Richard Martineau et la croix des 40 Jours pour la Vie
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Weyenbergh Jacky/PublicDomainPictures
Nous vous avions déjà informés chers lecteurs, sur notre page Facebook, celle du site 40 Jours pour la Vie à Montréal et sur ce site, des récents déboires de l’un des bénévoles priants remplaçant Brian Jenkins l’organisateur des 40 Jours de Campagne Québec-Vie. Il tenait en main la croix des 40 Jours et portait deux pancartes à thème pro-vie. Les 40 Jours pour la Vie est une forme d'action auprès des femmes pensant avorter, pour qu'elles décident de renoncer à tuer leur enfant à naître, et ce grâce à la prière et à l'exposition de messages pro-vie à leurs regards. Les 40 Jours ont généralement lieu près d'avortoirs.
En bref, le 27 mars, un peu avant 14 h, un groupe d’une quinzaine de jeunes est venu s’installer non loin de lui sur le même coin de trottoir, devant l’édicule de la station de métro Berri-UQAM, procédant à une espèce de cérémonie de magie grotesque. Peu après, cinq ou six d’entre eux se sont jetés sur la croix que le bénévole tenait en main, ont tiré dessus comme des forcenés, essayant aussi de décramponner en tirant sur ses mains le pro-vie qui se tenait de toutes ses forces après la croix, ont ôté l’image de la croix, en ont arraché la partie transversale, celui l’ayant se mit à taper (faiblement) sur le bras gauche du pro-vie avec. Pour finir, ils ont arraché ce qui restait de la croix des mains du bénévole et se sont enfuis, emportant leur prise.
Hier matin, à partir des 13 minutes 7 secondes à la fin d'une émission radio du programme Politiquement incorrect de Richard Martineau, dans une émission portant le titre Dorion, Trump, le même combat, M. Martineau raconta l’incident qui s’était déroulé juste sous les fenêtres des bureaux de Qub Radio.
Lire la suiteLes deux tiers des Québécois pour conserver le crucifix, les députés à l’unanimité contre
Par Pour une école libre au Québec
Il est assez dommage que les Québécois ne considèrent plus le crucifix que comme objet « patrimonial » (à moins que ce ne soit la formulation du sondage qui donne cette impression). Au fait, pour contrebalancer le futur retrait du crucifix, les Québécois pourraient mettre des croix sur leur propriété, imaginez le spectacle des crucifix ornant les rues sur les deux côtés ! — A. H.
Soixante-trois pour cent des citoyens croient que « les croix et autres symboles religieux qui ornent les institutions publiques devraient rester à leur place, car ils font partie du patrimoine », révèle un sondage Léger réalisé du 22 au 26 mars pour le compte de la CAQ.
Les citoyens en région sont les plus attachés à l’héritage catholique (68 %), alors que les habitants de Montréal et ses environs le sont un peu moins (59 %).
Entretemps, les députés québécois [103 des 125 étaient présents] ont voté à l’unanimité pour retirer le crucifix du Salon bleu de l’Assemblée nationale alors qu’en 2008 ils avaient voté à l’unanimité pour son maintien.
Le Québec est un lieu singulier où les députés votent des textes importants à l’unanimité.
C’est ainsi que le 14 décembre 2000 l’Assemblée nationale du Québec vota une motion de blâme adoptée à l’unanimité et sans débat contre Yves Michaud provoquant une crise importante au sein du Parti québécois entre les défenseurs et les détracteurs de Michaud. En janvier 2011, un total de 51 députés péquistes ont exprimé leurs regrets ou excuses concernant l’affaire Michaud.
L’ancien ministre Jacques Brassard commentait ainsi ce qui se passa en juin 2005, « l’Assemblée nationale avait modifié à l’unanimité et à toute vapeur sans vote nominal la Charte des droits. Résultat : abolition, à toutes fins utiles [en pratique], de la liberté de choix des parents en matière d’enseignement religieux et moral... »
Le seul symbole canadien-français au Salon bleu de l’Assemblée nationale : le crucifix
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : LeStudio1 - 2019/Flickr
Eh oui ! Le seul symbole canadien-français au Salon bleu de l’Assemblée nationale est le crucifix, promis au relèguement à une position obscure, au lieu de surplomber le trône et les députés. Du moins c'est le seul qui occupe une position aussi importante. Et le gouvernement du Québec a voté pour qu'il soit retiré une fois la charte sur la laïcité votée, tout cela pour imiter vaguement une certaine « laïcité républicaine française », qui n’est pas notre modèle.
Vous pourrez remarquer que de nombreux insignes de la monarchie britannique ornent cette salle, dont deux à des places d'honneur, qui ne représentent sûrement pas le Canadien-Français, d'où l'étrange idée d'enlever le crucifix¹. Or, les monarques britanniques étant aussi chef de l'église anglicane, devrait-on y voir là de la partialité de la part du gouvernement en terme de symboles religieux (si on peut les considérer comme anglicans²) ?
N'oublions pas que le gouvernement n'a pas l'intention d'interdire les insignes religieux des autres religions à l'Assemblée nationale.
Au fait, la prochaine croix visée sera-t-elle celle du Mont-Royal ou celle du drapeau du Québec ? Ainsi, d’après Horizon Québec Actuel :
Au lieu de s’attaquer aux symboles de la domination coloniale britannique, ces laïcards débridés ont décidé de mener une guerre sans merci à l’unique symbole de la présence canadienne-française dans notre Assemblée nationale.
Des « souverainistes » veulent rejeter le crucifix catholique, mais laissent des symboles anglicans :
Lire la suiteSteve E. Fortin a été le premier à mener la charge dans les colonnes du Journal de Montréal :
La laïcité institutionnelle ne saurait faire d’exception en ces lieux aussi symboliques que l’Assemblée nationale, même au nom du patrimoine. Il existe nombre d’endroits qui accueilleront avec dignité et respect cet élément important de notre histoire.
Péchant par ignorance — ou peut-être par omission, ce qui serait plus grave — M. Fortin ne dit rien sur les symboles monarchistes britanniques se trouvant au-dessus de la chaise du président de l’Assemblée. Pour la forme, rappelons que la devise de la Grande-Bretagne est « Dieu et mon droit »².
Exit Jésus-Christ
Par l’historien Jean-Claude Dupuis, Ph. D. — Photo (rognée) : Wikimedia Commons
L’Assemblée nationale vient d’expulser symboliquement un étranger qui dérangeait les « valeurs québécoises », Jésus-Christ.
Durant la campagne électorale, François Legault avait promis de garder le crucifix au Salon bleu. Il a trahi sa parole pour obtenir le soutien de Québec Solidaire et du Parti Québécois dans l’affrontement qui s’annonce avec Ottawa autour de la loi sur la laïcité. La droite molle finit toujours par appliquer le programme politique de la gauche.
La loi 21 ne passera probablement pas le test de la Charte canadienne des droits et libertés. Comment interdire à une policière de la SQ de porter un hidjab après que la Cour suprême ait permis aux agents de la GRC de porter un turban ? La Cour suprême pourrait profiter de cette cause pour s’arroger le droit de contrôler la légalité de la clause nonobstant. Mais Legault se fera du capital politique en se présentant comme le « défenseur de l’identité québécoise », avec l’appui des deux partis souverainistes de l’opposition. Stratégie machiavélique qui pourrait se retourner contre lui. La Providence a ses vues. En 1859, le cardinal Pie avait dit à Napoléon III : « Si le temps n’est pas venu pour Jésus-Christ de régner, le temps n’est pas venu pour les gouvernements de durer. »
Le Premier ministre aurait dû se souvenir de certains passages de la Sainte Écriture : « Les princes seront jugés plus sévèrement. – Celui qui aura témoigné pour moi devant les hommes, je témoignerai pour lui devant mon Père. – Que sert à l’homme de gagner un empire, s’il vient à perdre son âme ? » Mais François Legault ne croit probablement ni à Dieu ni à Diable. C’est son droit. Pas besoin de croire à l’Enfer pour y aller.
Lire la suiteHistoire du crucifix
Par Paul-André Deschesnes — Photo : Macob X/Wikimedia Commons
Depuis la fondation du Québec français, appelé jadis la Nouvelle-France, sous le signe du crucifix, le peuple québécois a vécu une véritable épopée mystique.
Au début des années soixante, les forces du mal ont pris possession de notre belle province. On a convaincu le bon peuple qu’il fallait renier son histoire, sa religion et ses valeurs pour vraiment entrer dans la modernité et pour sortir de cette effrayante grande noirceur très souvent représentée par ce terrible objet, le crucifix.
Pendant que l’athéisme, l’anticléricalisme et l’abandon systématique de la pratique religieuse faisaient leur œuvre de destruction massive, le crucifix était méprisé, ridiculisé et décroché un peu partout sur le territoire québécois, car il fallait bien évoluer et suivre la mode.
Quelques voix discordantes se sont fait entendre pour dénoncer ce massacre. Afin de sauver les meubles et arrêter un peu cette entreprise de démolition, on a suggéré un compromis, c’est-à-dire, que le crucifix ne serait plus considéré comme un objet religieux et sacré, mais plutôt un simple objet culturel qui nous rappellerait nos origines historiques.
Nous sommes en 2019, et cette notion de crucifix culturel n’est même plus acceptée. Il faut donc le remiser au musée des vieilleries moyenâgeuses. Voilà pourquoi le Journal de Montréal du 21 mars 2019 annonçait avec joie : «C’est la fin du crucifix au conseil municipal de Montréal». Sans aucune consultation, la décision a été prise et la mairesse nous a informés qu’elle en est très fière, car le contexte social a beaucoup évolué dans notre société devenue neutre et laïque.
Lire la suiteL'Assemblée nationale retirera le crucifix du Salon bleu
Billet de blogue d'Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Assembléetest, Wikimedia, CC BY-SA 3.0
Une vraie débâcle, l'Assemblée nationale du Québec a voté sur la motion du premier ministre François Legault « permettant aux députés de débattre de la question. La sainte Croix serait déplacée, après l’adoption du projet de loi sur la laïcité, dans un endroit qui permettrait de la "mettre en valeur dans l’enceinte du Parlement" », rapporte le site Le Peuple.
Tous les députés présents ont voté comme un seul homme pour le retrait, d'après La Presse :
Les députés de l’Assemblée nationale ont voté à l’unanimité jeudi une motion pour que le crucifix soit retiré du Salon bleu une fois le projet de loi sur la laïcité de l’État adopté.
[…]
Les 103 députés présents ont appuyé la motion ; il n’y a eu aucun vote contre ni aucune abstention.
Le Peuple explique :
Le gouvernement du Québec, en allant de l’avant avec cette mesure, se conformerait ainsi aux recommandations de la commission Bouchard-Taylor. Il s’agit d’un revirement de situation, car le Premier ministre avait déjà déclaré qu’il ne toucherait pas à ce symbole datant de l’époque de Maurice Duplessis. « Je veux être ouvert en général, mais, en même temps, je veux que vous compreniez que j’ai été élu avec un certain programme, et, dans mon programme, on garde le crucifix », avait-il allégué.
Soulignons que Montréal a déjà annoncé qu’elle allait emboîter le pas et retirer le crucifix qui trône dans la salle du conseil municipal, alors que la Ville de Québec, elle, a fait comprendre qu’elle n’avait pas l’intention de se débarrasser de son Christ en croix.
Le maire Jean Tremblay désapprouve le retrait du crucifix au conseil municipal de Montréal
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo (rognée) : Khayman/Wikimedia Commons
Mercredi, l’excellent ex-maire Jean Tremblay, qui a dirigé la municipalité de Saguenay pendant 20 ans entre 1997 et 2017, a déploré le geste de l’Hôtel de ville de Montréal, d’après TVA Nouvelles :
Jésus-Christ est venu il y a 2000 ans et il a été extraordinaire. Il n’a fait que de bonnes choses. Pourquoi on en veut tant à cet homme là? Qu'est-ce qui fait qu'on le déteste et qu'on ne veut plus lui voir la face?
En effet, les athées ne peuvent nier que Jésus-Christ a historiquement existé en tant qu’homme, s’ils ne croient pas en Dieu, pourquoi voudraient-ils décrocher l’image de Celui qu’ils ne considèrent que comme un homme ? Cela devrait-il nous amener à croire qu’ils perçoivent Dieu dans la personne de Jésus, puisqu’ils veulent décrocher Son image ? Ce ne serait alors pas tellement des gens qui ne croient pas que des gens qui ne veulent pas croire. Mais s’il y a des catholiques croyants parmi ceux qui ont pris la décision de mettre bas le crucifix, honte à eux !
Le maire Tremblay, célèbre pour son combat judiciaire jusque devant la Cour suprême afin de continuer de pouvoir réciter la prière au conseil municipal, combat malheureusement perdu, a affirmé, selon TVA Nouvelles : « qu’on est en train de s’autodétruire » en prenant ce genre de décisions. « On a tout intérêt à mettre en pratique ce que Jésus nous a dit », a-t-il jugé. « Nous devons nous en servir. Montréal fait fausse route. »
Le maire Tremblay a appelé le Premier ministre Legault à ne pas imiter la Ville de Montréal en ce qui regarde le crucifix du Salon bleu de l’Assemblée nationale : « Selon moi, il devrait rester là. Ceux qui n’ont pas la foi devraient au moins respecter le côté patrimonial du crucifix », a-t-il insisté.
Italie : appui des ministres de l’Éducation et de l’Intérieur aux crèches de Noël et aux crucifix dans les écoles
Par Pour une école libre au Québec — Photo : Le Blog de McBalson-Palys
Le ministère italien de l’Éducation a autorisé l’installation [ordonné même¹] de crucifix et la réintégration de crèches de Noël dans les écoles du pays.
« Le crucifix est pour moi le symbole de notre histoire, de notre culture et de nos traditions », a déclaré le ministre de l’Éducation, Marco Bussetti, devant la Fédération des écoles catholiques. « Je ne vois pas comment cela peut être offensant, cela peut au contraire aider les écoliers à réfléchir à notre histoire. » Il a ajouté « Le crucifix et la crèche sont des symboles de nos valeurs, de notre culture et de nos traditions, expression de notre identité.² Je ne vois pas comment cela peut poser problème à l’école. Ceux qui pensent que pour pratiquer l’inclusion il faut les cacher font fausse route ».
Après qu’une école de Terni, au nord-est de Rome, a annulé la crèche vivante traditionnelle sous le prétexte de respecter les enfants d’autres cultures, le ministre de l’intérieur italien Matteo Salvini a qualifié la mesure d’« idiotie ».
« Il ne s’agit pas seulement de religion », a déclaré Salvini sur Facebook, « mais de l’histoire, des racines, de la culture. Vive nos traditions. Je ne lâche pas ! » a-t-il ajouté.
Samedi dernier [17 novembre*], Salvini s’est exclamé au sujet d’un autre incident du même type, quand une école avait interdit le mot « offensant »³ de « Jésus », qu’il ne voyait pas comment le mot « Jésus » dans un chant de Noël pouvait offenser quiconque pour conclure par « exceptionnelle écolière [qui s’est rebellée], lamentables institutrices. »
Dans ce dernier incident, les institutrices d’une école primaire du Nord de l’Italie avaient demandé aux élèves d’omettre le nom de Jésus dans le cantique de Noël afin de ne pas offenser la sensibilité de leurs camarades non catholiques. Mais une écolière se rebella, recueillit les signatures de ses camarades et obtint à la fin que la chanson soit chantée dans sa version originale lors du récital de Noël. Le fait s’est produit dans une école élémentaire de la Riviera del Brenta, à la frontière entre les provinces de Venise et de Padoue. La fille a 10 ans et est en 5e année.
Sources : Corriere de la Sera, Il Gazzettino (de Padoue), Facebook de Salvini
¹CQV
²Le crucifix et la crèche sont surtout des représentations de scènes de la vie du Christ. — CQV
³Les guillements entourant le mot « offensant » sont rajoutés par CQV
L’illusoire morale laïque
Par Jean-Claude Dupuis, Ph. D. — Photo : Pixabay
Si la chroniqueuse du Journal de Montréal, Lise Ravary, tient à enlever le crucifix de l’Assemblée nationale, ce n’est pas par respect pour les autres religions, ni par indifférence religieuse. Si l’on respecte toutes les religions, il faut commencer par respecter la nôtre. Si l’on est indifférent, pourquoi s’attaquer avec tant d’énergie à une petite statue de plâtre? En fait, Madame Ravary défend une position proprement religieuse. Elle avoue son antichristianisme: « La mort de Dieu a permis au péché, emmerdeur de première classe, de prendre la poudre d’escampette. Désormais, la notion du Bien et du Mal reposerait sur la Règle d’or : Traite les autres comme tu voudrais être traité. Vive l’utilitarisme. » (JDM 22-10-2018) Dans sa jeunesse, elle était croyante; elle ne l’est plus. Les anticléricaux les plus fanatiques ne sont jamais des indifférents. Ce sont des catholiques apostats. Lise Ravary semble avoir un « compte à régler » avec l’Église, et plus particulièrement avec la notion de péché. Elle n’est pas la seule de sa génération.
Et pourtant, elle admet la fragilité de sa position philosophique. « Le péché avait ses qualités, souligne-t-elle. Dommage qu’il n’existe pas en version laïque parce que le monde commence à m’inquiéter. » (Ibid.)
Lire la suiteLe crucifix et la liberté
Le crucifix accroché au-dessus du trône de l’Assemblée nationale du Québec.
Par Jean-Claude Dupuis, Ph. D.
D’après Lise Ravary, le crucifix de l’Assemblée nationale « ne représente pas notre culture, mais notre asservissement ». De quel « asservissement » veut-elle parler ? L’histoire nous apprend que le christianisme a été, au contraire, le plus grand facteur de liberté humaine.
C’est le christianisme qui a fait disparaître l’esclavage au début du Moyen Âge. Les religions païennes étaient panthéistes. Elles considéraient que tous les hommes avaient une parcelle de divinité en eux, mais des parcelles inégales. Le paganisme avait une vision hiérarchique de l’âme humaine. L’esclave méritait son sort parce qu’il était « moins divin » que son maître. Mais Jésus-Christ a enseigné que tous les hommes étaient frères parce qu’ils étaient tous faits à l’image et à la ressemblance de Dieu le Père. Cette affirmation, proprement « révolutionnaire », sapait la base idéologique de l’esclavage. Il faudra des siècles avant que l’Église catholique ne réussisse à extirper l’esclavagisme des mentalités. Sous l’empereur Charlemagne (800), c’était chose faite en Europe. Mais l’on dit que l’esclavage réapparaît actuellement en Afrique. Ne serait-ce pas en lien avec le recul du christianisme, qui affecte ce continent au profit de l’animisme et de l’islam ?
Le christianisme exige le libre consentement de l’homme et de la femme dans le sacrement du mariage. C’est ce qu’indique la célèbre formule : « Voulez-vous prendre pour époux… Voulez-vous prendre pour épouse… » Ce principe nous paraît aujourd’hui normal. Mais il n’en était pas ainsi dans l’Antiquité. Les femmes étaient alors mariées, et souvent de force, à un homme choisi par le « pater familias » ou chef de famille. Cette tradition survit encore de nos jours dans plusieurs sociétés non occidentales. Mais le droit canon stipule qu’un mariage célébré sans le libre consentement des deux époux est nul. C’est l’Église qui a inventé les principes de l’égalité des sexes et du libre choix du conjoint. Elle affirmait que le mariage était l’union d’un homme et d’une femme avant d’être une alliance entre deux familles. C’était une nouvelle conception de l’amour. Les Anciens Grecs disaient : « Notre épouse nous donne un héritier, notre courtisane nous procure le plaisir, et notre esclave s’occupe de la maison. » Le modèle chrétien de la Sainte Vierge Marie n’est-il pas plus digne ? Et quels ont été les fruits de la déchristianisation contemporaine ? L’hypersexualisation, les femmes monoparentales, les pères absents, les cancers qui découlent de la pilule.
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