Les médecins avaient dit que le bébé était «incompatible avec la vie», mais quelque chose de miraculeux est survenu
Par Nancy Flanders de LiveActionNews - traduit par Campagne Québec-Vie
À sa naissance, Ellis Rodriguez était déjà un bébé miracle, née après que son père Joel soit décédé d'un cancer à l'âge de 35 ans. Juste avant sa mort, Joel avait prédit à sa femme Sarah que Milo, leur fils de deux ans aurait une petite soeur et il avait raison. Mais à l'âge de deux semaines seulement, Ellis a contracté une méningite bactérienne, et après deux semaines à l'hôpital, les médecins avaient dit à sa mère que sa fille était désormais «incompatible avec la vie».
« J'avais dit: mon Dieu, s'il y avait un moyen...trente jours n'est pas suffisant » avait confié Sarah au journal The Blaze.
Ellis respirait à l'aide d'un ventilateur et Sarah se sentait complètement seule. Comme elle confia au journal The Blaze, elle espérait un miracle, mais ce que les médecins lui disaient était extrêmement décourageant.
Lire la suiteL'organisme Emmanuel, l’Amour qui sauve : pour favoriser l’adoption d’enfants ayant une incapacité physique, psychique ou intellectuelle
À connaître. Voici la mission de cet organisme québécois :
(Photo : Wikimédia.org sans copyright)
La mission d’Emmanuel, l’Amour qui sauve peut se résumer ainsi:
.: favoriser l’adoption d’enfants ayant une incapacité physique, psychique ou intellectuelle;
.: soutenir les parents biologiques à la naissance d’un enfant handicapé;
.: recruter, informer et soutenir des personnes ou des couples désireux d’adopter un enfant handicapé, et ce, tout au long du processus d’adoption;
.: susciter des échanges et des rencontres d’entraide et de soutien mutuels entre les familles Emmanuel;
.: offrir un suivi postadoption.
Pour plus d'information, consultez le site de l'Association Emmanuel l'amour qui sauve
Et partagez l'information!
Tuer sa fille handicapée, un acte d'amour?
Sur le site du journal Le Monde du 19 mars 2014 :
(Photo : markustrois sur flickr.com, licence creative commons)
(...)Ne supportant plus le lourd handicap moteur et mental de sa fille de 6 ans, cet homme de 44 ans l'a étouffée dans son sommeil. « Un acte d'amour pour soulager son enfant, pour qu'elle soit enfin tranquille, plaide son avocat, Me Hubert Delarue, mais aussi un acte de désespoir. » Née prématurée, Johana était tétraplégique, épileptique et souffrait d'un fort retard mental. (...)
C'est précisément sur cette perception de la souffrance de Johana que la cour devra réfléchir d'ici le verdict, vendredi. Car la petite fille apparaissait au reste de son entourage comme une enfant heureuse, toujours souriante. « Les spécialistes qui la prenaient en charge faisaient part de ses progrès sur tous les plans », rappelle l'avocate générale, demandant à ce que la cour s'interroge sur un acte qui visait peut-être plus à soulager l'accusé lui-même que la victime.
Le jour des faits, Johana, très coquette, était venue montrer sa nouvelle robe à l'école. (...)
Son père avait refusé les multiples offres d'aide pour ensuite s'enfoncer dans la dépression. S'il n'était pas fou, il devrait être déclaré coupable... et il sera possiblement enfermé à perpétuité...
Frédéric et Alexandre Bilodeau, deux frères qui ont remporté la même médaille d'or à Sotchi
Sur le site du Journal de Montréal du 11 février 2014, ce très beau témoignage d'Alexandre Bilodeau sur son frère Frédéric, atteint: de paralysie cérébrale :
(Photo : Michael Francis McCarthy sur flickr.com, licence creative commons)
(...)Bilodeau parle longuement de son frère. Dans le reportage, que l’on peut maintenant voir sur le site NBCOlympics.com, il a mentionné: «Sa vie quotidienne me ramène à la réalité.»
(...)
«La raison pour laquelle nous sommes une famille aussi unie, c’est à cause de Frédéric», a ajouté Serge Bilodeau, le père de la famille.
Après sa victoire de lundi, Bilodeau a dit en entrevue avec NBC: «Quand je le vois, il est mon inspiration quotidienne. Je me réveille le matin, il pleut, je ne veux pas aller à l’entraînement, je ne veux pas faire du ski, je regarde mon frère et, s’il avait cette chance, il l’attraperait. Avec la motivation qu’il a, s’il était comme moi, il serait déjà trois fois champion olympique. Je n’ai aucun doute à ce sujet.»
« Sa vie quotidienne me ramène à la réalité. » Dans un monde de divertissement, c'est peut-être la raison pour laquelle on veut euthanasier les vieillards et empêcher de naître les personnes handicapées. Parce qu'ils nous empêchent de vivre la vie comme si elle n'avait aucun sens...
Le journaliste Réjean Tremblay nous apporte un témoignage plus complet. À lire en entier :
Alexandre a répondu: «C’est vrai que c’était émouvant. Mais de voir les yeux de Frédéric, de l’entendre me dire «je t’aime» en me retrouvant, ça n’a pas de prix. C’est un amour si pur et si simple.
(...)
«Mon frère était inquiet en venant en Russie. Il a tellement peur d’être un poids pour la famille. Je lui ai dit, arrête, c’est le contraire, je suis très content que tu sois ici…»
C'est la peur de toute personne dépendante. Être un poids pour les personnes que l'on aime, pour la société. Et si cette même personne a un coeur gros comme le monde, comme c'est souvent le cas des personnes avec un handicap ou en « fin de vie », selon l'expression de la ministre Hivon, et qu'elle n'a pas une juste estime d'elle-même, elle pourra vouloir ne pas déranger, jusqu'à demander volontairement l'euthanasie... sans que personne ne connaisse cette motivation.
Jusqu'à cette semaine, la loi protégeait ces personnes contre leur sensibilité. Mais avec le projet de loi 52, toute personne répondant pour l'instant à des critères-passoires aux trous de plus en plus grand, se sentant un poids pour les autres, pourra demander à être tuée. Plus rien ne la protégera. Espérons que ces personnes fragiles auront autour d'elles des gens comme Alexandre pour dire :
Le plus que je peux faire pour le rendre heureux, je vais le faire. De toute façon, j’apprends chaque jour de lui. Il m’inspire chaque jour. Sa manière de voir la vie, sa manière de faire face. Frédéric est conscient, son handicap est physique. Quand je vois comment il accepte si bien son état, les limites qui lui sont imposées, alors que, moi, je chiale parce que j’ai un trou dans ma base de ski…
Parce que la réponse de l'État, au Québec, à la demande d'euthanasie d'une personne se sentant de trop, sera de tendre l'aiguille... par « compassion ».
L'apport à la société des déficients intellectuels
Sur le site de Valeurs Actuelles du 1er août 2013:
Ce n’est pas un handicap comme les autres, il pose des problèmes spécifiques et nous incite à réfléchir sur nous-mêmes et sur la société que nous voulons.
Nous n’avons pas besoin des Juifs, où que ce soit, écrivait Hans Frank, le gouverneur général de la Pologne occupée par les nazis, en décembre 1941. Les conséquences de cette déclaration sont connues. Rien ne peut être comparé à la Shoah, la grande “catastrophe” annoncée dans Isaïe (10, 3), mais on peut en tirer la leçon que lorsqu’une société décrète qu’une catégorie de gens est inutile, ces derniers sont en grand danger. Personne ne sait si on aurait sauvé les juifs en criant haut et fort tout ce qu’on leur devait. Mais on ne peut taire aujourd’hui ce que les personnes déficientes intellectuelles apportent à une société évoluée.Comment définir simplement la déficience intellectuelle ? Celle-ci entraîne le besoin d’un soutien pour les activités requérant le fonctionnement normal de l’intelligence humaine. Ce n’est pas un handicap comme les autres. Les progrès techniques font espérer que bien des personnes en situation de handicap gagneront en indépendance (les aveugles verront grâce aux rétines artificielles), mais une personne déficiente intellectuelle aura toujours besoin d’un accompagnement humain qu’aucune aide technique ne pourra remplacer.(...)Dans une société où tout va vite et où les relations personnelles directes se font rares, les personnes déficientes intellectuelles obligent à écouter, à regarder et à toucher l’autre. Elles nous ancrent dans le domaine du réel. Elles représentent éminemment l’altérité. S’ouvrir à la personne déficiente intellectuelle protège contre toute pensée totalitaire, c’est choisir un modèle de société bienveillant, c’est préférer “la cité de l’amour de l’autre jusqu’au mépris de soi” à “la cité de l’amour de soi jusqu’au mépris de l’autre”.(...)Enfin, les personnes déficientes intellectuelles sont un appel permanent à l’humilité : lequel d’entre nous peut affirmer qu’il est beau, fort et intelligent parce qu’il l’a mérité ? Nous ne sommes responsables que de nos choix. La Bible compare le riche à un chameau cherchant à passer par le trou d’une aiguille. Il ne s’agit pas seulement d’argent, cela vise aussi la suffisance que procure tout sentiment de puissance, y compris celui qu’on tire d’une intelligence brillante.La personne déficiente intellectuelle éprouve au quotidien une des plus grandes pauvretés qui soient : ne pas pouvoir comprendre autant et aussi vite que les autres. Mais pour la société qui se met à son service, elle constitue la source d’une grande richesse.
Le député François Bonnardel demande de l'aide pour les aidants naturels
Sur le site de La Voix de l'Est du 19 mars 2013:
(Le député François Bonnardel, de la Coalition Avenir Québec, de Granby)
(Granby) Pouvoir rester à la maison pour s'occuper de leur enfant handicapé non autonome à temps plein, même après l'âge de 21 ans, est le souhait de plusieurs aidants naturels. Dans bien des cas, le soutien financier octroyé à ces parents ne permet pas d'y arriver. C'est pourquoi le député de la Coalition Avenir Québec de Granby, François Bonnardel, a annoncé hier qu'il déposera le 15 mai à l'Assemblée nationale une pétition demandant au gouvernement Marois de réformer l'aide offerte à ces familles.
Les parents qui doivent s'occuper de leur enfant lourdement handicapé sont souvent à bout de souffle. Cette situation devient encore plus problématique lorsque ces adolescents atteignent l'âge de 21 ans. «Ces jeunes handicapés n'ont pas un parcours régulier à l'école, mais durant cette période, les parents ont au moins un peu de répit pendant un certain nombre d'heures par jour. Mais quand ils quittent le milieu scolaire, qu'est-ce qui arrive? La problématique devient souvent très complexe et la plupart des familles prennent 100 % de leur temps pour trouver de l'aide à gauche et à droite auprès d'autres aidants naturels. C'est un fardeau très lourd à porter», a fait valoir François Bonnardel lors d'un point de presse.
«Ce n'est pas juste une problématique qui touche les familles de Granby, mais bien celles de tout le Québec.
Témoignage d'espérance d'un jeune handicapé, dans le journal Le Nouvelliste
Sur le site du journalLe Nouvelliste du 22 janvier 2013:
(La rivière Batiscan)
(Montréal) C'était le 13 juin 2007. Il faisait beau et chaud. Entre un examen de fin d'année et le bal des finissants, Frédérik Cossette-Gélinas, 17 ans, a plongé avec entrain dans les eaux de la rivière Batiscan.
Lorsque l'adolescent a refait surface, le temps venait de s'arrêter et l'avenir allait se dessiner autrement.
Âgé de 22 ans, Frédérik se souvient avec exactitude de la violence avec laquelle sa tête a frappé le fond du cours d'eau, mais surtout de la décharge électrique qui a envahi tout son corps. Le diplômé du Séminaire de Trois-Rivières a subi une fracture de la vertèbre cervicale, le paralysant des pieds au torse. Frédérik est aujourd'hui tétraplégique. Il se déplace en fauteuil roulant.
(...)
«Au début, j'étais dans ma bulle», se souvient-il avant de supposer qu'il ne réalisait pas encore la gravité de la situation, laissant à sa mère la responsabilité de s'inquiéter pour deux.Lorsqu'il y repense aujourd'hui, Frédérik se dit qu'il a eu le bon réflexe. Au cours des cinq dernières années, le jeune homme ne s'est pas enfoncé dans la déprime, pas plus qu'il en a voulu au monde entier. Dès les premiers instants, Frédérik a fait face à la situation avec calme, voire avec sérénité.
«Je ne me posais pas trop de questions. Je me disais: ''On verra...'' Ça ne changeait rien de m'en faire tout de suite avec ça», ajoute celui qui, dès les premières heures qui ont suivi le drame, recevait la visite de ses amis de Saint-Narcisse et du STR. Frédérik appréciait ce va-et-vient autour de lui. Sans le savoir, ses chums lui ont permis de garder la tête hors de l'eau. Leurs conversations d'ados l'empêchaient de trop réfléchir à ce que serait sa vie d'adulte handicapé.
Frédérik s'apprêtait à célébrer la fin de ses études secondaires quand il a plongé dans une section de la rivière qu'il croyait plus profonde. Forcé de laisser tomber son travail d'été dans une entreprise agricole de Saint-Narcisse et d'oublier sa rentrée en sciences de la nature au Cégep de Trois-Rivières, le jeune homme n'est pas resté inactif pour autant.Après son hospitalisation à Sacré-Coeur, il a fréquenté comme un élève assidu l'Institut de réadaptation Gingras-Lindsay et le Centre de réadaptation Lucie-Bruneau, à Montréal. Pendant un an et demi, toutes ses journées étaient consacrées à apprivoiser son corps engourdi et à «débloquer les bras», pour reprendre son image.
Contrairement à ses jambes qui demeurent immobiles, les membres supérieurs de Frédérik répondent en partie à ses commandements. «Mes mouvements s'arrêtent aux poignets», indique celui qui a dû réapprendre à s'habiller et à se déshabiller, quitte à prendre une heure à chaque fois. Manger avec des ustensiles, se brosser les dents, utiliser un cellulaire... Tous ces gestes n'ont rien de banal quand tes mains refusent d'obéir au doigt et à l'oeil.
Deux ans à peine après son tragique plongeon, Frédérik a franchi les portes du Cégep de Trois-Rivières, bien décidé à poursuivre ses études là où elles avaient été brutalement interrompues. L'étudiant a mené une vie normale de cégépien si on exclut ses déplacements en fauteuil roulant et le fait qu'entre un cours et une bière au centre-ville, il devait se rendre au Centre de réadaptation InterVal pour maintenir ses acquis et la forme.
Une fois son diplôme d'études collégiales en main, en décembre 2011, Frédérik a accepté de se prêter à une délicate intervention chirurgicale. À vrai dire, il est un des rares au Québec à avoir subi un transfert des tendons. «Je dois être le 5e ou le 6e», dit-il avant d'expliquer que le transfert tendineux a pour but de renforcer les bras en plus de leur procurer une plus grande motricité.
À pareille date l'an dernier, Frédérik s'engageait de nouveau pour plusieurs mois de réadaptation, plus motivé que jamais à poursuivre sa quête d'autonomie. Sa détermination lui donne raison et confond les sceptiques. À l'automne dernier, il entreprenait à l'ÉTS des études universitaires en génie mécanique.
Frédérik vit seul dans un petit studio de la rue de la Montagne. Il bénéficie quotidiennement d'une aide à domicile, notamment pour aller au lit. «Il n'en manque pas gros pour que j'y arrive tout seul, mais avec les études, le soir, je suis crevé. Je n'ai pas le temps de prendre une heure pour me déshabiller et me transférer dans le lit», avoue celui qui préfère mettre ses énergies ailleurs.
Cours, physio, sorties entre amis, visites à Trois-Rivières... Le quotidien de Frédérik est réglé au quart de tour. Il adore. Malgré son handicap, le jeune homme n'a jamais remis en question la poursuite de ses ambitions. Frédérik a accepté ce qui est arrivé et de vivre autrement.
«J'essaie d'avoir le rythme de vie que j'avais avant. Je ne veux pas changer trop de choses. Quand tu avances, tu ne vois pas le temps passer», rappelle-t-il tout simplement.
«Frédérik est épanoui et autonome. Il embrasse la vie. C'est mon héros!»
Il n'y a qu'une mère pour parler ainsi de son fils. Andrée Cossette est une femme pour qui tout est possible. Frédérik a de qui retenir. «Des barrières, on ne s'en met pas», affirme la vérificatrice générale de la Ville de Trois-Rivières.
Le 13 juin 2007, Mme Cossette était à l'emploi de la compagnie Abitibi-Consolitated, division Laurentide, lorsqu'elle a reçu l'appel d'un ami de Frédérik lui annonçant le terrible accident. Son monde à elle prenait aussi une autre direction. Paniquée puis inquiète, Andrée Cossette a cependant refusé de se laisser aller au découragement. Elle a imité son garçon qui, lui, s'est inspiré de sa mère. «On regarde en avant et on essaie de faire de notre mieux», souligne-t-elle.
Le courage de Frédérik est également directement proportionnel à l'esprit de corps de son frère Charles, 20 ans, un étudiant en économie à l'Université Laval. Il y a cinq ans, le frérot est devenu les bras et les jambes de Frédérik. Récemment encore, c'est Charles qui l'aidait à profiter de la plage de Punta Cana, en République Dominicaine.
L'été prochain, la mère et ses deux garçons aimeraient visiter la côte Ouest américaine pour le plaisir de s'imprégner de nouveaux paysages et de passer du temps ensemble. Pour Andrée Cossette, une urgence de vivre s'est imposée d'elle-même en juin 2007. À ses yeux, il n'y a pas de projets irréalisables. «Chaque petite bataille devient une victoire», répète-t-elle à qui veut bien l'entendre. Frédérik, le premier, a compris le message.
(...)