Les tentatives du gouvernement canadien pour étendre l’euthanasie aux malades mentaux se heurtent à divers obstacles
Justin Trudeau.
Par l’équipe de LifeSiteNews — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Lovers Lounge/Flickr
14 juin 2023 — Dans l’épisode de cette semaine du Van Maren Show, Jonathon est à nouveau rejoint par Alex Schadenberg de la Coalition pour la prévention de l’euthanasie (EPC), qui discute des mises à jour concernant le programme canadien d’aide médicale à mourir (AMM) et d’un projet de loi conservateur au sujet de son application aux malades mentaux.
Le projet de loi C-314, qui a été débattu pour la première fois le mois dernier au Parlement canadien, a été présenté par l’honorable Ed Fast, un ancien ministre conservateur. Il vise à empêcher l’extension de l’AMM aux malades mentaux. Réagissant à la possibilité d’appliquer l’AMM aux malades mentaux et potentiellement aux « mineurs matures », M. Fast a déclaré que cela montrait que le Canada était sur une « pente glissante ». EPC a lancé une pétition en faveur du projet de loi de M. Fast, qui a recueilli plus de 4 500 signatures.
M. Schadenberg a déclaré que « c’est un très bon projet de loi parce qu’il va droit au but ».
« Il ne traite que de cette question et il est très clairement formulé... ce n’est pas ce que l’on appelle un très long projet de loi », a-t-il poursuivi. « Il ne traite que de la question de l’euthanasie en cas de maladie mentale ».
M. Schadenberg a également noté que l’élargissement de l’AMM aux malades mentaux pose plusieurs « problèmes », notamment le fait que les malades mentaux ne pourraient pas avoir « le même niveau de capacité à prendre des décisions pour eux-mêmes ou concernant la maladie mentale », et que la question de la maladie irrémédiable n’est pas définie, demandant « comment pourrait-on dire qu’une personne atteinte d’une maladie mentale est dans un état mental irrémédiable... ? » Schadenberg a également noté que la question de la maladie mentale est elle-même une « question variable » et que le traitement de la maladie mentale est subjectivement basé sur les besoins individuels du patient.
Lire la suiteEuthanasie : la loi 11 adoptée à l’Assemblée nationale du Québec — deux députés contre
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : 8photo/Freepik
Le projet de loi 11 a été adopté à l’Assemblée nationale du Québec le mercredi 7 juin par 103 voix pour, 2 contre et une abstention. Cette nouvelle loi va obliger les maisons de soins palliatifs à proposer l’euthanasie à ses résidents (entrée en vigueur dans 6 mois), étendre l’euthanasie aux cas de déficience physique « grave » sous certaines conditions (dans 9 mois) et instaurer l’euthanasie par demande anticipée (dans 24 mois, au maximum), rapporte Vivre dans la dignité.
Plus précisément, la loi 11 permet la demande anticipée d’euthanasie pour les personnes atteintes d’Alzheimer... et l’euthanasie hors du milieu hospitalier ou du domicile, comme dans un salon funéraire.
Pour une fois, le vote n’a pas été unanime, deux députés, Linda Caron et Filomena Rotiroti, se sont opposés à l’extension de l’euthanasie. Il est vrai cependant que pour Linda Caron, la raison de son « non » serait que la loi manque de balises et l’absence de réponses sur la garantie d’« accès à l’aide médicale à vivre plutôt qu’à l’aide médicale à mourir », et non par opposition à l’euthanasie en soi.
Pierre Poilievre soutient un projet de loi visant à empêcher l’extension de l’euthanasie
Par Anthony Murdoch — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Looker Studio/Adobe Stock
8 mars 2023, Ottawa (LifeSiteNews) — Le chef du Parti conservateur du Canada (PCC), Pierre Poilievre, déclare qu’il soutiendra un projet de loi qui empêcherait le gouvernement libéral du premier ministre Justin Trudeau d’étendre « de manière imprudente » les lois nationales sur l’euthanasie aux personnes souffrant de maladies mentales.
« Les conservateurs demandent à Justin Trudeau et à son gouvernement libéral de protéger les Canadiens vulnérables et de mettre fin immédiatement à l’extension de l’aide médicale à mourir aux personnes atteintes de maladie mentale », a déclaré le PCC dans un communiqué de presse lundi.
« Le gouvernement libéral continue d’ignorer le nombre croissant d’experts qui affirment que l’expansion de l’Aide médicale à mourir (AMM) met en danger la vie des Canadiens les plus vulnérables. »
Lors d’une conférence de presse lundi, M. Poilievre a mis l’accent sur un nouveau projet de loi présenté par le député Ed Fast il y a quelques semaines, qui annulerait l’expansion des lois canadiennes sur l’aide médicale à mourir.
M. Poilievre, qui est favorable à l’avortement, a déclaré qu’il soutiendrait le projet de loi C-314, car il supprimerait l’extension des lois canadiennes sur l’euthanasie aux personnes souffrant uniquement de maladies mentales.
Le projet de loi — officiellement connu sous le nom de projet de loi C-314, Loi modifiant le Code criminel (aide médicale à mourir) — a été présenté à la Chambre des communes le 10 février 2023.
Lire la suiteUn député conservateur présente un projet de loi visant à arrêter l'expansion de l'euthanasie par le gouvernement Trudeau
Le député conservateur Ed Fast à la Chambre des communes.
Par Anthony Murdoch — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Sami Parvez/YouTube
Mardi 14 février 2023, Ottawa (LifeSiteNews) — Le député du Parti conservateur du Canada (PCC) Ed Fast a présenté la semaine dernière un nouveau projet de loi d'initiative parlementaire qui empêcherait l’expansion de la loi canadienne sur l’euthanasie aux personnes dont le seul problème médical est la maladie mentale.
Le projet de loi — officiellement connu sous le nom de projet de loi C-314, Loi modifiant le Code criminel (aide médicale à mourir) — a été présenté à la Chambre des communes vendredi dernier et a reçu des éloges immédiats de la part de la principale organisation pro-vie du Canada, Campaign Life Coalition (CLC), dès sa première lecture.
« Le texte modifie le Code criminel afin de prévoir qu’un trouble mental n’est pas un problème de santé grave et irrémédiable à l’égard duquel une personne pourrait recevoir l’aide médicale à mourir», peut-on lire dans le projet de loi.
Peu de temps après la présentation de son projet de loi, M. Fast a déclaré que le fait que le gouvernement étende l'aide médicale à mourir (AMM) aux personnes atteintes de troubles mentaux, et peut-être même éventuellement aux mineurs considérés comme « matures », démontre que le Canada est sur une « pente glissante ».
« Il est clair que nous sommes sur cette pente glissante contre laquelle plusieurs d’entre nous avons mis en garde, et les Canadiens sont en droit de demander qui sera le prochain. Est-ce que ce sera le toxicomane, l’indigent, le sans-abri ou les anciens combattants dans le besoin ? Qu'en est-il des personnes âgées consentantes qui sont fatiguées de la vie ? Où cela s'arrêtera t il ? », a-t-il ajouté.
« Mon projet de loi inverserait cet élan et empêcherait le gouvernement d'accorder l’AMM aux personnes ayant des troubles mentaux. Les preuves apportées par les experts en santé mentale sont très claires. Il n'y a pas de consensus au Canada sur le fait que les malades mentaux devraient être couverts par le régime canadien de mort médicalement assistée. »
Toutefois, le projet de loi de M. Fast ne renverserait pas la nature déjà permissive des lois canadiennes actuelles sur l’AMM, il a déclaré au cours du débat de vendredi dernier que le projet de loi C-314 « ne renverse en aucune façon le reste du régime canadien sur l’'aide médicale à mourir ».
« Au contraire, il arrête la descente du Canada sur la pente glissante du suicide assisté que tant d'entre nous avions prédit », a-t-il ajouté.
« Je demande respectueusement à tous mes collègues parlementaires d'examiner attentivement mon projet de loi et de se joindre à moi pour protéger et soutenir les plus vulnérables de notre société. »
Lire la suiteDiscours de Leslyn Lewis au Parlement canadien dénonçant l’élargissement de l’euthanasie aux personnes atteintes de maladie mentale
Leslyn Lewis — Photo : Parlement du Canada.
La députée conservatrice Leslyn Lewis (Haldimand—Norfolk, ON) a pris la parole le 15 février 2023 au Parlement canadien, à la défense des patients atteints de maladie mentale auxquels le gouvernement libéral de Justin Trudeau voudrait étendre la possibilité d’obtenir l’aide médicale à mourir (euthanasie) dans un an. Elle expose clairement le fait que ces malades ne peuvent donner un consentement éclairé pour cet acte irréversible et mortel, et que d’autre part, le gouvernement avait promis un financement accru pour soigner ces personnes lors de la récente campagne électorale. Le discours de Mme Lewis selon le site du Parlement du Canada :
Madame la Présidente, c’est le cœur lourd que je prends la parole aujourd’hui sur ce projet de loi extrêmement important, le projet de loi C‑ 39, Loi modifiant la Loi modifiant le Code criminel en ce qui concerne l’aide médicale à mourir. Le projet de loi reporterait d’un an l’admissibilité à l’aide médicale à mourir dans les cas où le seul problème médical invoqué est une maladie mentale.
Je suis vraiment troublée de la situation dans laquelle le pays se trouve aujourd’hui. Le Canada a déjà été pour le reste du monde une terre d’espoir, de possibilités, d’accueil et de compassion. Cependant, le Canada devient rapidement un endroit où la mort risque d’assombrir ce que ce pays a de plus lumineux. Comme solution au désespoir, nous proposons aux gens la voie la plus facile, celle de la mort, plutôt que le chemin de la compassion, qui est le plus ardu, car il demande d’avoir du courage et de travailler fort pour soutenir ceux qui souffrent et qui sont désespérés.
Quand le gouvernement a présenté le régime d’aide médicale à mourir pour la première fois en 2016, bien des gens ont tiré la sonnette d’alarme. Ils ont dit que c’était une pente savonneuse, qu’on ouvrirait la porte aux abus, et que les personnes vulnérables de la société en paieraient de leur vie. Le gouvernement a assuré aux Canadiens que cela ne se produirait jamais ; que des mesures de sauvegarde seraient mises en place avec des critères stricts, et que les plus vulnérables seraient toujours protégés. Pourtant, nous voici aujourd’hui en train de délibérer sur un élargissement de l’admissibilité à l’aide à mourir aux personnes dont le seul problème de santé est une maladie mentale.
C’est une triste ironie, car, lors de la dernière campagne électorale, les libéraux ont promis un financement de 4,5 milliards de dollars pour la santé mentale, investissement que nous n’avons toujours pas vu. Notre société a investi des milliards pour lancer des campagnes de sensibilisation afin de traiter avec dignité ceux qui souffrent de problèmes de santé mentale. Nous avons des journées entières qui sont consacrées à la santé mentale. Nous avons travaillé sans relâche dans notre société pour déstigmatiser les problèmes de santé mentale. Nous avons voté à l’unanimité dans cette enceinte pour mettre en place un service téléphonique d’aide en santé mentale. Pourtant, nous voici en train d’envisager comment le gouvernement peut légaliser le fait de prendre la vie d’une personne qui est perdue dans les affres de la maladie mentale.
Lire la suiteL’Alberta est la première province à s’opposer publiquement à l’élargissement de l’euthanasie au Canada
Danielle Smith, premier ministre d'Alberta.
Par Anthony Murdoch — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : CBC News/YouTube
31 janvier 2023, Edmonton, Alberta (LifeSiteNews) — Le premier ministre de l’Alberta, Danielle Smith, a déclaré que sa province « s’oppose » à l’élargissement des lois canadiennes sur l’euthanasie aux personnes souffrant uniquement de maladie mentale et a promis que son gouvernement examinerait sur la question.
« Nous consultons des experts en droit et en santé mentale au sujet de la législation proposée et de son impact sur les personnes ayant des problèmes de santé mentale », peut-on lire dans une déclaration envoyée hier aux médias par le cabinet du premier ministre.
La déclaration de Mme Smith indique également que, compte tenu de la « responsabilité du gouvernement de l’Alberta de fournir des services de soins de santé et de réglementer la profession de la santé », la province s’oppose catégoriquement à ce que « le gouvernement fédéral aille de l’avant avec l’élargissement de l’admissibilité au programme d’AMM sans l’accord de la province ».
La déclaration du bureau de Mme Smith fait de l’Alberta la seule province canadienne à s’opposer publiquement à la nouvelle loi sur l’aide médicale à mourir (AMM), qui doit entrer en vigueur plus tard cette année.
Bien que Mme Smith elle-même ait un bilan mitigé en ce qui concerne les questions de vie telles que l’avortement, le Parti conservateur uni (PCU), sous sa direction et celle de son prédécesseur, Jason Kenney, a alloué des millions de dollars à des programmes de soins palliatifs favorables à la vie.
Au niveau national cependant, les défenseurs de la vie ont tiré la sonnette d’alarme sur le programme d’euthanasie du gouvernement Trudeau, dont la permissivité n’a cessé de croître.
Jusqu’à ce qu’un report de dernière minute soit annoncé par le ministre de la Justice de Trudeau, David Lametti, à la suite d’une vive opposition des groupes pro-vie, des associations de santé mentale et des politiciens conservateurs, les lois sur l’AMM du Canada devaient être étendues en mars 2023 pour s’appliquer aux personnes souffrant uniquement de maladie mentale et même aux enfants considérés comme des « mineurs matures ».
Lire la suiteUn médecin de Vancouver a euthanasié un homme jugé incapable de donner son consentement
Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : prostooleh/Freepik
Un article d’Alexander Raikin publié par The New Atlantic en décembre dernier raconte l’histoire d’Ellen Wiebe, qui dirige une clinique d’euthanasie à Vancouver. Cette partie de l’article fait référence au fait que la loi canadienne sur l’euthanasie permet le « magasinage de docteur » et les approbations, par consultation internet, de mort assistée. Raikin a écrit :
Que se passe-t-il si un médecin vérifie consciencieusement l’admissibilité et rejette [la demande de mort assistée de] quelqu’un ? Alors la personne peut simplement aller ailleurs.
Dans un autre enregistrement d’un séminaire de l’ACEPA (Association canadienne des évaluateurs et prestataires de l’AMM), nous apprenons qu’un homme n’a pas été accepté pour l’aide médicale à mourir (AMM) parce que, selon les évaluateurs, il n’avait pas de maladie grave ni la « capacité de prendre des décisions éclairées sur sa propre santé personnelle ». Un évaluateur a conclu « qu’il est très clair qu’il n’est pas admissible ». Mais Mourir dans la Dignité Canada l’a mis en contact avec Ellen Wiebe (prononcez « wîbe »), fournisseuse et promotrice bien connue de l’euthanasie à Vancouver. Elle l’a évalué en ligne, l’a jugé admissible, et a trouvé un deuxième évaluateur pour être d’accord. « Et il a pris l’avion tout seul pour Vancouver », a-t-elle dit. « Je suis allée le chercher à l’aéroport, je l’ai amené à ma clinique et je l’ai soigné », ce qui signifie qu’elle l’a euthanasié.
Raikin nous rappelle ensuite que Wiebe a déclaré lors de discours publics que c’était « le travail le plus gratifiant que nous ayons jamais fait ».
Tuer une personne jugée incompétente est le travail le plus gratifiant qu’elle ait jamais fait ?
L’[approbation] de meurtre à distance de Wiebe m’est revenu à l’esprit lorsque j’ai publié un commentaire sur le récent article d’Erin Anderssen, publié par le Globe and Mail le 18 janvier, concernant l’expérience de plusieurs familles qui pleurent la mort de membres de leur famille décédés par euthanasie.
Lire la suiteNeuf choses à savoir sur l’euthanasie pour maladie mentale au Canada
Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Kawee/Adobe Stock
Avis Favaro, correspondante médicale de CTV news, a réalisé des reportages d’investigation approfondis sur l’euthanasie (AMM) au Canada. Favaro ne s’oppose pas à l’euthanasie, mais elle a fait des reportages sur les décès controversés. Les reportages de Mme Favaro ont ouvert la voie à un véritable débat sur la réalité de la loi canadienne sur l’euthanasie.
Le récent reportage de W5 intitulé : Neuf choses à savoir sur l’euthanasie en cas de maladie mentale donne un aperçu intéressant de l’orientation prise au Canada pour permettre aux gens de mourir par euthanasie en cas de maladie mentale. Il vaut également la peine de regarder certaines des vidéos d’entrevues qui sont liées à l’article.
Voici mon commentaire sur l’article d’Avis Favaro — 9 choses à savoir sur l’euthanasie pour maladie mentale.
1. Elle fait partie des changements apportés à la loi sur l’AMM qui ont débuté en 2021
Mme Favaro explique que la loi C-7 a élargi la loi sur l’euthanasie du Canada pour inclure les personnes qui ne sont pas en phase terminale et qu'elle a également légalisé l’euthanasie pour les gens atteints de maladies mentales. La Loi C-7 a toutefois décrété un moratoire de deux ans sur l’euthanasie pour maladie mentale afin d’étudier davantage la question. Favaro fournit des liens vers le rapport intermédiaire sur l’euthanasie pour maladie mentale et le rapport d’un « groupe d’experts » sur l’euthanasie pour maladie mentale.
Favaro ne précise pas que le rapport intermédiaire et le rapport du « groupe d’experts » n’ont pas fourni de directives spécifiques pour répondre aux demandes d’euthanasie pour maladie mentale. Le « groupe d’experts » a suggéré que les règles actuelles concernant l’euthanasie pour les personnes qui ne sont pas en phase terminale suffisent pour les personnes atteintes de maladie mentale. Les membres du « groupe d’experts » qui n’étaient pas d’accord avec l’opinion majoritaire ont démissionné lorsqu’on leur a refusé de présenter un point de vue différent.
Lire la suiteLe chef conservateur Pierre Poilievre condamne l’euthanasie pour les malades mentaux et les mineurs
Pierre Poilievre, chef du Parti conservateur du Canada.
Par Anthony Murdoch — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : YouTube
Signez ici la pétition contre l'euthanasie des enfants >>
20 octobre 2022, Ottawa (LifeSiteNews) — Le chef du Parti conservateur du Canada (PCC), Pierre Poilievre, a rejeté l’idée selon laquelle le Canada devrait élargir ses lois sur l’euthanasie, déjà permissives, aux enfants et aux personnes souffrant de maladie mentale.
Dans une lettre publiée le 22 septembre par Canadian Physicians for Life, M. Poilievre a condamné les récents propos de certains médecins qui demandent que le Canada élargisse ses lois sur l’« aide médicale à mourir » (AMM) pour permettre aux personnes souffrant uniquement de maladie mentale, aux mineurs et même aux jeunes enfants de passer par la procédure qui met fin à la vie.
« Il est important que la législation concernant l’aide médicale à mourir soit claire et comprenne les garanties nécessaires », a déclaré M. Poilievre.
« Je ne suis pas favorable à l’élargissement du suicide médicalement assisté aux mineurs ou aux personnes qui ne sont pas en mesure de donner un véritable consentement », a poursuivi M. Poilievre, ajoutant qu’il n’accepte pas « le suicide assisté comme solution à la maladie mentale ».
« Mon gouvernement va toujours promouvoir et donner la priorité à la santé des Canadiens à travers le pays. Nous devons promouvoir des politiques qui donnent la priorité aux soins palliatifs compatissants, plutôt que de faire de l’aide médicale à mourir la seule option. »*
Un récent rapport du National Post a mis en lumière les commentaires du Dr Louis Roy, membre du Collège des médecins du Québec, selon lesquels le suicide assisté devrait être étendu aux nourrissons jusqu’à l’âge d’un an, ainsi qu’aux mineurs de moins de 18 ans.
Le Dr Roy a fait ces commentaires devant le Comité mixte spécial de la Chambre des communes sur l’aide médicale à mourir (AMM).
Le député pro-vie du PCC Leslyn Lewis — qui a récemment été nommé par Poilievre dans son cabinet fantôme — a également critiqué l’idée d’étendre l’euthanasie aux mineurs.
Lire la suiteLe Canada cherche à étendre la loi sur l’euthanasie aux patients atteints de maladies mentales
Par Alex Schadenberg (LifeSiteNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : stokkete/Adobe Stock
12 juillet 2022 (Coalition pour la prévention de l'euthanasie) Le Dr Ramona Coelho est médecin de famille de London, en Ontario, dont la pratique comprend la prise en charge de patients marginalisés et de ceux qui vivent avec une maladie mentale ou un handicap. Dans son article intitulé « Medical assistance in dying overused in Canada even before expansion » [L’aide médicale à mourir est sur-utilisée au Canada, même avant son élargissement], Mme Coelho explique comment la loi canadienne sur l’euthanasie est devenue le régime le plus permissif au monde.
Son article a été publié par le London Free Press le 9 juillet 2022 :
La loi canadienne sur l’aide médicale à mourir (AMM) est la législation la plus permissive au monde en matière d’euthanasie et de suicide assisté. Le rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits des personnes handicapées, l’expert indépendant des Nations Unies sur la jouissance de tous les droits de l’homme par les personnes âgées et le rapporteur spécial des Nations Unies sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme ont tous averti le gouvernement canadien que la loi sur l’Aide médicale à mourir (AMM) entraînerait des violations des droits de l’homme.
Pourtant, le comité mixte spécial fédéral sur l’AMM étudie et fait des recommandations au gouvernement sur l’élargissement du système, qui a été créé en 2016 et encore élargi en 2021.
Voici quelques exemples récents d’abus de l’AMM sous la loi actuelle, basés sur des informations fournies par des médecins, un patient et des membres de sa famille :
Un homme a été admis à l’hôpital après avoir subi un petit accident vasculaire cérébral affectant son équilibre et sa déglutition. Il se sentait déprimé et isolé en raison d’une épidémie de COVID-19 dans son service. Le neurologue spécialiste des accidents vasculaires cérébraux a prévu qu’il serait capable de manger normalement et de retrouver une grande partie de son équilibre. Le psychiatre a diagnostiqué un trouble de l’adaptation, mais a noté que son pronostic était très bon.
Le patient a alors demandé à bénéficier du programme d’AMM. Aucun de ses évaluateurs d’AMM n’avait d’expertise en matière de réadaptation et de récupération après un AVC. Comme il mangeait temporairement moins, les évaluateurs AMM ont décidé qu’il pouvait mourir tout de suite au lieu d’attendre les 90 jours requis pour les personnes vivant avec un handicap, même s’il n’avait pas de comorbidités terminales. Il a reçu l’AMM la semaine suivante. Cet homme est mort seul et déprimé, avant d’avoir essayé une thérapie appropriée ou d’avoir atteint son niveau de récupération maximal.
Un veuf de 71 ans a été admis dans un hôpital du sud-ouest de l’Ontario après une chute. Sa famille affirme que pendant son admission, il a contracté une maladie diarrhéique infectieuse. Il a été humilié par le personnel à cause de l’odeur de sa chambre, selon sa famille. Il a développé un nouvel essoufflement qui n’a pas été évalué de manière exhaustive. Dans ce contexte, un membre de l’équipe de l’hôpital a suggéré qu’il pourrait bénéficier de l’AMM. L’équipe a déclaré qu’il était atteint d’une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) en phase terminale. Le patient a été surpris par le diagnostic, mais a fait confiance à l’équipe.
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