Agitation anticatholique et proavortement en Pologne
Manifestants féministes pro-avortement (communistes ? voyez les poings brandis), sacrilèges par-dessus le marché, interrompant la messe dans la cathédrale de Poznań en Pologne.
Par Sébastien Meuwissen (Visegrád Post) — Photo : WTK/YouTube
Pologne – En Pologne, les féministes radicaux et l’extrême gauche déclarent la guerre au christianisme et au gouvernement. Le jeudi 22 octobre, le Tribunal constitutionnel polonais a jugé les avortements dits eugéniques contraires à la Constitution. Jusqu’à maintenant, les avortements étaient autorisés dans les cas suivants : risque pour la vie de la mère, viol, inceste et « forte probabilité de handicap grave et irréversible du fœtus ou de maladie incurable menaçant la vie. » C’est précisément ce dernier point qui a été actualisé.
En effet, le Tribunal constitutionnel a estimé que le fait de pouvoir décider de la vie ou de la mort d’un enfant à naître sur la base de son état de santé représentait une discrimination et une violation du droit des enfants (la Constitution polonaise stipule qu’on à affaire à un enfant de la conception jusqu’à l’âge de dix-huit ans).
Dès sa publication, cette décision fait loi et ne peut être renvoyée à la Cour d’appel. Il est à souligner que seuls deux juges sur quinze siégeant au Tribunal constitutionnel se sont prononcés contre l’actualisation de la loi. Si les pro-avortement désirent revenir en arrière à ce sujet, il leur faudrait obtenir une majorité des deux tiers au Parlement, ce qui, sur la scène politique polonaise tient pratiquement de la science-fiction dans un futur proche.
Violences et profanations en guise de réponse
À la suite de l’annonce du Tribunal constitutionnel, les mouvements féministes radicaux et d’extrême gauche sont descendus dans les rues des principales villes du pays pour manifester leur colère. En plus de manifester en face des résidences de membres du gouvernement, les groupes de radicaux ont décidé de s’en prendre aux chrétiens. C’est ainsi que le dimanche 25 octobre, de nombreuses organisations catholiques, patriotiques et nationalistes, appuyées par des ultras de football, ont improvisé un plan de défense des lieux de cultes.
Ce plan consiste à placer un petit groupe de personnes (généralement des jeunes hommes) qui montent la garde devant l’entrée des églises afin d’empêcher les manifestants scandant des cris vulgaires de pénétrer à l’intérieur des lieux de culte durant la messe. Malgré cela, il y eut de nombreux cas où les féministes sont entrés dans des églises afin d’y perturber la cérémonie.
Les rassemblements des pro-avortement, aux cris de « c’est la guerre », déclarant la « grève des femmes » et prenant pour symbole un éclair rouge, ont notamment depuis cette fin de semaine causé toute une série de complications, en particulier dans le trafic automobile, rendant le passage difficile même pour les ambulances.
Lire la suiteLe programme de Viktor Orbán pour une démocratie chrétienne
Viktor Orbán, Premier ministre de Hongrie.
Par Visegrád Post
Je vous présente ici un essai de Viktor Orbán Premier ministre de Hongrie, qui remplace ses discours habituellement tenus lors de diverses rencontres estivales politiques, sur la démocratie chrétienne, dans le cadre particulier de l’Europe centrale. Ce texte devrait vous intéresser (et pourquoi pas particulièrement les Canadiens français du Québec, auquel la Hongrie est semblable ne fût-ce que pour le nombre d’habitants, pour son nationalisme et pour son attachement à son identité), sinon vous changer du style des politiciens communs. Ses propos suivent ci-dessous l’introduction du Visegrád Post, qui en reproduit la traduction officielle. ― A. H.
Hongrie — Chaque année, l’été est le théâtre de différents événements où le premier ministre hongrois tient des discours de philosophie politique et de commentaire de la stratégie gouvernementale. Cette année, crise du Covid-19 oblige, aucune de ces rencontres estivales n’a eu lieu. Le Premier ministre démocrate-chrétien Viktor Orbán a compensé ce manquement à sa propre tradition en publiant un court essai dans le quotidien national Magyar Nemzet. En voici la traduction en français :
Essai de M. Viktor Orbán, Premier ministre de Hongrie,
paru dans le quotidien hongrois Magyar Nemzet du 21 septembre 2020 au seuil de la saison
politique d’automne
—
Pas de Tusnádfürdő, pas de Kötcse, pas de Tranzit [événements grand public de la vie politique hongroise qui auraient dû se tenir dans le courant de l’été, mais qui ont été annulés en raison du Covid-19, NdT]. Mais une pandémie*. Le virus a également décimé les rencontres des ateliers de réflexion de la vie politique de l’été. Il y aurait pourtant eu sur quoi réfléchir et sur quoi échanger. Sur des sujets, et d’une manière que ne permettent pas les quelques phrases que laissent passer les joutes parlementaires et les moyens de communication modernes. Il ne reste donc plus qu’à écrire au lieu de parler, et à remplacer le discours par l’essai.
Illibéral, conservateur, chrétien-démocrate, libéral
Notre combat pour la souveraineté et la liberté intellectuelles initié justement il y a quelques années à Tusnádfürdő commence à devenir productif. Le lit de la rébellion contre le politiquement correct, c’est-à-dire contre les diktats de la doctrine, du langage et du style des libéraux-gogos ne cesse de s’élargir. De plus en plus nombreux et de plus en plus courageux sont ceux qui se dégagent de l’étouffement de la pensée correcte unique, du sens unique à donner à la démocratie, de la cangue de l’interprétation correcte unique de l’Europe et de l’Occident. Essayer de se libérer de ces étreintes n’est en soi pas simple, et le risque est grand de s’exposer à des punitions : exclusion de la vie académique, perte d’emploi, stigmatisation, humiliation universitaire, les exemples commencent à devenir quotidiens. Mais même si nous réussissons à échapper aux gardes-frontière des libéraux-gogos, bien payés et effectuant leurs rondes avec une ponctualité d’horloge, il nous reste à nous mesurer aux réflexes profondément enracinés d’un auditoire même de bonne volonté. La qualité de la démonstration ne sert de rien, la glorification du nationalisme retournera toujours un estomac allemand même si c’est le professeur Hazony [1] qui l’écrit de Jérusalem. Et toutes les précautions avec lesquelles nous parlons de la démocratie illibérale ne servent de rien, ces mots horrifient les oreilles anglo-saxonnes. Pour le moment.
Lire la suiteAccord secret Chine-Vatican : deux ans après, toujours plus de persécution
Par Francesca de Villasmundo (Medias-Presse.info)
L’agence de presse missionnaire AsiaNews fait le bilan deux ans après la signature de l’accord provisoire, dont les modalités restent toujours secrètes, entre la République populaire de Chine et le Saint-Siège. La conclusion est sans appel, et donne raison au cardinal émérite de Hong Kong, Mgr Joseph Zen, farouche opposant à cet accord tout autant politique que doctrinal qui met les catholiques entre les mains de leurs bourreaux communistes : les persécutions se sont intensifiées, les conditions de vie et la liberté de culte se sont dégradées :
Quelques mois après l’expiration de l’accord provisoire sur les nouvelles nominations des évêques, fidèles laïcs, prêtres et pasteurs s’interrogent sur les effets qu’il a eus sur la vie des communautés chrétiennes en Chine, écrit AsiaNews. Du côté du Vatican, l’espoir est le renouvellement de l’accord. La Chine est susceptible de le renouveler aussi, de l’utiliser comme un outil antiaméricain. Reste la question, pas du tout idéologique, de la liberté religieuse.
L’accord provisoire que le Vatican et la République populaire de Chine ont signé il y a deux ans expirera le 21 septembre. A cette époque [celle de la signature du traité], il y avait des « optimistes » qui louaient cet accord comme « historique » et prophétisaient une révolution copernicienne pour la vie de l’Église en Chine. Aujourd’hui encore, les « enthousiastes par défaut » — très peu nombreux en vérité et toujours les mêmes — poussent au renouvellement de l’accord provisoire. Des personnalités liées d’une manière ou d’une autre au Vatican ont également fait des suggestions à cet égard. Jusqu’à présent, cependant, la Chine ne s’est pas prononcée, mais nous supposons que son approbation de poursuivre l’accord est presque certaine, ne serait-ce que pour embarrasser les États-Unis. En effet, l’accord provisoire — qui traite des nouvelles nominations des évêques chinois, une question purement ecclésiologique et de liberté religieuse — est mêlé à bien des égards à la querelle entre la Chine et les États-Unis et les jugements sur sa valeur dépendent du choix a priori effectué sur qui devrait être la future superpuissance qui dominera le monde.
Pour éviter une approche idéologique, AsiaNews a lancé une enquête auprès des évêques, des prêtres et des fidèles laïcs en Chine, leur demandant de raconter comment la vie de leurs communautés a changé et comment leur foi est vécue après le célèbre accord. John, de Shanghaï, écrit AsiaNews « exprime l’embarras de voir le drapeau chinois sur les bâtiments chrétiens, qui est devenu une obligation souvent accompagnée de l’affichage du portrait du président Xi Jinping ». Et Maria, du nord de la Chine « énumère la série de contrôles mis en œuvre sur les communautés, en particulier l’interdiction de donner une éducation religieuse aux jeunes de moins de 18 ans (ce qui est contraire à la constitution chinoise). »
Lire la suiteSalutation pour temps de COVID-19 : « Restez forts, et Viva Cristo Rey ! » (un beau texte du Pr John Rao)
Pr John C. Rao.
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) ― Photo :
Je vous propose ci-dessous, avec l’aimable autorisation d’Edward Pentin qui a d’abord publié ce texte en anglais, ma traduction des réflexions du Pr John Rao sur la crise du coronavirus et la création, à sa faveur, d’une société qui isole et aseptise les rapports humains au point de détruire notre civilisation occidentale et chrétienne.
Nous n’avons pas besoin de sécurité, mais de force, sous l’étendard du Christ-Roi, tel est son message !
Le Pr John Rao est professeur associé d’histoire à l’université de St. Johns à New York. Il préside aujourd’hui le Rome Forum fondé en 1968 par Dietrich von Hildebrand en réponse aux oppositions à Humanae vitae, qui organise des cycles de conférences sur l’histoire et le catholicisme traditionnel.
Découvrez vite cette charge vigoureuse contre la « Nouvelle normalité » ! — J.S.
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« Plus la panique grandit, plus l’image d’un homme qui refuse de s’incliner devant la terreur s’élève » — Ernst Jünger
Le but du Forum romain étant éducatif, ce serait manquer à son devoir que de ne pas faire quelques commentaires sur ce dont nous sommes témoins autour de nous et sur ce que cela signifie pour nous en tant que catholiques, en tant que citoyens, et en tant qu’hommes et femmes civilisés. Je ne m’estime pas compétent pour discuter de la cause initiale d’une maladie qui a touché le monde entier, et je ne voudrais en aucune façon minimiser les souffrances et les pertes réelles que cette maladie a entraînées pour de nombreuses personnes. Mais je crois en revanche qu’un éducateur se doit de souligner la façon dont une pandémie contrôlable a été transformée en un pandémonium totalement inutile ; d’y mettre en évidence illustration horrifiante de la désorientation diabolique qui accompagne tous les ravages de la modernité, et qui a permis à une société moderne douloureusement vide de se titiller avec le « sentiment » de faire l’expérience de la peste bubonique sans la vivre réellement.
Nos aïeux socratiques nous ont appris par leurs « Semences du Logos » que l’homme qui raisonne n’a pas besoin d’être un expert dans un domaine donné pour être capable de juger avec compétence s’il a affaire à des dirigeants dont il doit suivre les conseils ou les rejeter comme étant frauduleux. Les fraudeurs exigent qu’on leur accorde une foi absolue, et traitent celui qui doute et qui fait preuve de confusion avec mépris à cause de son ignorance invincible. Il se peut que ces imposteurs se croient sérieusement experts omniscients. Mais lorsqu’ils disent à des personnes jeunes ou en bonne santé qu’elles sont dans la même situation que les plus faibles parmi les personnes âgées ou les personnes déjà malades ; lorsqu’ils disent que, pour se protéger, la vaste masse de la population doit abandonner ses moyens de subsistance, le bien-être de son pays, la vie culturelle de sa civilisation et les outils nécessaires à son salut éternel, ils doivent être rejetés pour ce qu’ils sont en réalité : des charlatans.
Nous nous trouvons aujourd’hui à la merci de guides de ce genre, bien éduqués, peut-être même bien intentionnés, mais finalement très dangereux et arrogants. Ces maîtres du savoir nous pressent de détruire tout ce qui nous est cher afin de créer un monde aseptisé, stérile et sans âme dans lequel les êtres humains ne peuvent pas vivre et mourir avec dignité. Il faudra étudier calmement, quand ce pandémonium s’achèvera (s’il s’achève), pour établir toute la genèse et la complexité du charlatanisme en question, mais il est certainement clair que toutes les forces destructrices qui jouent un rôle dans le monde moderne, ainsi que tous ceux qui y ont volontairement succombé, y ont eu leur part malheureuse.
Lire la suiteUne centaine de personnes manifestent devant le siège social de PornHub à Montréal
Manifestation contre MindGeek, au 7777 boulevard Décarie à Montréal, 8 mars 2020.
Billet de blogue d’augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photos : CQV
PÉTITION: Les autorités doivent fermer Pornhub après qu'il ait montré des vidéos d'une victime de traite de 15 ans
Une centaine de manifestants se sont rassemblés dimanche dernier devant le siège social de MindGeek, compagnie détentrice du site pornographique PornHub, situé au 7777 boulevard Décarie à Montréal. Cette manifestation, en partie organisée par Laila Mickelwait, dénonciatrice de l’incurie (si ce n’est pire) de PornHub en matière de vérification de l’âge et du consentement des personnes représentées dans les images pornographiques. C’est aussi Laila Mickelwait qui a lancé une pétition approchant des 400 000 signatures et demandant la fermeture de cette industrie de la pornographie.
Le groupe de manifestants était composé de féministes, de chrétiens et d’une sénatrice québécoise (drôle de mélange s’il en est !), Julie Miville-Dechêne, qui, elle, dénonçait l’incurie de PornHub et exigeait de MindGeek que celui-ci trouve des solutions pour éliminer efficacement la pornographie infantile et autres. Selon Le Journal de Montréal :
« Des vérifications sont faites, mais seulement pour la personne qui publie la vidéo, qui n’y apparaît pas nécessairement. Dès qu’il y a une plainte, Mindgeek dit agir vite pour retirer la vidéo, mais on peut en douter. Il faut savoir que des milliers de personnes vont avoir eu le temps de voir la vidéo », a dénoncé la sénatrice Julie Miville-Dechêne, qui participait à la manifestation, organisée à l’occasion de la Journée internationale de la femme.
De la partie était aussi présente Megan Walker, directrice générale du London Abused Women’s Shelter, selon Le Devoir :
Lire la suitePour Megan Walker, directrice générale du London Abused Women’s Shelter en Ontario et organisatrice du rassemblement à Montréal, Pornhub encourage la pornographie infantile et vient même banaliser les violences faites aux femmes, dans le but de générer des profits.
« [Cette situation] mène à de nombreux cas d’exploitation sexuelle, de trafic, de torture et de décès chaque année. Doit-on rappeler que l’exploitation et le trafic sexuels sont illégaux ? » a-t-elle dénoncé devant des manifestants gonflés à bloc.
Asia Bibi demande l’asile en France
Par Francesca de Villasmundo (Medias-Presse.info)
Je trouve l’idée d’aller en France bien curieuse, je crains bien que Mme Bibi n’aille devant les ennuis en se rendant dans ce malheureux pays où les musulmans et les islamistes sont en plus grande proportion qu’au Canada. — A. H.
Asia Bibi, cette chrétienne pakistanaise condamnée à mort pour blasphème en 2010 au Pakistan, puis acquittée fin 2018 après une vaste campagne internationale de soutien, demande l’asile en France. C’est ce qu’elle a annoncé ce lundi 24 février sur RTL.
« J’ai le désir que le Président entende ma demande d’asile », a déclaré cette mère de famille pakistanaise qui ne peut retourner vivre dans son pays à cause des menaces islamistes qui pèsent sur sa vie. Selon ce que rapporte RTL, Asia Bibi va être reçue par Emmanuel Macron ce vendredi 28 février. En 2010, elle avait été condamnée à mort pour « blasphème » après avoir bu de l’eau d’un puits qu’elle aurait « souillé » par ce geste. Elle a finalement été acquittée fin 2018 après 11 ans de prison et a trouvé refuge au Canada.
Vivre en France « est mon désir », a indiqué Asia Bibi, expliquant qu’elle voulait « travailler aux côtés » d’Anne-Isabelle Tollet, avec qui elle a écrit un livre autobiographique, Enfin libre !
Comment notre monde a cessé d’être chrétien
Par l’historien Jean-Claude Dupuis, Ph. D. — Photo : Adobe Stock
Lorsque les historiens tentent d’expliquer la déchristianisation des années 1960, ils s’en tiennent généralement à de vagues idées comme l’évolution des mœurs, les transformations socioéconomiques ou l’émergence des nouveaux moyens de communication. Ces banalités n’expliquent finalement rien.
Mais l’historien Guillaume Cuchet (Université de Paris) va plus loin. Dans son ouvrage, Comment notre monde a cessé d’être chrétien (2018), il accuse le Concile Vatican II d’être directement responsable de l’effondrement. Son étude porte sur la France, mais ses conclusions peuvent s’appliquer, à quelques variantes près, au Québec et à tous les autres pays catholiques.
Le catholicisme français, nous dit Cuchet, n’était pas moribond à la veille du Concile. Les enquêtes du statisticien de l’épiscopat, le chanoine Fernand Boulard, montraient qu’en 1960, 94 % des Français étaient baptisés, 80 % faisaient leur communion solennelle, 60 % payaient la dîme, 60 % s’abstenaient de viande le vendredi, 30 % faisaient leurs pâques et 25 % assistaient régulièrement à la messe dominicale. Lors du recensement de 1872, 98 % des Français s’étaient déclarés « catholiques romains ». En 1960, 97 % des Français pratiquaient encore leur religion, quoique de façon souvent irrégulière. L’anticléricalisme républicain avait échoué. Le catholicisme était même en remontée depuis 1945. Les évêques de France entrevoyaient l’avenir avec optimisme.
Le courant fut inversé avant la fin du Concile Vatican II (1962-1965). Le chanoine Boulard recevait des rapports alarmants de toutes les régions de France. Il constata que le taux de pratique avait chuté de 30 % dès 1965-1966. Les évêques lui ont alors curieusement ordonné de ne plus recenser les fidèles. Les historiens disposent de nombreux chiffres sur le comportement religieux des Français entre 1945 et 1965. Mais après cette date, ils n’ont plus que des données partielles. Les évêques ne voulaient probablement pas révéler au grand jour la faillite de la pastorale conciliaire.
Selon Cuchet, le décrochage n’a pas été causé directement par les textes du Concile, ni par la réforme liturgique, mais plutôt par la « crise de la prédication des fins dernières ». Du jour au lendemain, les prêtres ont cessé de parler de l’enfer, du péché et du caractère obligatoire de la pratique. Ils ont adhéré, plus ou moins consciemment, à la théorie du théologien suisse Hans Urs von Balthasar (1905-1988) : l’enfer existe, mais il est vide. Les simples fidèles se sont alors dit : « Avant, tout était péché. Maintenant, plus rien n’est péché. Ce n’est pas sérieux leur affaire. »
Cuchet souligne l’importance du « catholicisme sociologique » pour le peuple. L’épiscopat français, dit-il, a commis une grave erreur en supprimant la communion solennelle, que l’on faisait vers l’âge de 14 ans. Cette cérémonie était une sorte de rite de passage entre l’enfance et l’adolescence. Les beaux souvenirs de la communion solennelle rattachaient les Français à l’Église catholique durant toute leur vie, et ils contribuaient souvent à les ramener à la foi dans leur vieillesse.
Les modernistes méprisaient la religiosité populaire. Ils prétendaient vouloir « démocratiser » l’Église, mais ils prônaient, en réalité, un « christianisme épuré » digne d’une « élite spirituelle ». Dans une société laïque, disaient-ils, les catholiques seront moins nombreux, mais plus authentiques. Ils oubliaient que Jésus-Christ était venu sur terre pour sauver le grand nombre, et non pas pour louanger une secte de cathares (katharos = pur).
Pour former une majorité, le Peuple de Dieu a besoin d’un État chrétien.
Urs von Balthasar est mort subitement, deux jours avant de recevoir le chapeau cardinalice des mains de Jean-Paul II. Il avait fait dessiner ses futures armoiries. Une image vaut mille mots.
Européennes : Viktor Orbán se tourne vers les partis souverainistes
Voktor Orbán, Premier ministre de Hongrie, au milieu, Matteo Salvini, ministre de l'Itérieur d'Italie, juste droite de M. Orbán (cet-à-dire à sa gauche à lui).
Par Francesca de Villasmundo (Medias-Presse.Info)
Le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, se rapproche des souverainistes, notamment Matteo Salvini. A quelques semaines des élections européennes, le Hongrois a reçu le ministre de l’Intérieur italien, jeudi 2 mai. En invitant Salvini, Orbán montre qu’il se tourne vers des formations politiques qui lui sont plus proches politiquement.
C’est aussi le signal que le bras de fer engagé par le PPE, le Parti populaire européen, afin d’exclure le Fidesz, le parti d’Orbán, arrive à sa conclusion. Le PPE, cette fausse droite européenne, a fait son choix : Soros plutôt qu’Orbán !
Orbán a fait le sien : Salvini et leurs valeurs communes anti-immigration et en défense de la civilisation chrétienne d’Europe.
Asia Bibi quitte le Pakistan et arrive au Canada
Asia Bibi.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Enfin Asia Bibi est arrivée au Canada, où, espérons-le, elle pourra être en paix, loin des islamistes qui voulaient sa mort pour un prétendu blasphème contre Mahomet. En prison depuis 2010, Mme Bibi attendait sa pendaison, décidée en même temps par le tribunal qui avait « reconnu sa culpabilité » (il n’y aurait rien eu à lui reprocher combien même elle aurait vraiment insulté Mahomet). En appelant à une instance supérieure, elle finit par obtenir la reconnaissance de son innocence, après de longues années carcérales passées dans l’angoisse et les menaces, tant bien de l’intérieur de la prison que de l’extérieur. Extrait de la Catholic News Agency :
Asia Bibi, l’épouse et mère catholique qui a passé 9 ans dans le couloir de la mort pour accusation de blasphème au Pakistan, a quitté le pays et est arrivée en sécurité au Canada.
Selon l’agence de presse espagnole COPE, Mme Bibi, cette Pakistanaise, est arrivée au Canada, où elle et ses filles ont obtenu l’asile. Son état de santé serait délicat.
Des représentants du gouvernement pakistanais ont confirmé que Mme Bibi avait quitté le pays, mais n’ont pas indiqué sa destination.
Bibi, 53 ans, était en détention préventive à Islamabad depuis que sa condamnation à mort a été annulée à la fin octobre. Le verdict et sa libération subséquente de prison ont déclenché des protestations de la part des partisans de la ligne dure islamique qui soutiennent les rigoureuses lois contre le blasphème dans ce pays.
L’emprisonnement de Bibi a commencé en 2010 lorsqu’elle a été reconnue coupable de blasphème et condamnée à mort par pendaison. Les accusations découlaient d’accusations de 2009 selon lesquelles elle aurait tenu des propos désobligeants à l’égard du prophète islamique Mohammed après une dispute autour d’une tasse d’eau.
Une députée lance «Vive le Christ Roi» dans un discours à la Chambre des représentants du Brésil !
Christine Nogueira do Reis Tonietto.
Par Matthew Cullinan Hoffman ― traduit par Campagne Québec-Vie
1er mai 2019 (LifeSiteNews) ― Une députée brésilienne de la Chambre des représentants a prononcé le discours d'ouverture déclarant son engagement en tant que catholique envers « Le Christ, roi de l'Univers » et a terminé son discours d'ouverture par le cri, « ¡Viva Cristo Rey ! » (Vive le Christ Roi !).
Christine Nogueira do Reis Tonietto, communément appelée « Chris Tonietto », est une avocate de 27 ans, membre du Centre Dom Bosco, un mouvement qui cherche à enseigner aux catholiques la connaissance de la doctrine catholique et la pratique de la piété catholique, particulièrement en ce qui concerne la réception régulière des sacrements. Elle a été élue à la Chambre des représentants brésilienne l'année dernière en tant que membre du conservateur Parti social libéral, qui a également nommé l'actuel président du Brésil, Jair Bolsonaro.
« Je veux consacrer ce mandat, notre mandat, au Christ, Roi de l'univers, à Notre-Dame d'Aparecida, Patronne du Brésil, pays qui fut à l'origine nommé Terre de la Sainte Croix, » proclamait Mme do Reis Tonietto à ses collègues députés. « Je veux réaffirmer ici mon engagement moral à la défense de la vie depuis la conception, à la défense de la famille et des valeurs chrétiennes, à la lutte contre l'avortement, l'idéologie du genre, la corruption et le crime. »
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