En fin de vie
Par Paul-André Deschesnes — Photo (côtés flous rajoutés) : Pxfuel
Quand on atteint 70, 80 ou 90 ans, à moins d’être aveugle et inconscient, on se rend bien compte que nous arrivons plus ou moins vite en fin de vie. Est-ce bien le cas au Québec ?
Dès que l’automne arrive, les propriétaires des résidences pour personnes âgées font beaucoup de publicité pour attirer cette excellente clientèle. Le gouvernement, de son côté, malgré la COVID, nous informe également sur le réseau des CHSLD (Centre d’hébergement de soins de longue durée) qu’il dit en constante amélioration.
Le bon peuple québécois est très vieillissant. Le nombre de retraités explose. Mais tous ces gens vieillissent-ils toujours en sagesse ? Il y a actuellement une demande exponentielle pour obtenir une place dans ces résidences qui poussent comme des champignons un peu partout au Québec.
Maintenant posons-nous une question vitale et existentielle face à cette nouvelle réalité sociale : « Que peuvent bien nous offrir toutes ces nouvelles résidences ? »
Personnellement, j’ai fait des recherches sur ce dossier et j’ai vite constaté qu’on offre à nos aînés le paradis « terrestre ». En effet, en voici un aperçu : restaurants, buffets à volonté, salles d’entraînement, piscine, salon de beauté, « passion » dans votre assiette, spectacles et activités très variées, une belle aventure, « gâtez-vous et amusez-vous », loisirs en abondance, yoga, cinéma, jeux de toutes sortes, sauna, massothérapie, et plus encore ; « nous allons prendre grand soin de votre corps. Venez nous voir » !
Et l’âme dans tout cela ? Une personne dans mon entourage me confiait dernièrement qu’elle a fait une tournée de tous ces lieux paradisiaques. Après la visite guidée, elle posait toujours la même question à la gentille personne responsable : « Les résidents ont-ils ici des services spirituels ? » La réponse était toujours la même, c’est-à-dire « aucun » ou presque rien, « parce que les futurs résidents ne le demandent pas ».
Lire la suiteVivant avec le cancer, elle s’oppose à la légalisation de l’euthanasie en Nouvelle-Zélande
Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : 8photo/Freepik
À l’approche du référendum sur l’euthanasie, prévu pour 19 septembre lors des élections, la Nouvelle-Zélande tient un débat sur la légalisation de l’euthanasie. Le parlement néo-zélandais a adopté un projet de loi sur l’euthanasie en novembre 2019 par 69 voix contre 51. Le gouvernement a convenu d’organiser un référendum sur ce projet de loi afin d’obtenir les votes nécessaires.
Serena Jones raconte son histoire dans un article publié par Newsroom. Jones est mère et femme d’affaires néo-zélandaise qui ont combattu le cancer pendant plusieurs années. Elle redoute la légalisation de l’euthanasie, se basant sur son expérience personnelle. L’article rapporte :
Il y a sept ans, on me donnait 25 % de possibilité de vivre cinq ans sans le retour du cancer puis, il y a deux ans de cela, on ne m’estimait que douze mois à vivre. C’est pourquoi le prochain référendum sur la fin de vie me concerne, ainsi que d’autres personnes comme moi et tout le personnel qui nous prodigue des soins. Je viens de terminer ma consultation téléphonique et mes résultats sont excellents, je n’ai aucune trace d’une nouvelle maladie dans mon corps et la tumeur n’a pas évolué depuis mon dernier examen de scanographie (scan).
Je suis à nouveau suivie de près avec une consultation médicale toutes les six semaines et je passe un examen tous les trois mois. C’est un retour du balancier vers le haut, un autre sursis offert avec soin, grâce et attention.
… Deux ans plus tard, aussi inconcevable que cela puisse être, je fais encore face à la fin de vie et bientôt un référendum sur ce sujet va être tenu. Je voudrais ajouter quelque chose de personnel à la conversation.
Jones avait réagi à son diagnostic de cancer avec colère et incrédulité au prime abord, mais ensuite elle décida d’affronter sa maladie avec courage. Elle écrit :
Mon pronostic initial était de 12 mois et ce ne fut pas long que mon oncologue en fût rendu à « me conserver en vie jusqu’à Noël ». Depuis, j’ai pu passer deux Noëls avec ma famille. Le critère principal pour avoir accès à l’aide médicale à mourir est une profonde incertitude face à la maladie, ce qui est mon cas, aussi je pourrais demander une mort assistée.
Elle décrit les relations qu’elle a développées avec les médecins qui ont pris soin d’elle durant son combat contre la maladie, elle ajoute que la relation du médecin avec le patient est cruciale ; elle évoque l’avis des médecins néo-zélandais :
Des centaines de médecins néo-zélandais ne veulent pas participer au suicide assisté et ils croient que cette tâche est immorale et qu’elle nuit à la relation du médecin avec son patient, dans la mesure où cela dépasse une limite sociale. Personnellement, je crois que nous risquons beaucoup ici.
Jones décrit l’excellent travail du corps médical de son pays et son engagement auprès des patients. Elle conclut :
Il faut comprendre que la mort est une partie intégrante de la vie. Mettons le point sur les soins palliatifs qui sont les vrais soins de fin de vie en améliorant ce que nous avons déjà. Nous devons nous engager envers de tels soins. L’euthanasie est un contournement de cet engagement.
Merci, Serena, d’avoir préconisé les excellents soins au lieu de tuer.
Vivant avec le cancer, elle s’oppose à la légalisation de l’euthanasie en Nouvelle-Zélande
Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : 8photo/Freepik
À l’approche du référendum sur l’euthanasie, prévu pour 19 septembre lors des élections, la Nouvelle-Zélande tient un débat sur la légalisation de l’euthanasie. Le parlement néo-zélandais a adopté un projet de loi sur l’euthanasie en novembre 2019 par 69 voix contre 51. Le gouvernement a convenu d’organiser un référendum sur ce projet de loi afin d’obtenir les votes nécessaires.
Serena Jones raconte son histoire dans un article publié par Newsroom. Jones est mère et femme d’affaires néo-zélandaise qui ont combattu le cancer pendant plusieurs années. Elle redoute la légalisation de l’euthanasie, se basant sur son expérience personnelle. L’article rapporte :
Il y a sept ans, on me donnait 25 % de possibilité de vivre cinq ans sans le retour du cancer puis, il y a deux ans de cela, on ne m’estimait que douze mois à vivre. C’est pourquoi le prochain référendum sur la fin de vie me concerne, ainsi que d’autres personnes comme moi et tout le personnel qui nous prodigue des soins. Je viens de terminer ma consultation téléphonique et mes résultats sont excellents, je n’ai aucune trace d’une nouvelle maladie dans mon corps et la tumeur n’a pas évolué depuis mon dernier examen de scanographie (scan).
Je suis à nouveau suivie de près avec une consultation médicale toutes les six semaines et je passe un examen tous les trois mois. C’est un retour du balancier vers le haut, un autre sursis offert avec soin, grâce et attention.
… Deux ans plus tard, aussi inconcevable que cela puisse être, je fais encore face à la fin de vie et bientôt un référendum sur ce sujet va être tenu. Je voudrais ajouter quelque chose de personnel à la conversation.
Jones avait réagi à son diagnostic de cancer avec colère et incrédulité au prime abord, mais ensuite elle décida d’affronter sa maladie avec courage. Elle écrit :
Mon pronostic initial était de 12 mois et ce ne fut pas long que mon oncologue en fût rendu à « me conserver en vie jusqu’à Noël ». Depuis, j’ai pu passer deux Noëls avec ma famille. Le critère principal pour avoir accès à l’aide médicale à mourir est une profonde incertitude face à la maladie, ce qui est mon cas, aussi je pourrais demander une mort assistée.
Elle décrit les relations qu’elle a développées avec les médecins qui ont pris soin d’elle durant son combat contre la maladie, elle ajoute que la relation du médecin avec le patient est cruciale ; elle évoque l’avis des médecins néo-zélandais :
Des centaines de médecins néo-zélandais ne veulent pas participer au suicide assisté et ils croient que cette tâche est immorale et qu’elle nuit à la relation du médecin avec son patient, dans la mesure où cela dépasse une limite sociale. Personnellement, je crois que nous risquons beaucoup ici.
Jones décrit l’excellent travail du corps médical de son pays et son engagement auprès des patients. Elle conclut :
Il faut comprendre que la mort est une partie intégrante de la vie. Mettons le point sur les soins palliatifs qui sont les vrais soins de fin de vie en améliorant ce que nous avons déjà. Nous devons nous engager envers de tels soins. L’euthanasie est un contournement de cet engagement.
Merci, Serena, d’avoir préconisé les excellents soins au lieu de tuer.
Une femme atteinte d’un cancer en phase terminale : « Le suicide assisté n’est pas la réponse »
Par Anna Reynolds (LiveActionNews) — traduction par Campagne Québec-Vie
Le Massachusetts étudie actuellement un projet de loi intitulé « An Act Relative to End of Life Options », qui légaliserait le suicide assisté dans certaines circonstances. Dans une lettre, Pauline Morris, résidente du Massachusetts, offre un point de vue souvent négligé dans le débat : celui des personnes qui ont vécu le suicide d’un être cher. Mme Morris écrit ayant examiné la législation, « je ne peux m’empêcher de penser à mon expérience du suicide. »
Il y a près de cinq décennies, le mari de Mme Morris s’est suicidé à l’âge de 31 ans, la laissant elle et leurs quatre jeunes enfants en profondément choqués. Elle reconnaît que les motivations du suicide de son mari peuvent sembler différentes de celles sanctionnées par le projet de loi proposé, mais elle affirme que « le suicide assisté demeure un suicide ». Faisant référence à des études portant sur les raisons pour lesquelles les patients recherchent le suicide assisté, Mme Morris note que les patients le désirent non pas à cause de la douleur physique, mais à cause de la souffrance existentielle, les mêmes souffrances qui ont poussé son mari à s’enlever la vie.
Alors que les défenseurs du suicide assisté considèrent cette pratique comme une « solution » à la souffrance, elle met fin à la vie d’une personne, et la souffrance ne s’arrête pas pour les proches d’un patient [euthanasié]. Mme Morris écrit : « Il y a toujours cet endroit vide où l’être aimé devrait être. Le temps ne guérit pas les blessures du suicide. Les [effets] de l’acte ne sont jamais finis pour les êtres chers laissés derrière. La douleur est permanente et a un effet de répercussion sur les générations futures. » D’autres ont exprimé des sentiments similaires.
Cet effet d’entraînement se traduit par une plus grande probabilité chez les personnes touchées par la perte [de quelqu’un s’étant suicidé] qu’elles se suicident elles-mêmes, car le suicide est contagieux. Alors que certains groupes affirment que le suicide assisté n’influence pas le taux global de suicide, d’autres ont tiré la sonnette d’alarme en affirmant que le taux de suicide chez les adolescents a doublé en Oregon, où le suicide assisté est légal et a reçu une couverture médiatique importante.
Mme Morris, qui a maintenant un cancer et dont le mari a souffert de démence, réclame des soins pour traiter la dépression des patients, au lieu de présenter le suicide assisté comme soin médical. Elle écrit : « L’expérience de chaque personne atteinte d’une maladie en phase terminale est unique, mais d’après mon expérience avec mon mari, le suicide n’est pas la solution. La légalisation du suicide assisté par surdose légale létale envoie un message : certaines vies ne valent pas la peine d’être vécues, à savoir la vie des personnes handicapées ou en phase terminale d’une maladie. »
Douze ans après avoir appris qu’elle allait bientôt mourir, cette femme combat l’euthanasie
Par Anna Reynolds (LiveActionNews) — traduit par Campagne Québec-Vie
Les gens qui s’opposent à la légalisation de l’Aide médicale à mourir au Canada continuent de mettre en garde les États américains contre les dangers de la légalisation de celle-ci. Mona Latour-Bourque est l’une de ces personnes, racontant personnellement sa propre histoire pour dissuader les gens de penser que la mort est la meilleure option pour eux.
Il y a douze ans, Latour-Bourque a été diagnostiquée d’une maladie pulmonaire chronique et on lui a dit qu’il ne lui restait que six mois à vivre. Dans une vidéo au sujet de son expérience, Latour-Bourque explique : « J’ai été envoyée chez un pneumologue, qui ne m’encourageait pas beaucoup [sic] ; il était pessimiste et ne voyait rien de bon. Je n’allais pas aller mieux, j’allais seulement empirer. Il m’a dit que je ne vivrais pas très longtemps, alors j’étais vraiment déprimée et je ne me sentais pas bien non plus par rapport à moi-même. »
Elle a dit que si le suicide assisté avait été légal à l’époque, elle l’aurait envisagé, parce qu’elle se sentait à un point si bas, tant physiquement que psychologiquement. Cependant, elle a demandé un deuxième avis à un médecin de famille. Le deuxième médecin a donné de l’espoir à Mme Latour-Bourque et a essayé une variété de traitements qui ont considérablement amélioré sa qualité de vie.
Lorsqu’on lui a demandé si, malgré son état chronique, elle était heureuse d’être en vie aujourd’hui, sa réponse a été claire. « Aujourd’hui, oui, beaucoup ! Mais je n’ai pas toujours été comme ça », a-t-elle admis. « Parfois, quand j’étais vraiment, vraiment malade, parfois j’avais envie de partir, mais trouver Dr Saba et être capable de gérer ma maladie, ça a fait toute une différence dans ma vie. » Douze ans après qu’on lui ait dit qu’elle serait morte dans six mois, Latour-Bourque a pu vivre et voir naître plusieurs de ses petits-enfants.
Aujourd’hui, elle s’oppose au suicide assisté, parce que « les médecins, les êtres humains, font des erreurs », un fait qui ressort clairement de son pronostic inexact. D’autres personnes à qui on a dit qu’elles n’auraient plus que quelques mois à vivre et qui considéraient le suicide assisté ont aussi parlé, disant qu’elles sont heureuses d’être en vie aujourd’hui.
Le Dr Saba, le médecin qui a soigné Mme Latour-Bourque, est le président de la Coalition of Physicians for Social Justice (Coalition des médecins pour la justice sociale), un groupe qui met en garde contre les dangers du suicide assisté. Dans un communiqué de presse, le Dr Saba a déclaré : « L’euthanasie et le suicide assisté sont dangereux et causent des pertes de vies inutiles au Canada et dans le monde. Des gens, avec beaucoup d’années de qualité à vivre, en finissent avec leur vie. Au Canada, il y a un abus avec des centaines de patients qui meurent chaque année hors des lignes directrices. Le suicide assisté favorise la mort plutôt que la vie. »