En cette période de dénonciations d’inconduite sexuelle au Québec, n’oublions pas le rôle des parents
Par Solange Lefebvre-Pageau du Centre international de recherche d’éducation familiale (CIREF)
En la troisième semaine du mois d’octobre 2017, marquée par de nombreuses dénonciations d’inconduites sexuelles au Québec, les médias nous ont fait entendre, plusieurs fois, la rengaine : Éducation à la sexualité en milieu scolaire de la maternelle au secondaire.
Curieusement, les parents sont absents de cette proposition reliée à l’éducation sexuelle de leurs petits et de leurs ados. On fait comme si la famille n’existait pas ou, encore, qu’elle n’avait plus raison d’être comme la principale éducatrice de sa progéniture à deux des éléments essentiels d’humanité : l’amour et la sexualité, deux réalités fondamentales que nous ne devrions jamais dissocier si nous voulons véritablement faire œuvre d’éducation.
En entendant le refrain qui prône l’éducation à la sexualité en milieu scolaire, les paroles choquantes d’un conférencier me sont revenues à la mémoire avec force. Elles furent prononcées en 1986, lors d’un Symposium sur l’éducation sexuelle tenu à Liverpool (citées par Valerie Riches, Sex & Social Engineering, Family Education Trust, 1994).
Lire la suitePourquoi ramener en milieu scolaire un enseignement sexuel qui s’est soldé par un échec ?
Au Québec, des militants tenaces prônent le retour de l’enseignement sexuel en milieu scolaire, absent depuis 2001. Par l’intermédiaire des médias : journaux, radio, télévision, de façon continue, ils ne cessent de multiplier leurs efforts pour tenter de nous convaincre que cette absence est l’une des causes majeures des graves problèmes sexuels actuels, telles la chlamydia, principale cause de la stérilité, la syphilis et l’épidémie continue du sida.
Leur principal porte-parole, le Dr Réjean Thomas, fondateur de la clinique L’Actuel, met tout en œuvre pour éveiller notre « conscience » sociale à l’urgence du retour de l’éducation sexuelle en milieu scolaire ! Le 1er janvier 2009, à l’émission Tout le monde en parle, il nous révélait entre autres ceci : « Trois à quatre personnes sont atteintes par le sida chaque jour au Québec. » L’épidémie continue : 30 % des clients à l’Actuel ont moins de 30 ans. Alors qu’en ce mois de novembre 2012, on souligne le manque de connaissance des Canadiens sur le VIH/sida, le Dr Thomas prône lui aussi que c’est ce manque de connaissance mène à des comportements à risque.
Mais pourquoi donc nos jeunes devraient-ils poursuivre un enseignement sexuel dans les écoles du Québec, alors que cette formation et cette information se sont soldées dans le passé par un échec? Cet enseignement n’a pas aidé les jeunes à comprendre leur personne sexuée et sa finalité, afin de bien la vivre. Il a plutôt contribué au développement d’une sexualité en déséquilibre chez bon nombre de nos jeunes et, par ricochet, chez plusieurs de leurs parents.
Pour que puisse se développer une sexualité en équilibre chez nos enfants et adolescents au cours des deux dernières décennies, qu’a-t-il donc manqué en milieu scolaire ? Serait-ce à cause de l’absence dans les classes de discussions libres avec un(e) adulte portant sur la masturbation, les rôles sexuels, l’hétérosexualité, l’homosexualité, la bisexualité, le mariage entre personnes de même sexe, la contraception, la pilule du lendemain, l’avortement, les ITS/sida, la réussite de sa première relation sexuelle, etc. ? Mais non ! Bien au contraire ! Ils en ont été saturés.
En milieu scolaire, on a voulu imprégner profondément les esprits de l’ensemble des éducateurs et des jeunes de ces paroles de madame Jocelyne Robert, sexologue : « Le condom est le plus grand ami des jeunes ! » « C’est un message de respect que d’insister auprès des jeunes pour qu’ils utilisent la contraception ». Et la perle : « L’avortement peut être un geste sacré ! »
Ces paroles insensées ont été largement diffusées à la télé. Avec le résultat qu’au Québec, en 2008, il y avait 36,9 avortements pour 100 naissances vivantes. On le voit : la contraception et l’avortement relèvent de la même logique d’une liberté erronée.
Crions-le sans détour : ce dérapage relatif à la sexualité provient des promoteurs, des pseudo programmeurs et des éducateurs de ladite éducation à la sexualité ! Ces derniers refusent de reconnaître que la sexualité et l’amour sont deux réalités vitales inséparables, que tout être humain a la tâche d’assumer par un processus continu d’intégration. Hélas, ces personnes, protégées dans nos sociétés permissives par le paradigme de la réduction des méfaits que soutient la Charte des droits et des libertés, ont gravement abusé de nos enfants et de notre jeunesse.
Aujourd’hui, nous avons à reconnaître que cette pseudo éducation sexuelle est le plus grand viol perpétré au sein de notre société. Elle a violé l’âme, le cœur et le corps de plusieurs générations de jeunes. Pour la santé et le bonheur des enfants et des jeunes d’aujourd’hui et de demain, nous ne pouvons plus garder le silence sur ce viol collectif, qui doit être démasqué pour ce qu’il est.
Que faire pour favoriser chez nos enfants et adolescents un apprentissage qui les aide à devenir des êtres équilibrés affectivement et sexuellement ? Je ne vois rien de mieux que la préparation de nombreux agents formateurs des parents à la pédagogie de la démarche d’intégration de l’amour et de la sexualité, de la naissance à la maturité. C’est une démarche simple, mais qui ne s’improvise pas ! Nombreux sont les parents qui ont à l’approfondir pour bien la transmettre au fil du quotidien. Également, plusieurs enseignants ont à la découvrir pour la respecter et la favoriser chez leurs élèves. Viendra-t-il enfin, ce jour où des responsables politiques, ministres et autres, prendront la responsabilité de favoriser la réalisation de ce grand et beau projet que j’ai pu développer au cours des ans, comme infirmière éducatrice de formation ? Je le souhaite de tout cœur.
Pour plus de renseignements sur la démarche d'intégration de l'amour et de la sexualité >>
Séminaire : Parent un jour, parent toujours !
Ce Séminaire d’une journée a pour but de favoriser chez les participants une importante réflexion sur les trois sujets suivants :
- S’éduquer à l’amour et à la sexualité, une tâche humaine et spirituelle, dès la petite enfance.
- Dans notre société de droit, est-ce manquer d’ouverture que de proposer aux parents et à leurs fidèles collaborateurs l’approfondissement de la démarche d’intégration de l’amour et de la sexualité, de la naissance à l’âge adulte ?
- Que faire pour relever le défi de la promotion de cette démarche en Église ?
Pour qui ?
Pour toute personne – respectueuse de la foi chrétienne - soucieuse de remettre en valeur le rôle éducatif des parents.
Pour toute personne voulant découvrir la démarche d’intégration de l’amour et de la sexualité proposée par notre Centre international de recherche et d’éducation familiale.
Où ?
3500, av. Benny dans la salle communautaire.
Quand?
Samedi, le 21 janvier 2012 de 9h30 à 17h00
Coût
10$ (repas-partage)
N. B. Veuillez vous inscrire dès maintenant .
Solange Lefebvre-Pageau, infirmière retraitée, M. Sc.
Fondatrice et présidente du CRÉVF
209 - 3500, avenue Benny
Montréal, QC H4B 2R8
Tél. : (514) 342-0695
Courriel : [email protected]
Site Web : www.recheducfamille.qc.ca
Amour et sexualité : Invitation à la session de formation du CREVF
En cette saison estivale, il me fait plaisir de vous inviter à participer à une première session de formation sur le double beau et brûlant sujet Amour - Sexualité ? Cela, pour approfondir l'essentielle base de la démarche d'intégration de l'amour et de la sexualité. Ce qui vous permettra, en plus de prier, de recevoir une réponse concrète à l'importante question posée à M. Christopher West, - éducateur américain - invité par le diocèse de Montréal les 21 et 22 janvier 2011, pour traiter du sujet de la théologie du corps, selon Jean-Paul II, : Que faire pour transmettre à nos enfants cet enseignement de Jean-Paul II ?
Rappel : un cours d'éducation sexuelle respectueux de l'enfant
Aujourd’hui, permettez-moi de vous rappeler que, dans neuf jours débutera notre session de formation qui introduira le premier pas de la démarche d’intégration de l’amour et de la sexualité, de la naissance à l’âge adulte. Une session fort importante, voire capitale pour découvrir ce qu’est un véritable enseignement et de l’amour et de la sexualité, constructeur de l’être humain. Cela, pour aider toute personne, qui naît à la vie, à s’initier dès sa tendre enfance, à vivre et à aimer harmonieusement.
À l’heure où Madame Line Beauchamp, ministre de l’Éducation, nous annonce pour septembre prochain, le retour de l’éducation sexuelle en milieu scolaire – pseudo-enseignement que l’on sait avoir été désastreux -, n’avons-nous pas la responsabilité de découvrir une importante alternative et à la proposer? Et, en plus, de former de nouveaux éducateurs aptes à aider les parents à assumer leur responsabilité de transmettre à leurs enfants les premiers éléments d’humanité?
Forte de cette conviction, je vous prie de bien accueillir mon présent appel.
Georges Buscemi nommé vice-président du Centre de recherche et d’éducation à la vie familiale
Soucieux du fait que la famille naturelle est le « sanctuaire de la vie », et étant en accord avec John Smeaton, figure de proue du mouvement pro-vie en Angleterre, qui a récemment déclaré que « la reconnaissance du lien essentiel entre l’union des deux sexes dans l’acte marital et la procréation doit devenir la pierre angulaire du mouvement pro-vie », Georges Buscemi, président de Campagne Québec-Vie, a accepté sa nomination au poste de vice-président du Centre de recherche et d’éducation à la vie familiale (CRÉVF–voir le logo ci-dessus), qui est un centre qui vise à encourager par l’éducation les jeunes et les moins jeunes du Québec à respecter leur sexualité et, forcément, la vie qui en est son fruit.
Le CRÉVF, fondé et dirigé par Mme Solange Lefebvre-Pageau (voir aussi son blog) mère et ex-infirmière, offre une éducation à la sexualité à la lumière de l’humanisme chrétien, et non à la « noirceur » des idéologies courantes.
Le CRÉVF, qui se veut un centre pluridisciplinaire à portée internationale, offre présentement, au Québec comme en Afrique, des colloques et des fins de semaine de formation sur l’éducation sexuelle de l’enfant, de l’adolescent, des jeunes adultes et des « blessés de l’amour ».