La Cour européenne des droits de l’homme confirme l’interdiction de l’euthanasie en Hongrie
Par LifeSiteNews — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : depositphotos
18 juin 2024, Strasbourg, France (Alliance Defending Freedom) — La Cour européenne des droits de l’homme a défendu le droit à la vie en rejetant un recours visant à autoriser le suicide assisté en Hongrie.
Le ressortissant hongrois Dániel Karsai, atteint d’une maladie neurodégénérative progressive, avait tenté de saper les protections juridiques de la vie en Hongrie en contestant l’interdiction du suicide assisté.
Dans sa décision, la Cour a affirmé que l’interdiction du suicide assisté est conforme aux obligations du pays en vertu du droit international de protéger la vie. En outre, comme l’a souligné la Cour, « la majorité des États membres du Conseil de l’Europe continuent d’interdire » l’euthanasie et les pratiques connexes (§ 165).
« Nous saluons la décision prise aujourd’hui [13 juin 2024] par la Cour européenne des droits de l’homme, qui confirme les protections essentielles des droits de l’homme en Hongrie. Bien que nous compatissions profondément à l’état de M. Karsai et que nous soutenions son droit à recevoir les meilleurs soins et le meilleur soulagement possible, il est clair, d’après d’autres juridictions, qu’un droit de mourir devient rapidement un devoir de mourir. Au lieu d’abandonner nos citoyens les plus vulnérables, la société devrait faire tout ce qui est en son pouvoir pour fournir les meilleures normes de soins », a déclaré Jean-Paul Van De Walle, conseiller juridique d’ADF International.
ADF International, ainsi que l’ONG Care Not Killing basée au Royaume-Uni, sont intervenus dans l’affaire Karsai v. Hongrie, arguant que l’interdiction légale hongroise du suicide assisté doit être maintenue conformément à l’obligation de protéger le droit à la vie prévue par la Convention européenne des droits de l’homme (article 2).
Lire la suiteLa Cour européenne ordonne à la Pologne de verser des dommages-intérêts à une femme à qui l’on a refusé l’avortement de son bébé atteint de trisomie 21
Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Adobe Stock
15 décembre 2023 (LifeSiteNews) — La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a statué en faveur des avortements eugéniques le 14 décembre, déclarant que la loi polonaise de 2020 protégeant les enfants à naître atteints du syndrome de Down violait le droit à la vie privée d’une femme qui avait quitté le pays pour avorter son enfant à la suite de son diagnostic. La CEDH a estimé que la loi ne constituait pas un « traitement inhumain ou dégradant », comme l’espéraient les militants de l’avortement, mais que le droit de la femme à la « vie privée et familiale » avait été violé en vertu de l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme. La CEDH avait précédemment refusé de contester les lois polonaises sur l’avortement.
La plaignante, identifiée uniquement comme « ML », était devenue enceinte en 2020 et le syndrome de Down avait été diagnostiqué chez son enfant à 14 semaines. Elle a pris rendez-vous pour un avortement dans un hôpital de Varsovie le 28 janvier 2021, mais la décision constitutionnelle interdisant les avortements eugéniques est entrée en vigueur le 27 janvier. Son rendez-vous a été annulé et ML s’est rendue aux Pays-Bas, où son bébé a été avorté le 29 janvier. Dans la plupart des pays occidentaux, plus de 90 % des bébés diagnostiqués trisomiques sont tués dans l’utérus. La Pologne est l’un des seuls pays à protéger spécifiquement les enfants atteints trisomie 21.
Lire la suiteLe gouvernement hongrois s’oppose à l’euthanasie
Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Freepik
Dániel Karsai, un Hongrois atteint d’une maladie neurodégénérative progressive, a saisi la Cour européenne des droits de l’homme cette semaine pour contester les lois hongroises interdisant l’euthanasie et le suicide assisté.
Daily News Hungary rapporte le 29 novembre 2023 que le gouvernement hongrois est intervenu dans l’affaire en s’opposant à toute modification de ses lois. Selon Daily News Hungary, le ministre hongrois de la Justice a déclaré à la Cour européenne des droits de l’homme que :
« Le ministre a déclaré que la Hongrie considérait comme “inacceptables” toutes les décisions et aspirations qui “permettent à d’autres de mettre fin à la vie d’une personne”. »
« Le ministre a cité l’article 2 de la Constitution hongroise et l’article 2 de la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH) qui garantissent le droit à la vie. Dans le même temps, ni la constitution hongroise ni le droit international, y compris la CEDH, ne garantissent le droit à la mort. »
L’affaire Karsai a été défendue par la clique de l’euthanasie et par au moins un groupe d’aide au suicide en Suisse.
Échec des groupes pro-avortement contre la Pologne à la CEDH
Communiqué de presse de l’European Centre for Law & Justice — Photo : Depositphotos
Ce 8 juin 2023, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a rejeté une série de requêtes contestant la suppression de l’avortement eugénique en Pologne dans l’affaire A.M. et autres c. Pologne (n° 4188/21).
Sans se prononcer sur le fond, la Cour a écarté ces requêtes au motif que les requérantes ne peuvent pas personnellement se dire « victimes » de cette suppression, car elles ne sont pas enceintes ou n’attendent pas d’enfant porteur de handicap. En cause : la décision du Tribunal constitutionnel polonais du 22 octobre 2020 jugeant l’avortement eugénique contraire aux principes constitutionnels du respect de la vie et de la dignité humaines dont est revêtu l’être humain dès avant sa naissance.
L’ECLJ se réjouit de cette décision, et note avec satisfaction que la Cour partage l’argumentation que nous lui avions soumise dans nos observations écrites.
Cette décision est d’autant plus remarquable que la pression exercée sur la Cour — et jusqu’en son sein — par le lobby de l’avortement était considérable. En effet, cette affaire a été montée de toute pièce par la Fédération polonaise pour les femmes et le planning familial (FEDERA) et a obtenu le soutien massif du lobby mondial de l’avortement. Presque tous les principaux promoteurs de l’avortement sont intervenus dans l’affaire : Amnesty International, Human Rights Watch, Center for Reproductive Rights, International Commission of Jurists, International Federation for Human Rights, International Planned Parenthood Federation European Network, Women Enabled International, Women’s Link Worldwide, et World Organisation against Torture. Le Groupe de travail des Nations unies sur la discrimination à l’égard des femmes et des filles, dont la présidente (Melissa Upreti) fut une salariée du Center for Reproductive Rights, est aussi intervenu, de même que la Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe.
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Le gouvernement polonais emporte un procès intenté par une femme qui n’a pas réussi à se faire avorter
Par Andreas Wailzer — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Depositphotos
28 novembre 2022 (LifeSiteNews) — Les groupes de pression pro-avortement ont subi une défaite lors d’un récent procès devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH).
L’affaire d’une femme polonaise, appelée « Mme B.B. », qui a poursuivi la Pologne parce qu’elle n'avait pas pu obtenir d’avortement, a été déclarée irrecevable et rejetée par la CEDH.
Ce procès était important, car la femme qui poursuivait la Pologne était soutenue par de grands acteurs du monde de l’avortement, notamment le Centre pour les droits reproductifs, le Commissaire polonais aux droits de l’homme, la Fédération pour les femmes et la planification familiale et la Fondation Helsinki pour les droits de l’homme.
L’affaire s’inscrivait « dans le cadre d’un programme de litiges stratégiques mené par des organisations non gouvernementales polonaises » pour attaquer les lois restrictives de la Pologne en matière d’avortement, selon le Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ), une ONG pro-vie qui a soumis une déclaration en tant que tierce partie à l’affaire devant la CEDH.
La femme qui a poursuivi la Pologne « est devenue enceinte à la fin de 2013 » et, plus tard dans la grossesse, les médecins ont diagnostiqué chez son enfant à naître de graves anomalies. Elle a réclamé un avortement, mais le médecin a refusé de procéder « pour des raisons d’objection de conscience ».
« La requérante a tenté d’obtenir un avortement dans un autre centre médical, mais a été informée que la grossesse était dans sa vingt-quatrième semaine et que, par conséquent, l’avortement n’était plus légal dans son cas », indique le résumé de l’affaire par la CEDH. L’enfant est finalement né par césarienne, avec de multiples malformations, et est décédé quelques jours après l’accouchement.
Lire la suiteLa Cour européenne juge que la pro-avortement poitrine nue qui a profané une église de Paris avait droit à la « liberté d’expression »
Par Jeanne Smits, correspondante à Paris — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Facebook/Baya Komza
13 octobre 2022 (LifeSiteNews) — La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a accordé près de 10 000 euros (9791 dollars américains) de dommages et intérêts et de frais de justice à une ancienne membre des « Femen », Éloïse Bouton, au motif que son droit à la « liberté d’expression » a été violé par les tribunaux français qui l’ont condamnée pour son intrusion choquante « seins nus » dans l’église parisienne de La Madeleine peu avant 10 heures du matin le 20 décembre 2013.
Les juges européens ont décidé que le gouvernement français, défendeur dans cette affaire, devait verser 2 000 euros de dommages et intérêts et 7 800 euros supplémentaires pour couvrir les frais de justice de Bouton, car elle a été condamnée à une peine pénale trop lourde pour des actes qui visaient à exprimer une opinion politique.
Au moment de « l’exhibition » de Bouton devant le maître-autel de La Madeleine, la France sortait à peine de plusieurs mois d’affrontements entre partisans et adversaires du « mariage » homosexuel, devenu loi en mai 2013. Pendant plus d’un an, dans toute l’Europe, des femmes membres de l’organisation féministe d’origine ukrainienne « Femen » s’étaient introduites dans des événements publics et des lieux symboliques chrétiens, les seins nus et affichant des slogans offensants peints sur leur corps.
Éloïse Bouton, une journaliste indépendante travaillant pour la presse grand public qui a ensuite quitté les Femen en 2014, était la vedette de l’événement prévu par le groupe pour exiger la protection du « droit » à l’avortement. Accompagnée d’une douzaine de journalistes, dont un rédacteur de la grande agence France Presse, elle est entrée à La Madeleine pendant une répétition de la chorale, se déshabillant jusqu’à la taille et plaçant un voile bleu clair sur sa tête ainsi qu’une « couronne » de fleurs rouges.
Les mots « 344e salope » (expression obscène désignant une femme aux mœurs légères) sont peints en rouge sur sa poitrine, en référence au manifeste de 343 « salopes » autoproclamées, incluant des célébrités, qui ont admis en 1971 avoir avorté illégalement afin de faire pression sur les autorités pour légaliser le meurtre des enfants à naître. L’avortement sera dépénalisé en France peu après, en décembre 1974.
Sur le dos de Bouton étaient peints les mots suivants : « Christmas is canceled » (sic).
Elle « simule un avortement » puis se tient face à la nef, les bras tendus comme si elle était crucifiée, portant dans ses deux mains des morceaux de foie de bœuf ensanglantés. Selon le curé de La Madeleine, elle aurait également uriné sur les marches de l’autel, bien que ce point n’ait jamais été confirmé. Bouton a été arrêtée et placée en garde à vue pendant quelques heures avant d’être inculpée d’« attentat à la pudeur », appelé « exhibition sexuelle » dans le Code pénal français.
Ce choix d’inculpation s’explique par le fait que la loi française n’incrimine pas la profanation d’objets sacrés en tant que telle, ni les blasphèmes ; tout au plus permet-elle de poursuivre la discrimination religieuse, les appels à la « haine » ou la diffamation dans la mesure où ils touchent les croyants d’une croyance donnée.
Lire la suiteLa CEDH confirme la censure de la vidéo « Dear Future Mom » mettant en valeur les personnes atteintes de trisomie 21
Par Bridget Sielicki (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Dear Future Mom/YouTube
La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a rendu une décision défavorable au groupe qui avait fait la promotion d’une vidéo contenant un message d’encouragement sur la vie pleine et enrichissante que peuvent mener les personnes atteintes de trisomie 21 (syndrome de Down). Cet arrêt constitue un coup dur pour la liberté d’expression.
Intitulée « Dear Future Mom », la vidéo est un message réconfortant adressé aux mères qui apprennent que leur enfant à naître est peut-être atteint de trisomie 21. Elle commence par le courriel d’une mère enceinte. « J’attends un bébé », écrit-elle. « J’ai découvert qu’il est atteint du syndrome de Down. J’ai peur : quel genre de vie mon enfant aura-t-il ? »
Suivent les mots d’encouragement de 15 personnes atteintes de trisomie 21, qui rassurent la mère en lui disant que les trisomiques peuvent aller à l’école, trouver un emploi, vivre seuls et avoir une vie heureuse et épanouie.
Malgré le message d’encouragement contenu dans la vidéo, la France en a interdit la diffusion [dans un cadre publicitaire] parce qu’elle était susceptible « troubler la conscience des femmes qui, dans le respect de la loi, avaient fait des choix de vie personnelle différents ». En bref, la vidéo a été interdite parce qu’elle peut donner mauvaise conscience aux femmes qui choisissent d’avorter. En France, on estime que 68 % des enfants à naître atteints de trisomie 21 sont avortés.
Après que plusieurs tribunaux français eussent confirmé l’interdiction de 2016, l’organisation française de recherche et de soins sur la trisomie 21, la Fondation Jérôme Lejeune, a déposé une pétition demandant à la CEDH d’annuler la décision du tribunal. La Fondation Jérôme Lejeune était représentée par Alliance Defending Freedom (ADF) International, qui a fait valoir que la liberté d’expression de la Fondation avait été violée. Le jugement de la CEDH, rendu après plusieurs années d’attente, a rejeté la requête, décidant que la décision du tribunal n’était pas une « censure injuste ».
Malgré la censure répétée, la vidéo a été saluée au niveau international, obtenant plusieurs prix du Festival international de la créativité de Cannes et de l’Art Directors Club of Europe. Elle compte également près de 8,5 millions de vues sur YouTube.
« Le gouvernement ne devrait jamais exercer de pression pour faire taire les voix pacifiques de ses citoyens. Il est particulièrement flagrant que les voix censurées, dans ce cas, soient celles de personnes atteintes de trisomie 21. Ce résultat laisse entendre que les personnes handicapées sont en quelque sorte moins dignes d’être vues et entendues sur la place publique », a déclaré Elyssa Koren, directrice des communications juridiques d’ADF International. « Ce qui est impliqué ici est que les voix des défenseurs des trisomiques ne sont pas d’ » intérêt général », ce qui ne fait que contribuer à une culture de la discrimination. »
«La destruction de la figure paternelle conduit à la destruction de la patrie», Grégor Puppinck à la CPAC Hongrie
Communiqué de presse de l’European Centre for Law & Justice — Photo : lightfield studios/Adobe Stock
Grégor Puppinck, directeur de l’ECLJ, est intervenu lors de la grande Conférence pour l’action politique conservatrice en Hongrie ces 19 et 20 mai 2022 (CPAC : Conservative Political Action Conference). La CPAC est le plus important rassemblement des conservateurs au monde. Lancée en 1974, la CPAC rassemble des centaines d’organisations conservatrices et des milliers de militants et téléspectateurs.
Alors que ce forum international se déroule habituellement aux États-Unis, il avait lieu pour la première fois sur le continent européen, en Hongrie, pays symbole de la résistance à la culture « woke. » Victor Orbán, Premier ministre hongrois fraîchement réélu s’est exprimé sous la devise affichée de l’événement : « Dieu, Patrie, Famille ». De nombreux orateurs se sont partagé la parole sur deux jours, notamment l’ancien député britannique Nigel Farage, les Américains Rick Santorum, Candace Owens et le célèbre présentateur de Fox News : Tucker Carlson. Deux Français enfin : Jordan Bardella, député européen du RN et Grégor Puppinck. L’ECLJ compte parmi les organisations internationales ayant à cœur de défendre le droit naturel, le bien commun et les libertés fondamentales contre la modernité positiviste, individualiste et de déconstruction de notre civilisation. Voici le discours traduit de l’anglais qu’a prononcé Grégor Puppinck dans le grandiose centre de conférence « Bálna » (baleine) de Budapest :
« Le père est un homme et la mère est une femme »
Oui, je suis bien d’accord ! En tant qu’époux et en tant que père, je peux vous assurer que le père est un homme, et la mère est une femme. Cependant, en plus de cela, l’homme se doit d’être un père. Ce que je souhaite faire comprendre par-là, c’est que l’homme se doit d’être un père, tout du moins de se comporter comme un père, même s’il n’a pas d’enfant. Un père, c’est une personne qui assure la protection et qui montre le chemin, qui fait preuve d’autorité et qui se comporte de façon responsable.
Cependant, de nos jours, malheureusement, trop de jeunes garçons n’ont pas la moindre idée de ce que cela signifie d’être un homme, un mari et un père. Où sont les exemples de tels hommes, lorsque la doxa libérale prétend vouloir « déconstruire » les genres sexuels ? En France, M. Macron incarne parfaitement l’exemple de l’homme déconstruit, affirmant qu’un père n’est pas forcément un homme.
Evidemment, sans paternité, aucune famille solide, ni même aucune forme de « patrie » durable ne peuvent exister.
La destruction de la paternité mène à celle de la patrie, car c’est grâce à la famille que les individus prennent racine dans une terre, ainsi que dans l’histoire. C’est la famille et la terre natale qui nous permettent de vivre avec une profondeur historique, non pas de dériver au gré des événements actuels.
Lire la suiteL’avortement eugénique remis en question devant la CEDH
Communiqué de presse par Grégor Puppinck sur de l’European Centre for Law & Justice — Photo : Anna Neubauer/Adobe Stock
Ce 21 mars, en la Journée mondiale de la trisomie 21, un groupe d’anciens juges de la Cour européenne des droits de l’homme, de la Cour interaméricaine des droits de l’homme et d’experts des Nations unies demande à la Cour européenne (CEDH), avec l’ECLJ, de reconnaître que l’avortement eugénique des enfants trisomiques peut être interdit, et même qu’il le devrait par respect pour les droits des personnes handicapées.
Tribune publiée le 21 mars 2022 dans Valeurs Actuelles.
Cette démarche est sans précédent dans l’histoire de la Cour européenne. C’est la première fois que d’anciens juges agissent ainsi auprès de la Cour et que la question de l’avortement eugénique est posée de façon aussi directe. Il faut dire que cette question de l’eugénisme est au cœur du débat sur l’avortement aux États-Unis, aux Nations unies et maintenant en Europe.
C’est d’abord aux États-Unis que douze États fédérés ont interdit au personnel médical de pratiquer l’avortement lorsqu’il est demandé de façon discriminatoire, en raison d’un diagnostic de trisomie 21. Certains États interdisent aussi sa pratique en raison du sexe de l’enfant ou de sa « race ».
C’est ensuite le Comité des droits des personnes handicapées des Nations unies (CDPH) — composé majoritairement de personnes handicapées — qui a déclaré que « Les lois qui autorisent explicitement l’avortement en raison d’un handicap violent la Convention des droits des personnes handicapées », notamment parce que ce type d’avortement « perpétue le préjugé selon lequel le handicap serait incompatible avec une vie heureuse ».
Si la vie d’une personne handicapée ne vaut rien avant la naissance, pourquoi aurait-elle de la valeur après ?
Lire la suiteLa CEDH impose aux membres de l’UE la reconnaissance des « familles » LGBT
Par Geneviève De Vriendt (Campagne Québec-Vie) — Photo : Daniel Jędzura/Adobe Stock
L’Union européenne a redéfini la famille ; et ce faisant, elle l’a dissolu.
Médias-Presse Info rapporte que, « La Cour européenne de justice a décidé ... d’imposer à tous les États membres de l’Union que les “parents” de même sexe et leurs enfants soient reconnus comme une famille dans tous les États membres. »
L’institution de la famille composée d’un père et d’une mère n’est pas une invention ni une convention sociale. Elle n’est pas définie ainsi par hasard. Comme le dit Peter Baklinski dans son article Pourquoi les pro-vie refusent la redéfinition du mariage des lobbys gais ?, « L’environnement qui est le plus propice à l’épanouissement de la personne humaine — sans exception — est la famille humaine composée d’un homme et d’une femme unis dans une union à vie... »
Pourtant, « le tyran européen veut imposer un nouveau modèle de famille et de progéniture, un point c’est tout, du droit il fait table rase quand cela l’arrange. » Du droit des enfants d’avoir une famille stable, équilibrée, et favorable à leur développement, il s’en moque.
Pour le chef de l’équipe juridique de l’ILGA européenne, un lobby Lgbtqi international, cette décision est un, « témoignage réel que l’UE est une union d’égalité ». Il a déclaré que, « nous avons hâte de voir les familles arc-en-ciel jouir de leur droit à la liberté de mouvement et d’autres droits fondamentaux sur un pied d’égalité avec tout le monde. »
Comment peut-il prétendre obtenir un « droit à la liberté de mouvement » alors que ce « droit » ouvre grand la porte à l’emprisonnement des enfants dans une « famille » artificielle et nocive ?
Pour la révolution arc-en-ciel tout comme pour l’avortement, les chefs d’État écoutent et défendent ceux qui crient le plus fort (les fanatiques pro-LGBT et féministes), au lieu de défendre les victimes de telles folies (les enfants à naître et les enfants des « familles » LGBT).