Le « testament » du cardinal George Pell : grave mise en garde au sujet du synode sur la synodalité
Le cardinal George pell.
Le Blog de Jeanne Smits — Photo : Mazyr/cbcew/Flickr
Le hasard a voulu qu’un texte du cardinal George Pell, évidemment rédigé peu avant son décès inattendu le 10 janvier dernier et confié au journal britannique The Spectator, soit publié moins de 24 heures après sa mort. Le cardinal australien y dénonçait les graves dérives que laisse entrevoir le document préparatoire du synode sur la synodalité qui s’ouvrira en octobre de cette année, qui, disait-il, tourne au « cauchemar toxique ».
Je vous propose ci-dessous ma traduction intégrale de ce texte dont l’original est disponible ici en anglais avec en complément un commentaire du journaliste Damian Thompson sur ce synode qui s’annonce « truqué », notamment par la marginalisation des évêques dénoncée par le cardinal Pell. — J.S.
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Le Synode catholique des évêques travaille actuellement à la réalisation de ce qu’il considère comme la synodalité « rêvée par Dieu ». Hélas, ce rêve divin s’est transformé en cauchemar toxique malgré les bonnes intentions affichées des évêques.
Ceux-ci ont rédigé une brochure de 45 pages rendant compte des discussions de la première étape « d’écoute et de discernement » organisée dans de nombreuses régions du monde ; c’est l’un des documents les plus incohérents jamais diffusés par Rome.
Certes, nous rendons grâce à Dieu de ce que le nombre de catholiques augmente dans le monde, en particulier en Afrique et en Asie, mais le tableau est radicalement différent en Amérique latine où l’Eglise subit des pertes au profit des protestants ainsi que des laïcistes.
Lire la suiteDécès du cardinal George Pell : la réaction attristée du cardinal Burke, qui lui avait rendu visite la veille
Le cardinal George Pell.
Le blog de Jeanne Smits — Photo : EWTN/YouTube
Je publie volontiers ci-dessous le communiqué du cardinal Raymond Burke publié le 11 janvier à la suite du décès du cardinal George Pell, mort à l’âge de 81 ans de complications cardiaques au cours d’une opération de la hanche.
Avec le cardinal Pell disparaît un grand serviteur du Christ, un prince de l’Église profondément atteint par la confusion régnant aujourd’hui. — J.S.
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Décès du Cardinal George PELL
11 janvier 2023
Le décès soudain du cardinal George Pell a privé l’Église du compagnonnage terrestre d’un pasteur sage et aimant, plein de joie et de courage. J’ai quant à moi perdu le compagnonnage terrestre d’un grand ami, qui fut un exemple au sein du Sacré Collège des Cardinaux. J’ai longuement rendu visite au cardinal Pell l’après-midi qui a précédé son hospitalisation pour une opération de remplacement de la hanche, et j’en garde le vif souvenir de son amour ardent pour le Christ et pour l’Église, son Épouse.
Le cardinal Pell était un défenseur infatigable et intrépide des vérités de la foi, à commencer par les préceptes fondamentaux de la loi morale relatifs à l’inviolabilité de la vie humaine innocente et sans défense, à la sauvegarde du sens intégral du mariage et de sa fructification dans la famille, et à la liberté de pratique de la religion, non pas en raison de quelque conviction idéologique mais parce que, prêtre du Christ, il L’aimait et désirait Le servir fidèlement. La « divine jalousie » de saint Paul à l’égard de l’Eglise l’animait, il ne cessait d’œuvrer pour la « présenter au Christ comme une vierge pure » (2 Co 11, 2). Je l’ai ainsi trouvé, à la veille de son hospitalisation, plein d’énergie pour aider toutes ces personnes qui souffrent aujourd’hui de la confusion et de la division qui règnent dans l’Eglise et qui sont, par conséquent, profondément découragées, se sentant même abandonnées par ceux qui ont été ordonnés pour être leurs pères spirituels.
Lire la suiteVicissitudes et péripéties de la Semaine Sainte
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo (rognée) : Indianapolis Museum of Art/Wikimedia Commons
Nous avons eu une Semaine Sainte à la fois agitée et morne. Agitée, car le monde se démène autour d’un microbe et d’autres choses (bien que beaucoup plus discrètement). Et morne, ou plutôt d’une profonde amertume, car la messe et les sacrements ont été refusés aux fidèles, on a refusé à Dieu la visite de son peuple. Selon LifeSiteNews on peut voir une dizaine de faits et déclarations plus ou moins aberrants ou intéressants, plus ou moins remarqués selon qu’ils avaient à voir avec le virus couronné.
- Une Semaine Sainte quasi sans messes ou offices publics dans le monde entier, même au Vatican.
- Le pape François a lancé une nouvelle commission devant étudier le « diaconat » des femmes.
- Un article de Vatican News mettait de l’avant les effets « bénéfiques » du coronavirus (ou plutôt de la façon dont on y réagit) sur la nature (ne considérant que peu la détresse que toute cette crise provoque).
- La messe pour les temps d’épidémie (Novus Ordo) a été révisée et ne contient plus aucune référence aux punitions de Dieu. Dans le propre de cette messe votive il n’est aucunement question de péché, cause de châtiments, et par conséquent aucune supplique de pardon…
- Le titre de la fonction du Pape « Vicaire du Christ » et d’autres qui le suivaient a été relégué en bas de page alors qu’il se trouvait en tête de page, dans l’Annuaire pontifical. À la place du titre, en tête de page, se trouve le nom du pape, et non celui de sa fonction, Jorge Mario Bergoglio, alors qu’il suivait le titre, en tant que « Serviteur des serviteurs de Dieu » (à comprendre : le serviteur de Dieu par excellence). Pourtant, le titre « Vicaire du Christ » est plus qu’un titre historique interchangeable, il a une forte signification dogmatique qui décrit en premier lieu ce que le Pape est. Et si le pape actuel a quelques prétentions de paraître en première place dans l’Annuaire pontifical ce serait bien en tant que « Vicaire du Christ » et non à titre personnel, souligné par un titre relégué en bas de page.
Le cardinal Pell acquitté à l’unanimité par la Haute Cour d’Australie, il est libre !
Cardinal George Pell.
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) ― Photo : Patrick Craine/LifeSiteNews
Le cardinal George Pell a enfin obtenu justice. Après 14 mois passés en prison à Melbourne, Australie, il a été immédiatement libéré à 12 h 30, heure locale, et conduit dans une maison religieuse, visiblement fatigué, les traits marqués. Les sept juges de la Haute Cour d’Australie — sise à Canberra — ont jugé à l’unanimité que le cardinal George Pell n’aurait pas dû être condamné pour agressions sexuelles sur mineurs sur la foi des témoignages qui ont conduit aux verdicts de culpabilité à son égard.
Le communiqué de la Haute Cour indique que le jury de la cour d’appel de Melbourne aurait dû, en « agissant rationnellement au vu de l’ensemble des preuves », retenir le doute quant aux accusations. La Haute Cour a « ordonné que les condamnations soient annulées et que des verdicts d’acquittement soient prononcés à leur place ».
La décision, extraordinaire au vu de la pratique judiciaire australienne, témoigne dans sa radicalité de la mesure de l’injustice dont le cardinal Pell fut victime. On savait depuis le début de cette affaire que les accusations le concernant étaient des plus invraisemblables. Il s’est trouvé pris dans les filets d’une sorte de machination appuyée sur la mécanique d’un appareil judiciaire avide de le condamner.
Il est rare qu’une affaire criminelle passe la barre du réexamen par la Haute Cour. En matière d’agression sexuelle sur mineur, il est même rarissime que celle-ci accepte de se pencher sur une condamnation par les juridictions inférieures. La Haute cour l’a pourtant fait. Elle aurait pu dès lors décider que le droit avait été bien appliqué, en rejetant la demande du cardinal. Elle aurait pu aussi renvoyer l’affaire devant une autre cour d’appel. Mais elle a choisi, et ce en un mois à peine après avoir entendu les arguments de la défense, de l’acquitter purement et simplement. Un tel désaveu de l’ensemble des juridictions inférieures, nous disait-on avant l’annonce de sa décision, serait inouï. Mais voilà : c’est fait.
Et l’Alléluia que lancera le cardinal en cette nuit de Pâques qui approche sera sans aucun doute le plus beau de sa vie, lui qui depuis des mois est privé même de la possibilité de célébrer la messe.
Le jugement de la Haute Cour expose l’ensemble de l’affaire en rappelant d’emblée qu’elle reposait sur le témoignage de deux enfants de chœur qui affirmaient avoir été sexuellement agressés à une date indéterminée entre le 1er juillet et le 31 décembre 1996. Il rappelle que l’un des accusateurs est mort avant que l’affaire ne vienne devant la justice mais qu’il avait eu le temps de répondre à sa mère n’avoir jamais en réalité été victime d’attouchements de la part du prélat.
Lire la suiteLa chasse aux catholiques (pro-vie)
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Wikimedia Commons
C’est ce que l’on peut dégager d'un courriel envoyé par le Dr François Volff, protestant, actif dans le domaine pro-vie. Il résume plusieurs attaques de même nature dirigées contre l’Église catholique : les médias sortent des « scandales », d’ailleurs grossis, déformés et sans mise en comparaison avec d’autres scandales, pour couler l’Église dans l’esprit des gens.
La bonne volonté aide beaucoup à discerner le vrai du faux, et il est louable de la part du Dr François Volff d’affirmer ainsi la vérité sur l’Église :
Chers amis,
Barbarin avait signé, avec les représentants des autres religions à Lyon, un manifeste contre le mariage homo (2007). Et, horreur, faisait partie du comité de soutien à La Marche Pour la Vie. Le Système (par ailleurs indulgent pour les pédophiles) veut sa peau.
C’est au niveau mondial que l’église catholique est attaquée. Le scandale de pédophilie en Irlande avait, lui, un but précis : discréditer l’église romaine en vue de la légalisation de l’avortement. Un prélat australien est mis au trou sur de simples accusations. Des torrents de boue déferlent sur un Vatican qui serait truffé d’homosexuels (tiens, pour une fois, ce serait mal). Tout ceci pour briser toute résistance contre l’agenda « sociétal ».
Dr François Volff (Acpervie-sos-maternité)
Publié sur fb Protestants pro vie.
Le cardinal Barbarin aurait, selon les accusations, couvert un ecclésiastique coupable d’agression sexuelle, et ce depuis plusieurs années.
Mgr Pell, le prélat australien, a été accusé d’agressions sexuelles et été condamné à six ans de prison alors qu’il a 77 ans, malgré l’invraisemblance des accusations.
L’affirmation selon laquelle le Vatican serait bourré d’homosexuels provient du journaliste Frédéric Martel, qui semble plutôt douteux dans ses insinuations.