Les évêques polonais répondent au Parlement européen : il existe un droit à la vie, et non un droit à l’avortement
Mgr Mgr Stanisław Gądecki, archevêque de Poznań en Pologne.
Par Olivier Bault (Présent) — Photo : Silar/Wikimedia Commons
Après la résolution « sur l’interdiction de fait du droit à l’avortement en Pologne » adoptée le 26 novembre au Parlement européen, Mgr Stanisław Gądecki, archevêque de Poznań et président de la conférence des évêques polonais, a répondu dans un communiqué que le titre même de la résolution est trompeur. En effet, a soutenu l’évêque, sur le plan de l’éthique mais aussi du droit international, il n’existe pas de « droit à l’avortement ». Et pour cause, a-t-il écrit, « dans aucun ordre juridique démocratique il ne peut exister un droit à tuer un être humain innocent ».
Citant la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, où il est dit, au point 1 de l’article 2, que « toute personne a droit à la vie », Mgr Gądecki rappelle aux 455 eurodéputés qui ont voté en faveur de la résolution du 26 novembre contre la Pologne que « le droit à la vie est un droit fondamental de la personne humaine » et « ce droit a toujours priorité sur le droit au choix car aucun être humain ne peut décréter qu’il est autorisé de tuer autrui ». C’est pourquoi, a poursuivi le président de la conférence épiscopale de Pologne, « parler de compromis légal en matière de protection de la vie est une déformation de la réalité, car cela implique d’omettre une tierce partie qui est celle qui importe le plus dans ce conflit : les enfants en gestation dotés d’un droit imprescriptible à la vie ».
L’archevêque de Poznań en a profité pour remercier les défenseurs du droit à la vie pour leurs efforts en faveur de la protection de la vie des enfants à naître. « Ces milieux sont la voix de milliers d’enfants dont la vie est menacée dans le ventre de leur mère. Ils sont la voix de la raison naturelle qui, contrairement à l’opportunisme et au conformisme idéologique, est du côté de la protection de la vie humaine à chaque étape de son développement », peut-on lire dans le communiqué publié au nom de la conférence des évêques polonais.
Les évêques polonais encouragent la création de centres offrant une thérapie réparative
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : www.episcopat.pl
La Conférence des évêques catholiques de Pologne a produit le 28 août un document portant sur le respect à porter aux personnes professant l’idéologie LGBT, la critique nécessaire de ladite idéologie ainsi qu’un encouragement à fonder des centres offrant ce que l’on pourrait qualifier de thérapie réparative à ceux qui le désirent, selon LifeSiteNews :
« L’obligation de respecter les personnes appartenant au mouvement LGBT+ ne signifie pas qu’il faille accepter sans critique leurs opinions », écrivent les évêques.
« Au contraire, cela signifie leur analyse et leur vérification minutieuses à la lumière de la vérité objective sur la sexualité humaine et des principes du bien commun », poursuivent-ils.
« L’idéologie de ces mouvements et leurs revendications sont entachées de nombreuses erreurs préjudiciables à la vie de la société : par exemple, l’accusation de manque de tolérance, derrière laquelle se cache souvent une idéologie niant la différence et la complémentarité naturelle des hommes et des femmes. »
Je dirais plutôt pour ma part que l’idéologie LGBT est entièrement erronée et ne comporte que des erreurs ; quant aux revendications des adhérents de cette idéologie, peu d’entre elles sont justes et parmi ces dernières peu sont pertinentes, car ne relevant pas d’un problème actuel (comme le harcèlement des personnes ressentant une attirance pour les personnes de même sexe).
Des centres d’aide :
Dans la « Position de la Conférence des évêques polonais sur la question LGBT+ », les évêques appellent également à former une assistance psychologique des personnes qui souhaitent « retrouver leur santé sexuelle et leur orientation sexuelle naturelle ».
« Au vu des défis créés par l’idéologie du genre et les mouvements LGBT+, et en particulier en gardant à l’esprit les difficultés, les souffrances et les ruptures spirituelles vécues par ces personnes, il est nécessaire de créer des centres de conseil (également avec l’aide de l’Église ou à travers ses structures) offrant une aide aux personnes qui souhaitent retrouver leur santé sexuelle et leur orientation sexuelle naturelle », écrivent les évêques.
Le document de la Conférence des évêques catholiques de Pologne emploie malheureusement le terme « LGBT+ », néologisme que l’Église n’a jamais utilisé auparavant :
Krystian Kratiuk, de la revue Polonia Christiana, a déclaré dans un courriel à LifeSiteNews que [...] « d’un point de vue conservateur », le document est « généralement bon », mais a un « défaut ».
« Il introduit l’expression “LGBT+” dans les documents officiels de l’Église en Pologne, terme que l’Église n’a jamais utilisé jusqu’à présent », déclare-t-il.
« De plus, il est question de “personnes LGBT+”, ce qui, nous le savons, est un terme créé artificiellement par des militants homosexuels », ajoute Kratiuk [...]
Face au coronavirus, l’épiscopat polonais annonce un plus grand nombre de messes
Par Olivier Bault (Présent) — Photo (rognée) : Jim, the Photographer/Flickr
De notre correspondant permanent à Varsovie – C’est une annonce qui contraste avec la décision de l’Église en Italie de supprimer, à la demande du gouvernement, toutes les messes et cérémonies religieuses (y compris les obsèques religieuses !) jusqu’au 3 avril afin de ne pas favoriser la propagation de l’épidémie de coronavirus. Le journaliste catholique italien Antonio Socci commente ainsi sur sa page Facebook la décision de l’épiscopat polonais annoncée mardi par le président de la conférence des évêques, Mgr Gądecki, archevêque de Poznań : « C’est là la différence colossale entre les évêques catholiques et les évêques bergogliens*. Pour le coronavirus, la conférence épiscopale italienne a privé le peuple de la messe tandis que les évêques polonais ont décidé de dire plus de messes dominicales afin que les fidèles puissent se tenir à plus grande distance les un des autres. »
En raison des mesures prises par le gouvernement polonais pour éviter les rassemblements trop nombreux, Mgr Gądecki « demande d’accroître, dans la mesure du possible, le nombre de messes dominicales dans les églises, afin que le nombre de fidèles participant en même temps à la liturgie réponde aux consignes sanitaires ». L’archevêque a aussi rappelé que les personnes âgées ou malades peuvent rester chez elles pour suivre la messe à la télévision et qu’il n’est pas obligatoire de se serrer la main en signe de paix. Il a aussi demandé aux catholiques de prier pour les morts du coronavirus, et également pour demander le rétablissement des malades, pour les personnels médicaux et tous les membres des services engagés dans la lutte contre l’épidémie.
Le 11 mars au matin, le nombre de personnes diagnostiquées avec le coronavirus en Pologne atteignait 25 (dont une citoyenne espagnole employée au siège de Frontex à Varsovie, qui a été fermé, et le commandant des forces armées de retour d’Allemagne) alors que le premier cas avait été annoncé une semaine plus tôt (il s’agissait d’un Polonais rentré en autocar d’Allemagne). Le gouvernement de Mateusz Morawiecki a instauré des contrôles sanitaires systématiques à toutes les frontières du pays et une loi spéciale a été votée avec le soutien de l’opposition. Afin de freiner la progression attendue de l’épidémie en Pologne, tous les événements sportifs, culturels et autres sont annulés jusqu’à nouvel ordre et plusieurs universités ont suspendu leurs cours tandis que le gouvernement annonçait mercredi la fermeture, pour le moment jusqu’au 25 mars, des écoles et des crèches ainsi que des théâtres, opéras et cinémas, en appelant les citoyens à rester au maximum chez eux pendant cette période pour ne pas répéter les erreurs commises en Italie où les gares, les restaurants et les bars étaient pleins tandis que les églises étaient fermées.
Cependant, « de la même manière que les hôpitaux soignent les maladies du corps, les églises servent à soigner les maladies de l’âme, et c’est pourquoi il serait impensable que nous ne priions pas dans nos églises », a écrit le président de la Conférence des évêques dans son communiqué du 10 mars.
*Appellation non cautionnée par CQV. — A. H.
Pèlerinage d’adoption spirituelle d’un enfant à naître à Jasna Góra
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
À notre époque où l’on tue par dizaines de millions les enfants à naître, il est nécessaire de prier pour eux, afin de sauver leur corps et leur âme. C’est ce que tente de réaliser le troisième Pèlerinage national d’adoption spirituelle d’un enfant conçu, qui a eu lieu à Jasna Góra, ce sanctuaire polonais marial. Le Pape saint Jean-Paul II avait donné sa bénédiction à l’initiative, qu’appuient par ailleurs les évêques de Pologne. Les évêques Polonais soutiennent et encouragent l’adoption spirituelle dans les églises et supportent les actions ayant pour but de protéger la vie humaine.
Une cérémonie significative, d’après Zenit :
La rencontre a commencé par une messe dans la Basilique et s'est terminée par un service solennel qui consistait à revêtir le manteau de Notre-Dame de Guadalupe et à s'offrir au Cœur Immaculé de Marie.
Le Pape saint Jean-Paul II avait également approuvé la prière d’adoption spirituelle qui est destinée à sauver un enfant à naître en danger (d’être avorté). Cette adoption spirituelle est un engagement à prier pour l’enfant en danger une courte prière accompagnée d’un mystère du rosaire chaque jour.
Le procès en homophobie de la Pologne après l’ultime provocation du lobby LGBT à Białystok
Par Olivier Bault (Visegrad Post)
Pologne – « Pologne : une gay pride attaquée par des ultranationalistes », titrait Le Figaro le 21 juillet pour illustrer une vidéo des moments les plus chauds publiée sur le site du journal le soir-même des troubles qui avaient agité la ville de Białystok, dans l’est de la Pologne, le samedi 20 juillet. Pour Le Monde, « Une Marche des fiertés LGBT à Białystok, bastion nationaliste en Pologne, vire au cauchemar » (titre du 22 juillet) : « Dans la région très conservatrice de la Podlachie, soixante contre-manifestations – nationalistes, ultracatholiques, parfois violentes – ont été signalées ».
Ce que les deux grands quotidiens français ne précisent pas, c’est que la « Marche des égalités » de Białystok était l’ultime provocation du lobby LGBT en Pologne. Un lobby peu nombreux mais massivement soutenu par les multinationales et les ambassades occidentales dans ce qui ressemble fort à une entreprise de colonisation culturelle du dernier grand pays majoritairement catholique du vieux continent. Ce lobby bénéficie aussi ces derniers temps du virage progressiste-libertaire tenté par l’opposition libérale polonaise, ce qui a sans doute fortement contribué à sa cuisante défaite aux élections européennes face au PiS.
Les militants LGBT ont beaucoup œuvré cette année pour remonter un grand nombre de Polonais contre eux, avec leurs profanations contre la foi catholique à Gdańsk (parodie de procession du Saint-Sacrement), Varsovie (parodie de messe) et Częstochowa (tentative de marche sur le sanctuaire de Jasna Gora au moment où s’y déroulait un pèlerinage d’enfants), sans parler les images de l’icône de la Vierge noire de Częstochowa repeinte avec une auréole aux couleurs de l’arc-en-ciel LGBT qu’ils brandissent régulièrement dans leurs manifestations depuis le printemps.
Białystok est au cœur d’une région conservatrice, comme l’est toute la partie orientale du pays où le parti social-conservateur Droit et Justice, qui gouverne la Pologne depuis 2015, est nettement mieux implanté que dans la moitié ouest. C’était donc l’endroit idéal pour organiser la première gay pride de l’histoire en sachant que beaucoup s’y opposeraient. Car le but du lobby LGBT en Pologne semble bien de causer les réactions les plus vives possibles afin de pouvoir se présenter en victimes de violences et de discriminations. Or si cela doit obligatoirement passer par une stratégie de la provocation permanente, en s’attaquant aux symboles les plus sacrés, cela montre bien que la société polonaise est de nature plutôt tolérante.
Lire la suiteVote favorable en Pologne d’une commission de la Diète pour le projet de loi citoyen contre l’avortement eugénique
Par Olivier Bault (Reinformation.tv)
En Pologne, la commission de la justice et des droits de l’homme de la Diète a voté lundi à 16 voix contre 9 en faveur du projet de loi contre l’avortement eugénique intitulé « Arrêtez l’avortement » (Zatrzymaj aborcję). Ce projet de loi est issu d’une initiative citoyenne qui avait recueilli à l’automne dernier plus de 830.000 signatures dans ce pays de 38 millions d’habitants. Il avait été approuvé en première lecture par l’assemblée plénière de la Diète le 10 janvier. Le même jour, l’initiative citoyenne concurrente des pro-avortement, en faveur d’une libéralisation totale de l’avortement jusqu’à la 12e semaine et de l’introduction d’un délit d’entrave à la française, était rejeté y compris par une partie de l’opposition libérale. Cette initiative concurrente avait recueilli un peu plus de 200.000 signatures.
Lire la suitePlus d'un million de personnes récitent le rosaire aux frontières
Pologne — Le sept octobre dernier, fête de Notre-Dame du Rosaire, plus d'un million de personnes ont prié le rosaire aux frontières depuis la mer Baltique au nord de la Pologne, jusqu'à la Slovaquie sur la frontière sud. Le « Rosaire aux frontières », approuvé par la conférence épiscopale polonaise, a été organisé pour le salut de la Pologne, de l'Europe et du monde entier.
Lire la suiteInterdiction des avortements eugéniques : nouvelle initiative citoyenne contre l’avortement en Pologne
Drapeau de la Pologne
Par Olivier Bault (réinformationtv)
Le 6 juin, une nouvelle initiative citoyenne contre les avortements eugéniques a été annoncée à Zakopane devant la Conférence des évêques de Pologne. Kaja Godek, une des personnes à l’origine de l’initiative Zatrzymaj Aborcję ! (Arrêtez l’avortement) qui est elle-même mère d’un petit garçon touché par la trisomie 21, a demandé aux évêques de soutenir ce projet de loi citoyen dont le but est d’interdire l’avortement pour cause de malformation ou maladie de l’enfant conçu. Il s’agit d’une des trois causes permettant d’avorter en Pologne, les autres étant les cas de grossesse issue d’un acte interdit par la loi (viol, inceste…) et les cas de grossesse mettant en danger la vie ou la santé physique de la femme enceinte. Dans les faits, les avortements eugéniques qui correspondent à la première de ces trois causes possibles comptent pour 96 % des plus de mille avortements réalisés chaque année dans les hôpitaux polonais. La conférence épiscopale a apporté son soutien officiel à l’initiative des associations pro-vie dans un communiqué du 7 juin dans lequel il est dit que « Les évêques recommandent cette initiative à la prière et soutiennent la collecte des signatures ».
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