Cent millions de préservatifs défectueux : distribution sans controle au Ghana
Sur le blog de Jeanne Smits du 24 avril 2013:
(Be Safe! Et l'on ne mentionnera surtout pas aux populations africaines qui n'ont pas accès aux vaccins contre le virus du papillome humain que le condom ne protège pas contre cette infection causant le cancer du col de l'utérus. Dire à un Africain qu'il sera sain et sauf, pour un occidental, c'est lui cacher que l'on se préoccupe qu'il y ait le moins possible d'Africains, par une utilisation massive de la contraception, en leur faisant croire qu'ils seront protégés par l'utilisation d'un condom. Comme cela, les populations occidentales ne feront pas de cauchemar sur le mythe de la surpopulation, surpopulation africaine, bien évidemment... -voir l'article « L'apocalypse démographique n'aura pas lieu »)
En Afrique noire, le Ghana fait partie des pays où l'infection par le virus du sida est importante. Et comme partout ou presque, les autorités ont décidé de lutter contre la propagation de la maladie en recommandant le port du préservatif. Trop cher pour la population locale ? Qu'à cela ne tienne : des associations et des centres de santé les distribuent gratuitement. A la fin de 2012, pas moins de 100 millions de préservatifs ont été commandés en Chine, sans doute à moindre coût, pour être ainsi offerts.
Mais la marque Be safe (soyez en sécurité) n'est pas à la hauteur de ses promesses. Plusieurs semaines après le début de la distribution, les autorités sanitaires du pays ont brusquement battu le rappel des objets. La Food and Drug Authority locale venait de procéder à des tests. Trop petits, trop fins, de mauvaise qualité, sujets aux déchirures, ils ont tous les défauts. Et même des trous. « Qui exposent les utilisateurs à des grossesses non désirées et à des maladies sexuellement transmissibles. »Autrement dit, ils ne servent à rien et, pire, ils créent l'illusion de la « protection », ce qui naturellement incite à plus d'imprudences.Comme le dit la presse africaine :« Alors qu’un représentant de l’ONUSIDA a confirmé, interrogé par RFI, cette situation, une réunion doit avoir lieu aujourd’hui au ministère de la Santé Ghanéen destinée à mieux identifier les dysfonctionnements qui ont conduit à ce scandale. Il s’agira notamment de déterminer comment ces préservatifs ont pu commencer à être distribués alors que les résultats des contrôles n’étaient pas encore connus. (...) »(...)L'abstinence et la fidélité sont pourtant de loin le meilleur plan !
Pour Julie Miville-Dechesne, présidente du conseil du statut de la femme, le choix est entre la contraception et l'avortement...
Sur le site de genethique.org du 2 avril 2013:
(Julie Miville-Dechêne, présidente du "Conseil du statut de la femme")
Depuis le 31 mars 2013, les modes de contraception sont gratuits pour les mineures: "les jeunes filles de 15 à 18 ans peuvent désormais obtenir gratuitement en pharmacie une pilule de première ou deuxième génération, un stérilet ou un implant hormonal", sous deux conditions: "obtenir une ordonnance chez un médecin puis, à la pharmacie, présenter la carte Vitale de leurs parents ou une attestation d'affiliation à un régime de Sécurité sociale". Jusqu'à cette date, ces moyens de contraception étaient remboursés à hauteur de 65%. En revanche, cette gratuité ne concerne pas les pilules de 3è et 4è génération, déremboursées depuis le 31 mars, en raison des risques sanitaires. Il en est de même pour l'anneau vaginal, le préservatif ou le patch contraceptif, qui ne font pas l'objet de remboursement.
Si l'avortement est également remboursé en totalité depuis le 31 mars dernier, sa gratuité ne fait pas l'unanimité au sein du corps médical. Ainsi, contactée par le quotidien Metro, une gynécologue exerçant en hôpital public estime que rendre l'avortement gratuit présente un risque de « banalisation de cet acte médical ». Elle ajoute : « de nombreuses femmes sont tentées de croire que l'IVG est une solution contraceptive en soi, et reviennent régulièrement dans nos services pour subir un avortement ».
Ce qu’elle pourrait ajouter, c’est que la majorité des avortements en France sont effectués sur des personnes qui utilisaient une forme ou une autre de contraception. L’avortement est la contraception de dernier recours, celle qui est utilisée lorsque toutes les autres ont échoué. Le journal de Montréal du 2 avril rapporte ces commentaires:
« Si la France rend gratuit l’accès à la contraception pour les jeunes femmes, c’est surtout dans l’espoir d’éviter le recours à l’avortement.
Pas de doute pour plusieurs, il s’agit de la voie à suivre pour y arriver. “On considère que la meilleure façon de prévenir l’avortement, c’est d’augmenter l’accès à la contraception”, résume Julie Miville-Dechesne, présidente du Conseil du statut de la femme. »
Pas un mot sur la possibilité de l'adoption, ni sur les morts et les accidents dus à la pilule contraceptive de 3e, 4e, mais aussi 2e génération. Encore une fois, Mme Miville-Dechêne préfère quelques décès sans importance au choix de prendre des mesures qui entraveraient une sexualité vécue sans cet engagement né d'un amour pour la vie. Elle avait relativisé de la même façon la gravité de l’avortement sélectif au Canada. Peu importe que quelques enfants soient éliminés parce qu’elles sont des filles. Il faut absolument qu’il n’y ait aucune restriction sur l’avortement, car un avortement est toujours exécuté pour une raison valable puisque la décision ultime est prise par une femme.
Le marxisme-féminisme québécois est l’une de ces folles idéologies qui coûtent la vie à des, on peut le dire après 40 années d’avortements, des millions d’enfants. Celui qui est une entrave à l’idéologie obscurantiste marxiste-féministe ne peut posséder le titre d’être humain. Surtout, pas de motion Woodworth sur l’apport de la science sur cette problématique, n’est-ce pas Mme Miville-Dechêne?
Un recours collectif contre les fabricants de contraceptifs?
Sur le site du journal La Presse du 27 mars 2013:
(Tri-Cyclen, l'une des pilules contraceptives aux effets secondaires dévastateurs.)
Il y a trois ans, Marie-Claude Lemieux a fait son entrée dans le tableau 6, à la page 18 de la monographie de la pilule contraceptive Tri-Cyclen - le tableau des effets indésirables. Le 16 février 2010, Marie-Claude Lemieux a fait un accident vasculaire cérébral (AVC) qui l'a laissée totalement paralysée, sauf les muscles de la paupière gauche. Cause la plus probable: le contraceptif de troisième génération qu'elle prenait depuis quelques mois.
Depuis trois ans, la femme de 32 ans est prisonnière de son propre corps. Diagnostic médical: syndrome de verrouillage. La Presse l'avait rencontrée quelques mois à peine après son accident. Depuis, à force de volonté, elle a rééduqué certains muscles. Elle peut bouger les deux paupières. Un doigt. Certains muscles du cou. Elle a retrouvé une partie du réflexe de déglutition, ce qui lui permet de manger des purées. Mais elle demeure lourdement handicapée, pour la vie. Vraisemblablement à cause d'un contraceptif qu'elle croyait inoffensif.
...
M. Boulianne déplore d'ailleurs le fait que les risques des contraceptifs demeurent largement méconnus. «C'est un jeu de roulette russe», dit-il. Mme Lemieux ajoute: «même s'il y a un faible pourcentage, il est présent, et ça peut faire toute la différence».
Campagne Québec-Vie a dénoncé depuis des années les graves effets secondaires des pilules contraceptives, qui, malgré tout, sont toujours prescrites par les médecins. Nous continuerons de dénoncer cette mentalité contraceptive qui préfère mettre en danger la santé des femmes du Québec plutôt que de les inciter à abandonner ces pilules extrêmement lucratives pour les compagnies pharmaceutiques.
Aidez nous à continuer de sensibiliser la population aux dangers de ces produits nocifs !
Campagne Québec-Vie est l'une des seules organisations québécoises à avoir dénoncé cette mentalité contraceptive. Nous croyons que la vérité sur la santé prime sur les considérations mercantiles et la défense d'un mode de vie dangereux.
Pour continuer à informer de plus en plus de gens sur les cachotteries gouvernementales sur les moyens de contraception, sur l'avortement, sur l'euthanasie, nous avons besoin de votre aide. Pour continuer cette mission qui peut éviter des drames immenses chez les individus par un mode de vie présenté «sans risque», ce qui constitue un mensonge criminel, nous avons besoin de votre soutien. Pour que ce qui ne doit pas demeurer secret soit révélé au grand jour, participez à notre campagne de financement.
Merci de ce que vous pourrez faire pour soutenir Campagne Québec-Vie
Une nouvelle étude confirme que l'utilisation de la contraception ne fait pas diminuer le nombre d'avortements
Sur le site de genethique.org du 2 août 2012:
En juin 2012, la Drees (Direction de la recherche, des études, des évaluations et des statistiques) a publié une étude portant notamment sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG) (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 04/07/12), dont il ressort qu’en 2010, 212 000 femmes ont eu recours à l’IVG. Dans le même temps, la Drees constate que "91% des femmes déclarent utiliser un moyen de contraception, et en particulier les deux tiers de celles qui recourent à l’IVG". Enfin, ce sont "les femmes de 20 à 24 ans [qui recourent le plus] à l’IVG, suivies de leurs cadettes, dont 12 000 mineures en 2010".
Face à cette étude et devant l’évidence, le Pr Philippe Deruelle, secrétaire général du Collège national des gynécologues-obstétriciens de France, déclare : "la déception, de nouveau, devant ces résultats, c’est que la généralisation de la contraception n’a pas d’impact sur le taux d’IVG".
Si, la contraception a un impact. La mentalité contraceptive fait de l'enfant à naître un désagrément à éviter absolument. L'échec régulier de la contraception se termine alors par l'avortement, comme ultime moyen de contraception. Les méthodes naturelles de régulation des naissances, au contraire, entretiennent une ouverture à la vie qui permet de voir l'enfant toujours comme un cadeau, même lorsqu'il arrive de façon imprévue.
La contraception plutôt que le partage comme "aide" aux pays pauvres...
Sur le site de France Catholique du 16 juillet 2012, cette analyse de l'action de la fondation Gates:
(Melinda Gates :Saving lives at birth. Sauver des enfants à la naissance si nous n'avons réussi à les éliminer avant..., ce qui permet de sauver les apparences.)
(...)En réalité, ni l’action en faveur de la planification familiale de la Fondation Bill et Melinda Gates, ni leur sommet de Londres ne font l’unanimité. L’ONG américaine Catholic Family And Human Rights Intitute (C-Fam), écartée du sommet à cause de son mode d’organisation en marge du système onusien, conteste le versement des sommes recueillies à de multiples organismes promoteurs d’une « sordide association entre avortement et planification familiale ». Par ailleurs, alors que l’industrie pharmaceutique est très impliquée dans ces programmes, C-Fam dénonce l’incitation faite à des femmes qui n’en expriment aucun besoin de se tourner vers les produits contraceptifs. C’est ce type de suspicion qui explique le retrait, en juin 2012, de la mention « droits reproductifs » de la déclaration finale du sommet Rio+20, au grand dam des mouvements néomalthusiens. Se montrant soucieuse d’éviter toute polémique autour de l’avortement, Melinda Gates a déclaré que la controverse était déjà responsable de « trente ans de retard » en matière de planification familiale. Mais C-Fam relève que Mme Gates a reconnu que l’un des objectifs de sa fondation était bien « d’augmenter la demande de contraception ». C-Fam déplore par ailleurs que les sommes allouées à la planification familiale croissent pendant que les dépenses liées à la nutrition voire aux soins primaires, qui sauveraient bien plus sûrement des vies, sont en baisse. Les femmes enceintes n’ont-elles pas besoin des soins médicaux de base que n’apportent pas les programmes de contraception ?
Les efforts des riches pour limiter les naissances des pauvres ont déjà fait l’objet de révélations fracassantes en 1989 avec la levée du secret sur le National Security Study Memorandum datant de 1974. Ce rapport Kissinger incitait l’Amérique à contenir la population des pays du Sud via la contraception pour préserver sa sécurité. Avec le changement de millénaire se sont éteints la peur de l’explosion démographique et le fantasme malthusien de l’invasion des pays riches vieillissants par des hordes de jeunes pauvres affamés. La population mondiale devrait culminer à 9,3 milliards d’habitants en 2050, puis ce pourrait être l’implosion démographique qui menace déjà les pays du Nord.
Mais ces derniers n’ont pas renoncé à exporter le modèle occidental qui voit dans la contraception — et l’extinction des familles nombreuses — la condition sine qua non du bonheur des femmes. Avec en passant un silence absolu sur les méthodes naturelles de régulation des naissances, pourtant de plus en plus perfectionnées. (...)
Le rapport Kissinger est toujours appliqué. Diminuer les population des pays pauvres pour ne pas que leur seule démographie en fasse des acteurs importants sur la scène internationale, réduisant par le fait même le rôle prédominant des États-Unis. Plutôt que le partage des soins, le choix de la diminution des populations pauvres révèle un égoïsme criminel.
Le 11 juillet prochain à Londres : Sommet mondial pour inonder les pays pauvres de contraceptifs!
Sur le blog de Jeanne Smits du 17 juin 2012:
Organisé par le département du Développement international du gouvernement britannique (DFID) et la Fondation Bill & Melinda Gates, un sommet international de très grande envergure sur le planning familial se tiendra le 11 juillet prochain à Londres, avec l’objectif d’injecter plusieurs milliards de dollars dans la diffusion mondiale de la contraception et de promouvoir une politique « globale » du planning familial. Le directeur exécutif du Fonds des nations unies pour la population (FNUAP), Babatunde Osotimehin, a décrit les propositions qui seront avancées lors du sommet comme « transformationnelles », en « changeant le cours de la vie des femmes ».
Au moins c’est clair : il s’agit de transformer la société au niveau mondial. De la révolutionner.
La première ambition du sommet est de fournir des contraceptifs, et notamment des contraceptifs réversibles de longue durée, à 120 millions de femmes dans le monde d’ici à 2020, pour un coût estimé de 4 milliards de dollars. Une urgence, estiment les organisateurs du sommet, alors que 250 millions de femmes à travers le monde n’ont pas accès à l’information et au contraceptifs dont elles ont besoin pour planifier leur famille. Il s’agit de donner une nouvelle impulsion à des programmes dont le financement international est en baisse depuis une quinzaine d’années.Les 120 millions de femmes visées vivent dans 69 pays parmi les plus pauves du monde, dont les budgets santé seront mis à contribution pour couvrir une grande partie des frais, le reste devant être donné par la Fondation Gates, DFID et d’autres pays. Sachant que seuls 20 à 25 pays seront représentés à Londres on comprend que cette « politique globale » ne relève pas précisément de la politique démocratique…
Dans le document de présentation du sommet rendu public en avril dernier, les organisateurs soulignent que l’événement aboutira à un engagement sans précédent sur les plans de la politique et des ressources, au nom de la lutte contre la mortalité maternelle et infantile puisque les femmes qui ne donnent pas le jour et les enfants non conçus ne meurent pas des complications de la grossesse ni de maladies précoces… Fallait y penser.
Si les sommes à débloquer sont colossales on peut en attendre un joli retour sur investissements, ajoute le document préparatoire :
« A mesure que les taux de fécondité chutent, la pression se détend sur les services de santé, d’éduction, de l’eau, de l’assainissement ainsi que les services sociaux, et devient moins forte sur les ressources naturelles rares dans les pays concernés. On estime que chaque $ US dépensé en services de planning familial a un rendement estimé d’entre 2 et 6 $ en économies de dépenses futures dans le secteur social en Afrique sub-saharienne, un rendement qui peut atteindre 13 $ en Asie du Sud. »
On notera la prudence du document et des présentations du sommet qui n’évoquent à aucun moment la question de l’avortement, si ce n’est pour dire que la promotion de la contraception doit contribuer à faire baisser le nombre des avortements dans des pays où 40 % des grossesses ne sont pas « désirées ».
Plusieurs ONG, dont Amnesty International, font circuler une lettre ouverte aux organisateurs exigeant qu’en aucun cas les droits des femmes ne soient méconnus à la faveur de programmes de contraception coercitive, plaidant pour une information de qualité afin que les femmes puissent faire leurs propres choix contraceptifs en pleine connaissance de cause. En même temps ces ONG réclament que toute la gamme des contraceptifs soit offerte aux femmes partout dans le monde.Silence sur l’avortement – alors que de nombreux participants annoncés au sommet de Londres sont partisans, voire fournisseurs d’avortements –, exigence du respect de la liberté des femmes, rejet de la notion de « contrôle de la population », le sommet a visiblement choisi une image « soft ». On oublie que la contraception, selon ses variantes, et sans même aborder les questions morales et sociétales qu’elle soulève, est en elle-même une violence faite au corps des femmes, souvent responsable d’avortements très précoces, et dangereuse pour la nature lorsqu’elle aboutit à répandre des hormones sexuelles dans les cours d’eau.
Échec d'une tentative américaine d'imposer leur politique contraceptive et abortive aux pays en développement
Le site C-Fam du 23 mars 2012 nous apporte cette information:
NEW YORK, 23 Mars (C-FAM) Les négociations du document final de la commission de l’ONU sur la Condition de la femme auraient dû être terminées il y a une semaine. Cependant, elles traînent depuis quelques jours ; et cela aura conduit à l’échec cuisant de l’administration d’Obama et à la fureur des pays en voie de développement.
Les Etats-Unis ont essayé d’imposé leur agenda sur les droits sexuels et procréatifs, mais par une dramatique épreuve de force, les autres délégations ont préféré saborder le document final que d’accepter la proposition américaine.
Les délégations étaient indignées de ce que les Etats-Unis aient mis l’accent sur les droits sexuels et procréatifs, et étaient particulièrement offensés d’avoir été assujettis aux bras armés des Américains pendant la durée des négociations sur la résolution à propos de la mortalité maternelle. Cependant, les Etats-Unis ont pu faire passer leur résolution sans avoir besoin de retirer leurs références aux droits sexuels et procréatifs.
Dans sa résolution sur la mortalité maternelle, la délégation américaine insiste sur le nouveau langage que d’autres délégations percevaient comme part d’une stratégie visant à faire avancer le droit international à l’avortement. Les diplomates craignaient aussi les références « l’éducation sexuelle adaptée à l’âge », qui ne faisaient aucune mention des parents, et les références douteuses au « genre ».
Les négociations du document final, intitulé « conclusions bénéficiant d’un accord », ont donc été prolongées d’une semaine parce qu’aucun consensus n’avait été obtenu. Les délégations ont continué les négociations jusqu’aux aurores de jeudi dernier, lorsque la commission a conclu sa session, mais les Etats-Unis ne voulaient pas reculer, ce qui a fait échouer complètement les négociations.
Michelle Bachelette, présidente d’ONU Femmes, a fait une déclaration à l’intention des délégués lors de la clôture de la conférence. Elle s’est dite déçue que la commission « n’ait pas pu aboutir à un consensus ». Certaines délégations ont exprimé leur frustration face à la rigidité idéologique des Etats-Unis et d’autres délégations du camp favorable aux droits procréatifs.
La représentante du Zimbabwe, parlant au nom du groupe africain, s’est plainte des positions de « seulement une délégation » qui a mené les négociations à l’échec. Elle a aussi clarifié la conception que le groupe africain a du terme « genre », en faisant référence au féminin et au masculin, conformément à ce qui est mentionné dans les documents de l’ONU précédents, et a souligné qu’il appartenait aux nations africaines souveraines de s’y tenir.
La délégation iranienne a délivré une déclaration regrettant que les « tendres passerelles (consensus) se soient écroulées la nuit dernière à une heure du matin… seulement à cause de l’intransigeance, le forcing et le manque de flexibilité de la part d’un côté de la salle, sur des questions non pertinentes » pour traiter le sujet. L’Iran a reproché aux parties d’être venues négocier à la table « dans le but d’obtenir tout ce qu’elles voulaient, sans aucune flexibilité ».
De l’autre côté de la table des négociations, l’ambassadrice de la Norvège critiquaient certains Etats sans ménagement pour ne pas avoir abandonné leurs « valeurs morales » ou accepté les versions radicales de l’égalité sexuelle : « (Nous) avons vu maintenant comment les valeurs morales ont été évoquées pour priver les femmes de leurs droits humains, de leurs opportunités – et enfin, pour certaines – de leur vie ! C’est le vrai danger moral de notre époque ! ». Elle ajoutait plus tard « Beaucoup devront laisser de côté leurs convictions traditionnelles, même lorsqu’elles sont basées sur les croyances religieuses ou la culture… c’est ce qu’on appelle le développement ».
C-Fam explique également dans cet article comment les États-Unis ont tenté d'imposer leurs vues au reste du monde sur la reproduction.
Les évêques américains ne faiblissent pas...
Le magazine La Vie du 6 mars 2012 nous apporte cette information, sur le courage et le refus de se laisser berner volontairement par peur de combattre, de l'épiscopat américain:
"Si vous n'avez pas encore acheté le répertoire diocésain 2012, je vous conseille de vous en procurer un en guise de souvenir. Sur la page L3, vous trouverez une liste complète des hôpitaux et établissements de santé catholiques dans les comtés de Cook et de Lake. Chacun des noms montre l'amour du Christ aux hommes de toutes races, de toutes classes et de toutes religions. Dans deux Carêmes, si rien ne change, cette page sera vide". C'est ce que l'on peut lire cette semaine dans Catholic New World, le journal de l'archidiocèse de Chicago, sous la plume du cardinal Francis George.
> Ce n'est pas n'importe quel évêque qui s'exprime ainsi; en plus d'être cardinal, l'archevêque de Chicago est le prédécesseur de Mgr Dolan à la tête de la Conférence des évêques américains. Ce n'est donc pas rien que l'ex-patron de l'Eglise américaine s'engage d'une telle manière dans la bataille; et il le fait avec le soutien de Mgr Dolan, actuel président de la Conférence épiscopale, qui ne manque pas de souligner dans une lettre adressée à ses frères évêques et parue le 2 mars sur le site de la Conférence "l'excellent article de Francis George".
> Ed Morissey, journaliste au Fiscal Times, s'est penché sur ce qu'une telle mesure représenterait pour l'Amérique. Et les chiffres sont édifiants: 12.6%, soit un septième du nombre total de lits aux USA; 15.6% de toutes les admissions hospitalières; un tiers de ces structures situées en zones rurales, où le désert médical sévit; une implication énorme dans tous les soins peu rentables, comme la gériatrie et le dépistage du cancer; en matière scolaire, 2.5 millions d'élèves affichant un taux de réussite aux diplômes de 99%; en matière de solidarité, 200.000 personnes nourries par l'Eglise et 1.5 millions aidés pour le logement - un chiffre datant de 2003, avant la crise.
> Le calcul s'avère vite astronomique. Selon les estimations de Morissey, il faudrait que l'Etat américain trouve 100 milliards de dollars supplémentaires pour pallier la défaillance du système catholique de soins, et 20 milliards pour remplacer l'offre éducative catholique - en calculant qu'un élève coûte environ 8000 dollars. Un calcul qui donnerait le vertige à l'administration Obama, si elle pensait les évêques capables d'aller au bout du bras de fer - il semble que ce ne soit pas le cas et qu'elle pense que les évêques bluffent. Mgr Dolan, lui, n'écarte aucune possibilité. Et donne rendez-vous à l'administration en juin, lors de l'assemblée plénière de la Conférence épiscopale, où seront discutées "ces questions importantes et notre façon de nous y attaquer".
C'est la liberté de conscience qui est en jeu. Espérons que les chrétiens américains ne fléchiront pas face à la tentative du gouvernement Obama d'imposer le remboursement de la contraception et de la pilule du lendemain par les institutions chrétiennes.
Le sénat américain rejette un amendement contre le remboursement de la contraception
Le site du journal La Presse du 1er mars 2012 nous apporte cette information, sur un amendement proposé par le sénateur Roy Blunt:
Le Sénat des États-Unis a rejeté jeudi un texte anti-contraception, au coeur d'une polémique qui agite la classe politique américaine à huit mois des élections de novembre 2012.
Les élus ont écarté cet amendement à un projet de loi sur les Transports, proposé par le sénateur républicain Roy Blunt, par 51 voix contre 48.
Une sénatrice républicaine, Olympia Snowe, a voté contre ce texte.
L'amendement Blunt aurait permis aux employés et assureurs de refuser de fournir une couverture pour la contraception, pour des raisons religieuses ou morales
Le candidat républicain Mitt Romney semble ne pas approuver la liberté religieuse sur la question de la contraception
La première réponse, spontanée, de Mitt Romney à la question d'un journaliste sur un projet de loi permettant aux assureurs de ne pas couvrir les frais de contraception était négative. Il s'est repris dans la journée. Richard Hétu, sur le site du journal La Presse du 1er mars 2012 nous apporte l'information:
La question, posée à Mitt Romney, semblait assez claire. Elle faisait notamment référence aux deux sénateurs républicains – Roy Blunt du Missouri et Marco Rubio de Floride – qui ont proposé un amendement controversé sur la contraception devant être soumis à un vote aujourd’hui au Sénat. Le projet de loi permettrait aux assureurs et aux employeurs de refuser, pour des raisons religieuses ou morales, d’offrir ou de rembourser les soins contraceptifs qui doivent être désormais inclus dans la plupart des plans d’assurance-santé aux États-Unis.
Je cite la réponse de Romney à un journaliste d’Ohio, réponse qui occultait la question de liberté de religion invoquée par les promoteurs de l’amendement (voir vidéo ci-dessus) :
«Je ne suis pas en faveur du projet de loi. Écoutez, l’idée que des candidats présidentiels se mêlent de contraception dans le cadre d’une relation entre un homme et une femme, un mari et une épouse, je ne touche pas à ça.»
À 16h, hier, la nouvelle de l’opposition de Romney à l’amendement Blunt-Rubio a soulevé une tempête instantanée sur internet. L’ancien gouverneur du Massachusetts semblait tourner le dos à deux de ses supporteurs sur une question controversée qui mobilise ces jours-ci la droite républicaine. Il semblait aussi se distancier de la position de Rick Santorum, son principal rival dans la course à l’investiture républicaine pour la présidence, qui s’oppose à la contraception en général.
Or, à 17h, l’équipe électorale de Romney a fait savoir que ce dernier approuvait l’amendement Blount-Rubio. Romney n’a peut-être jamais effectué une volte-face aussi rapide dans sa carrière politique.
Romney a plus tard expliqué qu’il n’avait pas bien compris la question du journaliste, une excuse qui n’a pas convaincu tout le monde