8 décembre — l’Immaculée Conception
Par Geneviève De Vriendt (Campagne Québec-Vie) — Photo : Museo del Prado/Wikimedia Commons
Comme l’a écrit Antoine de Saint-Exupéry, « Être homme, c’est précisément être responsable ». Nos premiers parents, Adam et Ève, ont vécu les conséquences de cette réalité d’une manière dramatique ; un seul acte de désobéissance dans le Paradis Terrestre fut la cause des guerres, des violences, des maladies, des injustices, et surtout, du péché originel qui tacha l’âme de presque tous les hommes.
Presque tous les hommes, car aujourd’hui nous fêtons celle qui fut conçue sans la marque du premier péché des hommes, l’Immaculée Conception. Dieu accorda cette grâce extraordinaire à la femme qui assuma le plus parfaitement la responsabilité de sa maternité.
Mais cette même responsabilité de donner la vie à un nouvel être humain que Marie exécuta le plus purement et parfaitement est celle qui est niée et violée par le crime de l’avortement. Ainsi Marie, « qui s’élève comme l’aurore, éclatante comme le soleil (Livre des cantiques) » est la lumière par laquelle nous devons éclairer notre lutte contre l’avortement.
Cette même lumière immaculée inspira Saint Maximilien Marie Kolbe à combattre la franc-maçonnerie, une association qui lutte pour la libéralisation de l’avortement, comme le confirme le Dr Maurice Caillet dans son témoignage.
En 1917, le Frère Maximilien aperçut ses bannières blasphématoires. Devant de tels outrages il s’écria, « Est-il possible...qu’en présence d’une telle activité déployée par les ennemis de l’Eglise de Dieu, il nous soit permis de rester oisifs ? Après tout, n’avons-nous pas d’armes bien plus puissantes ? Ne pouvons-nous pas compter sur le Ciel et en particulier sur l’Immaculée ? »
Imitons le Chevalier de l’Immaculée en nous confiant à celle qui est « au-dessus de toutes les femmes, la Femme essentiellement pure, miroir de la beauté divine, le Chef-d’œuvre inégalé et le sommet de toute la création... (La Joie de Marie l’Immaculée) »
La Joie de Marie Immaculée
Par l’Abbé J.-Réal Bleau (pour la fête de l’Immaculée Conception) — Photo (modifiée, côtés flous rajoutés) : Jean-Pol Grandmont/Wikimedia Commons
La plus belle fête, durant l’Avent, où l’on attend chaque année, avec la Vierge Marie, la naissance de notre Sauveur, son divin Fils, est celle de son Immaculée Conception. C’est parce que Dieu l’a choisie, de toute éternité, pour être sa Mère qu’Il l’a préservée, dès sa conception, de la tache du péché originel et de la moindre souillure pouvant ternir son âme. Car il ne pouvait convenir à l’infinie sainteté de Dieu que sa Mère fût soumise un seul instant au pouvoir du démon. Pour qu’elle puisse être, dans son corps et dans son âme, la digne demeure où le Roi immortel des siècles avait décidé de venir habiter, en y voilant toute sa gloire, il fallait qu’elle fût d’une absolue pureté dépassant celle des anges les plus resplendissants de la lumière divine : les chérubins et les séraphins. Aussi, l’Église chante-t-elle, en la fête de l’Immaculée Conception : « Tota pulchra es, o Maria, et macula originalis non est in te ». « Tu es toute belle, ô Marie, et la tache originelle n’est pas en Toi ».
La foi de l’Église en l’Immaculée Conception de Marie s’appuie avant tout sur l’annonce angélique du mystère insondable de l’incarnation devant s’accomplir en elle, c’est-à-dire sur les paroles avec lesquelles l’ange Gabriel, de la part de Dieu, salua Marie : « Je vous salue, pleine de grâce. Le Seigneur est avec vous ». Salutation divine qui n’avait jamais été faite à aucune autre créature, et qu’Élisabeth, inspirée par l’Esprit-Saint, complète en proclamant sa grandeur unique de Mère de Dieu : « Vous êtes bénie entre toutes les femmes et le fruit de vos entrailles est béni ». Dès les premiers siècles, en commençant par l’Orient, s’est partout répandue la croyance chrétienne en l’Immaculée Conception. Au Moyen-âge, la fête de la Conception de Marie était célébrée avec solennité, même si le dogme de ce mystère n’était pas encore défini. Il ne le fut qu’en 1854 par le saint pape Pie IX. En 1858, la Vierge Marie confirma cette définition dogmatique en se nommant elle-même à sainte Bernadette Soubirous : « Je suis l’Immaculée Conception ». D’être, au-dessus de toutes les femmes, la Femme essentiellement pure, miroir de la beauté divine, le Chef d’œuvre inégalé et le sommet de toute la création, telle est l’identité de Marie.
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