Allemagne : les embryons de poulets mieux protégés que les embryons humains !
Par Adèle Cottereau (Droit de Naître) — Photo : Pixel-Shot/AdobeStock
Le monde tourne à l’envers, c’est une évidence : chez nos voisins d’outre-Rhin, il est désormais interdit de tuer les embryons de poussins parce qu’ils ressentent de la douleur, mais l’avortement est bien toujours autorisé ! Un « deux poids deux mesures » effarant. Les législateurs allemands ont récemment adopté une loi, applicable à partir de 2022, interdisant de tuer des embryons de poussins de six jours car ils sont « sensibles à la douleur dès le septième jour ». Il sera également interdit de les tuer en raison de leur sexe.
Déjà l’année dernière, la ministre allemande de l’Agriculture Julia Klöckner avait lancé un projet de loi interdisant l’abattage des poussins mâles. Cela affecterait 45 millions de poussins mâles qui sont tués chaque année dans l’élevage allemand de poules pondeuses, car ces derniers sont évidemment moins rentables.
Cette régularisation des pratiques parfois douteuses de certains élevages en batterie est une bonne nouvelle pour le respect de la nature, me direz-vous.
Oui bien sûr, mais pendant ce temps, comment ne pas penser aux bébés humains, légalement torturés et assassinés dans le ventre de leur mère, en Allemagne et dans la plupart des autres pays du monde ?
David Engels, titulaire de la chaire d’histoire romaine à l’Université de Bruxelles, a tweeté sarcastiquement cette terrible réalité : « Lorsque l’embryon de poulet bénéficie de plus [de protection de la vie] que l’embryon humain, vous savez que vous êtes arrivé dans la meilleure Europe de tous les temps. »
Rappelons qu’en Allemagne, les bébés à naître peuvent être tués par avortement pour n’importe quelle raison jusqu’à 12 semaines après la conception, lorsque la mère est à la fin de son premier trimestre. Et pour d’autres raisons, les avortements sont autorisés encore plus tard pendant la grossesse.
Pourtant, à huit à neuf semaines, les paupières et les cheveux des bébés dans le sein de leur mère commencent à apparaître. À la neuvième et dixième semaine, le bébé peut sauter, froncer les sourcils et déglutir. Vers la onzième et douzième semaine, le visage a une forme définie et des caractéristiques uniques…
Comment ses semblables, capables de s’émouvoir devant un oisillon, peuvent-ils faire preuve de tant de cruauté et d’indifférence devant un enfant à naître ?
Les démocrates se battent pour la vie des chatons après avoir ignoré celle des bébés nés vivants d'un avortement
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Si ! Si ! Si ! Les démocrates au Sénat américain ont demandé la protection des chatons 17 jours après qu’ils aient refusé pour la 17e fois, par leur opposition, que les bébés nés d’un avortement raté soient spécialement protégés par une loi. S'il n'y a pas de l'incohérence dans cette position... Miaou ! Extrait de LifeSiteNews :
Qu’est-ce que les chats possèdent que les nouveau-nés n’ont pas ? Le soutien des démocrates. Dans un mouvement d’une ironie des plus folles dont personne ne parle, les libéraux du Sénat ont choisi ce moment — 17 jours après avoir voté pour tuer les bébés américains en parfaite santé [c’est-à-dire qu’ils se sont opposés à un projet de loi visant à protéger les enfants nés vivants d’un avortement raté] — pour se battre pour le traitement humain des chatons. Peut-être que les stratèges du Comité national démocrate sont sortis déjeuner, ou peut-être que la gauche est vraiment aussi éhontée qu’elle en a l’air, mais j’ai hâte de voir certains de ces politiciens se tenir debout sur les plates-formes de débat l’année prochaine pour dire au peuple américain que quand il s’agit de protéger les êtres vivants : On a préféré les chats aux enfants.
Le point de vue du sénateur Jeff Merkley (délégué démocrate d’Orégon) est plutôt écœurant. Le voici, soutenant que l’Amérique « doit cesser de tuer les chatons », alors qu’il y a trois semaines, il s’est tenu au Capitole américain et a convenu avec 43 démocrates que des êtres humains devraient être éliminés. « La décision de l’USDA d’abattre des chatons après leur utilisation dans la recherche est une pratique archaïque et un traitement horrible, et nous devons y mettre fin », a déclaré M. Merkley avec une passion que lui et ses collègues n’ont pas pu rassembler pour une génération de nouveau-nés parfaitement sains. Son Kittens in Traumatic Testing Ends Now — ou KITTEN — Act n’arrêterait pas la recherche, mais préserverait ces animaux de la destruction.
« La loi KITTEN Act protégera ces animaux innocents contre l’euthanasie inutile dans les tests gouvernementaux, a dit M. Merkley aux journalistes, et fera en sorte qu’ils puissent être adoptés par des familles aimantes. » Est-ce qu’il s’entend au moins ? Ils devraient être traités et adoptés ? C’est exactement ce que les Américains ont demandé pour des bébés vivants et respirants. Les démocrates ont dit non. Tuer un enfant est une « décision personnelle », disaient-ils, et le Congrès ne devrait pas s’en mêler. Quel réconfort pour les survivants de l’avortement comme Melissa Ohden de savoir que, s’ils avaient le choix, les démocrates sauveraient un chat errant plutôt qu’elle.
Au Québec, on ne peut plus faire fi de la douleur et de la détresse... des bêtes, mais pour les enfants à naître, allez-y!
Sur le site du Journal de Montréal, un article de Pierre Trudel du 15 août 2014, un commentaire sur l'intention du Ministre Pierre Paradis de changer le code civil concernant les animaux :
(Photo : Les chiens sont maintenant mieux protégés au Québec que certains enfants... et en Ontario, hier, « dans un dernier geste d'amour » dit la dépêche, « rien n'aurait pu empêcher » une femme de se précipiter dans une maison en flamme pour sauver son chien. Ils ont été retrouvés « unis dans la mort ».
(Photo : self sur wikipédia.org, licence creative commons)
La modification proposée par M. Paradis marque une réelle évolution dans les mentalités. Faire passer les animaux du statut de «choses» à celui «d’êtres doués de sensibilité» implique que les propriétaires n’auront plus le loisir de faire fi de la douleur et de la détresse des bêtes qu’ils possèdent.
(...)
les propriétaires d’animaux auront clairement l’obligation, attachée à leur droit de propriété, de se comporter de manière à tenir compte du fait que leur animal est un être doué de sensibilité. (...)
Dans une société déboussolée, devra-t-on réclamer que les enfants dans le ventre de leur mère aient du moins une reconnaissance semblable aux animaux?
Anand (ANAND et HICKEY, 1987) et beaucoup d’autres auteurs après lui ont démontré avec évidence que le fœtus ressent la douleur du fait du développement efficace des voies anatomiques de la douleur même dès le stade fœtal. Dès la fin de la septième semaine de gestation, la région péribuccale présente des récepteurs tactiles, et l’on a pu parler d’une avoiding reaction ou réaction de fuite du fœtus quand on le touche (FERRARI et al., 1983).La perception de la douleur suppose des récepteurs, des voies neuronales fonctionnelles et un cortex capable de recevoir et d’intégrer l’information. Or, dès la moitié de la gestation, tout cela est déjà présent. Les récepteurs cutanés couvrent toute la surface du corps à partir de vingt semaines de gestation (ANAND et HICKEY, 1987).Les voies neurologiques efférentes sont en place à la sixième semaine et de nombreux neurotransmetteurs spécifiques apparaissent à partir de treize semaines. Ces voies arrivent au thalamus, à la base du cerveau, à partir de vingt semaines. Elles rejoignent le cortex entre la dix-septième et la vingt-sixième semaine (LAGERKANTZ et FORSBERG, 1991; FITZGERALD, 1993).Que les fibres ne soient pas encore complètement myélinisées (c’est-à-dire n’aient pas la gaine isolante appelée myéline) n’invalide pas le fait qu’elles peuvent transmettre des stimuli. Il faut noter que, chez le nouveau-né, la densité des réécepteurs et de substance P (substance médiatrice de la douleur) est plus grande que chez l’adulte (MANOLIDIS et al., 1989; CHOONARA, 1998). Ce constat a conduit certains à affirmer que la sensation de douleur est plus grande chez le nouveau-né que chez l’adulte. 1
Quelques distinctions éternelles entre les bêtes et nous...
(Photo : Jackhynes sur wikimedia.org, licence creative commons)
Il y aurait beaucoup à dire sur les différences entre les bêtes et les humains! Mais voici quelques rappels tirés du livre déjà cité du philosophe Jean-Marie Meyer et du journaliste Patrice de Plunkett :
La différence entre les animaux et nous
"Être « capable de concepts » : c’est le propre de l’esprit humain. Le concept ne se réduit pas au mot. Il n’en dépend pas entièrement. Le bébé humain n’a pas encore « les mots pour le dire », mais il est déjà capable – intérieurement – de passer d’une impression à une idée. Ensuite il la communiquera, quand il aura les mots.
Et l’animal ?
Les chercheurs sont unanimes là-dessus. Il n’y a aucun doute : l’animal communique.
Mais que contient sa communication ?
C’est tout le problème. Ce que nous nommons « communication » n’a aucun rappport avec les situations que vivent les animaux. Donc nous sommes mal placés pour les comprendre. Quand l’animal communique, veut-il « dire quelque chose » ? Nous n’en savons absolument rien. Et nous n’avons aucun moyen de le savoir, quoi que puissent affirmer les partisans des « droits de l’animal ». Le chercheur est réduit aux constatations … Que constate-t-il? Deux choses :
- L’animal réagit à des signaux : il est guidé par des messages, des informations, des impulsions extérieures.
- Certains animaux – pas tous (loin de là) – font eux-mêmes des signaux : ils prennent des postures, ils poussent des cris.
Mais est-ce qu’ils « savent » qu’ils émettent des signaux? En ont-ils conscience? Quand un humain veut nous parler, nous le savons avant qu’il ouvre la bouche. Son intention est évidente.
Avec l’animal, c’est obscur : non seulement nous nous demandons ce qu’il veut dire, mais nous ne sommes pas sûrs qu’il veuille « dire ». (p. 49-50)
Il y a plus. On ne doit surtout pas confondre signal et langage : les deux choses sont différentes. (…) un « signal » n’est pas un « mot ». Le mot, lui, ne déclenche pas forcément l’action. Ce n’est pas sa fonction première. Cette fonction est de nommer, de faire connaître une chose : le mot est un signe, habité par un sens, il oriente vers la transmission d’une connaissance.
Pour déclencher une action, le mot n’est pas nécessaire, il suffit d’un signal. (p. 53)
L’« animal », c’est l’être « animé » : c’est-à-dire doté d’une « âme » (anima). Ce mot ne désigne pas tous les êtres : Aristote exclut les minéraux et réserve le mot « animal » aux vivants qui montrent « une capacité de connaissance sensible ». Parmi ceux-ci, il fait un tri : d’un côté les animaux doués de la parole (le logos) et, par ailleurs, tous les autres. Ce sont ces derniers qui porteront le nom de « bêtes ».
Les hommes étant aussi des animaux, autant employer le mot « bêtes » pour désigner les animaux non humains ! Ça aura le mérite d’être clair. (p. 147)
Si l’on admet la différence que nous propose Aristote entre « l’animal » et la « bête », on voit apparaître une première nuance : nous les humains, nous sommes des animaux. Comme les bêtes. Mais la bête a une autre manière d’être « animal » que nous ! Elle ne s’interroge pas sur l’être des choses. Elle n’a pas la parole ni la raison. Son identité est ailleurs : chaque espèce de bête a ses propres capacités de connaissance, de réaction à l’environnement.
Puis on aperçoit une deuxième nuance : selon son espèce, la bête (« animal non rationnel ») a diverses capacités de s’adapter à son environnement. On appelle cela des instincts. Instinct est un mot simple pour dire : « une manière non conceptuelle d’utiliser l’inné et l’acquis ».
Mais ce mot - « instinct » - n’est pas suffisant. Les scientifiques ne s’en contentent pas. Ils cherchent à savoir comment se structurent les comportements instinctifs. Ils trouvent des réponses multiples. Or ces réponses – si on les analyse sans parti pris – ne montrent pas que les bêtes et les hommes soient de la même famille.
En effet, les instinct (animaux) ne sont pas l’équivalent de la raison (humaine) :
-la raison est une unité de conduite, fondée sur des processus logiques et une libre capacité de réflexion ;
-on ne voit pas cela dans les instincts : la bête est sous l’emprise de ses tendances et de ses réponses à l'environnement. "(p. 148-149)
Ce texte est tiré de : MEYER, Jean-Marie, PLUNKETT, Patrice de. Nous sommes des animaux, mais on n’est pas des bêtes, éd. Presses de la Renaissance, Paris, 2007, 237 pages.
Pourquoi nous ne faisons plus la distinction entre l’animal et nous
(Photo : charlotte 365 sur deviantart.com, licence creative commons)
De plus en plus de nos contemporains tombent dans une nouvelle adoration des animaux. Ceux-ci seraient les égaux des humains, nous ne serions que des animaux, comme les autres... Voici quelques pistes sur l'origine de cette confusion, tirée du livre d'entretien entre le philosophe Jean-Marie Meyer et le journaliste Patrice de Plunkett :
"Dans ce phénomène de confusion entre l’animal et l’homme, les médias ne sont qu’une chambre d’échos. Le culte de l’émotion, en revanche, joue un rôle central. Le climat de notre société est dominé par le marketing, qui nous répète que « nous sommes nos émotions » - il n’est plus question d’idées ni d’idéaux. (…)
Or tous les reportages qui demandent des droits « humains » pour les animaux, prennent l’émotionnel comme point de départ. Ils nous disent que les grands singes sont « troublants », et que les chercheurs ont avec les animaux « une relation chargée émotionnellement »… (Vinciane Despret, psychologue à l’université de Liège) Ce n’est pas le registre de la science, c’est celui de la psychologie commerciale.
(…)
Le consommateur est invité à ne pas suivre sa raison, mais ses réactions affectives. Ce qui bouge dans l’homme sous la pression publicitaire et médiatique, ce sont exclusivement des émotions. Et l’émotionnel consiste à réagir à des stimulations extérieures…
Or ce schéma rudimentaire : stimulation-réaction, c’est celui qui gouverne le comportement animal! Voilà donc une question de plus : en réduisant l’être humain à des« émotions », notre société de consommation ne fait-elle pas de lui un animal (de médias) ? (p.24-25)
Le marketing fabrique un monde où l’homme n’ a plus à partager que des « émotions ». Il doit les partager, lui dit-on, non seulement avec les autres humains, mais avec l’animal. Comme si l’animal ressentait les mêmes choses que l’homme ! Le cinéma joue là-dessus. (…)
Mais les années 1980-1990 marquent une rupture « culturelle », et même philosophique, à l’intérieur du règne de Disney.
À partir de cette époque, qui est celle du Roi Lion, les nouveaux films d’animaux ne feront plus appel à la même façon de voir. Disney (qui régente l’imaginaire « animalesque » dans le monde entier) change de regard : le cinéma et le dessin animé ne vont plus se servir des animaux comme d’allégories pour parler des choses humaines à la manière des anciens fabulistes. Ils vont se mettre à vénérer la nature, que l’on croit désormais « meilleure » que l’humanité.
C’est réellement une rupture. Quelque chose d’essentiel est chassé de nos esprits : on ne veut plus que l’homme soit important, unique, exceptionnel. On ne veut plus qu’il soit le centre de ses propres préoccupations.,
Et ça, c’est sans précédent! Du vieil Ésope jusqu’à Lafontaine, les fabulistes avaient dit au contraire : « Je me sers d’animaux pour instruire les hommes. » (…)
La nature, dans ses fables, est un réservoir d’allégories. Ce n’est pas une source de vérités. Parce que le domaine du vrai et du faux ne concerne que l’homme…
Et dans Le Roi Lion ?
Là, on change d’univers mental. On se met à admirer les animaux pour eux-mêmes ! Le film reste une fable, un apologue ; mais le héros n’est plus l’animal en tant qu’allégorie de l’homme : maintenant, c’est l’animal en tant qu’animal ! Non seulement on s’attendrit sur la bête, mais celle elle qui devient le modèle à suivre – en tant que bête…
Désormais, l’admirable est l’animal. Ce n’est plus l’homme. Nous sommes ainsi dans le contraire de La Fontaine : c’est-à-dire dans l’idéologie du New Age.
Selon celle-ci, la vérité n’est pas dans l’homme mais dans la nature : Gaïa, la Terre, la Grande Déesse Mère. Et qui est le « prêtre » de cette déesse ? L’animal ! Voilà une espèce de religion, un culte inédit, un retournement total par rapport à la civilisation. Peut-être même une rupture avec la civililsation. (p. 24-27) "
Ce texte est tiré de : MEYER, Jean-Marie, PLUNKETT, Patrice de. Nous sommes des animaux, mais on n’est pas des bêtes, éd. Presses de la Renaissance, Paris, 2007, 237 pages.
60 000 personnes se mobilisent pour sauver de l'euthanasie... un Pit Bull qui a mordu et défiguré un enfant de 4 ans...
Ce n'est pas une farce, mais une véritable tragédie de voir autant de nos contemporains avoir perdu le sens commun. Il n'y a pas de mots pour décrire une telle folie. Sur le site de Wamiz.com du 3 avril 2014 :
(Photo : RNCB sur flickr.com, licence creative commons)
Le mois dernier, la ville de Phoenix, aux Etats-Unis, a été le théâtre de la lutte très controversée des défenseurs des animaux pour la survie d’un chien. L’animal, un Pit Bull répondant au nom de Mickey, avait attaqué et mutilé le petit Kevin, âgé de quatre ans, le 20 février dernier. (...)
Suite à cette attaque, il revenait à un juge municipal de décider du sort du chien Mickey, qui avait de grandes chances d’être euthanasié. Mais c’était sans compter une mobilisation sans précédent pour sauver l’animal, car ce sont des milliers de personnes qui ont donné de la voix sur les réseaux sociaux pour défendre Mickey. (...)
Les médecins parlent de plusieurs années de chirurgie pour rendre à l'enfant son visage...
La pétition en question, signée par plus de 60 000 personnes, insiste sur le caractère accidentel de l’attaque. Cette dernière n’aurait pas eu lieu si l’enfant avait été mieux surveillé et n’avait pas pris l’os appartenant au chien. Les défenseurs de Mickey ont également tenu à mettre en évidence que le fait d’être attaché, comme souvent dans ce genre de cas, poussait le chien à avoir une attitude agressive.
Selon les défenseurs de ce chien, il aurait mieux valu que le carnassier se promène en liberté, il aurait été de meilleure humeur...
Le juge a tranché. Le chien sera placé dans un « centre de réhabilitation ou un refuge qui saura prendre soin de lui »...
Ouf! Nous sommes tous rassurés, quoiqu'on peut toujours se demander s'il n'est pas inhumain de faire subir un procès à un animal. C'est vrai, il y a des gens qui sont tellement bêtes que le mignon molosse aurait pu en être affecté...
Un livre-choc : Nous sommes des animaux mais, on n’est pas des bêtes
(Photo : Benjamin Smith sur wikimedia.org, licence creative commons)
Nous sommes revenus à quelques reprises sur les différences entre l’homme et l’animal qui sont de moins en moins perçues dans un monde occidental qui ne vit que par l’émotion, et non plus par la raison, ce qui est le mode de perception des animaux… Certains « philosophes » décadents affirment déjà que certains singes auraient plus de droits que des bébés handicapés… Heureusement, il existe toujours des philosophes bien branchés sur la réalité. Jean-Marie Meyer philosophe et éthicien de l’Institut de philosophie comparée au réel à Paris, est de ceux-là. Interrogé par le journaliste et ancien directeur de la rédaction du Figaro Magazine Patrice de Plunkett, il apporte les réponses scientifiques, philosophiques et psychologiques établissant les différences fondamentales, complètement oubliées depuis la césure entre le cinéma d’analogie animalière et celui de la vénération de l’animal comme animal, comme modèle de l’humain, entre l’humain et l’animal.
Voici donc quelques citations importantes de ce livre établissant la problématique. Pour les réponses, nous vous invitons à emprunter ce petit chef-d’œuvre de philosophie réaliste à votre bibliothèque.
« … rencontrer “culturellement” un animal à qui l’on attribue des pensées et des sentiments humains peut causer de sérieux dommages à notre connaissance de l’homme. » (p. 7)
« Durant mon enfance, j’ai vécu les trois mois d’été à la campagne et je voyais le comportement des fermiers avec leurs animaux : jamais ils ne leur prêtaient d’émotions ni de pensées humaines, alors qu’ils les connaissaient parfaitement et qu’ils leur consacraient leur existence. Il y a une forme d’affectivité réservée aux humains. La transférer aux animaux me semble une perversion. Ce n’est pas élever l’animal vers l’homme : c’est abaisser l’homme vers l’animal. » (p.8)
« Dans le grand public, une ethnologue du CNRS (Anne-Marie Brisebarre, spécialiste des relations entre les sociétés humaines et leurs animaux domestiques.) constate une confusion entre le statut de l’humain et de l’animal’. Ce symptôme est très courant ‘dans nos sociétés individualistes’, dit-elle, et il dissimule un trouble affectif chez un grand nombre de citoyens. Il dissimule aussi le projet d’un petit nombre d’intellectuels : nous persuader que l’homme n’a plus rien en propre.» (p.15)
« La nouveauté, c’est que l’homme ne sait plus qui il est. Donc il ne sait plus ce qu’est l’animal. » (p. 15)
« C’est cela qui est totalement nouveau : que nous ayons l’impression de voir un animal quand nous nous regardons, et de voir un humain quand nous regardons l’animal! » (P.15-16)
« Il n’y a pas un peu d’animal dans l’homme?
Bien sûr que si! Mais nous avions découvert, il y a vingt-cinq siècles, que l’homme est aussi autre chose qu’un animal! Et c’est ce que nous sommes en train d’oublier… » (P.16)
« Deuxième nouveauté : l’homme comprend de moins en moins l’animal! Il le met ainsi dans des situations fausses, qui le rendent de plus en plus agressif. (…) aux États-Unis, un nombre incroyable d’animaux d’appartements sont ‘sous Prozac’. (…) dans les pays riches, le nombre de blessures causées à des humains par des bêtes familières ne cesse d’augmenter. (On ne compte plus les agressions de molosses contre des bébés ou des passants […]) » (p.18)
« Troisième nouveauté : l’inflation continuelle des dépenses en faveur de l’animal. » (p.19)
« Payer des leçons de danse à un animal de compagnie, c’est un signal ambigu, voire méprisant, de l’Occident riche envers les peuples pauvres.
Et le pire, c’est aussi que ces investissements animaliers sont absurdes aussi du point de vue de l’animal. On paie à la bête des plaisirs qu’elle ne peut pas ressentir, si ce genre de plaisir n’est pas conforme à sa nature. » (p. 22)
MEYER, Jean-Marie. PLUNKETT, Patrice de. Nous sommes des animaux, mais on n’est pas des bêtes, Éditions Presses de la Renaissance, Paris, 2007, 237 pages.
Revendication de trois universitaires québécois : la reconnaissance des animaux comme étant des « personnes » à part entière...
Pourquoi devrait-on donner le statut de personne aux « animaux »? Sur le site du jounal Le Devoir du 4 février 2014)
(Photo : Jason Ahrns sur flickr.com, licence creative commons)
On leur refuse toujours l’exercice des libertés les plus élémentaires, comme la possibilité de se déplacer, d’avoir des relations avec leurs pairs et d’exprimer leurs comportements naturels. Ils sont toujours soumis au régime de propriété et on continue donc à en faire le commerce, c’est-à-dire à les vendre, les acheter, les détruire, en tirer profit, etc.
Les auteurs de cette lettre dénoncent une alimentation autre que végétalienne, l'utilisation de la laine, du cuir ou de la fourrure, les parcs aquatiques, les zoos, les rodéos, l'utilisation de chiens de traîneaux, etc.
Il faut plutôt accorder la personnalité juridique à tous les êtres sensibles. Bien sûr, la reconnaissance politique et juridique du statut de personne aux animaux sensibles impliquerait l’abolition de l’exploitation animale institutionnalisée et l’abandon de la consommation de produits issus de cette exploitation. C’est que seule l’adoption d’un mode de vie « végane » permet de répondre adéquatement à l’intuition selon laquelle il ne faut pas faire souffrir les animaux sans nécessité.
Pour en savoir plus sur le véganisme, vous pouvez consultez l'article de wikipédia.
Les auteurs de cette lettre sont :
Frédéric Côté-Boudreau - Doctorant en philosophie à l'Université Queen's
Valéry Giroux - Docteure en philosophie et coordonatrice du Centre de recherche en éthique de l'Université de Montréal
Jean-Philippe Royer - Candidat au doctorat en philosophie à l'Université de Montréal et à l'Université catholique de Louvain
Ce sont de tels « philosophes » qui ont fait perdre toute crédibilité à la philosophie, amour de la sagesse qui doit passer l'épreuve de la réalité, et non pas être une construction idéologique farfelue, sans référence au réel...
Nous leur conseillons vivement le séjour auprès de certaines espèces animales avec l'obligation de leur laisser « exprimer leurs comportements naturels » histoire de reprendre définitivement contact avec la réalité. S'ils survivent, il est permis de croire que leur discours sera enrichi de quelques nuances... Voici un vidéo ou « malheureusement » on empêche un lion de se déplacer en toute liberté et d'exprimer ses comportements naturels auprès d'un bébé.
//www.youtube.com/embed/Qc55K13HxIs
Maintenir les chimpanzés en captivité serait de l'esclavage selon la Nonhuman Rights Projects... Que fera votre zoo?
(chimpanzé au zoo de Leipzig)
(Photo : Thomas Lersch sur wikimedia.org, licence creative commons)
Sur le site du journal Le Monde du 4 décembre 2013 :
"Nous affirmons que les chimpanzés sont autonomes et ont conscience d'eux-mêmes. Les maintenir en captivité équivaut à de l'esclavage. Obtenir un statut juridique permettrait que leurs intérêts fondamentaux soient protégés par les droits humains", explique Steven Wise, avocat, professeur et président de l'ONG, qui regroupe une soixantaine de juristes et de scientifiques, dont la primatologue mondialement reconnue Jane Goodall.
Ils réclament la « liberté de mouvement » pour les chimpanzés...
Non M. Dalpé, votre chien n'a pas de sentiments...
(Habituellement, ceux qui pratiquent l'anthropomorphisme sur les ours, de trop près, y laisse une délicieuse bouchée, au goût de l'ours...)
(Photo : Jean-Michel Demimieux sur wikimedia.org, licence creative commons)
Nous sommes dans une société imprégnée par la culture Walt Disney. Tout jeunes, nous avons vu et revu ces animaux aux comportements et langages humains de nos dessins animés et avons intégré cet anthropomorphisme de telle sorte que nous ne savons plus interpréter le comportement animalier autrement qu’en le comparant à des attitudes humaines qui nous paraissent semblables… Nous avons presque aimé nos chiens et chats comme des membres de notre famille...
Pourtant, il faut voir comment un chien est dressé par un professionnel pour constater à quel point notre animal est… une bête! Un dresseur parle à un chien, pas à un chien humanisé!
C’est aussi le constat que peuvent nous rappeler des vétérinaires par exemple.
Sur le site d’infoveto, on peut lire ces remarques d’une vétérinaire, sur les sentiments des animaux :
L’émotion est une sensation de courte durée à un moment donné. Le sentiment, lui, requiert l’intégration de ces émotions.
Le chat ressent des émotions mais pas de sentiments :
Le chat ressent des émotions telles que la peur, la joie, la tristesse mais il n’intègre pas ces émotions de façon à ressentir des sentiments.
Le croire, c’est accorder des capacités humaines à notre chat, on parle alors d’anthropomorphisme.
Quelques exemples de la vie quotidienne. Lorsque votre chat urine sur vos chaussures ou votre sac, ce n’est pas une vengeance.
Un élément a certainement perturbé son environnement et cela traduit un état d’anxiété et de stress (hors raisons médicales à écarter avec votre vétérinaire).
Lorsque votre chat fuit lorsqu’une porte claque, il s’agit d’une émotion de peur. Ces émotions, même si elles peuvent être de courte durée, n’en sont pas moins intenses mais en aucun cas il ne s’agit de sentiments.
Les émotions sont des réactions intenses et courtes à un signal perçu. Elles se traduisent par des manifestations comportementales (par exemple s'immobiliser, fuire, combattre, sursauter etc) et par des manifestations physiologiques. Ces manifestations peuvent être observées, quantifiées, chez le chat et le chien comme chez l'humain. > Le sentiment est en sorte la représentation mentale de l'émotion, et aussi la représentation de la cause de l'émotion. Cela suppose d'établir une relation entre l'émotion et ce qui la provoque. > La capacité des animaux à ressentir des émotions est aujourd'hui prouvée et l'évaluation d'un certain nombre de paramètres comportementaux et physiologiques a d'ailleurs de nombreuses applications notamment pour évaluer le bien-être d'un animal ou le mal être ...avec des conséquences très positives sur l'évolution de la législation concernant les animaux de compagnie mais aussi les animaux de rente. Dans l'état actuel des connaissances scientifiques, la capacité des chats et des chiens à ressentir des sentiments ne l'est pas. Par exemple, on peut parler d'attachement pour le chat et le chien, comme pour d'autres espèces animales, qui est le produit des comportements ayant pour objet la recherche et le maintien de la présence d'un autre animal ou d'une personne spécifique, c'est un besoin social. Ce processus a été étudié par des éthologues. Le lien d'attachement est reconnu scientifiquement et il peut d'ailleurs expliquer à lui seul la quête d'un être d'attachement, une dépression réactionnelle à un décès, de même que le trouble « anxiété de séparation » lié à un hyperattachement primaire est bien décrit. Mais toujours dans l'état actuel des connaissances scientifiques, on ne peut pas parler « d'amour » qui est un sentiment. Cela n'enlève rien au lien si fort qui nous unit. On peut parler de stress ou de peur, réactions qui se mesurent par des manifestations comportementales et physiologiques et que l'on peut parfaitement inférer actuellement chez un animal de compagnie... mais on ne peut pas parler actuellement de haine, ou de vengeance qui sont des sentiments. (…) Mon propos était d'attirer l'attention des maîtres sur le fait qu'on apporte parfois de mauvaises réponses à certains comportements gênants exprimés par nos compagnons, parce qu'on leur prête des sentiments humains et des mauvaises intentions alors que ces comportements peuvent être des réactions. C'est toute la différence entre « réagir » et « agir intentionnellement ». Penser qu'un chat est capable de vengeance par exemple, donc d'intention de nuire, peut conduire des maîtres à sanctionner après coup comme ils le feraient avec un humain... ce qui ne fait qu'aggraver le problème. Dr Laetitia Taralle
Cette mise au point permettra de prendre avec un grain de sel les affirmations de psychologues transposant sur leurs animaux des sentiments humains, comme le fait Yves Dalpé dans le journal Le Soleil du 4 décembre 2013 :
« On sait maintenant que les animaux peuvent former des liens d'affection et aimer. Dernièrement, le chien d'une cliente était tellement affecté par son déménagement qu'il en restituait. Il ressentait sans doute la peine et l'anxiété de sa maîtresse qui était dans un processus de séparation conjugale. Les chats et les chiens sont de bons compagnons. Bien qu'ils ne soient pas des humains, ces animaux sont des personnes avec de l'intelligence et des sentiments. Je pense que ces “personnes” peuvent enrichir nos vies si nous avons de la place pour ces “amitiés”. »
Non M. Dalpé, un vétérinaire bien formé vous expliquera ce qui diffère fondamentalement entre votre chien et vous et comment le dresser pour avoir le comportement adéquat. Et il pourra vous expliquer les erreurs d’interprétation que vous faites en jugeant telle réaction bien comprise par les spécialistes du comportement animalier comme étant un « sentiment ».
Cela vous évitera alors de penser que ces animaux sont des « personnes » tel que vous le croyiez lorsque vous regardiez enfant les aristochats, Bambi ou les 101 dalmatiens…
Et de réduire l’intelligence si incroyable d’un enfant de deux ans à la reconnaissance de 165 mots que peut faire un chien. Une erreur qu’habituellement un parent d'un enfant de deux ans, propriétaire d'un chien, ne pourrait jamais faire...
Ces distinctions permettraient également à la Non Human Rights Projects de laisser tomber sa bête tentative de faire reconnaître légalement des chimpanzés comme des personnes ayant droit à l’habeas corpus!
Dans toute cette folie qui ne sait plus faire la distinction entre l’homme et l’animal, il y a cette pseudophilosophie sous-jacente de Peter Singer qui a développé le concept de « spécisme ».
Limprégnation de notre société de l’évaluation de la valeur d’un être vivant pas son degré de conscience est très inquiétante. C’est ce qui permet au délirant Peter Singer d’affirmer que « tuer un chimpanzé est pire que tuer un être humain qui, du fait d’un handicap mental congénital, n’est pas et ne sera jamais une personne. » (SINGER, Peter. Questions d’éthique pratique, éd. Bayard, coll. Philosophie, Paris, 1997, p.120)
L’incapacité de voir la différence entre un animal et un humain est le prochain défi qui nous attend. La valeur de la dignité humaine est en jeu. Beaucoup croient déjà que certains animaux devraient avoir plus de droits que certains humains, dont les enfants de moins de 2 ans ou les handicapés mentaux, et qu’il devrait être possible d’euthanasier ces derniers si nous, intelligences évoluées, pensons qu’ils souffriraient moins ainsi.
Si c’était la capacité d’aimer qui servaient d’étalon d’humanité, combien de ces intelligences évoluées se verraient dénier même le degré d’humanité d’une roche?