Accoucher à 55 ans par la faute de la fécondation in vitro...
Sur le site de La Presse du 21 septembre 2012:
(L'ancien ministre de la santé Philippe Couillard, n'était pas favorable à la fécondation in vitro.)
«J'ai 55 ans, 56 en décembre», affirme fièrement la maman de Thomas, qui a réalisé un rêve de longue date en donnant naissance à son premier enfant, le 23 mai.
La Lavalloise n'a pas ménagé les efforts (ni les dépenses) pour y arriver. Après un essai infructueux à la clinique Procrea de Québec, début 2010, elle a voulu de nouveau tenter sa chance à l'été. Le programme de gratuité des traitements de fécondation in vitro (FIV) était sur le point d'entrer en vigueur au Québec.
«Le médecin m'a dit qu'il y avait beaucoup de demandes à cause de la gratuité et que ça pourrait prendre jusqu'à deux ans avant que je sois traitée, résume Mme De Bellefeuille, qui avait 53 ans à l'époque. J'étais à l'âge limite.»(...)
Son premier essai s'est soldé par une fausse couche. Un coup dur. «J'ai dû convaincre mon chum que j'avais droit à une troisième chance», poursuit-elle. La troisième a été la bonne.
Au Québec, de plus en plus de femmes ont des grossesses tardives. L'an dernier, plus de 2500 femmes de 40 ans et plus ont eu un enfant, dont 107 femmes de 45 ans et plus. C'est deux fois plus qu'il y a 10 ans. (...)
«Ça peut paraître bizarre, une patiente de 48 ans enceinte alors qu'elle pourrait être grand-mère, mais je pense que ce sera la tendance naturelle», croit le Dr Jacques Kadoch, directeur médical de la clinique de procréation assistée du CHUM.(...)
Toutefois, avoir un enfant après 40 ans est plus risqué. À la fin de sa grossesse, Annabelle a reçu un diagnostic d'hypertension, ce qui peut évoluer vers l'éclampsie, une complication grave et parfois mortelle. Les médecins ont provoqué son accouchement à 36 semaines.
Louise De Bellefeuille a vécu une belle grossesse jusqu'à la fin, mais les semaines qui ont suivi son accouchement ont été pénibles. Anémie, hypertension, étourdissements... elle a dû être hospitalisée quelques semaines.
Outre l'aspect médical, la maternité tardive pose aussi une question éthique: celle du nombre d'années que la mère pourra consacrer à son enfant. «Je me fais parfois demander si je suis la grand-mère du petit, souligne Annabelle, qui vit dans la région de Québec. (...)
Ces grossesses doivent être suivies de près. Après 40 ans, les femmes sont plus sujettes au travail précoce, au diabète, à l'hypertension et à la mort maternelle. Les risques augmentent encore plus après 50 ans, selon une recherche du Centre médical Sheba, en Israël.
Lorsque la fécondation in vitro est réalisée avec les propres ovules des femmes, les risques d'anomalie génétique et de fausse couche augmentent de façon exponentielle avec l'âge. «Quand l'âge du père suit l'âge de la mère, les risques se multiplient», précise la Dre Monnier. (...)
FIV au Québec: nombre de cycles (tentatives de FIV) en 2011
Moins de 35 ans: 1957
35 à 39 ans: 1679
40 ans et plus: 1243
Note : chaque femme a droit à trois cycles selons les normes du gouvernement.
La fécondation in vitro: une technique qui tue de nombreux embryons pour des raisons de surnombres ou des raisons eugéniques. Peu efficace et très coûteuse, la facture est refilée à l'ensemble des contribuables. Et ce, avec des médecins qui quittent des services de gynécologie-obstétriques surchargés pour s'adonner exclusivement à la fécondation in vitro...
Le Dr Philippe Couillard, autrefois ministre de la santé, s'opposait à cette folle mesure. S'il revient en politique, aura-t-il le courage de ramener à la raison ces collègues députés?
Le partage des ressources médicales pour la fécondation in vitro et les grossesses naturelles: un témoignage!
Sur le site du journal La Presse du 13 septembre 2012, ce témoignage:
(La Fécondation in vitro requière de nombreuses ressources, dont du personnel humain, pour un taux d'échecs très élevé. Un véritable gaspillage de personnel.)
On avait promis que le remboursement de la fécondation in vitro n'entraînerait pas de surplus de travail pour les gynécologues-obstétriciens sur le terrain. Pourtant, ma petite histoire personnelle semble démontrer le contraire.
Cette semaine, ma femme et moi sommes allés rencontrer son médecin pour le suivi de grossesse. Il faut dire que ce n'est pas facile. Depuis le dernier rendez-vous, les secrétaires surchargées d'appels n'ont pas eu le temps de retrouver le dossier de mon épouse, perdu quelque part dans les milliers de dossiers du cabinet. J'attends devant le bureau des deux secrétaires qui semblent avoir développé la capacité extraordinaire de servir les patients sur place tout en répondant aux six lignes toutes occupées, dont les témoins lumineux clignotent joyeusement en désordre.
Malheureusement pour ces personnes qui appellent, les secrétaires ont la tâche ingrate de leur annoncer que l'on ne peut prendre de nouvelles patientes: il n'y a plus de place. (...)
La consultation se passe bien, ce médecin est très aimable et humble, ce qui rajoute une qualité humaine à ces compétences. Malheureusement, il nous annonce à la fin de ce rendez-vous que c'est notre dernier rendez-vous avec lui et qu'il peut nous confier à des collègues obstétriciens.
La cause de son départ? Il quitte cette clinique pour s'adonner complètement aux demandes croissantes de fécondation in vitro! Est-ce plus payant, je n'oserais le lui demander. Ce que je sais, c'est qu'à la première clinique de suivi de grossesse où nous étions allés, le temps d'attente des femmes enceintes était de quatre heures et que le médecin nous expédiait avec politesse et célérité...
Et je me pose une question. Est-il normal que malgré des symptômes de surcharge évidents pour les gynécologues-obstétriciens qui obligent des cliniques à refuser les demandes de nouvelles patientes, ces mêmes gynécologues quittent leur travail pour aller répondre à des demandes de fécondations in vitro, énormément plus coûteuses pour l'État, avec de bien plus petites chances de réussite?
La fécondation in vitro n'est-elle pas, surtout dans ces circonstances, une dilapidation d'un personnel médical restreint et l'utilisation laxiste de ressources manquantes dans des soins disproportionnés et relativement peu efficaces pour résoudre le problème de l'infertilité?
Des juges de la cour interaméricaine des droits de l'homme se moquent des adversaires de la fécondation in vitro
Sur le blog de Jeanne Smits, cette nouvelle du 10 septembre 2012:
(Rita Chavez, secrétaire de l'assemblée législative du Costa Rica)
Dans la procédure en cours pour tenter d'imposer au Costa Rica la légalisation de la fécondation in vitro, trois juges de la Cour interaméricaine des droits de l'homme – l'équivalent, en gros, de la Cour européenne des droits de l'homme – ont mené une audience publique où ils ont clairement, et même de manière goguenarde, affirmé leurs préjugés. Tout montrait que leur opinion était faite : la manière d'interroger les représentants du gouvernement costaricain, leurs commentaires, leurs mauvaises blagues. Pour Rita Chaves, secrétaire de l'Assemblée législative du Costa Rica, qui a assisté aux séances des 5 et 6 septembre, la partialité des juges ne fait pas de doute, ainsi qu'elle l'a fait savoir en publiant un communiqué à l'issue de la dernière audience.
« A l'expert juridique, ils ont posé des questions scientifiques ; à l'expert juridique, des questions scientifiques : leur objectif évident était d'embrouiller et de décontextualiser leurs réponses », a-t-elle noté. Et en écoutant les représentants du Costa Rica parler, les juges ne se sont pas privés de gesticuler pour montrer leur désaccord ; quand ils ont évoqué le fait que la fécondation in vitro aboutit à la destruction de nombreux embryons, les juges se sont carrément moqués d'eux.
La même élue costaricaine a observé que la salle où se déroulaient les audiences et le salle contiguë où on pouvait les suivre étaient blindées par un public trié sur le volet – des membres d'associations favorables à la fécondation in vitro et toutes les personnes participant actuellement à une session de formation organisée par la Cour. Les personnes réclamant le droit à la fécondation artificielle étaient aussi présentes, entourées de nombreux proches selon les officiels de la Cour. La presse avait aussi été convoquée en grand nombre. En revanche, Rita Chaves a eu le plus grand mal à obtenir le droit d'entrer(…)
Les avocats catholiques d'Argentine émettent une série d'objections à la fécondation in vitro
Sur le blogue de Jeanne Smits du 30 juillet 2012:
(...)
1. La possibilité de recourir au don de gamètes et d'embryons porte atteinte au droit constitutionnellement reconnu des enfants à leur identité.
2. L'absence de limite pour les dons de gamètes augmente le risque de pratiquer des fécondations entre proches par le sang.
3. L'absence d'obligation pour les centres de recueil de gamètes de consigner l'identité des donneurs porte atteinte au droit à l'identité des enfants conçus à partir de ces dons.
4. On n'a pas limité le recours à la fécondation artificielle aux couples souffrant d'une infertilité ou d'une stérilité médicalement constatée.
5. La cryoconservation des embryons, n'étant pas interdite pas le texte, est donc autorisée, avec un risque pour leur vie alors que la Constitution argentine reconnaît que ce sont des personnes humaines.
6. Pas de limitation des ovules à féconder ni du nombre d'ovules fécondés à implanter lors de chaque tentative, ce qui peut être préjudiciable aux embryons ou de la femme.
7. Le texte ne limite pas l'accès à la technique de procréation artificielle aux femmes mariées ou du moins vivant en couple – avec un homme.
8. Le texte n'interdit pas non plus l'accès à la FIV aux personnes mariées ou vivant avec une personne du même sexe, « ce qui prive l'enfant aussi bien de son identité que de son droit d'avoir un père et une mère.
9. Le texte ne prévoit aucune instance de veille ou de contrôle sur le plan pénal, administratif ou civil, pas même pour sanctionner le non respect de ses propres dispositions.
10. Le fait de permettre aux donateurs de gamètes de rétracter leur consentement jusqu'après la fécondation et avant l'implantation entraîne la privation pour l'enfant de son droit de se développer jusqu'à la naissance.
11. La loi ne prévoit aucune objection de conscience, ni pour les médecins, ni pour les institutions où ils travaillent.
12. Elle méconnaît un avant-projet en voie d'adoption qui entend insérer dans le code civil et commercial de la nation argentine une loi spéciale de protection de l'embryon non implanté dans la mère.
13. Elle impose la couverture des techniques de procréation artificielle par le Programme médical obligatoire, avec des hausses de prix subséquentes pour les cotisations pour le secteur privé, ou la baisse des moyens de ce secteur.
On notera que la déclaration des avocats catholiques ne prend pas la question de front, n'avançant pas les arguments par lesquels l'Eglise condamne toute forme de fécondation artificielle. En revanche elle souligne quel serait le minimum éthique à respecter, en pointant les incohérences de la loi et en rappelant que les fécondations in vitro avec donneur posent un réel problème pour les enfants qui sont par ce biais coupés de leurs origines. La déclaration pose également le principe du respect de la vie de chaque embryon, dès qu'il existe, et cherche à limiter l'accès à la FIV aux couples « hétérosexuels » stables.
Il ne s'agit pas de dire que dans certains cas la fécondation artificielle est un bien, mais de montrer quels sont les points qui, en la matière, ne souffrent aucune discussion, aucune négociation, pour que le bien commun de la société soit sauvegardé.
Le ministre de la santé Yves Bolduc veut gaspiller 5 autres millions pour la procréation assistée
Plutôt que de financer la recherche pour soigner les causes de l'infertilité, le ministre veut plutôt financer 400 fécondations in vitro, transformant les enfants en produits de laboratoire sur demande. Un article paru dans le journal de Québec du 30 juillet 2012:
Le ministre de la Santé Yves Bolduc a annoncé lundi un investissement de 5,1 millions $ destiné à la procréation assistée à l’hôpital Sainte-Justine de Montréal.
Cette somme servira à la rénovation des bâtiments ainsi qu’au réaménagement des laboratoires et permettra d’offrir 400 cycles de fécondations in vitro.(...)
Le nouveau centre de procréation médicalement assistée ouvrira ses portes au début de 2013. Le but est d’atteindre de 800 à 1000 cycles de fécondation in vitro à Sainte-Justine.
Les bébés fabriqués doivent être parfaits!
Sur le site de genethique.org du 24 juillet 2012:
Le journal le Daily Mail précise qu’au Royaume-Uni, "en 2009, 127 avortements ont concerné des bébés conçus par FIV". Ces données, issues de la Human Fertilisation and Embryology Authority (HFEA) [ndlr : autorité en charge de la fertilité et de l’embryologie au Royaume-Uni], révèlent que "le syndrome de Down [ndlr : la Trisomie 21], est la principale justification à l’avortement". En effet, cette même année, 31 avortements ont été réalisés pour ce motif, 19 avortements ont concerné une anomalie fœtale et 15, le syndrome d’Edward [ndlr : Trisomie 18]. (...)
Pour les militants provie, les statistiques relatives aux avortements portant sur des fœtus conçus par FIV "démontrent que les femmes considèrent les bébés comme des ‘biens sur mesure’ – payant une fortune pour concevoir mais avortant ensuite lorsqu’ils ne sont pas parfaits".
Des coûts astronomiques pour la fécondation in vitro au Québec!
Sur le site du journal La Presse du 18 juin 2012:
(Les larmes de Julie Snyder, demandant le remboursement de la FIV, coûtent des millions aux Québécois pour des fécondation in vitro qui ne respectent pas la dignité des enfants à naître.)
La mise en oeuvre au Québec d'un programme de procréation assistée gratuit a entraîné un boom qui est en voie de coûter beaucoup plus cher que prévu: trois hôpitaux réclament 123 millions de dollars pour lancer un programme de fécondation in vitro (FIV).
Ces dépenses sont prévues pour trois des cinq grands hôpitaux désignés par le gouvernement pour offrir le programme afin d'assumer le coût de 8500 cycles de FIV, a appris La Presse. Il s'agit du Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM), qui offre le service depuis février dernier, du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) et du CHU Sainte-Justine, qui n'a pas encore commencé à traiter des couples ayant des problèmes de fertilité.
Cette somme est bien loin des 63 millions projetés par le gouvernement en 2010 jusqu'en 2015, avec les dizaines de millions remboursés à l'acte aux médecins spécialistes par la Régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ).
L'évolution des coûts au 10 janvier 2012 est largement détaillée dans une note interne destinée au directeur adjoint de la Direction des affaires médicales et universitaires de l'Agence de la santé et des services sociaux de Montréal, M. Frédéric Abergel, obtenue par La Presse.
En ce qui concerne le CHUM, on y indique qu'une somme de 8 millions a déjà été accordée pour le démarrage du programme, mais que le coût est maintenant évalué à 13,16 millions. Les coûts en équipement et en immobilier sont estimés à 3,4 millions, auxquels s'ajoutent 19,8 millions pour 4500 processus de FIV, à 4398$ chacun. L'enveloppe totale atteint donc 36 millions. Depuis février dernier, le CHUM a réalisé 75 FIV; on prévoit en faire 500 d'ici la fin de 2012.
Le CUSM, qui a lancé le programme avant les autres et qui comptabilise jusqu'à maintenant 2340 cycles de FIV, engendre pour sa part des dépenses de 46,7 millions. Son plan d'affaires précise par ailleurs que le coût unitaire de chaque FIV, d'abord évalué à 4704$, doit maintenant reposer sur un financement de 8000$ l'unité.
Le CHU Sainte-Justine, dont le programme doit être lancé en 2012-2013, fait quant à lui état de coûts de démarrage de 40 millions.
Pour les trois centres hospitaliers universitaires, on précise que le ministère de la Santé a confirmé l'achat de 11 échographes, dont le coût n'est pas précisé. Les trois hôpitaux dressent aussi la liste du personnel spécialisé nécessaire au fonctionnement du programme: 26 gynécologues, 2,3 urologues, 1,5 endocrinologue, 6 généticiens, 25 fellows, 1,2 anesthésiste - en plus d'un radiologue et d'un psychiatre à Sainte-Justine.
À l'Agence de santé de Montréal, on n'a pas nié l'existence de ces plans d'affaires des trois CHU. Le porte-parole Hugo Larouche a toutefois expliqué que le rôle de l'Agence se limite à «recevoir les plans d'affaires, à les analyser et à les soumettre au ministère de la Santé et des Services sociaux, qui aura le mandat de verser l'argent aux trois hôpitaux». Au Ministère, on a expliqué qu'il est trop tôt pour dévoiler les plus récents coûts engendrés par le programme dans les hôpitaux, puisque l'année financière s'est terminée le 31 mars. La porte-parole Nathalie Lévesque a néanmoins précisé qu'une somme de 27 millions a été allouée aux hôpitaux et au privé en 2010-2011.
Rien pour le privé
De leur côté, les cinq cliniques privées du Québec désignées par le ministère de la Santé pour offrir le service n'ont pas reçu d'argent pour démarrer ou assurer le fonctionnement du programme, ni pour acheter de l'équipement. Carole Rhéaume, directrice des opérations à la clinique OVO fertilité, explique que les frais sont entièrement assumés par le groupe médical, à l'exception du paiement à l'acte remboursé par la RAMQ.
«Nous sommes censés recevoir de l'argent pour l'entreposage des embryons, mais à ce jour, on n'a rien eu. On a par ailleurs mobilisé beaucoup de ressources pour obtenir l'accréditation de départ, il en faut davantage pour obtenir les deux certifications supplémentaires, l'équivalent des certifications canadiennes ISO», déplore-t-elle.
Quant aux frais remboursés par la RAMQ, les données les plus récentes obtenues par La Presse en vertu la Loi sur l'accès à l'information indiquent que 22,5 millions ont été payés aux cliniques et aux hôpitaux, dont 18,5 millions uniquement à Montréal.
À l'été 2010, lorsque le programme a été annoncé en grande pompe par le ministre de la Santé, Yves Bolduc, en compagnie de l'animatrice Julie Snyder, la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) s'était montrée critique. Le président de la Fédération, le Dr Gaétan Barrette, avait d'abord qualifié le programme de «bon en soi». Du même souffle, il avait toutefois souligné que «jamais un programme de cette ampleur n'aura été mis en place de façon aussi rapide au Québec», ajoutant qu'il avait été demandé par «un lobby».
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CLINIQUES PRIVÉES: «ICI, IL N'Y A AUCUN DÉLAI D'ATTENTE»
L'obstétricien et gynécologue Seang Lin Tan est devenu une étoile de la fécondation in vitro en traitant Julie Snyder afin qu'elle puisse avoir des enfants. En plus d'être un chercheur reconnu et le directeur du Centre de reproduction McGill (CUSM), il dirige l'une des dernières cliniques privées du Québec à avoir obtenu l'accréditation pour offrir la gratuité aux femmes et couples infertiles.
Le Dr Tan et son collègue endocrinologue, le Dr Michael H. Dahan, ont fait faire le tour du proprio à La Presse. Leur clinique, située sur le boulevard Décarie à Montréal, est équipée de trois salles d'examen, d'une salle d'opération, d'un laboratoire et d'une salle d'incubateurs à la fine pointe de la technologie. «Ici, il n'y a aucun délai d'attente, affirme-t-il. Je dirais qu'au CUSM, l'attente est d'environ huit mois.»
Le Centre de reproduction de Montréal a ceci de particulier qu'il offre le prélèvement des ovules sous anesthésie contrairement aux hôpitaux qui procèdent sous anesthésie locale. Il y a aussi des services de massothérapie, d'acupuncture, d'ostéopathie, de nutrition, de psychologie et même une salle de yoga. «Les études démontrent que le stress a un rôle important dans la fertilité», précise Dr Dahan.
Les deux spécialistes ne critiquent pas le gouvernement dans sa décision de ne pas financer les frais de démarrage du privé, mais ils estiment que le programme devrait être amélioré. «Il faudrait avoir la permission de transférer tous les embryons avant de commencer un nouveau cycle FIV (chaque cycle est remboursé par la RAMQ, jusqu'à concurrence de trois)», estime le Dr Tan. Il déplore aussi qu'à l'heure actuelle, il n'y a que les centres hospitaliers qui peuvent faire de la recherche.
Quant aux coûts du programme, le Dr Tan est d'avis qu'ils seront remboursés en partie par la diminution des grossesses multiples, et du nombre de prématurés à soigner. Il n'en demeure pas moins que la baisse de la fertilité chez la femme s'amorce dès l'âge de 28 ans, fait-il remarquer. Le chercheur estime que le Québec devrait s'inspirer des États-Unis et faire la promotion de la congélation des oeufs pendant que les femmes sont jeunes. «La moitié de notre clientèle a atteint la quarantaine, précise-t-il. Les femmes sont rares à le savoir, mais à partir de 38 ans le niveau de fertilité baisse de 1% par mois.»
> Remboursement dans les cliniques privées
Juste avant Noël, le ministre de la Santé, Yves Bolduc, a annoncé lors de l'ouverture de la clinique de procréation assistée au CHUM que le montant des traitements remboursés dans les cliniques privées serait revu à la baisse, passant de 7100$ initialement, à 4600$, en 2012.
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7243 C'est le nombre de cycles (FIV) qui ont été remboursés entre le 1er avril 2011 et le 31 mars 2012.
649 C'est le nombre de cycles effectués entre le 1er et le 30 avril 2012, donc sur un mois.
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Qui offre la gratuité au Québec?
Cinq cliniques privées au Québec ont reçu l'accréditation du gouvernement jusqu'à maintenant en vertu du du Programme de gratuité de la procréation assistée, la plupart à Montréal; Procréa (Montréal et Québec), OVO (Montréal), le Centre de fertilité de Montréal et le Centre de reproduction de Montréal. À l'heure actuelle, les services de FIV sont disponibles dans trois hôpitaux: le CUSM (Hôpital Royal-Victoria), le CHUM (Place Dupuis), et le Centre hospitalier universitaire de Québec (CHUQ). L'an prochain, ils devraient être offerts au CHU Sainte-Justine et au Centre hospitalier de Sherbrooke (CHUS). Le service est aussi en branle dans des établissements de Trois-Rivières et Chicoutimi.
Les coûts remboursés par Québec
Tous les frais relatifs aux traitements de procréation assistée admissibles sont assumés par le régime public. Les activités médicales couvertes sont:
> le bilan de base d'infertilité (féminin et masculin et les tests complémentaires nécessaires,
> le prélèvement d'ovules,
> le prélèvement d'ovules non matures pour la maturation des ovules in vitro,
> le don d'ovule,
> le prélèvement de sperme au moyen d'une intervention médicale,
> la congélation du sperme,
> la vitrification des ovules,
> les paillettes de sperme,
> la fécondation in vitro pour 3 cycles stimulés ou pour 6 cycles naturels ou naturels modifiés
> le diagnostic génétique préimplantatoire,
> le transfert d'un embryon frais ou congelé,
> la congélation d'embryons.
Les médicaments sont remboursés selon les modalités du régime d'assurance médicament. Les activités médicales exclues du programme sont aux frais des patients.
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DATES IMPORTANTES
Juin 2008 L'animatrice Julie Snyder part en croisade au nom des parents infertiles. En commission parlementaire, elle apostrophe le ministre de la Santé de l'époque, Philippe Couillard, en lui reprochant de ne pas l'écouter et de rire de son groupe «en catimini».
Juillet 2010 Québec annonce le lancement du programme de gratuité de procréation assistée au Québec. L'objectif est de rembourser 3000 cycles FIV la première année, à l'intérieur d'un budget de 25 millions, et 7000 dès 2014, pour une facture totale de 63 millions.
Octobre 2010 Le président de l'Association des obstétriciens-gynécologues du Québec, le Dr Robert Sabbah, prédit qu'au rythme où vont les choses, on doit s'attendre à un «moratoire FIV» d'ici peu. Pour répondre à la demande qui double dans certaines cliniques, des médecins spécialistes sont recrutés.
Mai 2011 Après neuf mois d'activité, le programme de remboursement des traitements de procréation assistée a permis 887 grossesses à la suite de 4300 cycles de traitement de fécondation in vitro. Au 31 juillet, 4635 cycles avaient été effectués.
Décembre 2011 Le ministre Bolduc inaugure la clinique de procréation assistée du CHUM. Elle emboîte le pas au CUSM en commençant à offrir la gratuité au mois de février. Il mentionne que le coût des cycles remboursés dans le privé passera de 7100$ à 4600$, en 2012.
Avril 2011 Selon des données de la Société canadienne de fertilité et d'andrologie (SCFA), le taux de 27% de grossesses multiples a diminué à un taux de 3,4% au Québec. Cette baisse finance à elle seule le programme, estiment plusieurs médecins spécialistes.
Mars 2012 Dans son budget, le ministère de la Santé et des Services sociaux confirme son intention de financer le programme de procréation assistée avec la contribution de 200$ «taxe santé», imposée à tous les contribuables.
Juin 2012 D'ici peu, le CHU Sainte-Justine offrira le programme, et le Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS) suivra éventuellement. Au total, cinq cliniques privées sont accréditées.
Un scandale et un gaspillage épouvantable des fonds publics pour enrichir des médecins sans scrupules. La fécondation in vitro ne respecte pas la dignité des embryons et engendre la destruction de ceux en surnombre qui ne sont pas désirés. C'est une technique mercantile indigne d'un médecin ayant un minimum de conscience. Pendant ce temps on paie pour des avortements, des enfants qui pourraient être adoptés par ces parents désireux d'un enfant, ce qui d'un point de vue économique seulement, en plus du respect de la dignité humaine, ferait économiser les coûts de l'avortement et de la fécondation in vitro... Il n'y a a pas de "droits" à "avoir" un enfant. Cherchons plutôt les causes de la stérilité et les moyens d'y remédier, plutôt que de créer des enfants en éprouvette...
La folie de la fécondation in vitro...
Sur le site du journal La Presse du 16 mai 2012:
(des humains créés "à la machine")
En apparence, tout semble donc parfait : la « machine à procréer » semble bien rodée et on ne voit pas tellement ce qui pourrait noircir le tableau de la science procréative. Cependant, dernièrement, une étude scientifique suisse a fait l'effet d'une bombe en démontrant que les enfants issus de la FIV avaient des risques accrus de développer des maladies cardiovasculaires. Même si, de façon générale, les conséquences de la FIV sur la santé à long terme n'ont pas encore été déterminées de façon claire et que bon nombre d'études sur le sujet soient contradictoires, certaines évidences ont déjà montré que la reproduction assistée pouvait induire chez l'enfant ainsi conçu certains problèmes, tels que, par exemple, certaines formes des malformations congénitales, d'infirmité motrice cérébrale, de stérilité ou de cancer.
Pour l'instant, on ne sait pas si ces maux sont dus aux manipulations des gamètes lors des phases techniques de la fécondation ou bien si elles sont transmises par les parents, l'infertilité de ces derniers pouvant éventuellement être à l'origine de ces complications. Nous sommes face à la deuxième génération d'enfants nés par assistance reproductive et nous manquons de recul quant aux conséquences sanitaires possibles de la FIV à long terme.
D'un point de vue éthique, une des questions fondamentales pour les futurs parents concernés consiste à déterminer si le recours à la FIV est un risque à prendre ou à éviter. Cette question soulève le problème du « préjudice d'être né ». En France, dans les années 90, cette question a été au coeur de l'affaire Perruche, dans laquelle Nicolas Perruche a été indemnisé pour le préjudice d'être né gravement handicapé. Dans le cas qui nous intéresse, cette affaire met en lumière le dilemme qui consiste à déterminer s'il vaut mieux ne pas exister du tout, ou exister avec un risque accru de développer, potentiellement, une maladie sur le long terme.
En d'autres termes, l'alternative pour l'enfant de ne pas avoir le risque de tomber malade est simplement de ne pas exister. Pour citer Samia Hurst, bioéthicienne suisse, qui commentait récemment un problème bioéthique concernant la « non-existence », ce n'est « certainement pas une situation idéale pour l'enfant, mais faut-il pour autant décider que sa vie va être si compliquée qu'elle ne vaut pas la peine d'être vécue, qu'il aurait mieux valu ne pas naître? »
La réponse à cette interrogation est insoluble, car elle implique forcément l'être à venir qui ne peut donner son avis. Cependant, deux éléments peuvent aider les parents à prendre une décision. D'une part, comme l'a récemment indiqué le bioéthicien américain Arthur Caplan, le risque potentiel pour les enfants issus de FIV de développer une maladie liée à ce mode de reproduction doit être pris en compte par tous les futurs parents qui désirent avoir recourt à ces techniques de procréation. Il est donc essentiel d'informer les parents des risques encourus.
D'autre part, selon lui, il est nécessaire que ces enfants aient un suivi médical à long terme et que des travaux de recherches soient entrepris afin de mieux comprendre les causes de ces problèmes de santé auxquels vont devoir peut-être faire face des enfants qui n'auront pas choisi ce risque.
Un grand nombre de questions vont se poser. Par exemple, si le risque de développer une maladie suite à une FIV est connu, est-ce que les parents pourront être tenus pour responsables de l'état de leur enfant ? Ou encore, est-ce que la FIV pourrait devenir un motif d'exclusion pour les assurances maladie ? En plus de l'urgence des impératifs scientifiques et médicaux de devoir développer de nouvelles techniques procréatives sécuritaires, des solutions éthiques et sociales vont devoir être trouvées afin de répondre à ces questions et garantir un avenir heureux à tous nos enfants.
Des questions qui ne devraient jamais se poser. La fécondation in vitro ne respecte pas la dignité de l'enfant qui a le droit d'être le fruit de l'acte conjugal et non pas celui d'une expérience de laboratoire.
Petite histoire cauchemardesque de techniques criminelles...
Une histoire paru sur le site du journal Le Nouvelliste du 7 mai 2012:
(«Si j'ai un autre enfant, mon garçon se sentira moins seul, créé comme ça.»)
(Trois-Rivières) On trouve de tout sur Internet. Quelques clics et moyennant une indemnité pour service rendu, on peut y dénicher tous les ingrédients essentiels pour faire un enfant.
«Recherchée: donneuse d'ovules». C'est le titre d'une petite annonce placée sur le web par un couple nouvellement établi à Trois-Rivières. Comme une bouteille jetée à la mer, Louise (prénom fictif) et son conjoint espèrent être entendus par celle qui leur permettra d'agrandir leur famille.
La femme qui acceptera de leur offrir un gamète en cadeau doit être âgée entre 20 et 28 ans, avoir les cheveux blonds, voire platine quand elle était une fillette (photo à l'appui), et, idéalement, être gratifiée de yeux bleus.
Louise n'a rien contre les brunes aux yeux bruns. C'est ce qu'elle est. À vrai dire, la dame rêve d'avoir un enfant qui aura les mêmes traits que son grand frère, un blondinet présentement âgé d'un an et demi qu'elle a porté pendant neuf mois, enfanté et allaité. Au niveau purement génétique par contre, le bambin ne ressemblera jamais à celle qui est considérée comme sa mère, ni à celui qui se veut son père.
Le petit garçon était l'embryon congelé d'un autre couple lorsqu'il a été «adopté» par Louise et son conjoint.
Cette fois-ci, la Trifluvienne est à la recherche d'une femme qui lui fournira l'ovule pouvant être fécondé en laboratoire par les spermatozoïdes de son mari. Comme pour la première fois, elle se charge du reste : offrir un nid. Sa tête et son coeur sont prêts. Son corps aussi, mais le temps file.
Compliqué tout cela? Pas quand on veut des enfants à tout prix...
Âgée dans la quarantaine, Louise a rencontré son mari sur le tard. Malgré toutes leurs tentatives pour concevoir un enfant, ils ont jusqu'à ce jour été confrontés aux caprices de la nature quand on n'est plus au top de sa fertilité.
Contre toutes attentes, ils ont décidé il y a quelques années d'avoir recours à l'insémination artificielle dans une clinique des États-Unis donnant accès à une banque d'ovules et d'embryons.
Louise et son conjoint ont adopté douze embryons tous issus de la même fécondation in vitro. Il s'agissait d'embryons inutilisés par un couple d'Américains qui était passé par les mêmes étapes qu'eux avant de devenir les heureux parents de jumeaux. Leur famille étant complète, ils avaient décidé de faire don de leurs embryons restants.
Des six embryons qui ont d'abord été décongelés, quatre ont survécu et ont été implantés dans l'utérus de Louise qui a donné naissance à un fils.
À l'hiver dernier, la Trifluvienne est retournée aux États-Unis pour récupérer les six autres embryons qui patientaient toujours bien au froid. Parmi eux, espéraient la femme et son époux, allait se trouver un petit frère ou une petite soeur pour leur garçon.
Comme pour la première fois, quatre embryons ont subsisté à l'étape cruciale de la décongélation et ont été transférés dans la cavité utérine de Louise. «Mais ça n'a pas marché...», regrette Louise qui n'a pas mis un terme pour autant à son désir quasi viscéral d'avoir un deuxième enfant.
Depuis le mois d'avril, elle multiplie les petites annonces sur Internet, à la recherche d'une donneuse d'ovule originaire du Québec. Plus que jamais, la dame mise sur la générosité d'une femme prête à lui faire ce cadeau inestimable.
Louise ne s'en cache pas: elle n'a plus les moyens de se tourner vers la clinique américaine d'où origine le garçon qu'elle a mis au monde. Travailleuse autonome dans le domaine du graphisme, la Trifluvienne et son époux, un fonctionnaire fédéral, y ont englouti près de 30 000 $.
Bien des couples auraient abandonné depuis longtemps. Difficile de comprendre pourquoi depuis plusieurs semaines, Louise passe des dizaines d'heures par semaine devant son ordinateur, à poursuivre ses recherches qui vont paraître audacieuses pour les uns, discutables pour les autres. La femme est consciente des questions d'éthique qu'elle soulève.
«Si j'ai un autre enfant, mon garçon se sentira moins seul, créé comme ça. Car un jour, il sera curieux et nous lui expliquerons. Il aura alors quelqu'un à qui parler de ce qu'il ressent», dit-elle pour justifier sa petite annonce sur Internet.
«Ça peut être une vraie belle chose!»
Aux yeux de Louise, compenser une donneuse ne veut pas dire acheter ses ovules, un acte illégal au Canada.
Le don d'ovule anonyme et gratuit est permis au Québec. Il serait même fortement recommandé quand une femme âgée dans la quarantaine se présente, comme Louise (prénom fictif), dans une clinique de fertilité.
Les activités médicales liées au don d'ovule (prélèvement, formation, conservation et transferts d'embryons) sont couvertes par le Programme québécois de procréation assistée. La donneuse doit résider au Québec et posséder une carte d'assurance maladie. Sur présentation de reçus, les cliniques peuvent également dédommager des donneuses pour leurs déplacements.
"Mais au Québec, il faut trouver nous-mêmes notre donneuse. Ça complique les choses", fait savoir la dame qui mise sur le web pour trouver celle qui acceptera de répondre à son appel pressant sans rien demander en retour. Ou presque.
La commercialisation du matériel reproductif humain existe bel et bien sur le marché noir. Des ovules, il y en a pour tous les goûts et pour tous les coûts. Louise ne veut pas aller sur ce terrain-là. Elle préfère s'en tenir au cadre légal même si les donneuses comme celles qu'elle recherche ne courent pas les rues.
Plus que jamais, la Trifluvienne espère toucher le coeur d'une femme qui acceptera de lui offrir un oeuf aussi précieux. "Ça peut être une vraie belle chose. C'est un don de vie!", insiste-t-elle.
Louise s'engage à rembourser les autres dépenses encourues par la donneuse pour passer à travers le processus qui implique différentes étapes, dont la stimulation ovarienne, la ponction, etc.
"Je trouve ça normal de compenser une donneuse. C'est quand même un gros effort. Il y a des injections et un peu de douleur", admet Louise qui est prête à assumer financièrement les journées de travail perdues par la donneuse qui devra se rendre à quelques reprises dans une clinique de fertilisation de Montréal. Elle n'hésitera pas non plus à lui payer ses repas, encore moins à défrayer les examens médicaux qui viennent souvent en sus.
Difficile d'évaluer le tout : 2000 $, 3000 $...? "J'offre ce que ça va lui coûter", répond Louise qui est consciente d'ajouter une autre difficulté à sa requête. Elle veut convaincre l'éventuelle donneuse de maintenir un certain lien avec l'enfant issu de son ovule. Louise aimerait que cette femme soit ouverte à l'idée d'être contactée dans le futur, au besoin.
Selon le Code civil du Québec cependant, la procréation assistée ne crée aucun lien de filiation entre l'"auteur de l'apport génétique" (la femme qui donne l'ovule ou l'homme qui fournit le sperme) et l'enfant qui en est issu.
"Mais un enfant créé de cette façon finit par avoir des questions sur son background", prétend la maman qui souhaite avoir des réponses à donner, notamment sur son bagage génétique.
Louise a d'ailleurs l'intention de se mettre un jour à la recherche de celle qui a donné ses ovules au couple d'Américains de qui elle a adopté ses douze embryons. La Trifluvienne aimerait retrouver celle qui a fourni le gamète sans qui son fils n'existerait pas.
"J'ai sa photo et son numéro de donneuse", indique Louise qui voue une admiration sans bornes pour celle qui "a accepté de lui donner une partie d'elle-même."
Pour le moment par contre, la femme met toutes ses énergies dans la recherche d'une nouvelle donneuse. Pour agrandir sa famille, Louise ira jusqu'au bout, en fait, jusqu'à ce que l'âge en décide autrement, sans possibilité d'aller en appel du verdict.
"Je ne vais pas lâcher", affirme la dame avant de demander à laisser son courrier électronique ([email protected]), au cas où.
Une obsession folle voulant justifier la congélation et décongélation d'enfants à naître, dont plusieurs en mourront sans que cela ne pertube en aucune façon les "parents"? Peut-on parler de désir criminel? Que faire de cette épidémie d'embryons congelés par des médecins sans conscience?
Le taux de réussite de la fécondation in vitro? 30%...
Sur le site de Canoe.ca, cette information:
L'explication des statistiques du taux de réussite d'une clinique de fertilité
Il y a une grande diversité de mesures qui pourraient servir à évaluer les taux de réussite des technologies de reproduction assistée (TRA), et l'éventail des choix peut donner le sentiment de ne pas être à la hauteur à la personne qui doit prendre une décision. Parmi les façons de présenter le taux de réussite de la fécondation in vitro (FIV), on retrouve généralement l'un des exemples ci-après :
- un pourcentage calculé à partir de tous les cycles de traitement commencés à un moment donné qui se terminent par une grossesse. Cette méthode est souvent désignée le taux de grossesses par cycles de traitement commencés;
- le pourcentage de transferts d'embryons menant à une grossesse. On qualifie souvent cette méthode le taux de grossesses par transfert d'embryon. Le taux de grossesses par cycles de traitement commencés sera toujours plus faible que le taux de grossesses par transfert d'embryon parce que cette méthode ne tient pas compte du nombre de cycles annulés avant le transfert embryonnaire;
- le taux de naissances vivantes, qui diffère du taux de grossesses, car approximativement 15 % des grossesses obtenues par les TRA se terminent par des avortements spontanés. Le taux de naissances vivantes est donc vraiment le nombre de naissances vivantes par cycles de traitement commencés.
Comme ces méthodes pourraient vous sembler déroutantes, voici un autre exemple qui vous aidera à mieux comprendre. Dans celui-ci, 100 cycles ont été commencés, 90 cycles ont atteint le stade du transfert embryonnaire, 40 ont mené à des grossesses et 6 à un avortement spontané, autrement dit :
- le taux de grossesses par cycles de traitement commencés est alors de 40 % (40 grossesses pour 100 cycles) :
- le taux de grossesses par transferts d'embryons est de 44 % (40 grossesses pour 90 transferts d'embryons);
- le taux de naissances vivantes par cycles de traitement commencés est de 34 % (100 cycles, avec 40 grossesses, 6 avortements spontanés et 34 naissances vivantes).
D'après la Société canadienne de fertilité et d'andrologie, les données canadiennes pour 2010 et 2011 sont les suivantes :
- le taux de grossesses moyen par cycles de traitement commencés est 32 %;
- le taux de naissances vivantes moyen par cycles de traitement commencés est 30 %.
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