Des dizaines de milliers de Lituaniens défilent dans les rues pour défendre le mariage et la famille traditionnels
Par Clare Marie Merkowsky ― Traduit par Campagne Québec-Vie ― Photo : Gabriel Khiterer
Vilnius, Lituanie, 19 mai 2021 (LifeSiteNews) — Afin de décrier une loi antifamille, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de la Lituanie pour défendre les valeurs familiales traditionnelles le 15 mai.
Bien que la Lituanie soit un pays traditionnellement catholique, le parlement actuel fait avancer le programme LGBT. Récemment, le parlement a rédigé un projet de loi autorisant les unions civiles pour les couples de même sexe.
Selon un sondage Eurobaromètre de 2019, 70 % des Lituaniens s’opposent à la reconnaissance légale des unions entre personnes de même sexe. En réponse à ce projet de loi, les citoyens lituaniens ont organisé « La grande marche pour la défense de la famille », première manifestation de grande ampleur depuis de nombreuses années.
Le matin du 15 mai, des milliers de citoyens se sont rendus dans la capitale, Vilnius. La file d’attente des voitures des habitants de la campagne se dirigeant vers la ville s’étendait sur plusieurs kilomètres. Ils se sont rassemblés dans le parc Vingis, beaucoup portant le drapeau frappé des armoiries de la Lituanie.
Une source lituanienne a déclaré à LifeSite que la marche avait pour but d’arrêter le processus législatif de la Convention d’Istanbul, « qui est présentée comme un moyen de protéger les femmes de la violence alors qu’en réalité elle valide le concept d’idéologie du genre ». Ils espéraient également empêcher le parlement de légaliser le « mariage » entre personnes de même sexe.
« Nous espérons que cette marche ne sera pas oubliée et que ses objectifs continueront à motiver les gens à agir », poursuit la source. « Cela pourrait être une grande opportunité pour les petits partis conservateurs existants d’accroître leur influence et de lutter pour la vérité. »
Le président lituanien Gitanas Nausėda s’est adressé aux manifestants via un enregistrement vidéo.
Il a promis de faire de son mieux pour défendre le mariage traditionnel entre un homme et une femme. « Le mariage est constitué du libre consentement d’un homme et d’une femme », a-t-il déclaré. « En tant que président, j’utiliserai mes pouvoirs pour que cela se réalise ».
Le père Robertas Grigas, qui a fait partie d’un groupe de résistance contre les soviétiques avant la chute du rideau de fer, déclara aux gens assemblés : « Nous attendons et exigeons de notre gouvernement élu qu’il s’occupe non pas des intérêts de petits groupes exotiques, mais des problèmes qui sont importants pour toute la nation ».
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« Oui pour la Famille, non pour le Genre » — un projet de loi citoyen pour que la Pologne dénonce la Convention d’Istanbul
Par Olivier Bault (Présent) ― Photo : WavebreakMediaMicro/AdobeStock
Entretien avec Marek Jurek, ancien maréchal (président) de la Diète polonaise en 2005-07, ancien député au Parlement européen en 2014-19, membre fondateur du parti Droite de la République (Prawica Rzeczypospolitej), leader du Congrès social chrétien (Chrześcijański Kongres Społeczny).
Le Congrès social chrétien est, aux côtés de l’Institut Ordo Iuris, à l’origine du projet de loi citoyen « Oui pour la Famille, non pour le Genre » visant à faire sortir la Pologne de la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à égard des femmes et la violence domestique, dite « Convention d’Istanbul ». Après avoir recueilli 150 000 signatures de citoyens, ce projet de loi a fait l’objet d’un premier débat mercredi à la Diète.
Cet entretien s’est déroulé le jeudi 18 mars.
Olivier Bault : Hier, la Diète débattait du projet de loi citoyen « Oui pour la famille, non pour le genre » qui, s’il est adopté, conduira la Pologne à dénoncer la Convention d’Istanbul. Vous ne voulez donc pas lutter contre la violence, comme le suggère la gauche polonaise ?
Marek Jurek : Chaque État civilisé lutte contre la violence domestique et la violence sexuelle, et la seule valeur ajoutée de cette convention, c’est l’idéologie du genre qu’elle porte. À son article 12, la Convention d’Istanbul prétend éradiquer les « rôles stéréotypés » de l’homme et de la femme. Il n’y a pas de rôle plus « stéréotypé » des sexes que dans le mariage et que dans le rôle de père et de mère. La constitution polonaise protège le mariage et la maternité en tant que valeurs sociales tandis que cette Convention s’appuie sur des valeurs totalement différentes. La moitié des pays d’Europe centrale, y compris tous les autres pays du Groupe de Visegrád, n’ont pas ratifié cette convention. En Tchéquie, il y a un gouvernement libéral, en Slovaquie jusqu’à récemment c’était un gouvernement de gauche et en Hongrie il y a un gouvernement conservateur.
Malgré ces différences, ces trois pays, mais aussi d’autres comme la Lituanie, la Lettonie, et en particulier la Bulgarie, rejettent cette convention.
Le projet de loi « Oui pour la Famille, non pour le Genre » contient deux parties. La deuxième partie contraindra le gouvernement polonais à proposer à ses partenaires internationaux une Convention des droits de la famille. Du reste, les milieux représentés dans notre comité à l’origine de cette initiative citoyenne avaient déjà présenté au gouvernement un tel projet de Convention. Je l’ai aussi présenté à de nombreuses occasions quand j’étais député au Parlement européen, y compris à l’Assemblée nationale française, en Hongrie, en Croatie, etc.
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