Lettre de Campagne Québec Vie aux évêques canadiens, commentant la lettre du syndicat de Développement et Paix
Mme Marcelle Sinclair, présidente du syndicat des employées et employés de Développement et Paix, a fait parvenir une lettre, le 13 octobre, aux évêques du Canada.
Campagne Québec-Vie a répondu à cette lettre en envoyant également une lettre aux évêques du Canada, réunis en plénière à Cornwall. La voici :
Monseigneur,
Cette semaine, vous entrez en plénière à la conférence épiscopale catholique du Canada. Une lettre de Mme Marcelle Sinclair, présidente du syndicat des employées et employés de Développement et Paix vous est parvenue.
En tant qu’organisme impliqué dans la défense des enfants à naître, nous aimerions vous faire part de notre grande préoccupation face aux propos de cette missive.
Nous relevons l’absence d’une quelconque reconnaissance des points qui ont posé problème ces dernières années et qui ont amené l’assemblée des Évêques canadiens à établir un comité permanent modifié pour discuter des projets à accomplir.
De plus, malgré la polémique entourant la question de la non-collaboration avec des groupes faisant la promotion de mesures abortives, nous relevons également l’absence de préoccupation totale de Mme Sinclair pour ces questions. Elles n’existent tout simplement pas pour elle. Son choix est le statu quo et elle s’inquiète plutôt de ne plus pouvoir travailler avec des partenaires dont certains projets sont des plus discutables et portent la réprobation des évêques locaux.
Selon Mme Sinclair, « Alors que nos partenaires ont clairement pris une option préférentielle pour les pauvres, tous les évêques ou les conférences épiscopales n’ont pas pris cette option. (…) C’est pourquoi nous avons craint que chacun de nos partenaires soit tenu de fournir une lettre d’appui d’un évêque local pour pouvoir conserver l’appui de Développement et Paix. »
Ces accusations devraient faire l’objet de débats. Sans les preuves de telles allégations, elles ne sont que prétexte à la demande de Mme Sinclair pour un statu quo. Nous aimerions que Mme Sinclair donne des preuves de ces allégations selon lesquelles des évêques des pays du sud ont contrecarré des initiatives favorisant l’aide aux plus démunis. Il nous apparaît hautement plus probable, comme cela s’est produit récemment, que les évêques ou conférences épiscopales des pays en développement s’opposent et protestent contre la collaboration de Développement et Paix avec des organismes travaillant pour la promotion des « droits en matière d’avortement ».
Enfin, Mme Sinclair affirme que Développement et Paix est un mouvement démocratique, voulu comme tel par les évêques fondateurs. Elle oublie de mentionner que Développement et Paix est aussi selon les principes mentionnés dans sa définition : « l’organisme officiel de solidarité internationale de l’Église catholique au Canada et le membre canadien de Caritas Internationalis. DÉVELOPPEMENT ET PAIX est financé par les collectes de fonds dans les paroisses, les dons individuels et des subventions gouvernementales, provenant surtout de l’Agence canadienne de développement international. »
Comment l’Église catholique au Canada pourrait-elle laisser subsister un doute sur l’emploi des collectes de fonds dans les paroisses et les dons individuels, pour des partages avec des organismes aux fins irrecevables pour tout catholique?
Par cette lettre Monseigneur, nous voulons partager notre préoccupation et notre profond désir que la Conférence des Évêques du Canada maintiennent les nouvelles dispositions et apporte les changements nécessaires pour protéger la conscience des catholiques du Canada, les rassurant sur la destination de leurs offrandes pour des œuvres humanitaires et non pas pour des organismes ayant aussi comme objectif l’élimination des enfants à naître comme « solution humanitaire ».
Veuillez acceptez, Monseigneur, nos meilleures salutations.
Georges Buscemi, président
Et toute l’équipe et tous les membres de Campagne Québec-Vie
Qui est le plus pauvre? Réponse officielle de CQV à l'article sur Développement et Paix paru dans Pastorale Québec
Dans le dernier numéro du magazine Pastorale Québec, de septembre 2011, un article revient sur la crise au mouvement Développement et Paix. Un passage nous a fait sursauter. Il rejoint un questionnement que nous avions depuis des années sur le mouvement Développement et Paix (D et P).
Voici ce passage comportant une citation de Charles-Eugène Bergeron, représentant des diocèses de Québec, Chicoutimi et Baie-Comeau au Conseil national de D&P : «Mais il (M. Bergeron) en garde l'impression que pour ces groupes qui défendent vigoureusement les valeurs traditionnelles et combattent activement avortement et contraception, « d'autres dimensions essentielles de la vie, comme la vie des communautés et leur intégrité culturelle, la dignité des personnes et la qualité de l'existence au quotidien, semblent vraiment moins importantes. »
Nous relevons d'abord l'expression pour ces groupes qui défendent vigoureusement les valeurs traditionnelles et combattent activement avortement et contraception. » L'auteur de ces lignes semble s'exclure, lui et D&P, de ces groupes et de leurs actions. Ces actions sont donc ni plus ni moins importantes à ses yeux que les suivantes, et nous les citons, « la vie des communautés et leur intégrité culturelle, la dignité des personnes et la qualité de l'existence au quotidien. »
Et nous lui retournons la question car elle est capitale. Quel est la priorité? Quel enjeu primordial vient avant toute autre action? Quelle est la plus grande pauvreté? Qui est le plus pauvre?
Avant de répondre à ces questions, nous aimerions lui en poser une autre, à lui et à tous ceux et celles qui partagent sont point de vue, peut-être la question clé de ce débat. Reconnaissez-vous que l'embryon, le fœtus, l'enfant à naître est une personne à part entière égale en dignité avec toute personne déjà né? Y-a-t-il pour vous une égalité ou considérez-vous que l'une a plus d'importance que l'autre?
Si vous nous répondez qu'il y a un degré, une inégalité entre ces personnes, cette ignorance des principes philosophique et scientifique sur l'humanité de l'enfant à naître expliquerait votre questionnement sur l'importance première accordée aux groupes pro-vie à la question de l'avortement.
Mais si vous considérez qu'il y a réellement égalité, nous vous retournons sévèrement la question « Comment se fait-il que pour certains groupes se disant au service des plus pauvres, « la vie des communautés et leur intégrité culturelle, la dignité des personnes et la qualité de l'existence au quotidien » passent avant le droit de vie ou de mort que l'on exerce sur d'autres pauvres?
Qui est le plus pauvre? Celui qui est pauvre et malheureux où celui que l'on tue parce qu'il pourrait être pauvre et malheureux? Le plus pauvre, c'est celui qui n'a pas le droit d'être pauvre.
Il est incompréhensible, pour ne pas utiliser les mots beaucoup plus forts que nous ressentons en pensant à l'inaction des ces mouvements dits au service des plus pauvres, que ces dits mouvements n'aient aucun souci, aucune action directe pour sauver les 55 millions d'enfants torturés et tués par avortement chaque année dans le monde. POURQUOI? Pourquoi ce silence? pourquoi ce désintérêt? Pourquoi cet abandon? Êtes- vous oui ou non supposés vous préoccuper du sort des plus faibles et des plus pauvres de cette planète? Que faites-vous? Que dites-vous?
Le premier droit, la première pauvreté à combattre, c'est d'abord de GARDER LES PAUVRES EN VIE. Après, on pourra d'une façon où d'une autre combattre pour améliorer leur condition de vie.
Le droit à la vie, le combat contre l'avortement est le combat le plus important pour le pauvre. L'enfant tué aujourd'hui n'est pas le même que l'on pourra aider demain. Comment ne pouvez-vous pas le comprendre?
Nous n'attendons pas seulement une action directe de lutte contre la pauvreté, contre la faim dans le monde, tel que le fait Développement et Paix actuellement. Nous soutenons cette action, en autant qu'elle soit accomplie pour le bien intégral des personnes et des peuples secourus. Nous attendons aussi, prioritairement, une action directe, une parole claire contre l'élimination des pauvres par avortement.
« … IL N'EST PAS POSSIBLE DE RÉALISER LE BIEN COMMUN SANS RECONNAÎTRE ET PROTÉGER LE DROIT À LA VIE, SUR LEQUEL SE FONDENT ET SE DÉVELOPPENT TOUS LES AUTRES DROITS INALIÉNABLES DE L'ÊTRE HUMAIN. ET UNE SOCIÉTÉ NE PEUT AVOIR UN FONDEMENT SOLIDE SI, TOUT EN AFFIRMANT DES VALEURS COMME LA DIGNITÉ DE LA PERSONNE, LA JUSTICE ET LA PAIX, ELLE SE CONTREDIT RADICALEMENT EN ACCEPTANT OU EN TOLÉRANT LES FORMES LES PLUS DIVERSES DE MÉPRIS OU D'ATTEINTES À LA VIE HUMAINE, SURTOUT QUAND ELLE EST FAIBLE ET MARGINALISÉE. (Évangile de la Vie, no 101)
Une société affirmant travailler pour la paix et pour le développement des plus pauvres et des pays les plus pauvres, se contredit radicalement en tolérant l'avortement, en se désintéressant de ces questions et les réservant à certains organismes « attachés aux valeurs traditionnelles ».
Nous appelons, pour les soutenir pleinement, les organismes « sociaux » à faire preuve de cohérence, à soutenir comme base de tous les droits, le droit à la vie. Nous les appelons à prendre la parole et à agir concrètement et directement, non seulement comme elles le font déjà en venant en aide aux femmes enceintes en difficulté, mais en faisant la promotion de lois et de structures étatiques et civiles pour protéger l'ENFANT ET SA MÈRE! Nous avons hâte de travailler avec vous, pour le développement et la paix de tous. Nous vous tendons la main, allez-vous la prendre?
Campagne Québec-Vie présentera devant la Commission sur la question de mourir dans la dignité
Mardi le 12 octobre à 15h30 dans la salle 510 A et C du Palais des congrès, situé au 1001 rue Jean-Paul Riopelle à Montréal, Georges Buscemi, président de Campagne Québec-Vie, présentera un mémoire devant la Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité. Vous êtes encouragé à venir écouter!
En passant, vous pouvez toujours donner à la Commission votre opinion sur la très problématique question de légaliser l'euthanasie en remplissant le questionnaire en-ligne, et ce, jusqu'à la fin des audiences, qui s'étendront au moins jusqu'à la fin octobre. Mais attention! Le questionnaire est très biaisé en faveur de la légalisation de l’euthanasie. Lorsque vous répondrez, montrez clairement votre opposition à l’euthanasie et au suicide assisté.
Communiqué de Campagne Québec-Vie
Montréal, ce 9 octobre, 2008
Pour diffusion immédiate,
L’Ordre du Canada sera présenté à Henry Morgentaler
le vendredi 10 octobre en matinée : Campagne Québec-Vie et les Québécois protestent
En dépit des centaines de milliers de Canadiens qui se sont opposés à la nomination de Henry Morgentaler à l’Ordre du Canada, la gouverneure générale lui remettra sa médaille lors d’une cérémonie à la Citadelle de Québec demain en matinée. « Il est inacceptable que le bureau de la gouverneure générale n’ait pas rendu l’information au sujet de cette cérémonie publique. » a dit Marie-Christine Houle, représentant médiatique de Campagne Québec vie. « Si la gouverneure générale était véritablement confiante et fière de la décision du comité, elle n’aurait pas hésité à publiciser l’évènement . » a ajouté Mme. Houle.
Le premier juillet dernier, la gouverneure générale annonçait que Henry Morgentaler avait été nommé à l’Ordre du Canada par le comité consultatif. Aussitôt, plusieurs groupes et individus firent connaître leur opposition à la décision du conseil de remettre le plus grand honneur civil du pays à un homme qui provoque autant de division sur des enjeux fondamentaux. L’Ordre du Canada est un symbole d’unité et non de division.
Campaign Life Coalition- Coalition National pour la vie avait par la suite commandé un sondage pancanadien auprès de plus de 150 000 familles. La question posée était la suivante : Croyez- vous que l’avorteur Henry Morgentaler mérite l’Ordre du Canada? Plus de 56% des 13 000 répondants n’étaient pas en accord avec la nomination de M. Morgentaler. Plus de 100 députés fédéraux se sont aussi opposés publiquement à cette nomination. De nombreux membres de l’Ordre du Canada, donc le Cardinal Jean-Claude Turcotte, ont retourné leur médaille, celle-ci ayant, à leurs yeux, perdue toute valeur en raison de la nomination de M. Morgentaler.
« Nous demandons aux chefs des divers partis politique de bien vouloir prendre position publiquement face à cette question. Nous voulons savoir lequel d’entre eux aura le courage de s’opposer à cette nomination scandaleuse et lequel voudra s’engager dans une réforme du processus de sélection des récipiendaires de l’Ordre du Canada. » s’est exprimée Mme Houle. Le processus doit être transparent afin que l’Ordre du Canada soit un véritable symbole d’accomplissement et d’unité nationale.
Nous invitons les Québécois et Québécoises qui croient encore aux principes de justice et de transparence à se rassembler en face de la Citadelle de Québec, résidence secondaire de la gouverneure générale, le vendredi 10 octobre 2008 à 10h. « Démontrons avec force que les Québécois s’opposent à cet acte de déshonneur. » a- t- elle conclu. Campagne Québec-Vie présentera lors de ce rassemblement une pétition signée par plus de 3000 Québécois qui s’opposent à la nomination de Henry Morgentaler comme récipiendaire de l’Ordre du Canada.
-30-
Contact médiatique :
Marie-Christine Houle, représentante médiatique Campagne Québec Vie
Bureau de Campagne Québec Vie
Paul Biron, contact régional