Les évêques américains ne faiblissent pas...
Le magazine La Vie du 6 mars 2012 nous apporte cette information, sur le courage et le refus de se laisser berner volontairement par peur de combattre, de l'épiscopat américain:
"Si vous n'avez pas encore acheté le répertoire diocésain 2012, je vous conseille de vous en procurer un en guise de souvenir. Sur la page L3, vous trouverez une liste complète des hôpitaux et établissements de santé catholiques dans les comtés de Cook et de Lake. Chacun des noms montre l'amour du Christ aux hommes de toutes races, de toutes classes et de toutes religions. Dans deux Carêmes, si rien ne change, cette page sera vide". C'est ce que l'on peut lire cette semaine dans Catholic New World, le journal de l'archidiocèse de Chicago, sous la plume du cardinal Francis George.
> Ce n'est pas n'importe quel évêque qui s'exprime ainsi; en plus d'être cardinal, l'archevêque de Chicago est le prédécesseur de Mgr Dolan à la tête de la Conférence des évêques américains. Ce n'est donc pas rien que l'ex-patron de l'Eglise américaine s'engage d'une telle manière dans la bataille; et il le fait avec le soutien de Mgr Dolan, actuel président de la Conférence épiscopale, qui ne manque pas de souligner dans une lettre adressée à ses frères évêques et parue le 2 mars sur le site de la Conférence "l'excellent article de Francis George".
> Ed Morissey, journaliste au Fiscal Times, s'est penché sur ce qu'une telle mesure représenterait pour l'Amérique. Et les chiffres sont édifiants: 12.6%, soit un septième du nombre total de lits aux USA; 15.6% de toutes les admissions hospitalières; un tiers de ces structures situées en zones rurales, où le désert médical sévit; une implication énorme dans tous les soins peu rentables, comme la gériatrie et le dépistage du cancer; en matière scolaire, 2.5 millions d'élèves affichant un taux de réussite aux diplômes de 99%; en matière de solidarité, 200.000 personnes nourries par l'Eglise et 1.5 millions aidés pour le logement - un chiffre datant de 2003, avant la crise.
> Le calcul s'avère vite astronomique. Selon les estimations de Morissey, il faudrait que l'Etat américain trouve 100 milliards de dollars supplémentaires pour pallier la défaillance du système catholique de soins, et 20 milliards pour remplacer l'offre éducative catholique - en calculant qu'un élève coûte environ 8000 dollars. Un calcul qui donnerait le vertige à l'administration Obama, si elle pensait les évêques capables d'aller au bout du bras de fer - il semble que ce ne soit pas le cas et qu'elle pense que les évêques bluffent. Mgr Dolan, lui, n'écarte aucune possibilité. Et donne rendez-vous à l'administration en juin, lors de l'assemblée plénière de la Conférence épiscopale, où seront discutées "ces questions importantes et notre façon de nous y attaquer".
C'est la liberté de conscience qui est en jeu. Espérons que les chrétiens américains ne fléchiront pas face à la tentative du gouvernement Obama d'imposer le remboursement de la contraception et de la pilule du lendemain par les institutions chrétiennes.
Le sénat américain rejette un amendement contre le remboursement de la contraception
Le site du journal La Presse du 1er mars 2012 nous apporte cette information, sur un amendement proposé par le sénateur Roy Blunt:
Le Sénat des États-Unis a rejeté jeudi un texte anti-contraception, au coeur d'une polémique qui agite la classe politique américaine à huit mois des élections de novembre 2012.
Les élus ont écarté cet amendement à un projet de loi sur les Transports, proposé par le sénateur républicain Roy Blunt, par 51 voix contre 48.
Une sénatrice républicaine, Olympia Snowe, a voté contre ce texte.
L'amendement Blunt aurait permis aux employés et assureurs de refuser de fournir une couverture pour la contraception, pour des raisons religieuses ou morales
Le candidat républicain Mitt Romney semble ne pas approuver la liberté religieuse sur la question de la contraception
La première réponse, spontanée, de Mitt Romney à la question d'un journaliste sur un projet de loi permettant aux assureurs de ne pas couvrir les frais de contraception était négative. Il s'est repris dans la journée. Richard Hétu, sur le site du journal La Presse du 1er mars 2012 nous apporte l'information:
La question, posée à Mitt Romney, semblait assez claire. Elle faisait notamment référence aux deux sénateurs républicains – Roy Blunt du Missouri et Marco Rubio de Floride – qui ont proposé un amendement controversé sur la contraception devant être soumis à un vote aujourd’hui au Sénat. Le projet de loi permettrait aux assureurs et aux employeurs de refuser, pour des raisons religieuses ou morales, d’offrir ou de rembourser les soins contraceptifs qui doivent être désormais inclus dans la plupart des plans d’assurance-santé aux États-Unis.
Je cite la réponse de Romney à un journaliste d’Ohio, réponse qui occultait la question de liberté de religion invoquée par les promoteurs de l’amendement (voir vidéo ci-dessus) :
«Je ne suis pas en faveur du projet de loi. Écoutez, l’idée que des candidats présidentiels se mêlent de contraception dans le cadre d’une relation entre un homme et une femme, un mari et une épouse, je ne touche pas à ça.»
À 16h, hier, la nouvelle de l’opposition de Romney à l’amendement Blunt-Rubio a soulevé une tempête instantanée sur internet. L’ancien gouverneur du Massachusetts semblait tourner le dos à deux de ses supporteurs sur une question controversée qui mobilise ces jours-ci la droite républicaine. Il semblait aussi se distancier de la position de Rick Santorum, son principal rival dans la course à l’investiture républicaine pour la présidence, qui s’oppose à la contraception en général.
Or, à 17h, l’équipe électorale de Romney a fait savoir que ce dernier approuvait l’amendement Blount-Rubio. Romney n’a peut-être jamais effectué une volte-face aussi rapide dans sa carrière politique.
Romney a plus tard expliqué qu’il n’avait pas bien compris la question du journaliste, une excuse qui n’a pas convaincu tout le monde
À Washington, la liberté de conscience des pharmaciens leur permet de refuser de vendre des produits contraceptifs
Le site genethique.org du 28 février 2012 nous informe du courage de ces pharmaciens américains qui ont défendu leur droit de ne pas vendre de produits contraceptifs:
Le 23 février 2012, la Cour fédérale de la ville de Tacoma (Washington) a invalidé une loi exigeant des pharmaciens qu'ils distribuent la pilule du lendemain en dépit de leur objection de conscience. En 2007, le Conseil des pharmaciens de l'Etat de Washington avait en effet adopté une réglementation qui rendait illégal le fait de renvoyer des patients vers des pharmacies voisines pour des raisons de conscience. La Cour a jugé que "La réglementation du Conseil vise [...] l'objection de conscience depuis le début", et a ajouté que "l'objectif principal de cette loi était d'éliminer le droit de refus [pour des raisons religieuses]".
La Cour a souligné dans un communiqué que cette loi "viole le droit d'exercer librement sa religion". Selon Luke Goodrich, directeur national adjoint du "Becket Fund for Religious Liberty", qui représentait les plaignants, a souligné que "La décision [de la Cour] [...] envoie un message très clair : aucun individu ne peut être contraint d'abandonner sa profession uniquement à cause de ses croyances religieuses".
"The ‘Safe, Legal, Rare’ Illusion" - a recommended article
The idea that contraception lowers abortion rates seems like a nice idea for Liberal leaders...but it doesn't seem to map out that way in reality. According to the recent New York Times article "The ‘Safe, Legal, Rare’ Illusion" by Ross Douthat, liberal states do not do better than conservative states in preventing teenage pregnancy. On the contrary, abortion rates are frequently higher in liberal states than conservatives states (the author cites that in New-York, two in five pregnancies end in abortion).
Is it worthwhile to rethink social policy? Most people agree that they would like to see abortion rates go down...so, what is the best approach? I recommend this article- though it isn't big on statistics, it is published in a popular left-winged newspaper and nonetheless makes the case that maybe conservatives who advocate a return to family values, marriage, and chastity are not as "crazy" as many think. Finally, if lack of access to contraceptives is not the main reason for the number of children aborted every year, shouldn't we be thinking whether the current model of sex and pregnancy is to blame (not to mention the flawed view of the human dignity of the unborn child)?
Les ultrasons, un nouveau contraceptif?
Des chercheurs parasites tentent de mettre au point un nouveau moyen de contraception. Les ultrasons bombardant les spermatozoïdes, tueraient ces derniers. Le site de Radio-Canada du 31 janvier 2011 nous donne cette nouvelle:
Le Dr James Tsuruta et ses collègues de l'École de médecine de l'Université de la Caroline du Nord à Chapel Hill, aux États-Unis, affirment que leur technique innovatrice menée chez le rat permet de détruire les spermatozoïdes.
Les chercheurs ont soumis les testicules des rongeurs à des séances d'ultrasons de 3 mégahertz. Une solution saline chauffée à 37 degrés reliait les testicules à l'émetteur d'ultrasons afin d'en assurer la conductivité.
Ainsi, à la suite de deux séances de 15 minutes en 48 heures, les auteurs de ces travaux publiés dans la revue Reproductive Biology and Endocrinology ont détruit l'ensemble des spermatozoïdes.
Le Dr Tsuruta estime que les résultats obtenus chez le rat peuvent se transposer aux humains.
Et ils sont payés pour cela!
La chimie contraceptive, dangereuse pour les femmes
Dans le Figaro du 7 novembre, on révèle que la prise de pilules contraceptives de 3e génération entraîne des risques plus élevés d'accidents thromboemboliques.
Sur la contraception comme racine principale de l'avortement
La mentalité contraceptive est partout, jusque dans nos églises. Pas étonnant que le combat pour le droit de l'enfant à naître soit si difficile. Quand avez-vous entendu parler la dernière fois des méthode billings et sympto-thermiques dans votre paroisse? Alors que cet enjeu si important est la clé pour éteindre l'épidémie abortive et bientôt l'euthanasie, si nous ne remontons pas le courant.
Voici, malheureusement seulement en anglais, trois vidéos concises mais qui nous font prendre conscience de l'enjeu de la contraception, par Michael Voris, un grand apologiste:
The third rail, sur la difficulté de parler de la contraception dans nos églises.
See You Next Year, sur les conséquences du silence sur la contraception dans le combat pour le droit des enfants à naître.
A house divided, sur les positions diverses dans les églises chrétiennes sur ces questions.
Pourquoi Campagne Québec Vie travaille-t-il également contre la contraception plutôt que de se concentrer sur l’avortement?
Souvent, les opposants lors de manifestations pour la défense des droits de l’enfant à naître se réclament de groupes anarchistes, gais, et lancent des slogans sur leur droit de vivre leur sexualité comme ils l’entendent. Quels liens font-ils avec l’avortement?
Bien que ce lien ne soit pas explicite, il est bel et bien là. Je me souviens d’une pancarte d’un manifestant disant : « I love sex. I hate life ».
S’ils aimaient vraiment la sexualité, ils aimeraient aussi la vie. Mais leur conception de la sexualité pour le plaisir, le plaisir uniquement, détache ce dernier de l’amour et c’est toute la différence.
Lorsque nous combattons pour l’enfant à naître, nous travaillons pour une vision globale de la vie imprégnée d’amour. Nous travaillons sur nos cœurs pour que l’autre ne soit jamais vu comme un poids, un être de trop dont on peut se débarrasser ou utilisé pour son plaisir. C’est un être à aimer. C’est la raison pour laquelle nous ne pouvons changer la réalité, la modifier pour nous faire croire que l’enfant à naître n’est pas déjà pleinement lui-même, un être humain plein de potentialités, pas un être humain potentiel…
Pour les mêmes raisons, nous ne pouvons utiliser la sexualité comme un moyen d’assouvissement personnel, mais plutôt la considérer comme une façon merveilleuse de communiquer et, dans le couple, de se transmettre d’une façon unique tout l’amour que nous voulons donner et accueillir de cette personne choisie pour ne faire qu’un avec nous.
La contraception relève d’un refus de se donner complètement, du refus d’une partie de notre sexualité, de notre corps, qui transforme la relation de don et accueil, en relation de prise mutuelle d’un plaisir, transformant ce dernier en but ultime à atteindre, éteignant par là même la satisfaction qui ne peut naître que de l’amour. La contraception attaque l’amour dans le couple, ce qui n’est pas le cas des méthodes de régulation des naissances choisies dans un esprit d’ouverture à la vie et de responsabilité parentale.
Comment dans une relation contraceptive accueillir l’enfant qui arrive « par accident », alors que le but de cette relation n’est pas le don de soi et l’accueil, mais de s'emparer d'un plaisir égoïste? Il y a une fermeture du cœur à la base de la contraception qui rend beaucoup plus difficile l’acceptation de l’arrivée d’un enfant « par accident ».
L’esprit contraceptif est la racine principale de l’avortement. D’où notre combat contre ce cancer de l’amour conjugal.
Qu’à dit Benoît XVI sur le condom ?
Depuis le 21 novembre 2010, une nouvelle fait le tour du monde. De partout, on dit et redit : Maintenant, le pape Benoît XVI accepte le condom. Certains y ajouteront : Dans des situations exceptionnelles. Quoi qu’il en soit, on observe que plusieurs auraient la conscience soulagée de savoir que le pape approuve l’usage du condom. Ce fait peut paraître étonnant dans notre société du Québec !
Le 23 novembre 2010, je recevais un courriel d’un jeune médecin congolais dans lequel je lisais ceci : « J'ai suivi cette information sur RFI : le pape accepte l'utilisation du préservatif dans certains cas. Qu'en pensez vous? Que deviendra la philosophie du Centre de recherche et d’éducation à la vie familiale (CRÉVF) si le père de l’Église commence à fléchir sur la question difficile du condom? »
Ce questionnement du médecin m’a démontré sa profonde compréhension du processus d’intégration de la personne qui commande à tout être humain la tâche d’intégrer son être sexué appelé à la vocation de l’amour. Et cela, dès sa prime enfance. Aussi m’a-t-il permis de déceler chez ce dernier un authentique souci de voir renaître la vérité sur l’acte sexuel lié à l’amour dans notre monde contemporain : gage de paix, de bonheur et de santé. Rien d’étonnant, alors, qu’il aspire à travailler dans un CRÉVF qui prône, chez tous, la démarche d’intégration de l’amour et de la sexualité comme moyen d’accès à la maturité humaine, comme préalable obligé à la santé maternelle et infantile et comme véritable solution au fléau des ITS et du VIH/sida de par le monde.
Personne ne niera que les commentaires du directeur de presse du Saint-Siège, paru le 21 novembre 2010 dans Zénit abordant pour la première fois l’entretien de Benoît XVI avec le journaliste allemand Peter Seewald, auteur du livre Lumière du monde, laissa croire au grand public une ouverture de plus en plus large à l’usage du condom.
Pour ma part, j’avais du mal à croire que Benoît XVI puisse affirmer une chose semblable et je souhaitais que vienne une seconde clarification apportant des nuances à son message. Heureusement, dès le lendemain, le 22 novembre, un autre son de cloche nous est venu par Mgr Tony Anatrella qui présenta dans Zénit des précisions dans son article : Ce que dit Benoît XVI sur le préservatif dans des situations extrêmes .
De sa réflexion, je retiens, en particulier, ceci : « Il peut y avoir des cas individuels, comme quand un prostitué utilise un préservatif, où cela peut être un premier pas vers une moralisation, un début de responsabilité permettant de prendre à nouveau conscience que tout n’est pas permis et que l’on ne peut pas faire tout ce que l’on veut. » … « Il (le pape) ne dit pas, comme certains éditorialistes l’ont écrit, « d’un premier pas sur le chemin d’une sexualité plus humaine ». Benoît XVI dit exactement : « cela peut être un premier pas vers une moralisation.». Ce qui n’est pas la même chose puisque le préservatif en lui-même n’a aucune valeur pour humaniser la sexualité affirme Mgr Tony Anatrella.
Des deux phrases-clé ci-haut, j’en déduis que le maintien de la philosophie de notre CRÉVF qui s’inspire de l’humanisme chrétien catholique, tant au Canada qu’en Afrique et ailleurs, est toujours pertinent pour favoriser la santé des familles par la démarche d’intégration de l’amour et de la sexualité, de la naissance à l’âge adulte. Plus que jamais, elle m’apparaît une voie privilégiée pour faire saisir et accueillir le sens véritable de l’humanisation et de l’homme et de la femme, faits l’un pour l’autre.
Puisse le bien comprendre le jeune médecin congolais qui m’a questionnée la semaine dernière et toute personne désireuse d’un monde beau, meilleur et en santé !
Solange Lefebvre-Pageau est fondatrice et directrice du CRÉVF.