L’Italie interdit la maternité de substitution internationale
Par Emily Mangiaracina — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : artursafronovvvv/Freepik
18 octobre 2024, Rome (LifeSiteNews) — L’Italie a interdit la maternité de substitution internationale, interdisant aux homosexuels d’acheter des enfants à l’étranger, ce qui est considéré comme la loi la plus radicale de ce type dans le monde.
La nouvelle loi, soutenue par le premier ministre Giorgia Meloni, élargit l’interdiction nationale existante de la maternité de substitution, de sorte que les citoyens italiens ne peuvent pas utiliser des femmes dans des pays étrangers pour porter des bébés qui leur seront légalement transférés. Les clients des mères porteuses et les professionnels de la santé qui facilitent cette pratique à l’étranger risquent des peines d’emprisonnement et des amendes considérables en vertu de la nouvelle loi, qui a été approuvée par le Sénat italien par 84 voix contre 58, mercredi le 16 octobre 2024.
Des homosexuels ont été surpris en train d’essayer d’acheter des enfants par le biais de la maternité de substitution pour en abuser, comme dans le cas d’un vétérinaire américain arrêté en mars.
Si l’interdiction de l’Italie la distingue nettement des États-Unis, où la maternité de substitution est largement légale, sa position ferme est en accord avec celle d’une grande partie de l’Europe en général : la maternité de substitution est interdite dans de nombreux pays de l’Union européenne, dont l’Espagne, la France, l’Allemagne et la Suède.
Lire la suiteItalie : 400 000 € pour aider les femmes enceintes dans le Piémont
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : gpointstudio/Adobe Stock
Le conseiller régional pour le Piémont, Maurizio Marrone, du parti Fratelli d’Italia, a annoncé la subvention de 400 000 € aux associations de défense de l’enfant à naître, avec pour but de soutenir économiquement les femmes renonçant à avorter, rapporte Le blog d’Yves Daoudal :
En quelque sorte ministre des Affaires sociales du Piémont (« assessore » de la « giunta » régionale), membre éminent de Fratelli d’Italia, Maurizio Marrone annonce le versement de 400 000 € aux associations de défense de la vie. Cette subvention doit permettre d’« organiser le soutien économique, pendant 18 mois », des femmes qui renoncent à avorter. Concrètement, l’argent servira à payer les loyers, les factures ou les produits pour nourrissons.
Il est également prévu par la région d’ouvrir des guichets de ces associations dans les centres de « planification familiale », à l’instar de leur présence dans les hôpitaux.
Le 25 septembre dernier, le parti Fratelli d’Italia s’est retrouvé gagnant des élections italiennes, à la tête d’une coalition comprenant la Lega et Forza Italia. Giorgia Meloni, chef de Fratelli d’Italia, et maintenant premier ministre d’Italie, a exprimé sa volonté d’aider les femmes enceintes de sorte qu’elles choisissent de garder leur bébé plutôt que de l’avorter ; le geste de Maurizio Marrone est donc en droite ligne de cette pensée.
Victoire de Fratelli d’Italia aux élections italiennes — un espoir pour les pro-vie ?
Giorgia Meloni, chef du Parti Fratelli d'Italia.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Sky news/YouTube
Le Parti Fratelli d’Italia a remporté 26,29 % du suffrage exprimé lors des élections italiennes du 25 septembre 2022, pour la Chambre basse, et 26,26 % au Sénat. Giorgia Meloni, chef du parti Fratelli d’Italia sera sans doute le prochain premier ministre d’Italie, grâce à la coalition de son parti avec La Lega de Matteo Salvini (9 %) et Forza italia de Silvio Berlusconi (8 %), totalisant 44,08 % à la Chambre et 44,36 % au Sénat.
Le Parti de Meloni a éclipsé celui de Salvini qui a perdu de la crédibilité auprès de son électorat de « droite » (faute d'un terme adéquat) après avoir participé au gouvernement gauchiste et sortant de Mario Draghi (février 2021-septembre 2022). Ce dernier a imposé un lourd confinement à la population italienne lors de la « crise covid », ainsi que l’imposition de passeports « sanitaires » et de vaccins covid — tout en s’ouvrant à l’immigration illégale que Matteo Salvini avait tenté d’endiguer en tant que ministre de l’Intérieur durant un gouvernement précédent (juin 2018-septembre 2019).
Le parti de Giorgia Meloni a cela d’intéressant qu’il veut présenter un autre choix aux femmes qui pensent avorter. Meloni déclarait plus tôt dans le mois de septembre : « Nous voulons donner le droit aux femmes qui pensent que l’avortement est le seul choix qu’elles ont, de faire un choix différent. » Ce qui n’en fait pas forcément un parti forcément pro-vie en tant que tel, car Meloni affirmait dans les phrases suivantes :
« Nous ne retirons pas un droit mais nous en ajoutons.
Je ne veux pas abolir la loi 194 sur l’avortement, je ne veux pas la changer, je veux l’appliquer. Cela signifie aussi donner de l’espace à la prévention ».
L’affaire est à suivre.
Sinon, Giorgia Meloni s’oppose à l’invasion migratoire sans contrôle et à l’idéologie du genre. En outre, le parti Fratelli d’Italia s’est notamment opposé à la dictature sanitaire durant la « crise covid ».
L’Italie sur le point de pénaliser la GPA internationale ?
Par Jules Gomes — Traduit par Campagne Québec-Vie
Rome (ChurchMilitant.com) — Les couples homosexuels ont réagi avec indignation après que les parlementaires italiens eussent décidé de faire de la maternité de substitution un « crime universel » — punissable par la loi, même si les couples « louent un utérus » à l’étranger.
Vendredi, la commission de la justice de la Chambre des députés — la chambre basse du Parlement italien — a voté par 22 voix contre 12 en faveur de la criminalisation du « tourisme procréatif », interdisant aux couples italiens d’engager des mères porteuses « dans un pays étranger où cette pratique est autorisée ».
L’Italie dispose déjà d’une loi datant de 2004 qui punit toute personne qui « effectue, organise ou fait de la publicité pour la commercialisation de gamètes ou d’embryons ou la subrogation de maternité » d’une peine « d’emprisonnement de trois mois à deux ans et d’une amende de 600 000 à 1 million d’euros. »
Acheter des femmes et des enfants
La loi n’interdit toutefois pas aux couples italiens de recourir à la procréation médicalement assistée dans un pays étranger (comme l’Ukraine). Les législateurs cherchent désormais à combler cette faille juridique qui alimente une industrie mondiale dont la valeur dépasse les 6 milliards de dollars par an.
Giorgia Meloni, chef populiste du parti Fratelli D’Italia, est le fer de lance de la campagne visant à criminaliser la location d’utérus. Elle a qualifié la maternité de substitution de « forme d’esclavage du troisième millénaire, qui humilie le corps des femmes et transforme les enfants en marchandise ».
« Les bébés ne sont pas des produits en vente libre, et ils ne peuvent pas être achetés. Au sujet de l’adoption, nous réitérons également que, pour nous, l’État doit garantir le droit d’un enfant à avoir un père et une mère », a insisté Meloni.
La commission de la justice a adopté la formulation de Meloni pour la nouvelle loi proposée, tandis que le chef pro-vie a exhorté « toutes les forces politiques, quels que soient les camps et les positions » à « partager cette bataille civilisationnelle avec nous. »
Lire la suiteLe Sénat italien bloque le projet de loi sur l’« homophobie »
Forum de Rome.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Ipictures/adobestock
Par un vote de 154 voix contre 131 et deux abstentions, le Sénat italien a bloqué le projet de loi « Zan », du nom de son auteur, qui prévoyait condamner les actes de « discrimination » ou de « violence » contre les gens se revendiquant d’une des catégories comprises dans le sigle LGBT(+) — une tentative en fait d’imposer l’idéologie LGBT à toute l’Italie, car tous les citoyens italiens sont protégés par la loi (sauf certains enfants à naître, bien sûr…).
Le projet de loi sera suspendu durant une période de six mois et ne pourra être représenté qu’après modification. Le suspens de ce projet a été voté à l’instigation du Parti Fratelli d’Italia. Matteo Salvini, chef du Parti Lega, s’est félicité pour sa part de la mise en échec de la législation douteuse.
Un projet de loi qui menaçait d’insinuer la propagande LGBT dans les écoles, d’imposer l’idéologie LGBT à l’Italie et censurer les défenseurs de la famille naturelle, selon la FSSPX.News :
Le Sénat italien, lors d’un vote à bulletin secret, a donné son approbation à la « coupe » proposée par la Ligue et Frères d’Italie (Fratelli d’Italia) pour le projet de loi Zan : cette qui loi visait à imposer l’idéologie du genre dans tout le pays est donc paralysée.
Le projet de loi « Zan », du nom du député Alessandro Zan du Parti démocrate (PD, centre-gauche), visait à punir les actes de discrimination et d’incitation à la violence à l’encontre des gays, des lesbiennes, des transgenres et des personnes handicapées. Elle avait été approuvée par le Parlement en novembre dernier.
En juin, le Vatican avait déposé une note diplomatique officielle contre la loi, estimant qu’elle violait le Concordat, le traité bilatéral entre l’Italie et le Saint-Siège. Le Vatican s’inquiétait notamment du fait qu’en vertu de la loi sur l’homophobie, les catholiques pouvaient être poursuivis pour avoir exprimé des opinions en faveur des structures familiales hétérosexuelles traditionnelles.
Les détracteurs de la loi estimaient également […] qu’elle aurait ouvert la voie à la propagande homosexuelle dans les écoles.
« Je n’ai rencontré aucune empathie et l’indifférence était totale », raconte une femme sur son expérience à l’avortoir
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Carola Profeta, actuellement âgée de 45 ans et pro-vie, avait avorté quand elle avait 23 ans. Cette femme, qui a maintenant trois enfants, raconte son histoire à Luca Marcolivio d’International Family News :
À 23 ans, elle a avorté. Comment était votre vie à l’époque et quelles difficultés avez-vous traversées ?
À cette époque, je vivais à Pescara, où je partageais une chambre avec une autre fille. J’étais une travailleuse précaire ; je n’avais pas vraiment de travail. Mon petit ami avait lui aussi été licencié récemment et traversait une crise profonde. Dans un moment de fragilité, j’ai fait un mauvais choix. Quand je suis tombée enceinte, il l’a très mal pris. Il a eu peur et a dit : « Je n’en veux pas, je n’en veux pas… ». Et comme je dépendais tellement de lui, je me suis laissée convaincre.
Que reste-t-il de cet avortement ?
Il fallait que je me dépêche car j’étais déjà presque à la fin du troisième mois. Ayant commencé la procédure, je suis entrée à l’hôpital au bout de quelques jours. Je ne veux pas me décharger de mes responsabilités : mon choix était libre. Mais je dois dire une chose : pendant ces quelques jours, je n’ai rencontré personne, ni un médecin, ni une infirmière, ni un psychologue, ni un bénévole du centre de conseil, pour m’instiller ne serait-ce que le début d’un doute en moi. Comme « Pourquoi faites-vous cela ? », « Êtes-vous sûre ? », « Pourquoi n’essayons-nous pas autre chose ? ». Mes parents vivaient, et vivent encore, en Sicile. Ils étaient déjà divorcés, chacun avec sa propre vie. Je ne leur ai rien dit pendant plusieurs années, mais je continue à penser qu’ils n’auraient pas pu m’aider non plus.
Tant d’indifférence et si peu d’empathie…
Je n’ai rencontré aucune empathie et l’indifférence était totale. Le médecin était bien connu à Pescara parce qu’il était le seul à pratiquer des avortements : il n’a même pas daigné me dire quelque chose de différent. Je me souviens encore de ce long et froid couloir d’hôpital, du lit sur lequel je me suis allongée… Dans cet état de transe, c’est comme si je m’étais convaincue que l’avortement était la bonne chose à faire.
Plus tard, après son avortement, elle s’est convertie au catholicisme, reconnaissant la gravité de l’acte qui avait enlevé la vie à son enfant à naître. Elle occupe maintenant un poste dans une commission provinciale du parti Fratelli d’Italia, à travers laquelle elle a fait adopter dans la Province de Pescara une motion par plusieurs municipalités (sans doute liées au parti), recommandant aux autorités sanitaires locales de limiter l’usage de la pilule RU-486 et de ne pas la distribuer dans les centres de consultations sanitaires.
Italie : nouvelles directives gouvernementales pour faciliter l’auto-avortement
Par Francesca de Villasmundo (Medias-Presse.info) — Photo (couleurs modifiées) : Freepik
Comme partout dans les soi-disant pays européens civilisés, l’accès facile à l’avortement, jusqu’à tard durant la grossesse, a fait un bond en avant durant la crise de coronavirus.
Ainsi en Italie, alors que l’on suffoque sous la chaleur d’août et plus encore sous les mesures de sécurité anti-Covid voulues par l’Institut Supérieur de la Santé et le gouvernement italiens et destinées paraît-il à protéger la santé, donc la vie, un autre organisme italien, le Conseil supérieur de la Santé et ce même gouvernement socialo-libéral favorisent l’avortement tout en mettant la santé et la vie des femmes en danger. Et tout ceci au nom de la « civilisation ».
Le ministre de la Santé Roberto Speranza a donc édité de nouvelles directives qui prévoient l’interruption volontaire de grossesse avec la méthode pharmacologique, la pilule RU-486, en hôpital de jour et l’étendent jusqu’à la neuvième semaine, au lieu des sept semaines précédentes.
« Un pas en avant important dans le plein respect de la loi 194 [la loi permettant l’avortement de 1978] qui est et reste une loi de civilisation de notre pays » a-t-il déclaré dans un article sur Facebook, fier d’avoir obtenu que « la pilule RU-486 puisse être utilisée sans hospitalisation ».
« Un bond en arrière ». C’est ainsi que Giorgia Meloni, la responsable du parti identitaire Fratelli d’Italia a défini de son côté l’annonce de Roberto Speranza :
Lire la suiteLes nouvelles directives sur l’administration de la pilule RU486 sans hospitalisation obligatoire sont un bond en arrière pour les femmes et non un pas vers une plus grande « libre autodétermination féminine » comme la gauche voudrait nous le faire croire. Transformer l’avortement pharmacologique en pratique à domicile, c’est d’abord abandonner les femmes qui ont recours à l’administration de la pilule à elles-mêmes, sans surveillance médicale, sans soutien psychologique et leur faire vivre un processus difficile et dangereux dans la solitude.