Message spirituel de la semaine : Participer à la Victoire du Christ sur le monde

Par l’Abbé J.-Réal Bleau ― Photo (rognée et côtés flous rajoutés) : Brigham Young University Museum of Art/Wikimedia Commons
Étant empêché de donner son enseignement habituel à ses anciens paroissiens, le curé émérite de la Mission Saint-Irénée de Lyon, l’Abbé J. – Réal Bleau, a décidé de leur écrire un message spirituel chaque semaine, lettres qu’il nous permet de reproduire sur le site de Campagne Québec-Vie.
Nous publierons donc les messages qu'il a écrit depuis la première semaine de Pâque, avant de publier hebdomadairement le nouveau message spirituel de l’Abbé Bleau.
Voici donc le premier :
Message de la 1 ère semaine après Pâques
Participer à la Victoire du Christ sur le monde
En Notre-Seigneur Jésus-Christ ressuscité, la toute-puissance de Dieu a triomphé des forces coalisées du monde entier, qui étaient soumises à Satan. Par sa mort et sa résurrection Jésus-Christ a défait complètement l’ennemi de Dieu, Satan. Il lui a arraché l’empire qu’il avait usurpé, et a manifesté qu’il avait été envoyé par Dieu dans le monde pour le sauver. Fils unique de Dieu, Jésus-Christ ne pouvait pas ne pas vaincre le Malin et le monde qu’il tenait en son pouvoir. Car que peut vraiment valoir la force des créatures les plus puissantes devant la puissance infinie du Créateur ? « Tout ce qui est né de Dieu, écrit saint Jean, est vainqueur du monde » (1, Jn. 5, 4). C’est pourquoi il est impossible à quiconque de vaincre le monde, entendu comme une immense puissance alliée du démon, s’il ne naît auparavant de Dieu. Ce n’est qu’en naissant de Dieu par la vraie foi au Fils unique de Dieu — foi consacrée par le baptême et nourrie et fortifiée par les autres sacrements — que les hommes peuvent participer à son combat et à sa victoire sur le monde. Saint Jean l’affirme en tant que témoin. « Et ce qui remporte la victoire sur le monde, c’est notre foi. Quel est celui qui est vainqueur du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? » (1, Jn. 5, 5). Telle est la foi que l’Eglise, fondée par Jésus ressuscité dans le feu de l’Esprit Saint, a pour mission d’enseigner à toutes les nations. Le grand combat du Christ se poursuit au milieu de grandes épreuves, jusqu’à la proclamation de sa victoire finale.
Aujourd’hui, alors que la foi au Fils de Dieu, unique Sauveur du monde, est rejetée, dans tous les pays qui furent jadis chrétiens, au nom d’une science pleine de subtils et d’odieux mensonges, auxquels il faudrait croire ingénument comme à des dogmes absolus (comme l’évolution des espèces en vue de nier la création), Jésus le tout-puissant, sans lequel toute puissance humaine est vouée à la ruine, appelle ceux qui veulent bien entendre sa voix, à entrer dans son combat pour la vérité, la justice et la paix, afin de pouvoir participer ensuite à sa victoire sur le monde.
Dans les circonstances tout à fait spéciales que nous vivons actuellement, se dessine une persécution souterraine et universelle des ennemis de Jésus-Christ contre son Église. Ce qui se passe n’est pas seulement une sorte de dictature sanitaire. En fermant les églises et en empêchant les catholiques de recevoir les remèdes sacramentels, car les sacrements sont de divins remèdes, ordonnés à la santé de l’âme et du corps, l’unique vraie religion est profondément humiliée et méprisée dans la mission divine qu’elle a reçue de transmettre intégralement aux peuples de la terre les vérités infaillibles et les secours de la foi et de la morale chrétiennes, ainsi que l’effusion dans les âmes de la lumière et la force de la vie divine. Le temps est venu de mettre de côté toutes nos peurs pour témoigner ouvertement que la foi catholique fidèlement vécue est la seule espérance de salut pour notre pays et tous les pays du monde et de revendiquer fermement nos droits les plus sacrés.
Seigneur Jésus, venez au secours de la faiblesse de notre foi, et veuillez rallumer dans les cœurs de vos pasteurs et de vos fidèles le flambeau de la vraie foi à laquelle seule est assurée, dans le temps et l’éternité, la participation à votre victoire éclatante sur toutes les forces du mal.
Abbé J.-R. Bleau
Le dimanche 19 avril 2020
« Redonnez-nous la Sainte Messe ! » demandent de jeunes catholiques aux évêques, partout dans le monde

Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo :
De jeunes catholiques de divers pays demandent respectueusement aux évêques, par le biais de vidéos, de pouvoir à nouveau assister en personne à la Sainte Messe. Jusqu’à maintenant, sept vidéos ont été produites par ces catholiques d’Autriche, de France, d’Espagne, d’Allemagne, de Grande-Bretagne, des États-Unis et d’Argentine. Ce mouvement a été lancé par l’exemple d’un groupe de jeunes autrichiens qui a agi à la suggestion d’une étudiante de 22 ans, Theresa, selon LifeSiteNews :
Theresa, l’organisatrice de 22 ans, a déclaré à LifeSite : « J’ai eu l’idée de cette vidéo après que les petites entreprises eussent été autorisées à rouvrir et j’ai réalisé qu’on pouvait aussi appliquer les mêmes normes de sécurité dans les églises, et peut-être même de façon bien meilleure ». Elle raconte qu’elle en a alors parlé avec des amis « et tous ont immédiatement dit qu’ils étaient prêts à se porter volontaires pour un tel service ».
D’une part, cette vidéo de la jeunesse catholique en Autriche se voulait « une offre sérieuse de la part des jeunes catholiques pour aider les évêques et les prêtres à réintroduire la Sainte Messe le plus rapidement et de la façon la plus sécuritaire possible ». En outre, explique Theresa, la vidéo se veut également être « un signe pour tous ceux qui perdent parfois espoir en voyant les églises vides (même avant le début du coronavirus) ou quand ils pensent que les jeunes ne sont pas intéressés par la foi ».
Dans ces vidéos, les fidèles (pas tous si jeunes que ça) montrent leur attachement à la messe et aux sacrements, ainsi que l’importance de ceux-ci, ils assurent les évêques de leur aide pour rendre les messes sécuritaires pour l’assistance.
« mais que peut-il y avoir de plus essentiel pour nous que la messe ? » :
Un jeune Allemand dit : « Chers évêques, vous êtes nos bergers », et une jeune femme poursuit la phrase : « pourquoi ne faites-vous pas quelque chose pour que nous puissions retourner à la messe ? » [... dans la vidéo française] Ils citent Saint Padre Pio, qui dit un jour « Il serait plus facile pour la terre d’exister sans le soleil que sans la Sainte Messe ».
Dans leur vidéo, les jeunes Américains disent que « les entreprises essentielles sont ouvertes », ajoutant « mais que peut-il y avoir de plus essentiel pour nous que la messe ? » [...] Ici aussi, les petits enfants demandent : « S’il vous plaît, redonnez-nous la Sainte Messe ! »
La vidéo autrichienne :
La vidéo Française :
Lire la suiteQuand la police déboule au milieu de la messe, et quand la république la reporte
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Trois agents de police sont survenus au beau milieu d’une messe célébrée dans l’église Saint-André-de-l’Europe à Paris, sommant le curé de cesser la messe, ce qu’un prêtre qui se respecte et surtout qui respecte Dieu ne fait pas, pour finalement ordonner aux trois paroissiens présents, pour aider le prêtre dans cette messe diffusée, de sortir, selon Le Figaro :
Comme beaucoup de ses confrères en France, l’abbé Philippe de Maistre, curé de la paroisse Saint-André-de-l’Europe, à Paris (VIIIe), diffuse sur les réseaux sociaux la messe dominicale qu’il célèbre avec quelques concélébrants, confiné dans son église, pour ses paroissiens privés de messes publiques depuis le début du confinement. Mais dimanche dernier, 19 avril, alors en pleine célébration, le curé a vu avec surprise des policiers faire irruption dans son église... pour lui sommer d’arrêter la messe.
« Nous étions sept personnes : moi-même, un servant, un chantre, un organiste, et trois paroissiens pour donner la réplique et faire les lectures. Au milieu de la messe, trois policiers armés ont pénétré dans l’église, raconte le père Philippe de Maistre, encore choqué. Or, l’autorité de police dans une église, c’est le curé ! À part les pompiers, la police ne peut entrer, tant qu’elle n’est pas appelée par le curé. »
Le curé a également alerté l’archevêque de Paris, Mgr Michel Aupetit, qui a fermement dénoncé l’incident ce mercredi sur Radio Notre-Dame : « Les policiers sont entrés en arme dans l’église, or il y a interdiction formelle aux policiers d’entrer en arme dans une église. Il n’y avait pas de terroristes ! Il faut garder la tête froide et arrêter ce cirque. Sinon on va prendre la parole et (...) aboyer très fort !».
Un trouble à l’ordre public ? :
Lire la suiteLa police ne peut donc intervenir dans un sanctuaire qu’à la demande expresse du curé, à une exception près : si l’ordre public est menacé ; ce peut être un grave problème de sécurité, de tranquillité ou de salubrité, comme précisé dans un arrêt du Conseil d’État daté de 1993. La jurisprudence précise encore que les policiers doivent permettre aux personnes intéressées d’évacuer librement l’édifice, avant de faire usage de la force.
Une messe confinée, avec moins de dix personnes, constitue-t-elle un « trouble à l’ordre public » ? Difficile à défendre...
De jeunes catholiques autrichiens demandent aux évêques : « S’il vous plaît, redonnez-nous la Sainte Messe »

Jeune catholique autrichienne demandant aux évêques d'Autriche de permettre à nouveau la messe publique.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : Einige junge Katholiken aus Österrich/YouTube
En Autriche, où la messe publique est interdite depuis le 16 mars, de jeunes Autrichiens catholiques demandent humblement à leurs évêques de permettre à nouveau le Saint Sacrifice public ; ces jeunes gens s’offrent même afin d’assurer la sécurité sanitaire des églises. Le gouvernement autrichien est en train de procéder au déconfinement et à la dédistanciation asociale du pays. Selon LifeSiteNews :
Dans une courte vidéo diffusée dimanche, les jeunes s’adressent directement aux évêques, demandant humblement de pouvoir à nouveau assister à la Sainte Messe, qui avait été interdite [en public] en raison de la pandémie de coronavirus.
Ces jeunes catholiques ont même suggéré les façons par lesquelles ils pourraient aider à résoudre les problèmes pratiques de réouverture des églises, en assurant la sécurité des personnes. « Nous voulons soutenir nos bergers et leur offrir notre aide », déclare un homme.
« Nous serons là pendant la messe pour nous assurer que personne n’est à moins de deux mètres de distance », ajoute un autre homme dans la vidéo, qui a été publiée non seulement dans sa version originale allemande, mais aussi sous-titrée en anglais, espagnol et français.
Les bancs seront désinfectés après chaque messe. « S’il y a un manque de ressources, nous organiserons la distribution de masques, de désinfectant pour les mains et de gants », propose une jeune femme.
Enfin, ces jeunes fourniraient des listes sur Doodle, pour s’assurer du nombre de personnes qui s’inscriraient à chaque messe.
« Chers évêques autrichiens, » commence la vidéo, « nous savons que c’est un moment très difficile, mais nous demandons une seule chose. Redonnez-nous la Sainte Messe ! »
Comme dans de nombreux autres pays, seules les entreprises jugées essentielles ont été autorisées à rester ouvertes pendant la pandémie de coronavirus. En ce moment, les petites entreprises peuvent à nouveau être ouvertes au public. La vidéo demande : « Qu’est-ce qui peut être plus essentiel pour nous que la Sainte Messe ? »
Une jeune femme rappelle aux téléspectateurs une histoire récemment racontée par le pape François lors d’une de ses messes qui sont diffusées en direct tous les matins depuis sa résidence du Vatican. Un évêque avait dit au Saint-Père de « veiller à ne pas “virtualiser” l’Église, à ne pas “virtualiser” les sacrements, à ne pas “virtualiser” le peuple de Dieu ».
« L’Église, les sacrements, le peuple de Dieu sont concrets », avait déclaré le pape.
La vidéo réalisée par les catholiques autrichiens se termine par une requête aux évêques : « S’il vous plaît, redonnez-nous la sainte messe ! »
La résurrection du Christ

Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Image (côtés flous rajoutés et couleurs améliorées) : The Bible Revival/Wikimedia Commons
Le jour de Pâques est le plus saint de toute l’année, et le plus glorieux. Le Christ a vaincu la mort et celle-ci ne L’a pas retenu dans ses filets. C’est bien sûr par Sa mort qu’Il nous offre la vie éternelle, mais aussi par Sa résurrection.
Évidemment, le beau jour de Pâques risque de ressembler davantage au Vendredi Saint ou au Samedi Saint, dans l’attente que le Christ ressuscite d’entre les morts, alors que nous sommes privés de la messe et des sacrements, signes efficaces de Sa grâce et conducteurs de ses bienfaits. Nous sommes un peu comme Marie Madeleine devant le tombeau vide, nous demandant où est caché le Corps du Christ.
Mais comme ce premier matin de Pâques Il est près de nous, Il est ressuscité et nous devons nous réjouir de sa gloire, espérer en Son bras puissant et en Sa miséricorde infinie, Dieu ne nous abandonnera pas.
Prions Dieu, Ses anges et ses saints, et la Très Sainte Vierge Marie pour le retour de la messe et des sacrements.
Mgr Carlo Maria Viganò invite les évêques et les prêtres à réciter l’Exorcisme de Léon XIII ce Samedi Saint

Par Jeanne Smits (Le blogue de Jeanne Smits) ― Photo (côtés flous rajoutés) : Wikimedia Commons
Mgr Carlo Maria Viganò adresse un appel urgent à tous les évêques et à tous les prêtres, afin qu’ils récitent l’Exorcisme de Léon XIII partout dans le monde à 15:00, heure de Rome, s’unissant dans une même bataille spirituelle contre le véritable « Ennemi commun de l’humanité » — Satan.
C’est très volontiers que je publie ci-dessous le communiqué de presse de Mgr Carlo Maria Viganò qu’on me fait parvenir à l’instant, rédigé en langue française par Son Excellence.
A chaque lecteur, maintenant, de le faire parvenir aux évêques et aux prêtres de sa connaissance, et de le faire circuler largement à l’aide de ce lien :
https://leblogdejeannesmits.blogspot.com/2020/04/mgr-carlo-maria-vigano-exorcisme-samedi-saint-appel-pretres-eveques.html,
Afin que nous puissions tous prier pour eux et avec eux alors qu’ils réciteront l’Exorcisme. — J.S.
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Communiqué de presse
Mgr Viganò invite les Évêques et les Prêtres
à réciter l’Exorcisme le Samedi Saint
Le 13 octobre 1884, Léon XIII eut une vision terrible de l’assaut des puissances infernales contre la Sainte Église, et ordonna de réciter la prière à saint Michel Archange à la fin de la Messe. Il composa un exorcisme qu’il a inclus dans le Rituel Romain, faisant mention expresse de ce qu’il avait vu : « L’Église, Épouse de l’Agneau Immaculé, est saturée d’amertume et enivrée de poison par de redoutables ennemis, qui ont posé leurs mains sacrilèges sur tout ce qu’il y a de plus désirable. Là où se trouve le Siège de Pierre et la Chaire de la Vérité, érigée pour illuminer les peuples, ils y ont établi le trône de l’abomination et leur impiété, afin qu’après avoir frappé le berger, le troupeau soit également dispersé. »
Lire la suiteJeudi Saint : la Sainte Cène

Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : Santa Maria Delle Grazie/Wikimedia Commons
Ce Jeudi Saint, même si nous ne pouvons assister (bien contre ma volonté pour ma part) à la messe commémorant la première d’entre toutes, celle où le Christ institua le très saint sacrement de l’Eucharistie, et qu’il voulut que cela fût fait en mémoire de Lui, rappelons-nous de l'institution du divin sacrement.
C’est à cette même occasion que le Christ voulut laver les pieds de ses apôtres afin de leur donner l’exemple : « Vous M’appelez Maître, et Seigneur ; et vous dites bien, car Je le suis. Si donc Je vous ai lavé les pieds, Moi, le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres ; car Je vous ai donné l’exemple, afin que ce que Je vous ai fait, vous le fassiez aussi » (Jean, 13 : 13-15).
N’oublions donc pas notre prochain et les enfants à naître, ne nous en lavons pas les mains, et que vivement nous ayons à nouveau la sainte messe.
25 mars, 25e anniversaire d'Evangelium Vitæ
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Il y a à peine quelques jours c’était le 25 mars 2020, fête de l’Annonciation, mais aussi le 25e anniversaire d’Evangelium Vitæ (Évangile de la vie), cette encyclique dans laquelle Jean-Paul II explique l’importance du respect de la vie humaine, de la conception à la mort naturelle. Cette encyclique a beaucoup inspiré les défenseurs de la vie, à l’instar d’Humanæ Vitæ, l’encyclique de Paul VI.
Dans son encyclique, Jean-Paul II dénonce la pilule abortive, l'avortement, la contraception, qui procède de la même mentalité que l’avortement, les techniques de fécondation artificielle, l’infanticide des nouveau-nés handicapés :
Lire la suitePour favoriser une pratique plus étendue de l’avortement, on a investi et on continue à investir des sommes considérables pour la mise au point de préparations pharmaceutiques qui rendent possible le meurtre du fœtus dans le sein maternel sans qu’il soit nécessaire de recourir au service du médecin. Sur ce point, la recherche scientifique elle-même semble presque exclusivement préoccupée d’obtenir des produits toujours plus simples et plus efficaces contre la vie et, en même temps, de nature à soustraire l’avortement à toute forme de contrôle et de responsabilité sociale.
Il est fréquemment affirmé que la contraception, rendue sûre et accessible à tous, est le remède le plus efficace contre l’avortement. On accuse aussi l’Eglise catholique de favoriser de fait l’avortement parce qu’elle continue obstinément à enseigner l’illicéité morale de la contraception. A bien la considérer, l’objection se révèle en réalité spécieuse. Il peut se faire, en effet, que beaucoup de ceux qui recourent aux moyens contraceptifs le fassent aussi dans l’intention d’éviter ultérieurement la tentation de l’avortement. Mais les contrevaleurs présentes dans la « mentalité contraceptive » — bien différentes de l’exercice responsable de la paternité et de la maternité, réalisé dans le respect de la pleine vérité de l’acte conjugal — sont telles qu’elles rendent précisément plus forte cette tentation, face à la conception éventuelle d’une vie non désirée. De fait, la culture qui pousse à l’avortement est particulièrement développée dans les milieux qui refusent l’enseignement de l’Eglise sur la contraception. Certes, du point de vue moral, la contraception et l’avortement sont des maux spécifiquement différents : l’une contredit la vérité intégrale de l’acte sexuel comme expression propre de l’amour conjugal, l’autre détruit la vie d’un être humain ; la première s’oppose à la vertu de chasteté conjugale, le second s’oppose à la vertu de justice et viole directement le précepte divin « tu ne tueras pas ».
Mais, même avec cette nature et ce poids moral différents, la contraception et l’avortement sont très souvent étroitement liés, comme des fruits d’une même plante. Il est vrai qu’il existe même des cas dans lesquels on arrive à la contraception et à l’avortement lui-même sous la pression de multiples difficultés existentielles, qui cependant ne peuvent jamais dispenser de l’effort d’observer pleinement la loi de Dieu. Mais, dans de très nombreux autres cas, ces pratiques s’enracinent dans une mentalité hédoniste et de déresponsabilisation en ce qui concerne la sexualité et elles supposent une conception égoïste de la liberté, qui voit dans la procréation un obstacle à l’épanouissement de la personnalité de chacun. La vie qui pourrait naître de la relation sexuelle devient ainsi l’ennemi à éviter absolument, et l’avortement devient l’unique réponse possible et la solution en cas d’échec de la contraception.
Malheureusement, l’étroite connexion que l’on rencontre dans les mentalités entre la pratique de la contraception et celle de l’avortement se manifeste toujours plus ; et cela est aussi confirmé de manière alarmante par la mise au point de préparations chimiques, de dispositifs intra-utérins et de vaccins qui, distribués avec la même facilité que les moyens contraceptifs, agissent en réalité comme des moyens abortifs aux tout premiers stades du développement de la vie du nouvel individu.
Mgr Reig Pla (Espagne) maintient messes et communion : « l'Église n'abandonne pas ceux qui ont besoin de l'aide de Dieu »
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits)
Mgr Juan Antonio Reig Pla, évêque d'Alcala de Henares dans la région de Madrid, en Espagne, a accordé un entretien à Andrea Zambrano de la Nuova Bussola Quotidiana dans laquelle il explique pourquoi il a pris la décision pour son diocèse de ne pas priver les fidèles de la sainte messe ― en prenant, bien sûr, les mesures sanitaires nécessaires en raison du coronavirus. Le prélat a choisi des mots forts : « La Sainte Messe, en toute occasion, et plus encore dans cette situation extrême, est le paradis sur terre. Sans la présence du ciel ― rendue présente dans l'humanité de Jésus-Christ et maintenant dans les sacrements ― l'homme défaille. »
Mgr Reig Pla s'est signalé au cours de ces dernières années par ses courageux engagements en faveur du respect de la vie et contre la dictature de l'idéologie du genre.
Voici ma traduction intégrale de cet entretien revigorant.
Addendum : le cardinal Burke a apporté son soutien à l'analyse de Mgr Reig Pla. Lire ici sa réponse à L'Homme nouveau. – J.S.
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Excellence, Pourquoi avez-vous décidé de garder les églises ouvertes et de célébrer les messes avec le peuple ?
En tant qu'évêque, j'ai décidé de maintenir les églises ouvertes et de respecter l'horaire habituel des célébrations de la Sainte Messe. Je veux ainsi offrir aux fidèles le signe que l'Église n'abandonne pas ceux qui ont besoin de l'aide de Dieu, en particulier des sacrements. À cette fin, nous organisons les célébrations en suivant toutes les directives préventives recommandées par les autorités sanitaires. De plus, les cloches de la cathédrale sonnent à midi et à 20 h 30, pour appeler à prier pour les nécessités créées par cette épidémie. Parmi les biens de la personne (biens utiles, agréables, moraux, etc.), le plus grand est le bien spirituel, qui est uni à la destinée éternelle de l'homme. C'est pourquoi nous ne pouvons pas priver les fidèles, même dans des circonstances extrêmes, des dons divins, et en particulier de l'Eucharistie.
S'il est important de garder une distance de sécurité, est-il encore plus important de donner aux fidèles le pain du Ciel ?
Non seulement nous gardons une distance de sécurité, mais nous prenons toutes les mesures pour prévenir l'infection : hygiène des mains du prêtre, désinfection du sol et des bancs, des vases sacrés, etc. Tout cela est important, mais aucune de ces choses n'éteint le désir d'infini qui habite chaque cœur humain. Ainsi, avec les mesures de sécurité, ce qui est spécifique au travail de l'Église ne peut pas faire défaut : offrir le salut obtenu par Jésus-Christ par la prière, la prédication de la Parole et les sacrements.
Lire la suiteL'Annonciation, le jour où Dieu s'est fait enfant à naître

Billet de blogue d'Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Joconde database/Wikimedia Commons
En ce jour de la fête de l'Annonciation, souvenons-nous de Dieu qui s'est fait homme dans le ventre d'une vierge, devenant ainsi un petit enfant à naître dépendant d'une femme. Divine humilité ! Le Tout-puissant se fait tout-petit et vulnérable pour nous racheter du péché et de l'enfer, combien devrions-nous nous rappeler qu'Il a voulu devenir semblable à nous afin que nous devenions semblables à Lui (dans nos limites, bien sûr) ?
En souvenir de l'incarnation du Christ, aimons, secourons et protégeons les enfants à naître, qui sont la proie de Hérodes modernes.
Souvenons-nous aussi de la Très Sainte Vierge Marie, qui a acceptez en toute humilité la demande que Dieu lui adressait par l'un de ses ministre céleste, « Je suis la servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon votre parole ». Quel contraste avec le « mon corps, mon choix » des féministes pro-avortement qui réclament le droit de verser le sang des enfants à naître au nom de la possession de leur corps, qu'elles doivent pourtant à leurs parents et à Dieu.
C'est en se soumettant à Dieu que la Sainte Vierge a accédé à l'une des positions les plus hautes : Mère de Dieu dans Son humanité !
Souvenons-nous également de l'archange Gabriel, qui était le messager de Dieu, afin de nous souvenir (en bon Québécois : « Je me souviens ») de porter la vérité au monde.