Viktor Orbán: «l’Europe ne peut pas faire allégeance au réseau Soros» (grand promoteur de l’avortement et de l’idéologie LGBT)
Viktor Orbán, Premier ministre de Hongrie.
Par Olivier Bault (Présent) — Photo : European's People Party/Flickr
Le spéculateur américain George Soros ayant publié le 18 novembre un appel aux dirigeants européens pour qu’ils ne cèdent pas face au veto polonais et hongrois, Viktor Orbán, après lui avoir répondu oralement dans un entretien à la radio hongroise, a rédigé une réponse écrite. Les médias sorosiens ont refusé de le publier, mais Yves Daoudal en a mis la traduction en français sur son blog :
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L’Europe ne peut pas faire allégeance au
réseau Soros
Réponse à l’article de George Soros
Nombreux sont ceux qui pensent que le chef du gouvernement d’un pays n’a pas à débattre avec George Soros. Pour eux, Soros est un délinquant économique, qui a gagné son argent par la spéculation, par la ruine de millions de personnes, et même par le chantage exercé sur rien moins que des économies nationales. Tout comme les gouvernements ne peuvent pas discuter avec des terroristes, les chefs de gouvernement ne peuvent pas non plus débattre avec des délinquants économiques.
J’y suis tout de même contraint aujourd’hui, parce que George Soros, le milliardaire spéculateur d’origine hongroise, a publiquement imparti des ordres aux dirigeants de l’Union européenne dans un article paru le 18 novembre sur le site dénommé Project Syndicate, dans lequel il leur intime de punir sévèrement les États membres qui se refusent à s’intégrer dans un empire européen global et unifié sous la bannière de la société ouverte.
Tout au long de l’histoire, ce sont toujours les nations qui ont donné sa force à l’Europe. Bien que les nations formant l’Europe soient d’origines diverses, les racines communes de notre foi les ont réunies. Le modèle de la famille reposant sur la tradition judéo-chrétienne¹ a été le fondement de nos communautés. C’est la liberté chrétienne qui a assuré la liberté de la réflexion et de la culture et a créé une concurrence bénéfique entre les nations de l’Europe. Le mélange vertueux des différences a fait de l’Europe, pendant des siècles, la force motrice du monde.
Toutes les tentatives visant à chercher à unifier l’Europe sous l’égide d’un empire ont échoué. C’est pourquoi l’expérience historique nous fait dire que l’Europe ne sera de nouveau grande que lorsque ses nations le seront également, et qu’elles sauront résister à toute tentative impériale.
Lire la suiteLe Parlement européen demande déjà la suspension des fonds versés à la Pologne pour l’obliger à libéraliser l’avortement
Par Olivier Bault (Présent) ― Photo : Ralf Roletschek/Wikimedia Commons
Comme on pouvait s’y attendre, le Parlement européen a adopté une large majorité jeudi sa résolution « sur l’interdiction de fait du droit à l’avortement en Pologne ». Grâce aux voix du PPE, dont font partie les LR français, la résolution proposée par le groupe socialiste, les libéraux centristes de Renew (le groupe des députés LREM) et l’extrême gauche (groupes Verts/ALE et GUE/NGL), a été adoptée avec 455 voix pour, 145 contre et 71 abstentions. Elle ne pouvait tomber à plus mauvais moment. Alors que la menace du veto polonais et hongrois continue de peser sur le budget 2021-27 et le plan de relance, les députés européens ont décidé de bien montrer à quoi allait servir le mécanisme d’État de droit qu’ils appellent de leurs vœux pour conditionner le versement des fonds européens au respect d’un État de droit mal défini, mais aussi des « valeurs européennes » et des droits fondamentaux.
La résolution du PE « sur l’interdiction de fait du droit à l’avortement » est la réaction des eurodéputés au jugement du 22 octobre du Tribunal constitutionnel polonais qui a invalidé une clause de la loi polonaise de 1993 (loi sur la planification familiale, la protection du fœtus humain et les conditions autorisant une interruption de grossesse). Cette clause autorisait l’avortement lorsque « les examens prénataux ou d’autres données médicales indiquent une forte probabilité de handicap grave et irréversible du fœtus ou de maladie incurable menaçant sa vie ». Une fois le jugement du Tribunal constitutionnel polonais publié au Journal officiel de la République de Pologne (ce qui n’a pas encore été fait pour des raisons inexpliquées), l’avortement restera autorisé en Pologne jusqu’à la 12e semaine en cas de grossesse issue d’un viol et sans limite de temps en cas de danger pour la vie ou la santé physique de la femme enceinte.
Lire la suiteLa Hongrie et la Pologne bloquent l’UE et son programme Lgbt
De la gauche vers la droite, Andrzej Duda, président de Pologne, et Viktor Orbán, président de Hongrie.
Par Francesca de Villasmundo (Médias Presse Info)
À Bruxelles, tout était prêt pour le vote final sur le budget de l’Union européenne pour la période 2021-2027, mais entre le bloc d’Europe occidentale dirigé par l’Allemagne et le bloc d’Europe de l’Est dirigé par Visegrád [groupe de quatre pays de l'Est], de profondes divergences sont apparues sur un point clé du plan : lier l’accès aux fonds européens « au respect » de l’État de droit dans les pays membres. En clair, tous les Etats membres doivent se soumettre aux injonctions idéologiques de l’union Européenne, c’est-à-dire à l’agenda Lgbtqi.
L’un des points centraux de l’accord budgétaire prévoit en effet l’introduction d’une clause de conditionnalité qui lierait indissolublement l’accès aux fonds européens à ce « respect » de l’État de droit dans le pays demandeur. L’une des étapes les plus controversées de cette initiative concerne la possibilité d’approuver la privation et/ou la suspension de fonds même dans les cas où les violations n’ont pas été constatées, mais où, cependant, « il existe un risque » qu’elles soient commises.
Le respect de l’État de droit ne signifie pas seulement l’indépendance et l’intégrité des trois pouvoirs, en particulier le pouvoir judiciaire, mais aussi l’état d’avancement des droits civils et de l’homme et la volonté de se conformer aux diktats européens concernant des questions telles que la culture et l’immigration. Ce n’est que sur la base de cette prémisse que l’on peut comprendre et encadrer encore un autre bras de fer entre les partisans du mécanisme de conditionnalité, qui sont essentiellement à l’Ouest, et ses détracteurs, qui viennent de l’Est et sont représentés par l’alliance de Visegrád.
Le gouvernement hongrois est déterminé à diriger le mouvement d’opposition contre cette clause, qui priverait tous les États membres qui ne respectent pas les critères de l’état de droit établis par Bruxelles d’importantes ressources pour le développement. Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a soutenu l’initiative du Fidesz et a écrit jeudi dernier à Charles Michel, président du Conseil de l’UE, pour exprimer sa déception et ses perplexités face à la loi en question.
Lire la suiteHongrie — Projet constitutionnel sur la famille : la mère est une femme, le père est un homme
Par Francesca de Villasmundo (Médias Presse Info) ― Photo : pch.vector/Freepik
La Hongrie de Viktor Orbán continue à résister à la révolution arc-en-ciel malgré les nombreuses menaces de sanctions émises par l’Union européenne.
Le gouvernement hongrois a déposé, mardi 10 novembre, un projet d’amendement pour inscrire dans la Constitution que « la mère est une femme, le père est un homme » et définir le sexe comme étant uniquement celui de la naissance*.
« La Hongrie protège le droit des enfants à s’identifier en fonction de leur sexe », est-il écrit dans le projet de texte envoyé au Parlement par la ministre de la Justice, Judit Varga. « L’éducation est assurée conformément aux valeurs fondées sur l’identité constitutionnelle de la Hongrie et la culture chrétienne », précise également le texte.
Depuis le mois de mai, il est déjà légalement interdit d’inscrire un changement de sexe à l’état civil dans ce pays d’Europe centrale, membre de l’Union européenne (UE), dont le premier ministre, Viktor Orbán promeut « l’illibéralisme ».
Budapest poursuit sa défense de la vie et de la loi naturelle sans se laisser intimider par la jactance des technocrates bruxellois, de l’ONU, du Conseil de l’Europe, de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) qui fréquemment essayent d’intimider Orbán avec le drapeau rouge d’anathèmes futurs pour ses lois non respectueuses « des valeurs et du droit européens ». Même l’immonde Le Monde ne peut s’empêcher de souligner la fermeté du Premier ministre hongrois : « ce nouveau projet de modification de la Constitution intervient alors que Budapest s’oppose à un projet de mécanisme conditionnant le versement des fonds européens notamment au respect de la Charte des droits fondamentaux de l’UE, qui garantit entre autres les droits des minorités sexuelles et de genre. Le mécanisme communautaire doit être entériné par les Etats à la majorité qualifiée et Viktor Orbán menace de veto l’ensemble du budget si ce principe est adopté. »
En Hongrie, la vie de la Gaystapo, si elle est colorée, n’est pas rose pour autant…
*Ce qui est somme toute logique, puisqu'il n'y en a pas d'autre. — A. H.
Les pays que Joe Biden dénonce comme totalitaires…
Joe Biden.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : Gage Skidmore/Flickr
Joe Biden, candidat démocrate aux présidentielles américaines, dépeignait lors d’une entrevue avec ABS le 15 octobre le totalitarisme qui sévirait dans certains pays de l’OTAN, comme la Pologne, la Hongrie et la Biélorussie, selon Church Militant :
« Vous voyez tout ce qui se passe de la Biélorussie à la Pologne en passant par la Hongrie et la montée des régimes totalitaires dans le monde », s’est exclamé Biden en faisant référence à l’OTAN. « Ce président [Trump] embrasse tous les voyous du monde ».
Qu’ont donc de particulier ces trois pays ? La Hongrie est dirigée par un gouvernement majoritaire démocratiquement élu. La Pologne également. La situation de la Biélorussie est sans doute beaucoup moins nette sur ce point, mais de là à mettre les deux pays précédents sur le même pied, il y a un très grand pas. Pourquoi donc cette association ? Peut-être parce que les trois pays tiennent une route différente de celle que Biden souhaiterait les voir emprunter.
La Hongrie s’oppose à l’invasion massive et aux machinations LGBT ; la Pologne fait de même et tient une route intéressante sur la question de la vie à naître ; quant à la Biélorussie, elle a signé avec les deux précédents une déclaration (ainsi que 29 autres pays), s’engageant notamment à « réaffirmer qu’il n’existe pas de droit international à l’avortement, ni d’obligation de la part des États de financer ou de faciliter l’avortement, conformément au consensus international établi de longue date selon lequel chaque nation a le droit souverain de mettre en œuvre des programmes et des activités en conformité avec ses lois et politiques ».
Autre chose intéressante sur la Biélorussie, son président Alexandre Loukachenko n’a pas mis son pays en confinement et s’est vu refuser par conséquent des sommes astronomiques, promises par le Fonds monétaire international aux pays plongeant leur population dans les mesures sanitaires radicales (et malsaines). Surprenant, non ! Par ailleurs, après que le président eût refusé les millions du FMI d’étranges manifestations surgirent, que les médias, y compris au Canada, rapportèrent pendant un temps.
Bref, si Joe Biden devient président, il faudra s’attendre à se qu’il cherche à casser les reins des pays comme ceux-là.
Les États-Unis, le Brésil et 30 autres pays signent une déclaration contre l’imposition de l’avortement à l’international
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo (rognée) : Freepik
Aujourd’hui, de hauts représentants des États-Unis, du Brésil, de la Pologne, de la Hongrie, de la Biélorussie et 27 autres pays ont signé un document déclarant un engagement à « réaffirmer qu’il n’existe pas de droit international à l’avortement, ni d’obligation de la part des États de financer ou de faciliter l’avortement », entre autres.
Signée par 32 pays, selon le site du Department of Health and Human Services (HHS) :
Le jeudi 22 octobre, le secrétaire d’État Michael R. Pompeo et le secrétaire du HHS Alex Azar ont participé à la signature virtuelle de la Déclaration du Consensus de Genève […] Le document a été coparrainé par les États-Unis, le Brésil, l’Égypte, la Hongrie, l’Indonésie et l’Ouganda, et signé par 32 pays au total, représentant plus de 1,6 milliard de personnes.
Le secrétaire d’État Azar a déclaré lors de l’événement : « La déclaration est bien plus qu’une déclaration de convictions — c’est un outil essentiel et utile pour défendre ces principes dans tous les organes des Nations unies et dans chaque cadre multilatéral, utilisant un langage préalablement accepté par les États membres de ces organes ».
Bien sûr, cette Déclaration de consensus de Genève n’est pas parfaite, et même contient de gros défauts. Par exemple, si elle reconnaît le droit aux pays de légiférer contre l’avortement, elle le leur reconnaît également pour. Le document déclare, selon le HHS :
Lire la suite3. Réaffirmons l’importance fondamentale « de la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine », le fait que « le droit à la vie est inhérent à la personne humaine » et l’engagement « [de permettre] aux femmes de mener à bien grossesse et accouchement et [de donner] aux couples toutes les chances d’avoir un enfant en bonne santé » ;
4. Soulignons que « l’avortement ne devrait, en aucun cas, être promu comme méthode de planification familiale » et que « toute mesure ou toute modification relatives à l’avortement au sein du système de santé ne peuvent être arrêtées qu’à l’échelon national ou local conformément aux procédures législatives nationales » ; Réaffirmons que « l’enfant… a besoin de protection spéciale et de soins spéciaux… avant comme après la naissance » et que « des mesures spéciales de protection et d’assistance doivent être prises en faveur de tous les enfants », sur la base du principe de l’intérêt supérieur de l’enfant ;
5. Réaffirmons que « la famille est l’élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l’État », que « la maternité et l’enfance ont droit à une aide et à une assistance spéciales », que « les femmes jouent un rôle critique dans la famille » et qu’il faut souligner « toute l’importance de la contribution que les femmes apportent au bien-être de la famille et au développement de la société » ;
Le programme de Viktor Orbán pour une démocratie chrétienne
Viktor Orbán, Premier ministre de Hongrie.
Par Visegrád Post
Je vous présente ici un essai de Viktor Orbán Premier ministre de Hongrie, qui remplace ses discours habituellement tenus lors de diverses rencontres estivales politiques, sur la démocratie chrétienne, dans le cadre particulier de l’Europe centrale. Ce texte devrait vous intéresser (et pourquoi pas particulièrement les Canadiens français du Québec, auquel la Hongrie est semblable ne fût-ce que pour le nombre d’habitants, pour son nationalisme et pour son attachement à son identité), sinon vous changer du style des politiciens communs. Ses propos suivent ci-dessous l’introduction du Visegrád Post, qui en reproduit la traduction officielle. ― A. H.
Hongrie — Chaque année, l’été est le théâtre de différents événements où le premier ministre hongrois tient des discours de philosophie politique et de commentaire de la stratégie gouvernementale. Cette année, crise du Covid-19 oblige, aucune de ces rencontres estivales n’a eu lieu. Le Premier ministre démocrate-chrétien Viktor Orbán a compensé ce manquement à sa propre tradition en publiant un court essai dans le quotidien national Magyar Nemzet. En voici la traduction en français :
Essai de M. Viktor Orbán, Premier ministre de Hongrie,
paru dans le quotidien hongrois Magyar Nemzet du 21 septembre 2020 au seuil de la saison
politique d’automne
—
Pas de Tusnádfürdő, pas de Kötcse, pas de Tranzit [événements grand public de la vie politique hongroise qui auraient dû se tenir dans le courant de l’été, mais qui ont été annulés en raison du Covid-19, NdT]. Mais une pandémie*. Le virus a également décimé les rencontres des ateliers de réflexion de la vie politique de l’été. Il y aurait pourtant eu sur quoi réfléchir et sur quoi échanger. Sur des sujets, et d’une manière que ne permettent pas les quelques phrases que laissent passer les joutes parlementaires et les moyens de communication modernes. Il ne reste donc plus qu’à écrire au lieu de parler, et à remplacer le discours par l’essai.
Illibéral, conservateur, chrétien-démocrate, libéral
Notre combat pour la souveraineté et la liberté intellectuelles initié justement il y a quelques années à Tusnádfürdő commence à devenir productif. Le lit de la rébellion contre le politiquement correct, c’est-à-dire contre les diktats de la doctrine, du langage et du style des libéraux-gogos ne cesse de s’élargir. De plus en plus nombreux et de plus en plus courageux sont ceux qui se dégagent de l’étouffement de la pensée correcte unique, du sens unique à donner à la démocratie, de la cangue de l’interprétation correcte unique de l’Europe et de l’Occident. Essayer de se libérer de ces étreintes n’est en soi pas simple, et le risque est grand de s’exposer à des punitions : exclusion de la vie académique, perte d’emploi, stigmatisation, humiliation universitaire, les exemples commencent à devenir quotidiens. Mais même si nous réussissons à échapper aux gardes-frontière des libéraux-gogos, bien payés et effectuant leurs rondes avec une ponctualité d’horloge, il nous reste à nous mesurer aux réflexes profondément enracinés d’un auditoire même de bonne volonté. La qualité de la démonstration ne sert de rien, la glorification du nationalisme retournera toujours un estomac allemand même si c’est le professeur Hazony [1] qui l’écrit de Jérusalem. Et toutes les précautions avec lesquelles nous parlons de la démocratie illibérale ne servent de rien, ces mots horrifient les oreilles anglo-saxonnes. Pour le moment.
Lire la suiteViktor Orbán, président de Hongrie, aux groupes LGBT : « Laissez nos enfants tranquilles »
Viktor Orbán, Premier ministre de Hongrie.
Par Francesca de Villasmundo (Médias Presse Info)
La défense de la famille traditionnelle est une priorité pour le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán. Et gare à qui veut pervertir les enfants !
Suite à la parution d’un livre pour enfants mettant en scène des personnages homosexuels, l’homme fort de Budapest a tonné dimanche 4 octobre :
Laissez nos enfants tranquilles !
« La Hongrie a des lois sur l’homosexualité, qui reposent sur une approche exceptionnellement tolérante et patiente », a déclaré le dirigeant souverainiste lors d’une interview à la radio publique. « Mais il y a une ligne rouge à ne pas franchir », a-t-il poursuivi, fustigeant un « acte de provocation ». « Pour résumer mon opinion : laissez nos enfants tranquilles », a-t-il conclu.
Le livre en question a été publié par une association de la communauté lesbienne, gay, bisexuelle et transgenre (LGBT) et adaptant des contes et légendes célèbres avec des personnages issus de « minorités marginalisées » (handicapés, pauvres, Roms, LGBT…). Ainsi, dans une histoire, Cendrillon est lesbienne, dans une autre un tueur de dragons est transgenre.
Un mouvement spontané de la société civile a demandé le retrait du livre du marché, et une élue en a même déchiré une copie en conférence de presse.
Viktor Orbán continue sur sa lancée de restauration des valeurs chrétiennes et traditionnelles dans son pays. En 2018 il avait retiré les études de genre de la liste des enseignements universitaires. La même année, la comédie musicale Billy Elliot d’Elton John avait été déprogrammée de l’Opéra national faute de réservations après une campagne des médias progouvernementaux, qui accusaient l’œuvre de promouvoir l’homosexualité. En mai dernier, Budapest a interdit l’inscription du changement de sexe à l’état civil et la reconnaissance juridique de l’identité de genre des personnes transgenres, malgré de nombreuses protestations internationales.
Sans surprise, le Parlement européen, toujours du côté de la déconstruction de l’identité et voulant imposer son agenda arc-en-ciel aux réfractaires, a activé en septembre 2018 une procédure dans le cadre de l’article 7 du traité de l’Union pour violation des valeurs de l’UE, qui peut en théorie déboucher sur des sanctions.
L’UE veut (encore) sanctionner la Pologne sur la base d’un rapport pro-LGBT et pro-avortement
Par Olivier Bault (Visegrád Post) ― Photo (rognée) : Endzeiter/Pixabay
Union européenne — Jeudi, le Parlement européen adoptait à une large majorité la résolution contre la Pologne qui lui était proposée sur la base d’un rapport de la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (Commission LIBE). Ce rapport concernait « la proposition de décision du Conseil relative à la constatation d’un risque clair de violation grave, par la République de Pologne, de l’État de droit ». Fait caractéristique, la Commission LIBE avait choisi de confier la rédaction du rapport à charge contre un pays gouverné par une majorité conservatrice à un socialiste espagnol : l’ancien ministre de la Justice de Zapatero à l’origine du « mariage gay » en Espagne. La rédaction du rapport avait d’abord été confiée, avant les élections européennes de mai 2019, à un travailliste britannique, Claude Moraes. Nous avions déjà dévoilé dans les colonnes du Visegrád Post les coulisses de la préparation de ce rapport et la provenance de son contenu idéologique très marqué à gauche (voir : « Nouveau rapport contre la Pologne au Parlement européen : litanie de reproches et aveu d’impuissance »). À ce titre, il est frappant de voir à quel point le rapport López Aguilar contre la Pologne est, sous bien des aspects — qui vont du profil politique du rapporteur au contenu du rapport en passant par l’approche sélective adoptée pour le rédiger — similaire au rapport Sargentini contre la Hongrie adopté par le Parlement européen il y a exactement deux ans (pour les lecteurs qui lisent l’anglais, voir la comparaison des deux rapports sur la version anglophone du Visegrád Post : « A tale of two very biased reports in the European Parliament: the López Aguilar report on Poland and the Sargentini report on Hungary »).
Le débat sur la Pologne du lundi : les « droits LGBT » ont pris le pas sur l’indépendance de la justice
Le « débat » du lundi 14 septembre qui a précédé le vote du jeudi 17 septembre était lui-même révélateur du combat idéologique mené par la gauche au moyen des institutions européennes. Le mot « débat » est à mettre entre guillemets puisqu’il s’agit d’une suite de courtes interventions préparées à l’avance pour présenter les positions des différents groupes, sans qu’il y ait de place pour un véritable débat qui, de toute façon, n’intéresse pas la majorité au Parlement européen. L’intitulé du débat de lundi était : « Constatation d’un risque clair de violation grave, par la République de Pologne, de l’État de droit — Zones sans LGBTI en Pologne dans le cadre de l’affaire Rete Lenford ». Une petite explication s’impose : l’affaire Rete Lenford ne concerne pas directement la Pologne puisqu’il s’agissait de l’affaire d’un avocat italien qui avait déclaré publiquement qu’il n’embaucherait pas de personnes homosexuelles pour ensuite se défendre en assurant qu’il s’agissait d’une déclaration abstraite. Sur la base de cette affaire, les institutions européennes ont interprété le principe européen de non-discrimination comme s’appliquant aussi aux situations abstraites. En l’occurrence, il s’agit de condamner les collectivités locales polonaises — et de les priver de fonds européens — lorsqu’elles ont adopté une Charte des droits des familles (comprises au sens traditionnel de la famille, conforme à la constitution polonaise) ou même des déclarations ou résolutions pour se dire libres d’idéologie LGBT, ce qui pourrait potentiellement, selon les institutions européennes, les inciter à discriminer les personnes homosexuelles. Exemple et explication sur les premières conséquences de ce procès d’intention ici sur le site de l’ECLJ : « Pologne : le chantage idéologique de la Commission européenne ».
Lire la suiteVictoire de la Hongrie et de la Pologne face à l’Union européenne
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : denzel/Pixabay
Le Conseil européen vient de voter le plan d’aide financière de l’Union européenne, destinée à relancer l’économie des pays membres après les dégâts causés par le confinement coronaviresque. Ce plan devait être, à l'origine, conditionnelle à la soumission des États aux exigences de l’UE, en termes d’« état de droit ». Cette condition visait sans doute la Pologne et la Hongrie qui sont la cible de manœuvres continuelles au sein de l'UE visant à les faire plier à coup de restrictions financières, notamment en matière de revendications LGBT auxquelles ces pays font face — notons que l'ennemi de l’état de droit est bien plutôt l'UE. Pour en revenir au plan de relance économique récemment voté par le Conseil européen, la clause sur l'« état de droit » n’a finalement pas été incluse dans le plan d’aide financière, selon Le blog d’Yves Daoudal :
C’est qu’il avait été décidé depuis des mois que désormais les aides de l’UE seraient soumises à conditions : que les Etats membres qui en sont bénéficiaires soient très obéissants à toutes les objurgations de Bruxelles concernant leurs activités législatives. Pour faire bref, la Pologne et la Hongrie devaient être exclues des aides, à moins de passer sous les fourches caudines.
[…] dans le texte final, il n’en reste rien. Parce que, selon des sources diplomatiques, le Premier ministre letton Arturs Krisjanis Karins a fait adopter « par acclamation » une proposition en ce sens appuyée par le groupe de Visegrad, mais aussi par l’Allemagne, la France […]
Le groupe Visegrad, c'est la Hongrie, la Pologne, la République Tchèque et la Slovaquie ; d'autres pays ont joint leur vote à la version finale : l'Autriche, le Danemark, les Pays-Bas, la Suède et la Finlande. Comment la république dirigée par Macron a-t-elle pu tolérer un tel débouché qui ne tiendra pas compte de la propagande LGBT ? Peut-être pour resserrer les derniers liens de l’UE qui la maintiennent encore ensemble, Macron déclarant : « [c'est] une réunion au sommet dont je suis certain que les conséquences seront historiques », rapporte Euractiv.
Victoire pour la Hongrie et la Pologne, selon Le Salon Beige :
Viktor Orbán s’est ouvertement réjoui de la chose, lors d’une conférence de presse commune avec… le Premier ministre polonais