La pilule provoque 2 500 accidents et 20 décès par an en France
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Encore un danger de la pilule contraceptive, comme s’il n’était pas évident qu’il était dangereux d’entraver un processus physiologique naturel aussi important que la procréation. Selon Le Monde :
Utilisées par 4,27 millions de femmes (chiffres de 2011), les pilules contraceptives, toutes générations confondues, provoquent chaque année « en moyenne » 2 529 accidents thromboemboliques veineux (formation de caillots dans les veines) et « vingt décès prématurés » de femmes, selon un rapport diffusé mardi par l’Agence du médicament (ANSM) et qui porte sur les années 2000 à 2011.
Ces décès sont liés à la survenue d’une embolie pulmonaire, forme la plus grave de l’accident thromboembolique, selon l’ANSM qui publie ce rapport dans le cadre du point régulier réalisé sur l’utilisation des pilules en France depuis l’alerte lancée en début d’année sur les pilules de 3e et 4e génération.
14 décès sont attribuables aux pilules de 3e et 4e générations, tandis que 6 le sont aux pilules de 1ère et 2e générations.
Trump fait du jour anniversaire de Roe c. Wade la Journée nationale de la sainteté de la vie humaine
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo officielle de la maison blanche par Shealah Craighead
Donald Trump, président des États-Unis, a fait du jour anniversaire de la décision de la Cour suprême Roe c. Wade, un 22 janvier où l’avortement devint un « droit » dans tous les États-Unis par décision judiciaire, la Journée nationale de la sainteté de la vie humaine.
Voici le discours intégral du président, rapporté par LifeSiteNews et traduit par mes soins en français :
Lire la suiteChaque personne — les personnes nées et à naître, les pauvres, les affligés, les handicapés, les infirmes et les personnes âgées — a une valeur inhérente. Bien que chaque voyage soit différent, aucune vie n’est sans valeur ou sans signification ; les droits de tous doivent être défendus. En cette Journée nationale de la sainteté de la vie humaine, notre nation réaffirme avec fierté et force son engagement à protéger le précieux don de la vie à tous les stades, de la conception à la mort naturelle.
Récemment, nous avons constaté une diminution* du nombre total et du taux d’avortements dans notre pays. Dans la période d’analyse la plus récente, 2007 à 2016, le nombre et les taux d’avortements ont diminué respectivement de 24 % et de 26 %. Le taux de grossesses chez les adolescentes — dont la grande majorité est non planifiée — a diminué presque continuellement au cours du dernier quart de siècle, donnant ainsi le plus faible taux d’avortements chez les adolescentes depuis la légalisation de l’avortement en 1973. Tous les Américains devraient se réjouir de cette baisse du nombre et du taux d’avortements, ce qui représente des vies sauvées. Mais il reste encore beaucoup à faire et, en tant que président, je continuerai à me battre pour protéger la vie des enfants à naître. J’ai signé une loi, dans le cadre du Congressional Review Act, qui permet aux États et aux autres bénéficiaires de subventions d’exclure de leur Titre X les organisations qui pratiquent des avortements. Mon administration a également publié des règlements afin de garantir une nette séparation entre les projets de planification familiale du programme Titre X et ceux qui pratiquent ou promeuvent l’avortement, ou qui y redirigent, comme méthode de planification familiale ; pour protéger les droits de conscience des travailleurs et des organisations de santé, y compris en ce qui concerne l’avortement ; et pour faire en sorte que le gouvernement fédéral ne force pas les employeurs s’y opposant, sur la base de croyances religieuses ou de convictions morales, à fournir une assurance pour les contraceptifs, dont ceux qu’ils croient provoquer des avortements précoces. En outre, j’ai demandé au Congrès d’agir afin d’interdire l’avortement tardif des bébés nés qui peuvent ressentir la douleur.
Australie: 41,4% des femmes ayant eu une grossesse imprévue dans la dernière décennie utilisaient la contraception
Par Adèle Cottereau (Droit de Naître) — Photo : freepik
Australie : l’avortement comme « solution » privilégiée
C’est le résultat d’une enquête dirigée par le Professeur Angela Taft du Centre Judith Lumley de l’Université La Trobe (Etat de Victoria, Australie) et publiée le 11 décembre 2019 dans le Medical Journal of Australia : « un quart des femmes interrogées ont déclaré être tombées enceintes au cours des dix dernières années sans l’avoir planifié et 30,4 % de ces grossesses ont été avortées. »
L’enquête révèle également que 41,4 % des femmes qui ont eu une grossesse imprévue utilisaient une contraception.
Rappelons que l’Australie a récemment autorisé l’avortement dans tous les Etats, le vingt-six septembre dernier, la Nouvelle-Galles du Sud ayant été le dernier Etat à dépénaliser cet acte abominable. La loi, ancienne de 119 ans, protégeant les plus petits dans le sein de leurs mères a été abolie durant un débat houleux au Parlement de la Nouvelle-Galles du sud, avec vingt-six voix en faveur de sa suppression, contre quatorze.
L’avortement en Australie est désormais autorisé jusqu’à 22 semaines, voire plus si deux médecins donnent leur accord.
Un projet de loi visant à protéger les médecins pro-vie ne sera probablement pas voté
Parlement albertain à Edmonton.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : WinterforceMedia/Wikimedia Commons
Le projet de loi albertain visant à protéger les médecins et autres soignants pro-vie ne sera très probablement pas voté, pour raisons de suicide, de vacances de Noël et de renouvellement annuel de l’ordre du jour, motifs disparates il est vrai mais aboutissant à ce résultat.
Le projet de loi 207, du député provincial Dan Williams du United Conservative Party, avait cela de bon qu’il protégeait les médecins et autres soignants pro-vie de devoir pratiquer l’avortement, la procuration de contraceptifs, l’euthanasie ou la « transition », ou de renvoyer le patient à un autre praticien pour ces diverses pratiques, malgré le fait qu’il invoquât les « droits de conscience ». Selon LifeSiteNews :
Toutefois, lorsque Willams proposa ses amendements au comité des projets de loi d'initiative parlementaire, dominé par l'UCP, il refusa de les étudier. Il vota par huit contre deux voici quinze jours pour déconseiller le passage du projet de loi 207 en deuxième lecture.
Puis, lundi, vint un étrange accident, Williams était en train de demander un débat sur la décision du comité lorsque le président ajourna brusquement l'assemblée vers 15 h, après avoir appris qu'un homme s'était suicidé avec une arme de poing sur les marches du parlement.
L’accident a laissé le projet de loi 207 dans les limbes procéduraux, car Williams n'aura probablement pas la chance de demander un débat sur le sort de celui-ci avant l'ajournement de l'assemblée législative jeudi pour cause de vacances de Noël.
De plus, si le gouvernement UCP, qui est au pouvoir depuis sept mois, suit la tradition albertaine et proroge la session législative jusqu'à l'an prochain, tous les projets de loi disparaîtront de l'ordre du jour.
Toutefois, cela n'empêchera pas Williams de présenter à nouveau un projet de loi semblable à l'avenir.
Franchement, je ne vois pas ce qui empêchait l’Assemblée albertaine de continuer sa journée de débats. Quant au suicidé, il aurait pu choisir un autre moment et un autre endroit… bien qu’il eût été largement préférable qu’il ne se suicidât point.
Je prends au passage l’exemple de ce suicide, pour montrer à ceux qui aimeraient pouvoir choisir le suicide assister, pensant être un possible fardeau pour sa famille, la société ou bêtement pour le « climat », que la mort d’une personne n’arrive jamais sans conséquences, surtout quand elle est provoquée, sur les marches d'un parlement en débat ou dans une chambre d'hôpital au son des violons...
Poursuite judiciaire : Une patiente de Planned Parenthood laissée seule tombe et se casse le cou
Par Cassy Fiano-Chesser (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie
Une femme de 26 ans poursuit Planned Parenthood pour avoir été laissée seule suite à l’insertion d’un dispositif intra-utérin (DIU), être tombée et s'être cassé [partiellement] le cou. Morgan Castro affirme qu’elle a été ignorée quand elle dit au personnel qu’elle se sentait étourdie, qu’ils ont été négligents dans ses soins et qu’elle a perdu connaissance après l’intervention.
Les détails du procès, obtenus par la Pro-Life Action League, rapporte les faits de l’incident présumé. Castro s’est rendue dans un centre de Planned Parenthood sur la rue LaSalle Drive à Chicago, en Illinois, pour se faire poser un DIU. « Après l’insertion du stérilet, Morgan s’est sentie étourdie », peut-on lire dans le compte-rendu du procès. « Morgan a informé le fournisseur de soins de santé de ces symptômes. Après avoir été informé des étourdissements de Morgan, le prestataire de soins de santé a quitté la chambre, laissant Morgan seule et sans surveillance. Morgan a perdu connaissance et est tombée de la table sur le sol. »
Les étourdissements et même les évanouissements ne sont pas rares après la pose d’un DIU, ce que le site internet de Planned Parenthood admet lui-même.
Après être tombée par terre, Morgan aurait été laissée là, allongée sur le plancher et inconsciente, jusqu’à ce que l’employé de Planned Parenthood revienne et la trouve dans l’état où elle était. Elle signala des douleurs à la tête et au cou et fut transportée en ambulance à l’hôpital Presence St. Joseph’s, où plusieurs fractures ont été découvertes dans sa colonne vertébrale. Ses blessures étaient suffisamment graves pour qu’elle dût ensuite être transférée dans un autre hôpital, où on lui a posé une orthèse cervicale de type Halo.
Alors que les DIU sont de plus en plus répandus, les femmes souffrent de plus en plus de leurs complications. Une femme intenta un procès après avoir souffert de complications potentiellement mortelles ; une autre femme dut subir des amputations et de multiples opérations après que son DIU eût transité dans son corps et provoqué une septicémie. D’autres femmes ont souffert d’autres effets secondaires terribles [...] Il arrive souvent qu’on ne les prévienne pas suffisamment des effets secondaires potentiels qu’elles risquent de subir, ce qui rend le consentement éclairé impossible. [Bien qu’utiliser un contraceptif ne soit pas un choix éclairé...]
L’établissement de Planned Parenthood où Morgan s’est rendue également notoire en soi ; il s’agit du même établissement où Tonya Reaves est morte des négligences de l’avortoir suite à un avortement. Avec Reaves, l’avorteur n’avait pas réussi à terminer l’avortement, avait perforé son utérus et avait peut-être sectionné son artère utérine. Cela a entraîné des saignements catastrophiques dont le personnel de Planned Parenthood ne s’est pas occupé pendant plus de cinq heures. En fait, ils n’ont jamais même appelé le 911 ; le temps que Reaves reçoive les soins médicaux appropriés à l’hôpital, il était trop tard. Elle décéda tragiquement.
Planned Parenthood prétend fournir « des soins, quoiqu’il arrive » (care, no matter what). C’est leur devise. Pourtant, le traitement qu’ils réservent aux femmes montre qu’ils s’en fichent.
Le projet de loi albertain, visant à protéger les médecins pro-vie, en péril
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Le projet de loi 207 d’initiative parlementaire, proposé par le député conservateur provincial Dan Williams au Parlement d’Alberta, a été refusé par le comité parlementaire chargé de l’examiner. Ce projet de loi, visant à la protection des « droits de conscience » des professionnels de la santé, protègerait notamment les médecins ne voulant ni procéder à des avortements ni adresser la patiente à un autre praticien pour se faire avorter, cela serait également valable pour l’euthanasie, la contraception, les « transitions » transgenres, etc. Le Parlement peut encore voter sur ce projet de loi. Extrait de LifeSiteNews :
Le comité, dominé par le Parti conservateur unifié (UCP), a voté jeudi le rejet d'un projet de loi d'initiative parlementaire en Alberta visant à protéger les droits de conscience.
Mais l'assemblée législative d'Alberta peut encore voter contre la recommandation du comité et permettre au projet de loi 207 d'aller en deuxième lecture.
À la lumière de cette possibilité, les groupes pro-famille exhortent les électeurs d'Alberta à maintenir la pression sur leurs députés provinciaux et sur le premier ministre Jason Kenney.
Cardinal Sarah : « La mentalité contraceptive » a mené à la mainmise des LGBT sur les écoles
Par Martin M. Barillas et Pete Baklinski — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Twitter
Madrid, 12 novembre 2019 (LifeSiteNews) — Le cardinal guinéen Robert Sarah a vivement critiqué l’idéologie LGBT qui, selon lui, prend le dessus sur les gouvernements et les centres éducatifs, remontant environ soixante-dix ans jusqu’à la racine de l’acceptation générale de la contraception.
« La déstructuration de l’identité sexuelle, souvent appelée “théorie du genre”, contre laquelle le pape François emploie des mots durs et montre une attitude d’intolérance absolue, peut être comprise comme la conséquence anthropologique d’une mutation concrète », a déclaré le cardinal Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements du Vatican, le 7 novembre lors d’une conférence donnée à l’Université San Pablo de Madrid en vue du 21e Congrès des catholiques et la vie publique en Espagne. Son discours s’intitulait « L’importance de l’éducation dans la mission de l’Église aujourd’hui. »
La théorie du genre soutient que les organes sexuels masculins ou féminins ne déterminent pas l’« identité sexuelle » d’un individu, mais que le sentiment intérieur d’être un homme, une femme ou quoi que ce soit d’autre auquel une personne veut s’identifier (des douzaines d’« options de genres » ont été inventées pour aider les gens à identifier ce qu’ils ressentent pour eux-mêmes). La théorie soutient, par exemple, qu’une personne née avec un organe masculin de reproduction peut choisir de s’identifier comme « femme » et qu’il est discriminatoire de ne pas appuyer le choix de l’individu, y compris le choix de l’homme d’utiliser des pronoms féminins. La théorie soutient également que l’« identité de genre » d’une personne est fluide et peut changer avec le temps.
« Le premier maillon du processus impliquait les femmes, » disait le cardinal Sarah : « En fait, la mentalité contraceptive qui s’est fortement développée après 1950 a rendu possible une profonde déconnexion entre la femme et son corps, une déconnexion qui a radicalement changé la manière de comprendre la sexualité humaine, le mariage, la filiation et bien sûr l’éducation. »
L’Église catholique a réaffirmé sa condamnation de la contraception dans l’encyclique Humanæ Vitæ de 1968. Le pape Paul VI a prophétiquement prévenu que l’acceptation généralisée de la contraception conduirait, entre autres choses, à « l’abaissement général de la moralité ».
Le cardinal attribue à la phrase de l’écrivain français Simone de Beauvoir « On ne naît pas femme, on le devient » le mérite de résumer l’essence de la théorie du genre.
« Ajoutons que pour de Beauvoir, la famille, le mariage et la maternité sont la source de l’"oppression" et de la dépendance des femmes. La pilule aurait "libéré" les femmes en leur donnant le "contrôle de leur corps" et la possibilité d’en "disposer librement". Sous la devise féministe "mon corps m’appartient", une profonde aliénation du sujet incarné se cache en fait. En fait, derrière cette affirmation de « liberté » se cache une instrumentalisation du corps lui-même en tant que matériau disponible pour les désirs les plus indéterminés », expliquait-il.
Le cardinal montra ensuite le lien entre la contraception et la dissociation d’une personne de son corps masculin ou féminin.
« La mentalité contraceptive a engendré un dualisme entre la liberté individuelle considérée comme illimitée et toute puissante, d’une part, et le corps comme instrument de jouissance, d’autre part. Dans cette perspective, le corps sexué ne peut plus être vécu comme un signe et un instrument du don de soi, dont le but est la communion des époux [mais en première place la procréation]*. Le lien intrinsèque entre les deux significations de l’acte conjugal, la dimension procréative et la dimension unitive est rompu. Ce lien devient facultatif, et logiquement, la sexualité finit par n’être considérée que dans sa dimension relationnelle et productrice de plaisir. Les effets déstabilisateurs d’une telle mentalité n’ont pas tardé à se faire sentir », ajouta-t-il.
Lire la suiteLettre ouverte aux évêques de l’Église catholique au Canada français
Par Julien Bertrand — Photo : jcomp/freepik
[Les signataires de cette magnifique lettre ouverte sont des étudiants universitaires, un médecin et deux avocats. Vingt-neuf hommes en tout allant de 21 ans à 44 ans. Ils ont décidé pour le moment de garder l’anonymat, certains ayant conscience des conséquences qu’une telle lettre pourrait avoir sur leur emploi, ou leurs études. — A. H.]
Signez ici la pétition « Nous demandons la foi »
Octave de la Toussaint, 2019
Éminence, Excellences,
Nous vous adressons cette lettre pour trois raisons : d’abord, pour vous confier les nombreux maux dont souffrent les hommes canadiens-français, ensuite, pour vous témoigner des grâces innombrables que nous recevons à travers la Foi catholique sous sa forme traditionnelle et finalement, pour vous supplier de rendre accessible au plus grand nombre ce Trésor qui nourrit nos âmes et nous élève vers Dieu.
Une vie de souffrances
Tous les jours, nous sommes témoins des effets dévastateurs que produit sur nos compatriotes une société tournée vers l’Homme plutôt que vers Dieu. De sa conception jusqu’à sa mort, le Canadien français est mesuré à l’échelle de son utilité pour la société de consommation, plutôt qu’à l’aune brûlante d’Amour de son divin Créateur. Notre peuple vit au quotidien dans une culture de la mort qui lui enlève le goût de vivre et le désir de transmettre la vie. Nos frères et nos amis naissent dans des familles éclatées par le divorce. Ils grandissent sans modèles masculins.
On les gave de médicaments parce qu’ils sont trop turbulents à l’école. De dangereux idéologues leur lavent le cerveau dès le plus jeune âge avec des doctrines perverses et abjectes, qui nient la loi naturelle créée par Dieu et sèment ainsi le doute dans plusieurs esprits crédules. Dès l’adolescence, ils sont confrontés à une sexualité précoce et malsaine influencée par la pornographie. Puis viennent l’alcool, les drogues, les modes vestimentaires et musicales débilitantes, l’intimidation et le suicide de certains amis. Au Cégep, nos jeunes Canadiens français se font enseigner par leurs professeurs marxistes la haine de soi, de sa culture et de ses ancêtres ; ils sont encouragés à vénérer « l’Autre ».
Devenus adultes, ils se trouvent une compagne, mais perpétuent par leurs actions le schéma culturel qu’on leur propose, celui selon lequel la personne humaine est un bien de consommation comme un autre et qu’il est possible de simplement jeter une fois obsolète. Chaque jour, se répète l’infernal cycle matérialiste du « métro-boulot-dodo », afin de permettre aux Canadiens français de consommer le dernier produit inutile qui servira à combler momentanément le vide abyssal qui les habite. Une fois ce produit consommé et l’attrait de la nouveauté ayant disparu, le gouffre creusé par le nihilisme réapparaît et ils repartent à la recherche d’un nouveau produit, d’une nouvelle destination de vacances, ou d’une nouvelle femme à séduire.
À leur tour, ils divorcent, perdent leur emploi, tombent en dépression ; certains ne voient plus leurs enfants. Les médias nous racontent alors un énième cas de « drame familial » et l’homme y est toujours dépeint comme un salaud. Pour ceux qui arrivent à un âge plus avancé, certains vieillissent dans la solitude, abandonnés par leur famille.
D’autres sont retrouvés morts dans leur résidence, plusieurs jours après leur décès. Pour ceux qui n’ont pas eu la chance de s’éteindre naturellement, il reste toujours l’euthanasie. Évidemment et heureusement, nous ne vivons pas tous l’intégralité de ces souffrances, mais nous sommes quotidiennement les témoins d’un peuple qui se suicide.
Lire la suiteLa famille et la révolution
Roberto de Mattei.
Par le professeur Roberto de Mattei (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie
Le discours ci-dessous a été prononcé lors de la conférence « Transmettre le dépôt de la foi — la mission de la famille catholique d’aujourd’hui », organisée par Voice of the Family et tenue du 6 au 8 septembre 2019 au Newman Hall de l'Aumônerie catholique universitaire, à Cardiff.
Les paroles de sœur Lucie de Fatima
Dans un discours prononcé en mai 2017 au Rome Life Forum, le cardinal Carlo Caffarra a confirmé avoir reçu une longue lettre manuscrite de sœur Lucie en 1983 ou 1984 qui se terminait ainsi :
Père, il viendra un moment où la bataille finale entre le Seigneur et le royaume de Satan portera sur le mariage et la famille, et ceux qui travaillent pour le bien de la famille connaîtront la persécution et les tribulations. Mais, il n’y a rien à craindre, parce que Notre Dame a déjà écrasé sa tête.*
Le Cardinal Caffarra est décédé quelques mois plus tard, en septembre 2017 alors qu’il se trouvait au centre de la bataille sur la famille qui est survenue au sein de l’Église après la publication de l’exhortation apostolique Amoris Lætitia du Pape François. Mais cette bataille, que nous continuons à vivre aujourd’hui, n’est qu’une bataille dans une guerre plus vaste entre deux villes qui ont combattu tout au long de l’histoire ; les deux villes desquelles saint Augustin d’Hippone a écrit : la Cité de Dieu et la Cité de Satan. La Cité de Dieu composée par l’Église de Jésus-Christ et l’autre par les disciples de Satan. Ces deux villes s’opposent comme deux armées : le but de chacune est d’annihiler l’autre et par conséquent leur conflit est continu et sans fin.
La famille constitue une image terrestre de la Cité de Dieu, qui est l’Église. Aussi, la destruction de la famille a toujours été un objectif permanent des ennemis de Celle-ci.
La famille base de l’État
L’Église enseigne que la famille n’est pas une simple union entre deux individus, mais une institution sociale. Et elle n’est pas une simple institution sociale comme tant d’autres, mais une institution sociale basée sur un sacrement : le sacrement du mariage, ce qui a de nombreuses conséquences.
Dans un discours prononcé en 1946, Pie XII a affirmé que les deux piliers de l’ordre civil conçus et voulus par Dieu sont la famille et l’État. [1]
Il y a un lien inséparable entre la famille et l’État. La prospérité des nations dépend de la prospérité des familles et vice versa. Le déclin des nations est donc lié au déclin de l’institution de la famille.
Lire la suiteFrance : la contraception gratuite pour les moins de 15 ans !
Par Adèle Cottereau (Droit de Naître)
C’est l’une des mesures de l’avant-projet de loi de financement de la Sécurité sociale, une mesure dévoilée le 2 octobre dernier par l’Agence France Presse : le gouvernement veut faire bénéficier aux mineures de moins de 15 ans de la prise en charge intégrale des frais liés à la contraception, élargissant une disposition déjà en vigueur chez les 15-17 ans depuis 2013.
Du côté du Planning familial on jubile : cette loi « rétablit une égalité de traitement voulue dès la loi Neuwirth de 1967, qui prévoyait pour les mineures sans distinction d’âge une contraception gratuite, confidentielle et anonyme [est-ce à dire que les parents n'en sauront rien ?]* dans les centres de planification et d’éducation familiales », se réjouit Véronique Séhier, coprésidente du Planning familial, convaincue que la disposition aidera à « limiter les grossesses non voulues ».
De récentes statistiques gouvernementales montrent pourtant que le nombre d’avortements est reparti à la hausse en 2018 (224 300, soit 3 % de plus que l’année précédente). On compte désormais en France un avortement pour trois naissances.
Cependant, le nombre d’IVG pratiquées chez les 15-17 est en recul (7 pour 1000 femmes, contre 10,5 en 2010).
Le gouvernement évoque d’ailleurs cette tendance pour justifier sa nouvelle mesure.
Il argumente : devoir « supporter financièrement » le coût de la contraception, des consultations et des éventuelles analyses biologiques, « peut constituer un frein [...] pour des publics souvent en situation de fragilité ». Ce qui occasionne, souligne-t-il, un recours fréquent à la contraception d’urgence, voire à l’avortement. Le texte fait ainsi état chaque année, chez les 12-14 ans, de 1 000 grossesses, dont « 770 se concluent par un avortement ».
La présidente des Associations familiales catholiques (AFC), Pascale Morinière, a le mot de la fin : « Cette mesure donne l’impression qu’on est dans le “toujours plus”, qu’on peut aller toujours plus loin dans la transgression, » s’alarme-t-elle. A juste titre.
Encourager la contraception ne peut qu’encourager les comportements imprudents… et immoraux, cette mesure ne contribuera probablement pas à la diminution du nombre de mineures enceintes, surtout qu’il ne faudrait pas s’attendre à ce que celles-ci utilisent la contraception rigoureusement (heureusement, car la contraception étant immorale nous ne saurions vouloir qu’une femme l’utilise ou que ce moyen soit efficace ; ce qui est malheureux, ce sont les comportements immoraux qui résultent en grossesses pour la femme, et, soulignons-le, ce n’est pas la grossesse en soi qui est immorale mais l’acte qui l’a induite). — A. H.
*Commentaire d'A. H.