Les Nations Unies veulent 10 % du revenu annuel de la planète pour lutter contre le coronavirus
António Guterres.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo (rognée) : Fondation de la conférence de Munich sur la sécurité (CC BY 3.0 DE), Wikimedia Commons
L’ONU a pour le moins de grandes ambitions… mondialistes. Selon LifeSiteNews :
Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a annoncé la création d’un fonds pour faire face à la pandémie mondiale de coronavirus : et il demande simultanément aux nations de donner au moins 10 % du revenu annuel de la planète entière, pour un vaste « plan de relance centré sur l’homme, novateur et coordonné » qui serait administré au niveau international.
Même si António Guterres ne l’indique pas explicitement, il semble relier le nouveau fonds, qu’il appelle « Fonds consacré à la réponse au COVID-19 et à la relance », au plan de relance massive, annonçant les deux mesures dans le même communiqué de presse.
Si les pays acceptaient le plan, les Nations Unies ou une agence de coordination similaire recevraient l’équivalent d’environ 8 700 milliards de dollars US, un montant sans précédent qui serait 2 900 fois supérieur au budget annuel de 3 milliards de dollars des Nations Unies.
Le plan proposé confierait effectivement à une agence mondiale, probablement l’ONU elle-même, la tâche de soutenir les économies du monde pendant la crise du coronavirus, en lui confiant 10 % du revenu mondial.
M. Gutteres propose aussi que l’on verse quelque 100 milliards de dollars à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ainsi que l'organisme en question forme un réseau de santé mondial d'urgence pour les données, forces de travail et matériel médical.
Bien sûr, M. Gutteres ne perd pas de vue ses plans en matière d’avortement et de contraception :
Parmi les objectifs du plan, António Guterres inclut une « vigilance portée à la poursuite de prestations de services de santé sexuelle et reproductive, tels que l’accès aux contraceptifs sans ordonnance pendant la crise ».
Le terme « services de santé sexuelle et reproductive » est un euphémisme souvent utilisé par les organisations internationales pour désigner l’avortement et la contraception.
Le spécialiste de la question chinoise et en matière de population, Steven Mosher, dénonce la fourberie de l’ONU et de l’OMS :
Il note que « la santé sexuelle reproductive » en réalité « signifie imposer la contraception, la stérilisation et l’avortement aux peuples qui ne l’ont pas demandé », et ajoute que de telles priorités ont laissé les pays les plus pauvres sans préparation, face à la COVID-19.
« Si les cliniques des pays du tiers monde avaient été approvisionnées en médicaments au lieu d’abortifs et de contraceptifs, elles seraient bien plus capables de contrer la pandémie actuelle », déclare M. Mosher. « En autres termes, les programmes de contrôle de la population coûtent des vies. »
M. Mosher a également rejeté l’idée d’augmenter les fonds alloués à l’OMS, soulignant sa complicité dans la diffusion de fausses informations sur la pandémie.
« L’OMS, en répétant comme un perroquet la propagande chinoise, a contribué à la propagation de la pandémie. Même maintenant, ils continuent de prétendre que la Chine est un “modèle” sur la manière de contenir la pandémie », déclare Mosher à LifeSite. « Ils font partie du problème, pas de la solution ».
Le dixième du revenu mondial, la dîme…
25 mars, 25e anniversaire d'Evangelium Vitæ
Le Pape Jean-Paul II.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo :
Il y a à peine quelques jours c’était le 25 mars 2020, fête de l’Annonciation, mais aussi le 25e anniversaire d’Evangelium Vitæ (Évangile de la vie), cette encyclique dans laquelle Jean-Paul II explique l’importance du respect de la vie humaine, de la conception à la mort naturelle. Cette encyclique a beaucoup inspiré les défenseurs de la vie, à l’instar d’Humanæ Vitæ, l’encyclique de Paul VI.
Dans son encyclique, Jean-Paul II dénonce la pilule abortive, l'avortement, la contraception, qui procède de la même mentalité que l’avortement, les techniques de fécondation artificielle, l’infanticide des nouveau-nés handicapés :
Lire la suitePour favoriser une pratique plus étendue de l’avortement, on a investi et on continue à investir des sommes considérables pour la mise au point de préparations pharmaceutiques qui rendent possible le meurtre du fœtus dans le sein maternel sans qu’il soit nécessaire de recourir au service du médecin. Sur ce point, la recherche scientifique elle-même semble presque exclusivement préoccupée d’obtenir des produits toujours plus simples et plus efficaces contre la vie et, en même temps, de nature à soustraire l’avortement à toute forme de contrôle et de responsabilité sociale.
Il est fréquemment affirmé que la contraception, rendue sûre et accessible à tous, est le remède le plus efficace contre l’avortement. On accuse aussi l’Eglise catholique de favoriser de fait l’avortement parce qu’elle continue obstinément à enseigner l’illicéité morale de la contraception. A bien la considérer, l’objection se révèle en réalité spécieuse. Il peut se faire, en effet, que beaucoup de ceux qui recourent aux moyens contraceptifs le fassent aussi dans l’intention d’éviter ultérieurement la tentation de l’avortement. Mais les contrevaleurs présentes dans la « mentalité contraceptive » — bien différentes de l’exercice responsable de la paternité et de la maternité, réalisé dans le respect de la pleine vérité de l’acte conjugal — sont telles qu’elles rendent précisément plus forte cette tentation, face à la conception éventuelle d’une vie non désirée. De fait, la culture qui pousse à l’avortement est particulièrement développée dans les milieux qui refusent l’enseignement de l’Eglise sur la contraception. Certes, du point de vue moral, la contraception et l’avortement sont des maux spécifiquement différents : l’une contredit la vérité intégrale de l’acte sexuel comme expression propre de l’amour conjugal, l’autre détruit la vie d’un être humain ; la première s’oppose à la vertu de chasteté conjugale, le second s’oppose à la vertu de justice et viole directement le précepte divin « tu ne tueras pas ».
Mais, même avec cette nature et ce poids moral différents, la contraception et l’avortement sont très souvent étroitement liés, comme des fruits d’une même plante. Il est vrai qu’il existe même des cas dans lesquels on arrive à la contraception et à l’avortement lui-même sous la pression de multiples difficultés existentielles, qui cependant ne peuvent jamais dispenser de l’effort d’observer pleinement la loi de Dieu. Mais, dans de très nombreux autres cas, ces pratiques s’enracinent dans une mentalité hédoniste et de déresponsabilisation en ce qui concerne la sexualité et elles supposent une conception égoïste de la liberté, qui voit dans la procréation un obstacle à l’épanouissement de la personnalité de chacun. La vie qui pourrait naître de la relation sexuelle devient ainsi l’ennemi à éviter absolument, et l’avortement devient l’unique réponse possible et la solution en cas d’échec de la contraception.
Malheureusement, l’étroite connexion que l’on rencontre dans les mentalités entre la pratique de la contraception et celle de l’avortement se manifeste toujours plus ; et cela est aussi confirmé de manière alarmante par la mise au point de préparations chimiques, de dispositifs intra-utérins et de vaccins qui, distribués avec la même facilité que les moyens contraceptifs, agissent en réalité comme des moyens abortifs aux tout premiers stades du développement de la vie du nouvel individu.
L’«aide médicale à mourir» et la «logique» macabre de la Culture de Mort
Par le Père Shenan J. Boquet (Human Life International) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : ulleo/Pixabay
La connexion mortelle entre les questions morales et la Culture de Mort
Beaucoup d’individus s’identifiant aux mouvements pro-vie et pro-famille n’apprécient pas pleinement l’étendue des connexions profondes qui lient ensemble divers problèmes sociaux. La contraception, l’avortement, l’euthanasie, le divorce, la pornographie, le mariage « homosexuel », l’idéologie du genre (pour ne nommer que les plus importants) ne tombent pas uniquement dans la catégorie des problèmes sociaux ou spirituels. Ils sont bien plutôt liés ensemble, et plus important encore, ils s’entretiennent les uns les autres.
Il y a une logique interne à la Culture de Mort, si celle-ci n’est pas court-circuitée par un retour aux vérités pérennes, l’amenant à se mordre la queue pour ainsi dire. La mort entraîne la mort, la solitude et l’isolement, entraînant de plus en plus de solitude et d’isolement. Une dynamique dont était pleinement averti le fondateur de Human Life International, le Père Paul Marx, OSB. Il dit dans From Contraception to Abortion que, « Dans chaque pays, sans exception, la contraception a mené à l’avortement, l’avortement à l’infanticide et celui-ci à l’euthanasie à part entière. » Lorsque l’objet de la sexualité n’est plus la procréation ou la famille, le mouvement de pression homosexuel montre sa tête hideuse.
L’alarme démographique
Un des domaines les plus sous-estimés où nous voyons cette logique perverse en action, telle qu’évoquée par le Père Marx, est la relation entre la contraception, la mentalité anti-natale et la demande grandissante de la légalisation de l’euthanasie et de l’aide médicale à mourir.
Beaucoup d’activistes anti-vie croient qu’ils défendent la légalisation de l’euthanasie, croyant défendre les principes de la « liberté » et de « l’autonomie ». Ce qu’ils ne réalisent pas, c’est qu’ils répondent à la pression de la nécessité de trouver une « solution » à un problème croissant, qui n’existe en bonne partie que parce que leur idéologie l’a créé ; par la destruction de la structure de la famille et par la promotion d’une mentalité antinatale qui a dérobé les enfants, dont les familles et la société ont désespérément besoin.
Même les médias principaux et les politiciens libéraux se rendent compte de cette série de problèmes causés par l’hiver démographique, résultat de la conjuration des alarmistes de la surpopulation et de la révolution sexuelle. Prenons ce récent article du Globe and Mail canadien, un journal d’extrême gauche, mais largement lu de tous. Dans cet article, l’auteur John Ibbison prévient que le tsunami social et financier est imminent et qu’il est dû à un niveau de fertilité très bas.
L’accroche en-dessous du titre le résume bien : « Chaque génération a de moins en moins d’enfants, donc moins de personnes pour prendre soin de nous dans nos vies qui sont de plus en plus longues. Une situation grave que nous ignorons à notre propre péril. » Cette crise est une simple question mathématique. Plusieurs de nos structures sociales et financières ont été bâties sur la supposition qu’il y aurait une grande population de jeunes en santé, qui entreraient sur le marché du travail, qui paieraient leurs taxes et subviendraient aux besoins de leurs parents et familles. Malheureusement, les jeunes n’y sont plus.
Lire la suiteLes religions doivent se soumettre à l'ONU en matière de «droits» LGBT et sur l'avortement, selon un rapport sur les droits de l'homme
Ahmed Shaheed, auteur du rapport sur la liberté de religion et de croyance.
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) ― Photo : Foreign and Commenwealth Office/Flickr
Il est urgent d'abroger les lois qui « discriminent » à l'encontre des femmes et de la communauté LGBT+ au nom de la religion : telle est la conclusion, en substance, d'un rapport publié fin février par le rapporteur spécial de l'ONU sur la liberté de religion et de croyance, le Maldivien Ahmed Shaheed. Le rapport est téléchargeable ici.
[…]
Son rapport met dans le même sac la lapidation pour adultère et l'interdiction de l'avortement, les mariages précoces ou forcés et les « stéréotypes de genre » qui impose tel ou tel rôle aux hommes et aux femmes en fonction de leur sexe, la criminalisation des actes homosexuels et l'accès aux droits familiaux pour les LGBT.
Ce rapporteur onusien chargé d'assurer le droit de chacun de pratiquer sa religion (ou de n'en avoir point) met en balance deux types d'approche : d'une part, une série de droits absolus dont l'ONU assure systématiquement la défense – droits relatifs au genre, droits des femmes, droit à la santé reproductive, etc. ― et de l'autre, les droits liés à la religion, plus relatifs, qui peuvent être restreints dès lors qu'ils portent atteint aux premiers. Ces droits d'ordre religieux comprennent évidemment tous les préceptes de la morale traditionnelle qui doive céder le pas devant la nouvelle anti-morale globale.
Précisons tout de suite qu’Ahmed Shaheed, expert indépendant et d'ailleurs non rémunéré pour ce rapport n'émet que des avis consultatifs. Il n'empêche que sa prose est distribuée par les canaux d'information de l'ONU et entre dans le corpus des documents internationaux où il est d'usage qu'on se cite mutuellement, et que la terminologie utilisée dans les documents contraignants en soit affectée.
S'agit-il dans le cas du rapport présenté au Conseil des droits de l'homme de l'ONU de proposer que les religions traditionnelles modifient leurs croyances et leurs préceptes moraux ? Comme l’observe Rebecca Oas de l’organisation pro-famille C-Fam, Shaheed ne va pas jusque-là, mais il pose que le christianisme et l’islam sont susceptibles d'être interprété de manière « patriarcale » ou non, et il cite des universitaires favorables à des réinterprétations « progressistes » des grandes religions traditionnelles.
On retrouve ici l'idée force du mondialisme actuel qui s'accommode de l'existence de religions mais à la condition de leur restructuration afin de les rendre compatibles avec le relativisme global qui les met toutes sur un pied d'égalité, sous la coupole des droits de l'homme est au service d'une prétendue harmonie d'ensemble.
Lire la suiteL’État sexuel profond
Par Jennifer Roback Morse (Ruth Institute — d’abord publié dans l’American Mind) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Image (montage d'A. H.) : AdobeStock
La Révolution sexuelle ne visait pas la liberté, mais le contrôle.
L’Amérique n’est plus gouvernée par la constitution telle qu’elle était comprise par nos fondateurs. Au contraire, nous sommes gouvernés par un ensemble d’agences administratives non élues et qui ne rendent compte de rien. Les lecteurs de ce site sont possiblement familiers avec le concept d’État administratif (Administrative State) et d’État profond (Deep State).
L’État profond va au-delà de la bureaucratie, incluant d’autres structures sociales non gouvernementales qui la supportent, la favorisent et la protègent de diverses façons. Les médias, le monde académique, l’industrie du divertissement, les entreprises, les organismes de bienfaisance et même les sportifs professionnels ont créé une structure uniforme limitant le comportement et la façon de penser des gens. L’État profond est une présence omniprésente, persuasive, puissante et largement cachée.
Dans cet article, je m’appuie sur ces concepts et propose l’ajout du concept de l’État sexuel. Ce régime sexuel dans lequel nous vivons partage les principales caractéristiques de l’État profond et compte sur l’État administratif et le supporte. Cette affirmation a d’immenses répercussions personnelles et politiques.
L’État sexuel
Malgré les apparences, la Révolution sexuelle n’encourage aucunement la liberté individuelle. Bien au contraire, les élites culturelles ont réquisitionné le pouvoir de l’État afin de mettre en œuvre leur vision utopique sociale et sexuelle. La Révolution sexuelle sert les intérêts de cette classe dirigeante au pouvoir. La Révolution sexuelle ne résulte pas d’une montée de « changements culturels » spontanés ou de l’inexorable « marche de l’histoire ».
Pour bien illustrer ce point, il faut considérer cette Révolution sexuelle comme étant la question du jour : inventer et sécuriser les droits de cette soi-disant personne transgenre. Les garçons s’identifiant comme filles devraient avoir le droit de participer aux compétitions athlétiques féminines, les bibliothèques publiques doivent accueillir les travestis pour lire des histoires aux enfants, les hommes s’identifiant comme femmes doivent être admit dans les maisons d’hébergement pour femmes victimes de violence et doivent pouvoir être incarcérées dans les prisons de femmes. Aucune personne sérieuse ne peut soutenir que les gens ordinaires demandent naturellement ces politiques, toutes plus bizarres les unes que les autres.
Bien que certains sont de Vrais Adeptes et soient motivés par leurs engagements idéologiques abstraits, pour la plupart, ce sont des élites qui instillent ces idées dans le public, en vue de leurs intérêts idéologiques, financiers et personnels, afin de satisfaire leurs désirs de pouvoir brut.
Par exemple, les compagnies pharmaceutiques trouvent un intérêt financier dans l’idéologie transgenre. Les individus qui tentent de vivre comme membre du sexe opposé auront besoin de soins médicaux tels que des médicaments dispendieux et des substituts d’hormones toute leur vie.
Lire la suiteFinanciers potentiels du Pacte pour l’éducation du pape François selon Jeffrey Sachs : ONU, FMI, UE, Bill Gates et autres
Jeffrey Sachs.
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) — Photo (rognée) : G20 Argentina/Flickr — Une petite remarque incidente, je me demande si la corrélation qu’établissent les malthusiens entre éducation et réduction du nombre d’enfants ne serait pas tout simplement fausse ou exagérée, pour la bonne raison que l’éducation, qu’ils promeuvent dans les pays pauvres, est flanquée d’une « éducation sexuelle » qui comprend la contraception, l’avortement et autres comportements contre nature et infertiles (sans les deux premiers l’« éducation sexuelle » en question ne serait pas terriblement efficace pour éviter la grossesse aux adolescentes, notamment, bien au contraire…), pratiques qui, elles, réduisent à coup sûr la natalité. D’ailleurs, on n’a qu’à regarder les pays occidentaux pour se convaincre du manque de corrélation entre l’éducation, ou même l'« éducation sexuelle », et le fait d’être enceinte, vu qu’on y perpètre des avortements à tour de bras, et que des femmes hautement instruites ont heureusement une nombreuse famille (l'« éducation sexuelle » n'ayant rien à voir avec ce dernier cas). Peut-être faut-il comprendre que pour le malthusien « éducation » veut dire enseigner le malthusianisme. — A. H.
L’économiste américain, Jeffrey Sachs, partisan avoué du contrôle de la population, a annoncé au Vatican le nom de certains partenaires financiers potentiels du Pacte mondial pour l’éducation que le pape François lancera le 14 mai prochain en vue de créer un « nouvel humanisme ». Sur la liste — présentée sur écran lors d’un atelier sur ledit Pacte organisé à l’Académie pontificale des sciences les 6 et 7 février derniers — figurent le milliardaire américain Bill Gates, le magnat des affaires le plus riche de Chine, Jack Ma, Mukesh Ambani, patron de la plus grosse société pétrochimique de l’Inde et l’homme le plus riche d’Asie, l’UNESCO et plusieurs autres agences des Nations Unies, ainsi que la Banque islamique de développement.
Une grande partie des informations et des développements de cet article sont repris dans l’excellent article publié hier par Diane Montagna sur LifeSiteNews, en particulier le compte-rendu de son très révélateur entretien avec Mgr Sanchez Sorondo, organisateur de l’atelier.
Entre l’éducation et la réduction de la fertilité, il y a un lien que les malthusiens contemporains soulignent volontiers. Le propre chancelier de l’Académie pontificale des sciences, Mgr Marcelo Sanchez Sorondo, avait affirmé lors d’un précédent colloque sur la biodiversité — où il n’avait pas hésité à inviter des partisans de premier plan de la contraception et de l’avortement — que les femmes ayant un plus haut degré d’instruction ont en moyenne moins d’enfants que les autres. Il présentait cela comme une sorte de solution éthique pour que les femmes « aient un ou deux enfants au lieu de sept ».
Notez qu’un tel taux de fécondité serait globalement suicidaire : pour remplacer les générations dans les pays développés, il faut 2,1 enfants par femme, nettement plus dans les pays pauvres. Même là où mortalité maternelle et infantile sont peu importantes, ce sont les familles nombreuses qui doivent compenser l’absence d’enfants chez les femmes qui pour diverses raisons ne peuvent ou ne veulent en avoir.
Sachs et plusieurs de ces bailleurs de fonds potentiels mettent également l’éducation en avant comme un moyen essentiel pour réduire à terme la population mondiale, au motif que les couples — et surtout les femmes — instruits ont des bébés plus tard et comprennent l’avantage matériel qu’il peut y avoir à avoir moins d’enfants.
Les ambitions du Pacte mondial pour l’éducation sont extrêmement élevées. Jeffrey Sachs a ainsi déclaré qu’il avait « parlé avec certaines des personnes les plus riches du monde » : il se dit convaincu de la possibilité de faire abonder un fonds pour l’éducation à hauteur de 26 milliards de dollars par an.
« Voici où nous allons trouver les fonds », a-t-il proclamé en présentant une diapositive intitulée « Partenaires pour le Pacte mondial pour l’éducation et un nouveau fonds pour l’éducation ». En voici la transcription :
- Gouvernements donateurs
- L’Union européenne
- Les grands philanthropes (Bill Gates, Jack Ma, Mukesh Ambani)
- Banque islamique de développement
- UNESCO, UNICEF, autres agences des Nations unies
- Fonds monétaire international
- Les promoteurs des ODD du Secrétaire général de l’ONU
- L’ONG Global Citizens
- « Youth for the Future »
La catastrophe du «contrôle de la population»
Par Jeanne Smits (Le blogue de Jeanne Smits) — Photo : Maurício Mascaro/Pexels
J’ai été indignée, mais non stupéfaite, de trouver sur Boulevard Voltaire du 25 janvier un entretien de Nicolas Gauthier avec Alain de Benoist où celui-ci se fait le chantre de la dépopulation. Non pas stupéfaite, parce que ce discours malthusien et fondamentalement raciste sied bien à la « Nouvelle Droite » dont Alain de Benoist est aujourd’hui l’un des maîtres à penser (comme le temps passe !). Indignée, parce que contrairement au mot que l’on prête à Voltaire, je ne crois pas en la liberté de tout dire (qui aboutit toujours à faire taire ceux qui ne disent pas n’importe quoi). Mais puisque la liberté d’expression existe, et que vous êtes ici sur un blog pro-vie, allons-y pour une petite mise en lumière de ce que dit et sous-entend le propos d’Alain de Benoist.
⁂
« Passé un certain seuil, toute augmentation en nombre entraîne un “saut qualitatif” qui se traduit par un changement de nature. Comme chacun le sait, la population mondiale augmente régulièrement, mais, surtout, elle augmente de plus en plus vite. Vers 1700, on comptait moins de 700 millions d’habitants sur Terre. En 1900, on en était à 1,6 milliard. Aujourd’hui, avec plus de 250 000 naissances par jour, on a dépassé les 7,7 milliards », affirme-t-il.
Admettons qu’il puisse exister un saut qualitatif lié au nombre : il reste tout de même à déterminer le seuil où celui-ci se constate. Alain de Benoist ne s’y risque pas. Il ne nous dit même pas ce qui aurait changé, ou va changer, de nature. L’homme lui-même ? Sa manière de vivre ? Sa valeur intrinsèque ? Sa morale ? Son éthique ? Sa place relative dans l’univers du vivant ?
Et relevons une erreur, et un non-dit. L’erreur est d’affirmer que la population mondiale augmente « de plus en plus vite ». En 1927, elle était de 2 milliards. Depuis, même si les chiffres augmentent, avec aujourd’hui l’ajout d’un milliard à peu près tous les quinze ans, la croissance n’est pas exponentielle. Elle est passée de 2,1 % par an en 1968 à 1,1 % aujourd’hui : autrement dit, elle a été divisée par deux.
La proportion de l’augmentation ne cesse de se réduire… tout comme le taux de fécondité mondial. Celui-ci était de 5 enfants par femme en 1965 ; en 2010 il n’était plus que de 2,5 enfants par femme, et il ne cesse de tomber : 2 432 enfants par femme en 2017. C’est à peine plus que le taux de remplacement des générations : 2,1 enfants par femme. Encore cela ne vaut-il que pour les pays développés. Dans les pays non développés, où la mortalité maternelle et infantile et celle des jeunes sont importantes, le taux effectif de remplacement des générations peut atteindre les 3,5 enfants par femme.
Aujourd’hui, 80 % de la population mondiale vit dans des pays où l’on compte moins de 3 enfants par femme, et une personne sur deux vit dans un pays où le renouvellement des générations n’est pas assuré.
Quant au non-dit, il tient au fait qu’une part non négligeable de la croissance globale est imputable au vieillissement de la population, lui-même lié à l’amélioration de l’espérance de vie (qui soit dit en passant met en évidence que globalement, on vit aujourd’hui dans de meilleures conditions de santé et d’environnement que lorsque l’humanité était moins, beaucoup moins nombreuse). Nous sommes aussi nombreux non parce que la procréation croît de façon exponentielle, mais parce que nous ne mourons plus comme des mouches. En 2018, pour la première fois de l’histoire, le nombre de personnes âgées de plus de 64 ans a dépassé celui des enfants âgés de moins de 5 ans au niveau global. Globalement, le nombre des jeunes devrait rester stable ou décroître d’ici à 2100, tandis que celui des 25-64 ans augmentera modérément, et que celui des 65 ans et plus progressera nettement plus vite. Le problème principal sera d’ailleurs la diminution de la part de la population active par rapport à cette masse de « retraités ».
Lire la suiteLa pilule provoque 2 500 accidents et 20 décès par an en France
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Encore un danger de la pilule contraceptive, comme s’il n’était pas évident qu’il était dangereux d’entraver un processus physiologique naturel aussi important que la procréation. Selon Le Monde :
Utilisées par 4,27 millions de femmes (chiffres de 2011), les pilules contraceptives, toutes générations confondues, provoquent chaque année « en moyenne » 2 529 accidents thromboemboliques veineux (formation de caillots dans les veines) et « vingt décès prématurés » de femmes, selon un rapport diffusé mardi par l’Agence du médicament (ANSM) et qui porte sur les années 2000 à 2011.
Ces décès sont liés à la survenue d’une embolie pulmonaire, forme la plus grave de l’accident thromboembolique, selon l’ANSM qui publie ce rapport dans le cadre du point régulier réalisé sur l’utilisation des pilules en France depuis l’alerte lancée en début d’année sur les pilules de 3e et 4e génération.
14 décès sont attribuables aux pilules de 3e et 4e générations, tandis que 6 le sont aux pilules de 1ère et 2e générations.
Trump fait du jour anniversaire de Roe c. Wade la Journée nationale de la sainteté de la vie humaine
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo officielle de la maison blanche par Shealah Craighead
Donald Trump, président des États-Unis, a fait du jour anniversaire de la décision de la Cour suprême Roe c. Wade, un 22 janvier où l’avortement devint un « droit » dans tous les États-Unis par décision judiciaire, la Journée nationale de la sainteté de la vie humaine.
Voici le discours intégral du président, rapporté par LifeSiteNews et traduit par mes soins en français :
Lire la suiteChaque personne — les personnes nées et à naître, les pauvres, les affligés, les handicapés, les infirmes et les personnes âgées — a une valeur inhérente. Bien que chaque voyage soit différent, aucune vie n’est sans valeur ou sans signification ; les droits de tous doivent être défendus. En cette Journée nationale de la sainteté de la vie humaine, notre nation réaffirme avec fierté et force son engagement à protéger le précieux don de la vie à tous les stades, de la conception à la mort naturelle.
Récemment, nous avons constaté une diminution* du nombre total et du taux d’avortements dans notre pays. Dans la période d’analyse la plus récente, 2007 à 2016, le nombre et les taux d’avortements ont diminué respectivement de 24 % et de 26 %. Le taux de grossesses chez les adolescentes — dont la grande majorité est non planifiée — a diminué presque continuellement au cours du dernier quart de siècle, donnant ainsi le plus faible taux d’avortements chez les adolescentes depuis la légalisation de l’avortement en 1973. Tous les Américains devraient se réjouir de cette baisse du nombre et du taux d’avortements, ce qui représente des vies sauvées. Mais il reste encore beaucoup à faire et, en tant que président, je continuerai à me battre pour protéger la vie des enfants à naître. J’ai signé une loi, dans le cadre du Congressional Review Act, qui permet aux États et aux autres bénéficiaires de subventions d’exclure de leur Titre X les organisations qui pratiquent des avortements. Mon administration a également publié des règlements afin de garantir une nette séparation entre les projets de planification familiale du programme Titre X et ceux qui pratiquent ou promeuvent l’avortement, ou qui y redirigent, comme méthode de planification familiale ; pour protéger les droits de conscience des travailleurs et des organisations de santé, y compris en ce qui concerne l’avortement ; et pour faire en sorte que le gouvernement fédéral ne force pas les employeurs s’y opposant, sur la base de croyances religieuses ou de convictions morales, à fournir une assurance pour les contraceptifs, dont ceux qu’ils croient provoquer des avortements précoces. En outre, j’ai demandé au Congrès d’agir afin d’interdire l’avortement tardif des bébés nés qui peuvent ressentir la douleur.
Australie: 41,4% des femmes ayant eu une grossesse imprévue dans la dernière décennie utilisaient la contraception
Par Adèle Cottereau (Droit de Naître) — Photo : freepik
Australie : l’avortement comme « solution » privilégiée
C’est le résultat d’une enquête dirigée par le Professeur Angela Taft du Centre Judith Lumley de l’Université La Trobe (Etat de Victoria, Australie) et publiée le 11 décembre 2019 dans le Medical Journal of Australia : « un quart des femmes interrogées ont déclaré être tombées enceintes au cours des dix dernières années sans l’avoir planifié et 30,4 % de ces grossesses ont été avortées. »
L’enquête révèle également que 41,4 % des femmes qui ont eu une grossesse imprévue utilisaient une contraception.
Rappelons que l’Australie a récemment autorisé l’avortement dans tous les Etats, le vingt-six septembre dernier, la Nouvelle-Galles du Sud ayant été le dernier Etat à dépénaliser cet acte abominable. La loi, ancienne de 119 ans, protégeant les plus petits dans le sein de leurs mères a été abolie durant un débat houleux au Parlement de la Nouvelle-Galles du sud, avec vingt-six voix en faveur de sa suppression, contre quatorze.
L’avortement en Australie est désormais autorisé jusqu’à 22 semaines, voire plus si deux médecins donnent leur accord.