Un document affirmant que Dieu veut les «différences de religion», discrètement modifié quelques heures après avoir été signé par le pape
Le pape François.
Par Michael Haynes — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Vatican News
15 septembre 2022, Nour-Soultan, Kazakhstan (LifeSiteNews) — Par un curieux retournement, la déclaration œcuménique lue et signée par le pape François lors du 7e congrès des chefs des religions mondiales et traditionnelles qui s’est tenu au Kazakhstan a depuis été modifiée. La version originale semblait aller à l’encontre de l’enseignement catholique, et l’on ignore si le pape François a accepté la version mise à jour.
La version originale de la déclaration a été lue à haute voix par le prélat anglican Jo Bailey Wells devant l’assemblée des dirigeants du congrès, y compris le pape. Elle a également été diffusée en direct par les médias, dont Vatican News et EWTN.
Le paragraphe 10 du document était initialement libellé comme suit « Nous notons que le pluralisme et les différences de religion, de couleur de peau, de sexe, de race et de langue sont des expressions de la sagesse de la volonté de Dieu dans la création. Ainsi, toute coercition envers une religion ou une doctrine religieuse particulière est inacceptable. » (Souligné dans l’original)
Comme LifeSiteNews l’a noté plus tôt aujourd’hui, ce passage fait écho mot pour mot [les termes ne sont pas exactement les mêmes, mais disent la même chose]* au document du pape François à Abu Dhabi — un document au sujet duquel les catholiques fidèles ont exprimé de fortes inquiétudes. Il a même été décrit au moment de la publication comme semblant « renverser la doctrine de l’Évangile ».
Un enregistrement de la déclaration peut être trouvé ci-dessous.
Cependant, après la diffusion en direct de la déclaration du document et sa publication ultérieure sur le site web du Congrès, le document a été mis à jour quelques heures plus tard.
Le nouveau passage se lit désormais comme suit : « Nous notons que le pluralisme en termes de différences de couleur de peau, de sexe, de race, de langue et de culture sont des expressions [sic] de la sagesse de Dieu dans la création. La diversité religieuse est permise par Dieu et, par conséquent, toute coercition envers une religion ou une doctrine religieuse particulière est inacceptable. » (Souligné dans l’original)
Le nouveau texte représente un changement significatif dans la théologie du document. [À mon avis, cela veux dire la même chose.]*
Lire la suitePape pouvez-vous expliquer pourquoi des changements ont été apportés au point 10 de la Déclaration finale ?
Il y a une différence significative entre le texte du point 10 lu au Congrès par le Dr Jo Bailey Wells et celui publié sur le site Internet du Congrès pic.twitter.com/LL63n4Ej6p
— Nick Donnelly (@ProtecttheFaith) 15 septembre 2022
Rencontre et prière interreligieuses à Ur, en Irak : le pape François relativise les religions
Pape François.
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) ― Photo : Shutterstock
Je tiens à souligner un point incongru dans le discours du pape François ― non que l’analyse de Jeanne Smits ne soit assez complète pour montrer le relativisme sous-tendant les propos du pontife. Voilà, quand le pape François dit qu’« il nous semble revenir à la maison » à Ur en Chaldée où Abraham entendit l’appel de Dieu, rien ne peut être plus erroné. Ur, d’où Abraham sortit, était le lieu d’un polythéisme abject où se côtoyaient notamment Baal et Moloch et leur culte infâme. Si Dieu a fait sortir Abraham d’Ur, c’est précisément parce qu’Il ne voulait pas que ce lieu fût sa maison, peu propice d’ailleurs au développement du peuple divin. Aussi, que signifie revenir en Chaldée et s’y sentir « à la maison » si ce n’est revenir aux cultes de Baal et de Moloch ? ― A. H.
Près de ce que l’on identifie comme la demeure d’Abram avant qu’il ne quitte la ville sanctuaire d’Ur en Mésopotamie à l’appel de Dieu pour engendrer la nation d’Israël sous son nouveau nom d’Abraham, le pape François a présidé une réunion interreligieuse samedi, l’un des points forts de son voyage apostolique en Irak. Il a appelé le lieu « maison » où l’on revient pour les représentants des différentes religions qui s’y sont réunis en une sorte d’incarnation de l’esprit du Document d’Abou Dhabi sur la Fraternité humaine signé il y a deux ans par François et par le Cheikh Ahmed el-Tayeb de l’Université Al-Azhar du Caire. Dieu y a été invoqué comme le « Très-Haut », mais pas la très Sainte Trinité, et Notre Seigneur Jésus-Christ était absent des textes. Il ne pouvait en être autrement, car il s’agissait de souligner la fraternité des religions dites « monothéistes » dont Abraham était présenté comme le fondateur.
Ce fut vrai également pour la prière commune qui n’a fait aucune distinction entre les divers croyants de la foi « abrahamique », incluant même « d’autres croyants et toutes les personnes de bonne volonté », non pas en tant qu’appelés à connaître le vrai Dieu mais en tant que personnes reconnaissantes remerciant Dieu pour l’exemple et les qualités d’Abraham.
Le pape François était l’invité principal de l’événement, occupant le siège central sur le podium construit dans la plaine d’Ur à quelque distance de la ziggourat fortement restaurée, temple du dieu de la lune dans les temps anciens. Mais de nombreuses religions étaient présentes et honorées : il a ainsi été rejoint par des représentants des communautés chrétiennes et musulmanes mais aussi par des croyants des religions yézidie, sabéenne et zoroastrienne qui ont tous prié ensemble sur un pied d’égalité.
Lire la suiteMgr Carlo Maria Viganò : Vatican II et le Nouvel ordre mondial
Mgr Carlo Maria Viganò.
Par Mgr Carlo Maria Viganò (LifeSiteNews) — Traduit par le Site de M. l’Abbé Pivert
Voici un texte de Mgr Carlo Maria Viganò, qu'il a prononcé lors d'une conférence tenue le 24 octobre 2020, portant sur les liens que l'on peut voir entre le concile Vatican II et le désordre régnant actuellement dans l'Église, ainsi que l'avancée du mondialisme aujourd'hui.
Campagne Québec-Vie reproduit ce texte dans le cadre de notre objectif premier : « promouvoir la reconnaissance, par les représentants de tous les corps sociaux, y compris ceux de l’État, de la nécessité du christianisme, en tant que seule religion intégralement vraie, pour une réalisation pleine et entière du bien commun » — la « réalisation pleine et entière du bien commun » comprend la défense de l'enfant à naître. Remplir ce premier objectif nécessite de défendre la pureté de la foi catholique. — A. H.
Catholic Identity Conference
24 octobre 2020
La stigmatisation de François
Voici comment la révolution de Vatican II sert le Nouvel ordre mondial
Archevêque Carlo Maria Viganò, Nonce apostolique
« Suivez-moi, et laissez les morts enterrer leurs propres morts. »
Mt 8, 22
1. Nous vivons des temps extraordinaires
Comme chacun d’entre nous l’a probablement compris, nous nous trouvons à un moment historique dans le temps ; les événements du passé, qui semblaient autrefois déconnectés, se révèlent aujourd’hui sans équivoque liés, tant dans les principes qui les inspirent que dans la fin qu’ils cherchent à accomplir. Un regard juste et objectif sur la situation actuelle ne peut s’empêcher de saisir la parfaite cohérence entre l’évolution du cadre politique mondial et le rôle que l’Église catholique a assumé dans l’établissement du Nouvel ordre mondial. Pour être plus précis, il convient de parler du rôle de cette majorité apparente dans l’Église, qui est en fait peu nombreuse mais extrêmement puissante, et que, par souci de concision, je résumerai comme l’Église profonde.
Il est évident qu’il n’y a pas deux Églises, ce qui serait impossible, blasphématoire et hérétique. La seule véritable Église du Christ aujourd’hui n’a pas non plus échoué dans sa mission, en se pervertissant en une secte. L’Église du Christ n’a rien à voir avec ceux qui, depuis soixante ans, ont exécuté un plan pour l’occuper. Le chevauchement entre la Hiérarchie catholique et les membres de l’Église profonde n’est pas un fait théologique, mais plutôt une réalité historique qui défie les catégories habituelles et, en tant que telle, doit être analysée.
Nous savons que le projet du Nouvel ordre mondial consiste en l’établissement de la tyrannie par la Franc-maçonnerie : un projet qui remonte à la Révolution française, au Siècle des Lumières, à la fin des monarchies catholiques, et à la déclaration de guerre à l’Église. Nous pouvons dire que le Nouvel ordre mondial est l’antithèse de la société chrétienne, il serait la réalisation de la diabolique Civitas Diaboli — Cité du Diable — opposée à la Civitas Dei — Cité de Dieu — [St Augustin] dans la lutte éternelle entre la Lumière et les Ténèbres, le Bien et le Mal, Dieu et Satan.
Lire la suiteMgr Schneider analyse « Fratelli Tutti » du pape François : une perspective naturaliste qui oublie la Rédemption
Mgr Athanasius Schneider.
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits)
Mgr Athanasius Schneider a livré à Diane Montagna, qui a mené les entretiens rassemblés dans le récent livre Christus Vincit, ses réflexions sur l’encyclique Fratelli Tutti, dont il met en évidence le naturalisme qui côtoie quelques expressions fortes, dépassant son « horizon naturaliste étroit ». Qu’il s’agisse des références trompeuses à saint François ou des emprunts au vocabulaire maçonnique, Mgr Schneider n’hésite pas à souligner les faiblesses d’un texte qui oublie la centralité du Christ et le véritable but de la vie humaine qui ne se résume pas au bien-être ici-bas.
Je vous propose ci-dessous ma traduction de cet entretien, parue en exclusivité sur le site anglophone The Remnant et validée par Mgr Schneider. — J.S.
*
Diane Montagna : Excellence, quelle impression générale vous a laissée la nouvelle encyclique du pape François, Fratelli Tutti ?
Mgr Schneider : Cette nouvelle encyclique donne l’impression générale d’être une instruction bavarde sur l’éthique de la coexistence pacifique fondée sur les mots clefs « fraternité » et « amour », entendus dans une perspective fortement temporelle et hautement politique, afin de « faire renaître un désir universel d’humanité » (Fratelli Tutti, n° 8). Bien que l’encyclique ait recours à des passages clefs de l’Évangile, comme la parabole du Bon Samaritain (voir Luc 10, 25-37) et les paroles du Christ lors du Jugement dernier, où Il s’identifie avec les personnes dans le besoin comme « le plus petit d’entre les miens » (voir Mt 25, 40), elle en applique néanmoins le sens dans une perspective plus humaniste, propre au monde d’ici-bas. Dans l’ensemble, l’encyclique manque d’un horizon clairement surnaturel ; elle ne fait aucune référence à des mots tels « surnaturel », « Incarnation », « Rédempteur », « Pasteur », « évangélisation », « baptême », « filiation divine », « pardon divin des péchés », « salvifique », « éternité », « ciel », « immortel », « Royaume de Dieu » ou « du Christ ».
Lire la suiteMgr Carlo Maria Viganò s’exprime sur le Concile Vatican II
Mgr Carlo Maria Viganò.
C’est avec plaisir que je publie ci-dessous la version française revue et autorisée par Mgr Carlo Maria Viganò de son Excursus sur Vatican II sur chiesa et postconcilio, à la suite de la publication par LifeSiteNews d’un texte de Mgr Athanasius Schneider (version française ici) au début du mois sur le thème du Document d’Abu Dhabi et du concile Vatican II.
N’ayant pas eu moi-même le temps de faire la traduction du texte ci-dessous je signale que je me suis servie de la version française publiée par le site benoit-et-moi que je remercie par la même occasion.
Voilà que les « discussions doctrinales » sur la liberté religieuse prennent le devant de la scène, là où on ne les attendait peut-être pas… Plus que jamais d’actualité ! — J.S.
*
J’ai lu avec grand intérêt le texte de S.E. Athanasius Schneider publié dans LifeSiteNews le 1er juin dernier et intitulé There is no divine positive will or natural right to the diversity of religions [la diversité des religions n’est pas le résultat d’un vouloir divin positif ni l’objet d’un droit naturel, NdT]. L’étude de Son Excellence résume, avec la clarté qui distingue les paroles de celui qui parle selon le Christ, les objections sur la prétendue légitimité de l’exercice de la liberté religieuse que le Concile Vatican II a théorisée, contredisant le témoignage de la Sainte Écriture, la voix de la Tradition et le Magistère catholique qui est le fidèle gardien de l’une et de l’autre.
Le mérite de ce texte réside tout d’abord dans le fait d’avoir su saisir le lien de causalité entre les principes énoncés ou sous-entendus par Vatican II et l’effet logique qui en résulte dans les déviations doctrinales, morales, liturgiques et disciplinaires qui sont apparues et se sont progressivement développées jusqu’à ce jour. Le monstrum engendré dans les cercles modernistes pouvait d’abord être trompeur, mais en se développant et en se renforçant, il se montre aujourd’hui pour ce qu’il est vraiment, dans sa nature subversive et rebelle. La créature, alors conçue, est toujours la même et il serait naïf de penser que sa nature perverse puisse changer. Les tentatives visant à corriger les excès du Concile — en invoquant l’herméneutique de la continuité — ont abouti à une faillite : Naturam espellas furca, tamen usque recurret (Épître d’Horace. I, 10, 24) [Chassez le naturel, il revient au galop]. La Déclaration d’Abou Dhabi et, comme le fait remarquer à juste titre Mgr Schneider, ses prodromes du panthéon d’Assise, « a été conçue dans l’esprit du Concile Vatican II » comme le confirme fièrement Bergoglio.
Cet « esprit du Concile » est le certificat de légitimité que les novateurs opposent aux critiques, sans se rendre compte que c’est précisément en confessant cet héritage, que se confirme non seulement le caractère erroné des déclarations actuelles, mais aussi la matrice hérétique qui les justifierait. À y regarder de plus près, jamais dans la vie de l’Église il n’y a eu un Concile qui ait représenté un événement historique au point de le rendre différent des autres : il n’y a jamais eu « l’esprit du Concile de Nicée », ni « l’esprit du Concile de Ferrare-Florence », et encore moins « l’esprit du Concile de Trente », tout comme il n’y a jamais eu de « post-Concile » après Latran IV ou Vatican I.
La raison en est évidente : ces conciles étaient tous, sans distinction, l’expression de la voix à l’unisson de la Sainte Mère l’Église, et pour cela même de Notre Seigneur Jésus-Christ. Il est significatif que ceux qui soutiennent la nouveauté de Vatican II adhèrent également à la doctrine hérétique qui voit le Dieu de l’Ancien Testament opposé au Dieu du Nouveau, presque comme s’il pouvait y avoir une contradiction entre les Personnes Divines de la Très Sainte Trinité. Il est évident que cette opposition presque gnostique ou kabbalistique sert à légitimer un nouveau sujet délibérément différent et opposé à l’Église catholique. Les erreurs doctrinales trahissent presque toujours aussi une hérésie trinitaire, et c’est donc en revenant à la proclamation du dogme trinitaire que les doctrines qui s’y opposent peuvent être vaincues : ut in confessione veræ sempiternæque deitatis, et in Personis proprietas, et in essentia unitas, et in majestate adoretur æqualitas. Professant la divinité véritable et éternelle, nous adorons le caractère propre des Personnes divines, l’unité dans leur essence, l’égalité dans leur majesté.
Lire la suiteMgr Athanasius Schneider : la foi en Dieu et l’adoration des catholiques et musulmans ne sont pas les mêmes
Mgr Athanasius Schneider.
Par Bruno de Caumont et Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) — Photo :
Après la parution d’une tentative d’interprétation orthodoxe du Document d’Abu Dhabi sur la Fraternité humaine par le cardinal Gerhard Müller dans la revue Communio au mois de mars, où l’ancien préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi souligne que ce Document « correspond dans son intention à la Déclaration générale des droits des Nations unies de 1948 », Mgr Athanasius Schneider a fait paraître une Déclaration qui met en évidence les affirmations les plus inacceptables du Document d’Abu Dhabi, en expliquant pourquoi.
Le cardinal Müller estime que les deux signataires, le pape François et le grand imam Al-Tayeb, n’ont pas abandonné « leurs confessions de foi individuelles », ni produit un document « relativiste », mais s’opposent ensemble à une conception du monde « sociale-darwiniste », au nom de « ceux qui croient en Dieu le Créateur tout-puissant et bienveillant », au moyen « du principe de la fraternité universelle ». Le cardinal Müller demande que le Document soit interprété à travers les « bonnes intentions » de ses auteurs plutôt qu’en se focalisant « sur la précision académique de ses expressions ».
Mgr Schneider a préféré la voie plus précise consistant à révéler les ambiguïtés et à réfuter les erreurs du Document.
Je vous propose ici la traduction de son texte publié par LifeSiteNews il y a quelques jours, aimablement proposée par Bruno de Caumont et révisée par mes soins.
*
Déclaration de Mgr Athanasius Schneider
Il n’y a pas de foi commune en Dieu ni d’adoration commune de Dieu partagée par les catholiques et les musulmans.
L’affirmation la plus erronée et la plus dangereuse du Document d’Abu Dhabi sur la Fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune (signé par le pape François et le grand imam d’Al-Azhar Ahmad Al-Tayyeb le 4 février 2019) est la suivante :
« Le pluralisme et les diversités de religion, de couleur, de sexe, de race et de langue sont une sage volonté divine, par laquelle Dieu a créé les êtres humains. Cette Sagesse divine est l’origine dont découle le droit à la liberté de croyance et à la liberté d’être différents. » Dire que, tout comme Dieu veut positivement la diversité des sexes masculin et féminin et la diversité des nations, il en va de même de la même manière de la diversité des religions, contredit la Révélation divine.
Le Document d’Abu Dhabi évoque également une foi commune en Dieu, par exemple : « C’est un document » qui invite « toutes les personnes qui portent dans le cœur la foi en Dieu et la foi dans la fraternité humaine ». Ici, le sens de la foi elle-même est ambigu et, de plus, le sens de la foi en Dieu se situe au niveau naturel de la croyance « dans la fraternité humaine ». C’est théologiquement faux et trompeur.
Le sens du mot « foi » est donné par Jésus-Christ lui-même, et donc par la Révélation divine. Il n’y a « qu’un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême » (Éph. IV, 5), « car tous les hommes n’ont pas la foi » (2 Thess. III, 2). Jésus-Christ, le Fils incarné de Dieu, est « l’auteur et le consommateur de la foi » (Hébreux XII, 2). Quiconque ne croit pas en Jésus-Christ le Fils de Dieu n’a pas de foi et ne plaît pas à Dieu, comme le dit le Seigneur : « Celui qui croit en lui n’est pas jugé ; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il ne croit pas au nom du Fils unique de Dieu » (Jn III, 18), et « Celui qui ne croit pas au Fils ne verra pas la vie ; mais la colère de Dieu demeure sur lui. » (Jn III, 36)
Lire la suiteLe pape François et Antonio Guterres approuvent l’appel du Haut comité de la fraternité humaine…
Pape François.
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) ― Photo : Shutterstock
Voilà, nous y sommes. A la faveur de la crise du COVID-19, un appel à une journée interreligieuse mondiale de jeûne et de prière vient d’être lancé par le Haut comité de la fraternité humaine en direction de tous les croyants de toutes les religions. L’appel a été approuvé ce dimanche de mai à la fois par le pape François et par le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Si ce n’est pas la grande religion mondiale en acte cela commence à y ressembler furieusement.
Le Haut comité a été mis en place en août 2019 à la suite de la signature de la Déclaration d’Abu Dhabi par le pape François et le grand imam d’Al-Azhar Ahmad al-Tayeb, déclaration qui avait déjà posé de nombreuses questions du fait de son assertion selon laquelle « le pluralisme et les diversités de religion, de couleur, de sexe, de race et de langue sont une sage volonté divine, par laquelle Dieu a créé les êtres humains ». Il posait de nombreuses autres difficultés que j’évoquais ici dans une analyse critique.
La première réalisation en cours dudit Haut comité constitué dans les Emirats arabes unis avec le concours du Vatican est la construction de la Maison de la Famille Abrahamique, lieu de culte multireligieux sur l’île de Saadiyat à Abu Dhabi où trois « temples » cubiques construits exactement sur le même modèle en termes de volume et d’orientation feront voisiner sur un pied d’égalité une église chrétienne, une synagogue et une mosquée.
Le 14 mai prochain marquera une nouvelle étape de cette entreprise de fraternité universelle qui emprunte son vocabulaire à la maçonnerie et qui, au nom du bien de l’humanité dans une crise sanitaire qui a déjà viré à la dictature sanitaire, prétend gommer les différences entre les différentes religions. On nous avait bien dit que nous avancions vers la nouvelle civilisation de l’empathie…
C’est la version espagnole du bulletin d’information officiel du Vatican qui donnait samedi le plus de détails sur cette journée interreligieuse qui semble devoir remplacer avantageusement — du point de vue des mondialistes de la spiritualité globale — le pacte mondial pour l’éducation que le pape François devait lancer ce jour-là et qui a dû être reporté au mois d’octobre pour cause de coronavirus. Est-ce pour cela que ce jour du 14 mai a été choisi ? On peut le supposer, mais sans certitude. Ce qui est sûr, en revanche, c’est que la veille nous aurons fêté Notre Dame de Fatima. Qu’elle nous vienne en aide…
Lire la suiteCardinal Burke : Le pacte mondial du Vatican visant un «nouvel humanisme» s’oppose à la royauté du Christ
Cardinal Raymond Burke.
Par Pete Baklinski — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Diane Montagna/LifeSiteNews
« Il y a une volonté d’émousser la conscience des gens au sujet de la royauté de Notre-Seigneur Jésus-Christ telle qu’elle est proclamée dans l’Évangile. »
La Crosse, Wisconsin, 3 janvier 2020 (LifeSiteNews) — Le cardinal Raymond Burke appelle les catholiques fidèles à « se lever et à témoigner à la vérité » de la royauté de Jésus-Christ face à la montée de l’Islam ainsi qu’à la poussée du Vatican pour un « pacte mondial » qui, selon les mots du pape François, « créera un nouvel humanisme ».
Le cardinal, qui est patron de l’Ordre souverain militaire de Malte et Préfet Émérite du plus haut tribunal du Vatican (connue sous le nom de Signature apostolique), a été invité par The Wanderer, dans une entrevue de grande envergure publiée le 26 décembre, à commenter l’accueil par le Pape François d’un événement tenu au Vatican en mai 2020 sur le thème « Réinventer l’Alliance éducative mondiale ».
The Wanderer posa donc la question suivante : « En lançant l’initiative, le Saint-Père a dit : “Il faut un pacte éducatif mondial pour nous éduquer à la solidarité universelle et à un nouvel humanisme.” Quel est le motif directeur se cachant derrière cette réunion et qu’est-ce qui est susceptible d’y être accompli ? On dirait un événement pour promouvoir un gouvernement mondial unique. »
Le cardinal Burke répondit : « C’est le cas. Toutes ces choses sont liées. Avec la propagation de l’Islam, surtout en Europe, mais aussi aux États-Unis, il y a une volonté d’émousser la conscience des gens au sujet de la royauté de Notre-Seigneur Jésus-Christ telle qu’elle est proclamée dans l’Évangile. C’est un domaine dans lequel les fidèles doivent surtout se tenir debout et rendre témoignage à la vérité ».
« Je crois savoir que d’autres mouvements tentent d’enseigner le document d’Abu Dhabi dans les écoles. C’est troublant. Cela est similaire à ce qui s’est passé dans tout le domaine de l’éducation sexuelle au cours des dernières générations », a-t-il ajouté.
C’est en septembre que le pape François a annoncé qu’il accueillerait en 2020 une initiative pour un « pacte mondial » visant à « créer un nouvel humanisme ».
Lire la suite