Suède : euthanasie dans les maisons pour personnes âgées, protocoles eugéniques
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : prostooleh/Freepik
En Suède, comme dans d’autres pays, le gouvernement a émis des protocoles pour le tri des personnes afin, prétendait-il, d’éviter l’engorgement des hôpitaux devant la « pandémie » coronaviresque. Mais, non seulement les hôpitaux n’ont pas été submergés mais cela a donné que des médecins de résidences pour personnes âgées prescrivaient aux malades un mélange « palliatif » de médicaments, au lieu d’oxygène, ce qui amenait ou accélérait leur mort par suffocation, selon LifeNews :
« Les gens étouffaient, c’était horrible à regarder. Un patient me demanda ce que je lui donnais quand je lui faisais l’injection de morphine, et je lui ai menti », a déclaré Latifa Löfvenberg, une infirmière. « Beaucoup sont morts avant leur heure. C’était très, très difficile ».
Aura-t-on compter ces décès, pour ceux qui avaient le coronavirus, dans le nombre des victimes du coronavirus quand il aura en fait été tué par un mélange de produits ? Précisons que la moitié des décès attribués au coronavirus en Suède sont survenus dans des résidences pour personnes âgées.
De la place dans les hôpitaux :
« Ces directives ont trop souvent eu pour conséquence que les patients âgés se sont vus refuser des traitements, même lorsque les hôpitaux fonctionnaient en dessous de leur capacité », selon les critiques qui se sont adressées à la WSJ. « Le taux d’occupation des unités de soins intensifs du pays, par exemple, n’a pas encore dépassé 80 %, selon les responsables gouvernementaux ».
« Les salles de soins intensifs étaient relativement vides », a déclaré le Dr Cecilia Söderberg-Nauclér, de l’hôpital universitaire de Karolinska. « Les personnes âgées n’ont pas été amenées à l’hôpital — on leur donne des sédatifs mais pas d’oxygène ni de soins de base ».
Yngve Gustafsson, spécialiste en gériatrie à l’université d’Umeå, a déclaré au BMJ que la proportion de personnes âgées aux soins respiratoires dans tout le pays était plus faible qu’à la même époque un an auparavant, même si les personnes de plus de 70 ans étaient les plus touchées par le Covid-19. Il s’est lui aussi dit horrifié par la pratique des médecins qui prescrivent par téléphone un « cocktail palliatif » aux vieillards malades dans les maisons de soins.
« Il arrive souvent que les personnes âgées reçoivent de la morphine et du midazolam, qui inhibent les voies respiratoires », a-t-il déclaré au journal Svenska Dagbladet.
Je trouve que l'on abuse du terme « palliatif » qui n'est en aucun cas un synonyme d'euthanasie.
Comme une exécution :
Et s’exprimant dans le quotidien Aftonbladet, un autre journal, il a été plus précis :
Dans les maisons de retraite, en principe, seuls les soins palliatifs sont prescrits, ce qui signifie que vous recevez de la morphine, du midazolam et de l’haldol pour éviter les nausées et les vomissements provoqués par la morphine. Il s’agit d’un traitement qui conduit certainement à la mort à près de 100 %. Donner à la fois du midazolam et de la morphine inhibe la respiration. Si vous avez du mal à respirer, vous subissez rapidement un tel manque d’oxygène que vous en mourez.
Est-ce que c’était de l’euthanasie ? Gustafsson est franc. Oui, il a dit. « Oui, je pourrais presque imaginer utiliser des mots encore plus forts. C’est la même chose que pour des personnes qui se font exécuter. C’est en gros une méthode efficace à 100 %, un peu comme la chaise électrique. C’est à peu près aussi efficace ».
81 % des personnes décédées « du » COVID-19 au Canada étaient dans des établissements de soins de longue durée
Par Alex Schadenberg (Euthanasia Prevention Coalition) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : wavebreakmedia-micro/Freepik
Nous devons repenser les maisons de retraite et soutenir les soins communautaires.
Il y a quelques jours, j’avais republié un article de Michael Cook concernant l’abus de mélanges de « drogues palliatives » en Suède, pendant la crise COVID-19, qui a fait monter les pourcentages de décès comprenant au moins 50 % de résidents de maisons de retraite.
Kelly Grant, journaliste spécialisé sur les questions de santé du Globe and Mail, a publié un rapport le 25 juin 2020 confirmant que 81 % des Canadiens atteints de COVID-19 et décédés étaient en maisons de soins de longue durée.
J’ai publié plusieurs articles [...] avertissant que les directives et les protocoles de triage COVID-19 amenaient de nombreuses personnes âgées à se voir refuser l’admission à l’hôpital et que beaucoup d’autres recevaient de la morphine et des soins de confort plutôt qu’un traitement efficace. Je savais que de nombreuses personnes âgées seraient peut-être mortes de toute façon, mais d’autres, qui auraient pu survivre, se voyaient refuser la possibilité de se rétablir. C’était une forme de discrimination, de maltraitance des personnes âgées et même de meurtre.
Le nombre horrible de décès dans les maisons de retraite canadiennes est deux fois plus élevé que la moyenne de l’OCDE et pire que dans tout autre pays de l’OCDE. Grant rapporte :
Le Canada a protégé contre le coronavirus les résidents des maisons de retraite d'une façon bien pire que les autres pays fortunés, selon une nouvelle analyse montrant que les endroits ayant le mieux réussi avaient apporté des changements radicaux aux établissements pour personnes âgées dès qu’ils eurent confiné la société.
Le 25 mai dernier, un peu plus de 80 % des décès connus au Canada attribués au COVID-19 sont survenus parmi les résidents de maisons de retraite ou de soins infirmiers, soit près du double de la moyenne des pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques, selon un nouveau rapport de l’Institut canadien d’information sur la santé.
L’Espagne vient ensuite, avec 66 % du total des décès COVID-19 représentant les résidents d’établissements pour personnes âgées, suivie de la Norvège et d’Israël avec 58 % et de l’Irlande avec 56 %. Certains des pays examinés dans le rapport, dont la Slovénie, la Hongrie et les Pays-Bas, ont enregistré moins de 20 % de leurs décès COVID-19 dans ces établissements.
Le Québec prévoit étendre l’accès au dépistage prénatal non invasif
Billet de blogue d’augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : valeria aksakova/Freepik
Le dépistage prénatal non invasif, ou test génomique prénatal non invasif (TGPNI) ou encore dépistage prénatal non invasif (DPNI), est déjà proposé à certains groupes de Québécoise enceintes présentant plus de risque d’avoir un enfant atteint de trisomie 21, et, selon Gènéthique :
« Les femmes dont le TGPNI révèle certaines anomalies se verront proposer une amniocentèse afin de détecter à 100 % la trisomie 21. »
Comme le nom du test l’indique il est non invasif, consistant simplement en l’analyse de fragments d’ADN acellulaire du bébé se retrouvant dans le sang maternel, dans le but de découvrir si le bébé a la trisomie 21 ou autres malformations génétiques. Ce test représente une amélioration par rapport à l’amniocentèse qui entraîne des risques de fausse-couche. Mais au fait, pourquoi donc vouloir s’assurer à 100 % que le bébé à naître a la trisomie 21 en lui faisant courir le risque d’un avortement spontané ?
Toujours est-il que le système de santé québécois planifie étendre l’accès au TGPNI par étape :
« Dans la première phase du déploiement, le test sera disponible dans deux établissements au Québec. De plus, seules les femmes qui participent aux Programmes québécois de dépistage prénatal pourront y avoir accès. » Par la suite, les autorités annoncent le déploiement « rapide » du test à travers la province.
Le problème avec ces dépistages, c’est qu’ils sont très souvent utilisés pour découvrir les malformations génétiques dans le but d’avorter le malheureux enfant à naître qui en serait atteint, d’où la quasi-disparition des trisomiques en Islande. Puisque le TGPNI n'est pas dangereux, plus de femmes le demanderont...
Protocole eugénique au Québec en cas de manque de lits ou de respirateurs dans les hôpitaux
Billet de blogue d’augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Rawpixel
Au Québec, il existe un protocole qui, s’il venait à manquer de lits ou de respirateurs dans les hôpitaux, permettrait à un médecin de refuser les soins intensifs à une personne ayant des déficiences cognitives sévères, comme l’autisme ou la trisomie 21, dans le cadre de la « pandémie », selon La Presse :
L’opposition officielle dénonce un protocole qui refuse les soins intensifs aux personnes avec une déficience cognitive sévère dans le contexte de la pandémie.
Advenant un manque de lits, un médecin pourrait donc refuser l’accès à un respirateur à une personne souffrant de trisomie 21 ou aux prises avec un trouble de l’autisme sévère, a déploré mercredi la députée libérale Jennifer Maccarone.
Le protocole a été mis en ligne sommairement dans le site Triage Québec, qui demande aux citoyens de signer une pétition afin de le faire changer.
« Vous avez une déficience cognitive sévère, comme la trisomie 21 ou un trouble de l’autisme sévère, vous risquez de devoir laisser votre place à une autre personne, a soulevé Mme Maccarone à la période de questions. Je suis scandalisée, je suis mère de deux enfants autistes et je leur donnerais ma vie. »
Interpellé, le ministre de la Santé du Québec, Danielle McCann, a reconnu l’existence de ce protocole, tout en précisant qu’il n’était pas en application puisqu’on ne manquait pas de lit ou de respirateurs en ce moment dans le système de santé québécois. Cependant, le ministre n’a pas condamné le protocole ni ne s’est engagé à le répudier, rapporte La Presse.
Trier les gens selon leurs capacités mentales représente tout simplement de l’eugénisme…
25 mars, 25e anniversaire d'Evangelium Vitæ
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Il y a à peine quelques jours c’était le 25 mars 2020, fête de l’Annonciation, mais aussi le 25e anniversaire d’Evangelium Vitæ (Évangile de la vie), cette encyclique dans laquelle Jean-Paul II explique l’importance du respect de la vie humaine, de la conception à la mort naturelle. Cette encyclique a beaucoup inspiré les défenseurs de la vie, à l’instar d’Humanæ Vitæ, l’encyclique de Paul VI.
Dans son encyclique, Jean-Paul II dénonce la pilule abortive, l'avortement, la contraception, qui procède de la même mentalité que l’avortement, les techniques de fécondation artificielle, l’infanticide des nouveau-nés handicapés :
Lire la suitePour favoriser une pratique plus étendue de l’avortement, on a investi et on continue à investir des sommes considérables pour la mise au point de préparations pharmaceutiques qui rendent possible le meurtre du fœtus dans le sein maternel sans qu’il soit nécessaire de recourir au service du médecin. Sur ce point, la recherche scientifique elle-même semble presque exclusivement préoccupée d’obtenir des produits toujours plus simples et plus efficaces contre la vie et, en même temps, de nature à soustraire l’avortement à toute forme de contrôle et de responsabilité sociale.
Il est fréquemment affirmé que la contraception, rendue sûre et accessible à tous, est le remède le plus efficace contre l’avortement. On accuse aussi l’Eglise catholique de favoriser de fait l’avortement parce qu’elle continue obstinément à enseigner l’illicéité morale de la contraception. A bien la considérer, l’objection se révèle en réalité spécieuse. Il peut se faire, en effet, que beaucoup de ceux qui recourent aux moyens contraceptifs le fassent aussi dans l’intention d’éviter ultérieurement la tentation de l’avortement. Mais les contrevaleurs présentes dans la « mentalité contraceptive » — bien différentes de l’exercice responsable de la paternité et de la maternité, réalisé dans le respect de la pleine vérité de l’acte conjugal — sont telles qu’elles rendent précisément plus forte cette tentation, face à la conception éventuelle d’une vie non désirée. De fait, la culture qui pousse à l’avortement est particulièrement développée dans les milieux qui refusent l’enseignement de l’Eglise sur la contraception. Certes, du point de vue moral, la contraception et l’avortement sont des maux spécifiquement différents : l’une contredit la vérité intégrale de l’acte sexuel comme expression propre de l’amour conjugal, l’autre détruit la vie d’un être humain ; la première s’oppose à la vertu de chasteté conjugale, le second s’oppose à la vertu de justice et viole directement le précepte divin « tu ne tueras pas ».
Mais, même avec cette nature et ce poids moral différents, la contraception et l’avortement sont très souvent étroitement liés, comme des fruits d’une même plante. Il est vrai qu’il existe même des cas dans lesquels on arrive à la contraception et à l’avortement lui-même sous la pression de multiples difficultés existentielles, qui cependant ne peuvent jamais dispenser de l’effort d’observer pleinement la loi de Dieu. Mais, dans de très nombreux autres cas, ces pratiques s’enracinent dans une mentalité hédoniste et de déresponsabilisation en ce qui concerne la sexualité et elles supposent une conception égoïste de la liberté, qui voit dans la procréation un obstacle à l’épanouissement de la personnalité de chacun. La vie qui pourrait naître de la relation sexuelle devient ainsi l’ennemi à éviter absolument, et l’avortement devient l’unique réponse possible et la solution en cas d’échec de la contraception.
Malheureusement, l’étroite connexion que l’on rencontre dans les mentalités entre la pratique de la contraception et celle de l’avortement se manifeste toujours plus ; et cela est aussi confirmé de manière alarmante par la mise au point de préparations chimiques, de dispositifs intra-utérins et de vaccins qui, distribués avec la même facilité que les moyens contraceptifs, agissent en réalité comme des moyens abortifs aux tout premiers stades du développement de la vie du nouvel individu.
Culture de mort : les avantages (financiers) de l’euthanasie
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Plusieurs chercheurs ont publié des études sur les bénéfices (financiers) de l’euthanasie, par rapport aux soins palliatifs, curieuse démarche s’il en est, car quelle utilité peut-on trouver dans de telles études si ce n’est qu'on se positionne pour l’euthanasie, ou contre ? Mais si l'on se positionnait contre l'euthanasie, on aurait soin de le préciser. Dans une des études on parle même d’autoriser l’euthanasie selon la « qualité de vie », et on parle d’« état de santé pire que la mort », concept éminemment eugénique. Selon Euthanasia Prevention Coalition (EPC) :
Le Canada a légalisé l'euthanasie le 17 juin 2016. Le 23 janvier 2017, le Canadian Medical Association Journal (CMAJ) a publié une étude de Aaron J. Trachtenberg M. D., D. Phil., Braden Manns M. D., M. Sc. intitulée : Cost analysis of medical assistance in dying (Analyse des coûts de l'aide médicale à mourir).
Les chercheurs de cette étude ont constaté que le système de santé canadien pourrait économiser entre 34,7 et 138,8 millions de dollars par an, selon le nombre d'euthanasies opérées, maintenant que l'euthanasie est légale. Le Canada a un système de santé universel, où le coût des soins de santé est principalement pris en charge par le gouvernement.
Au Canada, il y a eu 5 000 décès par euthanasie en 2019 et 13 000 depuis sa légalisation [...]
Et selon une autre étude, réalisée par les chercheurs David Shaw et Alec Morton, dans laquelle ils présentent une situation théorique où l’euthanasie serait autorisée selon la qualité de vie, la qualité de vie globale de la société pouvant d’après eux être améliorée si les « états de santé pire que la mort » étaient éliminés. Selon EPC :
Lire la suiteDans leur analyse, les chercheurs examinent les gains « positifs » de l'euthanasie dans un scénario où elle serait légalisée par rapport à la QALY (Quality Adjusted Life Year) [Année de vie pondérée par la qualité]. Ils suggèrent que la QALY d'une nation est améliorée parce que certaines conditions de santé sont pires que la mort [si on procède à l’euthanasie]. Ils déclarent :
« La plupart des états de santé sont préférables à la mort, et entraînent donc un score de qualité de vie supérieur à zéro, indiquant que la vie dans cet état de santé est préférable à l'absence de vie... Cependant, une littérature non exhaustive a examiné la valeur des états de santé pires que la mort. »
Amazon contraint de retirer un T-shirt pour « l’extinction de la trisomie »
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits)
C’est sous la pression de plusieurs mamans britanniques que le géant mondial de la vente en ligne, Amazon, a retiré de la vente un T-shirt portant le slogan : « Let’s make Down syndrome extinct » ― « Parvenons ensemble à l’extinction la trisomie 21 ».
Le T-shirt est illustré d’un grand singe vu de dos, marchant tête baissée et avec la plante du pied, d’apparence humaine, visible de l’arrière.
Deux Anglaises, Rachel Mewes et Caroline Wylde, toutes deux mères d'un enfant trisomique de deux ans, sont les premières à avoir réagi à la diffusion par Amazon de cette discrimination contre ces victimes d’anomalie génétique. Dès qu’elles en ont eu connaissance, elles ont soumis une plainte dénonçant la « promotion d’un crime de haine » par la plate-forme. Elles ont dénoncé « l'eugénisme » du slogan.
Amazon a retiré l’objet de la vente mais on attend toujours une réaction et il n’y a pas eu la moindre demande d’excuses, comme c’est pourtant l’usage lorsque d’autres catégories de la population sont visées.
Une maman écossaise, Stacey Corrigan, 34 ans, horrifiée par l’affaire, dénonce désormais dans les médias britanniques l’attitude d’Amazon. Mère d’un petit Daniel, 6 ans, lui-même atteint de trisomie 21, veut clamer sa colère : certes, le T-shirt n’est plus disponible chez le vendeur en ligne abrité par Amazon, mais elle estime que la plate-forme n’aurait jamais dû accepter que cet article fût vendu.
« Je ne peux même pas imaginer qu’ils aient eu le droit de vendre cet objet. Comment peut-on même avoir l’idée de le concevoir ? », a-t-elle déclaré au Daily Record.
Le quotidien britannique montre des photos souriantes et joyeuses de Stacey avec son compagnon Colin Murray et leur petit garçon « tendrement aimé ».
« Jamais ils n’auraient pu écrire des slogans homophobes ou racistes. Viser un groupe en raison de son handicap est tout simplement infect et je suis horrifié de voir qu’Amazon leur a fourni une plate-forme pour partager leur haine », s’est indignée cette jeune maman.
« Pour nous, Danielle était tout simplement parfait et nous le changerions en rien », ajoutait-t-elle.
Le T-shirt est encore disponible en ligne à cette heure auprès de multiples vendeurs directs.
Il est souvent présenté parmi les produits comportant des slogans de mauvais goût.
L’appel visant à « l’extinction » de la trisomie 21 renvoie à une épouvantable réalité, puisqu’aujourd’hui ce n’est pas cette maladie de l’intelligence que les grands systèmes de santé visent à éliminer, mais les malades eux-mêmes, dépistés avant leur naissance est exterminés à grande échelle.
En France, 96 % des bébés souffrant de trisomie 21 dont le handicap est dépisté avant leur naissance sont avortés, et ce bien souvent sous la forte pression du corps médical et du regard de la société.
Dans le même temps, les techniques et les lois ― notamment la loi de bioéthique en cours d’adoption en France ― se conjuguent pour intensifier et faciliter le dépistage à tous les niveaux avant la naissance, en vue d’éliminer ces tout petits êtres humains porteurs d’anomalies génétiques ou de lourdes maladies.
Le T-shirt qu’Amazon a retiré de la vente n’est à cet égard que la pointe visible de l’iceberg, la manifestation choquante d’une réalité qui par ailleurs bénéficie de l’odieuse complicité du législateur et d’une certaine partie du corps médical.
Voici pourquoi l’euthanasie légale mène aux situations où les personnes malades et âgées y sont poussées
Par Francisco José Contreras (LifeSiteNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : rawpixel.com/freepik
3 février 2020 (El Debate de Hoy) — Jeanne Delpierre demanda l’euthanasie. Elle n’avait pas de cancer avancé, ni aucune autre « maladie grave et incurable », une condition requise par la loi belge. Sa maladie incurable était la vieillesse (88 ans) et les « multiples pathologies » qui y sont associées : arthrose, perte de la vue et de l’ouïe...
Jeanne Delpierre a été tuée.
En Hollande, le sénateur Brongersma a été tué dans une affaire qui reçut une importante couverture médiatique en 1998, parce qu’il avait été l’un des premiers à demander l’euthanasie pour « souffrance psychologique ». Dans son cas, c’était la solitude : « Il ne reste plus personne en vie qui m’intéresse. »
Au Benelux (Belgique, Pays-Bas et Luxembourg), phare du progrès euthanasique, de plus en plus de personnes demandent et obtiennent la mort pour éviter de simples troubles émotionnels, ou pour prévenir de futures souffrances (par exemple, dans le cas de personnes chez qui on diagnostique un cancer ou la maladie d’Alzheimer mais qui ne sont encore qu’aux premiers stades).
Dans nos sociétés vieillissantes, le nombre de personnes âgées confrontées au déclin physique et mental, à la dépression et à la solitude va augmenter rapidement : la génération qui a commencé pendant la révolution sexuelle et familiale dans les années 60 atteint son crépuscule, avec les séquelles de divorces et de faibles taux de natalité d’une telle société. De nombreux baby-boomers n’ont pas eu d’enfants, ou en ont eu très peu : une triste vieillesse les attend dans les hospices ou les maisons vides. Le fardeau qu’ils représentent pour les systèmes économiques et sanitaires est préoccupant, en effet.
Disons-le franchement : il y a un risque certain, plus ou moins subtil, que de plus en plus de personnes âgées soient poussées vers l’euthanasie. Il suffira de les convaincre que la dernière étape de la vie, avec toutes ses difficultés, est « lebensunwert », « indigne d’être vécue » (oui, c’est le terme que la législation nazie a utilisé pour justifier l’extermination des personnes déficientes dans le programme Aktion T4). Ils seront également mis sous pression avec l’idée qu’ils sont un frein pour les jeunes. Lorsque la notion selon laquelle « le choix digne n’est pas d’imposer sa dégradation aux autres » sera intégrée dans l’environnement culturel, la charge de la preuve incombera à celui qui souhaite continuer à vivre au-delà d’un certain âge.
Lire la suiteLe discours de Marion Maréchal-Le Pen sur le conservatisme national
Marion Maréchal-Le Pen.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo (rognée) : Gage Skidmore/Flickr
Lors d’une conférence tenue à Rome le 4 février sur le national-conservatisme (pour ceux qui craindraient les composés de « national-… », le colloque a été organisé par deux juifs), Viktor Orbán, Roberto de Mattei et Marion Maréchal-Le Pen ont donné un discours sur le conservatisme qui caractérise le nationalisme de plusieurs pays ou mouvements. Le discours de Marion Maréchal-Le Pen est assez intéressant, elle y nomme dans celui-ci la nécessité de la patrie de l’identité, de la filiation, de la continuation familiale, de la culture et de la religion.
Après quelques remerciements adressés aux organisateurs de l’événement, Marion Maréchal-Le Pen commence ainsi, d'après Polémia :
Notre grande idée est que le conservatisme n’est pas une norme, ce n’est pas une doctrine fixe. Que c’est avant tout une disposition d’esprit. C’est pourquoi il existe tant d’expressions nationales du conservatisme. Le génie de chaque peuple a traduit à sa manière le besoin universel de conservation de la société.
La particularité des mouvements conservateurs présents aujourd’hui est qu’ils ne veulent pas simplement ralentir la marche du progressisme. Ce n’est pas seulement un « oui mais ». Ils proposent une voie radicalement différente.
S’il est vrai que la base d’un sain conservatisme doit reposer sur des bases solides pour ses aspects moraux, son expression culturelle selon les pays ne sera pas dictée par une norme culturelle unique. Mais il est erroné de dire qu’un sain conservatisme ne doit pas se baser sur une norme. Elle continue plus loin :
Nous refusons le relativisme par lequel chaque individu serait le créateur de ses propres valeurs. Nous croyons au droit naturel, à une éthique universelle. Nous pensons que la volonté individuelle ne peut être la seule boussole de la société.
Nous, conservateurs, savons que ni l’humanité ni les nations ne peuvent être réduites à des constructions intellectuelles. Ce sont des réalités réelles, sensibles, linguistiques, culturelles, spirituelles.
Nous essayons de relier le passé au futur, la nation au monde, la famille à la société, l’économie à la politique, le commerce aux frontières, la personne au bien commun.
Nous représentons le réalisme alors qu’ils représentent l’idéologie, nous incarnons la mémoire alors qu’ils sont amnésiques, nous appartenons à une continuité historique alors qu’ils se concentrent sur la prochaine introduction en Bourse ou les prochaines élections.
Elle affirme par ses paroles que l’Homme à une nature et qu’il doit s’y conformer puisque « la volonté individuelle ne peut être la seule boussole de la société » et que « nous croyons au droit naturel ».
Parlant du conservatisme français, Marion Maréchal-Le Pen désigne le chaos qui sape depuis longtemps la France :
Lire la suiteEdmund Burke a déjà détecté dans la Révolution française les racines du mal qui nous ronge : le citoyen abstrait de la Révolution française, détaché de sa terre, de sa paroisse, de sa profession, est une matrice du citoyen du monde !
« L’eugénisme à l’œuvre sur les Français à naître »
Par François Py (Avenir de la Culture)
Suite aux débats houleux lors de l’adoption de la PMA à l’Assemblée nationale, Joachim Son-Forget, député des Français établis hors de France, s’interroge sur les conséquences de la naissance par PMA pour les enfants. Voici quelques extraits de sa tribune publiée dans Valeurs Actuelles, mais cela vaut la peine de lire l’intégralité.
« Je me suis demandé qui serait finalement la victime : l’enfant né de PMA et ses questions existentielles ou celui issu de la méthode habituelle et son incompréhension de ne pas bénéficier des dernières avancées biotechnologiques et de ne pas faire partie de l’humanité augmentée qui se sera un peu “libérée” du joug du hasard » ?
En effet, « Comme l’a avoué l’air de rien la ministre de la Santé pendant le débat, l’enfant né d’un don a une chance supplémentaire de ne pas être malade. Dans une surenchère mondiale où la PMA deviendrait la norme, cela deviendra d’abord le privilège des plus riches et des plus puissants, puis des classes moyennes supérieures voulant les imiter, puis les Gilets Jaunes du moment demanderont aussi à pouvoir avoir des enfants parfaits » !
« La petite loi française ne pourra rien faire pour s’opposer à de telles évolutions de la pratique, d’autant moins qu’elle aura mis le doigt dans l’engrenage, prise au piège des bons sentiments égalitaristes. Pendant que l’eugénisme sera à l’œuvre sur les Français à naître, on nous vantera toujours les bienfaits de la diversité », dénonce-t-il.
« La beauté de l’aléa existait encore avec la fécondation in vitro. Avec la PMA, fini. Le diagnostic préimplantatoire actuel n’est que l’avatar d’un eugénisme plus grave encore, qui au début du 20ème siècle, dans certains pays, faisait stériliser des handicapés mentaux...
Ainsi, demain la victime pourrait être l’enfant “naturel” regardé comme un être inférieur par les autres, et reprochant à ses parents de l’avoir fait naître avec un handicap dans la vie : celui de l’aléa, celui des tares qui n’auront pas été prévenues par ses parents », prévient le député.
« Voulons-nous réellement faire venir au monde des enfants qui naissent sans savoir d’où ils viennent ? Ceux qui veulent un enfant, parce que “j’y ai droit comme tout le monde”, ne savent pas ce qu’est la souffrance d’un enfant qui cherche à qui il ressemble », sentence-t-il si justement.
Il conclut par cette réflexion : « L’histoire de l’homme est de se demander d’où il vient, où et qui il est, et où il va. » […]