L’évêque émérite de Vintimille : « Un virus plus grand que le coronavirus, l’avortement »
Par Francesca de Villasmundo (Medias-Presse.info)
« Il y a déjà 14 millions d’avortements dans le monde cette année, signe d’un virus bien plus important que le Covid. » Ceux qui poussent à l’avortement domestique « se démasquent, sont contre la vie et les femmes ». « Il est nécessaire que l’Église parle aussi clairement contre cette action subtile. » Mgr Alberto Maria Careggio, évêque émérite de Vintimille, en pleine crise du coronavirus, a eu le courage de ramener les esprits à la réalité de la vie et de la mort en rappelant les chiffres monstrueux de l’avortement dans le monde.
Ces derniers jours, il a publié une brève réflexion sur le site web du diocèse de Vintimille-Sanremoqui a fait le tour du web et dans laquelle il a écrit que le coronavirus est bien une tragédie, accompagnée de douleurs, d’héroïsmes et de contradictions, mais que l’avortement l’est encore plus :
Plus de six millions d’avortements légalisés dans le monde. C’est aussi une pandémie qui tue la conscience de ceux qui la pratiquent et celle des dirigeants qui, en légiférant, ont l’intention d’éliminer l’horreur du meurtre.
Dans les colonnes du quotidien La Nuova Bussola Quotidiana, il précise ces données :
Si les estimations de Worldmeter sont exactes, de janvier à début mai de cette année, il y a eu plus de 14 millions d’avortements dans le monde. Cela signifie que l’avortement est un virus bien plus important. Aussi, le silence d’aujourd’hui est une faute grave.
Dénoncer la tromperie pour regagner sa liberté : Libre opinion sur la pandémie 2020
Par Vincent Mathieu, Ph. D.
Note de la rédaction : Depuis plusieurs semaines des populations entières sont réduites à un confinement forcé, seule solution, nous affirment les gouvernements de bien des pays, ou du moins seule solution en attendant le vaccin qui nous sauvera tous. Avec le temps qui s’est écoulé depuis l’annonce de la « pandémie » du coronavirus, on a pu étudier, comparer, constater les pour et les contre des tenants de cette situation catastrophique.
Le confinement a condamné l’économie de nombreuses nations à un avenir peu reluisant, toute activité « non essentielle » a été interrompue, la liberté de circuler a été plus ou moins restreinte selon les endroits, on a quasi séquestré les personnes âgées, ne leur permettant même pas le réconfort de voir leurs proches, visites souvent essentielles pour leur santé. Les gouvernements augmentent de façon hallucinante leur dette. Et par-dessus tout cela, on a matraqué les populations par un battage médiatique monstrueux, transmettant les nouvelles morbides de l’État ; depuis, la peur du virus règne dans les cités...
Mais les conséquences des mesures prises à travers le monde sont-elles justifiables ? La santé publique était-elle à ce prix, encore incalculable, et surtout, les futures mesures que l’on prévoit nous imposer sont-elles raisonnables ?
De nombreuses questions valaient largement la peine que l’on se penchât dessus, davantage même devant les incohérences des gouvernements et des instances internationales qu’il fallait gober jour après jour ; le confinement était-il vraiment la seule solution ? Le confinement n’est-il pas au contraire nuisible ? Le coronavirus est-il aussi dangereux que l’on nous l’a décrié ? Et si les règlements mis en place étaient vains, pourquoi les avoir érigés ? Pourquoi inspirer la peur à tant de peuples ?
Vincent Mathieu, psychologue, tente d’éclaircir les tenants de cette crise, qui paraît de plus en plus en être une du mensonge, dans un texte fortement documenté et fermement appuyé.
Vincent Mathieu est psychologue et thérapeute de groupe. Il a fait un doctorat en psychologie en 2019 à l’Université de Laval et s’est spécialisé au cours de son doctorat sur les questions de l’empathie et des pathologies antisociales et narcissiques. Il a travaillé à l’Institut Philippe-Pinel de Montréal pendant deux ans au cours de la rédaction de sa thèse.
Une version PDF de cet article est disponible, ici. — A. H.
***
Libre opinion sur la pandémie 2020
L’éclosion de la Covid-19 qui est d’abord survenue en Chine à l’automne 2019 ne semblait pas, à ce moment, annoncer une crise d’une telle ampleur en Occident. Au Québec, on parlait du nouveau coronavirus (Sars-Cov-2) comme d’un virus certes contagieux, mais qui ne menaçait pas la santé des Québécois plus qu’il n’en faut. Divers experts relayés dans les journaux indiquaient que la grippe saisonnière faisait plus de morts que ce nouveau virus, que le Sars-Cov-2 était moins à craindre que l’influenza avec laquelle nous avons à composer cycliquement et qui mène annuellement à environ 3500 décès au Canada, 295 000 à 600 000 dans le monde. [1] [2]
Tout à trac, au début du mois de mars, le narratif a changé. À la suite de l’annonce de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui déclarait l’état de pandémie, la plupart des pays occidentaux ont réagi en contraignant la circulation aérienne et en fermant les frontières. S’en sont suivi les déclarations d’urgence sanitaire qui ont mené à la prise du pouvoir par les directions de santé publique (DSP). Ce dernier aspect est primordial, car de cette prise de pouvoir a découlé la mise à l’arrêt de la plupart des secteurs économiques et de la vie sociale. Au cours de cette période, il est important de bien réaliser que les rênes de l’état étaient données aux DSP (Dr Horacio Arruda au Québec). Autrement dit, la loi d’urgence sanitaire dépossède, à même titre que la loi martiale, les citoyens de leurs droits et libertés en vue de les protéger d’une situation de crise majeure. Il va sans dire que la mise en place de ces lois opposées à la démocratie et au droit civil ne doit se faire que dans des situations d’urgence extrême. On nous a donc dit, sur la base de chiffres donnés par l’OMS [3], que la situation était d’une urgence extrême. Les courbes statistiques basées sur ces données prévoyaient par exemple la mort d’environ 60 000 Québécois et 2 millions d’Américains si nous ne procédions pas aux mesures de confinement. Des chiffres qui donnent froid dans le dos et qui auraient justifié les mesures d’urgence sanitaire prises par les gouvernements. Le problème, c’est que ces prédictions se sont avérées exagérées. Plusieurs spécialistes ont effectivement mis en cause la crédibilité des données de l’OMS en ce qui a trait au taux de mortalité sur la base de deux grandes questions : quel est le nombre de cas réellement atteints du coronavirus et combien de personnes en meurent directement.
Tout d’abord, le nombre de cas atteints du virus est sous-estimé. Des données chinoises [4], allemandes [5] et américaines [6] [7] suggèrent que le nombre de cas infectés à la Covid-19 était, dès le début de la pandémie, de beaucoup supérieur à celui rapporté par les autorités de santé publique. Si l’on se fie à ces données, les personnes infectées par le Sars-Cov-2 étaient donc probablement déjà nombreuses dans la « population saine » lorsque les premiers taux de mortalité et les premières prédictions alarmistes ont été dévoilés à la population. Puisque les diverses DSP nationales, avec l’OMS comme chaperon, ont calculé les taux de mortalité en fonction du nombre de cas confirmés ou en fonction d’un nombre de cas inférieur au nombre de cas réels (c’est-à-dire en excluant bon nombre de cas asymptomatiques ou des personnes qui développent des formes bénignes de la Covid-19 sans jamais se faire tester), il va de soi que le taux de mortalité en ait été gonflé. Voici ce que déclarait le Dr Antony Fauci et ses collaborateurs dans une note éditoriale du New England Journal of medecine publiée le 28 février 2020 [8] :
Lire la suiteSi l’on suppose que le nombre de cas asymptomatiques ou peu symptomatiques est plusieurs fois plus élevé que le nombre de cas signalés, le taux de létalité peut être considérablement inférieur à 1 %. Cela suggère que les conséquences cliniques globales de COVID-19 pourraient finalement être plus proches de celles d’une grippe saisonnière sévère (qui a un taux de létalité d’environ 0,1 %) ou d’une grippe pandémique (similaire à celles de 1957 et 1968).
Italie : La police donne une amende à un prêtre qui portait un crucifix dans les rues et le mets en quarantaine
Le Père Domenico Cirigliano portant en procession le crucifix miraculeux de l'église beata Virgine Maria dans les rues de la ville de Rocca Imperiale en Italie, le 30 mars 2020.
Par Dorothy Cumming McLeans ― Traduit par Campagne Québec-Vie ― Photo :
Petit retour sur un cas particulier de dictature policière (et sanitaire), alors que de nombreux cas d’injustice se produisent encore maintenant à l’égard de prêtres et de fidèles catholiques. ― A. H.
Rocca Imperiale, Italie, 6 avril 2020 (LifeSiteNews) ― Un prêtre a été condamné à une amende et a été mis en quarantaine pour avoir transporté un crucifix miraculeux dans les rues de sa ville.
Le Père Domenico Cirigliano, curé de Rocca Imperiale, ville de 3 330 habitants en Calabre, a été assigné à domicile pour 14 jours, bien qu’il eût conservé ses distances entre lui et les autres personnes. Le Père Cirigliano a également été condamné à payer une amende de 400 euros, ce qu’il refuse de faire.
Selon le journal catholique italien La Nuova Bussola Quotidiana, la procession ne comprenait que le prêtre et un assistant, qui est resté à distance respectable derrière lui.
La Nuova Bussola Quotidiana a déclaré que malgré l’aspect « incroyable » de cette punition, il s’agit de la « continuation naturelle » des « restrictions arbitraires » imposées par l’État italien entravant la liberté de religion dans le pays.
Dans une entrevue accordée au journal, le Père Cirigliano a déclaré que le crucifix, qui saigna par le passé, est porté chaque année en procession autour de la ville.
« Pour être précis, c’était en 1691 », dit-il. « Le crucifix a versé du sang, et à cause de ce miracle ce jour-là, tous les 30 mars, le bois sacré est sorti de l’église pour une procession à travers les rues principales de la ville. »
Le Père Cirigliano a déclaré qu’il ne reconnaîtrait pas l’amende.
« Je ne paierai pas, » affirma-t-il à La Nuova Bussola Quotidiana.
« Je ne paierais tout simplement pas. Je n’ai même pas signé le procès-verbal, parce que ce n’est qu’une façon de punir l’église. »
Lire la suiteMgr Reig Pla (Espagne) maintient messes et communion : « l'Église n'abandonne pas ceux qui ont besoin de l'aide de Dieu »
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits)
Mgr Juan Antonio Reig Pla, évêque d'Alcala de Henares dans la région de Madrid, en Espagne, a accordé un entretien à Andrea Zambrano de la Nuova Bussola Quotidiana dans laquelle il explique pourquoi il a pris la décision pour son diocèse de ne pas priver les fidèles de la sainte messe ― en prenant, bien sûr, les mesures sanitaires nécessaires en raison du coronavirus. Le prélat a choisi des mots forts : « La Sainte Messe, en toute occasion, et plus encore dans cette situation extrême, est le paradis sur terre. Sans la présence du ciel ― rendue présente dans l'humanité de Jésus-Christ et maintenant dans les sacrements ― l'homme défaille. »
Mgr Reig Pla s'est signalé au cours de ces dernières années par ses courageux engagements en faveur du respect de la vie et contre la dictature de l'idéologie du genre.
Voici ma traduction intégrale de cet entretien revigorant.
Addendum : le cardinal Burke a apporté son soutien à l'analyse de Mgr Reig Pla. Lire ici sa réponse à L'Homme nouveau. – J.S.
*
Excellence, Pourquoi avez-vous décidé de garder les églises ouvertes et de célébrer les messes avec le peuple ?
En tant qu'évêque, j'ai décidé de maintenir les églises ouvertes et de respecter l'horaire habituel des célébrations de la Sainte Messe. Je veux ainsi offrir aux fidèles le signe que l'Église n'abandonne pas ceux qui ont besoin de l'aide de Dieu, en particulier des sacrements. À cette fin, nous organisons les célébrations en suivant toutes les directives préventives recommandées par les autorités sanitaires. De plus, les cloches de la cathédrale sonnent à midi et à 20 h 30, pour appeler à prier pour les nécessités créées par cette épidémie. Parmi les biens de la personne (biens utiles, agréables, moraux, etc.), le plus grand est le bien spirituel, qui est uni à la destinée éternelle de l'homme. C'est pourquoi nous ne pouvons pas priver les fidèles, même dans des circonstances extrêmes, des dons divins, et en particulier de l'Eucharistie.
S'il est important de garder une distance de sécurité, est-il encore plus important de donner aux fidèles le pain du Ciel ?
Non seulement nous gardons une distance de sécurité, mais nous prenons toutes les mesures pour prévenir l'infection : hygiène des mains du prêtre, désinfection du sol et des bancs, des vases sacrés, etc. Tout cela est important, mais aucune de ces choses n'éteint le désir d'infini qui habite chaque cœur humain. Ainsi, avec les mesures de sécurité, ce qui est spécifique au travail de l'Église ne peut pas faire défaut : offrir le salut obtenu par Jésus-Christ par la prière, la prédication de la Parole et les sacrements.
Lire la suiteLe message du cardinal Burke à propos du coronavirus et de la primauté de la prière et des sacrements
Cardinal Leo Raymond Burke.
Par Jeanne Smits (Le blogue de Jeanne Smits) ― Photo : Diane Montagna/LifeSiteNews
Je vous propose ci-dessous ma traduction complète du message publié par le cardinal Raymond Burke sur son blogue en cette fête de saint Benoît, pour dire sa sollicitude à l’égard de tous ceux qui souffrent de l’épidémie du coronavirus et de ses conséquences. Le cardinal y souligne que le culte et les sacrements font partie des besoins essentiels de l’homme. Et que si nous devons prendre tous les moyens naturels pour combattre ce fléau, c’est d’abord en nous tournant vers Dieu que nous trouverons la réponse.
Cette traduction est la seule autorisée. Elle a été revue et corrigée par Son Éminence. — J.S.
*
Chers amis,
Depuis quelque temps déjà, nous nous battons contre la propagation du coronavirus, le COVID-19. Pour autant que nous sachions — et l’une des difficultés du combat est que tant de choses restent obscures sur cette peste — la bataille va encore se poursuivre pendant un certain temps. Le virus en cause est particulièrement insidieux, car il a une période d’incubation relativement longue — certains disent 14 jours, d’autres 20 jours — et il est très contagieux, beaucoup plus contagieux que les autres virus que nous avons connus.
L’un des principaux moyens naturels de se défendre contre le coronavirus est d’éviter tout contact étroit avec les autres. Il est important, en effet, de toujours garder une distance — certains disent un mètre, d’autres un mètre et demi — entre nous et, bien sûr, d’éviter les rassemblements de groupes, c’est-à-dire les rassemblements où plusieurs personnes sont très proches les unes des autres. En outre, comme le virus est transmis par de petites gouttelettes émises lorsqu’on éternue ou qu’on se mouche, il est essentiel de se laver fréquemment les mains avec du savon désinfectant et de l’eau chaude pendant au moins 20 secondes, et d’utiliser des lave-mains et des lingettes désinfectantes. Il est tout aussi important de désinfecter les tables, les chaises, les comptoirs, etc., sur lesquels ces gouttelettes ont pu atterrir et à partir desquels elles sont capables de transmettre la contagion pendant un certain temps. Si nous éternuons ou que nous nous mouchons, il est conseillé d’utiliser un mouchoir en papier, de le jeter immédiatement et de se laver les mains. Bien entendu, les personnes chez qui le coronavirus a été diagnostiqué doivent être mises en quarantaine, et celles qui ne se sentent pas bien, même s’il n’a pas été vérifié qu’elles souffrent du coronavirus, doivent, par charité envers les autres, rester chez elles, jusqu’à ce qu’elles se sentent mieux.
Vivant en Italie, où la propagation du coronavirus a été particulièrement meurtrière, surtout pour les personnes âgées et pour celles qui sont déjà dans un état de santé délicat, je suis édifié par le grand soin que les Italiens prennent pour se protéger et protéger les autres de la contagion. Comme vous l’avez peut-être déjà lu, le système de santé italien est actuellement mis à rude épreuve pour tenter d’assurer l’hospitalisation et les soins intensifs nécessaires aux plus vulnérables. Je vous en prie, priez pour le peuple italien, et en particulier pour ceux pour qui le coronavirus peut être mortel comme pour ceux qui en ont la charge. En tant que citoyen des États-Unis, j’ai suivi la situation de la propagation du coronavirus dans mon pays et je sais que ceux qui vivent aux États-Unis s’inquiètent de plus en plus de faire cesser sa propagation, de peur qu’une situation comme celle de l’Italie ne se reproduise chez eux.
Lire la suiteMgr Athanasius Schneider, l’« épreuve » de la « dictature sanitaire » et de l'interdiction des messes publiques
Mgr Athanasius Schneider, évêque auxiliaire de l'archidiocèse de Sainte-Marie à Astana au Kazakhstan.
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) — Photo : capture d'écran vidéo/YouTube
Mgr Athanasius Schneider propose une réflexion sur l'interdiction inouïe pour les fidèles d'assister à la messe, où au nom d'une « dictature sanitaire » sans précédent « les puissances de ce monde ont maintenant séparé de force les fidèles de leurs bergers ». Ces « tribulations », affirme l'évêque auxiliaire d'Astana, seront porteuses de « grands bénéfices spirituels » pour ceux qui resteront fidèles et qui comprendront, à travers la privation du Sacrifice eucharistique, son caractère absolument central.
Il y voit une « purification » de l'Eglise par une « intervention divine dans la crise actuelle sans précédent de l'Église ».
Je vous propose ici ma traduction de ce texte paru en anglais sur One Peter Five en ce 19 mars, fête de saint Joseph. Les anglophones y trouveront une série de prières pour la prière en famille. – J.S.
*
« Nous nous glorifions même dans les tribulations » (Rom 5, 3)
Des millions de catholiques dans le monde occidental dit libre seront, dans les semaines ou même les mois à venir, et surtout pendant la Semaine Sainte et Pâques, point culminant de toute l'année liturgique, privés de tout acte de culte public en raison de la réaction tant civile qu'ecclésiastique à l'épidémie de Coronavirus (COVID-19). La plus douloureuse et la plus angoissante de ces mesures est la privation de la sainte messe et de la sainte communion sacramentelle.
L'atmosphère actuelle de panique quasi planétaire est sans cesse alimentée par le « dogme » universellement proclamé de la nouvelle pandémie du coronavirus. Les mesures de sécurité drastiques et disproportionnées, associées à la négation des droits fondamentaux de l'homme que sont la liberté de mouvement, la liberté de réunion et la liberté d'opinion, apparaissent quasiment orchestrées au niveau mondial selon un plan précis. Ainsi, l'humanité entière devient en quelque sorte prisonnière d'une « dictature sanitaire » mondiale qui, de son côté, se révèle également être une dictature politique.
Un effet secondaire important de cette nouvelle « dictature sanitaire » qui se répand dans le monde entier est l'interdiction croissante et sans compromis de toute forme de culte public. À compter du 16 mars 2020, le gouvernement allemand a interdit toute forme de rassemblement religieux public pour toutes les religions. Une mesure aussi drastique d'interdiction stricte de toutes les formes de culte public était inimaginable, même sous le Troisième Reich.
Avant que ces mesures ne soient prises en Allemagne, une interdiction gouvernementale de tout culte public avait été mise en œuvre en Italie et à Rome, cœur du catholicisme et du christianisme. La situation actuelle de l'interdiction du culte public à Rome ramène l'Église à l'époque d'une interdiction analogue émise par les empereurs romains païens au cours des premiers siècles.
Les clercs qui osent célébrer la sainte messe en présence des fidèles dans de telles circonstances pouvaient être punis ou mis en prison. La « dictature sanitaire » mondiale a créé une situation qui respire l'air des catacombes, d'une Église persécutée, d'une Église souterraine, surtout à Rome. Le pape François, qui le 15 mars, à pas solitaires et hésitants, a parcouru les rues désertes de Rome dans son pèlerinage depuis l'image du Salus populi Romani dans la basilique de Sainte-Marie-Majeure jusqu'à la Croix miraculeuse dans l'église de San Marcello, véhiculait une image apocalyptique. Elle rappelait la description suivante de la troisième partie du secret de Fatima (révélée le 13 juillet 1917) : « Le Saint-Père traversa une grande ville à moitié en ruine et, à moitié tremblant, d'un pas vacillant, affligé de souffrance et de peine. »
Lire la suiteMgr Crepaldi évoque le coronavirus, dénonce le panthéisme, le mondialisme, l’abandon de souveraineté, la culture de mort
Mgr Giampaolo Crepaldi évêque de Trieste en Italie, bénissant la ville avec le Très Saint Sacrement, le 1er mars 2020.
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) ― Image : Capture d’écran de la vidéo d’Il Piccolo
La morale devra changer pour être de nouveau fondée sur autre chose qu’elle-même, et la société devra retrouver le sens de Dieu et de la religion : telle est l’appel à la vérité et au réel lancé par Mgr Giancarlo Crepaldi, évêque de Trieste, à propos de la crise du coronavirus.
Dans un passionnant article publié en exclusivité il y a quelques minutes par Marco Tosatti sur son blog Stilum curiae, Mgr Crepaldi souligne comment le COVID-19 met à mal les grandes erreurs du temps : le naturalisme qui enseigne la bonté de la nature et notre devoir de « connexion » avec elle, le panthéisme, mais aussi le rejet de la doctrine sociale de l’Eglise et son principe de subsidiarité nié par le mondialisme supranational.
Et de rappeler aussi que le mot latin « Salus » signifie certes santé, mais aussi salut, et que le salut n’est pas forcément la santé ici-bas comme le savaient bien les martyrs.
Il est vrai que Mgr Crepaldi fait partie des évêques qui sont sortis de leurs cathédrales pour bénir leurs villes avec le Saint Sacrement alors que les fidèles ne peuvent plus venir à la messe.
Le texte est revigorant. Je vous en propose ci-desssous, avec l’aimable autorisation de Marco Tosatti, ma traduction. — J.S.
*
Plus rien ne sera comme avant
L’épidémie liée à la propagation de la « COVID-19 » a un fort impact sur de nombreux aspects de la coexistence entre les hommes et pour cette raison, elle nécessite également une analyse du point de vue de la Doctrine Sociale de l’Église. La contagion est avant tout un événement sanitaire et cela suffit à relie directement à l’objectif du bien commun. La santé en fait certainement partie. En même temps, elle pose le problème de la relation entre l’homme et la nature et nous invite à surmonter le naturalisme qui est répandu aujourd’hui et je rappelle que, en l’absence de gouvernement de la part de l’homme, la nature produit aussi des catastrophes et qu’une nature uniquement bonne et d’emblée exempte de contamination n’existe pas.
Elle pose ensuite le problème de la participation au bien commun et de la solidarité, en nous invitant à aborder, sur la base du principe de subsidiarité, les différentes contributions que les acteurs politiques et sociaux peuvent apporter à la solution de ce grave problème et à la reconstruction de la normalité, une fois l’épidémie derrière nous. Il est devenu évident que ces contributions doivent être articulées entre elles, convergentes et coordonnées. Le financement des soins de santé, un problème que le coronavirus met très clairement en évidence, est un problème moral central dans la poursuite du bien commun. Il est urgent de réfléchir tant aux objectifs du système de santé qu’à sa gestion et à l’utilisation des ressources, car l’examen du passé récent laisse constater une réduction significative du financement des établissements de soins de santé. L’épidémie menace en effet la fonctionnalité des filières productives et économiques, et leur blocage, s’il se prolonge, entraînera des faillites, du chômage, de la pauvreté, des difficultés et des conflits sociaux. Le monde du travail sera soumis à de grands bouleversements, de nouvelles formes de soutien et de solidarité seront nécessaires et des choix drastiques devront être faits. La question économique renvoie à celle du crédit et à la question monétaire et, par conséquent, aux relations de l’Italie avec l’Union européenne dont dépendent dans notre pays les décisions finales dans ces deux domaines. Cela soulève à nouveau la question de la souveraineté nationale et de la mondialisation, faisant ressortir la nécessité de réexaminer la mondialisation comprise comme une machine systémique mondialiste, qui peut aussi être très vulnérable précisément en raison de son interrelation interne rigide et artificielle, de sorte que, lorsqu’un point névralgique est touché, elle provoque des dommages systémiques globaux difficiles à corriger. Lorsque les niveaux sociaux inférieurs sont soustraits à la souveraineté, tous seront emportés. D’autre part, le coronavirus a également mis en évidence les « fermetures » des États, incapables de coopérer réellement même s’ils sont membres des institutions supranationales auxquelles ils appartiennent. Enfin, l’épidémie a posé le problème de la relation du bien commun avec la religion catholique et de la relation entre l’État et l’Église. La suspension des messes et la fermeture des églises ne sont que quelques aspects de ce problème.
Lire la suiteCoronavirus : pas de messes dominicales publiques au Québec
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : Lepantocon2019/Facebook
Je n’ai pas peur du coronavirus, par contre je crains ceux qui en ont peur. Ce coronavirus est sans doute plus dangereux qu’une grippe mais à quel point ? On parle d’un taux de mortalité plus élevé, mais comment connaître exactement le nombre de personnes atteintes puisque toutes ne se font pas tester et que le temps d'incubation de la maladie serait assez long ? Il demeure que ce n’est pas la peste bubonique.
Sans doute est-il sage de prendre des précautions devant cette maladie, mais non des précautions qui dépassent de loin l’objet qu’elles visent. Tout cela a des relents de panique, mouvement qu’il est mauvais de provoquer. Que l’on ferme les écoles publiques du Québec, ces laboratoires où l’on instille la culture de mort dans l’esprit des jeunes, ne me dérange pas. Que l’on annule les messes publiques dominicales est infiniment plus grave, quoiqu’en pensent les non catholiques.
L’Assemblée des évêques catholiques du Québec (AECQ) a décidé, pour se conformer aux directives du gouvernement interdisant les rassemblements de plus de 250 personnes, d’annuler toutes les messes dominicales publiques à l’échelle du Québec, jusqu’à nouvel ordre, selon le site de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec :
Lire la suiteLe premier ministre du Québec a annoncé aujourd’hui plusieurs mesures de prévention pour endiguer la propagation du COVID-19. Réunis en assemblée plénière, les évêques catholiques du Québec veulent contribuer à cet effort commun de santé publique et agir en solidarité avec les autorités.
Compte tenu de l’impossibilité, à bien des endroits, de gérer la limite de 250 personnes rassemblées, compte tenu également du fait qu’un grand nombre de nos paroissiens sont âgés de plus de 65 ans et sont de ce fait davantage à risque de contracter le virus, à titre préventif, nous avons décidé pour tous les diocèses et les églises catholiques de rite oriental la mise en place des dispositions ci-dessous.
Jusqu’à nouvel ordre :
• Toutes les messes du samedi soir, du dimanche et les célébrations dominicales de la parole [sic] sont annulées ;
Face au coronavirus, l’épiscopat polonais annonce un plus grand nombre de messes
Par Olivier Bault (Présent) — Photo (rognée) : Jim, the Photographer/Flickr
De notre correspondant permanent à Varsovie – C’est une annonce qui contraste avec la décision de l’Église en Italie de supprimer, à la demande du gouvernement, toutes les messes et cérémonies religieuses (y compris les obsèques religieuses !) jusqu’au 3 avril afin de ne pas favoriser la propagation de l’épidémie de coronavirus. Le journaliste catholique italien Antonio Socci commente ainsi sur sa page Facebook la décision de l’épiscopat polonais annoncée mardi par le président de la conférence des évêques, Mgr Gądecki, archevêque de Poznań : « C’est là la différence colossale entre les évêques catholiques et les évêques bergogliens*. Pour le coronavirus, la conférence épiscopale italienne a privé le peuple de la messe tandis que les évêques polonais ont décidé de dire plus de messes dominicales afin que les fidèles puissent se tenir à plus grande distance les un des autres. »
En raison des mesures prises par le gouvernement polonais pour éviter les rassemblements trop nombreux, Mgr Gądecki « demande d’accroître, dans la mesure du possible, le nombre de messes dominicales dans les églises, afin que le nombre de fidèles participant en même temps à la liturgie réponde aux consignes sanitaires ». L’archevêque a aussi rappelé que les personnes âgées ou malades peuvent rester chez elles pour suivre la messe à la télévision et qu’il n’est pas obligatoire de se serrer la main en signe de paix. Il a aussi demandé aux catholiques de prier pour les morts du coronavirus, et également pour demander le rétablissement des malades, pour les personnels médicaux et tous les membres des services engagés dans la lutte contre l’épidémie.
Le 11 mars au matin, le nombre de personnes diagnostiquées avec le coronavirus en Pologne atteignait 25 (dont une citoyenne espagnole employée au siège de Frontex à Varsovie, qui a été fermé, et le commandant des forces armées de retour d’Allemagne) alors que le premier cas avait été annoncé une semaine plus tôt (il s’agissait d’un Polonais rentré en autocar d’Allemagne). Le gouvernement de Mateusz Morawiecki a instauré des contrôles sanitaires systématiques à toutes les frontières du pays et une loi spéciale a été votée avec le soutien de l’opposition. Afin de freiner la progression attendue de l’épidémie en Pologne, tous les événements sportifs, culturels et autres sont annulés jusqu’à nouvel ordre et plusieurs universités ont suspendu leurs cours tandis que le gouvernement annonçait mercredi la fermeture, pour le moment jusqu’au 25 mars, des écoles et des crèches ainsi que des théâtres, opéras et cinémas, en appelant les citoyens à rester au maximum chez eux pendant cette période pour ne pas répéter les erreurs commises en Italie où les gares, les restaurants et les bars étaient pleins tandis que les églises étaient fermées.
Cependant, « de la même manière que les hôpitaux soignent les maladies du corps, les églises servent à soigner les maladies de l’âme, et c’est pourquoi il serait impensable que nous ne priions pas dans nos églises », a écrit le président de la Conférence des évêques dans son communiqué du 10 mars.
*Appellation non cautionnée par CQV. — A. H.
Le taux de natalité en Italie tombe à son niveau historique le plus bas
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : pxfuel
Voilà le résultat de l’avortement, de la contraception, du divorce, etc. Selon LifeSiteNews :
L'Italie a enregistré son plus petit nombre de nouveau-nés en 2019, ce fait amenant son président à augurer du malheur du pays.
« C'est un problème qui concerne l'existence même de notre pays », a déclaré Sergio Mattarella, âgé de soixante-dix-huit ans.
« L'étoffe de notre pays s'affaiblit, et tout doit être mis en œuvre pour contrer ce phénomène ».
Selon l'Istituto Nazionale di Statistic (Istat), il n'y a eu que 435 000 naissances en Italie l'année dernière, le nombre le plus bas jamais enregistré dans le pays, contre 647 000 décès.
Le nombre de naissances a diminué de 5 000 par rapport à 2018, et le nombre de décès a augmenté de 14 000.
Selon Reuters, la population totale d'Italie a diminué de 116 000 personnes, pour atteindre 60,3 millions d'habitants, malgré le nombre croissant de naissances chez les « migrants »* dans le pays. L'agence de presse a également noté que « la population italienne avait augmenté pratiquement chaque année depuis la Première Guerre mondiale, atteignant un pic en 2015 avec 60,8 millions, mais depuis a commencé à diminuer ».
L'espérance de vie est passée à 85,3 ans pour les italiennes et à 81 ans pour les italiens. La diminution des naissances et l'augmentation de l'espérance de vie ont fait que l'âge moyen est de 45,7 ans.
Lorsque le faible nombre de naissances en Italie en 2018 fut annoncé, le ministre de l'intérieur à l'époque, Matteo Salvini, avait déclaré : « Nous sommes dans un état catastrophique ».
*Guillemets rajoutés. — A. H.