Les objectifs de l’ONU et le règne du Christ-Roi
Par Geneviève De Vriendt (Campagne Québec-Vie)
Les Nations Unies, « œuvrant au maintien de la paix et de la sécurité internationales et à la protection des droits humains », ont défini 17 objectifs pour « transformer notre monde ». Et pourtant, elles n’atteindront jamais ces idéaux de paix, de justice, et de liberté sans reconnaître le règne du Christ-Roi sur la société.
Comme le dit Pie XI dans sa Letttre Encyclique Quas Primas, « Si les hommes venaient à reconnaître l’autorité royale du Christ dans leur vie privée et dans leur vie publique, des bienfaits incroyables — une juste liberté, l’ordre et la tranquillité, la concorde et la paix — se répandraient infailliblement sur la société tout entière. »
En érigeant certains objectifs qui s’opposent directement au règne du Christ-Roi, et d’autres qui ne s’y opposent pas mais qui omettent l’importance de la vie spirituelle, les Nations Unies ne transformeront pas notre monde comme elles prétendent vouloir le faire.
Ainsi, si la société ne laisse pas Dieu régner dans ses objectifs, dans ses lois, dans ses institutions, et dans ses familles, elle ne pourra jamais « transformer notre monde » en un monde meilleur.
« 17 objectifs pour transformer notre monde » — Nations Unies
17 objectifs pour faire régner le Christ-Roi dans notre monde
« Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus (Mathieu 6,33). »
1. Pas de pauvreté :
Mettre fin à la pauvreté sous toutes ses formes et partout dans le monde d’ici à 2030
En plus de combattre la pauvreté matérielle, mettre aussi fin à la pauvreté spirituelle sous toutes ses formes et partout dans le monde. Combien d’âmes sont dépourvues des nécessités de base telles que les sacrements et la messe !
2. Faim « zéro » :
Éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable.
Éliminer la faim alimentaire, oui, mais ne faut-il pas aussi rassasier la faim des âmes pour la Vérité ? Combien d’âmes cherchent aveuglément la lumière à travers le brouillard épais de l’erreur !
3. Bonne santé et bien-être :
Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge.
Permettre avant tout aux âmes de vivre en bonne santé spirituelle en supprimant les poisons mortels du mal et promouvoir la sanctification de tous à tout âge. Avec la santé de l’âme vient la santé du corps.
4. Éducation de qualité :
Assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie.
Assurer l’accès à tous à une éducation catholique de qualité, sur un pied de Vérité, et promouvoir les possibilités de croissance spirituelle tout au long de la vie.
5. Égalité entre les sexes :
Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles.
Parvenir au respect de la dignité humaine et restituer aux femmes leur rôle ennoblissant de mère.
6. Eau propre et assainissement :
Garantir l’accès de tous à des sources d’eau potable et à l’assainissement.
Garantir l’accès de tous à des sources de grâce sanctifiante. L’eau potable est nécessaire à la vie, mais qu’en est-il de l’eau baptismale nécessaire à la vie de la grâce ?
7. Énergie propre et d’un coût abordable :
Garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable.
Non seulement garantir l’accès à des services énergétiques, mais aussi à la source d’énergie qu’est la Foi, « la soumission de l’intelligence et de la volonté à la Révélation de Dieu, parce que Dieu est l’autorité suprême et qu’Il ne peut se tromper. (Serment antimoderniste de Pie X) », par la liturgie traditionnelle catholique.
8. Travail décent et croissance économique :
Promouvoir une croissance économique durable et inclusive, l’emploi et un travail décent pour tous.
Pour répondre non seulement à l’urgence économique, mais aussi à l’urgence spirituelle, promouvoir une croissance spirituelle durable dans chaque continent, chaque pays, chaque ville, chaque institution, chaque entreprise, et chaque famille.
9. Industrie, Innovation, et Infrastructure :
Bâtir une infrastructure résiliente, promouvoir une industrialisation durable qui profite à tous et encourager l’innovation.
Bâtir une société chrétienne avant de bâtir une infrastructure résiliente, promouvoir un apostolat qui mène le monde entier à la Vérité et ainsi encourager la conversion de tous les peuples au Catholicisme.
10. Inégalités réduites :
Réduire les inégalités dans les pays et d’un pays à l’autre.
Réduire en premier lieu l’aveuglement de l’athéisme dans les pays.
11. Villes et communautés durables :
Faire en sorte que les villes soient ouvertes à tous, sûres, résilientes et durables.
Non seulement rendre les villes ouvertes, mais aussi faire en sorte que chaque église fermée redevienne la maison de Dieu et le lieu sacré de l’acte le plus puissant qui soit : la sainte messe.
12. Consommation et production responsables :
Établir des modes de consommation et de production durables.
Établir des modes de consommation et de production durables en plus d’établir des modes de conversion et de sanctification efficaces.
13. Mesures relatives à la lutte contre le changement climatique :
Prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions.
Prendre d’urgence des mesures pour lutter contre la déchristianisation globale et sa répercussion sur chaque aspect de la société.
14. Vie aquatique :
Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable.
Non seulement conserver la création marine de Dieu, mais aussi conserver et étendre la religion catholique comme étant la seule vraie religion et le seul port de salut dans la tempête de la vie.
15. Vie terrestre :
Gérer durablement les forêts, lutter contre la désertification, enrayer et inverser le processus de dégradation des sols et mettre fin à l’appauvrissement de la biodiversité.
Non seulement protéger la création terrestre de Dieu, mais aussi supporter activement les communautés religieuses, lutter contre la désertification spirituelle, enrayer et inverser le processus de dégradation des âmes et mettre fin à l’appauvrissement de la culture chrétienne.
16. Paix, justice, et institutions efficaces :
Promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et inclusives aux fins du développement durable, assurer l’accès de tous à la justice et mettre en place, à tous les niveaux, des institutions efficaces, responsables et ouvertes à tous.
Promouvoir l’avènement du Règne du Christ-Roi sur la société, assurant ainsi l’accès de tous à la justice et la paix et mettre en place, à tous les niveaux, des institutions catholiques.
17. Partenariats pour la réalisation de nouveaux objectifs :
Revitaliser le partenariat mondial pour le développement durable.
Revitaliser le partenariat entre l’Église et l’État pour rétablir la place légitime de l’Église dans la société.
Le Christ Roi de l’univers
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Wikimedia Commons
Le Christ est Roi de l’univers, parce qu’Il Dieu et parce qu’Il est Homme. Sans Lui, le monde ne pourrait subsister ; sans Lui les États ne sauraient régner. Il règne tant par ses bienfaits sur les sociétés qui l’honorent que par les maux de l’absence de Ses bénédictions sur les sociétés qui Le rejettent.
La paix ne peut durer sans la paix du Christ.
L’ordre s’effrite s’il n’est ordonné au Christ.
La justice cesse d’être exercée sans celle du Christ.
L’État est voué à disparaître, celui qui refuse de se plier au Christ.
Il faut que César rende à Dieu ce qui est à Dieu.
Quand donc notre société reconnaîtra-t-elle la Royauté du Christ ? Tant qu’il est encore temps…
Car à Lui sont dus la gloire, l’honneur et les louanges, dans tous les siècles des siècles. Amen.
Face au laïcisme ou l’oubli de la doctrine du Christ-Roi
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo (modifiée) : Hermitage Museum/Wikimedia Commons
Le mirage du laïcisme, ou de ses variantes multiculturalistes vaguement déistes, a entraîné maints maux dans son sillage, comme la perte des droits les plus fondamentaux basés sur les devoirs de l’Homme, comme le droit à la vie de l’enfant à naître basé sur son devoir d’Homme de connaître, aimer et servir Dieu. Car la « liberté » illimitée prônée par le laïcisme, qui rejette toute révélation ou nature, ne se base sur rien et peut donc être abrogée en tout ou en partie selon les courants de pensée et les circonstances. Tandis que la loi civile reposant sur les droits et les devoirs de la loi naturelle, qui vient de Dieu, assure dans leurs limites des garanties immuables ; mieux, si elle reconnaît les droits et devoirs fondés sur la loi surnaturelle elle facilite l’accès à la vie éternelle.
À cause du laïcisme, l’on a vu et l’on voit le divorce, la contraception, l’avortement, l’euthanasie, la fécondation in vitro et tous ses dérivés, l’homosexualité, le transgenrisme, les cours d’« éducation sexuelle » et autres aberrations être permis ou imposés à tous par l’État.
Mais il y a pire, tous ces maux découlent du fait plus grave que l’État refuse de reconnaître l’Église fondée par Dieu, l’Église catholique, induisant en erreur des millions d’âmes au sujet de leur salut éternel.
Quoi qu’il en soit, l’État laïciste est athée en pratique, car ne reconnaissant aucun droit religieux, ou reconnaissant comme l’État vaguement déiste toutes les religions ce qui revient à n’en reconnaître aucune, il le méprise quand arrive une situation critique (ou qui semble l’être…). Ainsi, avec la « pandémie » l’État foule aux pieds les droits les plus sacrés de l’Église, comme celui de tenir librement le culte dû à Dieu.
Lire la suiteJésus-Christ, le divin Roi de l’univers
Par l’Abbé J.-Réal Bleau (pour la fête du Christ Roi)
La fête du Christ Roi a été instituée par le pape Pie XI, le 11 décembre 1925, pour affirmer d’une façon solennelle l’autorité souveraine et universelle de Jésus, reniée par le monde moderne. Dans l’important document marquant l’institution de cette belle fête, l’encyclique Quas Primas, Pie XI démontrait que le Christ n’est pas seulement roi au sens métaphorique, en raison de l’empire divin qu’il exerce sur toutes les intelligences et tous les cœurs, mais qu’il est roi au sens propre, et en tant qu’homme. La sainte humanité du Christ, étant l’humanité de Dieu incarné, se trouve par ce fait élevée au-dessus de toute créature. C’est par un droit de nature que le Christ, en tant qu’homme, détient la primauté sur tout être créé. L’autorité de Jésus-Christ sur la création est celle même du Verbe éternel qui a appelé tous les êtres à l’existence. Et Jésus-Christ, monarque suprême de l’univers par droit de nature, l’est encore par un droit acquis. Car il a voulu payer le plus haut prix pour racheter le monde tombé par le péché au pouvoir de Satan.
Aux jours de sa vie mortelle, Jésus-Christ a voilé la splendeur de sa royauté. Il n’a voulu porter d’autres insignes que ceux de la pauvreté, de l’humilité, de la douceur et de l’obéissance. Le plus grand de tous les rois s’est fait le plus humble de tous les serviteurs. « Il s’est anéanti, dira saint Paul, en prenant la condition d’esclave […], il s’est abaissé lui-même, se faisant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix. C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur terre et dans les enfers, et que toute langue confesse, à la gloire de Dieu le Père, que Jésus-Christ est Seigneur » (Ph 2 7-11).
Infiniment plus sage que Salomon, Jésus-Christ aurait pu exercer son autorité royale sur le plan politique avec la plus grande magnificence et imposer dans la société juive de son temps, par sa puissance et sa bonté, l’ordre et la paix. Mais, pour sauver tous les hommes de tous les siècles, et quelle que soit leur dignité, des plus petits aux plus grands, il a préféré les humiliations de la croix à l’éclat de la gloire terrestre. Il a fait de la croix son étendard ; il en a fait l’instrument du salut universel et le signe glorieux de sa victoire sur le prince des ténèbres, tenant sous son joug tyrannique tous les royaumes de la terre. C’est par le bois de la croix qu’il a voulu y rétablir le règne de Dieu. C’est par le sang de sa croix qu’il a reconquis l’univers. Au Roi immortel et Souverain Prêtre éternel, s’immolant lui-même pour le salut de l’univers, toutes les créatures libres doivent, avec leur entière soumission et reconnaissance, louange et gloire perpétuelle.
Lire la suiteMgr Viganò : le Christ-Roi a été « détrôné », non seulement « dans la société, mais dans l’Église »
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Museo del Prado/Wikimedia Commons — Mise à jour : 2 novembre 2020
Voici la traduction intégrale, par mes humbles soins, d'un message de Mgr Carlo Maria Viganò envoyé à l'occasion de la retraite annuelle de l’équipe du site canadien de nouvelles LifeSiteNews. Dans son propos, Mgr Viganò souligne la portée du règne social du Christ-Roi sur l’État et l’Église, dénonçant le rejet dont il est l’objet par la société laïciste et relativiste, et par une partie importante de la hiérarchie ecclésiastique. Un texte intéressant qui aide à comprendre combien il importe de reconnaître le Règne de Jésus-Christ dans notre cœur, notre famille, notre société, dans l’Église et dans le monde entier :
Te adoret orbis subditus
O ter beata civitas
cui rite Christus imperat,
quæ jussa pergit exsequi
edicta mundo cælitus !
O trois fois heureuse la cité
Où règne pleinement le Christ,
Et qui s’empresse d’obéir
Aux lois que le ciel dicte au monde.
Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et les conduisit à l’écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux : son visage resplendit comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière. Et voilà que Moïse et Elie leur apparurent conversant avec lui. Prenant la parole, Pierre dit à Jésus : « Seigneur, il nous est bon d’être ici ; si vous le voulez, faisons-y trois tentes, une pour vous, une pour Moïse et une pour Elie. » Il parlait encore, lorsqu’une nuée lumineuse les couvrit, et du sein de la nuée une voix se fit entendre, disant : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toutes mes complaisances : écoutez-le. » En entendant cette voix, les disciples tombèrent la face contre terre, et furent saisis d’une grande frayeur. Mais Jésus, s’approchant, les toucha et leur dit : « Levez-vous, ne craignez point. » Alors, levant les yeux, ils ne virent plus que Jésus seul. Comme ils descendaient de la montagne, Jésus leur fit ce commandement : « Ne parlez à personne de cette vision, jusqu’à ce que le Fils de l’homme soit ressuscité des morts » (Mt 17, 1-9).
Permettez-moi, chers amis, de partager avec vous quelques réflexions sur la royauté de Notre Seigneur Jésus-Christ, manifestée dans la Transfiguration que nous célébrons aujourd’hui, après d’autres épisodes significatifs de la vie terrestre du Seigneur : des Anges survolant la Grotte de Bethléem à Son Baptême dans le Jourdain en passant par l’adoration des Mages.
J’ai choisi ce thème parce que je crois qu’il peut, d’une certaine manière, résumer le point central de notre engagement et du vôtre en tant que catholiques ; non seulement dans la vie privée et familiale, mais aussi et surtout dans la vie sociale et politique.
Tout d’abord, ravivons notre foi dans la royauté universelle de Notre Divin Sauveur.
Il est vraiment le Roi Universel, c’est-à-dire qu’il possède la Souveraineté absolue sur toute la création, sur le genre humain, sur tous les peuples, même sur ceux qui sont en dehors de son bercail, la Sainte Église catholique, apostolique et romaine.
Chaque personne est vraiment une créature de Dieu. Chaque personne lui doit tout son être, tant dans sa nature dans son ensemble que dans chacune des parties individuelles qui la composent : corps, âme, facultés, intelligence, volonté et sens. Les actes de ces facultés, ainsi que les actes de tous les organes du corps, sont des dons de Dieu, dont la domination s’étend à tous ses biens en tant que fruits de Son ineffable libéralité. La simple considération du fait que personne ne choisit ou ne peut choisir la famille à laquelle il appartient sur terre est suffisante pour nous convaincre de cette vérité fondamentale de notre existence.
Lire la suiteMgr Viganò dénonce l’emprise de réseaux homosexuels et de la Chine communiste sur le Vatican
Mgr Carlo Maria Viganò.
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits)
Mgr Carlo Maria Viganò s’exprime une nouvelle fois sur l’affaire McCarrick, en évoquant notamment le rôle joué par ce dernier dans la conclusion de l’accord entre la Chine et le Vatican, avec des « milliards » à la clef. Je vous propose ci-dessous ma traduction de l’entretien accordé par Mgr Viganò au vaticaniste Marco Tosatti, précédé par l’introduction signée par celui-ci. Il s’agit de la traduction officielle, relue et autorisée par Mgr Viganò. Et c’est encore une bombe…
Voir la version italienne sur Stilum curiae, le blog de Marco Tosatti, et la version anglaise, publiée également à 7 h (heure de Rome) ce samedi matin, sur LifeSiteNews
Je n’ai pas encore eu le temps de traduire l’important appareil de notes. Elles sont disponibles dans les versions italienne et anglaise. — J.S.
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La détermination de Mgr Carlo Maria Viganò, ancien nonce apostolique aux États-Unis d’Amérique, à dénoncer le voile du silence et les dissimulations dans la gestion des cas d’abus par des membres du clergé, est bien connue. La réaction pimentée et énervée des autorités du Vatican — et en particulier de divers prélats — aux réfutations bien argumentées du combatif prélat est également bien connue. Dans cette interview, nous nous penchons avec Son Excellence sur les développements de l’affaire de l’ex-cardinal McCarrick, notamment à la lumière d’un article récent de Church Militant intitulé « The McCarrick Bombshell » (« La bombe McCarrick) ».
Mais avant d’entrer dans le vif de cet article, faisons un bref rappel. Du 21 au 24 février 2019, une réunion de tous les présidents des conférences épiscopales s’est tenue à Rome sur le thème de la protection des mineurs dans l’Église. Quelques jours auparavant, le 16 février 2019, la Congrégation pour la Doctrine de la foi a annoncé le renvoi de l’état clérical de Theodore McCarrick, accusé d’autres crimes graves, et a ajouté : « Le Saint-Père a reconnu le caractère définitif de cette décision prise en accord avec la loi, la rendant res iudicata (c’est-à-dire n’admettant aucun autre recours). » — M.T.
Marco Tosatti : Excellence, quelles sont aujourd’hui les nouvelles à propos de l’affaire McCarrick ?
Mgr C.M. Viganò : Je crains qu’il n’y ait pas de nouvelles, et la nouvelle est précisément celle-là. Avec le renvoi à l’état laïque de McCarrick, on a voulu mettre fin à une longue affaire qui a été révélée par mon témoignage en 2018, mais tout a été fait pour que les résultats et les détails du procès n’apparaissent pas. La tromperie mise en œuvre par une stratégie consistant à procéder par voie administrative et non par voie judiciaire, et la décision de Bergoglio de confirmer la sentence avec autorité, ont en fait empêché de mettre au jour, en même temps que les fautes objectives de McCarrick, les responsabilités de ceux qui, pendant des années, ont contribué à dissimuler la nature et l’étendue des crimes commis par lui, et à protéger ses complices et ceux qui, par leur silence, ont couvert ses crimes. C’est ainsi que la condamnation du coupable n’a pas fait la lumière sur les points obscurs. En tant que laïc, il jouit désormais d’une totale liberté de mouvement et d’action, et peut encore intervenir à tous les niveaux : au niveau ecclésial — et ce même auprès de ceux qui l’ont couvert et soutenu, au Vatican et ailleurs ; au niveau politique, social et financier, par l’intermédiaire des personnes qui sont restées en relation avec lui et qui ont reçu des faveurs de sa part. Le renvoi à l’état laïque ne constitue en aucun cas une sanction médicinale (n’étant que sa prémisse nécessaire, en raison de l’indignité avérée du délinquant), elle n’implique aucune forme de pénalité réparatrice, ni ne rend justice aux victimes, mais permet à M. McCarrick de poursuivre ses activités criminelles sans être dérangé, y compris celles de prédateur sexuel.
La procédure administrative a également empêché l’audition des victimes, alors que les témoignages recueillis tout récemment par Maître Jeffrey Lena, avocat du Saint-Siège, semblent avoir été rédigés sous la dictée : ceux qui ont subi le harcèlement viennent s’excuser de la lenteur de la publication du Rapport en l’attribuant à la masse de témoignages, avec un ton indulgent et justificateur qui ne correspondent pas à l’extrême gravité des crimes qui lui sont reprochés. On peut penser que certaines victimes, protégées par un pseudonyme, se sont prêtées à une opération visant à décharger le Saint-Siège de ses responsabilités et à valider la version que celui-ci fait valoir devant l’opinion publique. On soupçonne aussi ces témoignages anonymes d’être de la pure fiction. C’est en tout cas une tromperie qui doit être dénoncée avec force, car si la corruption de ce prélat en tant que prélat est scandaleuse, le silence coupable de ceux qui représentent l’Église l’est d’autant plus. Si ces épisodes s’étaient produits sous le pontificat de Benoît XVI, ils auraient déclenché la fureur des médias : tant de compassion pour Jorge Mario est révélatrice de l’attitude complice des médias dominants.
Lire la suiteMgr Athanasius Schneider : la foi en Dieu et l’adoration des catholiques et musulmans ne sont pas les mêmes
Mgr Athanasius Schneider.
Par Bruno de Caumont et Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) — Photo :
Après la parution d’une tentative d’interprétation orthodoxe du Document d’Abu Dhabi sur la Fraternité humaine par le cardinal Gerhard Müller dans la revue Communio au mois de mars, où l’ancien préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi souligne que ce Document « correspond dans son intention à la Déclaration générale des droits des Nations unies de 1948 », Mgr Athanasius Schneider a fait paraître une Déclaration qui met en évidence les affirmations les plus inacceptables du Document d’Abu Dhabi, en expliquant pourquoi.
Le cardinal Müller estime que les deux signataires, le pape François et le grand imam Al-Tayeb, n’ont pas abandonné « leurs confessions de foi individuelles », ni produit un document « relativiste », mais s’opposent ensemble à une conception du monde « sociale-darwiniste », au nom de « ceux qui croient en Dieu le Créateur tout-puissant et bienveillant », au moyen « du principe de la fraternité universelle ». Le cardinal Müller demande que le Document soit interprété à travers les « bonnes intentions » de ses auteurs plutôt qu’en se focalisant « sur la précision académique de ses expressions ».
Mgr Schneider a préféré la voie plus précise consistant à révéler les ambiguïtés et à réfuter les erreurs du Document.
Je vous propose ici la traduction de son texte publié par LifeSiteNews il y a quelques jours, aimablement proposée par Bruno de Caumont et révisée par mes soins.
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Déclaration de Mgr Athanasius Schneider
Il n’y a pas de foi commune en Dieu ni d’adoration commune de Dieu partagée par les catholiques et les musulmans.
L’affirmation la plus erronée et la plus dangereuse du Document d’Abu Dhabi sur la Fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune (signé par le pape François et le grand imam d’Al-Azhar Ahmad Al-Tayyeb le 4 février 2019) est la suivante :
« Le pluralisme et les diversités de religion, de couleur, de sexe, de race et de langue sont une sage volonté divine, par laquelle Dieu a créé les êtres humains. Cette Sagesse divine est l’origine dont découle le droit à la liberté de croyance et à la liberté d’être différents. » Dire que, tout comme Dieu veut positivement la diversité des sexes masculin et féminin et la diversité des nations, il en va de même de la même manière de la diversité des religions, contredit la Révélation divine.
Le Document d’Abu Dhabi évoque également une foi commune en Dieu, par exemple : « C’est un document » qui invite « toutes les personnes qui portent dans le cœur la foi en Dieu et la foi dans la fraternité humaine ». Ici, le sens de la foi elle-même est ambigu et, de plus, le sens de la foi en Dieu se situe au niveau naturel de la croyance « dans la fraternité humaine ». C’est théologiquement faux et trompeur.
Le sens du mot « foi » est donné par Jésus-Christ lui-même, et donc par la Révélation divine. Il n’y a « qu’un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême » (Éph. IV, 5), « car tous les hommes n’ont pas la foi » (2 Thess. III, 2). Jésus-Christ, le Fils incarné de Dieu, est « l’auteur et le consommateur de la foi » (Hébreux XII, 2). Quiconque ne croit pas en Jésus-Christ le Fils de Dieu n’a pas de foi et ne plaît pas à Dieu, comme le dit le Seigneur : « Celui qui croit en lui n’est pas jugé ; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il ne croit pas au nom du Fils unique de Dieu » (Jn III, 18), et « Celui qui ne croit pas au Fils ne verra pas la vie ; mais la colère de Dieu demeure sur lui. » (Jn III, 36)
Lire la suiteOù commencer le bon combat ? — Dans le champ de bataille pro-vie
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Shutterstock
Dans une lettre adressée aux bienfaiteurs de la FSSPX, sur le site de la FSSPX, le Père Daniel Couture, supérieur du district du Canada énonce une pensée intéressante sur l’importance du mouvement pro-vie à travers le monde, par rapport au rétablissement du règne social du Christ-Roi.
Il rappelle au début de sa lettre l’un des principales préoccupations de Mgr Lefebvre, qui s’appuyait sur l’enseignement des papes, la séparation de l’Église et de l’État, la pire conséquence sociale du libéralisme, qui au Québec s’appelle bêtement la Révolution tranquille.
Par ailleurs, le P. Couture montre qu’il est mauvais qu’un homme soit catholique chez lui et non dans sa vie publique, ce qui dénote d’un manque de logique. On ne peut être contre l’avortement à la maison et être pour publiquement. C’est une marque du libéralisme.
Si un homme a tort de se conforter dans son for intérieur du rejet de l’avortement mais proclame le droit à celui-ci, tombant par là dans le libéralisme, ce nous serait une autre forme de libéralisme pour nous catholiques « que de refuser de nous engager dans la politique, de nous contenter de notre vie catholique quotidienne, de notre petit monde, et de ne pas nous impliquer, selon notre devoir d’État et nos responsabilités, dans la vie sociale et politique de notre nation. Nous disons dans notre vie privée : “Que votre règne arrive”, mais dans notre vie publique, nous ne faisons rien pour que ce règne arrive. Cela aussi est illogique, incohérent. En agissant de la sorte, nous refusons de couronner Notre-Seigneur Jésus-Christ, de Le faire régner dans la sphère publique », note le P. Couture.
Puisqu’il est donc mauvais d’enterrer ses talents reçus, et qu’il faut s’impliquer dans les fonctions publiques, et même dans la politique, par où donc commencer ? Selon le P. Couture :
Lire la suiteNotre Seigneur a souvent soigné les corps en vue de guérir les âmes. La loi naturelle est clairement une condition préalable à l’ensemble de la religion catholique. À l’heure actuelle, lorsque nous regardons autour de nous ceux qui travaillent avec succès pour renverser la tendance libérale — voyez la Pologne, la Hongrie et les États-Unis — le premier champ de bataille politique est clairement la bataille pour la vie, la bataille pour sauver les enfants, la famille, les personnes âgées.
Cardinal Burke : Le pacte mondial du Vatican visant un «nouvel humanisme» s’oppose à la royauté du Christ
Cardinal Raymond Burke.
Par Pete Baklinski — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Diane Montagna/LifeSiteNews
« Il y a une volonté d’émousser la conscience des gens au sujet de la royauté de Notre-Seigneur Jésus-Christ telle qu’elle est proclamée dans l’Évangile. »
La Crosse, Wisconsin, 3 janvier 2020 (LifeSiteNews) — Le cardinal Raymond Burke appelle les catholiques fidèles à « se lever et à témoigner à la vérité » de la royauté de Jésus-Christ face à la montée de l’Islam ainsi qu’à la poussée du Vatican pour un « pacte mondial » qui, selon les mots du pape François, « créera un nouvel humanisme ».
Le cardinal, qui est patron de l’Ordre souverain militaire de Malte et Préfet Émérite du plus haut tribunal du Vatican (connue sous le nom de Signature apostolique), a été invité par The Wanderer, dans une entrevue de grande envergure publiée le 26 décembre, à commenter l’accueil par le Pape François d’un événement tenu au Vatican en mai 2020 sur le thème « Réinventer l’Alliance éducative mondiale ».
The Wanderer posa donc la question suivante : « En lançant l’initiative, le Saint-Père a dit : “Il faut un pacte éducatif mondial pour nous éduquer à la solidarité universelle et à un nouvel humanisme.” Quel est le motif directeur se cachant derrière cette réunion et qu’est-ce qui est susceptible d’y être accompli ? On dirait un événement pour promouvoir un gouvernement mondial unique. »
Le cardinal Burke répondit : « C’est le cas. Toutes ces choses sont liées. Avec la propagation de l’Islam, surtout en Europe, mais aussi aux États-Unis, il y a une volonté d’émousser la conscience des gens au sujet de la royauté de Notre-Seigneur Jésus-Christ telle qu’elle est proclamée dans l’Évangile. C’est un domaine dans lequel les fidèles doivent surtout se tenir debout et rendre témoignage à la vérité ».
« Je crois savoir que d’autres mouvements tentent d’enseigner le document d’Abu Dhabi dans les écoles. C’est troublant. Cela est similaire à ce qui s’est passé dans tout le domaine de l’éducation sexuelle au cours des dernières générations », a-t-il ajouté.
C’est en septembre que le pape François a annoncé qu’il accueillerait en 2020 une initiative pour un « pacte mondial » visant à « créer un nouvel humanisme ».
Lire la suiteUne députée lance «Vive le Christ Roi» dans un discours à la Chambre des représentants du Brésil !
Christine Nogueira do Reis Tonietto.
Par Matthew Cullinan Hoffman ― traduit par Campagne Québec-Vie
1er mai 2019 (LifeSiteNews) ― Une députée brésilienne de la Chambre des représentants a prononcé le discours d'ouverture déclarant son engagement en tant que catholique envers « Le Christ, roi de l'Univers » et a terminé son discours d'ouverture par le cri, « ¡Viva Cristo Rey ! » (Vive le Christ Roi !).
Christine Nogueira do Reis Tonietto, communément appelée « Chris Tonietto », est une avocate de 27 ans, membre du Centre Dom Bosco, un mouvement qui cherche à enseigner aux catholiques la connaissance de la doctrine catholique et la pratique de la piété catholique, particulièrement en ce qui concerne la réception régulière des sacrements. Elle a été élue à la Chambre des représentants brésilienne l'année dernière en tant que membre du conservateur Parti social libéral, qui a également nommé l'actuel président du Brésil, Jair Bolsonaro.
« Je veux consacrer ce mandat, notre mandat, au Christ, Roi de l'univers, à Notre-Dame d'Aparecida, Patronne du Brésil, pays qui fut à l'origine nommé Terre de la Sainte Croix, » proclamait Mme do Reis Tonietto à ses collègues députés. « Je veux réaffirmer ici mon engagement moral à la défense de la vie depuis la conception, à la défense de la famille et des valeurs chrétiennes, à la lutte contre l'avortement, l'idéologie du genre, la corruption et le crime. »
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