« Évolution » morale vertigineuse
Par Paul-André Deschesnes ― Photo : pasja1000/Pixabay
« Qu’est-ce que les Québécois considèrent le plus immoral ? » Voici les résultats de deux sondages. (Journal de Montréal, 14 décembre 2020.)
En 1990, c’était à 92 % les excès d’alcool, à 80 % les relations sexuelles avant 16 ans, à 68 % la prostitution, à 66 % les relations extraconjugales, à 63 % le blasphème, à 46 % les relations sexuelles homosexuelles, à 43 % l’avortement et à 37 % le divorce.
En 2020, c’est à 96 % le harcèlement psychologique, à 95 % les commentaires racistes, à 94 % les commentaires homophobes, à 91 % les insultes sur les médias sociaux, à 88 % le sexisme, à 87 % la négligence envers l’environnement, à 81 % les punitions corporelles aux enfants, à 63 % croire aux théories du complot, à 45 % la prostitution, à 25 % les visites sur les sites internet de pornographie, à 11 % l’avortement, à 9 % les activités sexuelles homosexuelles et à 5 % le divorce.
Conclusion : la tendance est très lourde, les Québécois sont très ouverts et très permissifs sur les questions de l’avortement et sur la morale sexuelle [s’il faut en croire ces sondages*]. On fait preuve maintenant d’une très grande ouverture. La liste des péchés capitaux a totalement changé.
Voilà ! Nos Québécois sont devenus très postmodernes. Ce qui était immoral en 1990, c’est aujourd’hui normal, banal, acceptable et très moral. En matière de sexualité, la notion de bien et mal a complètement changé. Les nouveaux interdits font la manchette des médias. Les nouveaux péchés capitaux ne sont surtout pas ceux enseignés par le Christ, la Bible et le Magistère. La religion de 1990 s’est effondrée. La nouvelle religion de 2020, c’est une religion sociologique basée sur la rectitude politique et sur le nouvel humanisme athée, qui va bientôt devenir la « religion » mondiale officielle. Anciennement, la religion se réclamait de la figure du Christ. Aujourd’hui, elle se réclame de la « diversité » et de la liberté tous azimuts sans aucune balise. C’est l’anarchie et la confusion totales.
Lire la suiteLonely, la chanson phare de la société québécoise et occidentale post abortive? Ou réflexion sur ce qui pourrait nous apporter la Joie…
Par François Gilles (Campagne Québec-Vie)
Hier, à La Voix, je ne m’attendais pas à cela. Que les Québécois votent pour un appel à l’aide d’une personne abandonnée. Vide. Seule.
Combien de Québécois se sont retrouvés dans cette chanson ? Il y a longtemps que nous sommes une société qui survit à coup d’anti-dépresseurs, que nous vivons ce qu’en Afrique, décrite comme si misérable, on appelle maladie de blancs…
Parmi les multiples causes de cet état, je voudrais en relever une qui, effectivement, nous distingue fondamentalement du peuple africain. L’absence d’enfants.
Le taux de fécondité au Québec est de 1, 58 enfants par femme. Les dernières femmes à avoir assuré un taux de fécondité permettant la stabilité d’une population riche, soit 2,1 enfants par femme, sont de la génération du début des années 1940. Elles approchent les 80 ans… Heureusement, les populations immigrées récemment permettent de remonter la moyenne à 1,58 enfant. Elle serait moindre encore si l’on ne comptait que les Québécois de souche.
Lonely. La première chose constatée, ce sont les personnes âgées qui ne sont plus visitées par leur trop peu nombreuse progéniture, elles-mêmes occupées par leur enfant.
Lonely. Les enfants uniques, en plus d’être dans 550 des cas, séparés de l’un de leur parent par le divorce, n’ont aucun frère et sœurs pour leur apprendre la fraternité humaine et la « sororité »
Lonely. Dans ces conditions, la famille et le mariage ne sont plus l’une des deux ou trois conditions de vie (célibataire, famille, vocation religieuse) régulant la vie sociale, elles sont plutôt l'une des milliers d’occupations que peuvent choisir, ou pas, les adeptes de l'autoconstruction identitaire. C’est bel et bien ce qu’apporte le cours d’éducation sexuelle dans les écoles où la notion de mariage, de fidélité, d’engagement n’existe plus. Ne reste que le consentement à l’utilisation réciproque jusqu’à l’évacuation de sa vie.
Lire la suiteL’«aide médicale à mourir» et la «logique» macabre de la Culture de Mort
Par le Père Shenan J. Boquet (Human Life International) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : ulleo/Pixabay
La connexion mortelle entre les questions morales et la Culture de Mort
Beaucoup d’individus s’identifiant aux mouvements pro-vie et pro-famille n’apprécient pas pleinement l’étendue des connexions profondes qui lient ensemble divers problèmes sociaux. La contraception, l’avortement, l’euthanasie, le divorce, la pornographie, le mariage « homosexuel », l’idéologie du genre (pour ne nommer que les plus importants) ne tombent pas uniquement dans la catégorie des problèmes sociaux ou spirituels. Ils sont bien plutôt liés ensemble, et plus important encore, ils s’entretiennent les uns les autres.
Il y a une logique interne à la Culture de Mort, si celle-ci n’est pas court-circuitée par un retour aux vérités pérennes, l’amenant à se mordre la queue pour ainsi dire. La mort entraîne la mort, la solitude et l’isolement, entraînant de plus en plus de solitude et d’isolement. Une dynamique dont était pleinement averti le fondateur de Human Life International, le Père Paul Marx, OSB. Il dit dans From Contraception to Abortion que, « Dans chaque pays, sans exception, la contraception a mené à l’avortement, l’avortement à l’infanticide et celui-ci à l’euthanasie à part entière. » Lorsque l’objet de la sexualité n’est plus la procréation ou la famille, le mouvement de pression homosexuel montre sa tête hideuse.
L’alarme démographique
Un des domaines les plus sous-estimés où nous voyons cette logique perverse en action, telle qu’évoquée par le Père Marx, est la relation entre la contraception, la mentalité anti-natale et la demande grandissante de la légalisation de l’euthanasie et de l’aide médicale à mourir.
Beaucoup d’activistes anti-vie croient qu’ils défendent la légalisation de l’euthanasie, croyant défendre les principes de la « liberté » et de « l’autonomie ». Ce qu’ils ne réalisent pas, c’est qu’ils répondent à la pression de la nécessité de trouver une « solution » à un problème croissant, qui n’existe en bonne partie que parce que leur idéologie l’a créé ; par la destruction de la structure de la famille et par la promotion d’une mentalité antinatale qui a dérobé les enfants, dont les familles et la société ont désespérément besoin.
Même les médias principaux et les politiciens libéraux se rendent compte de cette série de problèmes causés par l’hiver démographique, résultat de la conjuration des alarmistes de la surpopulation et de la révolution sexuelle. Prenons ce récent article du Globe and Mail canadien, un journal d’extrême gauche, mais largement lu de tous. Dans cet article, l’auteur John Ibbison prévient que le tsunami social et financier est imminent et qu’il est dû à un niveau de fertilité très bas.
L’accroche en-dessous du titre le résume bien : « Chaque génération a de moins en moins d’enfants, donc moins de personnes pour prendre soin de nous dans nos vies qui sont de plus en plus longues. Une situation grave que nous ignorons à notre propre péril. » Cette crise est une simple question mathématique. Plusieurs de nos structures sociales et financières ont été bâties sur la supposition qu’il y aurait une grande population de jeunes en santé, qui entreraient sur le marché du travail, qui paieraient leurs taxes et subviendraient aux besoins de leurs parents et familles. Malheureusement, les jeunes n’y sont plus.
Lire la suiteL’État sexuel profond
Par Jennifer Roback Morse (Ruth Institute — d’abord publié dans l’American Mind) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Image (montage d'A. H.) : AdobeStock
La Révolution sexuelle ne visait pas la liberté, mais le contrôle.
L’Amérique n’est plus gouvernée par la constitution telle qu’elle était comprise par nos fondateurs. Au contraire, nous sommes gouvernés par un ensemble d’agences administratives non élues et qui ne rendent compte de rien. Les lecteurs de ce site sont possiblement familiers avec le concept d’État administratif (Administrative State) et d’État profond (Deep State).
L’État profond va au-delà de la bureaucratie, incluant d’autres structures sociales non gouvernementales qui la supportent, la favorisent et la protègent de diverses façons. Les médias, le monde académique, l’industrie du divertissement, les entreprises, les organismes de bienfaisance et même les sportifs professionnels ont créé une structure uniforme limitant le comportement et la façon de penser des gens. L’État profond est une présence omniprésente, persuasive, puissante et largement cachée.
Dans cet article, je m’appuie sur ces concepts et propose l’ajout du concept de l’État sexuel. Ce régime sexuel dans lequel nous vivons partage les principales caractéristiques de l’État profond et compte sur l’État administratif et le supporte. Cette affirmation a d’immenses répercussions personnelles et politiques.
L’État sexuel
Malgré les apparences, la Révolution sexuelle n’encourage aucunement la liberté individuelle. Bien au contraire, les élites culturelles ont réquisitionné le pouvoir de l’État afin de mettre en œuvre leur vision utopique sociale et sexuelle. La Révolution sexuelle sert les intérêts de cette classe dirigeante au pouvoir. La Révolution sexuelle ne résulte pas d’une montée de « changements culturels » spontanés ou de l’inexorable « marche de l’histoire ».
Pour bien illustrer ce point, il faut considérer cette Révolution sexuelle comme étant la question du jour : inventer et sécuriser les droits de cette soi-disant personne transgenre. Les garçons s’identifiant comme filles devraient avoir le droit de participer aux compétitions athlétiques féminines, les bibliothèques publiques doivent accueillir les travestis pour lire des histoires aux enfants, les hommes s’identifiant comme femmes doivent être admit dans les maisons d’hébergement pour femmes victimes de violence et doivent pouvoir être incarcérées dans les prisons de femmes. Aucune personne sérieuse ne peut soutenir que les gens ordinaires demandent naturellement ces politiques, toutes plus bizarres les unes que les autres.
Bien que certains sont de Vrais Adeptes et soient motivés par leurs engagements idéologiques abstraits, pour la plupart, ce sont des élites qui instillent ces idées dans le public, en vue de leurs intérêts idéologiques, financiers et personnels, afin de satisfaire leurs désirs de pouvoir brut.
Par exemple, les compagnies pharmaceutiques trouvent un intérêt financier dans l’idéologie transgenre. Les individus qui tentent de vivre comme membre du sexe opposé auront besoin de soins médicaux tels que des médicaments dispendieux et des substituts d’hormones toute leur vie.
Lire la suiteLe nouveau président d’Argentine, Alberto Fernandez, pro-avortement et divorcé remarié, communie au Vatican…
Alberto Fernández, président d'Argentine.
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) — Photo (côtés flous rajoutés) : Nicolás Aboaf/Wikimedia Commons
Pour qui douterait encore des effets concrets du message véhiculé par Amoris lætitia, la récente visite du nouveau président argentin Alberto Fernández est venue apporter une clarification dont il faudra se souvenir. Vendredi 31 janvier, il était reçu par le pape François, son compatriote : un entretien qui fut long et cordial. L’exhortation apostolique qui ouvre la porte à la communion pour les divorcés remariés a été remise au couple présidentiel par le pape François ; ça tombait bien, Fernández est « fiancé », comme on dit, depuis 2014 avec l’actrice argentine Fabiola Yañez, qui vit avec lui au palais présidentiel de Buenos Aires et joue le rôle de Première dame.
Le président argentin s’était marié en 1993 avec Marcela Luchetti, de laquelle il a divorcé en 2005, « laissant » un fils. De 2005 à 2014, il vivait avec Vilma Ibarra, par ailleurs mère de trois enfants. Les thuriféraires de François nous expliqueront peut-être un jour que Fernández a bénéficié d’une déclaration de nullité de son mariage et qu’il s’est en fait marié secrètement avec son actuelle concubine. Dans cette éventualité hautement improbable, une seule réponse : on s’en fiche, le scandale a été public. Si les mariages catholiques sont publics, ce n’est pas pour des prunes !
L’entretien du président et de sa « copine » avec le pape François a été précédé d’une messe célébrée par un autre compatriote, Mgr Marcelo Sanchez Sorondo, chancelier de l’Académie pontificale des sciences et de l’Académie pontificale des sciences sociales à laquelle le président argentin, partisan actif de la légalisation de l’avortement, a communié, tout comme sa compagne. Vidéo et preuves sur Infovaticana et en français sur Gloria.tv.
Comble de l’ironie, le pape François prêchait le matin même à Sainte-Marthe à propos de ces catholiques qui vont à la messe le dimanche et qui se disent chrétiens mais qui ont « perdu la conscience du péché ». Il ajoutait que ces chrétiens auraient besoin de quelqu’un qui leur dise la vérité, souhaitant que le Seigneur leur envoie un « prophète » qui leur « donne une petite claque » quand ils se laissent glisser « dans cette atmosphère où tout semble permis ». Evidemment, il évoquait ceux qui paient mal leurs domestiques ou les ouvriers des champs, selon des schémas bien usés…
Et comme si cela ne suffisait pas, la première lecture du jour (dans le Nouvel Ordo) de la messe à laquelle assistaient Alberto et Fabiola correspondait au récit du meurtre d’Urie à l’instigation du roi David qui convoitait sa femme, Bethsabée… Cela aussi, on le voit sur la vidéo.
On se demande combien de temps ils ont pu passer à « discerner » sur tout cela avant de convier le couple présidentiel argentin à une messe spécialement célébrée pour eux…
A tout cela s’ajoute un imbroglio diplomatique : peu après sa rencontre avec le pape François, Alberto Fernández a envoyé à son hôte un courriel courroucé pour demander pourquoi le communiqué du Vatican sur la visite avait annoncé que le sujet de l’avortement avait été évoqué. Il venait lui-même d’affirmer expressément que tel n’avait pas été le cas, au cours de la conférence de presse donnée à l’ambassade d’Argentine peu après la rencontre.
Lire la suiteElon Musk: «L’effondrement de la population» est le «plus grand problème» auquel le monde est confronté
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Et quelles sont certaines causes qui devraient être pointées du doigt ? L’avortement, environ 50 millions d’avortements (connus) en 2018, la contraception, le divorce et le concubinage (les familles décomposées et recomposées ne sont pas favorables à la natalité). D’après LifeSiteNews, Elon Musk, PDG de la compagnie Tesla, dénonce l’implosion démographique :
Le « plus grand problème » auquel le monde est confronté n’est pas l’explosion de la population, mais « l’effondrement démographique », a déclaré le PDG de Tesla, le milliardaire Elon Musk.
M. Musk émit ce commentaire lors d’un débat en direct avec Jack Ma, président d’Alibaba Group Holding Ltd., lors de la World Artificial Intelligence Conference le 29 août à Shanghai.
Lorsque Ma fit une réflexion sur le faible taux de natalité en Chine, qui avait autrefois une politique de l’enfant unique, mais qui a maintenant une politique de deux enfants, Musk acquiesça qu’il y avait un problème de « taux de natalité ».
« La plupart des gens pensent que nous avons trop de gens sur la planète, mais en fait c’est une vision dépassée, » a déclaré Musk. [Une vision qui n’a en fait jamais été vraie.]
« En assumant que l’intelligence artificielle est correcte, nous supposons qu’il y a un avenir favorable avec l’AI [un avenir favorable ne dépendra sûrement pas de cet outil, qui n’est par ailleurs pas intelligent, qui n’apportera des bienfaits que s’il est manié à bon escient], je pense que le plus gros problème auquel le monde sera confronté dans les 20 ans à venir est l’effondrement démographique, » a-t-il poursuivi.
« L’Effondrement : Je tiens à le souligner. Le plus grand problème dans les 20 ans à venir sera l’effondrement de la population, pas l’explosion, l’effondrement », a-t-il ajouté.
[...]
Dans un tweet de juillet 2017, Musk a noté que la population mondiale « accélère sa chute vers l’effondrement, mais peu de gens semblent le remarquer ou s’en soucier ».
Son commentaire se rapportait à un article du New Scientist, datant de novembre 2016, intitulé « The world in 2076: The population bomb has imploded » (Le monde en 2076 : La bombe démographique a implosé) qui prévoyait un déclin déterminé de la population mondiale au cours des 60 prochaines années, la moitié des pays du monde ayant des taux de fécondité inférieurs au taux de remplacement. Le taux de fécondité de remplacement est de 2,1 enfants par femme. La plupart des pays développés se situent bien en deçà de ce chiffre.
Liste non exhaustive des demandes faites auprès du pape François de clarifier son enseignement
Extrait d'un article de Maike Hickson (LifeSiteNews)
1. En octobre 2014, une grande paroisse catholique américaine — Saint Jean-Baptiste (Front Royal, Virginie) a publié une déclaration de foi concernant le mariage et la famille, qui a recueilli plus de 1 000 signatures de paroissiens et a été envoyée au pape François.
2. Le 16 avril 2015, le journal catholique The Wanderer a publié une lettre ouverte au pape François dans laquelle les signataires demandaient au pape François de « célébrer la conclusion du Synode de la famille avec une réaffirmation claire et forte des enseignements intemporels de l’Église l’indissolubilité du mariage, la nature nuptiale et la définition du mariage et de l’amour conjugal, ainsi que la vertu de chasteté, telles que présentées dans le Catéchisme de l’Église catholique. »
3. Après le premier synode troublant, en décembre 2014, l’auteure Maike Hickson du site LifeSiteNews a tenté de défendre les enseignements de l’Église sur le mariage en écrivant une lettre ouverte au pape François (publiée le 10 décembre 2014), en argumentant de sa propre expérience en tant qu’enfant de divorce. Cette lettre a été envoyée au pape François, mais on n’y a jamais répondu. Elle a également été envoyée au Secrétariat du Synode des Évêques, mais n’a pas non plus reçu de réponse.
4. En octobre 2015, au début du deuxième synode sur la famille, 13 cardinaux ont écrit une lettre au pape François, demandant au pape une procédure équitable pendant le synode et soulignant le danger d’adapter l’enseignement de l’Église sur le mariage au courant mondain et à la culture ambiante.
5. En novembre 2015, le professeur Paolo Pasqualucci a publié une lettre ouverte au pape François, lui demandant de ne pas autoriser la communion pour les divorcés « remariés » et de ne pas annuler la procédure canonique de déclaration de mariage de l’Église.
6. Le 24 avril 2016, peu de temps après la publication du document Amoris Laetitia, Mgr Athanasius Schneider a publié une critique claire et charitable de ce document, parlant de la confusion et des « interprétations contradictoires, même parmi l’épiscopat » découlant de ce texte papal, et appelant à la hiérarchie de l’Église et aux laïcs de demander au pape des éclaircissements et une interprétation officielle d’Amoris Laetitia, conformément à l’enseignement constant de l’Église.
7. Le 13 juillet 2016, dans un esprit d’amour, d’humilité et de fidélité, 16 personnalités pro-vie et pro-famille ont demandé au pape François, dans un puissant « appel au pape », de dire sans ambiguïté la vérité de la foi catholique, de mettre fin à la confusion doctrinale, pour rétablir la clarté et pour être le Saint-Père dont les catholiques ont besoin.
Lire la suiteQuébec : la famille face à la réforme ministérielle
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Max Pixel
Un Québécois a écrit une lettre intéressante, publiée sur le site Le Peuple, au sujet de la consultation lancée par le ministre de la Justice Sonia Lebel pour connaître l’opinion populaire à propos de sa réforme du droit familiale. Cette réforme est motivée par la disparité de ce que la ministre appelle des « familles » (comprenant le concubin séparé et se remettant en concubinage avec un autre, traînant derrière lui les enfants de ses précédents concubinages ; les duos d’homosexuels). Bref, dès le départ la direction est faussée. Extraits du site Le Peuple :
Sonia Lebel, ministre de la Justice, voudrait connaître votre opinion. Elle a lancé une consultation large et ample, avec dix séances publiques à travers la province, pour chercher les idées des organismes et individus qui veulent s’impliquer dans sa réforme du droit familial.
[…]
Les principes employés comprennent l’intérêt et les droits de l’enfant, ainsi que l’autonomie de la volonté et la liberté contractuelle des couples. Entre autres, on veut traiter les couples non mariés comme s’ils l’étaient…
Horreur ! Traiter les couples non mariés comme s’ils l’étaient…
Lire la suiteDes universitaires et théologiens catholiques accusent le pape François d'hérésie
C’est à la fois une douloureuse nouvelle et une nouvelle pleine d’espérance, car elle traite d’un acte nécessaire, étant donné les faits, gestes et paroles du pape François.
Pourquoi parlerions-nous de cette Lettre ouverte aux évêques catholiques, dont est signataire notre président, Georges Buscemi, dans laquelle le pape est accusé d’hérésie ? Eh bien il faudrait, pour commencer, considérer à quel point lesdites hérésies auxquelles le pape adhérerait affectent notre travail pour la défense de la vie et de la famille.
En effet, comme l’affirmait John Smeaton, directeur général de la Society for the Protection of Unborn Children et cofondateur de Voice of the Familly (deux organismes éminemment pro-vie) :
Le mouvement pro-vie, qui défend le droit fondamental à la vie de tout membre innocent de la famille humaine, a obtenu, depuis plus de 50 ans, le soutien d’hommes et de femmes de toutes les religions et cultures. Il y a toutefois peu de personnes qui nieraient que les catholiques ont fourni, en une large mesure, la structure de notre mouvement. La foi catholique a été, pour plusieurs de nos partisans, la source de leur clarté au sujet de la valeur de chaque vie humaine et du devoir conséquent de protéger tous les enfants à naître sans exception. […]
Nous avons été rendus plus forts par la clarté de l’enseignement catholique sur la loi morale, lequel a été confirmé par l’autorité de l’enseignement papal à travers ces temps tumultueux. Notre mouvement pro-vie, qui inclut des gens de toute foi et des gens sans foi, a joué un rôle unique dans la défense de la loi naturelle pendant les 50 dernières années. Il continue d’avoir un rôle unique à jouer. Nous avons gagné plusieurs victoires et sauvé des vies. Pourtant, la réalité demeure que malgré nos efforts, le nombre des avortements à lui seul dépasse de loin tous les décès de toutes les guerres de l’histoire de l’humanité, et ceci avant même de prendre en considération le nombre d’innocents tués par euthanasie, contraceptifs aux effets abortifs, et méthodes de reproduction artificielle.
Face à un tel assaut, le mouvement pro-vie ne peut simplement pas gagner la bataille tout seul. Nous avons besoin du support total des autorités de l’Église Catholique à travers le monde. Pour cette raison, le mouvement pro-vie ne peut cacher sa tête dans le sable et ignorer ce qui se passe dans les hautes sphères de l’Église aujourd’hui. Amoris laetitia [le document sur la famille qui contiendrait des hérésies] n’est pas seulement à propos de la seule question de la sainte Communion donnée aux « divorcés et remariés » — ce qui est en soi-même de la plus grande importance parce qu’il s’agit là d’un sacrilège commis à l’endroit du très saint Sacrement — mais au sujet de l’annulation de la loi morale dans son entièreté. Dans le paragraphe 303 d’Amoris laetitia le Pape François nie effectivement l’existence d’absolus moraux…
L’enseignement de l’Église ainsi sapé, nous aurons du mal à continuer un combat déjà difficile, si les catholiques (et les autres) sont confus au sujet de l’enseignement sur les absolus moraux, par exemple que l’avortement est toujours intrinsèquement mauvais.
C’est pourquoi nous publions cette longue Lettre, traduite par les excellents soins de Jeanne Smits.
Lire la suiteLe ministre de la Famille de Hongrie : soutenir la famille n’est pas du «nazisme»
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Image (montage) : German Federal Archives/Wikimédia Commons et Wikimédia Commons
« … Le Parlement hongrois a adopté le 1er avril une loi de taille importante en faveur de la famille, garantissant à divers couples mariés et familles des prêts sans intérêt, une aide hypothécaire et même des allocations de garde d’enfants pour les grands-parents, » rapporte le Catholic Register.
Ce journal a posé une série de questions concernant la famille au ministre de la Famille de Hongrie, notamment sur les politiques familiales récemment adoptées. Le Catholic Register continue :
Lire la suiteCe programme en sept points est une « étape importante » dans l’histoire de la politique familiale hongroise, déclare Katalin Novák, ministre hongroise de la Famille, dans une Europe qui renonce à sa culture chrétienne et « se suicide lentement ».
Mme Novák explique également dans cet entretien du 12 avril avec le Register pourquoi la Hongrie a adopté une approche aussi ouvertement pro-famille depuis 2010, une approche qui, selon les statistiques, a fait chuter le taux d’avortement de la Hongrie de 33,5 % entre 2010 et 2018, le mariage augmentant de 43 % et le divorce de reculant de 22,5 % entre 2010 et 2017.