Développement et Paix, inspecté par la CECC, ne financera plus d’organismes promouvant l’avortement dans les pays pauvres
Par François Gilles (Campagne Québec-Vie) ― Photo : AnyRgb
Développement et Paix finançait avec l’argent des fidèles des groupes faisant la promotion de l’avortement, et de la cause première de l’avortement, la mentalité contraceptive. Combien d’enfants ont été tués, combien de législations de protection de l’enfant à naître sont tombées avec la collaboration involontaire et scandaleusement tenue dans l’ignorance des donateurs ? Il n’est pas possible de le savoir. Mais que l’argent recueilli dans l’Église au Canada fut utilisé pour soutenir ces crimes ne fait aucun doute.
Écoutant la voix des gens émus et bouleversés par ce scandale, partout au Canada, les évêques canadiens ont mené une enquête de plusieurs années qui vient de se terminer avec une déclaration commune de la Conférence des évêques catholiques du Canada et Développement et Paix. Plus d’une soixantaine d’organismes recevant le soutien de Développement et Paix furent examinés. De ce nombre, les deux tiers verront cesser toute aide, cessant ainsi la collaboration des Canadiens à leurs projets indéfendables.
Bien sûr, tout ce qui compte comme infiltrés dans l’Église pour profiter de l’argent des fidèles et des communautés religieuses leur faisant confiance s’indigne. Les amoureux de Che Guevarra, de Québec Solidaire, dont le Christ selon eux serait un disciple fulminent, grincent des dents, crient à l’injustice de ne pas avoir été consultés, réclament une indépendance complète de l’organisme pour qu’il puisse continuer de plumer les fidèles dans l’Église sans qu’ils n’aient aucun droit de regard sur l’organisme.
Mais Développement et Paix a été fondé par l’Église catholique au Canada, pour défendre la justice et les droits des plus pauvres. Il était temps que l’organisme soit rappelé à l’ordre. Partageant l’indignation normale chez toute personne de bonne volonté devant le vol des fidèles pour des politiques indéfendables, les évêques canadiens se sont assurés que cela ne se reproduirait plus. Grâce à des mesures de saine gestion, les évêques participeront aux choix des organismes et permettront ainsi que tous les pauvres soient secourus, vraiment secourus.
Lire la suiteDéveloppement et Paix finance-t-il encore des organismes promouvant l'avortement dans les pays en développement ?
Par François Gilles (Campagne Québec-Vie) — Photo : LifeSiteNews
Pétition pour faire cesser le financement de Développement et Paix dans l’Église au Canada
Dans un article paru aujourd’hui sur le site de Présence information religieuse, l’ancien employé de Développement et Paix, François Gloutnay, révèle que ses anciens employeurs ont joué sur le terme « moratoire », utilisé pour passer un sapin à tous les catholiques canadiens.
En effet, Développement et Paix est sous enquête de la CECC pour avoir financé 52 organismes plus ou moins douteux, plus ou moins favorables à l’avortement et en faisant la promotion dans leurs pays respectifs.
Est-ce pour s’assurer d’avoir toujours accès aux portefeuilles des catholiques canadiens dans les paroisses que Développement et Paix parlait d’un moratoire ?
« Serge Langlois, le directeur général de Développement et Paix, a pourtant déclaré en novembre 2018 que l’organisme avait “émis un moratoire temporaire sur le financement” de 52 partenaires épinglés lors de recherches menées par le personnel de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC). De plus, le 29 mars 2019, l’organisme renouvelait, pour une autre année, le moratoire sur “le financement des 52 partenaires jusqu’à ce que toutes les questions concernant leur acceptabilité aient été résolues”. » (Tiré de l’article de Présence information religieuse du 25 novembre 2020.)
Bien entendu, les dirigeants de Développement et Paix semblent entendre par là que l’organisme ne ferait que jouer avec l’argent, c’est-à-dire, plutôt que de mettre tout un dans un pot commun, utiliser l’argent des catholiques pour les projets autres que ceux soutenus par les 52 autres organismes visés par l’enquête, libérant ainsi l’argent reçu d’autres dons, dont ceux du gouvernement, pour les organismes qui font l’objet d’une enquête.
Lire la suiteLe courage de témoigner à la vérité au milieu des catholiques collabos
Mary Wagner.
Par François Gilles (Campagne Québec-Vie)
Dernièrement, deux films ont retenu mon attention qui dans les deux cas mettaient en scène des jeunes qui portent un combat immense sur leurs épaules. Sophie Sholl, son frère et leurs amis, jeunes universitaires, seront condamnés à mort pour avoir distribué des tracts dénonçant le régime d’Hitler. Francesco, Jacinthe et François jeunes enfants, devront subir la prison et les menaces de mort pour avoir dit la vérité et caché les secrets qu’ils devaient cacher. Ces enfants et ces jeunes portent le combat d’adultes en suivant leur conscience. Dans l’un des cas, une mission donnée par la Vierge Marie en personne qui leur vaudra de très grandes souffrances. Le film Fatima, sorti en 2020, en ce moment en vente dans nos librairies, décrit, je crois, comme peu l’on fait auparavant le combat contre tous qu’ils ont vécu. Or cet état de combat contre tous est un peu l’état normal du chrétien, puisque leur ennemi, spirituel, ne prend aucune pause et n’a pas l’intention de démordre de sa haine.
Dans le combat des chrétiens, il y a pire que les ennemis, il y a les collabos. Tous ceux qui ont peur de parler, de déplaire, de se faire couper des subventions, qui préfèrent vivre dans le déni ou au contraire, attaquer ceux qui disent une vérité qu’ils ne peuvent supporter, car elle implique nécessairement, logiquement, des changements dans leurs attitudes et leur comportement. Laisser une place à la vérité leur demanderait de prendre des risques, de vivre avec courage.
S’il y a une caractéristique qui est disparue dans l’Église au Québec, c’est bien celle-là… le courage. Plutôt que de parler, les catholiques au Québec ont choisi de faire uniquement le bien que la société leur laisserait faire, le bien ayant reçu le « nihil obstat », « rien n’empêche », de l’esprit du monde. Dans nos paroisses, nous avons donc pu continuer de faire des campagnes de carême pour aider les pauvres à travers le monde, pour les aider à construire une société plus humaine selon les conceptions onusiennes. On les nourrit, on leur apprend à revendiquer leurs droits, on leur apprend la contraception et l’avortement. Aider les pauvres, diminuer le nombre de pauvres, et éliminer les potentiels futurs pauvres.
À l’inverse des églises américaines, il est très rare de trouver dans les portiques de nos églises la documentation sur les centres d’aide aux femmes enceintes en difficultés, ou les tracts sur les prochains rassemblements pro-vie. Pas politiquement correct. Donc, cela ne nous concerne pas. Nous avons simplement le droit de faire des déclarations pour la forme, servant à orner des bibliothèques en documents ecclésiaux, avant de tenter de les vendre en solde dans toutes les librairies religieuses de livres usagées, sans trouver preneur pour ces documents insignifiants.
Lire la suiteLes évêques canadiens continuent la révision de l'organisme de charité D&P : il a dû laisser tomber 52 partenaires problématiques
Cardinal Thomas Collins de Toronto.
Par Dorothy Cummings McLean — traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Pete Baklinski/LifeSiteNews
Ottawa, Canada, 22 Novembre (LifeSiteNews) — La Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) continuera d'examiner les partenaires de Développement et Paix (D&P), l'agence d'aide qu'elle chapeaute, malgré les assurances prodiguées par l'organisme de charité qu'il a laissé tomber 52 partenaires problématiques.
Selon un site internet de Montréal « Présence: Information Religieuse », l'organisation Développement et Paix a annoncé qu'elle suspendait temporairement son financement de 52 de ses partenaires après qu'il ait été déterminé par une investigation à l'interne qu'ils n'avaient pas adhéré « aux valeurs et enseignements de l'Église catholique. » Les dons faits durant la Campagne de partage du Carême en 2018 ne serviront pas à ces organisations.
Ces groupes représentent le quart des 180 partenaires de D&P.
La décision de D&P s'aligne sur l'examen mené par les évêques sur leur organisme de charité après qu'il eut été révélé qu'il était en partenariat avec au moins quarante groupes de pays en développement qui se sont avérés être pro-avortement et pro-homosexualité.
Depuis avril 2018, 12 diocèses canadiens ont retenu les fonds récoltés pour D&P parce que les « actions et affirmations » de certains des partenaires, des pays du sud, de l'organisme de charité soulevaient « certaines questions concernant leur respect des enseignements de l'Église. »
Ces diocèses sont dirigés par l'archevêque Richard Smith d'Edmonton ; l'évêque Gary Gordon de Victoria ; l'évêque Joseph Phuong Nguyen de Kamloops en Colombie Britannique ; le cardinal Thomas Collins de Toronto ; l'archevêque Richard Gagnon de Winnipeg ; l'archevêque Michael Miller de Vancouver ; l'évêque Hector Vila de Whitehorse ; l'évêque Gregory Bittman de Nelson ; l'évêque Gerard Bergie de St. Catharines ; l'évêque Paul Terrio de St-Paul ; l'évêque William McGratten de Calgary, en Alberta et l'évêque Mark Hagemoen de Saskatoon.
Lire la suiteLes Évêques canadiens examinent toujours «Développement et paix» qui a financé des groupes proavortement
Mgr Lionel Gendron. — Photo : http://www.sulpc.org
Par Lianne Laurence — traduit par Campagne Québec-Vie
Ottawa, 22 octobre 2018 (LifeSiteNews) — Les évêques du Canada investiguent toujours l’Organisation canadienne catholique pour le développement et la paix, suite aux révélations selon lesquelles elle était en partenariat avec une quarantaine de groupes, dans les pays en développement, qui étaient proavortement et prohomosexualité.
« La revue conjointe se continue, » selon un courriel que Lisa Gall, directrice des communications de la Conférence canadienne des évêques catholiques, a fait parvenir à LifeSiteNews après une plénière des évêques en septembre.
« Il s’en suit que toute mise à jour ou l'achèvement d’un rapport final sera annoncé en temps et lieu. »
Douze évêques ont annoncé à la suite de ces révélations qu’ils retiendraient temporairement leur collecte du carême pour Développement et Paix [D&P¹] — estimée à deux à quatre millions de dollars — jusqu’à ce qu’ils reçoivent des « garanties claires » de D&P « que leurs partenaires se conforment aux enseignements catholiques. »
Quand LifeSiteNews a contacté les évêques pour leur demander si tel était encore le cas, la majorité a référé la question à la CECC, mais Mme Gall n’a pas explicitement confirmé que les fonds étaient encore retenus.
Toutefois le président de la CECC Lionel Gendron a laissé entendre que les évêques n’avaient pas relâché les fonds quand il a dit au Canadian Catholic News que les évêques « mettent la pression » sur D&P d’adhérer aux enseignements de l’Église.
Lire la suiteDéveloppement et Paix financerait toujours des groupes faisant la promotion du « droit » à l'avortement...
D'autres organismes d'aide aux pays en développement existent... Le choix ne manque pas en ce temps de carême où les chrétiens sont appelés à encourager des organismes de charité. Aussi bien en choisir un qui ne fait pas de compromis sur la vie! Vous pouvez consulter une liste d'organismes dignes de confiance en cliquant ici.
(Photo : DIGITALAIN sur flickr.com, licence creative commons)
Sur le site LifeSiteNews du 4 mars 2014 (traduction CQV):
PAR PETER BAKLINSKI
4 mars 2014
Coécrit par Patrick Craine
MONTRÉAL, Québec, le 4 mars 2014 (LifeSiteNews.com) — L’organisme de bienfaisance des évêques canadiens Développement et Paix est prêt à lancer son fameux « Carême de partage » mercredi, une campagne servant à amasser des fonds pour des projets humanitaires dans le monde en développement. Parmi les bénéficiaires énumérés sur son site, il y en a un qui milite pour des « services complets d'avortement » en Zambie. Après que LifeSiteNews ait souligné la nature proavortement du groupe aux évêques et aux fonctionnaires de D & P fonctionnaires, la preuve du partenariat a été retirée du site Web de D & P.
D & P continue de présenter son partenariat avec un groupe au Cambodge et un autre en Haïti qui favorisent l'avortement et la contraception, comme révélé par LifeSiteNews dans de précédents rapports.
Le partenaire de la Zambie, les femmes pour le changement, se décrit comme une organisation non gouvernementale « axée sur le genre » (ONG) visant à « parvenir à un développement humain durable et l'éradication de toutes les formes de pauvreté. » Dans le même temps, cependant, le groupe affirme sur son site Web qu'il milite pour « l'accès des femmes à la santé reproductive », déplorant « l'avortement à risque » et d'autres facteurs qui « augmentent le risque de décès maternels » tel que « l'absence de lois et de politiques appropriées qui favorisent l'accès des femmes à la santé reproductive et à de services complets d'avortement, y compris la contraception. »
WFC affirme également avoir un partenariat avec Ipas , l'un des principaux fournisseurs de l'avortement dans les pays en développement, sur un projet de promotion des « droits de la santé sexuelle et reproductive. “L'année dernière, un travailleur de terrain canadien de WFC a blogué sur le travail avec Ipas sur un projet visant à améliorer ce qu'elle appelle ‘l'accès à des droits sexuels de santé de la reproduction’ pour les femmes zambiennes. (...)
LifeSiteNews.com lance le Projet Charité dans la Vérité pour la réforme des organismes de bienfaisance
(Développement et Paix, des problèmes toujours présents sur l'aide à des organismes pro-avortement)
Communiqué de presse de LifeSiteNews
4 mars 2013 – LifeSiteNews.com, une agence de nouvelles internationale axée sur la vie, la famille et les enjeux culturels, lance aujourd’hui le Projet Charité dans la Vérité pour promouvoir l’appel du pape Benoit XVI pour une réforme des organismes catholiques de bienfaisance.
«Nous croyons qu’il ne pourrait y avoir un hommage plus approprié à notre pape émérite que de bien répondre à son appel pour une identité catholique rigoureuse dans les œuvres caritatives de notre Église» a déclaré Patrick Craine, le chef de bureau canadien de LifeSiteNews.com.
Situé à CharityinTruth.ca, le projet envisage de mener une série de campagnes appelant à la réforme de certaines organisations caritatives dirigées par l’Église, car il a été découvert qu’elles ont financé des groupes faisant la promotion de l’avortement, de la contraception et des «droits» des homosexuels.
La première campagne de ce projet est de demander instamment une réforme sérieuse et transparente de l’Organisation catholique canadienne Développement et Paix, l’agence officielle de développement des évêques canadiens. La campagne est lancée avant la collecte nationale de Carême de partage de D&P qui aura lieu le 17 mars.
Par une vidéo, une pétition et d’autres ressources, la campagne appelle les catholiques à offrir aux évêques canadiens le support de leurs prières pour leurs efforts à mettre fin au scandale de D&P. La campagne exhorte aussi les catholiques à ne pas faire de don à l’organisme pendant que la réforme est en voie de réalisation.
D&P a été impliqué dans une controverse depuis 2009 lorsque LifeSiteNews a commencé une série de rapports révélant que l’agence a envoyé l’argent des catholiques à plus de deux douzaines de groupes qui militent pour la légalisation de l’avortement dans les pays en voie de développement.
La campagne du Projet Charité dans la Vérité répond au thème de D&P pour la collecte de Carême de partage : «Dignité humaine». Le matériel de la campagne de D&P ne mentionne même pas le droit à la vie et se concentre exclusivement sur des sujets comme l’option préférentielle pour les pauvres, la protection de la création et la justice économique. Ceci, malgré le fait que le Compendium de la doctrine sociale de l’Église déclare que «la promotion de la dignité humaine implique avant tout l’inviolabilité du droit à la vie, de la conception jusqu’à la mort naturelle».
Les partenaires de LifeSiteNews.com dans cette campagne sont : Campaign Life Coalition, Campagne Québec-Vie, Human Life International, et Real Women of Canada. Toute autre organisation qui désire s’associer avec nous peut nous contacter à [email protected].
Le Projet Charité dans la Vérité s’inspire de la réforme des organismes catholiques de bienfaisance tracée par le pape Benoit XVI en 2009 dans son encyclique Caritas in Veritate et codifiée dans un Motu Proprio le 2 décembre 2012. Dans ce dernier document législatif, il a exposé clairement les statuts canoniques exigeant que dans leurs octrois de financement, les agences catholiques doivent rester fidèles à l’enseignement de l’Église.
Dans Caritas in Veritate, le pape émérite a affirmé avec emphase que «l’ouverture à la vie est le centre du vrai développement» et il a dénoncé les efforts des peuples occidentaux à exporter l’avortement au Tiers-Monde. «Le respect de la vie… ne peut être détaché d’aucune manière des questions touchant le développement des peuples» a-t-il écrit.
Après le Motu Proprio, dans une déclaration au Conseil pontifical Cor Unum le 19 janvier 2013, le pape a insisté sur le fait que les agences catholiques «doivent exercer une vigilance critique et parfois refuser le financement et la collaboration qui, directement ou indirectement, favorisent des actions ou des projets qui sont en contradiction avec l’anthropologie chrétienne».
«Nous nous engageons sans réserve au service de notre Église à l’égard des pauvres et des démunis, mais c’est à cause de cet engagement profond que nous croyons que ce service doit être réalisé en accord avec l’enseignement moral catholique authentique», dit Patrick Craine. « Le pape Benoit a établi clairement que la vraie charité ne peut ignorer le cadre spirituel et moral de la personne».
Pour plus d’information, incluant la vidéo, la pétition et d’autres ressources, visitez
CharityinTruth.ca.
Nous joindre :
John-Henry Westen, Éditeur en chef,
LifeSiteNews.com, [email protected], 613-756-9029
Patrick Craine, Chef de bureau canadien, LifeSiteNews.com, [email protected], 902-281-2135
À propos de LifeSiteNews.com
LifeSiteNews.com est le leader mondial des agences de nouvelles pro-vie et pro-famille. Depuis sa fondation en 1997, LifeSiteNews.com est devenu le plus populaire site internet pro-vie, selon Alexa.com, avec environ 2.5 millions de visiteurs par mois. Reconnus pour leur précision et professionnalisme, les rapports quotidiens de l’agence sont utilisés par des éducateurs, professionnels, politiciens et par les leaders pro-vie et pro-famille à travers l’Amérique du Nord et le monde.
Comment construire la paix, le développement intégral des peuples sans que soit défendu le droit des plus faibles à la vie?
Sur le site de Vatican.va (viale Salon Beige), ce message du pape Benoît XVI pour la journée mondiale de la paix, ce 1er janvier 2013:
(Benoît XVI)
4. Le chemin de réalisation du bien commun et de la paix est avant tout le respect pour la vie humaine, considérée dans la variété de ses aspects, à commencer par sa conception, dans son développement, et jusqu’à son terme naturel. Les vrais artisans de paix sont alors ceux qui aiment, défendent et promeuvent la vie humaine en toutes ses dimensions : personnelle, communautaire et transcendante. La vie en plénitude est le sommet de la paix. Qui veut la paix ne peut tolérer des atteintes ou des crimes contre la vie.
Ceux qui n’apprécient pas suffisamment la valeur de la vie humaine et, par conséquent, soutiennent la libéralisation de l’avortement par exemple, ne se rendent peut-être pas compte que de cette façon ils proposent la recherche d’une paix illusoire. La fuite des responsabilités qui avilit la personne humaine et, encore davantage, le meurtre d’un être sans défense et innocent, ne pourront jamais produire ni bonheur ni paix. Comment peut-on penser en effet construire la paix, le développement intégral des peuples ou la sauvegarde même de l’environnement sans que soit défendu le droit des plus faibles à la vie, à commencer par les enfants à naître ? Toute atteinte à la vie, en particulier à son origine, provoque inévitablement des dégâts irréparables pour le développement, pour la paix, pour l’environnement. Il n’est pas juste non plus de codifier de manière sournoise de faux droits ou des abus qui, fondés sur une vision réductrice et relativiste de l’être humain et sur l’utilisation habile d’expressions ambiguës destinées à favoriser un prétendu droit à l’avortement et à l’euthanasie, menacent le droit fondamental à la vie.
La structure naturelle du mariage doit être aussi reconnue et promue, c’est-à-dire l’union entre un homme et une femme, face aux tentatives de la rendre juridiquement équivalente à des formes radicalement différentes d’union qui, en réalité, la dénaturent et contribuent à la déstabiliser, éclipsant son caractère particulier et son rôle social irremplaçable.
Ces principes ne sont pas des vérités de foi ; ils ne sont pas non plus seulement une conséquence du droit à la liberté religieuse. Ils sont inscrits dans la nature humaine elle-même, identifiables par la raison, et donc communs à toute l’humanité. L’action de l’Église en faveur de leur promotion ne revêt donc pas un caractère confessionnel mais s’adresse à toutes les personnes, quelle que soit leur appartenance religieuse. Cette action est d’autant plus nécessaire que ces principes sont niés ou mal compris, car cela constitue une offense faite à la vérité de la personne humaine, une grave blessure infligée à la justice et à la paix.
(...)
Développement et Paix : des nouvelles de la rencontre du Conseil national
Sur le site de radio Ville-Marie du 10 décembre 2012:
(Robert Walley, fondateur et directeur de Matercare international, soignant le poignet brisé d'une femme haïtienne, après le tremblement de terre)
La rencontre du Conseil national de Développement et Paix (D&P) qui avait lieu du 30 novembre au 2 décembre a donné lieu à la première visite d’un président de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) en plus de quarante ans. Le Conseil national et Mgr Richard Smith ont eu « un échange constructif » sur « des questions d’intérêt commun ». Une heure et demi était prévue pour le passage de Mgr Smith.
(...)
Outre la confirmation du choix de Pat Kennedy en tant que nouveau président, la lettre de M. Breau en dit peu sur la teneur des discussions, se contentant de préciser que « de l'information a été fournie par le personnel et un certain nombre de débats importants ont eu lieu sur des sujets différents ». En revanche, elle confirme dès les premières phrases que « l’organisation reste fidèle à sa mission », et que « ses plans pour l'avenir sont conformes à la justice sociale dans notre monde ».
Les internautes qui espéraient en apprendre davantage via les réseaux sociaux au cours de la rencontre de trois jours n’ont pu que constater un silence radio de ce côté.
Suite à une autre rencontre – celle du Comité permanent de la CECC sur D&P et du Comité de liaison de D&P – qui a eu lieu le 22 novembre, un communiqué de presse conjoint publié le 4 décembre confirme la révision de deux politiques de l’organisme qui seront soumises au vote du Conseil national au printemps 2013. Les deux comités appuient ces révisions. La première de ces politiques concerne les « critères éthiques qui serviront à guider Développement et Paix dans son travail avec ses partenaires » ; la seconde concerne le « processus que Développement et Paix désire appliquer comme procédure opératoire normative dans sa collaboration avec ses partenaires, avec les évêques et avec la CECC elle-même ». Ce deuxième document servira notamment à mieux gérer d’éventuels conflits.
En parlant de conflit, ce même communiqué précise que le Comité permanent de la CECC se réjoui de « constater que Développement et Paix compte subventionner un nouveau projet au Kenya, en collaboration avec le Vicariat d’Isiolo dans lequel MaterCare Internationalis est l’un des partenaires ». MaterCare International est une organisation qui regroupe des professionnels de la santé catholiques et qui se spécialise en santé des mères et des enfants nés ou à naître.
(...)
Souhaitons que Développement et Paix suive une éthique rigoureuse, respectant le droit des enfants à naître. Les catholiques du pays pourront alors de nouveau faire confiance à l'organisme et le financer.
Développement et Paix : lettre d'un membre contre une réforme positive de l'organisme, vers un respect de l'enfant à naître
Sur le site de soutenonsdeveloppementetpaix.org du 5 décembre 2012:
(Matercare international)
UN VIRAGE SURPRENANT – Nicolas Gilbert
C’est avec surprise et inquiétude que j’ai lu le dernier communiqué de D&P: Comité permanent de la CECC sur Développement et Paix et Comité de liaison de Développement et Paix : rencontre conjointe du 22 novembre 201.(http://www.devp.org/fr/pressroom/2012/comm2012-12-04). On y lit entre autres que:
« Le Comité permanent s’est également dit satisfait de constater que Développement et Paix compte subventionner un nouveau projet au Kenya, en collaboration avec le Vicariat d’Isiolo dans lequel MaterCare Internationalis est l’un des partenaires« .
Le communiqué ne précise évidemment pas ce qu’est MaterCare: une ONG qui se dit vouée à la santé maternelle et infantile, mais qui se distingue des organisations sérieuses oeuvrant dans ce domaine par son opposition à la contraception. En plus de dénigrer fréquemment l’UNICEF et le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), le directeur général de MaterCare Robert Walley a repris à son compte les accusations des conservateurs contre Développement et Paix (http://matercare-international.blogspot.ca/2012_09_01_archive.html). Le financement de MaterCare par Développement et Paix ressemble donc à s’y méprendre à une capitulation.
Tant que D&P n’était pas vraiment active dans le domaine des soins de santé, elle évitait d’être coincée entre les positions de l’Église et la réalité de la santé dans les pays en voie de développement où la planification familiale est un service absolument essentiel pour, entre autres, réduire la mortalité maternelle. Notre organisation s’engageait dans des domaines connexes (sécurité alimentaire, environnement, éducation) et laissait la santé à d’autres qui avaient les mains libres. Mais cette fois, Développement et Paix a choisi de s’engager sur le terrain sanitaire… en empruntant une voie qui n’a aucun sens du point de vue de la santé publique!
LifeSiteNews et Campagne Québec Vie peuvent être fiers de nous. Pour ma part, j’ai plutôt honte.
Nicolas Gilbert, Biologiste, épidémiologiste et membre de Développement et Paix
Une capitulation d'être aussi au service des enfants à naître? Vraiment, il était temps qu'il y ait un bon ménage à Développement et Paix. Que des partisans d'une culture de mort puissent s'y sentir à l'aise dépasse l'entendement. Matercare est l'une des organisations qui, contrairement à l'Unicef, aident vraiment les femmes enceintes, les enfants, tous les enfants y compris ceux qui naîtront dans quelques mois... Pour voir le projet de Matercare (un hôpital) décrié dans cette lettre, cliquez ici.
La voie prise par MaterCare est la seule efficace d'un point de vue de santé publique, comme on l'a vu également en Ouganda. Le condom ne protège pas à 100% des MTS (ne protège pas contre le virus du Papillome Humain) et contribue à laisser croire à une protection illusoire, contribuant à développer des comportements à risques. MaterCare soutient concrètement les familles et apporte un soutien dans l'apprentissage de l'amour que les familles vivent avec la régulation naturelle des naissances, dans un esprit opposé à la contraception qui voit l'enfant comme un désagrément et un obstacle à la jouissance.
Si Développement et Paix prend la voie d'une véritable aide pour tous les pauvres, y compris les enfants à naître, dans son combat pour une plus grande justice, il pourra compter sur notre vigoureux soutien.