Guide pour répondre au questionnaire de la consultation canadienne sur l'« aide médicale à mourir »
Par Alex Schadenberg, directeur général de la Euthanasia Prevention Coalition (EPC) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : katemangostar/freepik
Le gouvernement canadien est en train de mener une consultation publique sur l’extension de l'euthanasie, lancée par le ministère de la Justice. Dans cette consultation, dès le début des questions, on nous demande quelles devraient être les précautions à prendre pour les personnes non en fin de vie qui voudraient se faire euthanasier, omettant de façon flagrante le choix (à cocher) de dire que l'euthanasie est intrinsèquement mauvais et que nous ne voulons pas qu'il soit étendu. Ensuite, cette consultation nous questionne sur la pertinence d'euthanasier les personnes inaptes à y consentir, si celles-ci ont auparavant mentionné par écrit leur volonté de se faire euthanasier dans certains cas ; là s'il est possible de répondre sans ambiguïté, on ne nous donne pas de choix de cases à cocher permettant d'exprimer notre rejet total de l'euthanasie.
Bref, nous avons pu voir que cette consultation était tordue, tenant pour acquis l'euthanasie comme bonne en soi, et n'offrant, dans certains cas, pas de choix de réponses que nous puissions cocher tels quels en conscience. Il est évidemment possible de rectifier une réponse, choisie parmi le choix proposé, en écrivant un ou plusieurs commentaires (attention, le nombre de caractères est très limité) dans les sections prévues à cet effet, bien que je craigne pour ma part que l'œil gouvernemental ne soit très sélectif. C'est pourquoi, comme il est important de remplir ce questionnaire, ne serait-ce que pour montrer que la population n'est pas d'accord avec ces projets infâmes, nous vous proposons ce guide. — A. H.
Hier [14 janvier], j'ai exhorté les partisans de l'EPC à participer au questionnaire de la consultation sur l'aide médicale à mourir publié par le ministère de la Justice du Canada.
(Lien vers la page internet de la consultation).
J'ai reçu de nombreux commentaires de la part des partisans selon lesquels certaines des questions impliquaient un soutien à l'AMM.
Veuillez quand même remplir le questionnaire de la consultation et exprimer votre opposition dans la section des commentaires [attention, le nombre de caractères est très limité]. Le questionnaire offre la possibilité de laisser des commentaires de votre cru et je vous encourage fortement à le faire.
(Lien vers le questionnaire de la consultation).
La section A exige vos renseignements démographiques [province, et si vous êtes en ville ou à la campagne]. Pas de problème de ce côté-là.
La section B décrit les critères de l'AMM au Canada. Remarquez combien la loi a été modifiée en fonction de la décision de la Cour supérieur du Québec. La loi stipule maintenant ce qui suit : Il n’est pas nécessaire d’être atteint d’une maladie mortelle ou d’être en phase terminale pour être admissible à l’AMM.
La section C pose la question suivante :
1. Croyez-vous que les mesures de sauvegarde actuelles préviendraient les abus, les pressions ou d’autres types de mauvais usage de l’AMM lorsque l’admissibilité à l’AMM sera élargie pour y inclure les personnes dont la mort n’est pas raisonnablement prévisible?
La réponse est NON.
Lire la suiteBéatification d’un prêtre, mort à Dachau pour s’être opposé à l’avortement et à l’eugénisme
Fours crématoires de Dachau.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photos : ho visto nina volare/Flickr, Wikimedia Commons
Le 15 septembre 2019 eut lieu la béatification d’un courageux prêtre catholique, dans le diocèse de Limbourg en Hesse (Allemagne), célébrant le P. « Richard Henkes, déporté et mort à Dachau en 1945, pour s’être publiquement élevé contre l’eugénisme prôné par le régime national-socialiste », rapporte un article de la FSSPX.News. L’article continue :
Ordonné prêtre en 1925 dans la Société de l’Apostolat catholique — dont les membres sont aussi appelés « pallotins », du nom du fondateur, saint Vincent Pallotti (1795-1850) — Richard Henkes est de ces ecclésiastiques d’outre-Rhin qui ont vu clair dans l’idéologie néo-païenne du IIIe Reich.
A partir de 1941, le religieux se met à dénoncer la pratique de l’avortement. Etabli sous le régime de Weimar en 1927 en cas de danger pour la vie de la femme, l’avortement est rendu obligatoire en 1935 « pour des raisons eugéniques » par le régime hitlérien. Il combat aussi l’euthanasie des infirmes et des invalides en vue de « la purification raciale ».
Bienheureux P. Henkes
Le Père Richard Henkes finit par se faire arrêter et envoyer dans un camp de concentration, d’après Nominis :
Arrêté finalement le 8 avril 1943, il est déporté à Dachau où malgré des conditions inhumaines il maintient sa Foi priant et partageant avec ses camarades. En 1944, une épidémie de typhoïde frappe le camp il se porte volontaire pour soigner les malades dont de nombreux Tchèques... Atteint à son tour, il meurt après 5 jours d’agonie le 22 février 1945.
Il se dévouait notamment pour donner les derniers sacrements. Bienheureux Richard Henkes, priez pour nous !
Je suis dieu
Par Paul-André Deschesnes ― Photo : Max Pixel
Le journal Le Devoir du 26 juillet 2019 nous informait que le Collège des médecins du Québec (CMQ) veut serrer la vis à ses membres face à l’euthanasie.
Le 10 décembre 2015, l’Aide médicale à mourir (l’AMM) entrait officiellement en vigueur au Québec. Depuis cette date, la popularité de l’euthanasie ne cesse d’augmenter à chaque année. La population québécoise n’est plus satisfaite de cette loi qui comporterait beaucoup trop de balises.
Le gouvernement subit présentement d’énormes pressions de partout. Les gens se prennent pour des dieux en décrétant qu’ils veulent eux-mêmes décider de la date et de l’heure de leur mort. On ne veut plus de balises. On s’achemine vers l’euthanasie sur demande!
Dans ce contexte, beaucoup de médecins refusent de participer à ce festival de la « belle » mort. Actuellement, on manque de médecins volontaires pour répondre à la demande. À l’automne 2019, quand le gouvernement modifiera la loi pour rendre l’euthanasie beaucoup plus facile, le nombre de demandes va exploser. La population va hurler, car à ses yeux, l’euthanasie est un « soin de santé » prioritaire et essentiel.
Pendant que des groupes de pression, pour sauver la planète et pour équilibrer le budget de l’état, invitent le gouvernement à permettre l’euthanasie des vieux, des personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer, des handicapés et des personnes dépressives (Journal de Montréal, 18 juin 2019), on présente la «sainte» piqure finale comme une libération.
Lire la suiteMort de Vincent Lambert, victime d’une barbarie programmée
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits)
Vincent Lambert est mort ce matin. Ses parents, Viviane et Pierre, ses frère et sœur David et Anne, ses avocats Jérôme Triomphe et Jean Paillot ont gagné pour lui six années de vie à force de courage et d’amour. Six précieuses années dont nous n’apprendrons la valeur surnaturelle que dans l’au-delà : pour lui, pour son salut, pour les proches qui l’ont défendu, pour les plus petits, pour la justice, et même pour l’humanité. Six années qui ont valeur d’éternité.
Six années qui ont permis de porter sur la place publique la réalité de la barbarie où la France s’est enfoncée, dès lors qu’elle a accepté que des médecins tuent délibérément l’innocent. L’affaire Vincent Lambert a commencé le jour de l’adoption de la loi Giscard-Chirac-Veil, le 17 janvier 1975.
François Mollins, le Procureur général qui a plaidé pour la mort de Vincent Lambert devant la Cour de cassation, le 24 juin dernier, a dit cela en une formule lapidaire et terriblement exacte dans sa concision :
« Eriger la vie en valeur suprême serait remettre en cause la loi Leonetti et le droit à l’IVG. »
C’est parce que la France (ou ceux qui la gouvernent) ne veut pas rompre avec la barbarie qu’elle s’est acharnée à faire mourir Vincent Lambert. Son euthanasie (car c’en est une) n’ouvre pas les digues, elle les élargit, elle facilitera la marche vers l’euthanasie sans ambiguïté — ou pas… Car il est au fond plus confortable d’avoir une loi qui autorise l’euthanasie déguisée au nom de la prétendue « autonomie » du patient là où des médecins rechignent encore à pousser la seringue.
Le décès de Vincent Lambert a rendu visible comme jamais la logique de la culture de mort qui recherche la mort (et son compagnon, le refus de la vie), pour elle-même, comme « solution » aux souffrances et aux difficultés des hommes. Il en a révélé toute la cruauté, habituellement camouflée sous les oripeaux de la fausse empathie.
Lire la suiteVincent Lambert : une vie qui aurait pu être améliorée
Par le Dr Jean-Pierre Dickès (Medias-Presse.info)
Bien que le titre du communiqué puisse induire en erreur sur l’état actuel de Vincent Lambert, il n’est pas encore mort, mais mourant. Vincent Lambert n’est pas en sédation profonde et doit souffrir atrocement de cette mise à mort par faim et déshydratation, car comme le disent plusieurs membres de sa famille, d’après le Salon Beige :
« Vincent n’a pas de sédation profonde. Nous l’avons entendu gémir plusieurs fois. Nous en avons le cœur retourné. » Mots des parents, frère et sœur
A. H.
Ils ont fini par le tuer
Communiqué de l’Association catholique des infirmières et Médecins, 09/07/2019. Reproduction libre.
L’exécution de Vincent Lambert officialise le concept de « vie ne valant pas la peine d’être vécue ». Hitler avait chargé le Dr Brandt du programme d’élimination des handicapés et des incurables ; lequel ira jusqu’à la mise à mort des personnes hospitalisées depuis plus de trois mois. Ce qui est arrivé à Vincent ouvre une porte que seul un miracle réussira à refermer. La conception utilitariste de la vie ne saurait faire dépenser de l’argent pour entretenir l’existence des plus vulnérables d’entre nous. Voilà qui nous mène droit à l’euthanasie.
Pourtant médicalement parlant le cas de Vincent Lambert pose de multiples questions. Il a été présenté comme étant dans un état végétatif. Un légume est-il capable de pleurer, d’ouvrir les yeux quand on l’appelle ? Est-il inconscient comme on nous le raconte ? Or même si c’était le cas, il a été découvert que 15 % des personnes dites en état végétatives ou inconscientes, réalisent très bien ce qui se passe autour d’elles. (The New England Journal of Medicine du 27 juin 2019.) L’imagerie médicale montre que si ces personnes sont incapables de bouger, elles peuvent tout à fait comprendre ce qui se dit autour d’elles. D’où les pleurs de Vincent quand il a compris qu’on allait mettre fin à ses jours. Maître Jérôme Triomphe me faisait remarquer que Vincent était plus ou moins réactif selon les moments et que les examens pratiqués notamment à Liège l’avaient été à un moment où il était très fatigué. Il convenait de faire ces tests d’imagerie médicale de manière répétée, si possible dans la même journée.
Lire la suiteEuthanasie de Vincent Lambert : Communiqué des parents, frère et sœur de Vincent Lambert
Par Francesca de Villasmundo (Medias-Presse.info) — (Je soutiens Vincent)
Communiqué des parents, frère et sœur de Vincent Lambert
Chers amis qui nous avez tant soutenus tout au long de ces 6 ans,
Cette fois, c’est terminé. Nos avocats ont multiplié ces derniers jours encore les recours et mené d’ultimes actions pour faire respecter le recours suspensif devant l’ONU qui bénéficiait à Vincent. En vain.
La mort de Vincent est désormais inéluctable. Elle lui a été imposée à lui comme à nous. Si nous ne l’acceptons pas, nous ne pouvons que nous résigner dans la douleur, l’incompréhension, mais aussi dans l’Espérance.
Nous voulions tous vous remercier de votre amitié, de votre amour, de votre soutien, de vos prières pendant toutes ces années. Il n’y a plus rien à faire sinon prier et accompagner notre cher Vincent, dans la dignité et le recueillement. Vous êtes avec nous tous par la pensée et la prière auprès de Vincent.
Nous demandons aux journalistes présents devant le CHU d’avoir la décence de respecter notre intimité familiale dans ces moments si douloureux.
Pierre, Viviane, David et Anne.
Communiqué des avocats des parents, frère et sœur de Vincent Lambert :
Toute la semaine passée, nous avons multiplié d’ultimes actions pour tenter de faire respecter le recours suspensif dont bénéficiait Vincent devant le Comité des droits des personnes handicapées de l’ONU. En vain.
Nous n’avons plus aucun recours et c’est désormais trop tard. Vincent est en train de mourir. La situation dans laquelle l’a mis le docteur Sanchez est désormais médicalement irréversible. Ces moments sont très douloureux pour tous.
L’heure est au recueillement, avec l’ensemble de la famille, par respect pour Vincent et autour de Vincent.
Il n’y aura pas d’autres déclarations.
Jérôme Triomphe — Jean Paillot
Avocats des parents, frère et sœur de Vincent Lambert
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Le docteur Sanchez a annoncé ce 2 juillet la reprise du processus d’euthanasie de Vincent Lambert !
Vincent Lambert n’est PAS branché, il respire seul.
Ils ne vont pas le débrancher, ils vont arrêter de l’alimenter et de l’hydrater.
Ils ne vont pas le laisser mourir, ils vont le faire mourir.
L’ONU a réagi à la nouvelle annonce d’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation de Vincent Lambert !
Le Comité des droits des personnes handicapées (CDPH) a réitéré en urgence auprès de l’Etat français sa demande de maintien de l’alimentation et de l’hydratation de Vincent LAMBERT à titre conservatoire.
Euthanasie de Vincent Lambert, l’acharnement du docteur Sanchez
Par Francesca de Villasmundo (Medias-Presse.info)
Signez la pétition : Monsieur le Président, protégez Vincent Lambert
Marie de Hennezel, psychologue, ayant travaillé dix ans en soins palliatifs et enquêté sur les services qui accueillent des personnes en état végétatif chronique, s’exprime au sujet de la mise à mort de Vincent Lambert dans le journal Ouest-France :
« De quel côté est l’acharnement ? »
Par Marie de Hennezel, psychologue
Le docteur Claire Fourcade, vice-présidente de la société française des soins palliatifs, s’est exprimée sur ce qui lui paraissait « la moins mauvaise solution » dans l’affaire Vincent Lambert. À savoir l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation artificielle dont bénéficie ce patient, désormais condamné à mourir. Psychologue, ayant travaillé dix ans en soins palliatifs et enquêté sur les services qui accueillent des personnes en état végétatif chronique*, j’aimerais exprimer ici mon désaccord. Selon moi, Vincent Lambert n’est pas en fin de vie et ne relève pas de la loi Léonetti. Une autre solution aurait pu être trouvée, puisque plusieurs services adaptés à son état acceptaient de le recevoir.
La décision qui vient d’être prise fera jurisprudence. Elle aura des conséquences sur les 1 700 personnes cérébrolésées, leurs familles et les soignants qui prennent soin d’elles. Pourquoi y aurait-il du « cas par cas » ou du « sur-mesure » dans une société qui juge que la vie de certains ne mérite plus d’être vécue, qu’ils n’ont plus leur place dans la communauté des vivants, à partir du moment où leur cortex est détruit ? Le jour où peut-être notre société jugera que les soigner coûte trop cher ?
Ce qui se joue autour du sort de Vincent Lambert est d’abord un enjeu éthique. On essaie de nous faire croire que le débat oppose croyants et athées**, mais les questions éthiques concernant l’évaluation de l’obstination déraisonnable sont les mêmes pour tous. Au nom de quoi affirme-t-on — sans l’ombre d’un doute — qu’une personne est en obstination déraisonnable ? L’être humain se réduit-il aux connexions électriques du cerveau ? Comment les expertises scientifiques ont-elles pu passer sous silence le rôle du système limbique, parfois appelé cerveau émotionnel ?
Même si dans l’état actuel de la science, on sait encore peu de chose sur ce néocortex, n’est-ce pas un peu péremptoire de qualifier de « réflexes » les réactions émotionnelles de Vincent Lambert, et de tenir pour négligeable la résistance qu’il oppose à la volonté des autres de mettre fin à sa vie ?*** (1) Lors d’une visite de l’hôpital maritime de Berck, j’avais rencontré les soignants qui prenaient soin de ces personnes cérébrolésées. J’en avais rendu compte dans mon livre Le souci de l’autre. Une infirmière m’avait rapporté que la vie des personnes qu’elle soignait avait un sens parce qu’elles comptaient pour quelqu’un. Cela pouvait être un conjoint, un parent, souvent la mère. « Savez-vous, m’avait-elle dit, que la personne cérébrolésée meure dans les 48 heures qui suivent le décès de la personne qui vient régulièrement la voir, sans que l’on ait à intervenir médicalement. Elle s’arrête simplement de respirer ». J’avais été particulièrement intéressée par cette observation, qui montre qu’un lien affectif profond, malgré la détérioration des fonctions cérébrales, donne du sens à la vie. Je savais, comme tous les psy, que des liens inconscients tissent les profondeurs de notre psyché, et peuvent être si puissants que la vie et le sens sont maintenus.
Vincent Lambert aurait mérité une « solution » plus apaisante, digne de nos valeurs démocratiques d’humanité et de solidarité aux côtés des plus vulnérables, loin des enjeux politico-juridico-médiatiques. Pourquoi s’être acharné à refuser son transfert dans un service adapté à son état ?
(1) E.Hirsch, Le Figaro du 3 juillet.
*Vincent Lambert est plutôt en état pauci-relationnel. — A. H.
**Il doit y avoir surtout des croyants (chrétiens) pour soutenir Vincent Lambert et des athées pour vouloir sa mort. — A. H.
***Nouvel arrêt de l'hydratation et de l'alimentation de Vincent Lambert — A. H.
Vincent Lambert : l’ONU réitère sa demande de maintien de l’alimentation et de l’hydratation
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Signez la pétition : Monsieur le Président, protégez Vincent Lambert
L’ONU, par le biais de son Comité international des droits des personnes handicapées, a réitéré sa demande du 4 mai auprès de la France de ne pas faire mourir l'handicapé Vincent Lambert par privation d’alimentation et d’hydratation, en attendant que le Comité se soit prononcé sur l’affaire, demande que le gouvernement français prétend ne pas être astreignante, lui qui a signé les accords internationaux qui permettent au Comité de lui faire une telle demande. Extrait de Gènéthique :
L’ONU a réagi ce mardi 2 juillet à la nouvelle annonce de l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation de Vincent Lambert, via le Comité des droits des personnes handicapées (CDPH), pour réaffirmer sa demande du 4 mai dernier : « Le service des requêtes et des enquêtes du CDPH vient de réitérer en urgence auprès de l’Etat français sa demande de maintien de l’alimentation et de l’hydratation de M. Vincent Lambert à titre conservatoire. » Dans ce communiqué est rappelé : « Le caractère obligatoire des mesures conservatoires afin de garantir l’effectivité du recours auprès du CDPH qui impose qu’il ne soit pas porté atteinte à la vie de Vincent Lambert. »
Nouvel arrêt de l’hydratation et de l’alimentation de Vincent Lambert
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Signez la pétition : Monsieur le Président, protégez Vincent Lambert
L’exécution de Vincent Lambert, handicapé en état pauci-relationnel, serait donc relancée aujourd’hui, avec l’approbation de l’État, si l’on en croit les courriels que le Dr Vincent Sanchez (quelle ironie que d’être tué par son homonyme !), médecin de M. Lambert, a envoyés aux membres de la famille de sa victime, d’après France 24 :
Le médecin de Vincent Lambert, tétraplégique depuis 2008, a annoncé mardi un nouvel arrêt des traitements […]
L’arrêt des traitements de Vincent Lambert, patient tétraplégique en état végétatif depuis plus de dix ans, reprend aujourd’hui, a annoncé, mardi 2 juillet, le médecin du CHU de Reims à la famille, a-t-on appris de sources concordantes.
« Le cours de la procédure d’arrêt des traitements », à laquelle la Cour de cassation avait ouvert la voie vendredi, « sera poursuivi à partir de ce jour », a déclaré par courriel le docteur Vincent Sanchez à chacun des membres de la famille de Vincent Lambert.
Remarquez au passage qu’il ne s’agit pas d’un arrêt de soins ou de traitements, mais d’hydratation et d’alimentation, deux éléments essentiels à la vie qui ne constituent ni des traitements ni des soins. De plus M. Lambert n'est pas en état végétatif, mais en état pauci-relationnel.
Vincent Lambert, handicapé depuis un accident survenu en 2008 s’est déjà vu plusieurs fois privé d’alimentation et d’hydratation, ou seulement du premier, sous prétexte de le laisser mourir naturellement, prétexte qui dissimule en fait un meurtre par omission volontaire. Il s’est vu maintes fois sauvé ou condamné par divers jugements. Maintenant le dernier recours légal humain serait atteint.
Lire la suiteLa condamnation à mort de Vincent Lambert permise par la justice se précise
Vincent Lambert.
Par Francesca de Villasmundo (Medias-Presse.info) — Image : capture d'écran vidéo
Signez la pétition : Monsieur le Président, protégez Vincent Lambert
Euthanasie cachée mais euthanasie tout de même, la mise à mort du grand handicapée Vincent Lambert par décision de justice se précise.
L’État veut euthanasier Vincent Lambert comme en témoigne la saisie par le ministère de la Santé de la Cour de cassation afin qu’elle casse la décision de la cour d’appel de Paris qui, le 20 mai, avait ordonné la reprise de son hydratation et de son alimentation. Ce que vient de faire une justice aux ordres des lobbies du la culture de mort : la Cour de cassation a ouvert la voie vendredi 28 juin à un nouvel arrêt des traitements [il s'agit principalement de son hydratation et de son alimentation, ce qui n'est donc pas des traitements] maintenant en vie le patient tétraplégique en état végétatif [pauci-relationnel plutôt] depuis 10 ans, devenu symbole du débat sur la fin de vie [il n'est pas en fin de vie, seulement handicapé] en France, selon son arrêt consulté par l’AFP.
La haute juridiction a cassé la décision de la cour d’appel de Paris qui, le 20 mai, avait ordonné la reprise de son hydratation et de son alimentation. Elle a jugé que la cour d’appel, juge judiciaire, n’était pas compétente, et prononcé cette cassation “sans renvoi” devant une autre juridiction, ce qui rend possible un nouvel arrêt des traitements par les médecins du CHU de Reims.
Les traitements de Vincent Lambert peuvent s’arrêter « dès maintenant », a déclaré l’avocat de son épouse, Rachel. L’État français, l’épouse de Vincent Lambert et le CHU de Reims ont formé ce pourvoi en cassation pour que l’arrêt des soins soit effectif. Tandis que les parents du malade s’y opposent toujours.
« Il n’y a plus de voies de recours possibles car il n’y a plus de juges à saisir », a cependant déclaré à la presse Me Patrice Spinosi [avocat de l'épouse de M. Lambert], après la décision de la plus haute juridiction judiciaire de casser l’arrêt de la cour d’appel qui avait ordonné la reprise des soins. « C’est un point final à cette affaire », a-t-il affirmé.
En réaction à cette ultime décision, les avocats des parents de Vincent Lambert ont déclaré qu’ils entameraient des poursuites pour « meurtre » si l’arrêt des soins entrait en vigueur, rapporte l’AFP.