Entretien avec le président d'Ordo Iuris : « Nous défendons tous les enfants, avant comme après la naissance »
Entretien avec maître Jerzy Kwasniewski, avocat, président de l’ONG polonaise pro-famille et pro-vie Ordo Iuris, co-auteur de l’initiative citoyenne contre l’avortement qui a été rejetée par la Diète en 2016 après les « manifestations noires ».
Par Olivier Bault (Présent)
— Maître, pouvez-vous nous dire en quelques mots ce qu’est l’Institut pour la culture légale Ordo Iuris ?
— L’Institut Ordo Iuris est une fondation avec deux grandes missions. Tout d’abord, il s’agit d’un groupe de réflexion juridique qui prépare des analyses et participe au processus législatif en tant que groupe de pression et en informant l’opinion publique. Ensuite, Ordo Iuris est un défenseur des droits de l’homme qui se concentre sur les droits fondamentaux découlant de la dignité humaine garantie par l’article 30 de la Constitution polonaise. Ces droits sont le droit à la vie et le droit aux soins de santé. Nous défendons aussi le mariage défini par notre Constitution comme étant une union entre un homme et une femme. Nous sommes un groupe de juristes qui consacrent leur temps professionnel pour la défense des valeurs fondamentales, des droits naturels. Nous intervenons dans les procès et créons des précédents. Dans 80 % des cas, nous soutenons devant la justice des familles en conflit avec l’administration, quand on leur a pris leurs enfants ou quand il est porté atteinte à l’autonomie de ces familles.
— Vous soutenez aussi les demandes d’asile en Pologne de familles norvégiennes auxquelles l’assistance sociale norvégienne, le tristement célèbre Barnevernet, veut prendre les enfants...
— Notre intérêt pour la Norvège a commencé avec les Polonais : il y en a environ 100 000 dans ce pays de 5 millions d’habitants. Le Barnevernet est particulièrement invasif, il porte très facilement atteinte à l’autonomie de la famille et au respect de la vie familiale garanti par la Convention européenne des droits de l’homme. En Norvège, les enfants sont fréquemment retirés à leur famille sans jugement. Quand nous avons commencé à soutenir les familles polonaises, nous nous sommes aperçus que le problème concernait aussi les familles norvégiennes. Certaines familles norvégiennes choisissent de fuir leur pays pour pouvoir garder leurs enfants. Plusieurs d’entre elles se sont réfugiées en Pologne. Nous avons décidé cette année de les aider et il y a en ce moment deux familles qui ont officiellement demandé l’asile dans notre pays. La procédure dure déjà depuis quelques mois et nous sommes plutôt optimistes quant à son issue.
Lire la suiteMgr Giampaolo Crepaldi de l'Institut Cardinal Van Thuan dénonce la mainmise de l'État sur nos enfants
Par Giampaolo Crepaldi, archevêque de Trieste — traduit par Jeanne Smits (Reinformation.tv)
Une véritable « expropriation » : c’est ainsi que Mgr Giampaolo Crepaldi, de l’Institut Cardinal Van Thuan – ce prélat qui a payé dans sa chair sa résistance au communisme, lui qui fut incarcéré par le régime vietnamien de 1975 à 1988 – accuse la mainmise actuelle des démocraties occidentales d’un totalitarisme aussi tyrannique que celui des pays ouvertement dictatoriaux. Nous vous proposons ici la traduction de sa réflexion initialement publiée sur le site de l’Observatoire international Cardinal Van Thuan. Un texte à méditer… J.S.
La mainmise de l’Etat sur les enfants : un nouveau totalitarisme
A qui sont les enfants ? Les enfants ne sont à personne puisqu’ils sont à Dieu. Il fut un temps où l’idée que l’enfant était un don était ancrée dans le cœur et dans l’esprit de tous, et pas seulement des mères. Un don qui vient de Dieu et qu’il est nécessaire d’éduquer pour qu’il retourne à Lui. On sentait que la procréation appartenait à un cycle de signification qui arrachait l’enfant aux mains de quelque pouvoir terrestre que ce soit, parce qu’il était « au Seigneur ».
Ce sens commun est encore bien vivant chez beaucoup de parents, mais toujours moins en raison de la rationalisation technique et politique qui a assumé également cette forme de domination : la domination sur les fils et les filles. Les utopies politiques sont celles qui ont produit, au cours des siècles passés, des exceptions graves à l’idée que les enfants appartiennent au Seigneur, à commencer par l’ancienne utopie de Platon selon laquelle les enfants nouveau-nés devaient passer immédiatement sous la protection de l’Etat, qui se chargerait de les élever dans des structures publiques afin qu’ainsi, chaque citoyen, voyant les jeunes dans les rues et sur les places, puisse dire : « Cela pourrait être mon fils ». La négation de la famille était nécessaire pour créer une communauté politique d’égaux ayant de solides liens réciproques. On croyait que si les enfants restaient avec leur géniteur, l’unité interne de la communauté deviendrait plus fragile et fragmentée. Cette idée s’est prolongée au cours de l’histoire et passe par la communion des femmes dans les phalanstères du nouveau monde de Fourier, les indications du manifeste de Marx, pour arriver aux Etats totalitaires de la fin du siècle dernier.
Lire la suiteCertains de nos dirigeants maintiennent que les parents chrétiens sont dangereux. C'est une menace existentielle que nous ne pouvons ignorer
Par Jonathon van Maren — traduit par Campagne Québec-Vie
10 novembre 2017 (LifeSiteNews) — Durant les deux dernières décennies, il est apparu petit à petit aux Chrétiens que les implications qu'entraînent le « mariage » de personnes de même sexe sont de loin plus importantes envers ceux qui croient encore en la conception traditionnelle du mariage que ce que plus cyniques avaient cru au premier abord. Les politiciens, les universitaires et les médias ont conclu unanimement que si le « mariage » gai est un droit civil, ceux qui s'y opposent ne sont pas simplement des dissidents qui s'en tiennent à une tradition vieille de deux mille ans, mais d'affreux bigots qui méritent d'être marginalisés pour leurs vues discriminatoires. Ainsi, « vivre et laisser vivre » s'est changé en « vous serez forcés de participer et d'approuver », pour les boulangers, les fleuristes, les propriétaires immobiliers, et les agences d'adoption, qui sont devenus les cibles d'activistes gais qui se montrent scandaleusement implacables dans leur enthousiasme à poursuivre de supposés délits d'opinion.
Rien de tout cela n'est nouveau pour la plupart d'entre vous, mais la réinvention radicale de nos structures sociales commence à avoir un impact sur les communautés chrétiennes qui nous sont les plus proches. Le fait est que les écoles publiques à travers le Canada (et à plusieurs endroits aux États-Unis) commencent à mettre en place une éducation sexuelle qui va directement à l’encontre des croyances de plusieurs communautés traditionnelles [c’était déjà le cas — CQV] – et les gouvernements commencent à avoir à l’œil [c’était déjà le cas — CQV] les écoles privées chrétiennes comme des abris malvenus d'une pensée et d'une éducation dissidentes. Pire: les parents chrétiens qui veulent adopter ou se proposer comme familles d'accueil se retrouvent de plus en plus souvent « disqualifiés » à cause de leur foi lorsqu'il tentent d'adopter ou d'accueillir un enfant dans leur foyer.
Lire la suiteNouvelles demandes d’asile en Pologne de parents qui fuient avec leurs enfants les services sociaux de la Norvège
Par Olivier Bault (Reinformation.tv)
L’ONG juridique Ordo Iuris prépare de nouvelles demandes d’asile en Pologne de Norvégiens qui fuient leur pays pour empêcher les services sociaux de leur enlever leurs enfants. Une deuxième demande d’asile vient d’être déposée par l’ONG polonaise après celle de Silje Garmo, la maman d’une fillette de neuf mois qui a trouvé refuge sur les bords de la Vistule. Silje Garmo a déjà eu trois entretiens à l’Office des étrangers polonais, mais la procédure d’asile pour cette ressortissante de Norvège pourrait durer plusieurs mois.
Les fonctionnaires polonais n’ont en effet pas encore commencé les auditions des témoins cités par la Norvégienne. Ordo Iuris, qui a déjà assisté par le passé de nombreux émigrés polonais victimes des pratiques de l’Office de protection des droits des enfants (Barnevernet) en Norvège, prépare un dossier avec des centaines de cas d’abus commis par ces services sociaux. Pour obtenir l’asile en Pologne – un statut distinct de celui de réfugié – il faut en effet prouver que l’on est menacé dans son pays. L’autre condition, c’est que l’octroi de l’asile soit dans l’intérêt de la Pologne et c’est pourquoi le ministre des Affaires étrangères polonais doit approuver toute décision d’asile. Afin de faire pression sur le gouvernement polonais, une pétition de soutien est en cours en Pologne ; elle a déjà recueilli plus de 12.000 signatures.
Lire la suiteLettre d'opinion : « Cours d'éducation sexuelle : Le pompier pyromane »
Par Stéphane Bürgi, marié, père de quatre jeunes enfants, agent de pastorale et doctorant au Centre d'études du religieux contemporain de l'Université de Sherbrooke
Depuis quelques années, il est question d'éducation sexuelle au Québec. Hypersexualisation, maladies transmissibles sexuellement, grossesses précoces, le tout accompagné de détresses psychologiques : personne ne peut aujourd’hui nier que les jeunes ont un réel besoin d’éducation à la sexualité.
Doit-on pour autant se réjouir de l'arrivée du nouveau cours dans les salles de classe du Québec? En fait, si on y regarde de plus près, on peut sérieusement se demander si le contenu du programme, plutôt que d'offrir une solution, ne fera pas qu'aggraver le problème.
Par exemple, est-il approprié d'enseigner, en classe, le fonctionnement des organes sexuels – incluant la fonction du plaisir – dès les premières années du primaire? Il s'agit pourtant d'un apprentissage prévu dans le programme, où il est écrit qu'un enfant de 6-7 ans doit pouvoir « situer les organes sexuels des filles et des garçons et leurs fonctions (reproduction, plaisir, élimination) »
Lire la suiteMutilations et suicides chez les jeunes «transgenres» ?
Par Clémentine Jallais (Reinformation.tv)
Un rapport instructif de l’organisation écossaise de défense des droits des homosexuels, « Stonewall », révèle que la majeure partie des jeunes dits « transgenres » se font volontairement du mal, un mal allant jusqu’aux mutilations, voire jusqu’au suicide. Un comportement qui dénote un malaise profond, un trouble psychologique intense – et réel, comme le montrent fort bien les chiffres. Mais pour « Stonewall », il ne peut être en aucun cas être la cause de leur « disphorie sexuelle ». Il est, encore et toujours, la conséquence du rejet dont ils font l’objet. Le message est clair : il faut renforcer l’éducation sexuelle dans les écoles sur ce sujet – et sur tous ceux du vaste domaine LGBT…
Le très engagé « Stonewall »
L’étude « School Report Scotland », menée avec l’Université de Cambridge, a pour principal objectif de porter, on l’imagine bien, sur les intimidations et les discriminations que subissent les élèves LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et trans). Mais les chiffres lancés confirment, encore une fois, autre chose.
Lire la suitePlus de 40 familles ont retiré leurs enfants d’une école qui a imposé une leçon transgenre à des enfants de 5 ans
Par Lianne Laurence (LifeSiteNews) — traduit par Campagne Québec-Vie
ROCKLIN, Californie, 22 septembre 2017 — Quarante et une familles ont retiré 73 enfants des prestigieuses écoles à charte Rocklin Academy, dans la région de Sacramento, parce que la direction continue de défendre une leçon de transgendérisme en maternelle, dont plusieurs parents disent qu'elle a traumatisé leurs enfants de 5 ans et dont ils n’étaient pas informés au préalable.
Une mère qui a retiré son fils de la 6e année et sa fille de la 3e de l’école Rocklin Academy Gateway, où l’incident a eu lieu, a gardé un décompte des parents qui ont fait de même.
«C’était juste le point de bascule pour la plupart des familles», ce parent a demandé que son nom ne soit pas publié, dit LifeSiteNews.
Certains parents ont retiré leurs enfants «uniquement pour cela», tandis que d’autres avaient «plusieurs raisons, mais oui, cela faisait partie de la raison de tout le monde,» dit-elle.
Lire la suiteFuyant le Barnevernet, les services sociaux de son pays avec son bébé, une Norvégienne demande l’asile en Pologne !
Par Olivier Bault (Reinformation.tv)
Non, il ne s’agit pas d’une maman alcoolique ou violente : la Norvégienne qui demande l’asile en Pologne pour fuir les services sociaux est une maman normale à qui on veut arracher son bébé. Le Barnevernet, c’est-à-dire l’Office de protection des droits des enfants, ce sont les services sociaux d’un Etat qui souffre d’une vraie dérive totalitaire : la Norvège. Fait exceptionnel, 9 plaintes contre ce pays sont aujourd’hui examinées par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) à propos des pratiques du Barnevernet en violation de l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme qui a trait au respect de la vie privée et familiale.
De tous les services sociaux européens, le Barnevernet est celui qui a la main la plus lourde et qui arrache les enfants à leur famille pour les raisons les plus futiles et les plus arbitraires. Silje Garmo en sait quelque chose, elle à qui l’État norvégien a déjà pris sa première fille, aujourd’hui âgée de 12 ans, à la suite d’une simple dénonciation. On l’a accusée d’abuser des médicaments contre la douleur, d’avoir « un style de vie chaotique » et de souffrir de surmenage. Lorsqu’elle est tombée enceinte de son deuxième enfant, le Barnevernet s’est donc à nouveau intéressé à Silje Garmo, examinant systématiquement les résultats de ses prises de sang pour y déceler les traces d’une consommation excessive de médicaments. N’ayant rien trouvé, l’institution a malgré tout adressé un ultimatum à la pauvre maman : soit elle acceptait de séjourner dans un centre spécial, soit on lui enlèverait son enfant à la naissance pour le placer dans une famille d’accueil.
Lire la suite
Projet de loi 144 : des craintes pour les parents qui font l’école à la maison
Assemblée nationale du Québec — Photo : Wikimedia Commons
(pouruneécolelibre) — Radio-Canada communique :
« Les parents qui font l’école à la maison ont suivi attentivement cette semaine la commission parlementaire sur le projet de loi 144. Ce projet de loi, qui vise à garantir à tous les enfants de 6 à 16 ans l’accès à l’éducation, encadrera mieux les familles qui ont fait ce choix. »
Admirez l’euphémisme : on pourrait presque croire que l’État va aider les parents. Il s’agit en réalité de contrôler de plus près les parents et de les empêcher, si le gouvernement le décide, de faire les choix éducatifs qu’ils préfèrent. Bref, de serrer encore la vis.
« Le ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, souhaite mettre de l’ordre dans les règles encadrant ce choix éducatif. »
Qui peut être contre l’ordre ? Mais y avait-il désordre ? De quelle manière ? À nouveau, il s’agit d’une présentation méliorative et non objective. Rappelons qu’il n’y a aucune preuve que plus de contrôles tatillons améliorent les résultats des enfants instruits à domicile.
Lire la suite« Plus tôt cette semaine, il a laissé entendre qu’il voulait respecter les droits des parents tout en évitant les abus et les laisser-aller. »
Une nouvelle affaire Charlie Gard? Le cas d’Alfie Evans
Par Jeanne Smits (Reinformation.tv)
La vie du petit Alfie Evans, 14 mois, est entre les mains des médecins, comme on a coutume de le dire. Mais vraiment, pour le coup. Tout à fait comme Charlie Gard – va-t-on vers une nouvelle affaire à retentissement mondial ? – ce bébé hospitalisé à Liverpool en Angleterre est l’otage du corps médical qui refuse son transfert aux Etats-Unis pour un traitement expérimental.
Le petit garçon est victime d’une maladie mystérieuse qui l’a laissé dans le coma en décembre dernier, date à laquelle il est entré à l’unité des soins intensifs à Alder Hey Children’s Hospital. Il souffre de convulsions. Ventilé comme Charlie Gard, le bébé est sous le coup d’un arrêt de mort de la part des médecins qui veulent stopper tous les moyens de maintien en vie.
Lire la suite