Au Québec, les femmes de 30 à 34 ans ont été plus fécondes que celles de 25 à 29 ans selon l'Institut de la statistique du Qc
Sur le site du Journal de Montréal du 6 mai 2014 :
(Photo : AmslerPIX sur flickr.com, licence creative commons)
Le portrait suggère qu’en moyenne une femme a 1,65 enfant et donne naissance à un premier bébé autour de 28,7 ans au Québec.
Alors que le seuil de stabilité dans les pays riches demande un taux de fécondité de 2,1 enfants. La crise économique québécoise est principalement causée par le vieillissement de la population. Mais aucun gouvernement ne veut s'attaquer au réel problème québécois...
Un article dans le Journal de Québec sur les conséquences économiques désastreuses du déclin démographique du Québec
Sur le site du Journal de Québec du 15 janvier 2014, une analyse de l'économiste Pierre Fortin :
(Photo : rouilleralain sur flickr.com, licence creative commons)
Le déclin démographique chez les 15 à 64 ans commencera à s’accélérer en 2014 au Québec, au grand dam de la communauté d’affaires, déjà aux prises avec une pénurie de main-d’œuvre.
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De 1981 à 2013, le revenu intérieur au Québec a augmenté de 2 % en moyenne par année. À partir de maintenant, l’économiste estime que le revenu intérieur croîtra de tout au plus 1,5 %.
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Avec une population vieillissante, les revenus disponibles seront moins importants, alors que les soins de santé coûteront plus cher.«Le gouvernement est perdant des deux côtés.»
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Un effet secondaire de décennies d'avortements...
« ...notre faible croissance économique est due pour une bonne part au choc démographique... » affirme Pierre Fortin, économiste
Sur le site du journal La Presse du 10 décembre 2013 :
(L'équilibre entre le nombre de travailleurs et les personnes à charge de l'état est rompu...)
(Photo : Archives de la Ville de Montréal sur flickr.com, licence creative commons)
La population québécoise âgée de 15 à 64 ans connaît à l'heure actuelle un virage abrupt. De 2001 à 2012, elle a augmenté en moyenne de 35 000 personnes par année. Cette année, en 2013, la hausse ne sera que de 10 000 personnes. Puis, de 2014 à 2020, elle va diminuer de 10 000 personnes par année. L'importance de cette catégorie d'âge lui vient du fait qu'elle constitue le principal bassin de recrutement des travailleurs. La chute de notre population des 15-64 en nombre absolu aura des conséquences majeures pour la création d'emploi et la croissance économique dans les années à venir. (...)
Un effet secondaire de l'avortement de 30 000 enfants par année dont nous ne parlons pas souvent...
Le vieillissement de la population au Québec : deux statistiques
Sur le site du Journal La Presse du 26 novembre 2013 :
(Photo : anonyme sur wikimedia.org, licence Creative Commons)
(...)
En 1960, seule une personne sur treize (7,6%) avait soufflé ses 65 bougies. Aujourd'hui, elles sont deux fois plus nombreuses (15,3%).
(...)
Ce qui se fait rare, par contre, c'est la jeunesse. La tribu des 10-25 ans a perdu, selon les tranches d'âge, 0,6% à 2,4% de ses effectifs depuis 20 ans. (...)
Ça, c'est la réalité québécoise. Et les lois pour protéger les « valeurs québécoises » n'y changeront rien.
Alain Dubuc soulève le véritable problème québécois: la démographie
Sur le site du journal La Presse du 6 juin 2012:
(Alain Dubuc, éditorialiste au journal La Presse)
La crise sociale qui nous occupe est bien des choses. Elle est politique, idéologique, économique, sociale. Mais dans ce conflit, on l'oublie trop, il y a aussi beaucoup de démographie.
Au plan démographique, la génération Y, la cohorte de ceux qui sont nés entre 1980 et 2000, celle des étudiants en grève, est véritablement le dindon de la farce intergénérationnelle. C'est un élément dont il faut tenir compte dans la crise actuelle. Un élément qui contribue certainement au sentiment d'indignation des jeunes.
Il y a, au départ, un élément d'injustice évident dans la hausse des droits de scolarité. Cette hausse, malgré les assouplissements apportés par le gouvernement Charest, est raide. Pourquoi n'est-elle pas plus graduelle? Parce qu'on voulait rattraper le temps perdu. La note que les jeunes d'aujourd'hui doivent défrayer est relativement salée parce que ceux qui les précèdent ont été épargnés.
Mais cette hausse, malgré tout acceptable, est loin d'être ce qui arrive de pire aux étudiants. Les données du recensement publiées la semaine dernière par Statistique Canada nous révèlent à quel point le vieillissement de la population canadienne est bien établi. Une proportion croissante de vieux à un bout, et moins de jeunes à l'autre bout pour prendre la relève. Ce choc démographique aura des effets en cascade dont les jeunes seront les principales victimes.
On dit en substance aux jeunes que si on leur demande cet effort supplémentaire, c'est que les choses ont changé, que la prospérité est moins grande, que nous avons moins de moyens, ce qui force l'État à repenser la façon dont il finance les services publics. Les règles du jeu sont en train de changer. Dommage que ce soient les jeunes qui en fassent les frais.
Non seulement l'État sera moins généreux envers cette génération, il lui demandera davantage pour payer les dépenses liées au vieillissement, comme la santé ou les pensions fédérales, et surtout pour rembourser la dette qui nous étrangle. Cet effort sera d'autant plus grand que les travailleurs plus âgés, les baby-boomers, ne seront pas là pour les appuyer, puisqu'ils partent vite à la retraite, grâce à toutes les mesures qui facilitent la retraite anticipée. L'âge moyen de la retraite, au Québec, est de 60,9 ans. Dommage, encore une fois, que les jeunes n'auront pas droit à ces privilèges.
On assiste en effet à un prolongement de la vie active. Les pensions fédérales seront versées à 67 ans plutôt qu'à 65. Le secteur privé abandonne ses régimes de pension à prestations determinées, et quand il les garde, c'est souvent pour ses travailleurs plus âgés. Et tôt ou tard, les régimes publics devront suivre le courant.
C'est pour cela que les jeunes doivent étudier, avoir des diplômes, pour obtenir de bons emplois. Ils en auront besoin, parce que le monde dans lequel ils entreront ne sera pas aussi facile. Une croissance moins forte, notamment à cause des effets démographiques, un accès à la propriété difficile, un fardeau fiscal alourdi, et la perspective, peut-être, d'avoir un niveau de vie inférieur à celui de leurs parents.
Il y a toutefois une chose qui va s'améliorer, et c'est le taux de chômage. Parce qu'il y a plus de gens qui partent à la retraite que de jeunes qui arrivent sur le marché du travail, la population active va baisser. On va manquer de monde, on risque des pénuries. On a donc besoin des jeunes.
Et c'est là le grand atout de la génération Y. Les baby-boomers ont dominé les sociétés occidentales grâce au poids du nombre. L'atout des jeunes, c'est plutôt leur rareté, qui fait pencher le rapport de force en leur faveur.
Il manque des centaines de milliers de personnes au Québec, victimes de l'avortement. Chacune avait son rôle à jouer dans notre société. L'avortement est l'un des premier vecteur de crise et de troubles sociaux.
Le dépérissement de la Chine est prévisible...
Sur le site de onestopnewsstand.com du 9 mai 2012, cette nouvelle sur les graves difficultés qu'engendre l'avortement pour le pays:
Demain, la Chine ne sera plus
C’est ce que clame la publicité des Éditions Fayard entourant l’essai d’Isabelle Attané, Au pays des enfants rares: la Chine vers une catastrophe démographique. C’est ce qui m’a incité à lire cet ouvrage qui décrit comment un tel scénario, contraire à toutes les prévisions, repose sur une seule et unique raison: une démographie trop lourde à porter, qui coupera les ailes du phénix chinois.
Après deux ans d’enquête, Isabelle Attané livre une radiographie décapante du «pays aux enfants rares».
Le titre réfère, bien entendu, à l’obsession des fils uniques, mais il y a aussi l’infanticide des filles, les ravages démographiques de la pauvreté, de la malnutrition et du sida. Autant de bombes à retardement.
En Chine, comme ailleurs, les parents souhaitent donner à leur enfant les meilleures qualités possibles; cela comprend des bons soins de santé et une bonne éducation.
«Mais la plus grande qualité que l’on souhaite à son enfant, c’est incontestablement d’être un garçon.»
Les jeunes parents ne deviennent respectables que s’ils donnent un héritier à leurs ancêtres. «En donnant naissance à un fils, ils accomplissent le premier devoir du confucianisme: celui de piété filiale.»
Héritier d’une lignée familiale, ce fils unique est «investi d’une charge affective démesurée».
En Chine, on trouve, à un extrême de l’échelle sociale, des enfants uniques formés à l’excellence dès le plus jeune âge et, à l’autre extrême, des millions d’enfants dépourvus de tout ou presque. «La santé, la possibilité de s’instruire, le droit à la parole, le respect de ses droits, le logement, le mariage… tout s’achète, tout se consomme; rien ne coule de source, rien ne revient de droit.»
Sinologue et démographe, Isabelle Attané note sans équivoque que l’avortement s’impose comme une solution largement acceptable quand le sexe n’est pas celui désiré.
«Chaque année, au bas mot, un demi-million de fillettes sont éliminées de la sorte.»
Il faut savoir que, dans la tradition chinoise, ce sont les fils qui sont tenus de prendre en charge leurs parents âgés. «Ce devoir d’assistance est d’ailleurs une obligation légale stipulée par loi sur le mariage de 1980 et par la Constitution de 1982.» On dit que l’enfant unique chinois a bien mauvaise réputation. Il serait égocentrique, capricieux et incapable d’accepter la moindre critique.
Mais il peut se permettre de se comporter en «petit empereur» car, depuis quelques années, «la Chine est devenue le pays du monde comptant la plus forte proportion d’hommes dans sa population, c’est-à-dire celui dans lequel, d’un point de vue strictement démographique, la situation des femmes est la plus mauvaise.»
En 2050, la main-d’œuvre de la Chine, celle qui fait aujourd’hui toute la force de son économie, aura été amputée de 160 millions d’actifs. Les fils uniques très/trop qualifiés auront de plus en plus de mal à s’intégrer sur le marché du travail.
Sans compter que les personnes âgées, auxquelles l’État n’est toujours pas en mesure d’accorder des conditions de vie décentes, deviendront un fardeau insoutenable pour les jeunes générations.
La Chine sera «vieille» avant d’être riche et, sur ses enfants devenus rares, pèseront des attentes démesurées.
Isabelle Attané, Au pays des enfants rares: la Chine vers une catastrophe démographique, essai, Paris, Éditions Fayard, 2011, 276 pages, 34,95 $ .
Une explosion de bébés dans la région Montréalaise?
On le souhaite, mais est-ce bien la réalité? Une nouvelle réjouissante du Journal de Montréal du 30 janvier 2012, mais qui ne tient pas compte du taux de natalité qui est sensiblement toujours le même au Québec:
"La famille a définitivement la cote au Québec. Les bébés se multiplient dans la province, mais pas de façon uniforme. Les poussettes se pressent davantage sur les trottoirs de certaines municipalités aux taux de natalité impressionnants."
Mise-à-jour:
Suzanne du blogue Le Ciel est bleu n'est pas du tout impressionnée !
Sur la crise économique au Québec

« Pour la première fois depuis que nos ancêtres ont foulé le sol du continent nord-américain, une génération s’apprête à laisser moins à ses enfants que ce dont elle a hérité. Les 40 ans et moins sont maintenant assurés de vivre collectivement plus pauvres que leurs parents » (p.17)(…)« Cet appauvrissement relatif de la jeune génération n’est pas le fruit du hasard. C’est le résultat d’une planification étatique centralisée à l’œuvre depuis la Révolution tranquille et qui, érigée en système tout au long des cinquante dernières années, est encore vénérée dans les milieux où on l’appelle pompeusement le “modèle québécois”. Depuis cette belle époque, le Québec s’est en partie construit et développé à crédit, et son avenir ressemble de plus en plus à la gestion de ce que Christian Dufour appelle son “déclin tranquille”. » (p.18)
« Le choc démographique se produit lorsque les baby-boomers parviennent nombreux à l’âge de la retraite en laissant place à des générations moins nombreuses. Le nombre de travailleurs par retraité, qui était de sept pour un en 1986, est passé à trois en 2010 et devrait chuter à deux en 2020. L’intervention de l’État, telle qu’on la connaît depuis 1960 au Québec, devra forcément changer. La population vieillissante réclamera toujours plus de services publics alors que les travailleurs seront de moins en moins nombreux à contribuer aux coffres de l’État : le pourcentage de citoyens qui paient de l’impôt diminue constamment. » (p.34)
Le lourd déclin espagnol est-il un scénario futur pour le Québec?
L'Espagne, comme la plupart des pays occidentaux, a un taux de fécondité largement inférieur au seuil de remplacement de sa population. Comme la plupart de ces pays également, la solution choisie est celle d'une immigration jeune et dynamique venant combler les poste et les besoins du pays d'accueil. Or la situation économique de l'Espagne est peu prometteuse, ce qui cause l'exil des jeunes vers des pays qui leur permettront de réaliser leurs rêves et d'échapper au chômage. L'Espagne est-elle une figure prophétique de ce qui attend le Québec?
Le Fond des Nations-Unies pour la population s'inquiète toujours...
Hier, dans un article résumant le livre du journaliste écologiste Fred Pearce, j'ai repris quelques-uns des nombreux points qu'il développe pour montrer la fausseté de la thèse d'une surpopulation, d'une bombe démographique mettant en jeu l'avenir de la planète.
Dans ce livre, paru en 2010 en anglais, le journaliste explique la diminution du taux de fécondité mondiale, passant de plus de 5 enfants par couple à 2,6 en 2008. Il cite des démographes affirmants que le taux de fécondité de remplacement est de 2,3 enfants.
Dans l'article de La Presse du 26 octobre 2011, le Fond des Nations-Unies revient sur ses craintes de surpopulation... alors qu'elles ne sont pas fondées. On peut noter que depuis 2008, le taux de fécondité a encore perdu un dixième de point, en seulement 3 ans, s'établissant à 2,5 enfants. Et la tendance est vers une diminution de ce taux de fécondité...
Je reprends la conclusion beaucoup plus réaliste de Fred Pearce : «Au rythme actuel du déclin démographique, le taux mondial de fécondité devrait être en dessous du seuil de renouvellement des générations peu après 2020.» (p.222)
Ce n'est pas de surpopulation dont devrait s'inquiéter le FNUP, mais d'un réel «crash» démographique à venir. Mais ce n'est pas avec ce genre de crainte que le FNUP pourra continuer de faire la promotion de la mentalité contraceptive, de l'avortement, et de la stérilisation volontaire ou forcée...
Si l'article de la Presse soulève de réels problèmes, il établit faussement un lien entre une croissance démographique non contrôlée (alors qu'il s'agira bientôt d'une décroissance) et des ressources naturelles limitées(alors que l'inventivité humaine en permet une gestion toujours plus efficace et répondant aux besoins de chaque époque), et ne se préoccupe aucunement du véritable enjeu des décennies à venir: la surconsommation des pays riches. Je vous invite à lire l'article sur le livre de Fred Pearce, «L'apocalypse démographique n'aura pas lieu.»
Voir le graphique du taux de fécondité à travers le monde de 1960 à 2009