Le président de Malte prêt à démissionner si le projet de loi légalisant l’avortement est adopté
George Vella, président de Malte.
Par Louis Knuffke (LifeSiteNews) — Pierre-Alain Depauw (Médias-Presse-Info) — Photo : Hamed Halekpour/Wikimedia Commons
« Si une telle loi est adoptée par le Parlement après un débat et un vote, et qu’on me demande de la signer, j’aurai une forte objection morale et ma seule option serait de faire mes valises et de partir », a promis George Vella.
Le président maltais George Vella a déclaré à ses proches qu’il était prêt à démissionner plutôt que de signer un projet de loi légalisant l’avortement, qui est actuellement débattu au Parlement.
Le projet de loi, qui en est à la deuxième de trois lectures, autoriserait l’avortement dans les cas où la « santé » de la mère est jugée à risque. Il est largement considéré comme un premier pas vers une acceptation et une légalisation plus larges de l’avortement à Malte, qui n’autorise actuellement aucun avortement. Pour devenir loi, le projet de loi doit passer une troisième lecture au Parlement et être signé par le président.
Le projet de loi autorise l’avortement « lorsque l’interruption de grossesse résulte d’une intervention médicale visant à protéger la santé d’une femme enceinte souffrant d’une complication médicale pouvant mettre sa vie en danger ou sa santé en grave danger ». Cependant, les défenseurs de la vie soutiennent que le libellé du projet de loi autoriserait effectivement l’avortement jusqu’à la naissance pour quelque raison que ce soit sous prétexte d’affecter la santé de la mère.
La Life Network Foundation a publié une déclaration qui disait : « Si l’amendement du gouvernement devient loi, l’avortement sera autorisé pour n’importe quelle raison, car il “peut” affecter la santé de la mère. Cela inclut la santé mentale. Au Royaume-Uni, un avortement a lieu toutes les trois minutes pour des raisons de “santé mentale”. »
Vella, qui est médecin, a déclaré sans équivoque qu’il s’oppose à l’avortement en toutes circonstances. Lorsqu’il a été élu président en 2019, dans une interview publiée par le Malta Independent, il a déclaré qu’il ne signerait « jamais » une loi légalisant l’avortement.
« Si une telle loi est adoptée par le Parlement après un débat et un vote », a déclaré Vella, « et qu’on me demande de la signer, j’aurai une forte objection morale et ma seule option serait de faire mes valises et de partir. C’est une autre question dont j’ai discuté avant d’accepter ma nomination : je ne signerai jamais une telle loi. Je ne l’aurai pas sur la conscience. »
Lire la suiteProjet de loi pro-avortement à Malte : le président déclare qu’il ne signera pas « une autorisation de meurtre »
Par David McLoone ― Traduit par Campagne Québec-Vie (la traduction s’inspire pour une partie de l’article de Gènéthique) ― Photo : bearfotos/Freepik
La Valette, Malte, 20 mai 2021 (LifeSiteNews) — Dans une déclaration très ferme, le président maltais George Vella s’oppose à l’introduction d’une loi pro-avortement à Malte, préférant démissionner que de signer un « projet de loi qui implique une autorisation de meurtre ».
M. Vella, lui-même médecin avant d’entrer en politique, a maintenu une position strictement anti-avortement au cours de sa carrière et a publiquement déclaré qu’il ne signerait aucune loi pro-avortement durant son mandat présidentiel. La position pro-vie du président, rapporte The Malta Independent, « reste inchangée ».
Le pays a également un premier ministre ouvertement anti-avortement, Robert Abela, qui consolide la position fière mais solitaire de la nation en tant que seul État de l’Union européenne interdisant l’avortement.
Marlene Farrugia, membre indépendant du Parlement maltais, a tenté de changer cette situation en présentant, le 12 mai, un projet de loi visant à dépénaliser l’avortement sur cette île méditerranéenne historiquement catholique. Face à ce projet de loi, M. Vella a déclaré : « Je ne peux pas empêcher l’exécutif de prendre une décision, c’est au parlement de le faire. Mais j’ai la liberté, si je suis en désaccord avec un projet de loi, de démissionner et de rentrer chez moi, cela ne me dérangerait aucunement de le faire ».
M. Vella a confirmé qu’il ne peut y avoir de via media en ce qui concerne la légalisation de l’avortement de quelque façon que ce soit : « Vous tuez ou vous ne tuez pas, il ne peut y avoir de demi-mort. Je suis très clair, il n’y a pas de “si” et de “mais” ».
L’archevêque de Malte Charles Scicluna soutient la position de M. Vella, disant : « Le ventre d’une mère est quelque chose de cher et de saint, c’est là que la vie humaine peut se développer. Prions pour que le ventre de la mère reste un lieu de vie, et non un lieu où l’on tue. » Ailleurs, le prélat a ajouté : « La dignité des femmes ne peut être préservée en tuant des enfants innocents » [formulation malheureuse : comme si la grossesse en elle-même pouvait être contraire à la dignité de la femme…*].
Jonathon Van Maren, célèbre militant pro-vie et chroniqueur de LifeSiteNews, a écrit la semaine dernière que même si l’avortement et le fait de « provoquer une fausse couche » sont actuellement illégaux, les quelque 400 femmes qui se rendent chaque année à l’étranger pour se faire avorter, et les 200 autres qui commandent des pilules abortives en ligne, font rarement l’objet de poursuites.
Techniquement, cependant, les femmes qui se font avorter risquent d’encourir trois ans de prison et le personnel médical qui facilite le meurtre risque quatre ans. Pourtant, Farrugia propose de supprimer toutes les sanctions liées à l’avortement et de les remplacer par une peine de dix ans de prison uniquement pour ceux qui forcent la femme à avorter.
*Commentaire d’A. H.