Les petites sœurs des pauvres gagnent devant la Cour suprême contre le financement obligatoire de la contraception
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Enfin, les petites sœurs des pauvres ont gagné ce long combat de sept ans qui les a amenées jusqu’en Cour suprême, cette longue lutte contre le financement d’une assurance pour la contraception imposé par l’ObamaCare. La Cour suprême a rendu son jugement par sept voix contre deux, selon LiveActionNews :
Dans un arrêt rendu mercredi, la Cour suprême des États-Unis a confirmé les règlements permettant aux employeurs de ne pas couvrir la contraception dans leurs régimes de soins de santé, en raison de leurs croyances religieuses. Dans la décision Little Sisters of the Poor Saints Peter and Paul Home v. Pennsylvania, le juge Clarence Thomas a écrit l’opinion majoritaire à laquelle se sont joints les juges John Roberts, Samuel Alito, Neil Gorsuch et Brett Kavanaugh. Les juges Elena Kagan et Stephen Breyer ont émis une opinion concurrente, tandis que les juges Ruth Bader Ginsburg et Sonia Sotomayor sont en désaccord.
L’Affordable Care Act de 2010 (communément appelé ObamaCare) requiert des employeurs qu’ils fournissent des « soins préventifs » sans « aucune exigence de communication des coûts », mais, selon le juge Thomas, il ne précise pas ce qu’il faut entendre par « soins préventifs ». Les directives stipulent que les plans de soins de santé doivent couvrir tous les moyens de contraception approuvés par la FDA. Cependant, l’administration Trump a, depuis la création de l’ObamaCare, concédé aux employeurs des exemptions à l’assurance obligatoire des contraceptifs si ceux-ci avaient des objections morales ou religieuses.
« Selon ses termes, l’ACA laisse le contenu des directives à la discrétion exclusive de la HRSA [Health Resources and Services Administration] », écrit le juge Thomas. « En vertu d’une lecture sobre de la loi, nous concluons donc que l’ACA laisse largement à la discrétion de la HRSA la définition des soins et dépistages préventifs, ainsi que la liberté de créer des exemptions religieuses et morales ».
Les petites sœurs des pauvres pourront s’occuper de leurs pauvres tranquillement pendant un certain temps, j’imagine.
États-Unis : La Cour suprême rend l’enseignement scolaire religieux admissible à l’aide publique
Par Pour une école libre au Québec
Plus tôt ce mardi 30 juin, la Cour suprême des États-Unis a statué qu’un État ne pouvait pas exclure les écoles religieuses du financement mis à la disposition d’autres écoles privées. Ce faisant, la Cour a limité les « amendements Blaine » passés par des États fédérés et qui ont leur origine dans la discrimination anticatholique honteuse du XIXe siècle protestant. Ces amendements ont permis aux gouvernements locaux de discriminer contre les écoles catholiques pendant 145 ans.
C’est une énorme victoire pour tous les parents américains, souvent à faible revenu de toutes confessions* et races qui cherchent des alternatives aux écoles publiques défaillantes. Un véritable choix éducatif — notamment désormais la possibilité financière de fréquenter une école catholique — est une solution qui s’offre à elles et qui pourrait résoudre bon nombre des problèmes raciaux qui déchirent notre pays aujourd’hui.
Rappelons que les écoles catholiques sont parmi les plus « diverses » sur le plan ethnique contrairement aux écoles publiques qui le plus souvent recrutent dans un bassin géographique socialement et ethniquement homogène. Il en va de même en Grande-Bretagne : Les écoles catholiques les plus ethniquement diversifiées du pays.
Mme Kendra Espinoza, demanderesse principale dans l’affaire l’opposant au Montana, devant la Cour Suprême des États-Unis.
La Cour suprême a jugé à 5 contre 4 que les États offrant des bourses aux élèves des écoles privées ne pouvaient pas en exclure ceux inscrits dans des écoles confessionnelles. La décision a été rédigée par le juge en chef John Roberts qui, pourtant, avait rejoint la position des quatre juges de gauche dans trois autres décisions importantes ce mois-ci.
Le tribunal n’a pas exigé des États qu’ils financent l’enseignement religieux, jugeant seulement que les programmes ne pouvaient pas faire la différence entre les écoles privées religieuses et laïques.
« Un État n’a pas l’obligation de subventionner l’enseignement privé. Mais, si un État décide de le faire, il ne peut pas disqualifier certaines écoles privées uniquement parce qu’elles sont confessionnelles », a déclaré Roberts.
Lire la suiteLa Cour suprême des États-Unis annule une loi louisianaise imposant des mesures médicales aux avortoirs
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
La Cour suprême des États-Unis a rendu un autre jugement déplorable des derniers jours. Selon LifeSiteNews :
Lire la suiteLa Cour suprême des États-Unis a décidé par cinq voix contre quatre d’annuler une loi de la Louisiane exigeant des mesures de précaution médicales élémentaires en cas de complications liées à l’avortement, le juge en chef John Roberts revenant même sur la position qu’il avait tenue dans le passé de maintenir une loi similaire du Texas.
L’affaire June Medical Services LLC v. Russo concernait l’obligation faite par la Louisiane aux centres d’avortement de prendre des dispositions pour l’admission des femmes dans les hôpitaux voisins en cas de complications mettant leur vie en danger.
Les avocats de l’industrie de l’avortement ont fait valoir que la loi n’est pas différente de celle du Texas que la Cour suprême avait annulée en 2016 dans l’affaire Whole Woman’s Health v. Hellerstedt. Les pro-vie ont fait valoir que non seulement que le jugement Hellerstedt avait mal été rendu mais que la situation de la Louisiane était de toute façon différente de celle du Texas, notamment en ce que la plupart des hôpitaux de louisianais ne tiennent pas l’exigence du Texas selon laquelle les médecins doivent voir un nombre minimum de patients par an pour pouvoir bénéficier de privilèges d’admission.
« Les prestataires d’avortement de Louisiane ont des antécédents de non-respect des règles de sécurité basiques, et ils veulent maintenant une exemption spéciale aux normes médicales généralement acceptées qui s’appliquent aux procédures chirurgicales similaires pratiquées dans notre État », déclara le procureur général de Louisiane, Jeff Landry, en mars [...]
L’affaire avait suscité un vif intérêt national, l’engagement de l’administration Trump et de diverses organisations pro-vie qui ont déposé de nombreux mémoires d’amicus curiæ soutenant la Louisiane.
Le juge libéral Stephen Breyer rédigé l’opinion majoritaire, qui a statué que la loi louisianaise était inconstitutionnelle pour le simple fait qu’elle était « presque mot pour mot » celle du Texas que le tribunal invalida en 2016. Il cite la décision du tribunal inférieur selon laquelle la loi de la Louisiane « n’offre aucun avantage significatif en matière de santé », mais « place un obstacle substantiel sur le chemin des femmes qui recherchant l’avortement » et « continuera à rendre impossible pour les prestataires d’avortement d’obtenir des privilèges conformes, pour des raisons qui n’ont rien à voir avec les intérêts déclarés de l’État de promouvoir la santé et la sécurité des femmes ».
Cour suprême des États-Unis : l’opinion du juge Alito face au jugement sur la discrimination basée sur le « sexe »
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) : PxHere
Pas plus tard que lundi dernier, le quinze du mois de juin en l’an de grâce 2020, la Cour suprême des États-Unis a fait preuve du plus bel activisme judiciaire, en rendant le jugement Bostock v. Clayton County, Georgia, par une majorité de six juges contre trois.
Le morceau principal de cette décision est d’avoir assimiler la discrimination basée sur le sexe (dans le cadre du Title VII de la Civil Rights Act de 1964, au sujet de l’emploi) à de la discrimination sur ce qui a rapport avec le sexe, ou que l’on y associe, faisant en sorte que renvoyer un employer en raison de son homosexualité reviendrait à le mettre à la porte, non pour son comportement, mais « en raison du... sexe ».
Inutile de dire que ce jugement aura des conséquences catastrophiques sur toute la juridiction américaine, tant dans l’emploi que dans l’éducation, en passant par les prisons, le sport et les organismes religieux…
L’un des juges dissidents de la décision majoritaire, le juge Samuel Anthony Alito, Jr., a rédigé une opinion dénonçant les écarts et les dérives de ses confrères de la Cour suprême (voici le texte intégral, l’opinion dissidente suit le jugement) :
Il n’y a qu’un seul mot pour décrire ce que la Cour a fait aujourd’hui : légiférer. C’est sous la forme trompeuse d’interprétation juridique d’une loi que la Cour publie son document.
Le Title VII de la Civil Rights Act de 1964 interdit la discrimination en matière d’emploi pour l’un des cinq motifs spécifiés suivants : « race, couleur, religion, sexe [et] origine nationale. » 42 U. S. C. §2000e-2(a)(1). Ni l’« orientation sexuelle » ni l’« identité de genre » ne figurent sur cette liste. Au cours des 45 dernières années, des projets de loi ont été présentés au Congrès pour ajouter l’« orientation sexuelle » à cette liste, et ces dernières années, des projets de loi ont également incluant l’« identité de genre ». Mais à ce jour, aucun d’eux n’a été approuvé par les deux Chambres.
[…]
Étant donné qu’aucune modification de ce type au Title VII n’a été adoptée conformément aux exigences de la Constitution (adoption par deux Chambres et présentation au Président, art. I, §7, cl. 2), l’interdiction de la discrimination fondée sur le « sexe » prévue au Title VII signifie toujours ce qu’elle a toujours signifié. Mais la Cour ne s’est pas laissée décourager par ces subtilités constitutionnelles. Usurpant l’autorité constitutionnelle des autres instances, la Cour a essentiellement reformé la disposition du H. R. 5 sur la discrimination en matière d’emploi et l’a publiée sous le couvert d’une interprétation juridique. Il est difficile de se souvenir d’un abus plus effronté de notre pouvoir sur l’interprétation des lois.
Il pourrait regarder du côté du jugement Roe contre Wade… je pense qu’il y verrait un bel exemple tout indiqué en matière de magouille judiciaire.
La Cour suprême confond le concept de « sexe » avec ceux (absurdes) d’« orientation sexuelle » et d’« identité du genre ». Le juge Alito continue :
Lire la suiteLa Cour tente de convaincre les lecteurs qu’elle ne fait qu’appliquer les termes de la loi, mais c’est absurde. Même telle qu’elle est comprise aujourd’hui, la notion de discrimination fondée sur le « sexe » est différente de celle de discrimination fondée sur « l’orientation sexuelle » ou « l’identité de genre ». Dans tous les cas, notre devoir est d’interpréter les termes des lois selon le « sens qu’ils signifiaient aux yeux des personnes raisonnables au moment où ils ont été rédigés ». A. Scalia & B. Garner, Reading Law: The Interpretation of Legal Texts 16 (2012) […] Si chaque Américain vivant avait été interrogé en 1964, il aurait été difficile de trouver quelqu’un qui pensât que la discrimination fondée sur le sexe signifiait discrimination fondée sur l’orientation sexuelle — sans parler de l’identité sexuelle, un concept qui était essentiellement inconnu à l’époque.
La Cour tente de faire passer sa décision comme le produit inévitable de l’école textualiste d’interprétation des lois, défendue par notre défunt collègue le juge Scalia, mais personne ne doit être dupe. Le jugement de la Cour se comporte comme un bateau pirate. Elle navigue sous pavillon textualiste, mais ce qu’elle avance en réalité est une théorie d’interprétation des lois que le juge Scalia a honnie : la théorie selon laquelle les tribunaux devraient « mettre à jour » les anciennes lois afin qu’elles reflètent mieux les valeurs actuelles de la société. Voir A. Scalia, A Matter of Interpretation 22 (1997). Si la Cour estime qu’il est approprié d’adopter cette théorie, elle devrait avouer ce qu’elle est en train de faire.
[...] la question dans ces cas n’est pas de savoir si la discrimination en raison de l’orientation ou de l’identité sexuelle doit être interdite. La question est de savoir si le Congrès l'a fait en 1964.
Il est incontestable que ce n’est pas le cas.
Cour suprême des États-Unis : discriminer un homosexuel c’est discriminer selon le sexe…
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Shutterstock
La Cour suprême des États-Unis a émis un jugement dans lequel il assimile la discrimination dans l'emploi contre les homosexuels et les transgenres à de la discrimination selon le sexe, bien que dans les faits cette discrimination soit plutôt selon le comportement ou des prétentions (d’être femme quand on est un homme), par rapport au sexe certes, mais non contre la nature de la personne (ou selon son sexe).
Six juges de la cour ont interprété le sens du terme « sexe » d’une nouvelle façon dans le Title VII de la Civil Right Act, loi sur laquelle se concentrait le jugement et qui protège les citoyens de la discrimination dans l’emploi. Ces juges prétendaient vouloir éviter d’interpréter l’intention des législateurs qui ont voté la loi pour ne se fier qu’au seul texte.
Les deux des cinq juges dits conservateurs se sont joints aux quatre juges gauchistes de la cour : Neil Gorsuch et John Roberts — on voit de quel côté ils se rangent maintenant — c’est même Neil Gorsuch qui a rédigé l’opinion de la majorité. D’après LifeSiteNews :
Le raisonnement de la majorité va à l’encontre à la fois de la signification légale du terme « sexe » tel qu’il l’était en 1964 et de l’intention évidente des législateurs qui ont rédigé et adopté le Civil Rights Act, comme l’explique John Bursch, avocat principal de l’Alliance Defending Freedom (ADF). « Il est incontestable qu’en 1964, le terme “sexe” était publiquement compris, comme il l’est aujourd’hui, comme désignant le sexe biologique* : homme et femme », écrit-il. Après tout, le terme « “identité de genre” ne faisait même pas partie du lexique américain à l’époque. Il a été utilisé pour la première fois lors d’une conférence médicale européenne en 1963. Et aucun semblant de ce terme n’est apparu dans la loi fédérale avant 1990 ».
Mais l’opinion de Gorsuch a remis en question la notion d’intention d’auteur, un principe fondamental de la tradition légale de l’interprétation selon l’origine (judicial originalism), en déclarant que les juges « ne sont pas libres d’ignorer les décrets pleinement statutaires sur la base de rien de plus que des suppositions sur les intentions ou des suppositions sur des perspectives. Dans le Title VII, le Congrès a adopté un langage large rendant illégal pour un employeur de se baser sur le sexe d’un employé à fin de renvoi ».
Pourtant, c’est encore une affaire d’interprétation de la loi dans le cas présent.
Remarquons au passage que le juge Brett Kavanaugh, sur lequel les pro-vie comptent pour infirmer Roe vs Wade, a salué cette débâcle de nouveaux droits pour les transgenres et les homosexuels, regrettant toutefois l'entorse faite à l'esprit de la loi... Ça ne s'annonce pas bon avec ce juge-là.
Lire la suitePlanned Parenthood: «Pouvez-vous imaginer quelque chose de plus essentiel et de plus urgent» que l’avortement?
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Et c’est selon cette mentalité énoncée par le membre du conseil administratif d’une branche de Planned Parenthood (PP), véritable industrie de l’avortement, que la compagnie va sans doute bientôt porter devant la Cour suprême des États-Unis le différend qui réside entre lui et le gouvernement du Texas, qui interdit la pratique des avortements électifs comme non essentiels tant que l'on considérera qu’il y a une pandémie de coronavirus. Bien sûr, aucune sorte d’avortements ne devrait être qualifiée d’« essentielle ». Selon LifeSiteNews :
Le Texas avait déclaré que les avortements électifs seraient soumis aux mêmes normes que toutes les autres procédures pendant cette période, ce qui amena Planned Parenthood à se lancer dans les procès, demandant une exemption pour ses centres et ceux d’autres centres d’avortement. Ce litige pourrait bientôt être porté devant la Cour suprême des États-Unis.
S’adressant au WPRI, média du Rhode Island, Nancie Schwarzman, membre du conseil administratif du Planned Parenthood of Southern New England (PPSNE), s’est plainte cette semaine que la crise était utilisée contre l'avortement. La crise « est utilisée comme moyen de fermer des cliniques, beaucoup de nos services se faisant considérer comme soins non essentiels, dont l’accès à l’avortement ». Elle demanda ensuite : « Pouvez-vous imaginer quelque chose de plus essentiel et de plus urgent ? »
Le PPSNE gère 17 centres d’avortement dans le Connecticut et le Rhode Island, qui restent ouverts pour le moment.
D’après LiveActionNews, PP s’allie avec son comparse habituel, le CRR, en cas de litige :
Après que la Cour d’appel du cinquième circuit eût confirmé l’interdiction d’avorter prononcée par le gouverneur du Texas Greg Abbott pour la durée de la pandémie de COVID-19, Planned Parenthood a refusé de s’avouer vaincu. La compagnie en avortement s’est associée au Center for Reproductive Rights et au Lawyering Project pour porter l’affaire devant la Cour suprême, afin de pouvoir être autorisée à pratiquer des avortements au Texas pendant que la pandémie se poursuit.
La Cour suprême des États-Unis examinera une loi sur l’avortement
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Matt Wade/Wikimedia Commons
La Cour suprême des États-Unis examinera mercredi prochain une loi louisianaise sur l’avortement, « loi adoptée en 2014 par la Louisiane pour obliger les médecins pratiquant des avortements à obtenir une autorisation d’exercer dans un hôpital situé à moins de 50 kilomètres du lieu de l’intervention », rapporte TVA Nouvelles. En clair, cela signifie que les avortoirs ne pourraient pas être à moins de 50 km d’un hôpital, ce qui apparemment en Louisiane ferait fermer plusieurs établissements, n’en laissant qu’un seul d’ouvert, dans cet État qui compte environ 10 000 avortements chaque année.
La loi (similaire à une loi texane annulée en 2016) qui fait l’objet de ce litige avait d’abord été bloquée en février 2019, selon TVA Nouvelles :
Saisie en urgence, la Cour suprême avait empêché son entrée en vigueur en février 2019 à une courte majorité (5 voix sur 9) sans se prononcer sur le fond.
Les juges nommés par Donald Trump, Neil Gorsuch et Brett Kavanaugh, avaient voté en faveur de la Louisiane, mais, créant la surprise, le président de la Cour John Roberts s’était rallié à ses quatre collègues progressistes pour bloquer la loi.
Ce magistrat conservateur, qui avait voté pour la loi texane en 2016 mais est très attaché à l’image de la Cour, se retrouve donc au centre de toutes les attentions.
J’emploierais plus prudemment avec l’usage de l’adjectif qualificatif « conservateur » en ce qui concerne un juge qui a empêché l'entrée en vigueur d'une loi mettant des balises de sécurité à l’avortement.
De plus la Cour suprême se prononcera sur la pertinence du recours en justice des médecins qui veulent défendre la pratique de l’avortement, d’après TVA Nouvelles :
En plus de se prononcer sur cette loi, la Cour a accepté de répondre à une question sur la légitimité des médecins à recourir à la justice pour défendre le droit à l’avortement.
Si la Cour suprême se prononce en faveur de la loi louisianaise, cela pourrait avoir d’intéressantes répercussions dans tout le pays, peut-être cela rapprochera le jour de l'annulation du jugement Roe c. Wade ; mais ce n’est pas gagné d’avance. Le jugement devrait être rendu en juin quelques mois les présidentielles américaines.
Et bien sûr, n’oublions pas que pour TVA Nouvelles l’avortement est un « droit ».
Décision de la Cour suprême des États-Unis: bonne nouvelle pour l’enfant à naître
Par Jean-Pierre Dickès (Medias-Presse.info)
Le décret de la Cour suprême appelé Roe versus Wade (1973) oblige tous les États américains à avoir au moins une clinique pour faire les avortements. On a su ensuite que Mme Roe qui était la plaignante n’avait jamais avorté, mais qu’elle avait été manipulée par un groupe d’avocats particulièrement retors.
Or, plusieurs États n’étaient pas demandeurs et d’autres franchement opposés à l’avortement. Ceux-ci ont utilisé toutes sortes de subterfuges pour essayer de limiter les avortements. C’est ainsi que 400 lois ont été votées par différents États pour contourner Roe/vs Wade. L’une d’entre elles consistait à obliger les praticiens à montrer l’enfant in utero par l’échographie. Donc plusieurs États s’orientèrent dans cette direction sur le plan législatif. Il est évident que les femmes voyant un petit être dont le cœur battait, qui avait une tête et des membres qui bougeaient, se posaient des questions. Elles se disaient que contrairement à la propagande pro-avortement, l’enfant dans le sein maternel n’était pas qu’un amas de cellules.
De nombreux procès commencèrent, diligentés en général par Parenthood ou par des propriétaires de cliniques d’avortement. Ils aboutirent tous à la Cour Suprême. Ces États avaient-ils le droit d’obliger les femmes enceintes à faire une échographie de grossesse ? La Cour vient de rendre son jugement [27 décembre]. Il n’y a aucune raison de refuser qu’ils puissent voter une loi obligeant les femmes enceintes à faire une échographie. Rien d’extraordinaire : en France depuis 25 ans trois échographies sont obligatoires au titre de la surveillance normale de la grossesse.
Nous tirerons deux leçons de cette affaire qui est une colossale victoire pro-vie.
La première est que la vue de leur enfant va dissuader des milliers de femmes d’« interrompre » leur grossesse. Notons que ce terme d’« interrompre » est impropre. Si les grévistes interrompent leur grève, cela signifie que le travail va reprendre un jour. Avec l’avortement, la grossesse ne reprend jamais.
La deuxième conséquence est aussi très importante. Trump a réussi avec peine à faire nommer à la Cour suprême deux juges supplémentaires (sur 9) théoriquement opposés à l’avortement. C’est la preuve que la majorité des membres de cette instance est pro-vie ; comme d’ailleurs la majorité des Américains. (ACLJ, 23/12/2019).
États-Unis : l’avortement au cœur des prochaines élections
Par Adèle Cottereau (Droit de Naître) — Photo : Pixabay
En 2014, la Louisiane, État conservateur du sud des États-Unis, avait adopté une loi encadrant de manière plus stricte la pratique de l’avortement, mais qui n’a jamais été mise en vigueur depuis.
Cette loi exige des médecins pratiquant des avortements d’avoir une autorisation d’exercer dans un hôpital situé à moins de 50 kilomètres du lieu de l’opération. Une mesure nécessaire afin, en cas de complication, de pouvoir transférer les patientes dans des hôpitaux voisins.
Mais pour les activistes pro-avortements, ces conditions sont trop drastiques : seuls un médecin et une clinique pourraient continuer à exercer dans toute la Louisiane, assurent-ils, en cas d’application de la loi.
De leur côté, les militants pro-vie espèrent que la Cour, qui avait jugé illégale il y a trois ans une loi similaire adoptée au Texas, changera d’avis.
L’affaire est donc remontée jusqu’à la Cour suprême qui, début octobre, a accepté d’examiner le dossier, rapporte l’hebdomadaire La Croix.
L’audience permettant à chaque partie de plaider sa cause devant la plus haute institution judiciaire des États-Unis devrait se tenir en début d’année prochaine, avant une décision finale attendue au printemps — soit en pleine campagne présidentielle.
Lire la suiteTrump contre Satan
Par Church Militant — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Gage Skidmore/Flickr
Une grande guerre spirituelle.
C’est incroyable quand vous regardez combien tant d’évêques catholiques américains sont tout simplement surpassés par des ministres protestants lorsqu’il s’agit d’annoncer la vérité.
Dans l’ensemble, les évêques américains ont essentiellement déserté les batailles de l’avortement. Une poignée d’entre eux, peut-être, se présentent à la Marche annuelle pour la vie à Washington. Il est rare que l’inutile conférence des évêques fasse une déclaration sur le massacre sans fin.
En 40 années, ils n’ont jamais même accepté une seule collecte nationale pour la cause pro-vie, par contre ils font tourner leurs roues chaque année, ramassant des millions de dollars au profit des guerriers de la justice sociale pour la cause des animaux, comme nous l’avons détaillé dans le Vortex de vendredi dernier — comme si l’avortement n’était pas la principale question sociale et juridique de notre époque. [C’est plutôt la foi qui est la question la plus importante de notre époque.]*
Mais bon sang, 69 évêques [une minorité], lors de leur réunion bisannuelle il y a quelques semaines, ont voté que ce n’était en fait pas la question prééminente. Le changement climatique l’est, ou l’immigration, ou quoi que ce soit d’autre, parce que ces questions pourraient peut-être un jour se traduire par des décès réels, contrairement à l’avortement, qui se traduit par des décès actuels.
Les évêques gardent aussi le silence sur l’avortement, même lorsque le président Trump fait jouer ses muscles pro-vie. Malgré toutes ses faiblesses personnelles dont la gauche aime parler sans cesse (comme si OBummer était l’homme parfait et n’avait aucune faiblesse), Trump s’est révélé être le président le plus pro-vie que la nation ait jamais vu.
En fait, quand tout fut dissipé, l’idiotie de la destitution, la Russie, les Trump Tower Meetings, le rapport Mueller, Comey, tout cela — quand tout fut ramené à l’essentiel, il s’agit de ça [la Cour suprême des États-Unis]. C’est ce qui a rendu la gauche folle de rage : la menace contre le soi-disant droit à l’avortement.
Pour la première fois depuis l’affaire Roe c. Wade, son existence même est maintenant gravement menacée. Bien qu’il y ait une majorité dite conservatrice à la Cour pour la première fois depuis des décennies, il s’agit au mieux d’un bloc conservateur fragile. Il a besoin d’un juriste conservateur de plus.
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