La complainte de l’embryon
Par Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Source : Actuailes.fr (le lien pour l'ancienne source ne marchant plus voici un autre où vous pouvez trouver le texte de La complainte de l'embryon)
« Je ne vois pas encore le jour. Je suis au creux de ma mère, lové tout au centre de celle qui me porte. Je suis minuscule ». Ainsi commence « La complainte de l’embryon », écrite par le Père Augustin-Marie qui donne une voix à celui qui n’en a pas, à ces petits êtres humains sans défense, avortés par dizaines de millions chaque année dans le monde, par dizaines de milliers au Canada et par milliers au Québec.
« Je suis là, mais on ne me voit pas. Je suis là, mais on ne veut pas de moi. Je ne blesse personne, mais on en veut à ma vie. Je ne fais rien et je suis déjà un danger. Je suis innocent, mais je suis déjà condamné. »
Le tribunal ordonne une nouvelle expertise médicale de l’état de santé de Vincent Lambert
Par Léo Kersauzie (Medias-presse.info)
Les trois experts qui avaient été nommés s’étant désistés, « une nouvelle expertise médicale de l’état de santé de Vincent Lambert » a été ordonnée lundi 2 juillet par le tribunal de Châlons-en-Champagne.
Cette nouvelle expertise doit être « confiée à un collège de médecins désignés par le président du tribunal », et « l’examen du patient s’effectuera hors de la présence des parties ». Celles-ci « pourront être représentées par des médecins », qui « seront limités à un praticien pour l’ensemble des requérants et un praticien pour chacun des défendeurs, soit un total maximum de quatre médecins ».
Pour Maître Paillot, avocat des parents de Vincent Lambert, « c’est une bonne décision, le tribunal confirme que cette mesure d’expertise est nécessaire pour prendre une décision à terme ». Il souligne cependant la nécessité de nommer des experts « ayant la compétence suffisante » et de placer provisoirement Vincent « dans un établissement adapté pour que l’expertise puisse avoir lieu dans les meilleures conditions ».
[C’est une bonne décision de la part de ce tribunal, mais il est plutôt évident que Vincent Lambert doit être soigné et non laissé à mourir; alors, pourquoi ne pas avoir prononcé un jugement en ce sens? Est-ce pour donner plus de poids à la décision qu'il rendra ultérieurement?]
La panthéonisation de Simone Veil, « toujours animée par le souci des plus fragiles » (sic)
Par Jeanne Smits (Réinformation.TV)
Plusieurs paroles d’Emmanuel Macron, prononcées solennellement devant les cercueils de Jean et Simone Veil lors de leur panthéonisation dimanche, ont exaspéré ce qu’il reste de France attachée au respect de la vie : l’idée que « Cette décision fut celle de tous les Français », et l’assurance que les combats de celle qui a fait légaliser l’avortement en France étaient « toujours animés par le souci des plus fragiles ».
Sous un soleil de plomb et à l’heure de la messe dominicale, le président français peut-être le plus ouvertement adepte de la symbolique de la franc-maçonnerie de l’histoire des Républiques a enseigné aux citoyens ce qu’ils doivent penser. Oui, cette décision de panthéonisation de Simone Veil, « C’est intensément, tacitement, ce que toutes les Françaises et tous les Français souhaitaient ». Ils n’ont pas eu à le dire, ni à l’approuver, ni à le confirmer : ils l’ont forcément voulue, parce que la pensée unique fonctionne ainsi.
Lire la suiteEuthanasie passive : Inès, débranchée, a mis presque deux jours à mourir
Par Clémentine Jallais (reinformation.tv)
Si l’affaire Vincent Lambert n’est pas terminée, celle d’Inès a pris fin hier jeudi, vers midi, au CHRU de Nancy. La jeune adolescente de 14 ans, dans le coma depuis un an, avait été débranchée mardi soir de son respirateur artificiel, contre l’avis de ses parents. L’hôpital avait demandé des forces de l’ordre pour prévenir toute opposition de leur part… « Beaucoup de dégoût » pour sa mère, un « gâchis énorme » pour son avocat, Me Bernard-Marie Dupont. Le fait qu’Inès soit mineure a joué contre elle : il revenait aux médecins, aux juridictions, à l’État de décider — c’est aussi la logique de l’euthanasie dite « passive ».
Inès a été débranchée contre l’avis de ses parents
Les parents d’Inès se sont battus jusqu’au bout. Elle aussi, quelque part, qui s’est accrochée à la vie pendant quasiment deux jours. Au moment de l’arrêt des machines qui maintenaient en vie l’adolescente, l’hôpital a souhaité la présence « des forces de l’ordre pour assurer le calme et pallier toute situation », a expliqué la direction du CHRU. De peur surtout que les parents ne deviennent matériellement encombrants… La mère raconte qu’il y en avait huit personnes pour les contenir, quatre pour elle, quatre pour son mari.
Lire la suiteAffaire Vincent Lambert : les experts se sont désistés, le début de l’espoir !
Par Jeanne Smits (reinformation.tv)
Un véritable coup de théâtre s’est produit dans l’affaire Vincent Lambert avec la décision prise par les trois experts de se désister. Ils avaient été désignés en mai par le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne pour évaluer ses progrès alors qu’une nouvelle procédure collégiale engagée au CHU de Reims avait abouti à la décision du Dr Vincent Sanchez de le « laisser » mourir de déshydratation et de faim, sous sédation profonde. Le désistement spontané des dits experts s’est accompagné d’une critique de l’action, infructueuse, entreprise par les avocats des parents de Vincent Lambert pour obtenir leur récusation. C’est cette critique que la grande presse en a retenu, mais l’affaire va beaucoup plus loin, étant donné que les experts désignés ne se sont pas désistés sans exposer au tribunal les conditions nécessaires à une bonne expertise.
C’est dire que la situation n’est pas sans paradoxe, teintée de ressentiment de la part des deux neurologues et du médecin de physique et de réadaptation qui avaient été désignés par le tribunal administratif… Ce sont eux qui, finalement, donnent en creux raison aux demandes formulées sans succès devant les juges par les avocats de Viviane et Pierre Lambert et de deux de leurs enfants. Ils mettent en effet en évidence ce qui n’allait pas dans les modalités retenues par le président par intérim du tribunal.
Lire la suiteUne victoire obtenue pour Vincent Lambert : il sera examiné par des spécialistes et non euthanasié
Par Jeanne Smits (reinformation.tv)
Ce n’est pas un sursis qu’a obtenu Vincent Lambert avec la décision du tribunal administratif de Châlons-en-Champagne, vendredi : c’est une victoire à part entière et un désaveu des morticoles. En ordonnant qu’il soit examiné par des experts — et pas seulement des neurologues, mais aussi en médecine physique et de réadaptation — le juge des référés a reconnu que les éléments, invoqués par le Dr Sanchez pour mettre fin à son hydratation et à son alimentation pour qu’il meure, sont pour le moins insuffisants. Pour Viviane Lambert, la mère de Vincent qui se confie dans cet entretien exclusif après cette victoire, c’est à la fois un soulagement — puisque sans ce recours, l’arrêt des soins aurait déjà eu lieu — et une justification de tous les efforts inlassables qu’elle a déployés, avec son mari, certains membres de leur famille, les avocats, le comité « Je soutiens Vincent » et ses près de 100 000 signatures pour faire reconnaître que son fils est handicapé et qu’il n’est pas en fin de vie.
Un entretien exclusif avec RITV après l’annonce de la victoire
Une nouvelle fois, elle a bien voulu répondre aux questions de reinformation.tv, quelques heures à peine après avoir reçu la bonne nouvelle, quelques minutes après être sortie de la chambre d’hôpital de Vincent : enfin, on tient compte de ce que disent les partisans du respect de la vie de Vincent, enfin, un juge a reconnu qu’on ne peut pas le considérer comme un « légume », comme déjà mort en quelque sorte, mais qu’il faut faire droit aux demandes de ceux qui l’accompagnent tous les jours et constatent avec lui une vraie interaction.
Lire la suiteAlfie Evans, menacé de mort comme Vincent Lambert, prisonnier d’un hôpital

Alfie Evans.
Par Jeanne Smits (reinformation.tv) — Photo publiée par la famille sur Change.org
Il y a moins de différences qu’il n’y paraît entre Vincent Lambert, la quarantaine, menacé de mort parce qu’un médecin a jugé que continuer de le nourrir reviendrait à de l’obstination thérapeutique, et le petit Alfie Evans, deux ans, prisonnier de l’hôpital britannique d’Alder Hey à Liverpool. Voici un an et demi, le petit garçon était frappé de convulsions après avoir montré des signes de retard de développement. Il est hospitalisé depuis lors : aujourd’hui Alfie respire et vit donc à l’aide d’un ventilateur, mais ne bénéficie pas de recherche pour diagnostiquer son étrange maladie. Les autorités hospitalières ont décidé qu’il était dans son intérêt d’être « débranché », ce qui entraînerait rapidement sa mort.
Au cours de son hospitalisation, Alfie a déjà pu se passer de la ventilation artificielle qui avait été rendue nécessaire par une infection pulmonaire. Une nouvelle infection a obligé à le remettre sous assistance respiratoire.
Lire la suiteUn entretien exclusif de Viviane Lambert avec reinformation.tv : « Vincent va bien ! »
Par Jeanne Smits (reinformation.tv)
Viviane Lambert est décidément la femme de tous les courages. Voilà quatre jours qu’elle connaît la décision de mise à mort de son fils prise par le Dr Vincent Sanchez, gériatre et responsable des soins palliatifs au CHU de Reims. Quatre jours qu’elle rend visite à Vincent, cérébrolésé et tétraplégique, qui est pour ainsi dire emprisonné depuis cinq ans dans une chambre habituellement fermée à clef, véritable otage du débat sur la « fin de vie », avec au cœur ce terrible fardeau d’une euthanasie annoncée. Et pourtant, Viviane Lambert a trouvé l’énergie de répondre aux questions de reinformation.tv, et même de nous dire que « Vincent va bien ».
Viviane Lambert à reinformation.tv : « J’ai trouvé Vincent rayonnant ! »
Ecoutez ce que nous dit la mère de Vincent Lambert. Vous serez étonné par sa ténacité, sa lucidité, sa capacité à goûter chaque instant auprès de ce fils handicapé, certes, mais bien présent, tout sauf mourant ! Elle nous a décrit la scène qu’elle a découverte jeudi soir en entrant dans la chambre de cet homme, son enfant, auquel rendait visite son jeune frère David, et sa nièce, 13 mois. Viviane nous a parlé d’« un grand moment de plaisir » : cette joie de voir Vincent réagir à la présence de ceux qui l’aiment, de le voir très éveillé, « présent ».
Lire la suiteObstination euthanasique : nouvel arrêt de mort pour Vincent Lambert

Vincent Lambert.
Par Jeanne Smits (reinformation.tv) — Photo : YouTube
C’est au nom du refus de « l’obstination thérapeutique » qu’une équipe collégiale dirigée par le Dr Vincent Sanchez du CHU de Reims — et en définitive, lui seul, ainsi le veut la loi Leonetti-Claeys — vient de signer un nouvel arrêt de mort à l’encontre de Vincent Lambert, après avoir été saisie par le demi-neveu de ce dernier. François Lambert, favorable à l’euthanasie dite « passive » (qui est une euthanasie à part entière, puisqu’il s’agit d’actes d’omission en vue d’obtenir la mort) a pris dans ce dossier une place démesurée. Et au bout du compte, c’est à un autre acharnement qu’on a abouti : l’obstination euthanasique qui est inscrite dans la loi française. Et que les évêques de France, dans un texte qui dénonce avec justesse la tentation de la mort assistée, n’ont pas jugé utile de dénoncer…
Avant d’entrer dans le vif du sujet, comment ne pas penser avant tout aux proches de Vincent — deux de ses frères et sœurs, son père Pierre et surtout sa mère Viviane qui se battent depuis 2013 pour qu’on ne lui inflige pas la mort en le privant de nourriture et surtout d’hydratation. Le Dr Sanchez, osant prétendre que le recours qu’ont annoncé leurs avocats ne serait pas suspensif, a donné une date et une méthode. 10 jours, pas un de plus, à compter de la notification de la décision : c’est à ce moment-là qu’il compte, en application des dispositions nouvelles de la loi Leonetti 2, endormir Vincent au moyen d’une sédation profonde et sans retour, et le bombarder d’analgésiques, jusqu’à ce qu’il meure de déshydratation.
Lire la suiteCommuniqué d’Alain Escada, président de Civitas : « La Marche pour la Vie impose une réflexion stratégique »
Par Alain Escada, Président de Civitas
Le texte ci-dessous examine la Marche pour la Vie à la française (car différente de la façon dont se passent des marches du même nom dans d’autres pays) pour en tirer une réflexion stratégique à usage des catholiques.
J’ai voulu rédiger et publier cette réflexion après le déroulement de la Marche pour la Vie du 21 janvier 2018, afin qu’on ne puisse pas m’accuser d’avoir eu l’intention de saboter sa réussite.
Peut-on d’abord parler de réussite ? En termes de quantité de participants, malgré une météo pluvieuse, parler de réussite n’est pas usurpé. Mais le nombre n’est pas tout, loin s’en faut. Et si, depuis de nombreuses années, cette Marche pour la Vie attire de nombreux participants, elle n’a guère pu enrayer le processus mortifère, encore moins faire entamer au législateur machine arrière.
Il est donc légitime de s’interroger : pourquoi une telle mobilisation reste-t-elle infructueuse ? Et si la raison provenait d’une erreur stratégique ?
Lire la suite