L’identité de genre : un mensonge
Par Paul-André Deschesnes, Chronique des fausses doctrines, Belœil, 5 octobre 2023 — Photo : S/Adobe Stock
L’occident décadent et le Québec également vivent une véritable révolution sexuelle postmoderne appelée « l’identité de genre ». Les hurlements délirants nous arrivent de partout. Les enfants et les adultes ne savent plus où donner de la tête. C’est la confusion totale dans ce dossier. Ne pourrait-on pas avoir l’heure juste ?
Depuis une dizaine d’années, le très puissant et bruyant mouvement LGBTQ+ s’est imposé partout, car les autorités civiles et religieuses lui ont déroulé le tapis rouge. Ces infimes minorités se sont infiltrées partout dans les postes de commande au niveau de la société en déroute pour imposer de force à la majorité leur idéologie sulfureuse et croustillante, tout en se donnant une image d’une minorité très opprimée et méprisée. Cette tempête s’est notamment imposée dans les médias, la publicité, la mode, le milieu artistique, l’administration publique, la télévision, les gouvernements, les écoles, les universités et même les paroisses catholiques. Maintenant, la rectitude politique oblige tout le monde à accepter sans aucun débat cette nouvelle morale dominante.
Un peu partout, on voit défiler de faux experts qui s’autoproclament spécialistes de la chose, alors qu’ils sont de bruyants promoteurs de la théorie du genre. Les universités sont même tombées dans le panneau en ouvrant toutes grandes leurs portes à ces prétendus spécialistes et en interdisant tout débat sur cette question où la science fondamentale est ridiculement ignorée et méprisée.
Nous sommes en face d’une nouvelle société qui a beaucoup « évolué » : il n’y a plus de sexe à la naissance. Les mots homme, femme, monsieur, madame, masculin et féminin doivent disparaître. Les prénoms seront neutres, comme yel, yul, zut, etc. Les genrés sont-ils devenus des anormaux ? La biologie humaine, telle que voulue par notre Créateur, est-elle maintenant dépassée ? Les non binaires et les trans possèdent-ils la vérité ?
Lire la suiteCardinal Müller : de « faux prophètes » tenteront d’utiliser le Synode sur la synodalité pour faire avancer l’Agenda 2030 de l’ONU
Par Michael Haynes — Traduit par Campagne Québec-Vie
13 septembre 2023, Citée du Vatican (LifeSiteNews) — L’ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal Gerhard Müller, a affirmé à propos du Synode sur la synodalité que de « faux prophètes » cherchent à transformer l’Église « en une organisation d’aide pour l’Agenda 2030 ».
Le cardinal Müller s’est déjà montré très critique à l’égard du synode sur la synodalité, étant l’un des rares prélats de l’Église à avoir publié des déclarations critiques concernant l’initiative du pape. Dans une récente entrevue accordée au journal espagnol InfoVaticana, le cardinal Müller a développé ses idées sur la réunion du synode en octobre 2023, réunion à laquelle il a été personnellement invité par le pape François.
À la question de savoir s’il y a « quelque chose à craindre » au synode, le cardinal Müller a répondu :
Oui, les faux prophètes qui se présentent comme des progressistes ont annoncé qu’ils transformeraient l’Église catholique en une organisation d’aide pour l’Agenda 2030.
De l’avis de ces personnes, a soutenu le cardinal Müller, « seule une Église sans Christ a sa place dans un monde sans Dieu ».
Il a fait de nombreuses références aux récentes Journées mondiales de la jeunesse à Lisbonne — un événement marqué par des aspects particulièrement controversés, dont la promotion de l’Agenda 2030 de l’ONU en faveur de l’avortement — en disant que « de nombreux jeunes sont revenus de Lisbonne déçus que l’accent ne soit plus mis sur le salut dans le Christ, mais sur une doctrine mondaine du salut ».
Lire la suiteCardinal Burke : la « rhétorique populiste » associée au pape François sape la doctrine catholique
Le cardinal Raymond Leo Burke.
Par Michael Haynes — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : YouTube
Citée du Vatican (LifeSiteNews) — Le cardinal Raymond Burke a publié une critique détaillée de la « rhétorique populiste » souvent « attachée au langage utilisé par le pape François », qui, selon lui, sont « les slogans d’une idéologie remplaçant ce qui est irremplaçable pour nous : la doctrine et la discipline constantes de l’Église ».
L’ancien préfet de la Signature apostolique a livré son analyse de la relation entre le droit canonique et les arguments verbaux actuels dans une déclaration datée du 9 mai, mais publiée sur son site internet le 9 août. Intitulé « Discipline et doctrine : Le droit au service de la vérité et de l’amour », le cardinal Burke a mis en lumière ce qu’il a appelé un processus sapant la « discipline canonique » de l’Église.
« Dans la période qui a immédiatement précédé le concile œcuménique Vatican II et, plus encore, dans la période postconciliaire, la discipline canonique de l’Église a été remise en question dans ses fondements mêmes », a-t-il déclaré.
Cette « crise », écrit-il, est née des mêmes erreurs « inspirant une révolution morale et culturelle dans laquelle la loi naturelle, l’éthique morale de la vie individuelle et de la vie en société, a été remise en question en faveur d’une approche historique dans laquelle la nature de l’homme et la nature elle-même ne jouissaient plus d’une identité substantielle, mais seulement d’une identité changeante, et parfois naïvement considérée comme évolutive ».
Enhardis par les réformes apportées au Code de droit canonique de 1917, les canonistes et théologiens hétérodoxes ont commencé à remettre en question le droit ecclésiastique, écrit le cardinal américain. « Le soi-disant “esprit de Vatican II”, qui était un mouvement politique dissocié de l’enseignement pérenne et de la discipline de l’Église, a considérablement exacerbé la situation », a-t-il déclaré.
Lire la suiteSynode sur la synodalité : Mgr Joseph Strickland exhorte les fidèles à rester fermes dans la foi, au risque de se voir taxer de schisme
Mgr Joseph Strickland, évêque de Tyler au Texas.
Par jeanne Smits (reinformation.tv) — Photo :
A l’approche du synode sur la synodalité qui doit se tenir à Rome en octobre 2023 et octobre 2024, l’évêque de Tyler, Texas aux Etats-Unis, Mgr Joseph Strickland, vient de publier une lettre à tous les fidèles de son diocèse les exhortant à rester fermes dans la foi à un moment qui s’annonce des plus périlleux pour l’Eglise. En vérité, vu la gravité du ton et les risques qui concernent chaque fidèle attaché à la foi, à la doctrine, à la morale de l’Eglise catholique, on peut dire que chacun est concerné. Le prélat ne cache rien de sa préoccupation, allant jusqu’à dire qu’il est possible que les catholiques fidèles ne se voient demain accusés de schisme précisément en raison de leur fidélité à l’enseignement du Christ.
Il est facile de comprendre que Mgr Strickland — lui-même objet d’une « visite apostolique », le plus vraisemblablement en raison de son caractère traditionnel, dans son diocèse où la pratique catholique demeure bien plus importante qu’en d’autres lieux aux Etats-Unis — craint une attaque frontale contre la foi à l’occasion de ce synode, une attaque venue des hautes sphères de l’Eglise car pouvant accuser laïcs et clergé de schisme et les menacer sous ce prétexte. « Soyez assurés, cependant, qu’aucun de ceux qui restent fermement attachés aux fondements de notre foi catholique n’est un schismatique », affirme le courageux prélat.
L’heure est venue de fourbir les armes de la foi, de prier pour l’Eglise comme jamais, de demander la force de résister.
Nous vous proposons ci-dessous la traduction intégrale de sa lettre, publiée ici en anglais. — J.S.
Lire la suiteLe prochain synode sur la synodalité a dans la mire les enseignements du Christ et de son Église
Le pape François et Mgr Victor Manuel Fernández.
Par Steven Mosher — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Twitter
8 août 2023 (LifeSiteNews) — Steven Mosher a récemment réalisé un entretien avec le président de l’Académie Jean-Paul II pour la vie humaine et la famille (JAHLF), le Dr Thomas Ward. La JAHLF a été créée il y a sept ans à la suite de la « réinvention » de l’Académie pontificale pour la vie (PAV), fondée à l’origine par le pape Jean-Paul II. Le Dr Ward lui-même, ainsi qu’un certain nombre d’autres membres ouvertement pro-vie de la PAV, ont été priés de quitter l’Académie par le nouveau président, Mgr Paglia, qui a depuis pris une direction très différente de celle voulue par le pape Jean-Paul II. En 2017, à la suite de ces licenciements, l’Académie Jean-Paul II pour la vie humaine et la famille a été fondée pour servir les mêmes objectifs que l’Académie pontificale pour la vie d’origine, à savoir l’étude interdisciplinaire et la défense de la vie humaine à tous ses stades. Ils poursuivent leur travail aujourd’hui, pleinement fidèles au magistère authentique et à la doctrine pérenne de l’Église catholique.
Steven Mosher : Dr Ward, en tant que président de l’Académie JPII pour la vie humaine et la famille, comment vous et les autres membres de l’Académie considérez-vous le prochain Synode sur la synodalité, qui se tiendra à Rome du 4 au 29 octobre ?
Thomas Ward : Comme beaucoup d’autres membres de notre Académie, je crains que le Synode sur la synodalité ne soit utilisé pour opérer un changement radical de paradigme dans la morale catholique sur la vie et la famille.
Steven Mosher : C’est une affirmation audacieuse qui va en choquer plus d’un. Pouvez-vous l’étayer ?
Dr Ward : Oui, je le peux. Permettez-moi de citer les paroles d’ecclésiastiques de haut rang qui travaillent ouvertement à ce changement radical de paradigme dans la morale catholique, à commencer par l’archevêque Vincenzo Paglia, que le pape François a nommé à la tête de l’Académie pontificale pour la vie (PAV). Selon les termes de l’archevêque Paglia, le rôle de la PAV est :
Lire la suite« d’accepter l’invitation contenue dans le paragraphe 3 de sa Constitution apostolique Veritatis Gaudium (la Constitution apostolique sur les universités et les facultés ecclésiastiques) à un changement radical de paradigme dans la réflexion théologique.
... rendre service au Magistère en ouvrant un espace de dialogue qui rende possible et encourage la recherche. C’est ainsi que nous concevons le rôle de l’Académie, que le Pape François lui-même a également voulu en première ligne sur des questions délicates à traiter par une approche transdisciplinaire. »
Le wokisme religieux
Paul-André Deschesnes, Chronique des fausses doctrines, 24 juillet 2023 — Photo : Bruno Biancardi/Adobe Stock
L’Église catholique romaine est-elle en train de devenir woke ?
Depuis quelques années, on parle abondamment en Europe de l’Ouest, en France, en Amérique du Nord, et au Québec en particulier du mouvement woke. Les médias, les artistes, les intellectuels branchés, les universités et même une importante partie de notre clergé moderniste déroulent le tapis rouge pour plaire aux adeptes de cette nouvelle idéologie très à la mode.
Les wokes sont des gens supposément très éveillés. Ils ont une sensibilité gonflée à bloc. Ils se sentent oppressés, discriminés, insultés et opprimés. Ils refusent de discuter et de débattre, car ils ont toujours raison. Ils se sont infiltrés un peu partout dans notre société et même dans notre Église catholique. Ils s’autoproclament gauchistes et ceux qui les critiquent sont étiquetés de pauvres ignorants de droite, sexistes, racistes, homophobes, transphobes, etc. Ils visent les postes de commande pour imposer leur délire à tout le monde.
Au niveau de l’Église catholique, plusieurs prêtres, évêques et cardinaux modernistes sont rapidement tombés dans le panneau. Pour eux, il faut bien accommoder tous ces catholiques wokes ultra-sensibles. On marche sur des œufs ; on fait des homélies à l’eau de rose et à un moment donné, on devient woke !
L’Église catholique est-elle devenue woke ? Le christ était-il un woke quand il enseignait la Vérité ? Le Vatican est-il en train de devenir woke dans ses prises de position doctrinales ?
Les wokistes remettent en question l’enseignement de la Bible et l’enseignement du Magistère. Ils se sentent opprimés par la morale catholique traditionnelle et les commandements de Dieu. Ils exigent des prêtres, des évêques et du Pape que leur ressenti soit respecté et qu’on se plie à leur volonté de tout changer. Devant un tel déferlement woke, une grande partie de l’Église a abdiqué en devenant très sympathique envers ce mouvement postmoderne.
Assez, c’est assez ! Il faut revenir aux valeurs fondamentales et proclamer courageusement haut et fort le contenu en entier des Saintes Écritures, des commandements de Dieu et de l’Église, des dogmes et de la morale catholique. Il faut se tenir debout, même si on fait de la peine aux wokes qui se sont infiltrés partout de la paroisse locale jusqu’à Rome.
Lire la suiteFrançois, le pape du relativisme ?
Le pape François.
Par l’Abbé Janvier Gbénou
Le pape François prône-t-il le relativisme ? C’est la question que pose l’Abbé Janvier Gbénou quant à l’exhortation apostolique Amoris Laetitia, écrite par le pontife. Dans cet article l’Abbé Gbénou souligne le relativisme latent d’Amoris laetitia, laquelle propose une éthique de la situation qui excuse les personnes commettant des actes intrinsèquement mauvais, notamment l’adultère. Cette éthique de la situation affirme qu’il est permis, licite et même louable qu’une personne commette un acte objectivement et intrinsèquement mauvais si les circonstances et les situations l’excusent, niant par là même les interdits absolus et universels de la loi naturelle. Cette philosophie ne peut s’arrêter au seul adultère, et s’étend logiquement à l’avortement, l’homosexualité, l’euthanasie, la contraception, etc. C’est une question qui ne peut laisser les pro-vie, tout particulièrement ceux catholiques, indifférents. — A.H.
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Le 29 juin 2023, l’Eglise célèbre Saint Pierre et Saint Paul. L’amour du second pour le premier l’a emmené à lui faire une correction filiale publique (cf. Galates 2, 11-14). Aujourd’hui, Pierre c’est le Pape François, et Paul ce sont les chrétiens qui ont eu le courage de faire une correction filiale à François. C’est l’exemple des prêtres, professeurs d’université et experts en théologie et morale qui ont publié la lettre ouverte au Collège des Cardinaux (juillet 2016, 45 signataires), la correction filiale au Pape François (juillet 2017, 62 signataires), la lettre ouverte aux évêques (avril 2019, 20 signataires). Mais ont-ils posé un acte bon ? Oui, selon Saint Augustin et Saint Thomas d’Aquin, car « la correction qui est... un acte de charité appartient à chacun à l’égard de tous ceux qu’il doit aimer, et chez lesquels il voit quelque chose à corriger... s’il y avait danger pour la foi, les supérieurs devraient être repris par les inférieurs, même en public. Aussi Paul, qui était soumis à Pierre, l’a-t-il repris pour cette raison. Et à ce sujet la Glose d’Augustin explique : “Pierre lui-même montre par son exemple à ceux qui ont la prééminence, s’il leur est arrivé de s’écarter du droit chemin, de ne point refuser d’être corrigés, même par leurs inférieurs” » (Summa Theologica II-II, q.33, a.4). Voilà pourquoi le prêtre africain qui écrit les présentes lignes désire réaliser cet acte de miséricorde spirituelle consistant à attirer l’attention du Pape François sur ses erreurs qui affectent négativement le mariage, la famille, les sacrements, l’Eglise et le monde. François est-il le pape du relativisme ? L’analyse suivante le démontre. En étudiant l’exhortation apostolique post-synodale Amoris laetitia, nous verrons que les principales erreurs du pontificat de François ont une racine commune : le relativisme et l’éthique de situation (cf. ma 2ème lettre ouverte). Il y a relativisme lorsqu’une personne se croit exemptée de vivre une loi absolue, par exemple la loi morale naturelle (représentée par les Dix Commandements). Il y a éthique de situation lorsque cette exemption se fait en fonction de certaines situations ou circonstances.
Lire la suiteLors d’un congrès à Rome, un théologien moraliste démystifie un nouveau livre défiant l’enseignement de l’Église sur la contraception
Dr John Haas.
Par Maike Hickson — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : nbccenter.org
24 mai 2023 (LifeSiteNews) — Le Professeur John Haas, ancien membre de l’Académie pontificale pour la vie et président émérite du Centre national de bioéthique, a prononcé un discours samedi dernier à Rome, dans lequel il s’est attaqué aux récents mouvements visant à saper l’enseignement de l’Église sur les actes intrinsèquement mauvais, en particulier en ce qui concerne la contraception.
Le congrès des 19 et 20 mai, organisé par la Chaire internationale de bioéthique Jérôme Lejeune, s’est déroulé à l’Institut patristique Augustinianum. Parmi les intervenants figuraient de hauts prélats de l’Église, tels que le cardinal Luis Ladaria (préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi) et le cardinal Matteo Zuppi (président de la conférence épiscopale italienne). Le congrès avait pour thème « “Mon corps, mon choix...” Humanae Vitae : l’audace d’une encyclique sur la sexualité et la procréation » et a porté sur l’encyclique Humanae Vitae du pape Paul VI et ses implications pour aujourd’hui.
Le discours du Pr Haas a été prononcé le 20 mai et était intitulé « La beauté d’Humanae Vitae 50 ans après et les défis du futur ». Le Pr Haas a aimablement fourni à LifeSite une copie de sa présentation.
Dans sa conférence, le théologien américain s’attaque en partie à un livre paru en 2022, On Theological Ethics of Life, publié par l’Académie pontificale pour la vie, qui avait suscité de nombreuses controverses, car il semblait plaider en faveur de certaines formes de contraception.
Haas revient sur ce livre dès le début de son discours :
« L’année dernière, un livre a été publié par une maison d’édition du Vatican qui remettait en question l’enseignement de l’Église sur la contraception. L’éditeur du livre a écrit à propos de la contraception : “Le choix judicieux sera réalisé en évaluant de manière appropriée toutes les techniques possibles en fonction de leur situation spécifique et en excluant évidemment les techniques abortives” [Etica Theologica della Vita, ed. Vincenzo Paglia, Académie pontificale pour la vie] ».
Lire la suiteDon Tullio Rotondo, « suspens a divinis » pour avoir critiqué « Amoris laetitia »
Don Tullio Rotondo.
Par Jeanne Smits (reinformation.tv) — Photo : YouTube
Un prêtre italien « coupable » d’avoir publié un livre, Trahison de la saine doctrine, qui critique divers enseignements du pape François, notamment dans l’exhortation post-synodale Amoris laetitia qui ouvre la voie à l’accès à la communion des « divorcés remariés », a été lourdement sanctionné d’une « suspens a divinis » par son évêque, Mgr Camillo Cibotti. Don Tullio Rotondo, incardiné jusqu’alors dans le diocèse d’Isernia-Venafro – mais n’y exerçant semble-t-il pas de tâche pastorale spécifique – a fait l’objet d’un décret de suspension le 2 février dernier, motivé par une « désobéissance à l’égard de l’ordinaire », et ce malgré un « avertissement » de l’évêque qui lui avait demandé de cesser la diffusion de son livre.
Le prêtre, qui a poursuivi des études poussées de théologie à Rome, est docteur en théologie et s’est spécialisé dans la théologie morale ; son apostolat s’est essentiellement exercé en ligne par le biais de son site et de ses chaînes YouTube, Facebook et Telegram où ses écrits sont mis à disposition gratuitement.
Tullio Rotondo veut être d’abord fidèle au Christ
Mais Don Tullio Rotondo s’est autorisé des pages qui ont déplu à Mgr Cibotti, ces mêmes pages qui ont poussé quatre cardinaux à présenter des « Dubia » au pape François sur plusieurs questions morales à la suite de la publication d’Amoris laetitia, sans jamais recevoir de réponse, et qui ont entraîné des universitaires et d’autres laïcs catholiques à publier des déclarations non moins critiques — parmi ces derniers, plusieurs ont perdu leur poste dans des universités catholiques.
La peine infligée à Don Tullio le prive d’un bien encore plus grand, puisqu’il ne peut exercer aucun ministère public, qu’il est privé de tout pouvoir d’ordination et de gouvernement, et qu’il lui est interdit de se faire reconnaître comme prêtre, que ce soit par l’appellation ou l’habit. Son celebret lui a été retiré et il ne peut célébrer aucun sacrement.
Que dire de cette « désobéissance » ? Le prêtre avait lui-même répondu sur ce point lors de la présentation de son livre en 2022 par le vaticaniste italien Aldo Maria Valli :
« Je précise à cet égard que certains chrétiens, manifestement incompétents, croient, également en raison d’une interprétation incorrecte des textes bibliques, que l’obéissance chrétienne consiste à toujours faire ce que dit le supérieur, surtout s’il s’agit du Pape, et ils désignent donc comme désobéissant quiconque s’oppose aux déclarations et aux décisions du Pontife ; il faut rappeler à ces chrétiens que leur conception de l’obéissance est en réalité “nazie” et non chrétienne. Le chrétien doit avant tout obéir au Supérieur suprême qui est Dieu et il ne doit donc se soumettre aux indications et aux ordres des autres supérieurs que dans la mesure où ces indications et ces ordres ne s’opposent pas aux indications et aux ordres divins. Saint Thomas est très clair sur ce point. »
Lire la suiteJames Martin sur l’homosexualité : « Les chrétiens ne devraient pas faire tout ce que la Bible “commande” »
James Martin.
Par Emily Mangiaracina — Traduit par Campagne Québec-Vie
21 avril 2023 (LifeSiteNews) — Le père James Martin, prêtre jésuite dissident, a déclaré que les chrétiens « ne devraient pas faire tout » ce que la Bible « commande » dans son nouveau « Guide de sensibilisation à la Bible et à l’homosexualité ».
Le père Martin tente, dans son « guide », de montrer comment une défense explicite du comportement homosexuel peut être conciliée avec le christianisme en citant des érudits bibliques qui aideraient à interpréter les passages bibliques sur l’homosexualité. Cependant, les conseils de Martin et des érudits se résument à ceci : même les chrétiens peuvent ignorer les interdictions bibliques sur le comportement homosexuel.
M. Martin déplore que de tels versets bibliques « soient utilisés continuellement contre les personnes LGBTQ » et poursuit en conseillant qu’« une réponse » à ces versets « consiste à les replacer dans leur contexte historique et à se rappeler que même les chrétiens dévoués ne doivent pas faire tout ce que l’Ancien Testament ordonne. Il en va de même pour les épîtres du Nouveau Testament ».
Son rejet sélectif des passages du Nouveau Testament est en contradiction avec le Catéchisme de l’Église catholique (CEC), selon lequel les auteurs de l’Écriture sont inspirés par le Saint-Esprit et, par conséquent, « nous devons reconnaître que les livres de l’Écriture enseignent fermement, fidèlement et sans erreur la vérité que Dieu, pour notre salut, a voulu voir confiée aux Saintes Écritures ».
Le rejet par Martin des passages bibliques condamnant le comportement homosexuel semble également incompatible avec sa suggestion que ce que la Bible dit sur l’homosexualité est important. Dans l’introduction de son guide, il écrit : « Des questions, cependant, demeurent : Comment comprendre au mieux ce que dit la Bible sur l’homosexualité ? Que signifiaient ces passages à l’époque et que signifient-ils aujourd’hui ? »
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