L'Association des Parents Catholiques du Québec dénonce le jugement de la Cour d'appel sur le cours ECR
Voici le communiqué de presse de l'APCQ:
(Jean Morse Chevrier, présidente de l'APCQ)
Le jugement défavorable de la Cour d’appel à l’égard de l'école Loyola : un mépris pour les institutions confessionnelles selon l'APCQ.
Montréal, le 5 décembre 2012. Par son jugement rendu le 4 décembre 2012, la Cour d’appel renverse le jugement favorable de la Cour supérieure de Montréal, qui reconnaissait à l'école secondaire Loyola le droit d’enseigner un programme équivalent plutôt que le programme obligatoire Éthique et culture religieuse (ÉCR).
Ce jugement permettra au gouvernement québécois d’asseoir encore mieux son monopole totalitariste sur l’éducation des jeunes québécois, selon l'Association des parents catholiques du Québec (APCQ).
Loyola revendiquait le droit de dispenser un programme équivalent à ÉCR dans une perspective catholique.
L'école a largement démontré en Cour supérieure que son programme présente avec plus de profondeur et de compréhension les religions du monde et qu’il réalise depuis de nombreuses années les mêmes objectifs, soit la
« poursuite du bien commun » et « la reconnaissance de l’autre » que ceux annoncés dans le cours ministériel.Ce jugement de la Cour d’appel reconnait dans les faits la confessionnalité comme critère possible de discrimination pour la reconnaissance de l’équivalence, en matière de programme scolaire. L'équivalence étant refusée à Loyola essentiellement à cause de la perspective confessionnelle du programme de remplacement.
L’argument de la laïcisation apparaît comme un alibi, surtout à l’égard d’une école de religion catholique dont les valeurs civilisatrices de notre société ont été rappelées en Cour supérieure par Loyola.
Les droits fondamentaux de liberté de religion, de même que les droits des parents, n’ont pas été reconnus à cette école privée catholique, ni aux quelques 600 parents qui ont demandé l’exemption du programme gouvernemental en faveur de celui de Loyola.
De plus, ce jugement contredit de façon flagrante les prétendues visées au pluralisme du programme gouvernemental ÉCR, en coupant les ailes du pluralisme authentique, en écrasant la liberté pédagogique d’une institution scolaire.
L'Association des parents catholiques du Québec (APCQ) déplore le fait que partout au Québec, les jeunes de 6 à 16 ans seront initiés à un ensemble amalgamé de religions, croyances, mythes et légendes. La présidente de l'APCQ, Jean Morse-Chevrier, rappelle que cet enseignement est fait de façon à dévaloriser la religion par son approche phénoméniste et relativiste. Elle affirme que le jugement vient donner encore plus de force de frappe à un gouvernement qui méprise les droits religieux de ses citoyens et de leurs institutions.
Pour sa part, Me Philip Horgan, président de la Ligue catholique des droits de l'homme, souligne que ce jugement limite sérieusement le droit des parents de diriger l'éducation religieuse de leurs enfants et rend moins efficace le choix d'une école privée pour des parents qui veulent que leurs convictions religieuses soient respectées en milieu scolaire
Ce jugement confirme le Ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) et l’État québécois dans son pouvoir d’imposer durant 10 années de scolarisation, au nom de la laïcisation, une « religion d’État », le relativisme, selon la vice-présidente de cette même association, Marie Bourque. "Il faut espérer que cette entorse à la justice sera portée, et corrigée, en Cour suprême du Canada", soutient-elle.
Rappel du viol de la conscience des enfants par le Cours d'Éthique et Culture Religieuse
Des nationalistes ont décriés ce cours institué par le Parti Libéral, mais ils se sont fait rappeler à l'ordre par les instances du Parti Québécois, un parti supposé défendre l'identité québécoise et sa patrie! Voici un court et excellent texte de Patrick Andriès sur le cours ECR, paru sur le site Le Québécois Libre du 15 septembre 2008:
(...)La manière dont l’étude de l’ensemble de ces traditions religieuses est abordée dans sept manuels agréés publiés par Modulo et ERPI apparaît contestable pour au moins cinq raisons: la prématurité, la confusion, la non-représentativité, la partialité et la superficialité.
Dès six ans, les enfants se voient imposer l’étude de plusieurs religions alors qu’ils comprennent à peine la leur, s’ils en ont une. Mieux vaudrait apprendre d’abord une langue spirituelle ou philosophique avant de vouloir devenir polyglotte. Il paraît plus sage que les enfants soient d’abord formés dans leur tradition religieuse ou philosophique, avant d’en étudier d’autres. Or ce cours semble précisément vouloir éviter cela: il faut une table rase, jeune et malléable aux pédagogues.
Le manuel pour les élèves de 8 ans publié par Modulo avoue que le cours pourrait les perturber. C’est ainsi que les jeunes héros de ce manuel admettent que leurs « idées se bousculent » après avoir entendu différents récits contradictoires de la création. Qui croire? La réponse du « sage » qui clôt le manuel est d’une mièvrerie et imprécision affligeantes. Il est légitime de se demander si cette confusion n’est pas le but de la précocité dénoncée ci-dessus. Rappelons les paroles d’un des pères du cours d’ECR et réviseur scientifique des manuels Modulo, Fernand Ouellet, pour qui « Il faut aussi apprendre à ébranler la “suffisance identitaire” » et qui cite ces mots comme explication: « Il [s’agit] donc moins de “construire une identité” que, à l’inverse, d’ébranler une identité trop massive et d’y introduire la divergence et la dissonance; il n’est pas de préparer à la coexistence et à la tolérance ».
La tradition religieuse de près de 90% des Québécois est bien mal représentée. C’est ainsi que dans les manuels du premier cycle du primaire de Modulo, seuls 52,3% des pages à contenu religieux peuvent être considérées comme parlant du christianisme alors que 20% des pages ont pour thème la spiritualité autochtone dont les adeptes, selon le recensement de 2001, représentaient moins de 0,1% de la population québécoise! On déplorera également l’absence quasi systématique de l’orthodoxie grecque ou copte dans les manuels agréés alors que l’hindouisme, le sikhisme, le judaïsme, l’islam, le bouddhisme et la spiritualité autochtone, chacun d’un poids égal ou fortement inférieur à l’orthodoxie dans la population québécoise, sont bien décrits!
La partialité n’est pas absente des manuels étudiés. Prenons le cas, parmi d’autres, du manuel Modulo de 2e primaire. Alors que les « récits religieux » consacrés aux autres religions, que ce soit le rêve de la reine Maya ou la révélation à Mahomet, y sont toujours à l’indicatif ou à l’impératif (« Dieu révéla à Muhammad le message divin »), la résurrection de Jésus y est relatée au conditionnel: « Ils l’auraient plutôt rencontré bien vivant »! Ailleurs [ERPI] au secondaire, le rôle de la femme dans la spiritualité autochtone est traité avec lyrisme: « La femme représente la Terre-Mère et incarne la fécondité. Elle veille à la croissance et à la socialisation des enfants. Toutes les activités des femmes feront d’elles des Gardiennes de la vie. » Pas d’envolée pour les chrétiens. ERPI se concentre sur la non-ordination des femmes chez les catholiques, sujet dont on ne dira pas un mot quand il s’agira des femmes en Islam, mais où l’on affirme que leur sort s’est amélioré avec la venue de Mahomet! En quoi le sort des femmes chrétiennes et juives en Arabie et au Proche-Orient s’est-il amélioré avec la venue de l’Islam? Le manuel n’en dit mot.
« Le manuel pour les élèves de 8 ans publié par Modulo avoue que le cours pourrait les perturber. C’est ainsi que les jeunes héros de ce manuel admettent que leurs "idées se bousculent" après avoir entendu différents récits contradictoires de la création. Qui croire? »
L'ancien ministre Jacques Brassard du Parti Québécois a reconnu son erreur. Pauline Marois fera-t-elle de même?
C'est le Parti Québécois qui a fait modifier la constitution pour que les québécois perdent leur droit d'avoir une école éduquant leurs enfants selon leurs convictions religieuses. L'ancien ministre Jacques Brassard a reconnu son erreur dans ce texte paru en 2008. Pauline Marois ne reviendra, elle, jamais sur l'attaque frontale aux droits des parents qu'elle a commis. Elle a certainement "une histoire à finir" comme le disait la laïciste intégriste Louise Mailloux, avec le christianisme... Sur le site de Pour une école libre du 17 décembre 2008:
Lorsque j'étais, dans une vie antérieure, ministre des Affaires intergouvernementales, j'ai contribué, avec Pauline Marois et Stéphane Dion, à faire adopter par les deux Parlements un amendement constitutionnel qui avait pour effet de déconfessionnaliser les commissions scolaires. Le but recherché était d'en faire des structures linguistiques.
Lors des débats parlementaires, cependant, tout le monde insistait pour dire que la création de commissions scolaires linguistiques n'abolissait pas le droit à l'enseignement religieux garanti par la Charte des droits et libertés. Jusque-là, pas de problème !
ValeurQuand le ministère de l'Éducation a concocté et imposé à tous les jeunes du primaire et du secondaire un cours d'éthique et de culture religieuse, quelle ne fut pas ma surprise d'apprendre que l'Assemblée nationale avait modifié à l'unanimité et à toute vapeur, en juin 2005 sans vote nominal la Charte des droits. Résultat : abolition, à toutes fins utiles, de la liberté de choix des parents en matière d'enseignement religieux et moral.(...)s
Cela vaut la peine de lire le texte avant sa modification... « Les parents ont le droit d'exiger que, dans les établissements publics, leurs enfants reçoivent un enseignement religieux ou moral conforme à leurs convictions, dans le cadre de programmes prévus par la loi. » C'est en vertu de cette disposition que les écoles publiques du Québec offraient le choix aux parents entre l'enseignement religieux et l'enseignement moral. Dans 80 % des cas, c'était l'enseignement religieux qui était choisi.
Changement majeur
Désormais, le nouvel article, tel que modifié, ne fait que reconnaître aux parents le « droit d'assurer l'éducation religieuse et morale de leurs enfants ». Il n'est plus question, toutefois, que ça se passe dans les « établissements publics ». Il s'agit d'un changement majeur puisqu'il abolit la liberté de choix (entre enseignement religieux ou moral) des parents. Tout cela s'est fait pratiquement en cachette et à toute vapeur. Une telle désinvolture en matière de droits et libertés est pour le moins offensante et méprisante à l'égard des parents du Québec.
Le nouveau cours d'éthique et de culture religieuse est je le dis sans ménagement, une horreur. C'est une macédoine indescriptible qui oblige des enfants de six ans à « fréquenter » au moins six religions. Jésus, Allah, Bouddha, Vishnou, Ganesh, Jéhovah et le Grand manitou, C'est toute une ribambelle de dieux qui vont se bousculer dans le cerveau des tout-petits.
L’effet recherché de ce cafouillis divin, c’est de relativiser (cela s’appelle le relativisme éthique) l’héritage judéo-chrétien des Québécois. Vous croyez que je divague ? Voici ce qu’écrit le géniteur du cours, Fernand Ouellet : « Il ne suffit pas, nous avoue-t-il, d’éduquer à la reconnaissance et au respect de l’autre. Il faut aussi apprendre à ébranler la « suffisance identitaire » et à s’intéresser à l’autre par delà les divergences et les conflits de valeurs ». Plus loin, il ajoute qu’il faut « ébranler une identité trop massive et y introduire la divergence et la dissonance ». Pas mal, hein ? Comprenez que l’héritage, les traditions, le patrimoine et l’éthique judéo-chrétienne forment un noyau trop dur, trop résistant, trop coriace. Ainsi, il est essentiel de le casser, de le fractionner, afin de permettre à nos enfants et petits-enfants d’être propulsé dans le nirvana du multiculturalisme et de la surabondance divine.(...)
Si l’on pouvait tenir un référendum (comme dans la plupart des États américains) sur cette question, une forte majorité obligerait sûrement les idéologues multiculturels à rétablir la liberté de choix des parents comme un droit fondamental.
À quand un référendum sur le cours d'Éthique et Culture Religieuse, Mme Pauline Marois? Et sur ce droit reconnu internationalement, sauf au Québec, des parents : « Les parents ont le droit d'exiger que, dans les établissements publics, leurs enfants reçoivent un enseignement religieux ou moral conforme à leurs convictions, dans le cadre de programmes prévus par la loi. »?
Sondage Léger-Marketing: 54% des québécois refusent l'obligation pour les enfants de suivre le cours ECR
Selon un sondage Légér-Marketing, seulement 4 québécois sur 10 exigent que le cours ECR soit obligatoire. Qu'il y ait 40 % de la population qui ne respecte pas la liberté de conscience au Québec nous fait réfléchir à l'importance de combattre pour les droits et libertés des citoyens, si nous ne voulons pas que bientôt une majorité de citoyens réclame un état clairement totalitaire. Le site coalition- cle.org nous apporte ces résultats:
Un récent sondage Léger-Marketing pour la Coalition pour la liberté en éducation (CLÉ) confirme que 55 % des Québécois se montrent très ouverts à la mise en place des chèques éducation, le gouvernement octroyant une somme fixe pour la scolarité de chaque enfant et laissant alors les parents choisir l’école publique ou privée qu’ils privilégient. La CLÉ salue cette possibilité de libre choix offerte à tous les parents, qu’ils soient nantis ou moins fortunés.
Plus de trois ans après l’imposition unilatérale du cours, seuls quatre Québécois sur dix sont pour le maintien du cours d'éthique et de culture religieuse (ECR) comme matière obligatoire. Un quart des Québécois pense que le cours ECR devrait être optionnel, alors que 29 % des Québécois pensent qu’il devrait être remplacé par des cours de mathématiques ou de français. Cette volonté est sans doute en rapport avec les derniers résultats de l’étude du Conseil des ministres de l’Éducation du Canada (PPCE-2010) qui indiquaient que les élèves du Québec ont connu de forts reculs en lecture (passant de la 1re place à la 7e) et en sciences (de la 2e à l’avant-dernière place).
Selon le président de la CLÉ, M. Sylvain Lamontagne, « au regard de ces résultats, il est évident que le cours ECR ne fait pas consensus et qu’une majorité des Québécois souhaitent avoir plus liberté. Pourquoi un gouvernement qui se targue d’imposer ce cours unique par respect de la diversité, ne montre-t-il pas plus de respect envers les parents ? »
En effet, un peu plus de la moitié de la population québécoise (54 %) pense que les écoles devraient avoir une plus grande liberté dans le choix des programmes qu'elles enseignent et dans la façon de les enseigner. Pour Patrick Andries, secrétaire de la CLÉ, « au Québec, les parents sont en phase avec les résultats d’organismes internationaux comme l’OCDE qui identifient la liberté de pédagogie et de programmes scolaires comme un composant nécessaire à une éducation de qualité ». Il ne s’agit pas seulement de rendre plus autonomes les écoles ou de mieux encadrer les enseignants car, comme le déclare l’OCDE, « [d]ans les pays où les établissements d’enseignement jouissent d’une grande autonomie dans le choix des programmes et des modes d’évaluation, les élèves ont tendance à obtenir de meilleurs résultats. »[1] Pour la CLÉ, un supplément de liberté dans ces domaines permettra de mieux répondre aux besoins du Québec de demain tout en respectant mieux les droits des parents.
Ce sondage a été réalisé par Léger Marketing auprès de 1001 personnes de plus de 18 ans, dans toutes les régions du Québec, du 27 au 29 février 2012. L’échantillon pondéré choisi a une marge d’erreur de ± 3,1 % dans 19 cas sur 20.
[1] http://www.oecd.org/dataoecd/54/0/48989573.pdf , « Autonomie et responsabilisation des établissements d’enseignement : quel impact sur la performance des élèves ? », OCDE, octobre 2011.
Un ancien député, Jacques Beauséjour, critique le cours ECR
Sur le site de Radio Ville-Marie du 2 mars 2012, on trouve ce texte clair et concis, de l'ancien député du comté d'Iberville de 1976 à 1985, M. Jacques Beauséjour sur le cours ECR:
À la suite de mes lectures j’ai pris position et je participe aux activités de la Coalition pour la liberté en éducation (CLÉ) comme directeur de la campagne de financement 2011-2012 (http://coalition-cle.org/). Je désire que les parents retrouvent soit leur droit de choix concernant le cours d'ECR ou soit l’abrogation du cours ECR. Je suis contre la dictature d’un État et pour la liberté de choix des parents. Maintenant, je préfère appuyer un parti politique qui abolira le cours ECR ou qui permettra le libre choix des parents.Premièrement, le cours ECR est un cours qui fait de l’endoctrinement au multiculturalisme; je ne comprends pas le Parti Québécois dans son aveuglement. Pourquoi accepterions-nous de renier notre identité en passant les étudiants aux cribles des accommodements? S’ouvrir aux autres c’est bien mais le cours ECR veut obliger les jeunes à renier leur identité sous le couvert des accommodements. Favoriser l’identité québécoise n’est pas un replie sur soi mais un moyen de sauvegarder son identité dans un monde pluralisme.Deuxièmement, qui a mis au monde les enfants? L’État doit respecter le choix des parents pour les enfants qu’ils ont engendrés. Les parents qui choisissent que leurs enfants suivent le cours ECR c’est leur liberté mais pour les parents qui refusent que leurs enfants soient modelés à la mentalité multiculturalisme du cours ECR c’est aussi leur droit. Je félicite les parents qui défendent leur droit de liberté. Le cours ECR doit être aboli ou il pourrait être remplacé par un autre cours soit un cours d’histoire du Québec, ou par le remplacement des heures allouées au cours ECR par des heures pour l’étude du français, des mathématiques, de la musique ou des heures pour un autre cours. J’ai travaillé pour l’indépendance du Québec maintenant je travaille pour l’indépendance des parents du Québec.
à ne pas manquer : Mathieu Bock-Côté démonte l'idéologie du cours ECR
Sur le site du journal 24H Montréal, notre sympathique penseur québécois donne une bonne analyse de la volonté d'enfoncer une idéologie par le cours ECR, dans le crâne de nos enfants:
Les enjeux soulevés par le cours ECR sont fondamentaux. Pourtant, plusieurs chroniqueurs chargés d'éclairer le débat public n'y comprennent rien. Et répètent des faussetés. Conséquence de cela, l'opinion publique est confuse.
Version officielle de cette querelle: dans un monde où les cultures se rencontrent, pourquoi ne pas enseigner aux jeunes les grandes traditions religieuses pour les équiper mentalement devant la mondialisation? Ceux qui s'opposent au cours ne sont-ils pas bornés, fermés et ignorants?
Mais derrière cette version tarte aux pommes, l'enjeu est tout autre. Il suffit de lire le programme. ECR n'est pas un cours consacré aux religions. Il instrumentalise plutôt la religion pour faire la promotion du multiculturalisme. On aime les accommodements? On passe le cours. On s'y oppose? On le coule.
Pour comprendre ECR, il faut revenir à la crise des accommodements raisonnables. De 2006 à 2008, on s'en souvient, les Québécois se sont révoltés contre le multiculturalisme. Ils se sont révoltés contre la dissolution de leur identité.
Les multiculturalistes ont interprété cette crise autrement. Pour eux, le rejet du multiculturalisme révèle la xénophobie populaire et le racisme larvé des Québécois de souche» qu'on présente comme une collection de gros colons.
Il faut donc leur administrer une thérapie identitaire. Et les amener à consentir à cette idée simple: la culture de la majorité n'est qu'une culture parmi d'autres. Les immigrants n'ont plus à s'y intégrer.C'est l'idéologie de l'accommodement raisonnable.
Il leur faut donc changer le peuple. Ou même en fabriquer un nouveau. Ici, l'école joue un rôle fondamental.
Car si on peut difficilement convaincre les adultes, on peut gagner les enfants. On fera jouer à l'école la propagande pro-accommodements.
ECR désavoue la démocratie. En démocratie, le gouvernement n'a pas pour mission de fabriquer un peuple à sa convenance. Sauf s'il se croit dirigé par des experts se croyant absolument meilleurs que le peuple.
Berthold Brecht a déjà tourné cette posture en dérision. Il écrivait: «J'apprends que le gouvernement estime que le peuple a trahi la confiance du régime» et «devra travailler dur pour regagner la confiance des autorités». Dans ce cas, ne serait-il pas plus simple pour le gouvernement de dissoudre le peuple et d'en élire un autre?»
L'enjeu d'ECR est là. L'école doit-elle ou non inculquer aux jeunes l'idéologie des accommodements raisonnables? Et passer de la pédagogie à l'idéologie? Ceux qui s'échappent de cet enjeu parlent pour rien dire. Ou pour nous endormir.
Jugement de la Cour Suprême sur le cours ECR: pas convaincue des conséquences sur l'enfant
La Cour suprême a manifesté, non pas que le cours était respectueux en soi de la liberté religieuse des parents, mais que l'on n'avait pu prouver le contraire.
Présentant le cours comme transmettant des connaissances, les juges n'ont pas tenu compte de l'expertise du théologien Guy Durand, présentant les aberrations de la philosophie du cours.
Le combat est donc à reprendre pour faire prendre conscience aux juges de l'absence de connaissances apportés par ce cours, pour plutôt porter l'accent sur un esprit de "tolérance", c.-à.d. l'esprit de "tolérance" d'un professeur qui expliquera aux enfants ce que lui tolère ou pas et que les enfants doivent imiter.
C'est à un déni de justice que nous venons d'assister. Nous reproduisons le commentaire de Michel Lebel, ancien professeur des droits et libertés de la personne, paru sur le site du Devoir du 17 février 2012:
UNE DÉCISION-TENDANCE!Tout dépend comment on voit les choses, quelle sensibilité religieuse on a. Si on dépasse le formalisme juridique et autres, si on a vraiment conscience de l'importance de la religion et du choix d'une religion donnée par les parents pour leurs enfants, on peut facilement arriver à une conclusion différente de celle des autorités judiciaires canadiennes.Je suis ainsi à peu près sûr que la Cour suprême des États-Unis serait arrivée à une décision opposée à celle de la Cour suprême du Canada. Ce qui me fait dire que le Canada, surtout le Québec, est une société très sécularisée, où la religion de fait a peu de place dans l'espace public. Le juges canadiens ne font ici que réfléter cette tendance dominante. Tendance que je ne partage pas, mais que je constate.Michel Lebel
Ancien professeur des droits et libertés de la personne
Cours ECR en Cour Suprême : Les parents ont perdu !!
La liberté de religion au Canada a reculé avec cette décision de la cours suprême du Canada. Les parents n'ont désormais pas le droit de retirer leurs enfants du cours de lavage de cerveau relativiste Éthique et culture religieuse. Il y aura aujourd'hui à 14h00 à Montréal une conférence de presse animée par des membres de la CLÉ et autres groupes impliqués.
À suivre...
L'équivalent du cours d'éthique et culture religieuse est aboli en Espagne!
Le site pour une école libre au Québec nous apporte cette excellente nouvelle: le gouvernement espagnol abandonne l'idée d'un programme d'éducation à la citoyenneté.
Jaime Urcelay, président des Professionnels pour l'éthique qui ont aidé les parents dans leur contestation, a exprimé sa satifaction à cette annonce: "C'est une joie qui couronne de nombreuses années d'efforts et de lutte pour la liberté scolaire et contre un endoctrinement imposé par le gouvernement de l'époque." En attendant de connaître le détail du nouveau programme, Jaime Urcelay a dit: "Nous nous féliciterons de ce nouveau programme s'il ne tente pas d'influer sur les valeurs des étudiants et de façonner leur conscience et leur pensée à l'insu de leurs parents."
Au Québec, un cours semblable usurpe le droit fondamental du parent à déterminer l'éducation morale et religieuse de son enfant: Éthique et culture religieuse. Les parents québécois se sont vu refuser (systématiquement et en groupe) 2000 demandes d'exemption. Leur recours juridique s'est rendu en Cour suprême du Canada en mai 2011 et le jugement est encore en délibéré.
Le ministre de l'Éducation de l'Espagne, José Ignacio Wert, a effectivement annoncé le 31 janvier 2012 l'abandon du controversé programme d'Éducation à la citoyenneté (EpC). Ce dernier sera remplacé par un cours axé sur des connaissances sur la constitution et le fonctionnement politique et sera « libre de questions controversées susceptibles de tomber dans l'endoctrinement idéologique ».
La Coalition pour la Liberté en Éducation (CLÉ) et l'Association des parents catholiques du Québec (APCQ) se réjouissent de la victoire des 55 000 parents espagnols qui ont fait des demandes d'exemption du cours EpC, des 3 000 parents qui sont allés devant les tribunaux espagnols , des 305 parents qui, le 19 mars 2010, ont présenté un recours contre l'État espagnol au Tribunal européen des droits de l'homme à Strasbourg.
Jaime Urcelay, président des Professionnels pour l'éthique qui ont aidé les parents dans leur contestation, a exprimé sa satisfaction à cette annonce: « C'est une joie qui couronne de nombreuses années d'efforts et de lutte pour la liberté scolaire et contre un endoctrinement imposé par le gouvernement de l'époque." En attendant de connaître le détail du nouveau programme, Jaime Urcelay a dit : « Nous nous féliciterons de ce nouveau programme s'il ne tente pas d'influer sur les valeurs des étudiants et de façonner leur conscience et leur pensée à l'insu de leurs parents. »
Au Québec, un cours semblable usurpe le droit fondamental du parent à déterminer l'éducation morale et religieuse de son enfant : Éthique et culture religieuse. Les parents québécois se sont vu refuser 2 000 demandes d'exemption. Leur recours juridique s'est rendu en Cour suprême du Canada en mai 2011 et le jugement est encore en délibéré.
Ce précédent espagnol, où une nation a reconnu l'imposition injuste d'un cours qui prenait en main la formation morale des enfants à l'encontre des désirs explicites des parents, devrait démontrer, selon Jean Morse-Chevrier, présidente de l'APCQ, la justesse des attentes des parents québécois.
Sylvain Lamontagne, président de CLÉ, demande au Ministère de l'Éducation du Québec de respecter la liberté des parents en matière d’éducation morale, philosophique et religieuse, et de prendre exemple sur la décision du nouveau gouvernement espagnol et d'abolir l’obligation d’assister au cours d'éthique et culture religieuse. Il invite également les partis d’opposition épris de liberté à se prononcer pour le libre choix des parents et la possibilité d’exemption dans ce dossier.
Victoire -- une école a le droit d'enseigner le Cours éthique et culture religieuse selon ses croyances, et non celles de l'État
Nous célébrons la victoire pour la liberté en éducation que représente le jugement du juge Dugré de la cours supérieure du Québec quand au droit de l'école secondaire privée Loyola d'enseigner le Cours d'éthique et culture religieuse (CECR) selon l'approche qui correspond à ses valeurs et croyances. Nous avons le droit et la responsabilité de résister à ce cours de lavage de cerveau, à cet imposition du pluralisme normatif.
Ce n'est pas à l'État d'imposer sa norme, mais il se doit à l'État de reconnaître le droit des parents de transmettre à leurs enfants leurs valeurs et leurs croyances.