Canada : le ministre de la Justice déclare que l’euthanasie pourrait être étendue aux personnes souffrant de maladies mentales
David Lametti, ministre de la Santé.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Sebastiaan ter Burg/Flickr
L’un des problèmes (voulu, mais non comme problème) de l’approche employée par les promoteurs de l’euthanasie (pratique de toute façon intrinsèquement mauvaise), c’est qu’ils embellissent la mort par euthanasie. Mais si leur but était vraiment de faire en sorte qu’elle ne soit réservée qu’aux personnes qui en ont vraiment « besoin », ils la présenteraient sous un jour autrement sinistre, avec tout un rituel significatif, comportant des têtes de mort affichées un peu partout (sur la seringue par exemple), un exécuteur cagoulé, un cercueil dans la pièce, le croque-mort sur place, des noms morbides (et vrais) comme « exécution », « achèvement » ou « élimination », et non cette insipide « aide médicale à mourir », etc. Devant de tels préparatifs, il y aurait peut-être beaucoup moins de candidats à la mort « douce », qui concevraient d’ailleurs des sentiments de craintes salutaires et un jugement meilleur de la vie (dans l’alternative de se faire euthanasier ou de mourir normalement). Mais ce n’est pas le cas…
Selon Euthanasia Prevention Coalition :
Le ministre de la Justice, David Lametti, a déclaré à l’émission The House sur CBC Radio One que, sur la base du récent questionnaire de consultation en ligne sur l’euthanasie, les Canadiens voulaient un accès plus large à l’euthanasie (AMM).
La radio de la CBC rapportait : « Il semble y avoir une tendance claire montrant que les Canadiens sont largement d’accord sur le fait que nous devrions étendre la possibilité de l’aide médicale à mourir au-delà du scénario de fin de vie », a déclaré M. Lametti.
« Il y a évidemment des voix qui s’y opposent. Les personnes vivant avec un handicap peuvent voir cela comme une menace, même existentielle, et nous essayons de trouver le bon équilibre pour ne pas stigmatiser les gens dans ce contexte ».
Le reportage de CBC Radio One a expliqué que la loi sur l’euthanasie pourrait être élargie pour inclure les personnes atteintes de maladies mentales :
« ... Lametti a déclaré que l’un des possibles changements à la loi sera d’étendre le programme AMM aux personnes dont le seul problème médical est un trouble mental. »
La semaine dernière, j’ai signalé que le questionnaire de la consultation sur l’euthanasie, en ligne, du Canada était une imposture et que ses données n’étaient pas fiables. C’était une imposture car certaines questions supposaient que le répondant était favorable à l’euthanasie. Les données qui en résultaient ne sont pas fiables parce que le questionnaire en ligne ne limitait pas à une participation. Une personne m’a dit qu’elle avait rempli le questionnaire plus de 50 fois depuis le même ordinateur.
Le piège de l'euthanasie
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : Shutterstock
Nathalie Elgrably-Lévy vient d’écrire une chronique dans laquelle elle dénonce la malhonnêteté intellectuelle qui sous-tend la légalisation et l’extension de l’euthanasie au Québec (et tant qu’à y être, je rajouterais : au Canada). Il semblerait bien qu’elle y condamne cette pratique mortifère, si ce n’est qu’elle ne le dit pas explicitement.
Le ministre de la Santé Danielle McCann avait annoncé que les patients atteints de problèmes psychiatriques pourraient demander l’euthanasie, mais la population ayant montré sa grogne devant l’idée qu’elle trouvait avec raison répugnante, le gouvernement québécois a décidé de consulter le peuple sur la question si délicate de l’euthanasie (surtout quand on veut la légaliser ou étendre son emprise…). Mme Elgrably-Lévy note, dans Le Journal de Montréal, que la légalisation de l’euthanasie s’était faite à l’unanimité de l’Assemblée nationale et, paraît-il, que la majorité des Québécois mentionnait positivement (lyriquement) la possibilité de recourir à cette panacée universelle (à coup sûr efficace) en cas de « souffrances psychiques ». Mme Elgrably-Lévy se demande notamment la raison d’un réveil aussi brutal.
Elle écrit donc :
Dans le cas de l’institutionnalisation de l’euthanasie, comme dans une multitude d’autres dossiers, la population est tombée dans un piège savamment tendu par l’élite politique.
D’une part, pour aveugler la raison, elle attise l’émotion, surtout lorsque l’agenda politique s’accompagne d’enjeux éthiques, sinon civilisationnels. L’intelligentsia politique use alors de subterfuges lexicaux, comme l’expression « soins de fin de vie », et joue sur l’humanité des individus pour faire oublier que la loi vise ultimement à permettre à l’État de tuer en toute légalité.
D’autre part, elle entretient volontairement une myopie intellectuelle en n’offrant qu’une interprétation individuelle, réductrice et ponctuelle des lois, sans en révéler tous les tenants et aboutissants.
Et cette technique est malhonnête, fait-elle remarquer, les politiques en entraînant forcément d’autres.
Mme Elgrably-Lévy note que la loi de 2014 a préparé la route de l’euthanasie des malades mentaux, et si cette idée est acceptée, cela entraînera, par « compassion » et d’« équité » l’euthanasie des personnes handicapées, atteintes de maladies chroniques ou de déformations génétiques comme les trisomiques, et les malades qui coûte cher… vers un « gentil » eugénisme quoi !
Québec : l’euthanasie sera aussi pour les personnes non « en fin de vie »
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : drobotdean/freepik
Le gouvernement de François Legault a annoncé hier l’élimination du critère de « fin de vie » pour l’application de l’euthanasie, d’après Gènéthique :
Au Québec, le gouvernement Legault a annoncé mardi qu’une personne malade n’aurait plus besoin d’être en fin de vie pour avoir accès à l’aide médicale à mourir. La loi ne sera pas réécrite, simplement, le critère de « fin de vie » inscrit dans la loi sera rendu « inopérant » à compter du 12 mars. Le gouvernement a estimé que les 5 autres critères : majorité du patient, maladie grave ou incurable, grandes souffrances physiques ou psychologiques, déclin des capacités avancé ou irréversible, deux médecins requis pour attester « que la personne souffrante répond à tous les critères », étaient suffisants pour déterminer si la personne pouvait recourir à l’aide médicale à mourir.
Non content d’allonger le manche de la faux (celle de la mort, bien sûr), le gouvernement québécois songe à la question de l’euthanasie des personnes ne pouvant donner leur « consentement éclairé », donc forcément les handicapés mentaux, organisant une consultation d’« experts » le 27 janvier prochain, selon Gènéthique :
Cependant, en parallèle, le gouvernement s’interroge que la possibilité d’élargir la loi québécoise sur l’aide à mourir notamment pour les personnes inaptes, atteintes de démence ou de la maladie d’Alzheimer. En effet aujourd’hui, la personne doit pouvoir donner son « consentement éclairé » jusqu’au moment de recevoir la mort. Une consultation d’experts et d’intervenants doit avoir lieu le 27 janvier prochain, elle sera suivie d’une consultation en ligne « pour la population en général ».
Encore une consultation publique ! Et celle du gouvernement fédéral qui aura à peine pris fin ce même 27 janvier...
Parce Domine, parce populo tuo.
Guide pour répondre au questionnaire de la consultation canadienne sur l'« aide médicale à mourir »
Par Alex Schadenberg, directeur général de la Euthanasia Prevention Coalition (EPC) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : katemangostar/freepik
Le gouvernement canadien est en train de mener une consultation publique sur l’extension de l'euthanasie, lancée par le ministère de la Justice. Dans cette consultation, dès le début des questions, on nous demande quelles devraient être les précautions à prendre pour les personnes non en fin de vie qui voudraient se faire euthanasier, omettant de façon flagrante le choix (à cocher) de dire que l'euthanasie est intrinsèquement mauvais et que nous ne voulons pas qu'il soit étendu. Ensuite, cette consultation nous questionne sur la pertinence d'euthanasier les personnes inaptes à y consentir, si celles-ci ont auparavant mentionné par écrit leur volonté de se faire euthanasier dans certains cas ; là s'il est possible de répondre sans ambiguïté, on ne nous donne pas de choix de cases à cocher permettant d'exprimer notre rejet total de l'euthanasie.
Bref, nous avons pu voir que cette consultation était tordue, tenant pour acquis l'euthanasie comme bonne en soi, et n'offrant, dans certains cas, pas de choix de réponses que nous puissions cocher tels quels en conscience. Il est évidemment possible de rectifier une réponse, choisie parmi le choix proposé, en écrivant un ou plusieurs commentaires (attention, le nombre de caractères est très limité) dans les sections prévues à cet effet, bien que je craigne pour ma part que l'œil gouvernemental ne soit très sélectif. C'est pourquoi, comme il est important de remplir ce questionnaire, ne serait-ce que pour montrer que la population n'est pas d'accord avec ces projets infâmes, nous vous proposons ce guide. — A. H.
Hier [14 janvier], j'ai exhorté les partisans de l'EPC à participer au questionnaire de la consultation sur l'aide médicale à mourir publié par le ministère de la Justice du Canada.
(Lien vers la page internet de la consultation).
J'ai reçu de nombreux commentaires de la part des partisans selon lesquels certaines des questions impliquaient un soutien à l'AMM.
Veuillez quand même remplir le questionnaire de la consultation et exprimer votre opposition dans la section des commentaires [attention, le nombre de caractères est très limité]. Le questionnaire offre la possibilité de laisser des commentaires de votre cru et je vous encourage fortement à le faire.
(Lien vers le questionnaire de la consultation).
La section A exige vos renseignements démographiques [province, et si vous êtes en ville ou à la campagne]. Pas de problème de ce côté-là.
La section B décrit les critères de l'AMM au Canada. Remarquez combien la loi a été modifiée en fonction de la décision de la Cour supérieur du Québec. La loi stipule maintenant ce qui suit : Il n’est pas nécessaire d’être atteint d’une maladie mortelle ou d’être en phase terminale pour être admissible à l’AMM.
La section C pose la question suivante :
1. Croyez-vous que les mesures de sauvegarde actuelles préviendraient les abus, les pressions ou d’autres types de mauvais usage de l’AMM lorsque l’admissibilité à l’AMM sera élargie pour y inclure les personnes dont la mort n’est pas raisonnablement prévisible?
La réponse est NON.
Lire la suiteLe système de détention suisse envisage désormais le «suicide assisté» pour les détenus
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Ça ne devrait pas tarder à arriver au Canada... Où est la logique ? Pas de peine capitale pour punir, pour réparer le crime ou pour dissuader, seules raisons valables pour l’exécution d’un grave criminel, mais le « suicide assisté » pour les détenus déprimés (on parle bien sûr de maladie mentale, mais une longue détention peut bien rendre fou). Ce ne sera plus pour leurs crimes que les criminels seront exécutés, mais pour leurs faiblesses. Que de beaux conflits d'intérêts ! D’après LifeSiteNews :
La demande d’un violeur d’enfants qui passe sa vie derrière les barreaux pourrait éventuellement changer la loi sur le suicide assisté en Suisse si elle est approuvée. Peter Vogt a été condamné pour des agressions sexuelles violentes commises pendant des décennies contre des filles et des femmes entre 10 et 56 ans. Aujourd’hui, Vogt prétend souffrir de problèmes cardiaques et rénaux et a demandé à mourir dans la clinique suisse de suicide assisté Exit.
En 2004, les électeurs suisses ont approuvé une mesure qui permet de garder indéfiniment en prison les personnes ayant des commis des « délits » sexuels répétés comme Vogt. Vogt a été mis derrière les barreaux en 1996, et les autorités n’ont cessé de considérer qu’il représentait toujours une menace. Il semble donc que Vogt ait décidé que le suicide assisté sera son billet de sortie de prison.
[...] Les lois suisses n’interdisent le suicide assisté que s’il est pratiqué pour des « raisons égoïstes ». Les autorités ont ensuite demandé l’avis du Centre suisse d’expertise en prison et de probation, qui a déclaré en octobre que les détenus devraient pouvoir bénéficier de l’aide au suicide. Elles ont précisé que si le détenu prétendait vouloir mourir pour cause de maladie mentale, deux spécialistes devraient être consultés, mais qu’en fin de compte, la demande devrait être approuvée pour « maladie physique ou mentale entraînant des souffrances insupportables ».
Une femme de 23 ans cherche la mort par euthanasie, pour souffrances psychologiques
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Encore une histoire de jeune femme ayant des problèmes psychologiques et qui se dirige vers l'euthanasie, si le système de santé de Belgique acquiesce à son désir. Dans cette triste affaire, il faut remarquer, en plus de l'immoralité de l'euthanasie, les lacunes et les méfaits de l'euthanasie légal ; non seulement ont laisse tout espoir de guérison pour les malades mentaux, mais on exauce un désir dément ; non seulement on ne supprime pas les souffrances d'une personne, mais on la supprime, et on laisse pour compte les proches de celle-ci. Extraits d’Euthanasia Prevention Coalition (EPC) :
Kelly est une femme de 23 ans en bonne santé physique, vivant à Louvain en Belgique, et dont la mort par euthanasie (injection létale) est envisagée pour des raisons psychiatriques.
Dans une entrevue accordée à Ian Birrell, du Daily Mail, Kelly parle de l’euthanasie en raison de douleurs psychologiques, malgré le fait que les experts s’entendent pour dire que la [situation] des jeunes s’améliore souvent avec un traitement. Birrell rapporte :
« De nombreux psychiatres et la plupart des Belges s’opposent à l’extension de l’euthanasie aux cas de santé mentale. Certains experts soutiennent que le diagnostic est subjectif, contrairement aux maladies physiques graves, et insistent sur le fait que la vie des jeunes patients en détresse peut s’améliorer avec le temps, la thérapie et les médicaments. »
Des proches qui en souffriront :
Kelly a une sœur jumelle identique qui souffrira beaucoup si Kelly meurt par euthanasie. Birrell explique que Kelly n’avait pas encore dit à sa famille son intention de mourir par euthanasie.
Kelly endure plusieurs problèmes psychologiques :
Elle a tenté de se suicider, a été hospitalisée, souffre de troubles de l’alimentation et d’automutilation, mais de nombreuses personnes vivent avec des douleurs psychologiques similaires [...]
Kelly a besoin de soutien pour vivre, et non d’euthanasie. Malheureusement, beaucoup de gens éprouvent des souffrances psychologiques, mais ce n’est pas une raison pour tuer. L’euthanasie est l’abandon des personnes à un moment sombre de leur vie, mais l’euthanasie pour des raisons psychologiques est l’abandon de l’espoir.
Un rapport du gouvernement canadien traite de l’élargissement de l’admissibilité à l’euthanasie
Par Michael Cook (Bio Edge) — traduit par Campagne Québec-Vie
Ce qui est pernicieux dans ces documents gouvernementaux, c’est qu’on y a déjà perdu de vue la question morale. — CQV
Un document de travail tant attendu sur trois élargissements controversés de la loi canadienne sur l’euthanasie a été publié. Il y a seulement deux ans et demi, en juin 2016, le projet de loi C-14 a été adopté pour modifier le Code criminel afin de légaliser l’euthanasie et le suicide assisté opérés par un médecin. Maintenant, le gouvernement envisage déjà d’élargir l’admissibilité.
Trois questions importantes et litigieuses ont été ignorées à l’époque. Ce rapport, rédigé par le Conseil des académies canadiennes, un conseil consultatif gouvernemental, examine les avantages et les inconvénients sans faire de recommandation.
Ces trois domaines sont les demandes d’euthanasie de mineurs matures, les demandes anticipées et les demandes pour lesquelles la maladie mentale est la seule condition médicale sous-jacente — toutes des questions très controversées qui ont fait surface dans les médias. Chacune d’elles a fait l’objet d’un long rapport bien documenté (disponible sur le site Web de la CAC). Il y a aussi un résumé des trois rapports.
Bien que le mandat de la CAC consistait simplement à exposer les enjeux — ce qu’elle a assez bien fait — il est facile de discerner laquelle des propositions était la plus controversée parmi les auteurs.
L’euthanasie pour les mineurs adultes. Seuls les Pays-Bas et la Belgique l’autorisent actuellement et il n’y a que 16 cas documentés — qui n’incluent pas les expériences des familles des « mineurs matures ». Le nœud du problème (étant donné que l’euthanasie a déjà été légalisée) est d’équilibrer l’autonomie des personnes de moins de 18 ans, leur maturité dans le traitement des questions de vie ou de mort et la nécessité de les protéger des pressions indues. Le groupe de travail « conclut qu’il existe de nombreuses lacunes dans les connaissances [nécessaires*] qui font qu’il est difficile de parvenir à des réponses définitives ».
Toutefois, comme le souligne Alex Schadenberg, de la Coalition pour la prévention de l’euthanasie, le rapport de la CAC a refusé de définir l’euthanasie comme faisant simplement partie d’un continuum d’options pour les soins de fin de vie.
Les demandes anticipées pour l’Aide médicale à mourir (AMM) ne sont actuellement pas légales. Les médias ont publicisé des cas de personnes qui voulaient obtenir une AMM et craignaient de perdre leur capacité de prise de décision et de devenir ainsi inadmissibles à une AMM. La solution d’après eux est de pouvoir choisir l’euthanasie tôt. Cependant, une demande anticipée crée une situation difficile pour les médecins ; ils mettraient fin à la vie d’une personne qui ne peut consentir à sa propre mort.
Les critiques affirment que les demandes anticipées stigmatiseraient subtilement l’invalidité et la démence [par conséquent les personnes qui en sont atteintes*] et indiqueraient « qu’il est acceptable de considérer une vie perdant des capacités comme ne valant pas la peine d’être vécue ». Le rapport rejette ces objections : « Il existe peu de preuves quant à la probabilité d’impacts potentiels, positifs ou négatifs ; ils sont plausibles mais conjecturaux ». Le rapport en appelle à de nouvelles recherches.
Les demandes pour lesquelles la maladie mentale est la seule condition médicale sous-jacente (MD-SUMC). Il s’agissait clairement d’un domaine sur lequel les auteurs étaient divisés. « Le Groupe de travail n’est pas d’accord sur la façon d’équilibrer deux risques : mettre fin à la vie d’une personne atteinte d’un trouble mental dont l’état se serait amélioré et qui aurait retrouvé le désir de vivre, et refuser l’AMM MD-SUMC à une personne dont l’état ne se serait pas amélioré et qui continuerait à vivre dans une souffrance intolérable ».
De plus, il est difficile de faire la distinction entre une demande de AMM découlant de la pathologie d’une maladie mentale et une demande autonome et réaliste. En d’autres termes, certaines personnes pourraient utiliser l’AMM comme un moyen de se suicider, et non pour mettre fin à des souffrances intolérables [ce qui est aussi se suicider*].
Et un problème très sérieux est celui de la définition de l’« intolérable ». Le Canada est le seul pays au monde qui définit ce terme en termes subjectifs. Le rapport note de façon inquiétante que « si le Canada élargissait la AMM MD-SUMC en utilisant ce critère, sa juridiction pourrait devenir plus permissive au monde en ce qui concerne la façon dont le soulagement de la souffrance est évalué ».
*CQV