La morale de l’Église en danger ?
Par Delphine Collin, doctorante en théologie morale (la Nef) — Photo : Aliaksei/Adobe Stock
L’Académie pontificale pour la vie a tout récemment promu un livre défendant une doctrine morale en contradiction avec l’enseignement de l’Église, sur la contraception notamment, sans réaction aucune de Rome, voire avec certains encouragements. Explications sur cette inquiétante dérive. Point sur les travaux de l’Académie pontificale pour la vie.
Le 1er juillet 2022 a été édité le livre Etica teologica della vita aux bons soins de Mgr Paglia, actuel président de l’Académie Pontificale pour la Vie. Ce livre rassemble les actes d’un séminaire tenu du 30 octobre au 1er novembre 2021 à Rome et promu par cette même Académie. Ce séminaire d’étude réfléchissait à partir d’un texte de base (TB) élaboré par un groupe de théologiens, pour la plupart nommés dernièrement par le pape François membres de l’Académie pontificale pour la vie : Carlo Casalone, Maurizio Chiodi, Roberto Dell’ Oro, Pier Davide Guenzi, Anne-Marie Pelletier, Pierangelo Sequeri, Marie-Jo Thiel et Alain Thomasset. Mgr Bordeyne, président de l’Institut pontifical théologique Jean-Paul II pour les Sciences du mariage et de la famille depuis le 1er septembre 2021, apporte des observations finales.
Or, avant l’élaboration de ce texte de base, ces théologiens sont connus pour soutenir la licéité morale des actes sexuels contraceptifs, de la procréation médicalement assistée (PMA) homologue (1) et des unions homosexuelles stables. Il n’est donc pas surprenant, même si c’est très grave, que ce texte de base justifie les actes sexuels contraceptifs en mettant sur le même plan le recours aux méthodes naturelles et les moyens contraceptifs : « Il existe des situations dans lesquelles deux conjoints, qui ont décidé ou décideront d’accueillir des enfants, peuvent faire un sage discernement dans le cas concret, qui sans contredire leur ouverture à la vie, à ce moment-là, ne la prévoit pas. Le choix sage sera fait en évaluant de manière appropriée toutes les techniques possibles en fonction de leur situation spécifique et en excluant évidemment celles abortives » (2).
Leur réflexion part d’une prémisse vraie — la paternité responsable —, et dont tient compte le Magistère authentique, pour aboutir à une conclusion fausse et rejetée par ce même Magistère : user des techniques contraceptives peut être un « choix sage en fonction d’une situation spécifique ». En effet, lorsque les époux ont de « sérieux motifs » (Humanae vitae 16) pour décider « d’éviter temporairement ou même pour un temps indéterminé une nouvelle naissance » (HV 10), leur intention de ne pas procréer est moralement droite. Pour autant, les époux ne peuvent user des moyens contraceptifs pour la raison que « l’homme ne peut rompre de son initiative le lien indissoluble que Dieu a voulu entre les deux significations de l’acte conjugal : union et procréation » (HV 12). Voilà le précepte clef de la morale sexuelle, précepte qui provient de l’intention du Créateur. Par voie de conséquence, si ce précepte est mis en cause, la morale de l’Église sur le mariage et l’union charnelle s’écroule et les conséquences sont très nombreuses.
Lire la suiteUn nouveau-né stupéfie les infirmières en sortant du ventre de sa mère avec un stérilet à la main
Violet Quick et son fils Rudy.
Par Mary Zwicker — Traduit par Campagne Québec-Vie
13 février 2023 Idaho (LifeSiteNews) — Un petit garçon en bonne santé a choqué les médecins et les infirmières en sortant du ventre de sa mère en tenant fermement à la main son dispositif intra-utérin (DIU).
Fin janvier, Violet Quick, 20 ans, une étudiante de l’Université Brigham Young (Idaho) originaire de Caroline du Nord, a filmé la victoire de son fils Rudy sur le contrôle des naissances dans une vidéo qui a amassé plus de 22 millions de vues sur TikTok avant qu’elle ne choisisse de la rendre privée.
« Quand toutes les infirmières viennent voir un bébé avec son stérilet », a-t-elle commenté dans son court-métrage.
Quick, mariée à 19 ans, s’est fait implanter le stérilet Skyla parce qu’elle et son mari John Francis voulaient éviter d’avoir des enfants pour le moment. Cependant, après des semaines de nausées et sept tests de grossesse positifs, Quick s’est rendue aux urgences où on lui a dit qu’elle était enceinte malgré l’implant qu’elle avait reçu seulement 9 mois auparavant.
« Je ne savais pas ce qui se passait, alors j’ai fait un test de grossesse, et il a été positif tout de suite », a déclaré Quick, expliquant que la grossesse était la dernière chose à laquelle elle s’attendait à ce moment-là. « Ils étaient tous positifs, et je suis en fait allée aux urgences et j’étais enceinte de sept semaines ».
Les stérilets en cuivre et les stérilets hormonaux peuvent empêcher une grossesse en épaississant la glaire cervicale afin d’empêcher les spermatozoïdes d’atteindre et de féconder un ovule et également en stoppant l’ovulation. Cependant, les stérilets fonctionnent le plus souvent comme des abortifs en affaiblissant la muqueuse utérine pour empêcher un ovule fécondé de s’incruster dans l’utérus.
Au cours de la dernière décennie, le dispositif intra-utérin (DIU) est devenu une méthode de contrôle des naissances de plus en plus populaire. Un rapport publié par le CDC en 2020 a révélé qu’entre les années 2017 et 2019, 10,4 % des 65,3 % de femmes âgées de 15 à 49 ans aux États-Unis utilisaient le stérilet comme principale forme de contrôle des naissances.
Lire la suiteLa FDA modifie la description de la « pilule du lendemain » pour en nier le potentiel abortif
Par Calvin Freiburger — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : dragonstock/Adobe Stock
3 janvier 2023, Washington, D.C. (LifeSiteNews) — La Food & Drug Administration (FDA) des États-Unis a annoncé qu’elle allait modifier l’étiquetage de la pilule contraceptive d’urgence Plan B afin de « clarifier » qu’il ne s’agit pas d’un abortif, malgré les preuves que ce produit peut fonctionner de façon à tuer des embryons déjà conçus.
Dans une annonce faite le 23 décembre, la FDA a déclaré que Plan B « ne fonctionnera pas si une personne est déjà enceinte, ce qui signifie qu’il n’affectera pas une grossesse existante. Plan B One-Step prévient la grossesse en agissant sur l’ovulation, qui se produit bien avant la nidation. Les preuves ne permettent pas d’affirmer que le médicament affecte l’implantation ou le maintien d’une grossesse après l’implantation, il n’interrompt donc pas une grossesse. »
La FDA a affirmé qu’elle supprimait le langage reconnaissant la possibilité d’empêcher l’implantation parce qu’un examen de « la science actuelle permet de conclure que Plan B One-Step agit en inhibant ou en retardant l’ovulation et les changements hormonaux de milieu de cycle » et qu’« il n’y a pas d’effet direct sur les processus postovulatoires, tels que la fécondation ou l’implantation ».
En fait, cependant, Plan B a une capacité abortive, et le fait qu’il empêche la fécondation ou l’implantation dépend du moment où il est pris par rapport au cycle de la femme. Les pro-vie accusent depuis longtemps les militants de l’avortement de nier ce fait, non pas scientifiquement, mais en usant d’expédients.
Lire la suiteLe plan de dépopulation des pays en développement
Photo : Zach Vessels/Unsplash
Les puissances occidentales et de nombreuses entités internationales promeuvent depuis des années la réduction de la population mondiale, ou du moins les moyens qui y mènent, comme l’avortement et la contraception. Divers prétextes sont donnés : le climat, la pauvreté, le chômage, le « droit » de la femme (à tuer son bébé). Mais ces raisons susmentionnées sont-elles les vraies ? Un document produit par le Conseil de la sécurité nationale des États-Unis le 10 décembre 1974, et approuvé le 20 novembre 1975 par le président Ford, le NSSM 200, soulignait la concurrence émergente que représentaient pour les États-Unis les pays en développement à croissance démographique rapide. Le NSSM 200 proposait également les solutions pour contenir ces concurrents autrement inéluctables : réduire la croissance de leur population…
Depuis lors, les États-Unis ont appliqué pendant des décennies le programme du NSSM 200, donnant lieu à d’autres rapports tels que le First Progress Report - 1976, faisant état des progrès des efforts des États-Unis et des subtilités à apporter aux méthodes employées.
L’une des recommandations du NSSM 200 était de recourir à des instances internationales pour promouvoir la réduction de la population, d’où, semble-t-il, les incessants efforts des organismes onusiens à promouvoir l’avortement et la contraception auprès des pays en développement.
Un exemple récent nous rappelle l’actualité de ces manœuvres politiques et de leurs « fruits », la Conférence internationale sur la planification familiale (ICFP) qui a été tenue en Thaïlande du 14 au 17 novembre, et dont l’un des commanditaires était l’OMS, suggérait des méthodes de propagandes auprès des populations africaines afin de leur faire accepter la contraception et l’avortement. Lors de cette conférence, le ministre de la Santé publique de Thaïlande, le Dr Sathit Pitutecha, s’est vanté des « réalisations » de son pays, où la réduction de l’indice de fertilité est tombée de 6,1 en 1970 à 1,5 en 2019…
Encore récemment, les Philippines refusaient de légaliser l’avortement, face aux pressions de l’ONU en sens.
Gilles Grondin, fondateur de Campagne Québec et ancien diplomate canadien, a écrit en 1999 un résumé du document NSSM 200, de sa philosophie, de ses implications et de ses quelques applications concrètes, notamment au sein de l’ONU et de ses diverses branches.
Notez que lorsque M. Grondin emploie des guillemets, ce n’est pas forcément pour faire une citation exacte, cela peut être pour paraphraser ou résumer la pensée d’un individu ou d’un organisme. — A.H.
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Montréal, le 4 mars 1999
LE « BIRTH-CONTROL » DANS LES PAYS DU TIERS MONDE — NSSM 200
En 1991, certains amis ont porté à mon attention un document très étonnant.
On appelle ce document NSSM 200 (c’est-à-dire « National Security Study Memorandum 200 » qui pourrait être traduit en français par « Mémoire du Ministère de la sécurité nationale 200 »). Il fut élaboré par le Conseil de la sécurité nationale des États-Unis d’Amérique il y a plus de vingt-cinq ans alors que monsieur Henry Kissinger était président de cet organisme, sous l’autorité du Président Nixon.
Lire la suiteL’Assemblée nationale française vote pour que l’avortement devienne un « droit » constitutionnel
Assemblée nationale française
Par Jeanne Smits — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Assemblée nationale française
25 novembre 2022 (LifeSiteNews) — Dans un geste hautement symbolique, l’Assemblée nationale française a voté jeudi pour faire de « l’accès effectif et égal » au « droit à l’interruption volontaire de grossesse » — l’euphémisme officiel français pour « avortement » — un droit constitutionnel.
337 députés ont voté pour le texte présenté par le parti d’extrême gauche « La France insoumise » et sa coalition parlementaire, NUPES, 32 seulement ont voté contre, tandis que 18 se sont abstenus. Les autres membres (l’Assemblée nationale compte 577 députés) n’ont pas pris part au vote.
Fait remarquable, le Rassemblement national, successeur du Front national, le mouvement de droite nationaliste de Jean-Marie Le Pen, était divisé sur la question et Marine Le Pen elle-même, la fille de Jean-Marie, a exprimé son soutien à l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution française. Elle a été officiellement notée comme ayant voté pour le projet de loi, mais plus tard, le nouveau chef du parti, Jordan Bardella, a indiqué qu’elle avait été absente de l’hémicycle au moment du vote pour « une raison médicale », et qu’elle se serait abstenue si elle avait voté.
Cependant, sur les 89 députés du Rassemblement national, pas moins de 38 ont voté pour faire de l’accès à l’avortement un droit constitutionnel. 23 ont voté contre et 13 se sont abstenus. Les autres députés n’ont pas pris la peine d’exprimer leur opinion.
La plupart des 62 députés du parti historique de centre droit « Les Républicains » ont fait de même ; 13 ont voté pour et seulement 7 contre ; 2 se sont abstenus. La grande majorité des députés de gauche, y compris le parti présidentiel (ironiquement appelé « Renaissance [Re-naissance] »), ont approuvé la loi.
La loi elle-même est très concise. Elle proclame que la Constitution française recevra l’ajout suivant à son article 66-2 : « La loi garantit l’effectivité et l’égal accès au droit à l’interruption volontaire de grossesse. »
Le texte initial soumis par « NUPES » visait à consacrer un « droit absolu » à l’avortement auquel « nul ne peut porter atteinte ». Avec une telle formulation, toute limite légale à l’avortement pourrait être présentée comme inconstitutionnelle, en particulier le délai actuel de 14 semaines (âge gestationnel de l’enfant à naître de 12 semaines) pour l’accès inconditionnel à l’avortement volontaire.
Lire la suiteLa réalité choquante de l'ICFP 2022 : du contrôle de la population au spectacle démoniaque.
Les jeunes Africains influents sur les réseaux sociaux seraient encouragés à réduire leur propre population lors de la Conférence internationale sur la planification familiale. — Photo : Pexels.com
Par Joanne D’Arc (Campagne Québec-Vie)
La Conférence internationale sur la planification familiale (ICFP) est un événement de 4 jours qui s’est déroulé en Thaïlande cette année.
L’ICFP a eu lieu cette année du 14 au 17 novembre à Pattaya City, en Thaïlande, au Pathaway Exhibition & Convention Hall (PEACH). Il s’agit de la « plus grande conférence scientifique sur la planification familiale » au monde. Elle est organisée par « l’Université de Johns Hopkins (JHU) au nom de l’Institut Bill & Melinda Gates pour la Population et la Santé de la Reproduction (“Institut”) de l’École de Santé Publique Bloomberg. »
Bien que les mineurs ne puissent pas y assister en personne, tous ceux qui le souhaitent peuvent y participer virtuellement, car il n’y a pas de restriction d’âge pour la participation en ligne si un parent ou un tuteur signe une décharge. Sur leur site web, l’événement est présenté comme étant plus qu’une conférence, mais une « plateforme, un mouvement et une communauté ». Selon leur site, plus de 125 pays ont participé et leur communauté compte plus de 40 000 membres actifs.
Parmi les principaux commanditaires de l’ICFP, on peut trouver la Fondation Bill & Melinda Gates, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’IPPF, Pathfinder, Women Deliver, les Nations Unies et le gouvernement du Canada.
La cérémonie d’ouverture a débuté par un spectacle de danse mettant en scène des démons, au sens propre du terme. L’hôte de la session d’ouverture de l’ICFP 2022 était Dr Tlaleng Mofokeng, Rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à la santé. Elle a expliqué que cette « performance incroyable » était « un épisode de la pièce de théâtre sur l’épopée de Ramekin. Il dépeint la bataille royale entre Rama et Laksman d’une part et la Tosca et le démon du roi Lanka d’autre part ». Elle a expliqué une courte histoire sur la bataille et a conclu « Tosca se retire à Lanka avec son armée de démons » et a proposé une salve d’applaudissements pour cette pièce.
Cette représentation a été suivie d’une vidéo promotionnelle qui vantait l’avènement d’un « autre monde » où « les femmes et les hommes peuvent choisir d’avoir ou non des enfants », « les adolescents et les jeunes ont accès aux contraceptifs », « l’accouchement est plus sûr pour les femmes et les bébés » et « tout le monde mérite d’avoir accès aux services et produits de planification familiale », autrement dit à l’avortement et à la contraception. L’idée sur laquelle ils ont insisté tout au long de leur vidéo promotionnelle de la cérémonie d’ouverture et de l’ensemble de la conférence soutenait que « sans planification familiale, il n’y a pas de soins de santé universels ». Car leur thème pour cette année est la réunion de la planification familiale et de la couverture sanitaire universelle en tant que « droits de l’homme ».
Lire la suiteUn évêque irlandais condamne un prêtre pour avoir qualifié de péchés l’avortement et l’homosexualité
Mgr Ray Browne (à gauche), le Père Sean Sheehy.
Par Michael Haynes — Traduit par Campagne Québec-Vie
1er novembre 2022, Listowel, Irlande (LifeSiteNews) — Un évêque catholique d’Irlande a présenté ses excuses pour la condamnation publique par un prêtre de la contraception, de l’avortement, de l’homosexualité et de « l’approche insensée du transgenrisme », affirmant que les paroles du prêtre « ne représentent pas la position chrétienne ».
Le père Sean Sheehy a prononcé un sermon la fin de semaine dernière alors qu’il remplaçait le curé de l’église St, Mary dans la paroisse de Listowel, dans le diocèse de Kerry.
Dans ses commentaires, qui se sont depuis largement répandus sur les médias sociaux, le prêtre s’est exprimé avec audace sur des questions telles que la contraception, l’avortement et la promotion de la sodomie et des activités homosexuelles.
« Ce qui est si triste aujourd’hui, c’est que vous entendez rarement parler du péché, mais il est endémique », a déclaré le père Sheehy. « Il est endémique. »
Le prêtre a énuméré les nombreuses façons dont la société irlandaise est mise à mal, notamment à l’endroit de la famille :
Nous le voyons par exemple dans la législation de nos gouvernements, nous le voyons dans la promotion de l’avortement. Nous le voyons dans l’exemple de cette approche insensée du transgenrisme. Nous le voyons, par exemple, dans la promotion du sexe entre deux hommes ou deux femmes. C’est un péché. C’est un péché mortel, et les gens ne semblent pas s’en rendre compte, mais c’est un fait.
Le père Sheehy a expliqué la nécessité de faire de telles déclarations, en disant que Dieu a confié « la responsabilité de rechercher ceux qui sont perdus ».
« Vous avez la responsabilité d’appeler les gens à prendre conscience du fait que le péché est destructeur, que le péché est nuisible et que le péché nous mènera en enfer », a déclaré M. Sheehy à la congrégation.
Lire la suiteLe pape François nomme un jésuite pro-contraception membre à part entière de l’Académie pontificale pour la vie
Par Louis Knuffke — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : academyforlife.va
22 octobre 2022, Rome (LifeSiteNews) — Parmi les nouvelles nominations du pape François au poste de membre ordinaire de l’Académie pontificale pour la vie (APV) figure un jésuite qui est en désaccord avec l’enseignement de l’Église sur la contraception.
Le père Humberto Miguel Yanez, S.J., professeur de théologie morale à l’Université pontificale jésuite Grégorienne de Rome, soutient que l’utilisation de la contraception peut être moralement licite dans certaines circonstances, une opinion dissidente proposée et défendue dans un livre publié par l’APV l’été dernier. Yanez a été nommé pour la première fois à l’Académie pour la vie en 2017 par le pape François et vient d’être nommé ce mois-ci en tant que membre ordinaire.
En 2019, Yanez a été cité dans une lettre ouverte de 19 théologiens aux évêques de l’Église catholique dans laquelle le pape François est accusé d’hérésie manifeste et obstinée. La nomination de Yanez à l’APV a été citée parmi de nombreux autres exemples de promotion, de nomination, de protection ou de défense par le pape de ceux qui sont ouvertement en désaccord avec les enseignements de l’Église, en particulier sur les questions de moralité sexuelle.
Yanez faisait également partie de ce qu’on appelle le « Synode secret », ou « Journée d’étude sur la pratique pastorale concernant le mariage et la famille », qui s’est tenue le 15 mai 2015 à l’Université grégorienne pendant le Synode sur la famille.
Selon un article du National Catholic Register de l’époque, « Les actes de la conférence, publiés plus tard, ont révélé une poussée vers l’acceptation par l’Église des unions homosexuelles, ou, comme l’a écrit le père Gerald Murray, canoniste new-yorkais, “la redéfinition du péché”, en supprimant la notion d’actes intrinsèquement mauvais. »
Lire la suiteUn médecin avec plus de 8 millions d’abonnés sur YouTube expose les dangers physiques de la pilule contraceptive
Par Mary Zwicker — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : jajam e/Adobe Stock
4 octobre 2022 (LifeSiteNews) — Un médecin bien connu sur YouTube a publié une vidéo qui explique les dangers de la contraception artificielle et plaide plutôt pour une forme naturelle de planification familiale*.
Le Dr Eric Berg, un médecin avec plus de 8 millions d’abonnés sur YouTube, a publié une vidéo sur YouTube avec une discussion sur le « côté obscur de la pilule contraceptive » qui expose les effets négatifs de la pilule sur les femmes et offre une alternative naturelle.
« Il n’y a en fait pas de véritable œstrogène ou progestérone dans une pilule contraceptive », a déclaré le Dr Berg. « Ce que vous avez, c’est une version synthétique modifiée d’une certaine manière pour imiter l’œstrogène et la progestérone ».
Le Dr Berg a poursuivi en disant que ce que les femmes ne réalisent pas, c’est que le remplacement des œstrogènes et de la progestérone produits naturellement par une version artificielle peut entraîner diverses complications.
Parmi les nombreux risques pour la santé, la pilule contraceptive peut « augmenter le risque de crise cardiaque, de pression artérielle, d’accident vasculaire cérébral, de caillots sanguins, de cancer du sein, de démence, de dépression, d’acné, de sautes d’humeur, [et] elle peut même déclencher des maladies auto-immunes ». Il poursuit en décrivant comment le contrôle des naissances prive également les femmes de nombreux minéraux nécessaires tels que le zinc, le sélénium et le magnésium, et de vitamines telles que la B12.
« Ce que beaucoup de femmes ne réalisent pas, c’est que lorsque vous prenez cette pilule, vous arrêtez la production d’œstrogène et de progestérone », a-t-il dit.
Le Dr Berg a poursuivi en expliquant qu’il s’agit d’une action dangereuse car les femmes, contrairement aux hommes qui produisent de la testostérone tous les jours, produisent leurs hormones nécessaires en « deux pics importants ». C’est-à-dire qu’au lieu de produire les hormones nécessaires quotidiennement, les femmes produisent les hormones à deux moments de leur cycle, l’un où elles voient une augmentation des œstrogènes et l’autre où elles voient une augmentation de la progestérone.
Lire la suiteL’interdiction totale de la contraception par l’Église ne peut être modifiée ni par le pape François ni par quiconque
Par Louis Knuffke — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Rawpixel.com/Adobe Stock
5 septembre 2022, Rome (LifeSiteNews) — La question de savoir si le pape peut changer l’enseignement actuel de l’Église selon lequel la contraception est toujours et partout un acte gravement peccamineux a été soulevée par de nombreuses voix au sein de l’Église, tant dans la hiérarchie que parmi les fidèles laïcs.
- Pour tenter d’aborder la question dans une perspective authentiquement catholique, j’ai l’intention de faire ce qui suit :
- Offrir une synopsis de la crise actuelle de l’Église.
- Trier les possibilités logiques impliquées dans la proposition de changer l’enseignement sur la contraception.
- Aborder la question sous-jacente des fins du mariage et de leur ordre.
- Considérer la manière dont l’élévation du mariage au rang de sacrement affecte les fins du mariage.
- Présenter l’enseignement constant des Pontifes romains en la matière.
Cela nous permettra de voir que le mal de la contraception, et l’interdiction universelle de sa pratique, relève de la loi morale naturelle et a été clairement et constamment enseigné par le Magistère de l’Église au cours du siècle dernier. Pour ces raisons, l’enseignement de l’Église sur la contraception ne peut changer, mais au contraire, comme l’a déclaré Jean-Paul II en 1988, « appartient au patrimoine permanent de la doctrine morale de l’Église ».
La crise actuelle
Le rejet généralisé de l’enseignement sur la contraception a balayé l’Église lorsque Paul VI a publié l’encyclique Humanae Vitae en 1968, mais jusqu’à récemment, ce rejet se contentait d’ignorer l’enseignement de Paul VI ou de s’en dissocier, sans tenter de le modifier au niveau d’une déclaration ou d’une promulgation magistérielle. Humanae Vitae avait elle-même déjoué une tentative de renverser les condamnations précédentes de la contraception déclarées par Pie XI et Pie XII.
Aujourd’hui, cependant, alors que le pape François a déjà proposé que l’utilisation de contraceptifs soit moralement licite pour les couples mariés afin d’éviter les maladies sexuellement transmissibles, comme le virus zika, beaucoup espèrent que le pontife actuel déclarera officiellement que certaines circonstances permettent d’utiliser des contraceptifs sans encourir la sentence du péché.
Les voix qui réclament un tel changement d’enseignement sont devenues plus intransigeantes avec le moyen du « dialogue synodal » dont elles disposent désormais. Des évêques et des cardinaux appellent ouvertement à un changement d’enseignement, et l’Académie pontificale pour la vie (PAV) de Rome a fait de la remise en question de l’interdiction totale de la contraception par l’Église un point essentiel de ses dernières conférences, de ses livres et de ses commentaires sur les médias sociaux.
Dans la tempête de dissensions qui s’est levée dans les eaux toujours changeantes du monde séculier dans lequel nous vivons, les catholiques fidèles sont forcés de faire face à la dure question : cet enseignement peut-il changer ? L’interdiction totale de la contraception par l’Église peut-elle être modifiée par le pape ou par quiconque ?
Les possibilités logiques de changement de la doctrine
Pour l’instant, considérons ce qu’il serait nécessaire de dire pour que l’enseignement change. Nous serons alors en mesure d’examiner les arguments pour et contre.
Pour que la condamnation de la contraception par l’Église change et soit vraie, soit l’affirmation selon laquelle la contraception est un péché grave est fausse, soit elle était vraie auparavant mais ne l’est plus parce que la nature du mariage et des rapports sexuels a changé. Ce qui n’est pas possible, c’est que la nature du mariage et des relations sexuelles reste la même et que l’usage de la contraception soit à la fois un péché universel et moralement acceptable dans certains cas.
La contradiction logique d’une négative universelle est une affirmative particulière, et la contradiction d’une affirmative universelle est une négative particulière. La contradiction de l’affirmation « la contraception n’est jamais moralement bonne » est l’affirmation « la contraception est parfois moralement bonne ». Ou, en d’autres termes, la contradiction de l’affirmation « la contraception est toujours un péché grave » est l’affirmation « la contraception, parfois, n’est pas un péché grave ».
Cela peut peut-être commencer à éclairer l’insistance de l’Académie pontificale pour la vie à dire que ce qu’elle préconise est simplement l’autorisation de la contraception « dans certaines circonstances ». L’Académie souligne qu’elle ne propose pas un renversement complet de l’enseignement ou la promotion de la contraception comme étant toujours moralement bonne et acceptable. Elle « développe l’enseignement » en « discernant » les circonstances dans lesquelles l’interdiction ne s’applique pas.
De telles affirmations ignorent la logique et accomplissent tout ce qui est nécessaire dans le but pratique de présenter la contraception comme quelque chose qui peut être considéré comme moralement bon. Elle laisse la détermination des circonstances qui justifient son utilisation au jugement prudentiel du couple en question. En d’autres termes, l’utilisation de la contraception est devenue une question de prudence plutôt qu’un commandement strict et universel qui oblige tout le monde, sans exception.
En affirmant de façon apparemment anodine que « dans certaines circonstances » la contraception est moralement bonne, ce qui a été proposé est en fait la contradiction directe de l’interdiction négative universelle, selon laquelle la contraception n’est jamais moralement bonne et ne peut donc jamais être utilisée par un couple marié.
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