Macron demande aux législateurs français d'« inscrire » la « liberté » d’avorter dans la Constitution
Emmanuel Macron.
Par Jeanne Smits — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Twitter
10 mars 2023, Paris (LifeSiteNews) — Emmanuel Macron, le président français sans enfant, veut que la « liberté d'avorter » soit inscrite dans la Constitution et l'a déclaré lors d'une cérémonie nationale d'hommage à Gisèle Halimi, une figure de proue du mouvement pro-avortement, mercredi.
Macron, qui promeut également la légalisation de l'euthanasie en France, s'est engagé à ce que son gouvernement présente un projet de loi à cette fin dans les prochains mois, ce qui reviendrait à accélérer les initiatives parlementaires actuelles et à leur donner le poids supplémentaire de son soutien présidentiel.
À ce jour, l'Assemblée nationale française a approuvé la constitutionnalisation du « droit » à l'avortement et, début février, le Sénat a modifié le texte initialement présenté par les députés en remplaçant le mot « droit » par le mot « liberté », obtenant ainsi, contre toute attente, une majorité de voix favorables alors que tout le monde s'attendait à ce que l'initiative soit rejetée.
Venant des parlementaires, la proposition de révision de la Constitution aurait dû être approuvée par référendum. En tant que loi présentée par l'exécutif, la révision constitutionnelle promue par Macron sera beaucoup plus facile à réaliser, ne nécessitant qu'une majorité des trois cinquièmes lors d'un vote conjoint de l'Assemblée nationale et du Sénat. Compte tenu de la formulation choisie par Macron (« liberté » d'avorter par opposition au « droit » d'accéder à l'avortement), le risque d'un vote en faveur de son projet est élevé.
Avec son intrusion largement inattendue dans le débat sur l'avortement, Macron apparaît de plus en plus comme le chef d'État le plus « pro-mort » de l'histoire de France. Même les révolutionnaires sanguinaires tels que Robespierre et Carnot sous la « Terreur » n'ont jamais atteint son niveau de mépris pour la vie humaine innocente.
Certes, au cours des années tragiques qui ont suivi la Révolution de 1789, plusieurs centaines de milliers d' « ennemis de la liberté » ont été guillotinés, fusillés, noyés, brûlés ou écorchés — principalement lors du génocide vendéen — mais depuis la dépénalisation de l'avortement en 1975, quelque 200 000 enfants à naître ont été légalement tués chaque année dans le ventre de leur mère.
Lire la suiteUne petite fille à naître meurt dans l’accident de voiture causé par une célébrité française dopée à la cocaïne
Pierre Palmade.
Par Jeanne Smits — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo (côtés flous rajoutés) : Georges Biard/Wikimedia Commons /Creative Commons Attribution – Partage dans les Mêmes Conditions 3.0 (non transposée)
16 février 2023, Paris (LifeSiteNews) — L’acteur comique français Pierre Palmade, 54 ans, fait l’objet d’une enquête pour homicide involontaire après la mort d’un enfant à naître dans un grave accident de voiture survenu vendredi dernier lorsque sa voiture a quitté sa voie sur une petite route de campagne au sud de Paris et a percuté un véhicule venant en direction opposée.
Palmade conduisait sous l’emprise de la cocaïne et d’autres drogues, ont révélé les tests médicaux. Selon le procureur de la République, Jean-Michel Bourlès, l’acteur avait probablement consommé des drogues « chemsex » avant l’accident. Les rapports qui ont suivi l’accident ont affirmé que le comédien avait organisé une orgie de 24 heures à son domicile avec quatre jeunes hommes et qu’il avait pris le volant pour aller acheter de la nourriture dans un supermarché voisin.
Si, dans un premier temps, de nombreux Français ont été choqués d’apprendre que l’humoriste luttait pour sa vie à l’unité de soins intensifs, leur choc s’est transformé en colère lorsqu’ils ont appris les détails tragiques et troublants de l’accident, en particulier la mort d’un enfant à naître de six mois, qui a été largement commentée dans les médias français.
Deux jeunes hommes dans la vingtaine et la trentaine qui se trouvaient dans la voiture de Palmade au moment de l’accident ont été vus en train de fuir les lieux. Ils ont depuis été arrêtés et sont interrogés ; l’un d’eux est un trafiquant de drogue connu.
Quatre personnes, dont Palmade, ont été gravement blessées dans l’accident. Un homme de 38 ans et son fils de 6 ans, gravement défiguré, sont toujours aux soins intensifs à l’heure où nous écrivons ces lignes, tandis que la belle-sœur de l’homme, âgée de 27 ans et enceinte de six mois de son premier enfant, est hors de danger.
La femme a pu sortir de la voiture juste après la collision et on l’a entendue crier à plusieurs reprises : « Mon enfant, mon enfant ! » Les témoins de l’accident ont commencé à fouiller le champ voisin, pensant qu’elle cherchait un enfant qui avait été éjecté de la voiture. Mais c’est le sort de son bébé à naître qui a plongé la pauvre jeune mère dans un état de panique.
Après l’accident, elle a subi une césarienne pour sauver son bébé, mais malheureusement, la petite fille qu’elle portait est morte. Le calvaire de cette femme n’est pas terminé : en raison des lois et de la jurisprudence françaises — qui ont évolué sous la pression de ceux qui ont peur de porter atteinte au « droit » à l’avortement —, son bébé doit subir une autopsie pour déterminer s’il était « viable » et s’il a respiré en dehors du ventre de sa mère. Si ce n’est pas le cas, et même si Palmade est jugé et reconnu pénalement responsable de l’accident et condamné pour conduite dangereuse sous l’emprise de stupéfiants, il n’y aura pas de condamnation pour « homicide involontaire » car un enfant à naître n’a pas de statut juridique et n’obtient la reconnaissance de sa personnalité que lorsqu’il peut être démontré qu’il n’est pas mort alors qu’il était encore dans le ventre de sa mère.
Lire la suitePersécution de la cause pro-vie et trahison
Par Liam Gibson (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Doug Mainwaring/LifeSiteNews
Alors que les premiers indices font état d’une baisse du nombre d’avortements [aux États-Unis] dans les mois qui ont suivi l’annulation de la décision Roe v. Wade par la Cour suprême des États-Unis [1], une réaction brutale à cette décision a contribué à une aggravation significative de la situation en Europe. En France, un consensus est en train d’émerger à travers l’ensemble du spectre politique pour garantir l’accès à l’avortement par le biais de la Constitution. [2] En janvier, la Chambre des députés italienne, dominée par le gouvernement de coalition de Georgia Meloni, a voté à la quasi-unanimité pour interdire l’adoption de toute mesure qui restreindrait l’accès à l’avortement, même indirectement. [3] Et en Grande-Bretagne et en Irlande, les législateurs sont en train d’introduire des « zones tampons » qui criminaliseront toute activité pro-vie à proximité des centres d’avortement. L’aspect le plus sinistre de cette politique est sans doute l’imposition d’amendes punitives pour réprimer la prière, même silencieuse. Dans leur détermination à museler le mouvement pro-vie, les partisans des zones tampons ont fait du « crime de la pensée » une réalité.
La création de telles zones tampons est un objectif de longue date de l’industrie britannique de l’avortement, mais jusqu’à récemment, elles ne pouvaient être introduites que par le biais d’ordonnances de protection de l’espace public (Public Space Protection Orders, PSPO) et par le biais du pouvoir des autorités locales à l’endroit des comportements antisociaux. Bien que ce pouvoir soit assez large, un PSPO doit être renouvelé au bout de trois ans et peut alors être contesté. Le 13 octobre 2022, le conseil municipal de Bournemouth est la cinquième autorité locale d’Angleterre à instituer une zone tampon lorsqu’il a interdit les vigiles pro-vie près des locaux du British Pregnancy Advisory Service (BPAS) sur son territoire. Outre les activités habituellement associées aux manifestations pro-vie, les termes du PSPO punissent explicitement les membres du public qui « prient de manière audible, récitent les écritures, font des génuflexions, aspergent le sol d’eau bénite ou se croisent… » [4] Toute personne enfreignant le PSPO risque une amende pouvant aller jusqu’à 1 000 £.
Le 6 décembre 2022, Isabel Vaughan-Spruce, directrice de March for Life UK, se tenait seule près des locaux de BPAS dans le quartier de Kings Norton à Birmingham. [5] Bien qu’elle n’ait donné aucun signe extérieur de ses opinions sur l’avortement, la police avait reçu une plainte d’une personne qui soupçonnait Isabel de prier en silence. Interrogée, elle a refusé de nier qu’elle avait prié dans sa tête. Elle a été arrêtée, fouillée et emmenée au poste de police pour un interrogatoire plus poussé.
Puis, en janvier, un vétéran de 49 ans, dont le fils a été tué par avortement il y a 20 ans, a été condamné à une amende pour avoir enfreint la PSPO de Bournemouth. Adam Smith-Connor se tenait debout, le dos tourné à l’installation de BPAS, et priait en silence lorsqu’il a été arrêté.
Lire la suiteLe Sénat français adopte un projet de loi visant à inscrire l'accès à l'avortement dans la Constitution
Par Andreas Wailzer — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : motortion/Adobe Stock
Paris (LifeSiteNews) — Le Sénat français a voté en faveur d'un amendement constitutionnel dont le but est d’inscrire l'accès à l'avortement dans la constitution du pays.
La législation a été adoptée par 166 voix contre 152 le 1er février à la chambre haute du parlement français, rapporte le journal français Le Monde.
L'amendement a pour objet d’insérer « la liberté de la femme de mettre fin à sa grossesse » dans la Constitution française. Il s'agit d'un changement par rapport au projet de loi adopté par l'Assemblée nationale française (chambre basse du parlement français) en novembre 2022. Le texte original de la proposition de loi cherchait à introduire un « droit à l’interruption volontaire de grossesse » alors que le nouveau texte ne parle que de la « liberté » d'avorter. La proposition de loi a été adoptée par un amendement proposé par le sénateur Philippe Bas, du parti conservateur Les Républicains, qui l'a présenté comme un compromis.
En raison de la modification du texte, le projet de loi doit maintenant retourner à l'Assemblée nationale. S'il est adopté par l'Assemblée, un référendum sera organisé pour décider si la législation fera partie ou non de la Constitution française.
Les remarques de la sénatrice socialiste Laurence Rossignol ont montré que la législation était destinée à protéger le « droit à l'avortement » au cas où un gouvernement moins favorable à l'avortement arriverait au pouvoir en France.
« Ravier [membre du parti de droite Reconquête ! d'Eric Zemmour] représente un courant politique dont nous savons très bien qu'il peut un jour gouverner ce pays, et notre vote d'aujourd'hui [...] montrera à qui nous parlons, aux opposants à l'avortement ou aux promoteurs des droits des femmes », a déclaré Laurence Rossignol lors de l'audition au Sénat.
L'inscription de l'accès à l'avortement dans la Constitution est considérée par beaucoup comme un acte symbolique et une réponse à l'annulation de l'arrêt Roe v. Wade aux États-Unis d'Amérique.
Lire la suiteDes milliers de pro-vie défilent à Paris alors que le Parlement français examine une loi en faveur de l’avortement
Marche pour la Vie à Paris, 22 janvier 2023.
Par Jeanne Smits — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : KTO News/YouTube
26 janvier 2023, Paris (LifeSiteNews) — Vingt mille pro-vie ont défilé pour la vie le 22 janvier à Paris, alors qu’en 2023 la France fait face à deux batailles législatives majeures qui menacent d’ajouter « l’égalité d’accès au droit à l’avortement » à la Constitution et de rendre l’euthanasie pleinement légale.
Compte tenu de l’importance des enjeux, il est dommage que la participation de dimanche n’ait pas été plus élevée que les années précédentes, même si le nombre écrasant d’adolescents et de très jeunes adultes présents à la Marche pour la vie de cette année est certainement un signe que la génération montante ne tient pas la culture de la mort pour acquise.
« La vie vaut la peine d’être vécue » était l’un des slogans de la Marche. L’événement, sous une forme quelque peu différente, a eu lieu [pour la première fois] le 17 janvier 1988, à l’occasion du 13e anniversaire de l’entrée en vigueur de la tristement célèbre « Loi Veil ». C’est le nom donné en France à la loi sur l’avortement promue au Parlement par la ministre de la Santé Simone Veil en 1974. Cette loi levait les sanctions pénales pour les avortements pratiqués dans des circonstances bien définies et était assortie d’un certain nombre de « garanties », telles qu’une limite de temps [de gestation] de dix semaines, une période de réflexion d’une semaine et un conseil obligatoire pour aider les femmes à obtenir une aide sociale afin de poursuivre leur grossesse. Simone Veil a fait valoir que l’objectif principal de « sa » loi était de « dissuader » les femmes d’avorter, mais de nombreuses dispositions de la loi, telles que la création de centres d’aide aux femmes enceintes financés par des fonds publics, n’ont jamais été mises en œuvre.
Dès l’adoption de la loi, les chiffres officiels annuels de l’avortement en France ont explosé pour atteindre plus de 200 000 par an. Après un fléchissement temporaire et, au fil du temps, la levée ou l’assouplissement de toutes les conditions d’accès à l’avortement volontaire, les chiffres annuels de l’avortement ont atteint plus de 220 000 par an. La plupart (plus de 70 %) sont des avortements chimiques. Au cours des dernières années, il est devenu de plus en plus facile d’obtenir un avortement chimique. Les fermetures de COVID-19 ont servi de prétexte pour autoriser temporairement la prescription de pilules abortives chimiques par le biais de consultations médicales en ligne jusqu’à sept semaines de gestation au lieu de cinq ; ces mesures sont depuis devenues permanentes. Cent pour cent des frais médicaux liés aux avortements sont pris en charge par la sécurité sociale française depuis 2016. Il n’en va pas de même pour les frais médicaux liés à la grossesse, et l’une des demandes régulièrement formulées par la Marche pour la vie est que la grossesse soit traitée financièrement au moins au même niveau que l’avortement.
Lire la suiteLe Conseil d’Etat de France rejette l’euthanasie
Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Alex/Adobe Stock
La plus haute juridiction administrative française a rejeté, le 29 décembre 2022, une contestation à la loi portée devant le tribunal par le groupe suisse de suicide assisté Dignitas. Dignitas a pour but de légaliser le suicide assisté dans les autres juridictions.
Selon CNE news :
L’organisation (Dignitas) avait demandé au premier ministre et au ministre de la Santé français de modifier la réglementation relative aux substances létales. Elle souhaitait une exception pour leur utilisation à des fins de suicide. Cependant, le premier ministre et le ministre de la Santé ayant refusé de le faire, Dignitas les a poursuivis en justice. L’organisation estimait que ce refus constituait une atteinte à la constitution qui protège la dignité des personnes. Le Conseil d’Etat avait déjà rejeté la demande en 2021, mais Dignitas a continué à lancer des recours.
Aujourd’hui, le Conseil d’Etat a jugé que le droit européen ne reconnaissait pas le droit de mourir dans la dignité et que, par conséquent, la France n’est pas obligée d’établir un règlement qui légalise le suicide assisté.
Le débat sur le suicide assisté n’est pas réglé en France.
En septembre, le président français Emmanuel Macron a déclaré qu’il souhaitait légaliser l’euthanasie. Selon un article de l’Associated Press, Macron a annoncé dans une déclaration écrite qu’un organe composé de citoyens travaillerait sur la question dans les mois à venir en coordination avec les professionnels de la santé, tandis que des débats locaux seraient organisés dans les régions françaises.
La convention citoyenne en France a commencé ses délibérations en décembre.
Un évêque français sanctionne un prêtre pour avoir déclaré que l’avortement a fait plus de morts que la Première Guerre mondiale
Le Père François Schneider.
Par Jeanne Smits, correspondante à Paris — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Langoula1Claire/Twitter
22 novembre 2022 (LifeSiteNews) — Un prêtre âgé à la tête de 17 petites paroisses de l’est de la France s’est vu interdire de prendre la parole en public par ses supérieurs diocésains pendant quatre semaines parce qu’il a déclaré que le nombre mondial de victimes de l’avortement était bien plus élevé que celui de la Première Guerre mondiale.
Le père François Schneider a fait cette déclaration « controversée » alors qu’il prêchait lors de la messe commémorative du jour de l’Armistice, le 11 novembre, dans le petit village de Bertrimoutier (307 habitants), près d’Épinal dans les Vosges. « L’avortement a tué plus de personnes dans le monde que la Grande Guerre », a-t-il déclaré, ajoutant que les hommes politiques français seraient bien inspirés de « suivre l’exemple » du premier ministre hongrois, Victor Orbán, qui promeut une politique pro-natalité et « prend des décisions courageuses ».
Ces mots n’ont pas été prononcés par hasard : le père Schneider s’exprimait dans le contexte d’une tentative de faire de l’avortement un « droit » constitutionnel en France, une mesure actuellement défendue par le parti « Renaissance » du président Emmanuel Macron à l’Assemblée nationale française. Une autre proposition de loi ayant le même objectif mais utilisant un langage plus « inclusif » — elle ne fait pas référence aux femmes afin de défendre les droits des transgenres — a également été présentée la semaine dernière par le parti d’extrême gauche « La France insoumise ». Les deux textes ont été adoptés par la commission des lois et vont maintenant passer par le processus législatif. Macron lui-même a suggéré que le « droit » à l’avortement soit inclus dans la charte européenne des droits de l’homme.
La condamnation très concrète de l’avortement par Schneider a été citée dans la presse locale et sur les médias sociaux par des personnes qui avaient entendu son sermon, créant un « choc » et une « forte émotion ». Le député « Renaissance » de l’Assemblée nationale pour le département des Vosges, David Valence, a qualifié les propos du prêtre de « honteux » sur Twitter, ajoutant qu’ils étaient « la preuve d’une aberration totale » de sa part.
Lire la suiteL’Assemblée nationale française vote pour que l’avortement devienne un « droit » constitutionnel
Assemblée nationale française
Par Jeanne Smits — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Assemblée nationale française
25 novembre 2022 (LifeSiteNews) — Dans un geste hautement symbolique, l’Assemblée nationale française a voté jeudi pour faire de « l’accès effectif et égal » au « droit à l’interruption volontaire de grossesse » — l’euphémisme officiel français pour « avortement » — un droit constitutionnel.
337 députés ont voté pour le texte présenté par le parti d’extrême gauche « La France insoumise » et sa coalition parlementaire, NUPES, 32 seulement ont voté contre, tandis que 18 se sont abstenus. Les autres membres (l’Assemblée nationale compte 577 députés) n’ont pas pris part au vote.
Fait remarquable, le Rassemblement national, successeur du Front national, le mouvement de droite nationaliste de Jean-Marie Le Pen, était divisé sur la question et Marine Le Pen elle-même, la fille de Jean-Marie, a exprimé son soutien à l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution française. Elle a été officiellement notée comme ayant voté pour le projet de loi, mais plus tard, le nouveau chef du parti, Jordan Bardella, a indiqué qu’elle avait été absente de l’hémicycle au moment du vote pour « une raison médicale », et qu’elle se serait abstenue si elle avait voté.
Cependant, sur les 89 députés du Rassemblement national, pas moins de 38 ont voté pour faire de l’accès à l’avortement un droit constitutionnel. 23 ont voté contre et 13 se sont abstenus. Les autres députés n’ont pas pris la peine d’exprimer leur opinion.
La plupart des 62 députés du parti historique de centre droit « Les Républicains » ont fait de même ; 13 ont voté pour et seulement 7 contre ; 2 se sont abstenus. La grande majorité des députés de gauche, y compris le parti présidentiel (ironiquement appelé « Renaissance [Re-naissance] »), ont approuvé la loi.
La loi elle-même est très concise. Elle proclame que la Constitution française recevra l’ajout suivant à son article 66-2 : « La loi garantit l’effectivité et l’égal accès au droit à l’interruption volontaire de grossesse. »
Le texte initial soumis par « NUPES » visait à consacrer un « droit absolu » à l’avortement auquel « nul ne peut porter atteinte ». Avec une telle formulation, toute limite légale à l’avortement pourrait être présentée comme inconstitutionnelle, en particulier le délai actuel de 14 semaines (âge gestationnel de l’enfant à naître de 12 semaines) pour l’accès inconditionnel à l’avortement volontaire.
Lire la suiteLa Cour européenne juge que la pro-avortement poitrine nue qui a profané une église de Paris avait droit à la « liberté d’expression »
Par Jeanne Smits, correspondante à Paris — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Facebook/Baya Komza
13 octobre 2022 (LifeSiteNews) — La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a accordé près de 10 000 euros (9791 dollars américains) de dommages et intérêts et de frais de justice à une ancienne membre des « Femen », Éloïse Bouton, au motif que son droit à la « liberté d’expression » a été violé par les tribunaux français qui l’ont condamnée pour son intrusion choquante « seins nus » dans l’église parisienne de La Madeleine peu avant 10 heures du matin le 20 décembre 2013.
Les juges européens ont décidé que le gouvernement français, défendeur dans cette affaire, devait verser 2 000 euros de dommages et intérêts et 7 800 euros supplémentaires pour couvrir les frais de justice de Bouton, car elle a été condamnée à une peine pénale trop lourde pour des actes qui visaient à exprimer une opinion politique.
Au moment de « l’exhibition » de Bouton devant le maître-autel de La Madeleine, la France sortait à peine de plusieurs mois d’affrontements entre partisans et adversaires du « mariage » homosexuel, devenu loi en mai 2013. Pendant plus d’un an, dans toute l’Europe, des femmes membres de l’organisation féministe d’origine ukrainienne « Femen » s’étaient introduites dans des événements publics et des lieux symboliques chrétiens, les seins nus et affichant des slogans offensants peints sur leur corps.
Éloïse Bouton, une journaliste indépendante travaillant pour la presse grand public qui a ensuite quitté les Femen en 2014, était la vedette de l’événement prévu par le groupe pour exiger la protection du « droit » à l’avortement. Accompagnée d’une douzaine de journalistes, dont un rédacteur de la grande agence France Presse, elle est entrée à La Madeleine pendant une répétition de la chorale, se déshabillant jusqu’à la taille et plaçant un voile bleu clair sur sa tête ainsi qu’une « couronne » de fleurs rouges.
Les mots « 344e salope » (expression obscène désignant une femme aux mœurs légères) sont peints en rouge sur sa poitrine, en référence au manifeste de 343 « salopes » autoproclamées, incluant des célébrités, qui ont admis en 1971 avoir avorté illégalement afin de faire pression sur les autorités pour légaliser le meurtre des enfants à naître. L’avortement sera dépénalisé en France peu après, en décembre 1974.
Sur le dos de Bouton étaient peints les mots suivants : « Christmas is canceled » (sic).
Elle « simule un avortement » puis se tient face à la nef, les bras tendus comme si elle était crucifiée, portant dans ses deux mains des morceaux de foie de bœuf ensanglantés. Selon le curé de La Madeleine, elle aurait également uriné sur les marches de l’autel, bien que ce point n’ait jamais été confirmé. Bouton a été arrêtée et placée en garde à vue pendant quelques heures avant d’être inculpée d’« attentat à la pudeur », appelé « exhibition sexuelle » dans le Code pénal français.
Ce choix d’inculpation s’explique par le fait que la loi française n’incrimine pas la profanation d’objets sacrés en tant que telle, ni les blasphèmes ; tout au plus permet-elle de poursuivre la discrimination religieuse, les appels à la « haine » ou la diffamation dans la mesure où ils touchent les croyants d’une croyance donnée.
Lire la suitePour le monde, le célibat sacerdotal est une épouvantable torture
Par Paul-André Deschesnes
Le 3 août 2022, la chaîne TV5 nous a présenté un documentaire français de deux heures intitulé « Le célibat des prêtres, le spectre d’un schisme ».
Depuis plusieurs années, l’Église catholique vit une douloureuse tempête historique. Les accusations d’agression sexuelle et de pédophilie contre des prêtres, des évêques et des cardinaux fusent de partout. Beaucoup de diocèses sont même au bord de la faillite face à des poursuites financières de dizaines de millions de dollars pour dédommager les présumées victimes. Après le scandale de la pédophilie, voici maintenant le scandale du célibat ecclésiastique qui frappe l’Église catholique. Le documentaire de TV5 nous a plongés dans une réalité occulte qui frappe un peu partout sur la planète.
Une équipe française a parcouru le monde pendant plus d’un an pour mieux comprendre et identifier cette problématique très controversée. Les résultats doivent nous faire réfléchir.
Plusieurs prêtres, plusieurs femmes, plusieurs pasteurs laïcisés et plusieurs théologiens ont témoigné devant la caméra pour dénoncer « la grande hypocrisie de l’Église qui refuse de reconnaître ce problème existentiel ».
Durant deux heures, on a assisté à un triste spectacle : une véritable confession publique où toutes ces personnes nous parlent de leurs angoisses, leurs frustrations, leur calvaire, leur peur, leur maladie psychologique et leur écœurement de devoir vivre de façon hypocrite pour sauver la face, tout en ayant une vie sexuelle active, mais « officiellement » interdite par l’Église catholique. On a entendu les plaintes de prêtres vivant en concubinage, d’autres ayant des enfants qui doivent être cachés, d’autres, homosexuels actifs, vivant en couple également, d’autres ayant décidé de quitter la prêtrise, etc..
Comment réagit la hiérarchie devant cette problématique ? Plusieurs évêques, tout en prêchant la beauté du célibat ecclésiastique, se ferment les yeux sur le comportement infidèle de tous ces pasteurs sous prétexte qu’il manque de prêtres. Et les fidèles, qu’en pensent-ils ? Eux aussi ferment les yeux. Ils trouvent de plus en plus normal et acceptable que leurs pasteurs aient une vie sexuelle active, tout en dénonçant les lois de l’Église en matière sexuelle. Il faut bien s’ajuster au monde moderne !
Que nous dit le monde moderne en pleine décadence morale sur la chasteté et le célibat des prêtres ? Avoir une vie sexuelle très active est un droit fondamental ; c’est même obligatoire pour être heureux. Ceux et celles qui pratiquent la chasteté sont des personnes anormales qui vivent dans le délire. Il faut donner libre cours à toutes nos passions, sinon on sera étiqueté de refoulé. La chasteté rend malade ! C’est une épouvantable torture ! Et on impose encore cela aux prêtres !
Une partie de ce documentaire-choc nous parle d’un vent de libération qui balaie actuellement l’Église catholique. Ça craque de partout, paraît-il. On nous annonce qu’en France un prêtre sur deux ne respecte plus son vœu de chasteté et qu’en Afrique la majorité des pasteurs vivent une sexualité active et ont de nombreux enfants, car culturellement, c’est mal vu d’être un prêtre qui n’a pas d’épouse. En Allemagne, en Hollande et en Autriche on s’oppose à Rome ouvertement ; plusieurs prêtres se promènent avec leur femme ; d’autres se déclarent gais et vivent avec leur partenaire sexuel. On bénit des mariages LGBTQ. Il y a une pastorale gaie. Les évêques et Rome ferment les yeux. On réclame le sacerdoce pour les femmes et les LGBTQ, ainsi que le mariage des prêtres. Être un gai actif, refuser de pratiquer la chasteté, avoir de nombreuses aventures sexuelles, tout cela n’est plus un péché. De plus, au Vatican, il y a une nouvelle ambiance post-moderne qui va dans cette direction, c’est-à-dire une libération sexuelle tous azimuts pour les prêtres catholiques.
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