Le programme d’euthanasie du Canada est celui qui se développe le plus rapidement au monde
Par le Dr Paul Saba (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Freepik
Lorsque le Canada a légalisé l’aide à mourir (suicide assisté, euthanasie) en 2016, cela ne devait concerner qu’un « petit nombre » de patients atteints d’une maladie en phase terminale et n’ayant plus que quelques jours à vivre. Toutefois, en date du 31 décembre 2023, environ 60 000 Canadiens avaient mis fin à leur vie grâce à l’aide médicale à mourir (à la fin de 2022, il y avait 44 958 décès médicaux assistés).
Le Canada est le pays où l’aide à mourir, le suicide assisté, l’euthanasie connaissent la croissance la plus rapide parmi tous les pays où ils ont été légalisés.
Depuis mars 2021, la loi a été étendue aux personnes handicapées qui ont encore des dizaines d’années à vivre et, en 2027, les personnes souffrant uniquement de maladies mentales pourront bénéficier d’une aide au suicide.
En octobre 2024, dans la province de Québec, des directives anticipées seront disponibles pour les personnes souffrant d’un déclin cognitif.
Lire la suiteL'entrée en vigueur de l'euthanasie pour personnes uniquement atteintes de maladie mentale reportée à 2027
Le Dr Paul Saba s'exprimant lors du rassemblement contre l'euthanasie, le 27 février 2024, sur la Colline du Parlement.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : CampaignLifeTV/YouTube
L’entrée en vigueur de l’euthanasie aux personnes uniquement atteintes de maladie mentale a été reportée jusqu’en 2027. Le projet de loi C-62, introduisant ce report, a été présenté à la Chambre des communes le 1er février 2024 par le gouvernement du Canada et a rapidement suivi les étapes parlementaires pour être adopté par le Sénat le 29 février et recevoir la sanction royale le même jour.
Ce report est un grand soulagement pour de nombreuses personnes, en effet, l’entrée en vigueur de cette extension devait avoir lieu le 17 mars 2024.
Ce report cependant n’est pas suffisant, il est même scandaleux que le gouvernement n’ait tout simplement pas abrogé cette extension, comptant sans doute sur le temps pour apaiser le tollé soulevé par l’idée de tuer des malades mentaux. Mais les motifs de s’opposer à cette pratique barbare resteront toujours les mêmes !
Plusieurs groupes pro-vie du Canada ont tenu une manifestation sur la Colline du Parlement le 27 février pour encourager le Sénat à adopter C-62 et pour appeler à l’abolition de l’euthanasie, non seulement des personnes atteintes de maladie mentale, mais de toutes personnes.
Le premier des orateurs, Alex Schadenberg de la Coalition pour la prévention de l’euthanasie, indiquait la nécessité d’empêcher définitivement l’extension de l’euthanasie aux personnes atteintes de maladie mentale. Il mentionnait que déjà des personnes vivant dans la pauvreté ou n’ayant pas accès aux soins dont ils ont besoin ont recours à l’euthanasie.
Lire la suiteRemise du prix Gilles Grondin au Dr Saba, pro-vie québécois d'exception
Remise du prix Gilles Grondin au Dr Paul Saba.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photos de Paul Lauzon
Le 24 février 2024, nous avons fêté, lors de notre souper bénéfice à l’église Saint-Ambroise de Montréal, les 35 ans de Campagne Québec-Vie (CQV), organisme voué à la protection de l’enfant à naître depuis 1989.
70 personnes, environ, sympathisants et bénévoles se sont réunies dans une atmosphère chaleureuse, nous avons remis à cette occasion le prix « Gilles Grondin » au Dr Paul Saba, pro-vie québécois d'exception.
Parmi les orateurs, Mario Richard, vice-président de CQV, a évoqué la mémoire de Gilles Grondin, fondateur et premier président de CQV, qui s’attachait à souligner le lien entre l’avortement et le grave problème de dénatalité du Québec, n’hésitant pas à qualifier la pratique abortive d'autogénocide.
Mario Richard, vice-président de CQV.
Joseph Blain, sympathisant de longue date de CQV, a rappelé les premières années de Campagne Québec-Vie et ses péripéties.
Joseph Blain.
Georges Buscemi, président actuel de CQV, a présenté ses débuts dans le mouvement pro-vie, les débuts des 40 Jours pour la Vie à Montréal, expérience durant laquelle il a vu combien l’indifférence est pire que l’hostilité ouverte.
Georges Buscemi, président de CQV.
Jeff Gunnarson, président de la Coalition nationale pour la vie, a expliqué le principe de subsidiarité, l’importance d’agir localement et d’interpeller ses élus locaux (conseillers municipaux, députés à leurs bureaux locaux), ainsi que l’importance d’une société chrétienne, hors de laquelle les lois que nous votons ne « colleront pas » et seront rapidement rejetées.
Jeff Gunnarson, président de la Coalition nationale pour la Vie.
Le Dr Paul Saba a souligné l’importance d’une l’éthique basée sur celle du Bon Samaritain et la nécessité d’une société chrétienne. Il a présenté son livre « Fait pour vivre ».
Le Dr Paul Saba.
Brian Jenkins, vice-président de CQV et actuel organisateur des 40 Jours pour la Vie (qui ont lieu en ce moment) s’est occupé de l’animation.
Brian Jenkins, vice-président de CQV.
Soutenez le projet de loi C-314 contre l’extension de l’euthanasie aux personnes atteintes de maladies mentales
Conférence de presse de la Coalition pour la prévention de l'euthanasie en soutien à C-314, le 3 octobre 2023.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Le projet de loi C-314, présenté en première lecture à la Chambre des communes du Canada par le député conservateur Ed Fast le 10 février 2023, sera débattu en deuxième lecture demain, le 5 octobre 2023. C—314 a pour but d’empêcher l’extension de l’euthanasie aux personnes atteintes uniquement de maladies mentales, qui autrement entrera en vigueur en mars 2024. Le sommaire de C-314 indique :
« Le texte modifie le Code criminel afin de prévoir qu’un trouble mental n’est pas un problème de santé grave et irrémédiable à l’égard duquel une personne pourrait recevoir l’aide médicale à mourir. »
La Coalition pour la prévention de l’euthanasie (Euthanasia Prevention Coalition — EPC) a tenu une conférence de presse le 3 octobre dans la Salle de conférence 135-B du Parlement, durant laquelle le président d’EPC, Gordon Friesen, le Dr Paul Saba, Anike Morrison et Lia Milousis, deux jeunes femmes qui ont un historique de problèmes mentaux, ont exprimé leur soutien à C-314.
Gordon Friesen, présentant les conférenciers, souligne, entre autres, que la majorité de la population ne soutient pas l’extension de l’euthanasie.
Lire la suiteDes parents refusent d’avorter leur fille diagnostiquée d’un cœur non viable
Mme Saba et sa fille Jessica.
Par Anne Marie Williams (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Made to Live Trailer/YouTube
Aujourd’hui, Jessica est une « jeune fille de 11 ans épanouie et énergique ». Mais ce n’était pas ce que les médecins avaient auguré pour elle. Son père, le médecin canado-américain Paul Saba, vient de publier le livre Made to Live : A Physician’s Journey to Save a Life racontant l’histoire « profondément personnelle » de la défense de sa fille Jessica. Selon un communiqué de presse fourni à Live Action News, « médecin de famille dans sa ville natale de Montréal, au Canada, le Dr Saba s’appuie sur son expérience de médecin, de mari, et de père, pour aider à la démystification de la fable conte selon laquelle la vie n’est qu’une autre marchandise jetable. »
D’après la vidéo YouTube faisant la promotion du livre, alors que Jessica avait vingt semaines et se développait dans le sein de mère, les médecins la diagnostiquèrent d’une maladie cardiaque congénitale rare : « elle n’a pas de cœur viable. Elle est probablement trisomique. Et nous nous demandons vraiment si elle sera en mesure d’avoir une vie de qualité, voire si elle aura simplement la capacité de vivre ». Les médecins invitèrent M. et Mme Saba de « considérer les options médicales » — euphémisme signifiant : avortement — et il leur fut suggéré de se décider rapidement. Les parents de Jessica choisirent d’attendre l’échographie suivante.
« Nous passâmes une autre échographie à 24 semaines, et la conclusion était la même. Et nous avons dit : “il n’en est pas question. Nous n’allons pas interrompre cette grossesse”. Et mon épouse a ajouté : “J’ai fait tout ce que j’ai pu pour mener la grossesse aussi loin que possible, et vous allez tout faire pour mon bébé.” »
« Le plus grand abandon est de laisser tomber les gens. Et la pire façon de les abandonner est de les tuer, soit par le suicide assisté, soit par euthanasie, soit par avortement » dit le Dr Saba. « Voilà donc l’histoire. C’est la valeur de chaque vie humaine. Avant la naissance. Ou après. Ou à la fin d’une longue vie. N’abandonnez jamais. Ayez toujours de l’espoir. Vous êtes inestimables parce que vous êtes fait pour vivre. »
Selon le communiqué de presse, l’écriture de ce livre fut « une affaire de famille », chaque membre de la famille y ayant apporté sa contribution.