Une étude montre qu’un nombre croissant de personnes quittent les religions pour l’idéologie LGBT
Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Circe Denyer/PublicDomainPictures
28 mars 2024 (LifeSiteNews) — C’est à l’université que j’ai commencé à m’intéresser à l’apologétique chrétienne. Mon professeur de philosophie de première année était un athée narquois qui utilisait beaucoup de temps en classe pour faire des remarques désobligeantes sur le théisme ; et l’athéisme, à l’époque, était du genre triomphaliste.
Richard Dawkins a publié The God Delusion (L’illusion de Dieu) en 2006 ; Christopher Hitchens a publié God is Not Great (Dieu n’est pas grand) en 2007 ; Bill Maher a sorti le documentaire Religulous, qui se moque des croyants, en 2008. Sur le campus, le mouvement Nouvel Athéisme a prospéré et nous avons eu de nombreux débats sur le problème du mal, l’historicité de la résurrection et la véracité de la Bible.
Aujourd’hui, cependant, le mouvement du Nouvel Athéisme est mort, et ses principaux partisans se sont retrouvé la cible de divers mouvements « woke » — Dawkins, Maher et Sam Harris ont tous découvert qu’une civilisation post-chrétienne n’est pas le paradis libéral éclairé qu’ils espéraient. Mais le mouvement apologétique chrétien fait également face à des défis. L’un des plus importants est que la plupart des jeunes ne rejettent plus le christianisme parce qu’ils ont des doutes sur l’historicité des Écritures ou la nature de Dieu. Aujourd’hui, c’est souvent parce que l’idéologie LGBT est la nouvelle orthodoxie.
Lire la suiteQui est le Roi de gloire ?
Par Alan Fimister (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Wikimedia Commons
Il y a quelques jours, dans un acte de blasphème surprenant, Joseph Biden, le deuxième président catholique des États-Unis, a proclamé le dimanche de Pâques 2024 « Journée de la visibilité des transgenres ». M. Biden découvrira peut-être un jour, à sa grande déception, qu’« on ne se moque pas de Dieu » (Gal 6,2). Lors de son investiture le 20 janvier 2021, le président a fait remarquer qu’« il y a plusieurs siècles, Saint Augustin, un saint de mon église, a écrit qu’un peuple était une multitude définie par les objets communs de son amour. Quels sont les objets communs que nous aimons et qui nous définissent en tant qu’Américains ? Je crois que je sais. L’opportunité. La sécurité. La liberté. La dignité. Le respect. L’honneur. Et, oui, la vérité ». Il a omis de rappeler que la définition du peuple proposée par le Docteur de la grâce n’a abouti — selon le grand évêque — qu’à deux peuples réels : « Deux amours ont formé deux cités : l’amour de soi, allant jusqu’au mépris de Dieu, une cité terrestre ; et l’amour de Dieu, allant jusqu’au mépris de soi, une cité céleste ». Si la « vérité » peut offrir un certain espoir de rédemption, Dieu brille par son absence dans la liste des « objets communs que nous aimons et qui nous définissent en tant qu’Américains » dressée par le président Biden.
« Quand le Très-Haut donna aux nations leur héritage, quand il répartit les fils d’homme, il fixa les limites des peuples suivant le nombre des fils de Dieu. » (Deutéronome 32,8)
Au cours des guerres déclenchées par son acclamation comme empereur à York le 25 juillet 306 (probablement en juillet 310), Constantin le Grand et ses armées ont eu la vision d’une croix de lumière plus brillante que le soleil, et l’empereur a reçu l’ordre de conquérir sous ce signe. Constantin a compris ce symbole comme une superposition et une rotation de trois X, signifiant une promesse de trente années victorieuses. Ce sera d’ailleurs la durée de son règne (306-337), au cours duquel il triomphera sans acception de ses ennemis mortels. À la veille de la bataille du pont Milvius (28 octobre 312), Constantin fait un rêve dans lequel le Christ lui apparaît et lui dit que le symbole qu’il a vu doit être dessiné sous la forme d’un monogramme composé des lettres grecques Chi et Rho et qu’il doit être porté sur ses étendards. Le lendemain, Constantin enleva les aigles de Jupiter de ses étendards et les remplaça par « le signe céleste », et marcha vers la victoire. Par la suite, la croix et le christogramme fusionnés, dans le nouvel étendard romain chrétien du Labarum, devinrent le symbole de l’Empire romain chrétien. Eusèbe de Césarée raconte que la Croix a tellement terrorisé les ennemis de Constantin, lors de la bataille de Chrysopolis, dont il est sorti seul maître du monde romain, que Licinius, le rival de Constantin, a ordonné à ses troupes de ne pas regarder le Labarum ni de s’en approcher. À une exception notoire près, tous les empereurs après Constantin ont été chrétiens d’une manière ou d’une autre et le catholicisme a été officiellement adopté comme religion de l’Empire en 380.
Lire la suite« Alors Simon-Pierre monta dans le bateau et tira à terre le filet, plein de gros poissons : cent cinquante-trois ; et quoiqu’il y en eût tant, le filet ne se déchira pas. » (Jean 21,11)
Une messe pour une bonne mort face à la montée de l’euthanasie au Québec
Mort de saint Joseph par Michel Oster.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : © Ralph Hammann/Wikimedia Commons
Le Centre diocésain pour le mariage, la vie et la famille de l’archevêché de Montréal a annoncé une messe pour demander à Dieu la grâce d’une bonne mort par l’intercession de saint Joseph (dont la fête est le 19 mars). Mgr Lépine célébrera cette messe dans la Cathédrale Marie-Reine-du-monde le samedi 16 mars à 10 h 30 :
Œuvrant à promouvoir la vie, nous vous faisons part de la Messe pour demander la grâce d’une bonne mort.
En vue de la fête de saint Joseph, patron de la bonne mort, S.E. Mgr Christian Lépine invite les fidèles du diocèse de Montréal à une messe où l’on pourra confier à Dieu le moment de sa mort par l’intercession de saint Joseph, patron de la bonne mort.
Nous vous invitons venir prier saint Joseph avec nous pour que le moment de notre mort ainsi que celui de ceux et celles que nous aimons, soient vécus dans l’espérance comme une offrande à Dieu le Père, et que ceux et celles qui approchent de la mort soient accompagnés avec espérance et charité.
Le message du centre diocésain met en perspective cette messe prochaine sur fond de montée de l’euthanasie, qui menace bien des âmes au Québec :
Face à la montée de l’euthanasie, promue au Québec sous le nom « Aide médicale à mourir » (AMM), laissons-nous guider par notre Seigneur Dieu qui a dit : « Je suis la résurrection et la vie » (Jn 11,25). Choisissons la vie et l’espérance !
Il faut noter que l’archidiocèse n’a pu obtenir le 1er mars une exemption à l’euthanasie pour la maison de soins palliatifs St-Raphaël, dans le cadre de son procès en cours contre le gouvernement du Québec.
Pour plus de renseignements, vous pouvez contacter le Centre diocésain pour le mariage, la vie et la famille au 514 925 4300 poste 206 ou à [email protected]. La messe sera transmise en direct en direct sur la chaîne YouTube du Diocèse.
Petite note. L’« euthanasie », qui est le fait de donner délibérément la mort à un malade, prétendument pour abréger ses souffrances, signifie « bonne mort ». On aura compris que c’est un euphémisme qui cherche à cacher le fait qu’il s’agit d’un meurtre. La véritable nature de l’acte euthanasique ayant bien été comprise, les promoteurs actuels de cette pratique ont préféré remplacer l’ancien euphémisme par un nouveau, ou « aide médicale à mourir » ! La « bonne mort » catholique est tout autre, c’est le fait de mourir en état de grâce.
Jamais les femmes ne trouveront de meilleurs alliés que chez les chrétiens pro-vie
Par Georges Buscemi, président de Campagne Québec-Vie — Photo : Pikist
Réflexions à l’occasion du 8 mars, dit « Journée internationale des femmes »
En ce 8 mars, au Québec et ailleurs dans le monde, est soulignée la « Journée internationale des femmes », connue également sous le nom de « Journée internationale des droits des femmes ».
Cette journée fut d’abord célébrée au début du 20e siècle à la suite d’un appel du Parti socialiste d’Amérique. En 1921, l’Union soviétique, par la voix de son président Vladimir Ilitch Oulianov, dit Lénine, fut le premier pays à officialiser cette fête laïque et à consacrer la date du 8 mars, ce qui mène à croire qu’il s’agissait avant tout d’une campagne de recrutement des femmes afin d’attiser la lutte des classes et transformer un capitalisme en déliquescence en utopie des travailleurs affranchis de leurs chaînes.
D’abord cantonnée au bloc soviétique, cette journée fut importée en Occident par le truchement du mouvement féministe des années 60. À cette époque, certaines femmes — mais certainement pas toutes, heureusement — croyaient que la reconnaissance de leur dignité passait par une lutte à la fois contre l’homme, « l’oppresseur » qui bafouait leurs droits, et contre le système d’oppression qu’il aurait mis en place pour protéger ses acquis.
Or, ce système d’oppression comprenait tous les éléments qui forment notre civilisation : famille, religion, mœurs et coutumes, modes de pensée, tout devait être rejeté pour ce qu’il contenait « d’opprimant ». Bien évidemment, la religion du Père tout-puissant devait être rejetée sous prétexte qu’il légitimait la structure patriarcale de la famille et de la société.
Lire la suitePréparer la société chrétienne de demain
Georges Buscemi, président de CQV, Lévis, école de la Sainte-Famille, 2 mars 2024.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photos : Paul Lauzon
Campagne Québec-Vie (CQV) a tenu un colloque à Lévis, le samedi 2 mars 2024, sur la nécessité de préparer la société chrétienne de demain.
Lors de cette conférence, qui a eu lieu à l’école Sainte-Famille, l’historien Jean-Claude Dupuis, le directeur des opérations politiques de CQV Arpad Nagy et le président de CQV Georges Buscemi ont respectivement abordé les questions de l’économie, des politiques et des actions menant à une société pro-vie et chrétienne.
En introduction, Georges Buscemi explique ce qu’est la société chrétienne ou chrétienté : une société où l’autorité de l’Église en matière de foi et de morale est reconnue par les autorités civiles, ainsi que toute organisation, et où les principes établis par la première sont mis en pratique par les secondes.
Jean-Claude Dupuis souligne la difficulté à vivre en chrétien dans notre société actuelle, notamment à cause de la situation économique. Comme remède, il présente la pensée de François-Albert Angers, économiste québécois du 20e siècle. François-Albert Angers, économiste nationaliste reconnu à son époque, rejetait aussi bien le capitalisme que le socialisme, prônant à la place la doctrine sociale de l’Église, résumée dans l’encyclique Rerum Novarum de Léon XIII. François-Albert Angers recommandait le coopératisme, le corporatisme, la subsidiarité (c’est-à-dire que ce qui peut être fait localement devrait être fait localement) et la nationalisation des moyens de productions (non pas l’étatisation des ressources, mais leur contrôle par les Canadiens français).
L’historien Jean-Claude Dupuis, 2 mars 2024.
Le Carême est une période propice pour prier pour la conversion des Juifs au nouvel Israël, l’Église du Christ
Photo : Rawpixel.com/Adobe Stock
Dom Prosper Guéranger
La Station est dans l’église de Saint-Clément, Pape et Martyr. De toutes les églises de Rome elle est celle qui a le plus conservé l’antique disposition des premières basiliques chrétiennes. Sous son autel repose le corps du saint Patron, avec les restes de saint Ignace d’Antioche et du consul saint Flavius Clémens.
COLLECTE
Daignez faire, ô Dieu tout-puissant ! que vos fidèles qui, pour mortifier leur chair, se privent dans leur nourriture, jeûnent aussi du péché, en pratiquant la justice. Par Jésus-Christ notre Seigneur. Amen.
ÉPÎTRE
Lecture du prophète Daniel 9,15-19
Lire la suiteEn ces jours-là, Daniel fit cette prière au Seigneur : Seigneur notre Dieu, qui avez tiré votre peuple de la terre d’Égypte par la force de votre bras, et qui en le faisant vous êtes acquis une gloire qui dure jusqu’aujourd’hui ; nous avons péché, nous avons commis l’iniquité, Seigneur, en enfreignant tous vos justes préceptes. Détournez, je vous en conjure, votre colère et votre fureur de Jérusalem, votre cité, et de votre montagne sainte. C’est à cause de nos péchés et des iniquités de nos pères, que Jérusalem et votre peuple sont en opprobre aujourd’hui à toutes les nations qui nous environnent. Maintenant donc, Seigneur notre Dieu, exaucez la prière de votre serviteur et ses supplications ; faites paraître votre face sur votre Sanctuaire abandonné : faites-le pour vous-même. Inclinez votre oreille, ô mon Dieu ! et écoutez ; ouvrez les yeux, et considérez notre désolation et cette ville qui est connue par votre Nom ; car ce n’est point par confiance en notre justice que nous humilions nos prières devant votre face, mais c’est en songeant à la multitude de vos miséricordes. Exaucez, Seigneur ; apaisez-vous. Seigneur : considérez et agissez. Pour l’amour de vous-même, ne différez pas, mon Dieu, parce que cette cité et ce peuple qui est à vous ont l’honneur de porter votre Nom, ô Seigneur notre Dieu !
Mgr Strickland défend le caractère sacré de la vie et la conversion des États-Unis en « une nation sous l’autorité de Dieu » à la Conférence d’action politique conservatrice
Mgr Joseph Strickland.
Par L’équipe de LifeSiteNews — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : CPAC/Rumble
23 février 2024, National Harbor, Maryland (LifeSiteNews) — Mgr Joseph Strickland, l’ancien et très aimé évêque de Tyler au Texas, a prononcé des paroles puissantes sur le besoin d’humilité, le caractère sacré de la vie et l’objectif de réformer les États-Unis pour en faire « une nation sous l’autorité de Dieu » lors de la Conférence annuelle d’action politique conservatrice (CPAC) dans le Maryland.
S’exprimant lors du dîner Ronald Reagan de la CPAC, Mgr Strickland a commencé par affirmer que les États-Unis devaient se réformer pour atteindre l’idéal d’une « nation sous l’autorité de Dieu ».
« Nous devons vraiment prier et réfléchir à ce que cela signifie, et revenir à ces valeurs », a déclaré Mgr Strickland. « Car trop de personnes, en particulier dans le monde politique, encouragent une approche athée pour diriger cette nation. Cela ne durera pas. Cela n’amènera jamais la prospérité ».
Mgr Strickland a insisté sur le fait que la première étape pour redonner à l’Amérique la place qui lui revient sous l’autorité de Dieu est l’« humilité ».
« L’humilité », a commencé l’évêque. « Pensez à notre nation, à notre époque, à notre culture... l’humilité n’est pas populaire, (mais) l’humilité est la grandeur de Jésus-Christ ».
Lire la suiteÀ Son image et à Sa ressemblance
Par Liam Gibson (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Wikimedia Commons
Dans l’histoire de l’humanité, aucun concept ne peut être considéré comme ayant exercé une influence aussi profonde dans les domaines de la médecine, de la philosophie, du droit, de la théologie et de la politique que l’idée de dignité humaine. Aucun autre principe social directeur n’a été aussi largement invoqué tout en restant si vague et si mal défini qu’il peut donner lieu à des interprétations mutuellement exclusives. Bien que la dignité humaine soit au cœur des convictions du mouvement pro-vie, les partisans de l’euthanasie se sont approprié le terme en lançant des appels répétés en faveur du droit de mourir dans la dignité.
Ces contradictions apparentes ont valu au concept d’être attaqué par les laïcistes comme par les catholiques. D’un côté, des critiques tels que le psychologue Steven Pinker y voient une tentative à peine déguisée d’imposer la morale catholique à la société moderne. [1] De l’autre, l’éminent philosophe thomiste Alasdair MacIntyre l’a condamné comme « déroutant et peut-être dangereux ». [2]
Il n’est donc pas surprenant que la nouvelle selon laquelle le préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi (DDF), le cardinal Victor Manuel Fernández, prépare un document sur la dignité humaine ait été accueillie avec un certain scepticisme. [3] Il convient donc d’examiner les principales menaces qui pèsent sur la dignité humaine dans les années à venir. Mais avant tout, il est essentiel de préciser ce que l’on entend par dignité humaine au sens catholique du terme.
Lire la suiteAu-delà de la modernité stérile et du tribalisme désespéré : la royauté sociale du Christ
Par Georges Buscemi, président de Campagne Québec-Vie
Au printemps 2019, je me trouvais à New York pour assister à la 63e réunion de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies. Faisant partie d’un contingent pro-vie et pro-famille, j’étais là pour documenter les travaux et neutraliser, dans la mesure de mes moyens, les effets d’une conférence qui, au fil des ans, est devenue de plus en plus un moyen de promouvoir l’avortement, l’« éducation sexuelle » perverse et les idéologies féministes derrière un écran de mots technocratiques à la mode, comme « santé sexuelle et reproductive », « éducation complète », « égalité des sexes » et « développement durable ». Lors de cette conférence, qui s’est déroulée pendant deux semaines et à laquelle ont participé des centaines de délégués du monde entier et des milliers d’activistes, des dizaines de conférences ont été organisées tout au long de ces quelques jours dans des lieux situés à l’intérieur et à l’extérieur des bâtiments de l’ONU. Les discussions auxquelles j’ai assisté étaient généralement organisées de la manière suivante : un pays occidental riche et technologiquement développé (Suède, Finlande, Royaume-Uni, etc.) était associé à un pays pauvre et sous-développé (Somalie, Tanzanie, etc.) et accompagné d’un département des Nations unies (ONU Femmes, Fonds des Nations unies pour la population, etc.). Quel que soit l’objectif prétendu de ces discussions, il me semble que leur but réel était d’intimider et de faire honte aux pays pauvres pour qu’ils adoptent des attitudes libérales « éclairées » à l’égard de la vie, du sexe, de la religion et des relations entre les genres, en échange d’argent. Lors de l’une de ces conférences, j’ai vu un représentant de la Suède affirmer devant son homologue éthiopien (dont les lois sur l’avortement sont encore relativement restrictives) sa fierté de « représenter un gouvernement féministe », sa conviction que la « santé sexuelle et reproductive » (lire : l’avortement et la contraception) devrait être garantie, et son inquiétude quant aux « normes masculines destructrices ». Ce qui a vraiment retenu mon attention, cependant, c’est lorsque le représentant suédois a momentanément exprimé des doutes quant au succès futur de la diffusion de son modèle d’illumination libérale. « Car », a-t-il dit, tandis que son visage s’assombrissait momentanément, « un vent froid souffle désormais sur le monde », un vent qui menace de renverser toutes les avancées libérales en matière de « changement climatique », de droits des femmes et de démocratie. Mais quel est ce « vent froid » qui souffle sur la surface de la planète et qui inquiète tant le diplomate suédois ?
Une autre conférence tenue quelques semaines plus tard à Vérone, en Italie, pourrait en donner la clé. Lors de cette conférence organisée en partie par les autorités locales et nationales, un universitaire américain sympathique et personnalité montante de YouTube, Steve Turley, a lui aussi parlé d’un « vent de changement » balayant le monde. Mais pour lui, ce vent est aussi vivifiant et stimulant qu’il est glaçant et mortifiant pour le diplomate suédois et l’ordre mondial libéral qu’il représente. Turley, qui s’est donné pour mission, par le biais d’émissions sur sa chaîne YouTube, de décrire et d’intensifier ce qu’il perçoit comme un phénomène positif, le résume ainsi : le monde se révolte contre la méthode « taille unique » de gouvernance mondiale de la modernité par le biais d’une réaction à trois facettes : le populisme, le nationalisme et le traditionalisme. Cette réaction tripartite est déclenchée par trois inquiétudes interconnectées engendrées par l’ordre mondial globaliste : l’insécurité financière (les emplois partent vers le tiers-monde), l’insécurité frontalière (les migrants inondent et modifient rapidement les nations d’accueil) et l’insécurité culturelle (provoquée par les divertissements et les marques du plus petit dénominateur commun mondialisé, le libéralisme, l’indifférentisme religieux, la perte des coutumes et des formes de vie locales, etc.) Le populisme exprime la colère de la population contre une élite dirigeante qui l’a trahie non seulement en refusant de répondre de manière adéquate à ces trois préoccupations, mais en les exacerbant année après année (cf. la décision de la chancelière Angela Merkel d’ouvrir les vannes à des centaines de milliers de migrants en 2015). Le populisme cherche donc à court-circuiter la bureaucratie ou les représentants dûment désignés pour obtenir des résultats. Le vote américain pour Donald Trump est emblématique de cette tendance, de même que le vote du Brexit en 2016. Le nationalisme peut être compris comme un désir d’affirmer la souveraineté nationale face à une tendance croissante à l’immigration, qui inonde les marchés locaux d’une main-d’œuvre bon marché, entraînant une baisse des salaires et, en fin de compte, de la qualité de vie. Enfin, 3) le traditionalisme, ou la « retraditionalisation » comme l’appelle Turley, est un processus par lequel les nations refusent de s’assimiler à l’uniformité criarde d’un monde Coca-Cola/Walmart/McDonald’s en renouant avec leurs anciennes traditions culturelles et religieuses.
Lire la suiteLa crise de la foi et de la vie exige des bergers francs et non des « chiens muets », déclare Mgr Aillet
Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne.
Par Louis Knuffke — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : KTOTV/YouTube
9 février 2024, Bayonne, France (LifeSiteNews) — Un évêque français connu pour son orthodoxie a fait l’éloge des évêques américains en tant qu’exemples de franc-parler face à une profonde crise de foi au sein de l’Église, une crise qui, selon lui, rappelle la grande apostasie qui sera observée à l’âge de l’Antéchrist.
Dans une récente entrevue accordée au National Catholic Register, Mgr Marc Aillet, évêque du diocèse de Bayonne, Oloron et Lescar, dans le sud-ouest de la France, a déclaré qu’aujourd’hui « la vérité elle-même est menacée, et avec elle l’humanité tout entière ».
Insistant sur la nécessité pour les évêques de s’exprimer en tant que véritables bergers des âmes et déplorant le silence de tant d’évêques français sur les questions de foi, Mgr Aillet a fait l’éloge des évêques américains qui élèvent leur voix pour défendre des questions telles que le caractère sacré de la vie et qui sont présents à la Marche pour la vie qui a lieu chaque année à Washington, D.C.
« Lorsque je me suis rendu aux États-Unis, j’ai constaté que les paroisses avaient des services spécifiquement consacrés à la dignité de la vie et qu’un nombre important d’évêques participaient à chaque Marche pour la vie, ce qui n’est pas le cas en France ou ailleurs ».
« On peut dire que beaucoup de leurs évêques ne sont pas des “chiens muets” », a ajouté Mgr Aillet. Exprimant son espoir de voir les évêques français suivre leur exemple, il a poursuivi : « peut-être peuvent-ils nous encourager, nous les évêques français, à aboyer un peu plus fort ».
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