Un livre analysant la décadence occidentale : La fin d’un monde ― Oui, c’était mieux avant !
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo (rognée) : Oleg Magni/Pexels
Patrick Buisson, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy duquel il s’est distancié, vient de publier le livre La fin d’un monde ― Oui, c’était mieux avant ! dans lequel il décrit plusieurs causes de la décadence actuelle en Occident.
J’en retiendrai au moins trois : la perte du sens religieux, Vatican II et l’individualisme qui se cristallise maintenant en isolement :
1. La perte du sens religieux
Depuis les deux derniers siècles, mais surtout dans les dernières décennies, l’athéisme et le laïcisme ont sapé le sens religieux chez les gens ordinaires. Ayant perdu les raisons de vivre qui étaient celles de leurs ancêtres, souligne Patrick Buisson, mais aussi celles de mourir, il s’est ainsi formé un terrain propice à la panique qui a pris place en mars 2020, selon Le Figaro (via PÉLQ) :
La pandémie de la Covid-19 aura fait en France environ 65 000 morts pour l’année 2020. Soit une surmortalité de 9 % par rapport à 2019. Sans doute les historiens s’interrogeront-ils devant le désarroi si ce n’est la panique qui se sont emparés des pouvoirs publics et d’une grande partie de la population face à un phénomène aux effets, somme toute, limités, sans commune mesure en tout cas avec les grands fléaux qui avaient jusque-là accablé l’humanité. Il est vrai qu’au-delà des polémiques qui incriminèrent l’impuissance et l’impéritie de l’État, les questions que posait l’expansion du virus n’étaient pas de celles auxquelles la classe politique avait l’habitude de répondre. Métaphysiques ? Probablement. Anthropologiques ? Sans aucun doute. Civilisationnelles ? À coup sûr.
Le problème à résoudre tenait de la quadrature du cercle. Comment faire en sorte que le risque puisse être accepté par le plus grand nombre pour ne pas avoir à désorganiser ou à interrompre trop longtemps toute vie sociale quand la mort n’était plus considérée comme le terme naturel de l’existence, mais comme un dysfonctionnement d’ordre technique, un accident possiblement évitable ? Question de masques et de respirateurs, de gestes barrières et de distances sociales.
Comment proposer aux Français une lecture rassérénante de l’événement quand avaient disparu, en l’espace de quelques décennies, les principaux pourvoyeurs de sens, ces messianismes qui ravitaillaient, hier encore, la multitude en espérance disaient les uns, en utopies cinglaient les autres, mais qui tous, à travers un grand récit, avaient eu au moins le mérite jusqu’à un passé récent d’approvisionner les hommes en raisons de vivre et surtout — c’était là le plus difficile — en raisons de mourir ?
Bien qu’intéressante, je ne trouve pas entièrement fondée l’explication de M. Buisson sur le comportement gouvernemental. Macron, pour ne parler que de lui, aurait-il pu, s’il avait une bonne volonté, empêcher la panique engendrée et entretenue par les médias, et il faut bien le dire, par le gouvernement ? Vu la férocité des mesures prises ainsi que leur manque de compassion, je ne pense pas que le gouvernement eût voulu éviter cette panique qui a, cependant, trouvé une aire dégagée de tout rempart spirituel pour souffler ses frissons.
Lire la suiteL’enseignement de l’Église sur le mariage, attaqué: un texte énonçant l’immoralité de l’«union civile gay», incriminé
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) ― Photo (rognée) : Dreamstime
Renaissance catholique vient d’être mis en examen pour avoir publié un texte signé de deux cardinaux et trois évêques de l’Eglise catholique rappelant diverses vérités aujourd’hui mises à mal, parmi lesquelles le rappel de la Congrégation pour la doctrine de la foi concernant le caractère inacceptable, du point de vue de la morale catholique, de la légalisation des unions civiles homosexuelles. Voilà Renaissance catholique et son délégué général Jean-Pierre Maugendre, en tant que responsable du site, accusés de promouvoir la discrimination à raison de l’orientation sexuelle, du fait de cette plainte de l’association « Stop Homophobie » — c’est une longue affaire qui s’annonce, puisque ce type de dossier peut traîner jusqu’à deux ou trois ans avant d’aboutir à un jugement de première instance.
J’ai demandé à Jean-Pierre Maugendre de m’en dire davantage au cours d’un entretien réalisé mercredi. Depuis lors, Marie-France Lorho, député du Vaucluse, a adressé une lettre ouverte au ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, pour s’émouvoir notamment des actuelles « entraves à la liberté d’expression » et de l’utilisation des procédures par « Stop Homophobie » pour s’en prendre à l’affirmation de l’enseignement moral de l’Eglise. — J.S.
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Renaissance Catholique, vous venez de l’apprendre, est mis en examen pour « provocation à la discrimination à l’égard d’un groupe de personnes à raison de leur orientation sexuelle », à la demande d’une association nommée « Stop homophobie ». Cependant, le texte incriminé n’est pas nouveau — il a été publié en 2019, et il a donc plus d’un an et demi — et n’est d’ailleurs pas un texte de Renaissance catholique. Qu’en est-il exactement ?
C’est un texte à deux tiroirs. L’ensemble du texte s’intitule « L’Eglise du Dieu vivant, la colonne et l’appui de la vérité », un titre extrait de la première épître de saint Paul à Timothée (III, 15), et il est relativement long puisqu’il fait quatre pages. On y trouve un certain nombre de rappels sur le Credo, sur la loi de Dieu, et enfin sur les sacrements, et en particulier dans la partie qui traite de la loi de Dieu, il comporte une référence résumée mais précise de la déclaration de la Congrégation pour la Doctrine de la foi du 3 juin 2003 qui porte le titre « Considérations à propos des projets de reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles », et c’est cet extrait bien précis et bien circonscrit, puisqu’il fait uniquement quatre lignes, qui est visé par la plainte.
Donc une plainte qui vient contester tout simplement l’enseignement de l’Eglise exprimé de manière très sobre.
Voilà, je vous rappelle tel quel l’extrait en cause : « Les autorités civiles ne doivent pas établir union civile ou légale entre deux personnes du même sexe, qui clairement imite l’union du mariage même si de telles unions ne reçoivent pas le nom de mariage puisque de telles unions encourageraient le péché grave pour les personnes concernées et seraient cause d’un grave scandale pour d’autres. » Voilà donc le texte incriminé qui vise un texte officiel du magistère, puisque c’est un résumé tiré du texte de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, et qui est dans la continuité de l’enseignement moral de l’Eglise depuis 2 000 ans. Donc il n’y a rien, en fait, de très nouveau.
Lire la suiteMario Sigaut : qui promeut la « sexualité » à l’école ?
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : shangarey/Freepik
Qui enseigne la « sexualité » ou en fait la promotion à l’école en France et plus généralement dans le monde ? Qu’est-ce que cette « sexualité », qui n’en est pas, a pour conséquence pour les particuliers et la société ? Qu’est-ce que les enfants se font enseigner et de quelle façon ?
Autant de questions auxquelles répond Marion Sigaut, historienne, sinon en tout du moins en partie, dans une nouvelle vidéo.
(Avertissement : les sujets abordés sont pour des oreilles adultes, bien que hélas beaucoup de jeunes soient visés dans les faits par les aberrations dont il est question.)
Soulignons quelques points :
- L’« éducation “sexuelle” » comme on l’entend dans les pays occidentaux et la « science » portant sur la « sexualité » ont pour origines l’étude d’Alfred Kinsey, entomologiste de formation et pervers (comme c’est pertinent…), financée par la Fondation Rockfeller (dans un projet de réduction et de soumission des populations), et protégée par la CIA (que Donald Trump à démantelée en 2020).
- Le rapport Kinsey, sur lequel repose la promotion de toutes les aberrations « sexuelles » possibles, a été bâti sur des expériences et des tortures exercées sur des enfants, des bébés, d’où le sinistre Kinsey a tiré sa « conclusion » comme quoi les enfants avaient une « sexualité ». Ses sondages sur la fidélité conjugale des femmes ont été menés auprès de prostituées, et ceux sur la sodomie et la masturbation auprès des détenus et de personnages évoluant dans les bars « gay ».
- Aucune enquête officielle ou vérification n’a été menée sur ces abominables expériences et ses conclusions aux conséquences désastreuses pour la civilisation occidentale.
- De là découlent la promotion et la légalisation des « sexualités » (il n’y en a qu’une seule, celle qui a trait aux relations entre homme et femme, naturellement procréatives), comprenez par-là a minima l’homosexualité, la séparation de la « sexualité » de la procréation, les « droits “sexuels” », etc.
France : le projet de loi dit « bioéthique » profondément remanié par le Sénat
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Lors de la 2e lecture du projet de loi « bioéthique » au Sénat de France dans la nuit du 3 au 4 novembre, les aberrations proposées par le gouvernement ont été rejetées : « la PMA sans père, la PMA sans motif médical, l’autoconservation des gamètes sans motif médical, la filiation fictive, la reconnaissance de la filiation d’intention résultant de GPA, les embryons transgéniques, les chimères, l’IMG* pour détresse “psychosociale” », rapporte La Manif Pour Tous.
Plusieurs manifestations menées par La Manif pour Tous ont été tenues devant le Sénat, montrant le désaccord des Français avec ce projet de loi insensé.
Évidemment ça n’arrange pas le problème de la PMA, qui est en soit immorale, mais du moins empêche la progression de cette intrusion de la technique dans la vie humaine.
*Avortement sous prétexte de santé. ― A. H.
Le ministre de l’Intérieur de France : « la loi de la République est supérieure à la loi de Dieu »…
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo (côtés flous rajoutés) : AdobeStock
Le ministre de l’Intérieur de France, Gérald Darmanin, a déclaré sur France Inter, au sujet d’imams qui refusent de signer la « charte de l’islam » de France proposée par le gouvernement français, « nous ne pouvons plus discuter avec des gens qui refusent d’écrire sur un papier qu’ils sont parfaitement compatibles évidemment avec les lois de la République, que la loi de la République est supérieure à la loi de Dieu ».
Il a même réitéré sa profession de laïcisme. D’après RT France :
Gérald Darmanin a de nouveau évoqué cette question ce 2 février sur CNews, cette fois en déclarant face au journaliste Pascal Praud : « Il y a un moment où l’Etat doit s’imposer et dire que la loi est au-dessus de la foi. »
La réponse à l’énoncé « la loi de la République est supérieure à la loi de Dieu » est évidemment : non. Les lois de Dieu, du vrai Dieu et non celui professé par l’islam, sont supérieures aux lois humaines. Dans le même ordre d’idées, dire qu’« il y a un moment où l’Etat doit s’imposer et dire que la loi est au-dessus de la foi » est tout aussi faux, du moins par rapport à la foi catholique.
Mais voyons quelles sont les circonstances d’un tel propos.
« La charte de l’islam » est un texte qu’Emmanuel Macron voulait pour sa lutte contre ce qu’il appelle le « séparatisme », suite à des meurtres de nature terroriste et d’origine islamique. Ledit texte contient une déclaration selon laquelle la foi musulmane est compatible avec la laïcité. Selon France 24 :
Lire la suiteAprès plusieurs semaines de négociations, le Conseil français du culte musulman (CFCM), organisme chargé de représenter l’islam auprès des pouvoirs publics, a formellement approuvé, dimanche 17 janvier, une « charte des principes » de l’islam de France.
Le texte, réclamé par Emmanuel Macron en novembre dans le cadre de son offensive contre les séparatismes, affirme la « compatibilité » de la foi musulmane avec la laïcité, « l’égalité homme-femme » et rejette « l’instrumentalisation de l’islam à des fins politiques ».
Hausse des mariages et des naissances, et baisse des avortements en Hongrie en 2020
Par Gontran Paume (Médias Presse Info) ― Photo : gpointstudio/Freepik
La Hongrie a publié son bilan démographique provisoire pour les 11 premiers mois de l’année 2020. La bonne surprise est la forte hausse de la natalité, après 3 années consécutives de baisse (-1,4 % par an de 2017 à 2019 inclus) due à la stagnation de l’indice de fécondité à un niveau insuffisant (1,49 enfant par femme). Si le mois de décembre suit la tendance des 11 premiers mois, il y aura eu 92 700 naissances vivantes en Hongrie en 2020, soit une hausse de 3,9 % par rapport à 2019 (89 193) et un nombre à peine inférieur à celui de 2016 (93 063) et supérieur à celui de 2010 (90 335), année qui avait vu le retour de Viktor Orbán au pouvoir après son premier gouvernement de 1998 à 2002. L’indice de fécondité devrait être d’environ 1,55 et rejoindrait donc à peu près la moyenne européenne (entre 1,5 et 1,6 ces dernières années). Il était tombé jusqu’à 1,23 en 2011 et était l’un des plus faibles de l’Europe et du monde à ce moment-là.
C’est surtout la nuptialité qui a très fortement progressé en Hongrie ces 10 dernières années puisque le nombre de mariages a presque doublé entre 2010 et 2019 en passant de 35 520 à 65 268 (+83,75 % en 9 ans). Entre 2018 et 2019, il a augmenté de 28,4 % (50 828 mariages en 2018). Sur les 11 premiers mois de l’année 2020, la progression est encore de 3,1 % par rapport à la même période (63 994 contre 62 048). Précisons qu’il y a eu de nombreux mariages de régularisations ces dernières années. Le taux de nuptialité est de 7,2 pour 1000 habitants pour les 11 premiers mois de 2020, soit nettement plus du triple du niveau enregistré en France métropolitaine dans la même période (2,1, chiffre provisoire de 2020, ce qui constitue le 2e plus bas niveau depuis qu’il y a des statistiques annuelles, à savoir depuis 1801). Le plus mauvais en France était en 1915, en pleine 1re guerre mondiale ! Le taux de nuptialité de la Hongrie est désormais plus proche des taux des pays africains que des taux européens !
Lire la suiteDiscours du président de la Fondation Lejeune lors de la Marche pour la Vie à Paris
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Le problème de la procréation médicalement assistée (PMA) ne réside pas essentiellement dans la PMA sans père, elle réside en elle-même. L’horreur de l’avortement ne repose pas uniquement sur l’avortement tardif, elle tient à tout avortement. Ce qu’il faut, ce n’est pas tant empêcher l’élargissement de la PMA et l’avortement que de les interdire. C’est ainsi que se résume le discours de Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Lejeune, lors de la Marche pour la Vie à Paris de dimanche, selon Le Salon Beige :
« S’agissant de l’allongement des délais de l’avortement, on entend de plus en plus, de la part de ceux qui s’en indignent, qu’il faudrait revenir à l’esprit de la loi Veil, comme s’il y avait eu un âge d’or de l’avortement. Pour un peu, Mme Veil aurait été opposée à l’avortement ! Non, la loi Veil n’est pas la solution, elle est le problème. Et valoriser la loi Veil, c’est rendre inéluctables les évolutions qu’elle engendre. »
Les vœux de Macron pour 2021
Emmanuel Macron.
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) ― Photo (rognée) : president.gov.ua/Wikimedia Commons
Non, je n’ai pas regardé, le 31 décembre, les vœux d’Emmanuel Macron. Il y a de meilleures façons de passer la dernière soirée de l’année, et de toute façon, il ne s’agissait que d’un exercice de communication. Nous sortons d’une année désastreuse, marquée par des choix politiques qui s’en sont simultanément pris à nos libertés, à notre santé, à l’économie réelle. Qu’allait faire Macron, sinon que la crise a été gérée de main de maître et que sous sa bienveillante conduite, tout irait mieux en 2021 ?
Ça n’a pas loupé. Un rapide coup d’œil à la version écrite des vœux du Président confirme que son rédacteur n’a pas innové — mais à l’autocongratulation convenue s’ajoutent des perspectives qui devraient nous alerter.
On s’attendait à ce qu’il dise : « Je suis sincèrement convaincu que nous avons fait les bons choix aux bons moments et je veux vous remercier de votre civisme. De cet esprit de responsabilité collective par lequel nous avons sauvé tant de vies et qui nous permet aujourd’hui de tenir mieux que beaucoup face à l’épidémie. »
C’est ça. Traitements interdits, soignants muselés, grands spécialistes poursuivis, masques idiots, confinements destructeurs… Et pourtant « la » COVID-19 a peiné à tuer, même si la France est dans le peloton de tête des pays affichant la plus forte mortalité attribuée au SARS-COV-2 par million d’habitants. Sur l’ensemble de l’année 2020, on n’enregistre néanmoins aucune surmortalité globale par rapport à l’année précédente. Comme si le virus avait surtout fauché des personnes malades ou fragiles qui seraient mortes de toute façon au cours de l’année…
Lire la suiteÀ l’horizon, installation durable de la dictature sanitaire (ou autre) en France
Jean Castex, premier ministre de France.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo (rognée) : Florian David/Wikimedia Commons
Le premier ministre de France, Jean Castex a déposé un projet de loi en procédure accéléré (pourquoi donc est-il si pressé ?) qui instaurerait un « régime pérenne de gestion des urgences sanitaires », permettant tout simplement au gouvernement français de ne plus consulter le Parlement sur les questions d’état d’urgence… Selon François Billot de Lochner sur Le Salon Beige :
Tout doucement, l’air de rien, à quelques jours de Noël, le premier ministre Jean Castex a déposé en procédure accélérée hier, lundi 21 décembre, un projet de loi tout bonnement hallucinant. Aux sceptiques qui trouvent que nous exagérons, nous rappellerons que les régimes dictatoriaux ont traditionnellement comme arme privilégiée l’utilisation de l’état d’urgence et la suspension des garanties publiques pour pouvoir s’installer durablement, en toute quiétude et avec un semblant de légalité.
De quoi s’agit-il ? Le projet de loi prévoit le droit, pour le gouvernement, de ne plus consulter le Parlement sur les questions d’état d’urgence, ce qui lui octroie la possibilité de le maintenir indéfiniment. Le préambule est très clair : il s’agit de construire un cadre « pérenne », donc de s’installer dans l’exception. Il annonce la création d’un état de crise sanitaire qui pourra se déclencher et se proroger sur simple décret en conseil des ministres, le Parlement devant être simplement « informé ». Par ailleurs, le projet rappelle et conforte l’extension des pouvoirs exceptionnels attribués au gouvernement : « le premier ministre pourra recourir à des prérogatives de police administrative extérieures au domaine strictement sanitaire ».
Par-dessus le marché, ce « régime pérenne » (donc fait pour durer) prévoit la possibilité d’imposer une sorte d’ausweis du déplacement faisant foi, par exemple, de la prise d’un vaccin anticovid, selon Présent :
Si le président de la République a dans un premier temps assuré que la vaccination contre le Covid-19 ne sera pas obligatoire pour les Français, différentes idées émergent pour inciter les Français à se vacciner. La proposition de loi instituant un régime pérenne de gestion des urgences sanitaires, déposée lundi 21 décembre en procédure accélérée par le premier ministre Jean Castex, devrait permettre de « subordonner les déplacements des personnes, leur accès aux moyens de transport ou à certains lieux, ainsi que l’exercice de certaines activités à la présentation des résultats d’un test de dépistage établissant que la personne n’est pas affectée ou contaminée, au suivi d’un traitement préventif, y compris à l’admission d’un vaccin », précise le texte.
Il pourrait rajouter le mot « totalitaire » à son « régime pérenne ».
La Commission européenne veut limiter les messes publiques à Noël et y interdire le chant : nouvelle folie COVID-19 !
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) ― Photo : Duncancourt/Wikimedia Commons
La Commission européenne a publié, le 2 décembre, une « communication » appelant tous les États membres de l’Union européenne à travailler ensemble sur les restrictions COVID-19 dans la perspective des prochaines « fêtes de fin d’année ». Sous le titre « Rester à l’abri de la COVID-19 pendant l’hiver », elle décrit une situation désastreuse où — selon le document — « toutes les 17 secondes, une personne meurt dans l’UE à cause de COVID-19 ». Sans donner de statistiques comparatives sur la mortalité habituelle à cette saison. La peur ayant ainsi été instillée, la communication suggère un certain nombre de mesures à prendre dans toute l’UE, notamment des restrictions sévères aux « cérémonies » et une interdiction du « chant choral ».
Le mot « Noël » est totalement absent de la communication de la Commission européenne, mais la mention des « cérémonies » renvoie évidemment à la fête de la Naissance de Notre Seigneur. Malgré l’immigration massive, la majorité des citoyens vivant dans les anciennes nations chrétiennes d’Europe partagent au moins un minimum de culture catholique ou chrétienne. Les « cérémonies » pendant les « fêtes de fin d’année » — décidément l’UE est fâchée des racines chrétiennes de l’Europe — ne peuvent guère signifier autre chose que la messe, et en particulier la Messe de minuit, ou dans les pays protestants, les offices marquant la célébration de Noël.
Voici comment ce document sans signature évoque ces rassemblements religieux, accusés de pouvoir « se transformer en événements “superpropagateurs” aux conséquences lourdes pour les participants et la société au sens large » :
« En cas de cérémonies, envisager d’éviter les assistances nombreuses ou de recourir à la diffusion en ligne, en télévision ou en radio, d’attribuer des places spécifiques où les membres d’une même famille (les “bulles domestiques”) peuvent s’asseoir ensemble, et d’interdire le chant choral. L’utilisation du masque est particulièrement pertinente pendant les rassemblements de ce type. »
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