Comment se forment les États
Moissonneurs rentrant à la maison, par Lajos Deak Ebner (1850-1934). — Trouver la bonne image pour illustrer un tel titre n’est pas aisé, celle-ci représente des paysans dans une de leurs activités, qui souvent, dans un contexte non industriel, sont effectuées en famille étendue. C’est de cette société familiale et de ses aspects plus développés dont traite le présent article ci-dessous.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Galerie nationale hongroise/Wikimedia Commons
Comment restaurer notre société actuellement en décadence ? Il faut pour cela étudier la façon dont se forment les États afin de restituer les conditions dans lesquelles ils peuvent se maintenir. Mgr Henri Delassus (1836-1921) explique dans son livre Le Problème de l’heure présente : antagonisme de deux civilisations (édition 1904, Source gallica.bnf.fr/BnF) comment la famille a formé par son élargissement progressif fondement et la structure de l’État.
Ci-dessous, je vous présente le 48e chapitre de son œuvre, Comment se forment les États. D’autres chapitres, précédents et suivants, seront publiés hebdomadairement. Pour les besoins du présent l’article, j’ai changé la numérotation des notes du texte original. Notez que j’ai laissé l’orthographe originale telle quelle. Remerciements à Voice of the Family qui a publié une série semblable. — A.H.
Comment se forment les États
Rétablir l’ordre dans les esprits et le rétablir dans le monde du travail, ne suffît point pour faire rentrer la société dans les voies de la vraie civilisation. Il faut aussi le rétablir dans la société elle-même, et pour cela restaurer la vérité sociale en même temps que la vérité économique et la vérité religieuse.
La vérité sociale est à l’opposé de l’utopie démocratique.
L’utopie démocratique, c’est l’égalité. La démocratie rêve un état social n’ayant égard qu’aux individus, et à des individus socialement égaux.
Ce n’est pas ce que Dieu a voulu. Pour nous en convaincre, nous n’avons qu’à considérer ce qu’il a fait.
Dieu aurait pu créer directement chaque homme, comme il créa Adam. Ainsi avait-il fait pour les anges. Et cependant là même il ne voulut point l’égalité ! Il fit que chaque ange fût à lui seul une espèce distincte, répondant à une idée particulière, et ces idées réalisées, se graduant dans leur être, comme elles l’étaient dans la pensée divine.
Le genre humain formant une espèce unique, l’égalité y aurait régné si nous avions reçu directement l’existence des mains du Créateur. Il avait d’autres desseins. Il voulut que nous reçussions la vie les uns des autres, et que par là nous fussions constitués, non dans la liberté et l’égalité sociales, mais dans la dépendance de nos parents, et dans la hiérarchie qui devait naître de cette dépendance.
Lire la suitePlus de 770 groupes se réunissent à travers le Canada pour prier le chapelet pour le retour du pays à Dieu
Par Mary Zwicker — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Canada Needs Our Lady
18 octobre 2022 (LifeSiteNews) — La fin de semaine dernière, des centaines de rassemblements priant le rosaire ont eu lieu à travers le Canada, rassemblant des centaines de personnes pour implorer l’intercession de la Vierge pour leur pays.
Les organisateurs ont annoncé que plus de 770 groupes ont uni leurs forces samedi pour prier le Rosaire à travers le pays, y compris sur la colline du Parlement au centre-ville d’Ottawa.
L’objectif de Canada Needs Our Lady [Le Canada a besoin de Notre-Dame], une campagne menée par la Society for the Defense of Christian Civilization, est d’« obtenir le retour à Dieu du Canada par les moyens proposés par Notre-Dame de Fatima », et de « gagner les cœurs et les esprits à Notre-Dame ».
« Nous faisons cela chaque année, en essayant d’approcher plus de gens, de promouvoir notre foi catholique, et d’essayer de faire prier les gens », a déclaré une employée de la Société, judicieusement nommée Lourdes. « C’est ainsi que tout a commencé, avec l’idée d’essayer de promouvoir notre foi catholique, et ces rallyes du rosaire ne sont qu’un moyen de promouvoir notre foi ».
La Société, une organisation à but non lucratif qui a été constituée en 2013, vise à « faire progresser la religion par la promotion des enseignements religieux, des principes, des doctrines, de la morale et des observances de la foi catholique romaine et de leur application aux individus, aux familles et à la société dans la culture et la civilisation chrétiennes ».
Lourdes a déclaré que la dévotion à Marie est extrêmement importante dans la société d’aujourd’hui et qu’elle permet de montrer au monde la bonté du catholicisme.
« Il y a tellement de choses qui vont mal partout », a-t-elle dit. « Il est donc important d’essayer de montrer le bon côté du catholicisme, et c’est notre mission principale : essayer de promouvoir notre foi catholique d’une manière qui soit bonne, [montrer] la manière dont il faut faire. »
Lire la suiteUn philosophe juif : La seule force « assez puissante » pour arrêter le « néo-marxisme woke » est le « christianisme »
Yoram Hazony.
Par Patrick Delaney — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : YouTube
Je ne saisis pas exactement le rapport de ce philosophe juif par rapport au christianisme. Je crains qu'il ne voit dans le christianisme qu'un rempart pratique contre le marxisme en Occident, ou une religion « biblique » qui en vaut une autre, ou les deux. En effet, le christianisme est bien la seule force qui puisse faire rempart à la déferlante du « wokisme » et qui puisse raviver l’Occident. Mais le christianisme n’est pas une religion quelconque, Il est La Religion et ne saurait être réduit à un simple rempart à tel ou tel fléau de l’époque moderne, son but avant tout est de rendre gloire à Dieu et de sauver les âmes. — A.H.
15 septembre 2022, Miami (LifeSiteNews) — Un philosophe israélien a appelé les conservateurs des États-Unis à s’approprier la seule force capable d’arrêter le « néo-marxisme éveillé » totalitaire nouvellement apparu, et c’est le « christianisme biblique ». Pourtant, cela nécessitera une repentance aux niveaux personnel, communautaire et national.
« Si l’Amérique doit changer, c’est parce que vous avez décidé que le christianisme allait être restauré en tant que culture publique des États-Unis », a déclaré Yoram Hazony aux participants de la National Conservatism Conference (NatCon) lundi.
Juif orthodoxe résidant à Jérusalem, M. Hazony est président de la Fondation Edmund Burke et responsable de la NatCon, qui a été critiquée par le passé pour son approbation tacite de l’homosexualité et du « mariage » homosexuel.
Cependant, dans ce discours très bien accueilli, le théoricien politique israélien a retracé l’histoire des paradigmes politiques aux États-Unis, déclarant que 2020 était une « année charnière » où « le cadre de base qui guide la vie publique » est passé du « libéralisme », qui régnait depuis la Seconde Guerre mondiale, au « néo-marxisme éveillé », qui rejette les présomptions de base de la liberté individuelle annoncée par le libéralisme.
Si le « néo-marxisme éveillé » est aujourd’hui l’« idéologie dominante », il continue à « consolider son pouvoir », ce qui signifie qu’« il est encore possible de le combattre », a déclaré le philosophe. La question pertinente pour les peuples occidentaux est donc la suivante : « Quelle force est assez puissante pour pouvoir l’arrêter ? »
« Je vais vous donner un indice : ce n’est pas le libéralisme », a poursuivi M. Hazony.
Définissant les conservateurs comme ceux qui sont « dévoués à une vie de conservation et de transmission », il a remonté l’histoire occidentale jusqu’à la période précédant les deux guerres mondiales et a demandé quel était le paradigme « avant que le libéralisme ne devienne la religion publique officielle ».
Lire la suiteLe salut est dans le retour à la paix sociale
Billet de blogue d'Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : WaveBreakMediaMicro/Adobe Stock — Mise à jour 4 octobre 2022
Nous vivons à une époque où la société est en pleine décadence, pour ne pas dire décomposition. Je ne m’étalerai pas sur les symptômes de cette décrépitude, l’avortement en est un exemple flagrant. Mgr Henri Delassus (1836-1921) dénonçait déjà de son temps la décadence de la société, due, en bonne partie, à son éloignement des liens naturels de la famille — que ne dirait-il pas aujourd’hui ! Dans son livre Le Problème de l'heure présente : antagonisme de deux civilisations (édition 1904, Source gallica.bnf.fr/BnF), il explique que pour restaurer la paix sociale dans la société, il faut la ramener à la famille, et aux sentiments qui s’en inspire pour les rapports entre les classes de la société.
Ci-dessous, je vous présente le 53e chapitre de son œuvre, Le salut est dans le retour à la paix sociale. Suite à ce premier chapitre, d’autres, précédents et suivants, seront publiés hebdomadairement. Pour les besoins du présent l’article, j’ai changé la numérotation des notes du texte original. Remerciements à Voice of the Family qui publie une série semblable. — A.H.
Le salut est dans le retour à la paix sociale
La France, qui avait précédé et guidé les nations modernes dans les voies de la civilisation, en est sortie la première. Pourra-t-elle y rentrer et comment le pourra-t-elle ?
On demandait un jour à Socrate, quel remède il convenait d’apporter aux maux dont les Grecs souffraient. Il répondit : « Les Grecs doivent faire ce qu’ils faisaient à l’heure où ils étaient heureux et prospères. » Léon XIII a dit de même : « A qui veut régénérer une société quelconque en décadence, on prescrit avec raison de la ramener à ses origines. » [1] Aux origines, aux heures de prospérité et de bonheur, les diverses classes de la société avaient basé leurs rapports sur les sentiments qui régnaient au foyer familial et qui, rayonnant de proche en proche, avaient fini par constituer la nation.
A mesure que ces sentiments s’affaiblirent, les liens naturels se relâchèrent, puis se brisèrent les uns après les autres. Et aujourd’hui, pour que la société puisse encore subsister, il a fallu les remplacer par des liens artificiels, par tout un ensemble de moyens, imaginés et institués au fur et à mesure des craquements qui se produisaient dans la société, pour maintenir dans un certain ordre les divers membres sociaux, les faire correspondre entre eux et donner à l’État une vie factice.
C’est ainsi que naquit le régime administratif inauguré par Louis XIV, constitué par la Révolution, affermi et fixé par Napoléon Ier.
« Cette nation, disait l’empereur, est toute dispersée et sans cohérence ; il faut refaire quelque chose ; il faut jeter sur le sol quelque base de granit. » Les bases qu’il jeta furent les institutions administratives. Il n’y a en elles rien de granitique. Les institutions solides et durables sont celles qui réunissent des hommes qu’assemblent les mêmes idées, les mêmes sentiments, les mêmes intérêts.
Le régime administratif n’a aucune racine dans les âmes : il est fait tout entier de règlements rigides, appliqués par des hommes qui ont l’inflexibilité de la machine dont ils ne sont que les rouages. La machine administrative courbe tout, broie tout, même les consciences ; mais il ne peut manquer de lui arriver ce qui arrive à toute machine, un jour ou l’autre elle volera en éclats. Déjà se font entendre de toutes parts et en toutes choses de sinistres explosions, avant-coureurs de la catastrophe finale.
Lire la suiteUne femme enceinte diagnostiquée d’un cancer refuse l’avortement — maintenant elle est guérie
Jessica Hanna et son fils Thomas Solanus.
Par Micaiah Bilger (LifeNews) — Traduit par Capucine Tosi pour Campagne Québec-Vie=
Une activiste pro-vie de Detroit, Michigan, refusa d’abandonner l’espérance lorsqu’elle découvrit qu’elle avait un cancer du sein en phase terminale, alors qu’elle était enceinte de son plus jeune fils.
Jessica Hanna dit à EWTN News qu’elle est passionnée par les problématiques pro-vie depuis sa jeunesse, et que sa grossesse de l’an dernier a été une épreuve pour qu’elle puisse mettre ses croyances en action.
« C’était un processus de, “Waouh. Maintenant que tu as dit ce qu’il fallait dire, le discours pro-vie. Maintenant, tu es devenue la femme que tout le monde mentionne dans ses arguments : et si la vie de la femme est en danger ?” » expliqua Hanna. « Et maintenant c’est le moment pour moi de passer à l’action. »
Même si plusieurs docteurs lui ont conseillé d’avorter, Hanna a choisi la vie. Étant catholique, elle a prié — et demandé aux gens sur les réseaux sociaux de prier aussi — et finalement elle fut guérie du cancer, d’après le rapport.
Avant d’être enceinte de son fils, Hanna a dit qu’elle avait remarqué une bonne sur son sein et qu’elle était allée voir le médecin. Cependant, le docteur se trompa dans son diagnostic, disant que l’anormalité était bénigne, rapporte l’article.
Moins d’un mois après, Hanna découvrit qu’elle était enceinte. Lors d’un rendez-vous avec le gynécologue obstétricien, elle explique qu’elle demanda au docteur de vérifier à nouveau la bosse et le docteur détermina qu’elle était cancéreuse.
À 14 semaines de grossesse, Hanna dit qu’elle apprit qu’elle avait un cancer probablement en phase terminale ; sa tumeur était de 13 cm et les docteurs pensaient que le cancer allait se propager à d’autres parties du corps. Elle chercha l’opinion d’environ 10 docteurs différents, et plus d’un lui conseilla d’avorter.
Mais « ce n’était pas nécessaire du tout. Mon pronostic n’avait pas changé. Mon plan de traitement n’avait pas changé — enceinte ou pas », elle continua. « Beaucoup de gens ne savent pas que la chimiothérapie peut en fait être plutôt sans danger pendant la grossesse. J’ai choisi la voie du milieu, j’allais faire un peu de chimiothérapie mais avec quelques modifications… »
Lire la suiteCardinal Burke : Les catholiques fidèles doivent rester dans l’Église et demander des comptes aux évêques par rapport à la tradition apostolique
Le cardinal Raymond Leo Burke.
Par Louis Knuffke — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Alpha News/YouTube
29 août 2022 (LifeSiteNews) — Dans une entrevue accordée au média catholique allemand Die Tagespost, le cardinal Raymond Leo Burke a encouragé les catholiques fidèles à rester dans l’Église par fidélité au Christ, et à travailler de l’intérieur de l’Église pour une réforme ecclésiastique indispensable, même si cela doit nécessiter de corriger ouvertement les évêques lorsqu’ils trahissent la foi.
« Les catholiques doivent témoigner de la vérité de la foi », a déclaré le cardinal Burke. Répondant à la détresse des catholiques orthodoxes face à l’agenda des évêques pro-synode, tels ceux d’Allemagne et d’Irlande qui poussent agressivement à la création d’une « autre Église et d’une autre foi », Burke a tenté de soutenir les laïcs dans leur témoignage au Christ, en déclarant : « Dans la tradition de l’Église, un synode est un moyen de trouver comment défendre et promouvoir la foi catholique, et non de créer une autre Église et une autre foi. Je pense que ces bons catholiques, aussi douloureux que cela soit, doivent rester dans leurs communautés et se battre pour la vérité de la foi. »
« Si tout le monde partait, a-t-il poursuivi, l’Église tomberait alors entre les mains de ceux qui détruisent la foi catholique et sa pratique. Il est important que les fidèles ne quittent pas l’Église, car le Christ nous a promis de rester toujours avec nous dans l’Église. Nous restons donc avec le Christ, même si nous devons parler très ouvertement avec nos propres évêques lorsqu’ils proposent quelque chose qui ne correspond pas à la foi catholique. Nous devons revenir à la tradition sacrée ».
Soulignant la nécessité d’être fidèle à la tradition apostolique de l’Église, le cardinal a déclaré : « Appeler “rigidité” la fidélité à la doctrine catholique est tout simplement faux. » Le cardinal Burke a rappelé aux fidèles laïcs qu’ils ont le droit et le devoir d’exprimer leurs préoccupations concernant l’Église à leurs pasteurs. Il a également rappelé aux évêques leur devoir de maintenir la foi, ce dont ils ont fait serment lors de leur consécration épiscopale.
Lire la suite« Roe c. Wade est renversé, mais la lutte n’est pas finie! » Entrevue avec l’Abbé J.-Réal Bleau
L’abbé Joseph-Réal Bleau avec son livre sur l’avortement publié lors de son doctorat en Théologie morale en 1971.
Par Joanne D’Arc (Campagne Québec-Vie) — Photo : Joanne D’Arc ©
Suite au renversement historique aux États-Unis de l’arrêt Roe c. Wade, il est légitime de se poser des questions sur l’avenir du Québec et du Canada au sujet de l’avortement. Allons-nous suivre les pas des États-Unis ou allons-nous continuer vers une culture encore plus progressive et « pro-choix »? Devrions-nous lutter contre ce qui jadis était inacceptable ou devrions-nous changer nos façons de penser et adhérer à l’esprit des temps modernes?
Lors de ce questionnement qui rend notre société perplexe, nous avons consulté l’abbé Joseph-Réal Bleau, auteur d’un livre sur l’avortement qu’il a publié lors de son doctorat en Théologie morale à l’université Grégorienne de Rome en 1971. Aujourd’hui, on peut facilement trouver ce livre aussi pertinent que l’encyclique de Jean-Paul II, Evangelium Vitæ, dont nous avons discuté avec l’abbé Francis Bégin.
À l’occasion de la publication de ses archives et conférences sur son site https://lumenc.org/#, nous présentons ainsi un entretien entre l’abbé J.-Réal Bleau et notre journaliste Joanne.
Joanne pour CQV : Quand vous avez publié votre livre en 1971, l’avortement n’était pas encore décriminalisé au Canada?
L’abbé J.-Réal Bleau : Pas complètement, mais il y avait déjà des tendances à légaliser l’avortement, de manière que ce soit un meurtre légal, évidement sans parler de meurtre.
Joanne pour CQV : Quelles tendances aviez-vous observées plus précisément dans ces temps-là?
L’abbé J.-Réal Bleau : Dans les années 60, on parlait beaucoup d’avortement dans les circonstances graves, par exemple lorsque la vie de la mère était en danger et on disait que dans de telles circonstances, l’avortement devrait être permis, mais la vérité, c’est que même dans de telles circonstances, l’avortement ne devrait pas être permis. Il y a de beaux exemples comme celui d’une docteure italienne qui se nommait Joanna (Gianna Beretta Molla) et qui a donné sa vie, car elle ne voulait pas d’avortement lors de l’accouchement de son quatrième enfant.
Lire la suiteConférence de Mgr Carlo Maria Vignò sur le Great Reset
Mgr Carlo Maria Viganò.
Conférence de Mgr Carlo Maria Viganò transcrite par Fabien Laurent (Médias Presse Info) — Photo : Civitas/YouTube
« Agere sequitur esse » : la vision « théologique » du Great Reset
Chers amis,
Je suis très heureux de cette opportunité qui m’a été accordée de participer à cette édition de votre Université d’Été. C’est pour moi un grand honneur de pouvoir offrir mes plus chaleureuses salutations aux militants de Civitas, en commençant par votre Président, M. Alain Escada, le Secrétaire général, M. Léon-Pierre Durin, votre cher Aumônier, le Père Joseph, ainsi que les Capucins de la Tradition.
Quand l’être humain agit, il agit en vue d’une fin. Son action, ce qu’il fait, représente un moyen ordonné à une fin, qui peut être moralement bonne ou mauvaise. L’action procède de la volonté, et elle naît de la pensée, qui est un acte de l’intelligence. Ce que nous faisons est déterminé par qui nous sommes (l’ensemble de nos facultés : mémoire, intelligence et volonté). La scolastique résume parfaitement ce concept en trois mots : agere sequitur esse.
Personne n’agit sans but. Et même ce qui se passe sous nos yeux depuis plus de deux ans maintenant est la conséquence d’un ensemble de causes concomitantes qui présupposent une pensée initiale, un principe informateur, pour ainsi dire. Et quand nous réalisons que les raisons qui nous sont données pour justifier les actions entreprises n’ont aucun caractère rationnel, cela signifie que ces raisons sont des prétextes, de fausses raisons, qui servent à cacher une vérité inavouable.
Telle est la façon de procéder du Malin. Quand il nous tente, il ment pour nous faire croire qu’il est notre ami, qu’il se soucie de notre bien. Tout comme un bonimenteur de foire, le diable nous propose ses trouvailles miraculeuses, ses élixirs de bonheur et de richesse, pour la somme modique de notre âme immortelle. Mais cela, comme un escroc, il omet de le dire, bien sûr, tout au plus il l’écrit en petits caractères dans les clauses du contrat.
Tout est mensonge quand il s’agit de Satan. Les prémisses sont fausses : Votre Dieu vous opprime avec de lourds préceptes. Les promesses sont fausses : vous pouvez décider et obtenir ce que vous voulez. Et tout est mensonge également quand les serviteurs de Satan s’organisent pour établir la dystopie du Nouvel Ordre Mondial.
Eh bien, puisque nous ne pouvons pas nous attendre à ce que les conspirateurs du Great Reset nous disent clairement quel est leur objectif final — puisqu’il s’agit de quelque chose d’inavouable et de criminel — nous pouvons néanmoins reconstruire la mens, la pensée qui guide leurs actions en connaissant les principes qui inspirent leur agir et en les étayant avec leurs propres mots. Et nous sommes également capables de comprendre que les raisons données ne sont que des prétextes. Or, justement les prétextes, tels qu’ils sont présentés, démontrent la malice et la préméditation, car si leur projet était honnête et bon, ils n’auraient pas besoin de le déguiser avec des excuses illogiques et incohérentes.
Mais qu’est-ce que c’est, ce Great Reset ? C’est l’imposition forcée d’une quatrième révolution industrielle qui conduira le système économique et social actuel à l’implosion, et permettra, par un appauvrissement général et une réduction drastique de la population, la centralisation du pouvoir entre les mains d’une élite d’aspirants à l’immortalité et à la domination du monde. Ils voudraient nous réduire à une masse amorphe de clients/esclaves confinés dans des box et perpétuellement connectés au réseau.
À travers le Great Reset, ils veulent effacer la société chrétienne occidentale afin d’instaurer une synarchie libérale-communiste sur le modèle de la dictature chinoise, dans laquelle toute la population est contrôlée et manœuvrable à volonté. Dans une société inspirée même en partie seulement par les valeurs du catholicisme, les groupes de pouvoir financier et l’élite du Nouvel Ordre Mondial n’auraient pas leur place. Mais cela ne doit pas nous laisser croire que leur opposition à la société chrétienne a une motivation simplement économique et politique. En réalité, ce qui déclenche cette haine, c’est qu’il puisse exister, même dans le coin le plus reculé de la planète, une alternative possible à la dystopie mondialiste, un monde dans lequel l’employeur peut honnêtement payer ses employés, dans lequel l’État impose des impôts raisonnables aux citoyens, dans lequel les œuvres de charité rendent gratuitement et sans spéculation les services, dans lequel l’innocence des enfants est respectée et la propagande LGBTQ+ n’est pas autorisée. Un monde dans lequel le Règne social de Jésus Christ se montre non seulement comme possible, mais comme la meilleure forme de société, administrée pour le bien commun et pour la gloire de Dieu.
Lire la suiteJe suis pro-vie et j’ai pris le vaccin covid. Maintenant je le regrette
Patricia Maloney.
Par Patricia Maloney — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Run with Life
Note de l’éditeur : CLC est heureux de vous présenter cet article exclusif de notre amie pro-vie Patricia Maloney, qui tient le blogue Run with Life. Patricia a écrit un article difficile mais important sur son parcours de militante pro-vie à travers les mandats de vaccination. Le parcours de chacun sur cette question est différent et CLC le sait et le respecte. Voici l’histoire de Patricia. Il se peut que certains d’entre nous puissent s’identifier à cette histoire. Et, pour cette raison, nous pensons qu’il vaut la peine de faire connaître l’histoire de Patricia à un public plus large.
24 août 2022 (Campaign Life Coalition) — Dès le début, j’ai eu du mal à prendre la décision de recevoir ou non le vaccin covid. Les gens que j’aime, et qui m’aiment, voulaient vraiment que je le fasse. J’ai fait des recherches. Les vaccins étaient entachés par l’avortement. Des lignées de cellules fœtales ont été utilisées dans leur production ou dans leurs tests. Et, fait troublant, les lignées cellulaires ont été créées à partir de tissus rénaux ou rétiniens prélevés sur des bébés délibérément avortés afin que leurs organes puissent être utilisés dans des expériences médicales.
En tant que catholique pro-vie, j’ai dû faire face à un énorme dilemme éthique. Je suis pro-vie de bout en bout. Que dois-je faire ?
J’ai prié à ce sujet. J’en ai parlé à mon directeur spirituel. J’ai écrit une lettre à Pfizer et une autre à Moderna pour protester contre l’utilisation de lignées cellulaires fœtales.
J’ai écrit : « Je voudrais exprimer ma forte objection morale à l’utilisation que fait Moderna de la lignée cellulaire HEK [-293] dans ses tests pour le vaccin covid. En tant que personne qui accorde de la valeur à toute vie humaine, de la conception à la mort naturelle, l’utilisation de fœtus avortés dans les vaccins est très très troublante pour moi. Moderna ne pourrait-il pas plutôt utiliser des lignées cellulaires d’autres types ? Je sais que d’autres fabricants ont été en mesure de le faire. Malheureusement, je suis maintenant dans la position (lorsque le vaccin sera disponible pour moi, ce qui n’est pas encore le cas) où Moderna et Pfizer sont les deux seuls vaccins covid disponibles au Canada. Je vais devoir prendre une décision très difficile : soit accepter un vaccin qui me paraît moralement répréhensible, soit refuser le vaccin et mettre ma vie et celle de mes proches en danger. Je vous demande de bien vouloir reconsidérer la position de votre société quant à l’utilisation de ces lignées cellulaires à l’avenir. »
Je n’ai jamais reçu de réponse, et je ne m’attendais pas à en recevoir.
Et puis j’ai dû prendre une décision concernant le vaccin. Je connais beaucoup de personnes qui l’ont refusé. Pour certains, cela signifiait être mis au ban de leur famille. Ils ne pouvaient pas manger au restaurant ou s’asseoir dans un café. Des gens ont perdu leur emploi pour ne pas avoir été vaccinés. Et ces âmes courageuses ont encore du mal à voyager en avion ou en train au Canada.
Lire la suiteThe Atlantic minimise la violence radicale en faveur de l’avortement mais qualifie le Rosaire d’« extrémiste »
Par Jack Bingham — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Thérèse Westby/Unsplash
15 août 2022 (LifeSiteNews) — Quelques jours seulement après avoir minimisé le groupe pro-avortement radical et souvent violent appelé Jane’s Revenge, le magazine américain The Atlantic a tenté de dépeindre le Saint Rosaire comme un outil « extrémiste » utilisé par des catholiques « radicaux-traditionnels ».
Dans un article publié par The Atlantic le 12 août intitulé « The Right's New Bogeyman », le magazine populaire tente de minimiser l’importance du groupe pro-avortement souvent violent appelé Jane’s Revenge en mettant en doute la réalité du groupe et en se demandant si le collectif radical est réellement à l’origine des actes de violence et de vandalisme dont il s’est attribué le mérite.
Deux jours plus tard, le 14 août, The Atlantic a publié un autre article intitulé « How Extremist Gun Culture Co-Opted the Rosary » (Comment la culture extrémiste des armes a coïncidé avec le rosaire), qui cherche à démontrer qu’un certain nombre de « traditionalistes radicaux armés ont repris une notion spirituelle selon laquelle le rosaire peut être une arme dans la lutte contre le mal et l’ont transformée en quelque chose de dangereusement littéral ».
Il convient également de noter que, si le titre actuel de l’article est assez nuancé, le titre de l’article a été modifié à de multiples reprises. On pouvait lire auparavant « Guns and Rosaries » et « How the Rosary Became an Extremist Symbol ».
Néanmoins, on ne peut s’empêcher de remarquer le contraste frappant entre la couverture par The Atlantic de l’organisation Jane’s Revenge, certes violente, et celle des catholiques traditionnels américains qui considèrent le chapelet comme une arme tout en soutenant leur droit au deuxième amendement.
Jane’s Revenge, qui s’est attribuée le mérite d’avoir incendié un cabinet médical pro-vie à Buffalo, dans l’État de New York, ainsi que d’autres actes de destruction dans « 16 villes des États-Unis », est qualifiée de « mystérieuse » dans The Atlantic, et malgré des actes réels de violence et de vandalisme, l’article précise que cela « n’implique pas l’existence d’une campagne complexe et coordonnée de violence ».
Cependant, lorsqu’il s’agit de ceux qui créent et diffusent « des images de chapelets drapés sur des armes à feu, de guerriers en prière... des représentations humoristiques de croisés, et des exhortations pour que les hommes se lèvent et deviennent des militants d’église », eh bien ce groupe fait partie des « constellations de milieux en ligne violents, racistes et homophobes » qui sont connus pour « fournir une voie vers la radicalisation et des attaques terroristes réelles ».
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