France : la contraception gratuite pour les moins de 15 ans !
Par Adèle Cottereau (Droit de Naître)
C’est l’une des mesures de l’avant-projet de loi de financement de la Sécurité sociale, une mesure dévoilée le 2 octobre dernier par l’Agence France Presse : le gouvernement veut faire bénéficier aux mineures de moins de 15 ans de la prise en charge intégrale des frais liés à la contraception, élargissant une disposition déjà en vigueur chez les 15-17 ans depuis 2013.
Du côté du Planning familial on jubile : cette loi « rétablit une égalité de traitement voulue dès la loi Neuwirth de 1967, qui prévoyait pour les mineures sans distinction d’âge une contraception gratuite, confidentielle et anonyme [est-ce à dire que les parents n'en sauront rien ?]* dans les centres de planification et d’éducation familiales », se réjouit Véronique Séhier, coprésidente du Planning familial, convaincue que la disposition aidera à « limiter les grossesses non voulues ».
De récentes statistiques gouvernementales montrent pourtant que le nombre d’avortements est reparti à la hausse en 2018 (224 300, soit 3 % de plus que l’année précédente). On compte désormais en France un avortement pour trois naissances.
Cependant, le nombre d’IVG pratiquées chez les 15-17 est en recul (7 pour 1000 femmes, contre 10,5 en 2010).
Le gouvernement évoque d’ailleurs cette tendance pour justifier sa nouvelle mesure.
Il argumente : devoir « supporter financièrement » le coût de la contraception, des consultations et des éventuelles analyses biologiques, « peut constituer un frein [...] pour des publics souvent en situation de fragilité ». Ce qui occasionne, souligne-t-il, un recours fréquent à la contraception d’urgence, voire à l’avortement. Le texte fait ainsi état chaque année, chez les 12-14 ans, de 1 000 grossesses, dont « 770 se concluent par un avortement ».
La présidente des Associations familiales catholiques (AFC), Pascale Morinière, a le mot de la fin : « Cette mesure donne l’impression qu’on est dans le “toujours plus”, qu’on peut aller toujours plus loin dans la transgression, » s’alarme-t-elle. A juste titre.
Encourager la contraception ne peut qu’encourager les comportements imprudents… et immoraux, cette mesure ne contribuera probablement pas à la diminution du nombre de mineures enceintes, surtout qu’il ne faudrait pas s’attendre à ce que celles-ci utilisent la contraception rigoureusement (heureusement, car la contraception étant immorale nous ne saurions vouloir qu’une femme l’utilise ou que ce moyen soit efficace ; ce qui est malheureux, ce sont les comportements immoraux qui résultent en grossesses pour la femme, et, soulignons-le, ce n’est pas la grossesse en soi qui est immorale mais l’acte qui l’a induite). — A. H.
*Commentaire d'A. H.
11 000 scientifiques exigent un contrôle de la population pour «urgence climatique»
Par Claire Chretien ― traduit par Campagne Québec-Vie ― Photo : Capture d'écran d'une vidéo du CELJ
5 novembre 2019 (LifeSiteNews) ― 11 000 scientifiques ont signé un article déclarant que « la population mondiale doit être stabilisée et, idéalement, progressivement réduite », car une « urgence climatique » menace « le destin de l'humanité ».
Rédigé par l'Alliance of World Scientists et rempli d'un langage alarmiste et apocalyptique, l'article a été publié aujourd'hui dans BioScience.
« Toujours augmentant d'environ 80 millions de personnes par an, soit plus de 200 000 personnes par jour... la population mondiale doit être stabilisée, et, idéalement, progressivement réduite, dans un cadre qui assure l'intégrité sociale », ont écrit les auteurs.
« Il existe des politiques éprouvées et efficaces qui renforcent les droits de l'homme tout en abaissant les taux de fécondité et en atténuant l'impact de la croissance démographique sur les émissions de gaz à effet de serre et la perte de biodiversité. Ces politiques rendent les services de planification familiale accessibles à tous, éliminent les obstacles à leur accès et accomplissent une pleine équité entre les sexes, y compris l'éducation primaire et secondaire comme norme mondiale pour tous, en particulier les filles et les jeunes femmes », poursuivaient-ils, citant une étude réalisée par John Bongaarts, un activiste en faveur du contrôle démographique qui a pris la parole au Vatican en 2017.
Le PDG et milliardaire de Tesla, Elon Musk, a cependant publiquement déclaré que le « plus grand problème » auquel le monde est confronté n'est pas l'explosion démographique, mais l'« effondrement de la population » dû à la chute libre des taux de natalité.
« La plupart des gens pensent que nous sommes trop sur la planète, mais en fait c'est une vision dépassée », déclarait M. Musk lors d'un débat en direct en direct le 19 août avec Jack Ma, président d'Alibaba Group Holding Ltd à la World Artificial Intelligence Conference de Shanghai.
Depuis des années déjà, les démographes mettent en garde les pays occidentaux, dont le taux de natalité est inférieur au taux de remplacement, contre ce que certains appellent « l'hiver démographique ». Dans un tel effondrement, les personnes âgées sont plus nombreuses que les jeunes, ce qui crée de graves déséquilibres. Les économies en souffrent. Certaines pourraient même s'écrouler. Le résultat pourrait avoir un impact négatif sur certaines des principales infrastructures — comme les systèmes financier et de soins de santé — qui contribuent à la vie de la démocratie occidentale.
Lire la suiteLa contraception orale cause d’obésité ?
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : bearfotos/freepik
L’un des nombreux problèmes de la contraception orale est l’augmentation des risques d’obésité, selon LifeSiteNews :
Des chercheurs de l’Université de Navarre ont analysé les résultats d’une étude longitudinale portant sur près de 5 000 femmes sur une période de huit ans. Le chercheur principal Alfredo Gea et ses collègues du Centre de recherche sur l’obésité et la nutrition (Ciberobn) de l’université ont publié leurs conclusions dans l’International Journal of Obesity. L’étude est intitulée « Utilisation des contraceptifs oraux et développement de l’obésité dans un groupe méditerranéen : le Projet SUN (Seguimiento Universidad de Navarra) » et a été publiée en août.
Selon l’étude, l’utilisation de contraceptifs oraux par les femmes sur une période de deux ans ou plus est liée à une augmentation de 78 % de la probabilité d’obésité dans les huit années suivantes. Le résumé de l’étude indiquait que « l’utilisation de contraceptifs oraux (CO) a été suggérée comme représentant un facteur de risque potentiel dans le développement de l’obésité ».
En ce qui concerne la méthodologie, les auteurs ont noté que la population étudiée se composait de 4 920 femmes diplômées d’université qui ont été identifiées comme « initialement non obèses » avec un âge moyen de 28,2 ans. L’utilisation de contraceptifs oraux a été autodéclarée, tandis que l’indice de masse corporelle des sujets a été évalué au début et tous les deux ans par la suite. Aux fins de l’étude, les sujets féminins ont été divisés en deux groupes. Les femmes d’un groupe utilisaient régulièrement des contraceptifs oraux, tandis que celles de l’autre groupe n’en usaient pas.
Les résultats de l’étude ont montré que l’obésité devient particulièrement répandue chez les femmes qui utilisent régulièrement des contraceptifs oraux au fil du temps. Le chercheur Álvaro San Juan Rodríguez de l’Université de Pittsburgh a déclaré au journal espagnol ABC que l’étude a prouvé que « le risque de tomber dans l’obésité dans les années suivantes double pratiquement parmi les femmes qui utilisent régulièrement des contraceptifs oraux et triple presque parmi celles qui les utilisent continuellement pendant plus de deux ans ».
La contraception gratuite en Irlande pour 2021 ?
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : freepik
Le gouvernement irlandais met les bouchées doubles pour faire avancer la culture de mort en Irlande. Extrait de Gènéthique :
En Irlande, le ministre de la Santé, Simon Harris a déclaré au Dáil que la contraception pour les femmes serait gratuite à partir de 2021, tout en expliquant qu’une loi serait nécessaire et que des questions de réglementation et de politique étaient encore à l’étude sur ce sujet. Des négociations avec les pharmaciens concernant les honoraires pourraient également être nécessaires pour assurer la prestation des services.
Un prêtre pro-contraception engagé pour enseigner l'éthique au nouvel Institut Jean-Paul II à Rome
Photo ci-dessus : Maurizio Chiodi, © Diane Montagna.
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits)
L’Institut Jean-Paul II (devenu Institut théologique des sciences du mariage et de la famille) proposera cette année des cours dispensés par des professeurs ouvertement favorables à la contraception dans certaines circonstances, ainsi qu’à la valorisation des actes homosexuels. Le P. Maurizio Chiodi et le P. Pier Davide Guenzi se sont tous deux exprimés en ce sens. Le dévoiement de l’institution voulue par Jean-Paul II se poursuit de manière spectaculaire, confirmant à sa manière ce dont sœur Lucie de Fatima avait averti feu Mgr Carlo Caffarra : la dernière bataille de Satan contre l’Eglise porterait sur le mariage et la famille. Elle écrivait cela au futur cardinal en réponse à la demande de prières que ce dernier lui avait adressée au moment de la création de l’Institut.
Je vous propose ici ma traduction intégrale de l’article publié hier [12 septembre] sur LifeSiteNews à ce propos par Diane Montagna. — J.S.
C’est une nouvelle incursion de la culture de mort ecclésiastique dans les institutions fondées par saint Jean-Paul II : un prêtre connu pour avoir approuvé la contraception artificielle et les unions homosexuelles vient d’être officiellement engagé comme professeur à l’Institut pontifical Jean-Paul II à Rome.
Le nouveau programme de cours pour l’année académique 2019-2020, publié le 11 septembre, indique que le Père Maurizio Chiodi, spécialiste italien de théologie morale, donnera un cours de licence intitulé « L’éthique théologique de la vie » et animera également un séminaire de doctorat intitulé « Conscience et discernement : texte et contexte du chapitre 8 d’Amoris Laetitia. »
Le P. Chiodi a déjà par le passé invoqué le controversé chapitre 8 du document de synthèse du Pape François sur la famille pour justifier le recours à la contraception artificielle et pour faire valoir la bonté morale des relations homosexuelles.
En 2016, le P. Chiodi a donné une conférence dans une université pontificale de Rome au cours de laquelle il affirmait qu’il y existe « des circonstances — je me réfère à Amoris Laetitia, chapitre 8 — qui, précisément pour des raisons de responsabilité, exigent la contraception. »
Lorsque « les méthodes naturelles sont impossibles ou difficiles à mettre en œuvre, d’autres formes de responsabilité doivent être trouvées », avait-il affirmé. Dans de telles circonstances, disait Chiodi, « le recours à une méthode artificielle de régulation des naissances pourrait être reconnu comme l’accomplissement d’un acte de responsabilité, non pas pour rejeter radicalement le don d’un enfant, mais parce que dans ces situations la responsabilité appelle le couple et la famille à d’autres formes d’accueil et d’hospitalité ».
Lire la suiteElon Musk: «L’effondrement de la population» est le «plus grand problème» auquel le monde est confronté
Elon Musk, PDG de Tesla.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo :
Et quelles sont certaines causes qui devraient être pointées du doigt ? L’avortement, environ 50 millions d’avortements (connus) en 2018, la contraception, le divorce et le concubinage (les familles décomposées et recomposées ne sont pas favorables à la natalité). D’après LifeSiteNews, Elon Musk, PDG de la compagnie Tesla, dénonce l’implosion démographique :
Le « plus grand problème » auquel le monde est confronté n’est pas l’explosion de la population, mais « l’effondrement démographique », a déclaré le PDG de Tesla, le milliardaire Elon Musk.
M. Musk émit ce commentaire lors d’un débat en direct avec Jack Ma, président d’Alibaba Group Holding Ltd., lors de la World Artificial Intelligence Conference le 29 août à Shanghai.
Lorsque Ma fit une réflexion sur le faible taux de natalité en Chine, qui avait autrefois une politique de l’enfant unique, mais qui a maintenant une politique de deux enfants, Musk acquiesça qu’il y avait un problème de « taux de natalité ».
« La plupart des gens pensent que nous avons trop de gens sur la planète, mais en fait c’est une vision dépassée, » a déclaré Musk. [Une vision qui n’a en fait jamais été vraie.]
« En assumant que l’intelligence artificielle est correcte, nous supposons qu’il y a un avenir favorable avec l’AI [un avenir favorable ne dépendra sûrement pas de cet outil, qui n’est par ailleurs pas intelligent, qui n’apportera des bienfaits que s’il est manié à bon escient], je pense que le plus gros problème auquel le monde sera confronté dans les 20 ans à venir est l’effondrement démographique, » a-t-il poursuivi.
« L’Effondrement : Je tiens à le souligner. Le plus grand problème dans les 20 ans à venir sera l’effondrement de la population, pas l’explosion, l’effondrement », a-t-il ajouté.
[...]
Dans un tweet de juillet 2017, Musk a noté que la population mondiale « accélère sa chute vers l’effondrement, mais peu de gens semblent le remarquer ou s’en soucier ».
Son commentaire se rapportait à un article du New Scientist, datant de novembre 2016, intitulé « The world in 2076: The population bomb has imploded » (Le monde en 2076 : La bombe démographique a implosé) qui prévoyait un déclin déterminé de la population mondiale au cours des 60 prochaines années, la moitié des pays du monde ayant des taux de fécondité inférieurs au taux de remplacement. Le taux de fécondité de remplacement est de 2,1 enfants par femme. La plupart des pays développés se situent bien en deçà de ce chiffre.
L’implant contraceptif qu’une femme portait est passé de son bras à son poumon
Implant contraceptif Essure.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Les diverses méthodes de contraception ont parfois, comme on peut le voir, certains effets secondaires assez surprenants, mais bien réels, outre ceux plus ordinaires, notamment ceux dus à la contraception hormonale. Ces effets négatifs sont bien normaux si l’on considère qu’empêcher une fonction saine du corps, surtout sur une longue période, ne pourra que nuire au corps. Extrait de LifeSiteNews :
L’étude détaille le cas d’une femme de 31 ans, dont le nom est tu, qui a utilisé des implants contraceptifs (de fines tiges destinées à rester dans le bras pendant une période de cinq ans libérant du progestatif dans le corps) pendant huit ans sans incident, selon Business Insider. Mais après trois mois de saignements anormaux, elle s’est rendue chez son médecin, qui s’est efforcé de localiser son plus récent implant, l’Implanon NXT, dans son corps.
Une échographie a finalement révélé que la tige avait migré de son bras à son poumon gauche, que l’on dut opérer par chirurgie vidéo-assistée pour retirer l’implant. Cette femme est sortie de l’hôpital quatre jours plus tard, et ses médecins rapportent qu’elle n’a souffert d’aucune complication.
Bien cela soit rare, le fait que les implants contraceptifs se déplacent du bras vers le poumon n’est pas sans précédent. Les médecins supposent que cela se produit lorsque l’implant est placé trop profondément dans le bras, où il court le risque de pénétrer dans une veine. L’« exercice intense » peut aussi provoquer la migration d’un implant.
L’année dernière, l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux a imposé des restrictions sur la dispensation de l’implant Essure. l’Agence « a signalé 10 cas de décès d’adultes potentiellement liés à Essure, 20 cas de fausses couches et quatre cas de décès de nourrissons après une naissance vivante, » rapporte LifeSitenews.
La contraception, ce fléau :
Au cours des dernières années, de plus en plus de femmes ont commencé à dénoncer les réactions physiques et mentales négatives aux contraceptifs oraux, qui ont été associées à une augmentation de 80 % de la probabilité de dépression et à une multiplication par six du risque de thrombose (caillots sanguins), une forte augmentation de perte de cheveux, de maladie de Crohn, de rétraction du cerveau, de cancer du sein, de durcissement des artères, de glaucome et de cancer du col utérin.
En 2016, une enquête menée par Denver7 a révélé que les dispositifs intra-utérins (DIU) étaient responsables de plus de 62 000 « événements indésirables » sur une période de quatre ans seulement, y compris des perforations utérines, des infections [...]
Un contraceptif qui donne des tumeurs au cerveau
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Marco Verch/Flickr
Androcur est un produit entre autres utilisé comme contraceptif et qui a comme fâcheux effet secondaire d’augmenter de façon importante les risques de méningiomes. Extrait de Gènéthique :
Commercialisé depuis les années 1980 par les laboratoires Bayer, il a été prescrit à plus de 400 000 femmes entre 2006 et 2014. Un nombre qui confirme une « très large utilisation hors AMM* », d’après l’Assurance maladie, qui n’est pas justifiée, rappelle le Dr Isabelle Yoldjian, de l’ANSM.
Le risque de développer un méningiome — tumeur intracrânienne — est multiplié par 7 au-delà de 6 mois d’utilisation, dès 25 mg par jour, par 20 au bout de 5 ans à 50 mg par jour, ou au bout de 10 ans à 25 mg par jour. Il peut même être 30 fois plus fréquent en cas de prise prolongée.
Au moins 500 cas français de méningiomes ayant nécessité une opération sont attribuables à l’Androcur. « Avec 1,6 % de décès… et près de 30 % souffrent d’épilepsie… Des situations terribles alors que leurs troubles auraient pu être traités autrement… » Le risque était connu « de longue date », et figure même sur la notice d’utilisation depuis 2011. Certaines ont pourtant continué leur traitement même après avoir été opérées « car ni leur neurochirurgien ni leur médecin n’avait fait le lien avec l’Androcur ».
Ajoutons que l’Androcur peut occasionner la perte de mémoire, d’odorat ou de goût (agueusie).
*Il ne s’agit sûrement pas de l’Aide médicale à mourir (AMM — euthanasie) — A. M.
Déclaration de deux cardinaux et trois évêques sur les erreurs actuelles dans la vie de l’Église
Église Sainte-Croix à Varsovie.
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) — Photo : ddouk/Pixabay
« Deux cardinaux et trois évêques rappellent le magistère… à la place du pape ? » L'abbé Claude Barthe commente sous ce titre le texte des cardinaux Burke et Pujats et de Mgr Athanasius Schneider et les deux autres évêques du Kazakhstan rappelant de nombreux textes exposant la doctrine sûre de l'Eglise sur des points aujourd'hui contestés jusqu'en son sein. Je vous propose ici la traduction de ce texte. Il s'accompagne d'un commentaire important que j'ai mis en ligne ici avec l'accord du cardinal Burke et de Mgr Schneider.
Erreurs les plus courantes dans la vie de l'Eglise de notre temps
« L’Eglise est la maison de Dieu, la colonne et la base de la vérité. » (1 Tim 3:15)
Déclaration des vérités relatives à certaines des erreurs les plus courantes dans la vie de l'Église de notre temps
Les fondamentaux de la foi
1. Le sens exact des expressions « tradition vivante », « magistère vivant », « herméneutique de la continuité » et « développement de la doctrine » comprend cette vérité : quelles que soient les nouvelles compréhensions qui peuvent être exprimées concernant le dépôt de la foi, elles ne peuvent cependant en aucun cas être contraires à ce que l'Eglise a toujours proposé dans le même dogme, dans le même sens et la même pensée (voir Concile Vatican I, Dei Filius, Sess. 3, c. 4 : « in eodem dogmate, eodem sensu, eademque sententia ».)
2. « Quant au sens des formules dogmatiques, il demeure toujours vrai et identique à lui-même dans l’Église, même lorsqu’il est éclairci davantage et plus entièrement compris. Les fidèles doivent donc bien se garder d’accueillir l’opinion que l’on peut résumer ainsi : tout d’abord les formules dogmatiques ou certaines catégories d’entre elles seraient incapables de signifier d’une manière déterminée la vérité mais n’en signifieraient que des approximations changeantes, lui apportant une déformation, une altération, ensuite ces mêmes formules ne signifieraient la vérité que d’une manière indéterminée, comme un terme à chercher toujours au moyen des approximations susdites. Ceux qui adopteraient cette opinion n’échapperaient pas au relativisme dogmatique et ils corrompraient le concept de l’infaillibilité de l’Église, lequel se réfère à la vérité enseignée et tenue d’une manière déterminée. » (Sacrée Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Déclaration Mysterium Ecclesiae sur la doctrine catholique concernant l’Eglise en vue de la protéger contre les erreurs d’aujourd’hui, 5).
Lire la suiteDes universitaires et théologiens catholiques accusent le pape François d'hérésie
Le Pape François — Photo : Vincenzo Pinto/AFP/Getty Images
C’est à la fois une douloureuse nouvelle et une nouvelle pleine d’espérance, car elle traite d’un acte nécessaire, étant donné les faits, gestes et paroles du pape François.
Pourquoi parlerions-nous de cette Lettre ouverte aux évêques catholiques, dont est signataire notre président, Georges Buscemi, dans laquelle le pape est accusé d’hérésie ? Eh bien il faudrait, pour commencer, considérer à quel point lesdites hérésies auxquelles le pape adhérerait affectent notre travail pour la défense de la vie et de la famille.
En effet, comme l’affirmait John Smeaton, directeur général de la Society for the Protection of Unborn Children et cofondateur de Voice of the Familly (deux organismes éminemment pro-vie) :
Le mouvement pro-vie, qui défend le droit fondamental à la vie de tout membre innocent de la famille humaine, a obtenu, depuis plus de 50 ans, le soutien d’hommes et de femmes de toutes les religions et cultures. Il y a toutefois peu de personnes qui nieraient que les catholiques ont fourni, en une large mesure, la structure de notre mouvement. La foi catholique a été, pour plusieurs de nos partisans, la source de leur clarté au sujet de la valeur de chaque vie humaine et du devoir conséquent de protéger tous les enfants à naître sans exception. […]
Nous avons été rendus plus forts par la clarté de l’enseignement catholique sur la loi morale, lequel a été confirmé par l’autorité de l’enseignement papal à travers ces temps tumultueux. Notre mouvement pro-vie, qui inclut des gens de toute foi et des gens sans foi, a joué un rôle unique dans la défense de la loi naturelle pendant les 50 dernières années. Il continue d’avoir un rôle unique à jouer. Nous avons gagné plusieurs victoires et sauvé des vies. Pourtant, la réalité demeure que malgré nos efforts, le nombre des avortements à lui seul dépasse de loin tous les décès de toutes les guerres de l’histoire de l’humanité, et ceci avant même de prendre en considération le nombre d’innocents tués par euthanasie, contraceptifs aux effets abortifs, et méthodes de reproduction artificielle.
Face à un tel assaut, le mouvement pro-vie ne peut simplement pas gagner la bataille tout seul. Nous avons besoin du support total des autorités de l’Église Catholique à travers le monde. Pour cette raison, le mouvement pro-vie ne peut cacher sa tête dans le sable et ignorer ce qui se passe dans les hautes sphères de l’Église aujourd’hui. Amoris laetitia [le document sur la famille qui contiendrait des hérésies] n’est pas seulement à propos de la seule question de la sainte Communion donnée aux « divorcés et remariés » — ce qui est en soi-même de la plus grande importance parce qu’il s’agit là d’un sacrilège commis à l’endroit du très saint Sacrement — mais au sujet de l’annulation de la loi morale dans son entièreté. Dans le paragraphe 303 d’Amoris laetitia le Pape François nie effectivement l’existence d’absolus moraux…
L’enseignement de l’Église ainsi sapé, nous aurons du mal à continuer un combat déjà difficile, si les catholiques (et les autres) sont confus au sujet de l’enseignement sur les absolus moraux, par exemple que l’avortement est toujours intrinsèquement mauvais.
C’est pourquoi nous publions cette longue Lettre, traduite par les excellents soins de Jeanne Smits.
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