Le Texas s’apprête à exiger l’inhumation ou la crémation respectueuses de bébés avortés
Par Calvin Freiburger de LiveActionNews - traduit par Campagne Québec-Vie
Sous les instructions du gouverneur républicain pro-vie Greg Abbott, la commission du Texas des soins de santé et de services humains a introduit des règles visant à exiger l’inhumation ou la crémation des bébés avortés.
“Le gouverneur Abbott croit que les restes humains et des fœtus ne devraient pas être traités comme des déchets médicaux, et que le changement proposé témoigne de la valeur et dignité de toute vie,” a affirmé la porte-parole Ciara Matthews.
Les agences du Texas adopteront possiblement certaines règles sans législation, même si Abbott espère que la législature codifierait formellement cette loi durant l’automne. Les règles sont présentement en période de commentaires durant 30 jours, mais elles pourraient prendre effet dès septembre.
Lire la suiteUne clinique polonaise renonce aux «interruptions médicales de grossesse»
Par Olivier Bault -- Journal Présent
(18 mai 2016) La clinique privée Pro Familia de Rzeszow, dans le sud-est de la Pologne, a annoncé ce mois-ci qu’elle ne ferait plus d’avortements car tous ses gynécologues-obstétriciens ont signé une déclaration invoquant leur clause de conscience.
En Pologne, les avortements sont autorisés dès lors que la grossesse est le fruit d’un viol ou que l’enfant conçu connaît une malformation ou une maladie grave et incurable. Dans la pratique, cette définition a malheureusement été étendue, entre autres, aux petits trisomiques qui sont les victimes de la plupart des avortements réalisés. La clinique Pro Familia faisait parler d’elle depuis deux ans. Début 2014, une de ses sages-femmes, Agata Rejman, avait dénoncé dans les médias la violation de sa clause de conscience par son employeur. Forcée de participer à trois avortements, elle a ensuite été renvoyée de la clinique Pro Familia après avoir dénoncé ces faits. Deux autres sages-femmes refusant de participer à des avortements ont elles aussi perdu leur travail.
Lire la suiteUn bébé intoxiqué à l'héroïne commence une nouvelle vie avec ses parents adoptifs
Par Murray Vasser de LiveActionNews - traduit par Campagne Québec-Vie
Le 7 septembre 2015 le sergent Troy Snedeker reçoit un appel en urgence de Andover, au Kansas. En entrant dans la résidence, il a fait la découverte d'une très jeune prématurée allongée face contre un cousin du divan, alors qu'elle ne respirait plus.
Trente-trois jours plus tard, un jeune couple de l'Indiana candidat à l'adoption recevait un mail de leur agence: "Urgent. Bébé fille, née le 7 septembre à seulement 26 semaines. La petite fille est atteinte de saignements encéphaliques notés du quatrième niveau (le plus haut), avec un syndrome d'addiction précoce à l'héroïne. Si intéressés veuillez contacter l'ASAP par mail.
Lire la suiteUne mère partage les photos de son bébé atteint d'acrânie, décédé à la naissance
Par Nancy Flanders de LiveActionNews - traduit par Campagne Québec-Vie
Clark Job Edman est né le 15 septembre 2015. Alors qu’il se développait encore dans le ventre de sa mère, il reçut le diagnostic d’acrânie, une anomalie fœtale caractérisée par l’absence partielle ou totale du crâne. Les bébés qui sont atteints de cette condition, ont une espérance de vie limitée et souvent ne survivent pas à la naissance.
Néanmoins, Genavive, la mère de Clark a résolu de célébrer sa courte vie et de le reconnaître comme son fils chéri.
Après sa naissance, sa mère a partagé sur Facebook des photos de son fils ainsi que de sa propre grossesse, de son travail et de son accouchement en ajoutant que, pour elle, « la vie était précieuse, miraculeuse, louable et belle ».
Elle écrit : « … Nous avons eu la chance de vivre 9 mois extraordinaires avec lui. Nous l’avons chéri comme notre enfant. Nous l’avons probablement aimé, durant ces 9 mois, d’un amour équivalent à toute une vie. Et nous allons certainement continuer à l’aimer même s’il nous a quittés. »
Lire la suiteEnceinte à 17 ans d’un bébé condamné à mourir dès la naissance, elle a choisi la vie
Par Rebekah O'Brien de LifeSiteNews - Traduit par Campagne Québec-Vie
Micah était âgée de dix-sept ans lorsqu’elle a découvert qu’elle était enceinte. Mais l’avortement n’était tout simplement pas une option pour elle et son petit ami, Kyle.
« Nous n’étions pas prêts du tout, mais nous sentions tous les deux que nous devions assumer l’entière responsabilité du bébé qui était en train de croître à l’intérieur de moi », a-t-elle dit à LifeSiteNews.
Bien que ne se sentant pas prêt à élever un enfant, le couple commença bientôt à ressentir un enthousiasme croissant pour le bébé grandissant à l’intérieur de Micah. Toutefois, leur enthousiasme se transforma en peur et chagrin lorsque lors d’une échographie à 18 semaines de grossesse, ils découvrirent que le bébé que portait Micah souffrait d’une condition appelée anencéphalie. Cela signifiait que leur fille n’avait pas développé une grande partie de son cerveau, de son crâne, et de son cuir chevelu.
Les docteurs lui dirent que le bébé ne survivrait pas à l’extérieur du ventre.
Le docteur de Micah lui suggéra immédiatement l’avortement. Et, bien que Micah et Kyle aient refusé dans un premier temps, Micah a avoué que pendant une semaine après le diagnostic, avorter semblait en réalité être l’option la plus attrayante. Elle craignait qu’il serait plus douloureux de mener sa grossesse à terme et donner naissance à un enfant mort-né que de simplement « mettre fin à la grossesse » à 18 semaines.
« Je portais un bébé qui ne serait probablement pas né vivant. Ma fille ne pouvait pas survivre à l’extérieur du refuge que j’avais créé pour elle », a-t-elle dit. « Il a fallu des mois pour que j’accepte ma décision de porter la grossesse à terme. J’étais constamment confrontée à des questions. Pourquoi? Comment? »
Pourtant, Micah commença à comprendre les réponses à ces douloureuses et difficiles questions.
Lire la suiteLa boîte dépôt d'un pasteur sud-coréen sauve des centaines de bébés non-voulus, mais pour lui des vies parfaites
Par Kelsey Harkness de Daily Signal - traduit par Campagne Québec-Vie
La plupart des gens associent les mots DropBox avec l’application virtuelle qui permet aux utilisateurs de partager de l’information d’un ordinateur à l’autre et entre smarthphones instantanément.
Mais pour Jong-rak Lee ce pasteur de Séoul en Corée du Sud, ce terme a une signification très différente.
C’est une manière de sauver des centaines de bébés non voulus, plutôt que de les voir abandonnés sur les trottoirs chaque jour alors que nombre de personnes y circulent.
Littéralement, c’est une grande boîte de métal qui sert de dépôt et qui est située à l’extérieur mais tout proche de son église presbytérienne dans la capitale Sud Coréenne. L’intérieur est en métal mais le fond recouvert de couvertures et équipé de chauffage par temps froid pour protéger ces nourrissons abandonnés là. Une idée qui permet entres autres aux mères célibataires d’y laisser leur enfant sans être vue.
Jusqu’à présent ce pasteur a récupéré quelques 652 enfants de cette boite dépôt, et lui-même ainsi que son épouse ont 19 de ces enfants dont deux sont leurs enfants biologiques. Pour ce qui est des autres enfants, une petite équipe aide le pasteur à leur trouver des familles adoptives avec des parents au grand cœur.
Car chaque mois, environ 25 bébés y sont déposés et quelques-uns d’entres eux souffrent de handicaps.
Mais dans la plupart des cas, le seul défaut avec ces enfants c’est de ne pas avoir été voulu, alors qu’aux yeux du pasteur ils sont tous parfaits.
La construction de la boîte
Lee a construit la boîte en 2009, lorsqu'un troisième bébé avait été abandonné sur son seuil de porte.
Parce que lui-même prend soin avec son épouse de leur fils lourdement handicapé et en plus il donne de son temps pour aider à l’hôpital ; l’idée de cette boite prit naissance et d’autant plus que des mères célibataires aimaient mieux laisser leur enfant au soin du pasteur et donc être plus en sécurité là que sur le trottoir quelque part.
Ce n’est pas la solution ultime ni idéale, mais la solution qui nous permet en ce moment de sauver des vies, de dire ce pasteur au The Daily Signal avec un traducteur de Washington D.C. Et puis dans un pays où l’adoption est stigmatisée et les mères célibataires ostracisées,cette boite dépôt du pasteur rend un service irremplaçable.
Lire la suite« Continuez de manifester ! » : interview du Cardinal Burke sur la culture de la vie
Sur le site de Famille Chrétienne du 20 juin 2013, cette entrevue du cardinal Burke:
La défense de la vie est un combat incessant pour l’Église, comme l’atteste entre autres la continuation des journées Evangelium vitae lancées par Jean-Paul II. Où s’enracine cette priorité ?
La loi que la Révélation nous a donnée nous apprend que le premier droit d’un être humain est de vivre. Cette vérité qu’est l’inviolabilité de la vie innocente, est d’autant plus évidente lorsque l’on se souvient que le Christ est mort pour tous les êtres humains, sans exception. Rappelons également la parabole du jugement dernier : « Ce que vous faites au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le faites » (Matthieu 25,40). Or, ceux qui sont vivants mais qui ne sont pas encore nés, sont les plus petits. C’est pour cela que l’Église appellera toujours à protéger cette vie innocente. De plus, le premier précepte de loi naturelle est de promouvoir et de protéger la vie humaine. Inscrit dans le cœur de chacun, ce précepte est partagé par tout le monde, quelle que soit l’orientation spirituelle.
Une note de la Congrégation pour la doctrine de la foi, signée par le cardinal Ratzinger en 2004, indiquait qu’il ne fallait pas donner la communion aux hommes et femmes politiques catholiques soutenant publiquement l’avortement. Est-elle toujours d’actualité ?
Absolument ! Les hommes politiques qui se disent catholiques, mais qui soutiennent l’avortement en prétendant ne pas vouloir imposer leurs convictions religieuses sont dans l’erreur puisque, ainsi que je l’ai dit, la révélation divine ne vient que confirmer ce que la loi naturelle, accessible à tous, a déjà établi. Et ceux qui font ouvertement la promotion de l’avortement ne doivent donc pas avoir accès à la sainte communion. Cette règle de discipline canonique est prévue par le Code de droit canonique à l’article 915. Les catholiques doivent savoir manifester leur opposition, y compris dans la rue, lorsque cela est nécessaire.
Quel doit être le rôle de la famille dans le respect de la vie ?
La famille a le premier rôle car ce sont les parents qui doivent apprendre à leurs enfants à respecter la vie humaine et à se respecter eux-mêmes. Dans un deuxième temps, l’éducation religieuse doit préparer les enfants à avoir ce regard. Dans cette optique, la catéchèse est très importante. Pendant des années, la manière d’enseigner le catéchisme aux enfants a été tellement pauvre qu’il y a une nécessité de réaliser un vrai travail sur ce point.
(...)
En France, la loi légalisant le mariage homosexuel a été votée. Que doivent faire les catholiques désormais ?
J’ai suivi le combat des Français contre cette loi. Je peux leur dire ceci : continuez à manifester, continuez à montrer que cette loi est injuste et immorale. L’Église vous soutiendra dans ce combat pour la justice. J’encourage ainsi les prêtres et les évêques à continuer sur cette voie et manifester leur opposition dans la rue si nécessaire. C’est important qu’ils montrent l’exemple. Moi-même, il m’est arrivé de manifester, notamment à l’occasion de Marche pour la vie. Dans Evangelium vitae, Jean-Paul II fait référence à la désobéissance civile, c’est dans ce genre de cas que nous devons la pratiquer.
Les parents ont également un travail à effectuer contre ces lois insidieuses. Ils doivent surveiller ce que font leurs enfants. Le pire aujourd’hui est sans nul doute la pornographie. Les parents doivent faire attention notamment lorsque les enfants utilisent l’ordinateur et regardent des choses dont ils ne mesurent pas les effets et qui font beaucoup de mal.
Comment préserver les enfants de ces dérives sociétales lorsqu’elles s’affichent dans la rue ?
Dernières nouvelles de l'affaire Gravel -- des raisons d'espérer
C’était le mercredi 28 mars en après-midi. J’étais fatigué et un peu découragé : je revenais d’une rencontre en vue d’un règlement à l’amiable tenue au palais de justice de Montréal. Nous étions réunis, Campagne Québec-Vie, LifeSiteNews et l’abbé Raymond Gravel, pour trouver un moyen de régler une fois pour toutes la poursuite pour « diffamation » intentée contre nous, il y a plus de deux ans, par le curé « pro-choix » Raymond Gravel. Mais la tentative a échoué et nous nous sommes retrouvés, à la fin de la conférence, à la case départ.
Un peu las, je suis rentré chez moi. Mes pensées étaient confuses, comme si je ne pouvais plus saisir pourquoi je me battais dans une province ou même plusieurs prêtres semblaient refuser l’Évangile de la vie. Et voilà qu’en pénétrant à l’intérieur de mon 6 ½ au 3e étage que vinrent deux enfants (voir photo ci-contre) me donner, sans parole, ma réponse.
La culture de vie, et l’Évangile de la vie, ce ne sont pas que de simples idées : ce sont des choses sensibles qui se tiennent dans les bras. Je ne suis pas ici pour défendre des idées mais bien des enfants comme eux. Une culture de vie est une culture de baisers, de rires, de pleurs, de joues dodues, de dents qui percent et de couches qui se remplissent. C’est une culture où chaque parent déclare par ses gestes, par ses soupirs, à son enfant : « Vous êtes ma joie, et j’en suis comblé. Vous, il faut que vous grandissiez ; et moi, que je diminue. »
En tenant dans mes bras mes deux garçons et en retrouvant l’étreinte et les yeux de mon épouse (c’est elle qui a pris la photo) j’ai vite compris à quel point l’homme est un être d’une beauté et d’une puissance quasi divines, car on y trouve le reflet et la ressemblance à Dieu. Voilà notre dignité : Toute la création n’est que poussière en comparaison avec l’être humain.
Mais c’est pour le meilleur et pour le pire, car si l’homme dévie de la voie que Dieu lui a tracée et tue un être humain innocent, c’est l’univers même qui est mis en péril. La défense de la culture de la vie est donc plus qu’une défense d’une forme de société ou d’une structure familiale parmi tant d’autres, mais la défense de l’être. Tuer des enfants, c’est comme tuer Dieu et, avec Lui, sa création.
Mais même réconforté par ces pensées et sutout par la présence de mon épouse et de mes enfants, il restait que Campagne Québec-Vie allait devoir comme organisme comparaître en cour et nous n’étions nullement en mesure d’en assumer les frais. Mais il est écrit : « Cherchez d’abord [le Royaume de Dieu] et sa justice, et [le nécéssaire pour subsister] vous sera donné par surcroît. » Et voici ce qui s’est passé :
Le lendemain de cette rencontre sans effet, j’ai envoyé un appel à l’aide par courriel à plusieurs membres de Québec-Vie et à des connaissances pro-vie. La réponse fut immédiate et généreuse : trois avocats ont offert de nous défendre gratuitement ! Nous sommes présentement en discussion avec eux et je vous donnerai des nouvelles de la suite des choses dès que j’en aurai.
Pour finir cette lettre, je n’ai pas pu trouver mieux que de vous citer un passage d’une allocution faite par le nouveau pape François, lorsqu’il était encore archevêque de Buenos Aires. Selon moi, ces mots n’ont rien perdu de leur valeur prophétique :
Tous nous devons prendre soin de la vie, choyer la vie... . Voilà à quoi nous sommes appelés, et comme c'est beau.
Mais c'est un chemin qui est plein de loups, et peut-être nous emmènera-t-on devant les tribunaux pour cela ; peut-être pour ceci : pour avoir pris soin de la vie, peut-être nous tueront-ils. Pensons aux martyrs chrétiens. Ils les tuaient pour avoir prêché cet Evangile de la vie, cet Evangile que Jésus nous a apporté. Mais Jésus nous donne la force. En avant ! Ne soyez pas idiots, rappelez-vous, un chrétien ne peut s'offrir le luxe d'être idiot … il faut être vif et il faut être astucieux, et aller de l'avant.
Et c’est ce que nous ferons, avec votre aide et celle de Dieu !
Pour la Vie !
Georges Buscemi , président
Oui! Je veux défendre les enfants, la famille, l’Amour !
P.S. N’oubliez pas les dates importantes suivantes : le 9 mai, Marche pour la vie à Ottawa ; le 18 mai, c’est la Marche printanière contre l’euthanasie à Québec (voir l’affiche) et le 7 mai, il y aura une messe pro-vie à la paroisse Saint-Enfant Jésus (l’église adjacente au Parc Lahaie où nous tenons nos « 40 jours pour la vie ») à Montréal présidée par l’évêque auxiliaire Mgr Thomas Dowd (Nous appeler au 514-344-2686 pour de plus amples renseignements).
Brebis parmi les loups : le rôle des défenseurs de la vie selon le pape François
Une homélie parue sur le blog de Jeanne Smits du 19 mars 2013:
(Le Cardinal Bergoglio rencontrant la présidente d'Argentine, Christina Fernandez de Kirkner)
Lorsque l'on écoute ce que dit Jésus, regardez, « Je vous envoie, je vous envoie comme des brebis parmi les loups », on a envie de demander : « Seigneur, c'est une blague, ou tu n'as pas de meilleur endroit où nous envoyer ? » Parce que ce que dit Jésus a de quoi nous refroidir un peu : « Si vous proclamez mon message, on va vous persécuter, on va vous calomnier, on va vous dresser des pièges pour vous livrer aux tribunaux et pour vous faire tuer. Mais vous devez aller de l'avant, et pour cette raison vous devez faire attention, dit Jésus, et être habiles, vifs comme le serpent mais très simples, comme les colombes » : les deux choses à la fois.
Le chrétien ne peut pas s'offrir le luxe d'être une andouille, c'est clair, d'être idiot : nous ne pouvons nous accorder ce luxe, parce que nous portons un très beau message de vie et qu'il ne nous est pas permis d'être idiots, et c'est pourquoi Jésus dit : « Soyez habiles, faites attention à vous. » En quoi consiste l'habileté du chrétien ? A savoir distinguer qui est loup et qui est brebis. Et lorsque dans ce carnaval de la vie un loup vient à nous déguisé en brebis, il faut aussi savoir le flairer : « Regarde, tu as une peau de brebis mais cette odeur que tu dégages est celle d'un loup. » Et cette mission que Jésus nous donne est en vue de quelque chose de très important, de très grand. Jésus dit quelque chose qui attire notre attention lorsque quelqu'un lui demande : « Bien ; pourquoi êtes-vous venu, vous, dans le monde ? » « Regardez, je suis venu apporter la vie, pour que la vie soit en abondance, et je vous envoie, vous, pour que vous fassiez avancer cette vie, et qu'elle soit abondante. »
Jésus n'est pas venu apporter la mort, mais plutôt la mort de la haine, la mort des affrontements, la mort de la calomnie – cette manière de tuer avec la langue. Jésus n'a pas apporté la mort, la mort, c'est lui qui l'a soufferte pour défendre la vie, Jésus est venu apporter la vie, et cette vie abondante ; et il nous envoie pour que nous la portions plus loin, mais il nous dit : « Attention ! », car il y a des gens qui ont ce dont nous parlons aujourd'hui, qui n'est pas dans l'Evangile : la culture de mort. C'est-à-dire que la vie les intéresse tant qu'elle sert, tant qu'elle peut leur être utile, et sinon, elle ne les intéresse pas. Et dans le monde entier, cette mauvaise herbe de la culture de mort a déjà pris racine.
(...)
Prendre soin de la vie ! Quelle belle chose lorsqu'on voit – que sais-je – un grand-père, une grand-mère qui peut-être ne peut déjà plus parler, qui est paralytique, et que le petit-enfant ou le fils va tenir par la main, et caresser en silence, rien de plus. C'est cela prendre soin de la vie. Quand on voit quelqu'un se préoccuper de ce que tel enfant puisse aller à l'école, pour qu'à tel autre la nourriture ne manque pas, c'est cela prendre soin de la vie.
Ouvrir son cœur à la vie ! Parce que l'égoïsme de la mort, la culture de la mort égoïste est comme la mauvaise herbe des champs, cette mauvaise herbe, ces herbes sauvages, ce senna ou cette ciguë qui grandissent et envahissent en tuant les arbres, les fruits, les fleurs, qui tuent la vie elle-même. La broussaille… Rappelez-vous qu'une fois Jésus en a parlé, disant : « Quand la semence qu'est la vie tombe parmi les broussailles, les épines l'étouffent » – les épines de l'égoïsme, des passions, du vouloir tout pour soi. La vie, c'est toujours donner, se donner, et cela coûte de donner la vie – oui ça coûte vraiment, cela coûte des larmes.
Que c'est beau de prendre soin de la vie, de laisser croître la vie, de donner la vie comme Jésus et la donner en abondance, de ne pas permettre que même un seul des plus petits se perde. C'est ce que Jésus a demandé au Père : « Qu'aucun de ce que Vous m'avez donnés ne se perde, que toute la vie que Vous m'avez donnée pour en prendre soin soit gardée, qu'elle ne se perde pas ». Et nous, nous prenons soin de la vie parce qu'Il prend soin de notre vie dès le sein maternel. C'était notre devise cette année : « Dès le sein maternel, tu as été notre protecteur. » Il prend soin de nous et nous enseigne cela.
Nous autres, nous ne prenons pas soin de la vie. Parce qu'il y a un ordre éthique qui nous dit de prendre soin de la vie, nous prenons simplement soin de la vie. Jésus nous enseigne à prendre soin de la vie parce qu'elle est l'image de Dieu qui est tout vie. Nous ne pouvons annoncer autre chose que la vie, depuis le commencement jusqu'à la fin. Tous nous devons prendre soin de la vie, choyer la vie, tendresse et chaleur. Voilà à quoi nous sommes appelés, et comme c'est beau.
Mais c'est un chemin qui est plein de loups, et peut-être nous emmènera-t-on devant les tribunaux pour cela ; peut-être pour ceci : pour avoir pris soin de la vie, peut-être nous tueront-ils. Pensons aux martyrs chrétiens. Ils les tuaient pour avoir prêché cet Evangile de la vie, cet Evangile que Jésus nous a apporté. Mais Jésus nous donne la force. En avant ! Ne soyez pas idiots, rappelez-vous, un chrétien ne peut s'offrir le luxe d'être idiot, je ne vais pas redire andouille, idiot, on ne peut pas s'offrir ce luxe, il faut être vif et il faut être astucieux, et aller de l'avant.
Quand on parle de ces choses de la culture de vie, à laquelle nous sommes appelés, on ressent de la peine de ce qu'en tant de cœurs, et même chez des enfants, l'on soit en train de semer la culture de la mort. On y sème l'égoïsme, on y sème ceci : « Bien, qu'est-ce que cela peut me faire à moi, ce qui arrive à l'autre », qui suis-je pour prendre soin de l'autre. Cette phrase, vous rappelez-vous qui l'a dite en premier ? Caïn. « Est-ce que par hasard je suis le gardien de mon frère ? » Cette phrase criminelle, cette phrase de mort, par malheur il y a parfois des enfants qui grandissent avec cette conception, par malheur on leur inculque cette conception égoïste et on configure l'homme ou la femme qu'ils seront ; je l'ai dit ici une fois et je le répète : on peut leur donner le surnom de « je, me, moi, avec moi, pour moi », tout pour l'un, ne rien donner à l'autre, parce que donner la vie c'est ouvrir le cœur, prendre soin de la vie c'est se « découdre » à travers la tendresse et la chaleur à l'égard des autres, occuper mon cœur pour les autres.
Aujourd'hui nous allons bénir les messagers de la vie. Ce sont eux qui vont porter les images de saint Raymond Nonnat dans les maisons. Ils iront d'une maison à l'autre, et chaque fois qu'une image arrive dans une maison, ce n'est pas pour s'exclamer, ah, que c'est beau, elle est pour moi !, si ce n'est pas aussi pour me rappeler que je dois lutter pour la vie, prendre soin de la vie, qu'il ne doit plus y avoir un seul enfant qui n'ait pas le droit de naître, qu'il ne doit plus y avoir un seul enfant qui n'ait pas le droit d'être bien nourri, qu'il ne doit plus y avoir un seul enfant qui n'ait pas le droit d'aller à l'école. Combien d'enfants travaillent pour récupérer du vieux carton, je les vois, moi, dans le centre de Buenos Aires, ils ne vont pas à l'école, ce sont leurs parents qui les exploitent. Et qu'est-ce qui fait que les parents exploitent les enfants ? La culture de la mort. Il ne faut plus qu'il y ait un seul enfant qui ne grandisse pas, qui ne vive pas son adolescence dans l'ouverture à la vie, il ne faut plus qu'il y ait un seul adulte qui ne se préoccupe pas de ce qui manque à l'autre, ce dont l'autre a besoin pour avoir plus de vie, et il ne faut pas qu'il y ait un seul ancien envoyé à la remise, seul, jeté.
Prendre soin de la vie depuis son début jusqu'à la fin, c'est une chose si simple, c'est une chose si belle. Père, c'est pour cela qu'il y a tant de loups qui veulent nous dévorer ? Pour cela, dites moi : Jésus, qui a-t-Il donc tué ? Personne ; Il a fait le bien. Et comment a-t-Il fini ? Si nous prenons nous aussi le chemin de la vie, il peut nous arriver des choses affreuses, mais cela n'a pas d'importance, cela vaut la peine, c'est Lui qui a pris ce chemin le premier.
Ainsi donc, en avant, et ne vous découragez pas, prenez soin de la vie, cela vaut la peine !
Discours d'un Français qui appelle à joindre l'engagement spirituel et civique, comme l'ont fait les Polonais et les Américains!
Sur le site du Salon Beige du 30 mai 2012:
"Avec l'arrivée au pouvoir en France des tenants de la culture de mort, l'heure est à la mobilisation, spirituelle et civile"
Discours de Hervé Rolland, président de Notre-Dame de Chrétienté dimanche 27 mai :
"Chers pèlerins, nous voici au milieu de nos trois jours de marche. Le moment de nous rappeler que notre pèlerinage est de Chrétienté c’est-à-dire double : religieux, bien sûr et c’est aussi un acte politique, dans la Cité, un culte public rendu au Christ, notre réponse au laïcisme desséchant de trop de nos gouvernants. La combinaison de deux : prier Dieu de nous donner plus de sainteté, de compétence et la force de nous engager à restaurer un pouvoir temporel chrétien sur les nations. Sans Dieu, c’est humainement impossible. Avec l’arrivée au pouvoir en France des tenants de la culture de mort, l’heure est à la mobilisation, spirituelle et civile. Ils préparent de mauvaises lois : ils parlent de constitutionnaliser l’avortement, de favoriser les recherches sur les embryons, ou de légaliser l’euthanasie, l’union et l’adoption homosexuelles. C’est une totale contradiction de la loi naturelle, c’est prendre le risque inouï de détruire l’ordre naturel des nations ! Après l’avortement, nous risquons de monter d’un cran vers l’inacceptable, ce qui doit réveiller nos énergies. Merci à tous ceux qui réagissent et se dressent contre ces idéologies, en particulier plusieurs évêques français qui ont parlé, comme le fait le Saint-Père.
Voici moins d’un an, à Zagreb, Benoît XVI nous a montré la voie (je le cite) : "Malheureusement, nous devons constater, spécialement en Europe, que se répand une sécularisation qui porte à la marginalisation de Dieu dans la vie et à une croissante désagrégation de la famille. On absolutise une liberté sans engagement pour la vérité, et on entretient comme idéal le bien-être individuel à travers la consommation des biens matériels et des expériences éphémères, (...) on réduit l’amour à une émotion sentimentale et à une satisfaction de pulsions instinctives, sans s’engager à construire des liens durables d’appartenance réciproque et sans ouverture à la vie. Nous sommes appelés à contester une telle mentalité ! Auprès de la parole de l’Église, le témoignage et l’engagement des familles sont très importants, votre témoignage concret, surtout pour affirmer l’intangibilité de la vie humaine de la conception à sa fin naturelle, la valeur unique et irremplaçable de la famille fondée sur le mariage et la nécessité de mesures législatives qui soutiennent les familles dans la tâche d’engendrer et d’éduquer les enfants. (...) L’ouverture à la vie est signe d’ouverture à l’avenir, de confiance dans l’avenir, de même que le respect de la morale naturelle libère la personne au lieu de l’humilier ! Le bien de la famille est aussi le bien de l’Église".
Alors, chers pèlerins, que faire ? Nous engager au service du bien Commun, sur deux fronts : ‘Ora et Labora’. D’abord, prier, travailler à notre conversion, nous remplir de la grâce et de la force du Christ et ce pèlerinage nous y aide, mais pas seulement. Le catholicisme est réaliste et incarné. Pour prendre un analogie sportive, nous entamons un marathon, dans la durée. Notre mobilisation et notre travail visent à inverser le cours des choses, à faire en sorte que les lois immorales, demain, soient changées ! Il n’y a pas de sens de l’histoire, c’est une idée de philosophe. Le seul sens, la seule voie, c’est le Christ.
Que nous dit l’Eglise dans son catéchisme ?: « Le citoyen est obligé en conscience de ne pas suivre les prescriptions des autorités civiles quand ces préceptes sont contraires aux exigences de l’ordre moral, aux droits fondamentaux des personnes ou aux enseignements de l’Evangile ». L’Eglise nous demande : « le refus d’obéissance aux autorités civiles, lorsque leurs exigences sont contraires à celles de la conscience droite ». C’est l’essence de la Chrétienté : avec l’aide de Dieu, si nous le prions, rien n’est jamais perdu. Regardez l’immense combat des Polonais qui provoqua la chute du communisme. Voyez les progrès de la culture de vie, par ex les Etats Américains qui réduisent ou interdisent l’avortement. Ils résistent, ils se battent et ils réussissent. Désormais, c’est notre tour. Ne restons plus passifs et résignés, notre combat est fondé sur notre Espérance. Une fois formé, chacun doit s’engager dans la place que lui assigne le Christ par ses dons. La culture, les media, la politique, « domaine de la plus vaste charité » (Pie XI), etc. Allons occuper les places que les ‘autres’ occupent, car nous n’y sommes pas. Allons affronter et faire chuter ces idéologies de mort : le Christ nous y appelle !
Chers amis pèlerins, pour reprendre la métaphore de notre marathon, redisons le paroles que Benoît XVI a prononcées lundi dernier : « Allons de l’avant, nous sommes dans l’équipe du Seigneur et donc l’équipe victorieuse ».