Argentine : le médecin sauve la vie d’un enfant à naître : 14 mois de prison !
Dr Leandro Rodriguez.
Par Pauline Mille (reinformation.tv) — Photo : X (Twitter)
Il n’y a pas que les finances qui ont été ruinées par la gauche en Argentine : les mœurs et le droit aussi. Témoin l’histoire extraordinaire de ce médecin, Leandro Rodriguez, qui vient de passer plus d’un an en prison pour avoir sauvé la vie d’un enfant à naître. Pour cet acte, il avait aussi fait l’objet d’une interdiction d’exercer la médecine de deux ans et quatre mois, qui s’est achevée voilà trois mois, le 30 janvier. L’enfant, lui, a sept ans et se porte bien. L’affaire met en lumière un tel délabrement moral de l’institution judiciaire que l’on ne s’étonne plus que le nouveau président de la République, l’homme à la tronçonneuse qui semble efficace en matière économique, se prononce à fond contre l’avortement, fait rare à ce niveau de responsabilité.
Le médecin écope de prison pour entrave à l’IVG
L’histoire commence très simplement, comme le raconte le médecin lui-même : « En 2017, je travaillais à l’hôpital public de la ville de Cipolletti, en Patagonie ; j’ai reçu une patiente en mauvais état général en raison d’une grossesse avancée ; un processus de naissance prématurée était en cours, que j’ai décidé d’interrompre, et d’améliorer l’état de santé de la patiente. » Sainte simplicité ! Leandro Rodriguez n’avait pas pensé à la manière dont ce geste médical tout simple, de précaution, allait être interprété. On l’a traîné en justice et les tribunaux, le pouvoir judiciaire de la province du Rio Negro ont décrit son acte comme une entrave à la volonté de la patiente d’interrompre sa grossesse ! Il a donc été condamné en 2019, aux peines qu’il vient de purger.
Lire la suiteUn médecin pro-vie récupère sa licence médicale qui lui avait été retirée suite à son refus de procéder à un avortement tardif
Le Dr Leandro Rodríguez Lastra témoigne devant le congrès argentin, octobre 2018.
Par Jeanne Smits ― Traduit par Campagne Québec-Vie ― Photo : Portal Uno/YouTube
25 février 2021 (LifeSiteNews) ― Un gynécologue argentin pro-vie, le Dr Leandro Rodríguez Lastra, dont la licence avait été suspendue par le ministère de la Santé dans la province d’Entre Rios, suite à son refus de procéder à un avortement tardif, est désormais autorisé à reprendre sa pratique médicale après litige.
Il s’est vu retirer sa licence de médecine après avoir été condamné à Río Negro en mars 2020 et privé de ses droits de travailler dans les institutions publiques. Les autorités sanitaires locales sont même allées un peu plus loin en lui interdisant d’exercer la pratique en privé.
Grâce à son refus d’obtempérer à la demande d'avortement en 2017, la vie d’un bébé de 23 semaines d’âge gestationnel a pu être sauvée. La mère du petit garçon s’est vu refuser un avortement légal réclamé suite à un viol présumé. En vertu de la loi, elle n’avait aucune obligation de prouver le viol.
Elle s’était vu refuser l’avortement dans les villes voisines lorsqu’elle s’est rendue à Cipolletti, où se trouve le service de gynécologie de l’hôpital public dirigé par Rodríguez Lastra ; ce dernier ne figurait pas sur la liste des objecteurs de conscience à l’époque.
La jeune femme s’est présentée, alléguant avoir pris le médicament Oxaprost (Misoprostol) qu’un groupe de défense des femmes lui avait donné pour provoquer un avortement et demandant que l’avortement soit achevé. Le Dr Rodríguez a estimé qu’elle risquait d’avoir une infection grave, voire mortelle, et lui a administré des médicaments contre les contractions. Il n’a pas été en mesure de déterminer si elle avait effectivement pris des pilules à effet abortif.
Il n’a constaté ni dilatation ni saignements. Il a estimé qu’elle était enceinte d’environ 5 mois et qu’elle n’était pas en état de recevoir des pilules abortives à ce stade (l’avortement chimique étant lié à des complications pour la mère après 10 ou 12 semaines de grossesse).
Lire la suiteUn médecin en Argentine, jugé coupable en appel pour avoir refusé de pratiquer un avortement tardif
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) — Photo : Ake/rawpixel
L’appel du Dr Leandro Rodriguez Lastra, ce médecin qui a refusé de pratiquer un avortement légal tardif sur une femme enceinte de 23 semaines a été rejeté mercredi par un tribunal de Rio Negro, Argentine, au motif qu’il n’avait pas rempli ses devoirs de fonctionnaire dans l’hôpital public local. Sa peine de prison d’un an et deux mois avec sursis prononcée par le juge de première instance a été confirmée et il sera également suspendu de toute fonction publique pendant deux ans et quatre mois, conformément au jugement initial.
La décision de la cour d’appel contre ce médecin de Cipolletti, dans la province centrale de Rio Negro, inclut des termes sur le droit personnel des femmes à l’« autonomie » et la nécessité de juger l’affaire selon la « perspective de genre ». L’un des trois juges a même parlé de « violence obstétricale ».
Grâce au Dr Rodriguez Lastra, un petit garçon de deux ans est aujourd’hui en vie et se porte bien.
Son avocat, Damián Torres, a d’ores et déjà indiqué que la décision fera l’objet d’un recours devant la Cour suprême de la province de Rio Negro. Il a déclaré à la presse locale qu’il considérait cette décision comme « idéologique ».
Quant au procureur général, Santiago Márquez Gauna, il avait demandé à l’audience en février qu’un procès supplémentaire ait lieu afin de déterminer quelles « règles de conduite » le médecin devra respecter pour éviter d’être condamné à exécuter sa peine de prison. Les juges ont accepté cette demande et ont ordonné la nouvelle procédure.
Selon la législation argentine, les « règles de conduite » visent par exemple l’obligation de demeurer dans un lieu déterminé, l’interdiction de rencontrer certaines personnes ou de consommer de la drogue ou de l’alcool, l’obligation de suivre un traitement psychologique ou médical, ou de travailler gratuitement pour l’État ou des institutions caritatives en dehors des heures de travail normales.
Dans le cas de Rodriguez, le procureur a déclaré à la presse qu’il souhaitait voir le médecin suivre des cours (d’endoctrinement…) sur le consentement éclairé, l’interruption légale de grossesse et la « perspective de genre ».
Márquez Gauna a également suggéré qu’en plus d’être interdit d’emploi public, le droit du médecin d’exercer la médecine soit également suspendu pendant deux ans et quatre mois. Cette demande n’a pas été retenue par les juges.
L’avortement demeure illégal en Argentine, bien que le Congrès fédéral doive prochainement examiner une nouvelle loi d’avortement pour l’ensemble du pays — procédure pour l’heure suspendue en raison du Coronavirus. En vertu d’une décision de la Cour suprême fédérale qui a été approuvée par la province de Rio Negro au moyen d’un protocole spécial, les grossesses résultant d’un viol ou présentant un risque pour la vie de la femme peuvent être légalement « interrompues ».
À Rio Negro, toute femme qui prétend avoir été violée peut obtenir un accès légal à l’avortement sur simple demande auprès d’un hôpital public. Elle n’est pas tenue de prouver que sa grossesse est le résultat d’une agression sexuelle. Cependant, la plupart des médecins de Cipolletto et des villes voisines sont répertoriés comme objecteurs de conscience. Rodriguez Lastra, chef du service de gynécologie de l’hôpital public Pedro Moguillansky de Cipolletto lorsque la femme en question y est arrivée il y a deux ans pour un avortement, ne figurait pas sur la liste des objecteurs de conscience à l’époque.
Lire la suiteUn médecin argentin en procès pour avoir refusé de pratiquer un avortement sur un bébé viable
Le Dr Leandro Rodriguez Lastra s'adressant à la foule devant le Palais des congrès d'Argentine.
Par Jeanne Smits — traduit par Campagne Québec-Vie
Analyse
13 mai 2019 (LifeSiteNews) — Le Dr Leandro Rodriguez Lastra, gynécologue-obstétricien pratiquant dans la ville de Cipolletti, dans la province de Rio Negro, en Argentine, est actuellement jugé pour « violence obstétricale » et violation de ses devoirs de fonctionnaire public pour avoir refusé de pratiquer un avortement légal en avril 2017 sur une victime de viol de 19 ans. Rodriguez a été poursuivi en justice par la députée kirchneriste provinciale Marta Milesi quelques jours après son refus : c’est elle qui a personnellement promu la loi sur l’avortement dans la province.
L’avortement est légal dans le Rio Negro — ainsi que dans dix autres provinces d’Argentine — dans des cas dits marginaux, comme lorsqu’une grossesse est le résultat d’un viol, lorsque la vie de la mère est en danger, ou lorsque la mère est handicapée mentale et a été victime d’abus sexuels.
Rodriguez dirige le service de gynécologie de l’hôpital Pedro Moguillansky depuis 2016. Tous les médecins sauf un sont objecteurs de conscience, tout comme la grande majorité des gynécologues du Rio Negro.
Son procès fait la une des journaux argentins. Cela fait suite à deux années de procédures au cours desquelles Rodriguez a fait valoir en vain qu’il n’avait pas pratiqué l’avortement pour des raisons médicales et qu’il n’appartenait pas à un juge d’interférer avec cela. Il a été clair sur sa position pro-vie et a reçu l’appui de groupes pro-vie de tout le pays.
Le président du tribunal, Julio Suelto, a décidé en octobre de l’année dernière que le procès aurait lieu, rejetant la demande de Rodriguez de classer l’affaire pour des raisons techniques. Deux procureurs ont déclaré à l’époque qu’ils considéraient le médecin coupable de violation de la loi provinciale sur l’avortement au motif que cette loi est contraignante pour tous les médecins publics du Rio Negro […]
Selon AciPrensa, le médecin a déclaré à un média local, LMNeuquén, que « ce type de situation attaque la société dans son ensemble, dévalorise la vie et nous attaque aussi les médecins ».
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