Le mondialisme ne peut être vaincu que si nous restaurons la famille, l’État et l’Église catholique
Statue de Paul de Chomedey de Maisonneuve sur la Place d'Armes, face à la Basilique Notre-Dame de Montréal.
Par Matthew McCusker — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Achim ft/Wikimedia Commons
10 juillet 2024 (LifeSiteNews) — Un nombre croissant de personnes commencent à s’apercevoir du pouvoir que des organisations internationales — qui ne sont pas tenues de rendre des comptes — exercent sur les États-nations et sur les membres de l’Église catholique.
Ces organismes comprennent des sociétés multinationales qui sont souvent plus riches que les États-nations, des organisations médiatiques qui créent de faux récits, des organismes internationaux comme les Nations Unies et l’Union européenne, et des groupes influents comme le Forum économique mondial (FEM) dont l’ancien dirigeant, Klaus Schwab, s’est vanté de ce que ses disciples — tels le premier ministre canadien Justin Trudeau — « pénètrent à travers le monde dans les cabinets de divers pays ».
Comment en sommes-nous arrivés à cette situation, où nos vies sont soumises à un contrôle croissant de la part de forces inconnues et obscures ?
Comme c’est souvent le cas, la nature du problème devient plus claire lorsque nous l’examinons à la lumière de l’enseignement de l’Église catholique et de la philosophie traditionnelle.
Ce corps de doctrine nous dit que trois sociétés ont été établies par Dieu et sont essentielles à l’épanouissement de l’homme. Il s’agit de la famille, de l’État et de l’Église catholique.
Toutes les autres sociétés — telles que les entreprises, les organismes internationaux et les organisations médiatiques — devraient être au service de la famille, de l’État et de l’Église.
Dans le monde moderne, toutefois, la situation est inversée et ces trois sociétés établies par Dieu sont mises au service des sociétés créées par l’homme, avec des résultats catastrophiques. En conséquence de cette inversion de l’ordre des choses, nous voyons des familles détruites, des gouvernements agissant contre les intérêts de leur peuple et des membres de la hiérarchie ecclésiastique abandonnant le service du Christ pour le service du monde.
Pour vaincre l’ordre mondial globaliste et apporter la paix, la liberté et la prospérité au monde, nous devons redonner à la famille, à l’État et à l’Église catholique leur place prééminente.
Pour ce faire, nous devons comprendre clairement la nature de chacune de ces sociétés.
Lire la suite« Le traité d’or » : la vraie diversité telle qu’elle a toujours été comprise
Par John Smeaton (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Johnstocker/Adobe Stock
La « diversité » et le « genre »* sont des mots en péril, menacés par la tentative du lobby LGBT de révolutionner leur usage traditionnel en lavant le cerveau des enfants pour leur faire croire que la « diversité des genres » fait naturellement partie du monde réel. En réalité, c’est tout le contraire, et les jeunes doivent être armés de la vérité.
Les notes historiques de l’Oxford English Dictionary (OED) sur la « diversité » illustrent la façon dont son usage a été élargi au cours des dernières décennies pour impliquer quelque chose de totalement différent du sens initial du mot. Les trois premières définitions du terme « diversité » fournissent des exemples de son utilisation qui remontent à plusieurs siècles. Elles font référence aux différences et aux dissemblances qui trouvent leur origine soit dans le cours normal de la nature (comme dans l’affirmation « les gens ont des goûts différents »), soit dans la variation de la vie végétale ou animale, soit dans le monde surnaturel.
En revanche, la première utilisation de l’expression « diversité des genres » est enregistrée par l’OED comme ayant eu lieu il y a tout juste trente ans dans l’extrait suivant du New York Times :
« Nous exhortons le président à regarder au-delà des cadres traditionnels de la profession d’avocat et à faire de la diversité raciale, ethnique et de genre l’un des principaux facteurs de sa sélection du prochain juge de la Cour suprême ». [1]
Cette utilisation du terme « diversité » introduit un contexte radicalement différent. La « diversité des genres » n’existe pas dans le monde naturel : il s’agit d’une création artificielle.
Lire la suiteLe pape Pie XI et le « traité d'or » sur l'éducation chrétienne de la jeunesse
Par John Smeaton (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Lightfield Studios/Adobe Stock
Cet article est le neuvième d’une série d’articles, enracinés dans l’enseignement de Divini Illius Magistri, qui cherchent à aider les parents à préparer leurs enfants à vivre comme des chrétiens matures en des temps dangereux. Cette série a débuté le 18 janvier 2023 avec Le but de l’éducation : le message intemporel pour les parents du Lion de Münster.
Tout au long de Divini Illius Magistri, le pape Pie XI insiste sur le droit des parents à diriger l’éducation de leurs enfants sans ingérence de l’État, citant l’enseignement du pape Léon XIII, ainsi que saint Thomas d’Aquin et le Code de droit canonique. [1]
Une autre source importante de conseils sur laquelle le pape Pie XI attire à plusieurs reprises l’attention des fidèles catholiques est le « traité d’or » du cardinal Silvio Antoniano (1540-1603), qu’il décrit comme « disciple de l’admirable éducateur que fut saint Philippe de Néri, maître et secrétaire pour les lettres latines de saint Charles Borromée ». [2]
Lire la suiteNous n’avons pas ici l’intention, même en nous réduisant aux points essentiels, de parler expressément de l’éducation domestique. La matière est trop vaste et les traités spéciaux d’auteurs anciens ou modernes ne manquent pas, qui exposent d’une manière excellente la doctrine catholique sur ce sujet. Parmi eux nous apparaît digne d’une mention particulière le livre d’or d’Antoniano, intitulé De l’éducation chrétienne des enfants, livre que saint Charles Borromée faisait lire publiquement aux parents rassemblés dans les églises. [3]
Le but de l’éducation : les erreurs pédagogiques des autorités éducatives qui promeuvent l’idéologie du genre
Par John Smeaton (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : PxHere
Ceci est le septième d’une série d’articles, enracinés dans l’enseignement de Divini Illius Magistri, qui cherchent à aider les parents à préparer leurs enfants à vivre comme des chrétiens matures en des temps dangereux. Cette série a débuté le 18 janvier 2023 avec Le but de l’éducation : le message intemporel pour les parents du Lion de Münster.
Les autorités éducatives qui encouragent ou tolèrent l’idéologie du genre commettent un certain nombre d’erreurs pédagogiques fondamentales qui mettent en péril l’âme des enfants et nuisent gravement à leur bien-être naturel, ainsi qu’à celui de la société dans son ensemble.
Ces erreurs pédagogiques sont les suivantes
- L’endoctrinement de jeunes enfants avec de fausses doctrines qu’ils n’ont pas la possibilité de réfuter efficacement ;
- Prétendre « faire émerger l’éducation » des enfants eux-mêmes, au lieu d’attirer leur attention sur la réalité objective qui leur est extérieure, révélée par la raison naturelle et la révélation divine ;
- Porter atteinte au droit des parents d’éduquer leurs enfants conformément au but pour lequel ils ont été conçus ;
- Penser qu’ils peuvent former de bons citoyens par des méthodes autres que celles qui permettent de former de bons chrétiens.
James Esses, dans son article pour The Spectator intitulé « How Childline was captured by trans ideology » (cf. cinquième partie de cette série), fait référence à l’influence dangereuse de Stonewall, le plus grand groupe de promotion de l’idéologie du genre en Europe :
Lire la suite« Parmi les exemples, on peut citer la déclaration de Stonewall selon laquelle les tout-petits peuvent “reconnaître leur identité trans”, recommandant le livre Are You a Boy or Are You a Girl (qui suggère que les enfants peuvent être piégés dans le mauvais corps) pour les enfants de deux ans [...] »
Le but de l’éducation : l’enseignement catholique sur la fausseté de l’idéologie transsexuelle
Par John Smeaton (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : BestPhotoStudio/Adobe Stock
Cet article est le cinquième d’une série d’articles, enracinés dans l’enseignement de Divini Illius Magistri, qui vise à aider les parents à préparer leurs enfants à vivre en chrétiens matures en des temps dangereux. Cette série a débuté le 18 janvier 2023 avec Le but de l’éducation : le message intemporel pour les parents du Lion de Münster.
L’idéologie transsexuelle est enseignée aux petits enfants dans les écoles, y compris celles du secteur catholique. Elle est également défendue par des organismes laïques tels que Childline, un service de conseil pour les enfants et les jeunes du Royaume-Uni jusqu’à leur dix-neuvième anniversaire. Les services de conseil de Childline sont promus dans d’innombrables écoles catholiques du Royaume-Uni.
James Esses, ancien conseiller bénévole de Childline, a écrit le mois dernier un article pour The Spectator intitulé « How Childline was captured by trans ideology » (Comment Childline a été capturé par l’idéologie trans). [1]
Alors qu’il travaillait pour Childline, James Esses a pris conscience de l’influence de Stonewall, qui serait le plus grand groupe d’Europe à faire campagne pour des politiques dites LGBTQ+. Stonewall se vante :
Lire la suite« Aujourd’hui, nous avons les mêmes droits d’aimer, de nous marier et d’avoir des enfants, et nos vies, nos familles et nos relations sont représentées dans le cadre du programme scolaire national du Royaume-Uni. »
Le but de l’éducation : l’enseignement catholique sur les actes homosexuels
Par John Smeaton (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Freepik
Ceci est le quatrième d’une série d’articles, enracinés dans l’enseignement de Divini Illius Magistri, qui vise à aider les parents à préparer leurs enfants à vivre en chrétiens matures en des temps dangereux. Cette série a débuté le 18 janvier 2023 avec Le but de l’éducation : le message intemporel pour les parents du Lion de Münster.
Lors d’un sermon prononcé à la cathédrale de Münster le 31 octobre 1937, Mgr von Galen a informé les fidèles de son diocèse qu’un fonctionnaire de l’éducation de Berlin avait récemment donné une conférence aux enseignants de Münster dans laquelle il s’était moqué de la foi chrétienne et avait déclaré que le paradis et l’enfer étaient des « contes de fées ». Certains des enseignants présents avaient applaudi.
Dans sa biographie de Mgr von Galen, le père Daniel Utrecht rapporte que l’archevêque s’est exclamé ensuite :
« Que Dieu protège vos enfants de tels enseignants ! Et si des professeurs qui ont perdu la foi osent néanmoins donner des cours de religion soi-disant catholiques, malheur aux pauvres enfants qui tombent entre les mains de tels traîtres. Mieux vaut pas de cours de religion dans les écoles que des cours de religion qui détruisent au lieu de construire, qui empoisonnent au lieu de guérir ! Veillez, parents chrétiens, et observez attentivement si vos enfants apprennent la vraie foi à l’école et s’ils sont dirigés vers un mode de vie vraiment chrétien ! » [1]
En matière d’éducation, la priorité absolue de Mgr von Galen était la foi et le salut éternel des jeunes de son diocèse. Sa position s’enracinait dans l’authentique enseignement catholique, tel qu’il avait été exposé dix ans plus tôt par le pape Pie XI dans sa grande encyclique sur l’éducation chrétienne Divini Illius Magistri, le saint pontife citant à son tour son prédécesseur, saint Pie X :
Lire la suite« Quoi que fasse un chrétien, même dans l’ordre des choses terrestres, il ne lui est pas permis de négliger les biens surnaturels ; bien plus, il doit, selon l’enseignement de la sagesse chrétienne, diriger toutes choses vers le Souverain Bien comme vers la fin dernière... » [2]
Le but de l’éducation : la défense de l’enseignement catholique par Mgr von Galen
La prière du soir par Pierre Édouard Frère.
Par John Smeaton (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Wikimedia Commons
Ceci est le deuxième d’une série d’articles, enracinés dans l’enseignement de l’encyclique Divini Illius Magistri, dont le but est d’aider les parents à préparer leurs enfants à devenir des chrétiens matures en des temps dangereux. Aujourd’hui, un environnement mondial toxique — y compris, malheureusement, au sein du gouvernement de l’Église — voit l’enseignement catholique sur le mariage et le caractère sacré de la vie humaine constamment sapés. Cette série a débuté le 18 janvier 2023 avec « Le but de l’éducation : le message intemporel pour les parents du Lion de Münster ».
Mgr von Galen, archevêque de Münster, était le grand champion épiscopal du droit sacré des parents à résister aux « faux enseignements et fausses morales ». Ses conseils aux parents étaient fermement ancrés dans les doctrines contenues dans Divini Illius Magistri, la lettre encyclique du pape Pie XI sur l’éducation chrétienne, publiée en 1929.
Le Lion de Münster (surnom de Mgr von Galen), surveillait avec vigilance les incursions des autorités nazies dans l’enseignement religieux des écoles catholiques de son diocèse. Le père Daniel Utrecht raconte — dans son excellente biographie de l’archevêque (puis cardinal) von Galen — que, le 22 janvier 1939, celui-ci écrivit pour avertir le cardinal Bertram, président de la Conférence épiscopale allemande, des plans en cours pour établir un programme éducatif « anti-chrétien et anti-juif », disant :
« Si les choses continuent ainsi, les parents chrétiens finiront par être obligés, en conscience, de retirer leurs enfants de l’école afin d’éviter qu’ils ne perdent la foi ». [1]
Un mois plus tard, dans un ultime effort pour sauver les écoles catholiques, l’archevêque publie une lettre pastorale, qui sera lue à toutes les messes du 26 février 1939, dans laquelle il souligne que l’État doit respecter le droit naturel de l’Église et des parents de veiller à ce que leurs enfants reçoivent une éducation chrétienne — un principe énoncé dans Divini Illius Magistri. Dans un geste dramatique, digne du Lion de Münster, la lecture de la lettre pastorale a été suivie d’un vote à main levée de tous les adultes dans chaque église [de son diocèse] pour savoir s’ils souhaitaient conserver les écoles confessionnelles catholiques.
Lire la suiteLe but de l’éducation : le message intemporel pour les parents du Lion de Münster
Le cardinal Clemens August von Galen, archevêque de Münster.
Par John Smeaton (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Wikimedia Commons
Ceci est le premier d’une nouvelle série d’articles, enracinés dans l’enseignement de Divini Illius Magistri, qui cherche à aider les parents à préparer leurs enfants à vivre en chrétiens matures en des temps dangereux. Aujourd’hui, un environnement mondial toxique — y compris, malheureusement, au sein du gouvernement de l’Église — voit l’enseignement catholique sur le mariage et le caractère sacré de la vie humaine constamment mis à mal. Nous commençons par explorer l’enseignement catholique sur l’objectif de l’éducation.
Le 20 juillet 1941, à l’apogée du pouvoir d’Hitler, Mgr Clemens August von Galen, archevêque, a prononcé l’un des trois sermons historiques, dans l’église Notre-Dame (Liebfrauenkirche) de Münster, dénonçant les injustices « criant vers le ciel » de la part du Reich. Dans des termes qui résonneront à travers les siècles, l’archevêque a exhorté les parents à ne pas négliger leur « devoir le plus sacré » de résister aux « faux enseignements et à la fausse morale » auxquels la jeunesse allemande était soumise. Il leur a demandé de garder fermement à l’esprit le but éternel de leurs efforts éducatifs en tant que parents, de montrer à leurs enfants « le chemin du ciel » et de confirmer en eux « la sainte volonté de ne jamais s’écarter du chemin qui mène à Dieu ».
Avec une éloquence étonnante, il a dit aux parents :
Lire la suite« … Soyez forts ! Restez inébranlables… »
« … Nous sommes l’enclume et non le marteau ! Mais regardez dans l’atelier du forgeron ! Demandez au forgeron et laissez-le vous dire : ce qui est formé sur l’enclume prend sa forme non seulement du marteau, mais de l’enclume. Celle-ci ne frappe pas en retour et n’a pas besoin de le faire ; elle doit seulement être ferme et dure… »
« … Ce qui se forge en ce moment entre le marteau et l’enclume, ce sont nos jeunes : la jeunesse en croissance, encore inachevée, douce et encore capable de se former. Nous ne pouvons pas les protéger contre les coups de marteau de l’incrédulité, de la haine de la chrétienté, des faux enseignements et des fausses mœurs. »
« Ce qu’on leur prêche et ce qu’on leur impose dans les soirées de club et les activités des groupes de jeunes … Ce qu’ils entendent dans les écoles … Ce qu’ils lisent dans les nouveaux livres d’école ? Parents chrétiens, jetez un coup d’œil à ces livres … Vous serez furieux de voir comment ils cherchent à instiller la méfiance à l’égard du christianisme et de l’Église, voire la haine contre la foi chrétienne, dans l’esprit d’enfants inexpérimentés… »
L’État veut voler les enfants aux familles
Publié sur Médias Presse Info par Fabien Laurent — Photo : Pixabay/Pexels
Texte de L’Abbé Benoît de Jorna — A. H.
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Aristote, ce Grec de bon sens, affirme :
Il est manifeste que la cité fait partie des choses naturelles, et que l’homme est par nature un animal politique et que celui qui est hors cité, naturellement bien sûr et non par hasard des circonstances, est soit un être dégradé soit un être surhumain.
Voilà pourquoi l’éducation est l’œuvre de l’homme en société et non pas de l’homme isolé. La société possède par définition une perfection qu’un être isolé ne saurait avoir. Le principe en est évident : le tout est plus grand que la partie, quel que soit son domaine d’application. Mais la chienlit actuelle nous met au rouet. Comme l’État tend à détruire la famille, celle-ci risque de glisser alors dans un intime repli. Cette dialectique est homologue dans l’Église. Rien de bien nouveau : c’est déjà le communisme de Platon. Mais un enfant éduqué sans sortir de sa famille sera un homme inachevé et un enfant éduqué seulement par l’État ne sera qu’un robot. Dans les deux cas un être dégradé.
Comme le Magistère savait le faire avant le cataclysme du concile Vatican II, le pape Pie XI, dans son encyclique Divini illius magistri, expose parfaitement les principes de l’éducation chrétienne.
La famille instituée immédiatement par Dieu a pour fin propre la procréation et l’éducation des enfants. Elle a pour cette raison une priorité de nature, et par suite une priorité de droits, par rapport à la société civile. Néanmoins, la famille est une société imparfaite, parce qu’elle n’a pas en elle tous les moyens nécessaires pour atteindre sa perfection propre, tandis que la société civile est une société parfaite, car elle a en elle tous les moyens nécessaires à sa fin propre, qui est le bien commun temporel.
Il est évident que l’Église est une société bien plus parfaite encore, car elle a pour fin le salut éternel et dispose de tous les moyens pour y parvenir.
Lire la suiteCardinal Leo Raymond Burke : « L’éducation fait aujourd’hui l’objet d’attaques féroces »
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) — Photo (modifiée) : Freepik
Le cardinal Raymond Leo Burke a donné vendredi dernier une vidéoconférence dans le cadre d’un colloque virtuel organisé par la coalition pro-famille « Voice of the Family ». Je vous propose ci-dessous ma traduction intégrale de son intervention que l’on pourra retrouver ici dans sa diffusion en anglais, au cœur d’un événement intitulé : « L’appel des pères aux évêques : aidez-nous à défendre la pureté de nos enfants. »
Cette conférence du cardinal Burke est particulièrement opportune au moment où Emmanuel Macron vient de faire savoir qu’il entend interdire par principe l’école à la maison — si ce n’est dans des cas exceptionnels liés à la santé de l’enfant — et mettre en place une obligation de scolarisation dès trois ans, et ce à compter de la rentrée 2021, notamment pour « protéger » les enfants « de la religion ».
Voici ma traduction de travail de la conférence du cardinal Burke. — J.S.
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Les droits des parents en tant que premiers éducateurs de leurs enfants
et l’obligation des parents de s’opposer à un programme scolaire
qui contredit la loi morale
Ce m’est un grand plaisir que d’aider Voice of the Family dans sa noble tâche de promotion de la saine doctrine et de la discipline de l’Église à propos du mariage et de son fruit incomparable : la famille. Je suis particulièrement heureux d’aborder la question cruciale de l’éducation, mission essentielle de la famille, et en même temps expression fondamentale de notre culture.
Toute personne qui réfléchit ne peut que constater combien l’éducation fait aujourd’hui l’objet d’attaques féroces. Tant dans le domaine de l’éducation que dans celui du droit, en tant qu’expressions fondamentales de notre culture, nous assistons à l’abandon de la compréhension de la nature humaine et de la conscience par laquelle Dieu nous appelle à respecter la vérité de la nature, et à vivre en accord avec cette vérité dans un amour pur et désintéressé.
Saint Paul, dans sa Lettre aux Ephésiens, se référant à l’aliénation de l’homme par rapport à Dieu et, par conséquent, par rapport au monde, déclare :
Lire la suiteMais maintenant, dans le Christ Jésus, vous qui étiez autrefois éloignés, vous avez été rapprochés par le sang du Christ. Car c’est lui qui est notre paix, qui des deux peuples n’en a fait qu’un ; il a renversé le mur de séparation, l’inimitié, dans sa chair ; il a aboli la loi des ordonnances avec ses prescriptions, afin de former en lui-même, de ces deux peuples, un seul homme nouveau, en faisant la paix, et de les réconcilier tous deux dans un seul corps, avec Dieu, par la croix, en détruisant en lui-même leur inimitié. Et il est venu annoncer la paix, à vous qui étiez loin, et à ceux qui étaient près ; car c’est par lui que nous avons accès les uns et les autres dans un même Esprit auprès du Père. Vous n’êtes donc plus des étrangers et des gens du dehors ; mais vous êtes concitoyens des saints, et membres de la famille de Dieu, puisque vous avez été édifiés sur le fondement des Apôtres et des prophètes, le Christ Jésus étant lui-même la pierre angulaire. En lui, tout l’édifice, bien coordonné, grandit pour être un temple saint dans le Seigneur. En lui, vous aussi, vous entrez dans sa structure, pour être une habitation de Dieu par l’Esprit-Saint. (Eph. 2, 13-22)