé de Marie par le Pape François, en union avec les évêques du monde entier.
Pentin : Comment cela pourrait-il affecter directement les lois sur l’avortement au Royaume-Uni et ailleurs ?
Smeaton : Si la Cour Suprême annule la décision Roe v Wade sur l’avortement, cela transformerait la bataille contre l’avortement dans le monde entier, y compris au Royaume-Uni, où le mouvement pro-vie a commencé avec le lancement de la Société pour la protection des enfants à naître en 1966 ─ à condition seulement que les évêques catholiques exploitent cette opportunité donnée par Dieu pour condamner sans équivoque le massacre d’innocents qui a lieu ici et dans le monde entier, le plus grand massacre d’êtres humains dans l’histoire de l’humanité. Pour créer un véritable élan au Royaume-Uni, nous avons besoin d’une forte autorité épiscopale catholique.
Lire la suiteNous ne devons jamais cesser de lutter contre l’avortement
Par John Smeaton (Campaign Life Coalition) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : anoushkatoronto/Adobe Stock
Il s’est passé quelque chose il y a dix ans qui, en un simple incident, m’a fait comprendre pourquoi Dieu m’avait appelé au travail de la Société pour la protection des enfants à naître (SPUC). Et j’espère que cet incident expliquera à tous ceux qui lisent cet article aujourd’hui pourquoi nous ne devons jamais cesser de lutter contre l’avortement.
J’ai eu le privilège de travailler pour la SPUC pendant 47 ans, d’abord comme bénévole, puis comme secrétaire général et enfin comme directeur général. J’ai pris ma retraite à la fin du mois d’août 2021.
En 2012, une nouvelle clinique d’avortement a été ouverte par Marie Stopes International (MSI) à Preston, dans le nord de l’Angleterre. La branche locale du SPUC m’avait invité à prendre la parole lors d’une réunion publique pour attirer l’attention sur la véritable nature et les pratiques commerciales de MSI ─ une organisation dont l’attitude brutale à l’égard des enfants à naître et de leurs mères a depuis été bien documentée par Obianuju Ekeocha, présidente de Culture of Life Africa.
Une demi-heure avant le début de la réunion, je me trouvais seul dans le St Augustine’s Leisure Centre, dans la grande salle de sport où elle devait se tenir. Un homme d’à peu près mon âge arriva et s’approcha de moi. Il me tendit une enveloppe portant mon nom sur un côté et « MERCI » écrit en majuscules au dos. Il me dit qu’il ne pouvait pas assister à la réunion ce soir-là, mais qu’il voulait me transmettre son message personnellement. Il me souhaita bonne chance et repartit.
Lire la suiteUn dirigeant du mouvement pro-vie britannique avertit le mouvement pro-vie canadien d’éviter leur erreur stratégique
John Smeaton, directeur de la Society for the Protection of Unborn Children (SPUC).
Par Pete Baklinski (Campaign Life Coalition) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Pete Baklinski/LifeSiteNews
L’un des chefs pro-vie les plus respectés au monde avertit le mouvement pro-vie canadien de ne pas commettre la même erreur stratégique que lui et d’autres pro-vie ont commise il y a près de 40 ans dans la lutte contre l’avortement au Royaume-Uni.
John Smeaton, directeur de la Society for the Protection of Unborn Children (SPUC), la plus ancienne organisation de campagne et d’éducation pro-vie au monde, a expliqué à Campaign Life Coalition, dans le cadre d’une entrevue exclusive, comment, dans les années 1980, le mouvement pro-vie britannique — dont faisait partie la SPUC — a fait campagne pour la réduction du délai maximal d’avortement de 28 à 18 semaines. Cela a malheureusement entraîné des conséquences tragiques sur les efforts du mouvement pour protéger les bébés à naître.
M. Smeaton, qui est également vice-président de la Fédération internationale du droit à la vie, a expliqué (lire l’entrevue complète ci-dessous) comment de nombreux pro-vie de l’époque avaient espéré qu’une loi sur la gestation contribuerait à réduire le nombre total d’avortements. Au lieu de cela, la loi de 1990 sur la fécondation humaine et l’embryologie, comportait tellement d’exceptions que, selon M. Smeaton, elle a essentiellement augmenté « le délai d’avortement dans presque tous les cas et dans de nombreux cas jusqu’à la naissance. »
« Ce sont les pro-vie qui ont fait pression pour que la loi de 1990 contienne des dispositions relatives à l’avortement, dans l’espoir de pouvoir insérer certaines restrictions, notamment des délais précoces », a déclaré M. Smeaton.
Il explique comment des pro-vie biens intentionnés se sont retrouvés pris au piège.
« Les députés savaient qu’ils ne pourraient pas faire passer les amendements sur les “délais” sans faire d’exception pour permettre à certains bébés d’être avortés au-delà de la “limite” », dit-il. « Le résultat a été une “limite” de 24 semaines (et non les 18 semaines pour lesquelles nous avions fait campagne), mais pour les bébés handicapés, et dans d’autres cas, toutes les limites ont été supprimées ce qui a mené à l’avortement jusqu’à la naissance. C’est un résultat amer, tragique, qui résulte de deux erreurs évidentes, une erreur de tactique et une erreur de principe », a déclaré M. Smeaton.
Lire la suiteUne figure pro-vie : un seul bon évêque pourrait faire plus en 47 jours pour mettre fin à l’avortement que je n’ai fait en 47 ans
John Smeaton, directeur de la Society for the Protection of Unborn Children.
Par John Smeaton (Voice of the Family) ― Photo : Pete Baklinski/LifeSiteNews
Discours de John Smeaton, directeur de la Society for the Protection of Unborn Children, donné lors de la Marche pour la Vie à Rome
Chers amis pro-vie,
J’ai été parmi vous pendant cinq des dix dernières années où la Marche pour la Vie s’est tenue sur la place publique (à l’exception bien sûr de l’année dernière où nous avons dû donner notre témoignage en ligne). Et je suis ravi de me tenir à vos côtés sur la Via dei Fori Imperiali aujourd’hui.
Je me souviens de la légalisation de l’avortement en Italie il y a 43 ans. Je me souviens des mensonges effroyables que le mouvement pro-avortement racontait sur le nombre d’avortements illégaux en Italie — mensonges diffusés par les médias du monde entier. Avec quel empressement les ennemis de la vie se sont attaqué à l’Italie et à votre culture qui est si inséparable de l’amour de la famille, de la vie et de la foi.
Je suis impliqué dans le mouvement pro-vie au niveau national et international depuis 47 ans, et cette année je remettrai ma charge à la prochaine génération. Ce moment particulier m’incite à réfléchir sur le mouvement pro-vie : sa mission, son but et aussi ses limites.
Le but du mouvement pro-vie est de vaincre l’idée, qui domine pratiquement le monde entier, qu’il existe une vie qui ne mérite pas d’être vécue.
Les maux que nous combattons sont enracinés dans une révolution, une rébellion contre Dieu et son Église, une rébellion alimentée par les passions déréglées de l’homme qui lui font rejeter les lois de Dieu enseignées infailliblement par son Église. Je pense en particulier au mal de l’avortement, le meurtre du plus petit, du plus faible, du plus innocent des enfants de Dieu, l’image de Dieu lui-même rejetée par l’homme et remplacée par sa propre image et ses désirs égoïstes : l’ego de l’homme a pris la place de Dieu.
Lire la suitePour mieux défendre l’enfant à naître caché, défendons le Christ invisiblement présent dans l’Eucharistie
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Y a-t-il un lien entre le respect pour l’enfant à naître et la révérence envers la divine Eucharistie, l’un caché aux yeux d’un monde volontairement aveugle et l’autre signe et présence réelle du Christ, caché à nos yeux mortels ? La foi surnaturelle en l’Eucharistie est-il un apport indispensable à la foi naturelle en l’enfant à naître (je veux dire par foi naturelle : la croyance dans le concept naturellement déductible de la personnalité de l’enfant à naître, chose qui paraît difficile à beaucoup, entre autres parce que l’enfant à naître est caché, parce qu’il est petit et sans défense, parce qu’on ne l’entend pas, parce que beaucoup n’en veulent pas… et finalement parce qu’il n’est pas pleinement développé) ? Les pro-vie n’ont-ils pas déjà l'esprit exercé à reconnaître une vérité comme celle de la transsubstantiation ? L’irrévérence envers l’Eucharistie n’est-elle pas source d’irrespect envers l’enfant à naître ? une grande partie des pro-vie ne sont-ils pas catholiques (bien que malheureusement de nombreux adoptent une approche « laïque ») du fait justement que ces derniers (ou une partie d’entre eux) sont familiers avec la notion de présence cachée mais réelle (sans compter la grâce) ? Autant de questions pertinentes auxquelles John Smeaton, président de Voice of the Family répond dans une vidéoconférence. — A. H.
Allocution complète de John Smeaton, traduite par Campagne Québec-Vie d’après LifeSiteNews :
Bonjour ! Je suis John Smeaton, le modérateur de la conférence internationale en ligne de Voice of the Family intitulée Love and Reverence due to Our Lord : Let’s always receive Holy Communion on the Tongue (L’amour et la révérence dus à Notre-Seigneur : recevons toujours la Sainte Communion sur la langue).
Voice of the Family est une coalition internationale d’organismes pro-vie et pro-famille du monde entier, formée pour soutenir l’enseignement catholique sur la vie et la famille. Nous sommes très reconnaissants à LifeSiteNews, le numéro un mondial de l’information pro-vie, qui a permis la tenue de cette conférence en ligne.
Pour quelle raison au monde, pourrait-on se demander, une coalition pro-vie internationale organise-t-elle une conférence sur la façon de recevoir la Sainte Communion ?
Voice of the Family, en union avec le mouvement pro-vie mondial, défend l’inviolabilité et la valeur de chaque vie humaine, et ce avec fierté. En effet, nous considérons comme un privilège et un honneur de défendre les vies humaines les plus vulnérables, et nous en sommes fiers. De nombreux membres du mouvement pro-vie sont prêts à donner leur propre vie pour la vie de ceux qu’ils cherchent à protéger. Ceci constitue la force de notre engagement.
Et pourtant, il y a quelque chose d’encore plus grand que la sainteté de la vie humaine, c’est la vie divine, le Corps, le Sang, l’Âme et la Divinité de Jésus-Christ, véritablement présente dans la Sainte Eucharistie. Notre plus grand trésor sur terre est le Saint-Sacrement. « Il n’est point d’autre nation, si grande qu’elle soit », chante l’Office divin du Corpus Christi, « qui ait des dieux s’approchant d’elle, comme notre Dieu est présent pour nous ». L’Eucharistie est notre trésor le plus cher et la pensée de l’avoir si près de nous dans nos églises catholiques nous remplit de gratitude et d’une crainte révérencielle indescriptible.
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