Mgr Carlo Maria Viganò : Vatican II et le Nouvel ordre mondial
Par Mgr Carlo Maria Viganò (LifeSiteNews) — Traduit par le Site de M. l’Abbé Pivert
Voici un texte de Mgr Carlo Maria Viganò, qu'il a prononcé lors d'une conférence tenue le 24 octobre 2020, portant sur les liens que l'on peut voir entre le concile Vatican II et le désordre régnant actuellement dans l'Église, ainsi que l'avancée du mondialisme aujourd'hui.
Campagne Québec-Vie reproduit ce texte dans le cadre de notre objectif premier : « promouvoir la reconnaissance, par les représentants de tous les corps sociaux, y compris ceux de l’État, de la nécessité du christianisme, en tant que seule religion intégralement vraie, pour une réalisation pleine et entière du bien commun » — la « réalisation pleine et entière du bien commun » comprend la défense de l'enfant à naître. Remplir ce premier objectif nécessite de défendre la pureté de la foi catholique. — A. H.
Catholic Identity Conference
24 octobre 2020
La stigmatisation de François
Voici comment la révolution de Vatican II sert le Nouvel ordre mondial
Archevêque Carlo Maria Viganò, Nonce apostolique
« Suivez-moi, et laissez les morts enterrer leurs propres morts. »
Mt 8, 22
1. Nous vivons des temps extraordinaires
Comme chacun d’entre nous l’a probablement compris, nous nous trouvons à un moment historique dans le temps ; les événements du passé, qui semblaient autrefois déconnectés, se révèlent aujourd’hui sans équivoque liés, tant dans les principes qui les inspirent que dans la fin qu’ils cherchent à accomplir. Un regard juste et objectif sur la situation actuelle ne peut s’empêcher de saisir la parfaite cohérence entre l’évolution du cadre politique mondial et le rôle que l’Église catholique a assumé dans l’établissement du Nouvel ordre mondial. Pour être plus précis, il convient de parler du rôle de cette majorité apparente dans l’Église, qui est en fait peu nombreuse mais extrêmement puissante, et que, par souci de concision, je résumerai comme l’Église profonde.
Il est évident qu’il n’y a pas deux Églises, ce qui serait impossible, blasphématoire et hérétique. La seule véritable Église du Christ aujourd’hui n’a pas non plus échoué dans sa mission, en se pervertissant en une secte. L’Église du Christ n’a rien à voir avec ceux qui, depuis soixante ans, ont exécuté un plan pour l’occuper. Le chevauchement entre la Hiérarchie catholique et les membres de l’Église profonde n’est pas un fait théologique, mais plutôt une réalité historique qui défie les catégories habituelles et, en tant que telle, doit être analysée.
Nous savons que le projet du Nouvel ordre mondial consiste en l’établissement de la tyrannie par la Franc-maçonnerie : un projet qui remonte à la Révolution française, au Siècle des Lumières, à la fin des monarchies catholiques, et à la déclaration de guerre à l’Église. Nous pouvons dire que le Nouvel ordre mondial est l’antithèse de la société chrétienne, il serait la réalisation de la diabolique Civitas Diaboli — Cité du Diable — opposée à la Civitas Dei — Cité de Dieu — [St Augustin] dans la lutte éternelle entre la Lumière et les Ténèbres, le Bien et le Mal, Dieu et Satan.
Lire la suiteListe non exhaustive des demandes faites auprès du pape François de clarifier son enseignement
Extrait d'un article de Maike Hickson (LifeSiteNews)
1. En octobre 2014, une grande paroisse catholique américaine — Saint Jean-Baptiste (Front Royal, Virginie) a publié une déclaration de foi concernant le mariage et la famille, qui a recueilli plus de 1 000 signatures de paroissiens et a été envoyée au pape François.
2. Le 16 avril 2015, le journal catholique The Wanderer a publié une lettre ouverte au pape François dans laquelle les signataires demandaient au pape François de « célébrer la conclusion du Synode de la famille avec une réaffirmation claire et forte des enseignements intemporels de l’Église l’indissolubilité du mariage, la nature nuptiale et la définition du mariage et de l’amour conjugal, ainsi que la vertu de chasteté, telles que présentées dans le Catéchisme de l’Église catholique. »
3. Après le premier synode troublant, en décembre 2014, l’auteure Maike Hickson du site LifeSiteNews a tenté de défendre les enseignements de l’Église sur le mariage en écrivant une lettre ouverte au pape François (publiée le 10 décembre 2014), en argumentant de sa propre expérience en tant qu’enfant de divorce. Cette lettre a été envoyée au pape François, mais on n’y a jamais répondu. Elle a également été envoyée au Secrétariat du Synode des Évêques, mais n’a pas non plus reçu de réponse.
4. En octobre 2015, au début du deuxième synode sur la famille, 13 cardinaux ont écrit une lettre au pape François, demandant au pape une procédure équitable pendant le synode et soulignant le danger d’adapter l’enseignement de l’Église sur le mariage au courant mondain et à la culture ambiante.
5. En novembre 2015, le professeur Paolo Pasqualucci a publié une lettre ouverte au pape François, lui demandant de ne pas autoriser la communion pour les divorcés « remariés » et de ne pas annuler la procédure canonique de déclaration de mariage de l’Église.
6. Le 24 avril 2016, peu de temps après la publication du document Amoris Laetitia, Mgr Athanasius Schneider a publié une critique claire et charitable de ce document, parlant de la confusion et des « interprétations contradictoires, même parmi l’épiscopat » découlant de ce texte papal, et appelant à la hiérarchie de l’Église et aux laïcs de demander au pape des éclaircissements et une interprétation officielle d’Amoris Laetitia, conformément à l’enseignement constant de l’Église.
7. Le 13 juillet 2016, dans un esprit d’amour, d’humilité et de fidélité, 16 personnalités pro-vie et pro-famille ont demandé au pape François, dans un puissant « appel au pape », de dire sans ambiguïté la vérité de la foi catholique, de mettre fin à la confusion doctrinale, pour rétablir la clarté et pour être le Saint-Père dont les catholiques ont besoin.
Lire la suiteUn universitaire défend la lettre accusant le Pape d’hérésie : L’Église fait face à sa « crise la plus grave » de l’histoire
Le professeur Claudio Pierantoni.
Par Diane Montagna — traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : UANDES/YouTube
Rome, le 7 mai 2019 (LifeSiteNews) — La récente lettre ouverte à tous les évêques catholiques, accusant le Pape François d’hérésie et exhortant l’épiscopat du monde à enquêter sur les chefs d’accusation, a suscité l’admiration et l’opposition parmi les catholiques les plus éminents, éveillé une grande attention dans la presse laïque.
De notables réponses à la lettre sont venues de la part des Pères Joseph Fessio, S.J., Brian Harrison, O.S., et Thomas Weinandy, O.F.M. capucin.
La lettre a également laissé de nombreux catholiques avec des questions : les signataires accusent-ils le Pape François d’être un hérétique formel ? Contreviennent-ils au Droit Canon ? Quel en sera l’effet maintenant que le mot « hérésie » a été ouvertement utilisé à l’égard du Pape François ? Et pourquoi n’ont-ils pas d’abord cherché à lui faire part de leurs préoccupations en privé, avant de prendre cette mesure historique ?
LifeSite s’est entretenu avec le professeur Claudio Pierantoni, l’un des universitaires laïcs qui ont aidé à rédiger la lettre ouverte. Le professeur Pierantoni, né à Rome, est professeur de philosophie médiévale à la Faculté de philosophie de l’Université du Chili (Santiago). Il possède deux doctorats : l’un en histoire du christianisme et l’autre en philosophie.
Dans cette vaste entrevue, le Pr Pierantoni aborde ces questions, répondant aux critiques de la lettre ouverte et expliquant pourquoi il croit que l’Église traverse actuellement « la crise la plus grave, non seulement depuis la Réforme protestante, mais de toute son histoire ».
Lire la suiteAnalyse : quelques réflexions à propos du texte de Benoît XVI sur les abus sexuels
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) — Photo : Pixabay
Le texte du pape émérite, Benoît XVI, sur la crise des abus sexuels, suscite des critiques à « droite » comme à « gauche ». Il me semble que ni à droite, ni à gauche, on n’en a perçu la véritable portée qui va bien au-delà des abus sexuels du clergé, point de focalisation d’une désagrégation sociétale qui dépasse l’entendement.
A gauche, on reproche à Benoît de prendre le contre-pied du pape François. Comment, il ose accuser l’idéologie de Mai 68 ? Le tweet d’Isabelle de Gaulmyn de La Croix est emblématique : « Abus sexuels, un texte troublant de Benoît XVI : au final, le P. Marie-Dominique Philippe serait un dangereux soixante-huitard. »
A droite, on lui reproche plutôt de ne pas en faire assez, de se borner à des réflexions théologiques qui ne vont pas au cœur du sujet, et de ne pas s’opposer assez frontalement à la confusion semée par le pape François – même si l’explication de celui-ci sur les agressions sexuelles, le « cléricalisme », est remarquablement absente du texte du pape émérite.
D’autres, plus iréniques, jugent qu’il y a une complémentarité entre l’un et l’autre : si François aborde l’affaire des agressions de la part des prêtres depuis l’angle du pouvoir, Benoît le fait depuis la perspective théologique.
A moins que son texte n’ait été dans une certaine mesure manipulée par d’autres — c’est ce que semble croire Louis Daufresne à propos de la dénonciation de « cliques homosexuelles dans différents séminaires » (en fait Benoît XVI a évoqué des « clubs homosexuels » dans le texte d’origine), qui écrit : « Benoît XVI emploie un vocabulaire inhabituel qui pourrait laisser penser que ce texte n’est pas de lui, même si on ne peut pas le prouver. »
Lire la suiteLes cardinaux Brandmüller et Burke publient une lettre ouverte au sujet du sommet du Vatican sur les abus sexuels
Par Francesca de Villasmundo (Medias-Presse.info)
L’occultation, au cours du Sommet mondial sur « les abus sexuels », de la cause première de ces scandales de mœurs qui secouent le monde ecclésiastique, l’homosexualité de ces clercs impliqués dans ces crimes indignes, a fait réagir deux cardinaux, l’allemand Walter Brandmüller et l’américain Raymond Leo Burke, qui ont ainsi publié une lettre ouverte aux évêques qui se réuniront demain au Vatican :
Lettre ouverte aux présidents des Conférences épiscopales
Chers Confrères, Présidents des conférences épiscopales,
Nous nous adressons à vous avec une grande tristesse.
Le monde catholique est désorienté et se demande avec angoisse : où va l’Église ?
Face à la dérive en cours, il semble que le problème se réduise à celui des abus sur les mineurs — un crime horrible, tout particulièrement quand il est commis par un prêtre, mais qui n’est qu’un élément d’une crise bien plus vaste. Telle une plaie, la cause homosexuelle se répand dans l’Église, promue par des réseaux organisés et protégée par un climat de complicité et d’omertà. Les racines de ce phénomène se trouvent évidemment dans ce mélange de matérialisme, de relativisme et d’hédonisme qui refuse absolument l’existence d’une loi morale absolue, c’est-à-dire qui ne souffre pas d’exceptions.
On accuse le cléricalisme d’être responsable des abus sexuels, mais la première et principale responsabilité du clergé n’est pas dans l’abus de pouvoir, mais dans le fait de s’être éloigné de la vérité de l’Évangile. La négation, y compris publique, dans les paroles comme dans les actes, de la loi divine et naturelle, est à la racine du mal qui corrompt certains secteurs de l’Église.
Face à cette situation, cardinaux et évêques se taisent. Vous tairez-vous également lors de la réunion convoquée ce 21 février au Vatican ?
Nous sommes de ceux qui ont interpellé le Saint-Père en 2016 sur les « dubia » qui divisaient l’Église à l’issue des conclusions du Synode sur la famille. Aujourd’hui, ces « dubia » non seulement n’ont pas reçu de réponse mais s’inscrivent dans une crise de la foi bien plus générale. Nous voulons par conséquent vous encourager à faire entendre votre voix et à proclamer l’intégrité de la doctrine de l’Église.
Nous invoquons le Saint-Esprit pour qu’il assiste l’Église et éclaire les pasteurs qui la guident. Un acte décisif est aujourd’hui urgent et nécessaire. Nous mettons notre confiance dans le Seigneur qui a promis : « Voici que je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20).
Walter Card. Brandmüller
Raymond Leo Card. Burke
« Sodoma », de Frédéric Martel : un livre de combat contre la tradition de l’Église et ses défenseurs comme le cardinal Burke
Cardinal Raymond Leo Burke.
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) — Photo (rognée) : ShinePhantom/Wikimedia Commons
Tout ce qui est excessif est insignifiant, disait Talleyrand. Ce sont les premiers mots qui viennent à l’esprit lorsqu’on lit les « bonnes feuilles » de Sodoma (pas besoin de vous faire un dessin), le livre à paraître du militant homosexuel Frédéric Martel. Oui, insignifiant comme les mensonges de celui qui est « père du mensonge », insignifiant comme ce qui procède par insinuation, suggestion, fabrication d’images, rumeurs, ouï-dire, insignifiant comme la grosse artillerie que l’on sort pour détourner l’attention d’un problème précis en essayant de détruire, en même temps, celui qui le pose.
L’idée-force de Sodoma tient en quelques lignes : le Vatican est le plus vaste club « gay » au monde, car 80 % de ses clercs — prélats, cardinaux, monsignore y compris — sont homosexuels, actifs ou refoulés. Et même, insinue-t-il, trois papes récents : Pie XII, Jean XXIII et Paul VI… Et comme c’est un secret maladivement gardé, c’est cette « culture du secret » qui explique le choix de « couvrir » les prêtres pédophiles au cours de ces dernières décennies — la crainte de se faire soi-même « outer ».
Mais outre que cela apparaît comme une exagération délibérée, il s’agit avant tout d’une charge massive contre tout ce qu’il y a de traditionnel dans l’Eglise : notamment sa doctrine morale, sa liturgie de jadis, ses interdits sexuels, « l’hypocrisie » et la « double vie » des opposants conservateurs au pape François. Tout cela ne s’expliquerait que par un seul biais : l’homosexualité active ou refoulée, forcément cachée, de ses prêtres, évêques, cardinaux, papes qui font partie d’une société essentiellement homosexuelle dont les décisions ont été, au bout du compte, dictées par cette situation. On n’en finirait pas de donner des exemples de ces analyses psychologiques de comptoir qui émaillent le livre de Martel.
Une grille de lecture homosexuelle plaquée
Ce livre est d’ailleurs une grille de lecture, assumée, plaquée comme telle sur toute l’histoire récente de l’Eglise catholique. Il lui faut des homosexuels partout, certains réels sans aucun doute, d’autres sont peut-être « de la paroisse », comme il le dit ironiquement, parmi ceux qui sont évoqués nommément ou non — mais imaginés pour bien d’autres. Cela procède d’un raisonnement explicite : l’Eglise est sociologiquement homosexuelle parce qu’elle impose le célibat sacerdotal et que la continence est « contre nature ». Donc, le prêtre soumis à ce régime a toutes les chances d’être un homosexuel qui se cache.
Lire la suiteLe cardinal Burke parle de la confusion et de la division dans l’Eglise dans un nouvel entretien
Traduit par Jeanne Smits (Reinformation.tv)
Dans un entretien accordé au Catholic Herald, le cardinal Raymond Burke, l’un des deux survivants parmi les quatre cardinaux qui ont présenté leurs Dubia au pape François à propos de l’Exhortation Amoris laetitia, s’est expliqué sur ce qu’il avait voulu dire en parlant récemment de notre temps comme « réalistement apocalyptique », affirmant que la « confusion, la division et l’erreur au sein de l’Eglise » pouvaient être un signe de la fin des temps. La gravité du ton est saisissante, et les propos – si on veut bien réfléchir à leur sens – sont explosifs. S’exprimant de manière particulièrement directe – de fait, lors de ses entretiens au cours de ces derniers mois, le cardinal Burke paraît de plus en plus disposé à dire clairement le fond de sa pensée – il a souligné dans cet entretien paru jeudi que la confusion et l’erreur touchent « aux enseignements les plus fondamentaux de l’Eglise, par exemple en ce qui concerne le mariage et la famille ».
« Par exemple, l’idée que des personnes vivant au sein d’une union irrégulière puissent recevoir les sacrements constitue une violation de la vérité à la fois à l’égard de l’indissolubilité du mariage et de la sainteté de l’Eucharistie », a expliqué le cardinal, rappelant l’enseignement de saint Paul sur l’examen de conscience avant de recevoir le Corps du Christ.
Un nouvel entretien explosif du cardinal Burke
« Aujourd’hui la confusion dans l’Eglise va encore plus loin, car elle porte sur le fait de savoir s’il y a des actes intrinsèquement mauvais ce qui, évidemment, constitue le fondement même de la loi morale. Lorsque ce fondement commence à être remis en question au sein de l’Eglise, alors, l’ordre de la vie humaine dans son ensemble et l’ordre de l’Eglise elle-même sont en danger », a-t-il déclaré.
Lire la suiteLe cardinal Burke aborde le sujet des « Dubia » un an après leur publication
Sommaire
En souhaitant honorer deux Cardinaux récemment décédés, le Cardinal Américain présente un dernier plaidoyer au Saint-Père pour obtenir de la clarté, affirmant que la « grave » situation s'aggrave continuellement et qu'il est « urgent » que le Pape « confirme ses frères dans la Foi ».
Mise en contexte
Un an jour pour jour depuis que les dubia ont été rendus publics, le Cardinal Raymond Burke a fait un dernier plaidoyer au Saint-Père pour clarifier les principaux aspects de son enseignement moral en parlant de la gravité de la situation qui « s’aggrave sans cesse ».
Dans une interview le 14 novembre avec le National Catholic Register, le Cardinal Burke dit qu'il se tournait à nouveau vers « le Saint-Père et toute l'Église » pour souligner « combien il est urgent que, dans l'exercice du ministère, qu'il a reçu du Seigneur, le Pape devrait confirmer ses frères dans la Foi avec une expression claire de l'enseignement concernant à la fois la morale Chrétienne et le sens de la pratique sacramentelle de l'Église ».
Le 19 septembre l'année dernière, le Cardinal Burke ainsi que le Cardinal Walter Brandmüller, et les Cardinaux Joachim Meisner et Carlo Caffarra, ces deux derniers étant récemment décédés, ont signé les dubia au Pape. Ils ont rendu cette initiative publique le 14 novembre 2016, quand il est devenu clair que le Saint-Père ne répondrait pas.
Lire la suite“Amoris laetitia” : la correction filiale adressée au pape François par des laïcs et des théologiens catholiques
Par Jeanne Smits (leblogdejeannesmits) — Photo : Pixabay
En « première » pour les blogs francophones, voici la lettre remise au pape François le 11 août dernier par des universitaires laïques et des théologiens ainsi que par des prêtres ayant charge d'âmes qui ont voulu ainsi mettre en évidence les dangers que font courir l'exhortation apostolique “Amoris laetitia” ainsi que certains actes, déclarations et omissions du souverain pontife lui-même. Il lui est demandé, avec beaucoup de respect filial mais aussi d'insistance, de rejeter publiquement sept propositions « hérétiques » dont la propagation est facilitée par “Amoris laetitia”, étant posé que les signataires se gardent de toute mise en cause personnelle du pape : il ne s'agit pas de dénoncer un « péché d'hérésie » mais de souligner en quoi la propagation de certaines hérésies est favorisée.
Faute de réponse du Saint-Père, cette lettre a été rendue publique ce 24 septembre 2017, en la fête de Notre-Dame de la Merci et de Notre-Dame de Walsingham. La « correctio » vient d'être publiée en plusieurs langues sur un site dédié : correctiofilialis.org. Le texte est long, et par conséquent exhaustif ; il est assorti d'une partie explicative qui vise à faire comprendre les origines idéologiques de ces propositions qui se trouvent dans le modernisme et chez Luther.
La liste complète des noms des 62 signataires est ici. On remarque la présence, parmi les signataires français ou francophones, de Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la Fraternité Saint-Pie X, ainsi que le supérieur de district au Royaume-Uni, l'abbé Robert Brucciani. Et aussi : l'abbé Claude Barthe, le frère Jehan de Belleville, l'abbé Guy Pagès. Plusieurs autres noms ne figurent pas parmi les signataires ci-dessous et seront ajoutés dès que possible.
La présentation résumée de la « Correction filiale » sur le site correctiofilialis.org précise que les 62 signataires de 20 pays « représentent également d'autres personnes qui n'ont pas la liberté d'expression nécessaire pour signer ».
La traduction française des propositions hérétiques, rédigées en latin dans la « correctio » et dont les signataires demandent au pape de les rejeter explicitement se trouve ici sur le site de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X.
– J.S.
Lire la suiteDéfense du mariage : Voici à quoi ressemblera la correction formelle du Pape François, selon le Cardinal Burke
Le Cardinal Burke à la Marche pour la vie de Rome de 2017.
Par Pete Baklinski (LifeSiteNews) — traduit par Campagne Québec-Vie
16 août 2017 – Étant donné que le Pape François a choisi de ne pas répondre aux cinq questions à savoir si son Exhortation Amoris laetitia est conforme à la doctrine catholique, une « correction » des déviations de son enseignement par rapport à la foi catholique s’avère « nécessaire, » a déclaré le Cardinal Burke lors d’une nouvelle interview.
Le Cardinal, qui fait partie des quatre qui avaient signé les Dubia il y a environ 1 an, demandant au pape de clarifier son enseignement, a expliqué dans une interview pour The Wanderer comment pourrait se dérouler la procédure en vue d’une « correction formelle. »
« La nature de la correction me semble assez simple, » déclare Burke.
Il dit : « D’un côté, on présente l’enseignement authentique de l’Église ; de l’autre côté, on présente ce que le Souverain Pontife enseigne réellement. S’il y a une contradiction, le Souverain Pontife est appelé à conformer son enseignement dans l’obéissance au Christ et au Magistère de l’Église. »
Lire la suite