Pour le monde, le célibat sacerdotal est une épouvantable torture
Par Paul-André Deschesnes
Le 3 août 2022, la chaîne TV5 nous a présenté un documentaire français de deux heures intitulé « Le célibat des prêtres, le spectre d’un schisme ».
Depuis plusieurs années, l’Église catholique vit une douloureuse tempête historique. Les accusations d’agression sexuelle et de pédophilie contre des prêtres, des évêques et des cardinaux fusent de partout. Beaucoup de diocèses sont même au bord de la faillite face à des poursuites financières de dizaines de millions de dollars pour dédommager les présumées victimes. Après le scandale de la pédophilie, voici maintenant le scandale du célibat ecclésiastique qui frappe l’Église catholique. Le documentaire de TV5 nous a plongés dans une réalité occulte qui frappe un peu partout sur la planète.
Une équipe française a parcouru le monde pendant plus d’un an pour mieux comprendre et identifier cette problématique très controversée. Les résultats doivent nous faire réfléchir.
Plusieurs prêtres, plusieurs femmes, plusieurs pasteurs laïcisés et plusieurs théologiens ont témoigné devant la caméra pour dénoncer « la grande hypocrisie de l’Église qui refuse de reconnaître ce problème existentiel ».
Durant deux heures, on a assisté à un triste spectacle : une véritable confession publique où toutes ces personnes nous parlent de leurs angoisses, leurs frustrations, leur calvaire, leur peur, leur maladie psychologique et leur écœurement de devoir vivre de façon hypocrite pour sauver la face, tout en ayant une vie sexuelle active, mais « officiellement » interdite par l’Église catholique. On a entendu les plaintes de prêtres vivant en concubinage, d’autres ayant des enfants qui doivent être cachés, d’autres, homosexuels actifs, vivant en couple également, d’autres ayant décidé de quitter la prêtrise, etc..
Comment réagit la hiérarchie devant cette problématique ? Plusieurs évêques, tout en prêchant la beauté du célibat ecclésiastique, se ferment les yeux sur le comportement infidèle de tous ces pasteurs sous prétexte qu’il manque de prêtres. Et les fidèles, qu’en pensent-ils ? Eux aussi ferment les yeux. Ils trouvent de plus en plus normal et acceptable que leurs pasteurs aient une vie sexuelle active, tout en dénonçant les lois de l’Église en matière sexuelle. Il faut bien s’ajuster au monde moderne !
Que nous dit le monde moderne en pleine décadence morale sur la chasteté et le célibat des prêtres ? Avoir une vie sexuelle très active est un droit fondamental ; c’est même obligatoire pour être heureux. Ceux et celles qui pratiquent la chasteté sont des personnes anormales qui vivent dans le délire. Il faut donner libre cours à toutes nos passions, sinon on sera étiqueté de refoulé. La chasteté rend malade ! C’est une épouvantable torture ! Et on impose encore cela aux prêtres !
Une partie de ce documentaire-choc nous parle d’un vent de libération qui balaie actuellement l’Église catholique. Ça craque de partout, paraît-il. On nous annonce qu’en France un prêtre sur deux ne respecte plus son vœu de chasteté et qu’en Afrique la majorité des pasteurs vivent une sexualité active et ont de nombreux enfants, car culturellement, c’est mal vu d’être un prêtre qui n’a pas d’épouse. En Allemagne, en Hollande et en Autriche on s’oppose à Rome ouvertement ; plusieurs prêtres se promènent avec leur femme ; d’autres se déclarent gais et vivent avec leur partenaire sexuel. On bénit des mariages LGBTQ. Il y a une pastorale gaie. Les évêques et Rome ferment les yeux. On réclame le sacerdoce pour les femmes et les LGBTQ, ainsi que le mariage des prêtres. Être un gai actif, refuser de pratiquer la chasteté, avoir de nombreuses aventures sexuelles, tout cela n’est plus un péché. De plus, au Vatican, il y a une nouvelle ambiance post-moderne qui va dans cette direction, c’est-à-dire une libération sexuelle tous azimuts pour les prêtres catholiques.
Lire la suite« Je ne peux pas me taire » : Benoît XVI et le Cardinal Robert Sarah défendent le célibat sacerdotal dans un nouveau livre cosigné
Par LifeSiteNews — Traduit par Pierre et les Loups — Image (montage)
Benoît XVI et le cardinal Robert Sarah ont coécrit un nouveau livre sur le célibat sacerdotal, prenant fermement position contre l’ordination sacerdotale des hommes mariés dans l’Église latine.
Le timing du nouvel ouvrage est important. Il précède l’exhortation apostolique post-synodale très attendue du Pape François sur le récent Synode des évêques pour l’Amazonie. Le synode, qui s’est tenu en octobre dernier au Vatican, a proposé de créer une exception au célibat pour les prêtres d’Amérique latine.
Intitulé « Des profondeurs de nos cœurs », le nouveau livre du Pape émérite et du préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements sortira en français le 15 janvier prochain.
« La capacité de renoncer au mariage pour se mettre totalement à la disposition du Seigneur est un critère essentiel du ministère sacerdotal », écrit Benoît XVI dans ce nouveau livre. « Quant à la forme concrète que prend le célibat dans l’Église primitive, il faut aussi souligner que les hommes mariés ne pouvaient recevoir le sacrement de l’Ordre que s’ils s’engageaient à l’abstinence sexuelle, c’est-à-dire dans un mariage joséphite (pratique à motivation religieuse dans laquelle un homme et une femme se marient et vivent ensemble sans se livrer à une activité sexuelle. Ce fut le cas de l’union entre Marie et Joseph. Ndtr). Une telle situation semble avoir été tout à fait normale au cours des premiers siècles. »
Lors du Synode pour l’Amazonie d’octobre dernier, les pères synodaux ont discuté de la possibilité d’ordonner des hommes mariés (viri probati) dans la région à titre exceptionnel.
Dans le sillage du synode, des membres clés de la hiérarchie allemande ont déclaré ouvertement que si une telle exception était créée, eux aussi feraient pression pour que des hommes mariés puissent être ordonnés prêtres en Allemagne.
On ne sait pas exactement où se situe le Pape François sur la question de l’ouverture d’une exception pour le clergé marié dans l’Église latine. Le 27 janvier 2019, lors d’une conférence de presse dans l’avion de retour du Panama, François a déclaré qu’il pensait « personnellement » que « le célibat est un don pour l’Église » et qu’il n’était « pas d’accord pour permettre le célibat comme option ». Mais il a ajouté qu’il pourrait envisager « quelques possibilités dans des lieux très éloignés », comme les îles du Pacifique... « lorsqu’il y a une nécessité pastorale ».
Cette position s’est reflétée dans le document final du Synode pour l’Amazonie. Dans la section 111 du document, adopté à la majorité des deux tiers, les auteurs déclarent : « Nous valorisons le célibat comme don de Dieu (cf. Sacerdotalis Caelibatus, 1) dans la mesure où ce don permet au disciple missionnaire, ordonné prêtre, de se consacrer pleinement au service du Peuple saint de Dieu. »
Lire la suiteCardinal Burke et Mgr Schneider : clarification au sujet de la signification de la fidélité au Pape
Cardinal Burke et Mgr Schneider.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Si Campagne Québec-Vie vous informe au sujet du déroulement de l'affaire du synode amazonien, c'est que son document préparatoire l'Instrumentum laboris (et par ailleurs le document d'Abu Dhabi) contient des erreurs, dont une certaine reconnaissance de pratiques païennes donc d'une certaine relativisation des religions, allant à l'encontre de la doctrine catholique, et allant par conséquent à l'encontre de notre mission qui comprend les points suivants:
- Promouvoir la reconnaissance, par les représentants de tous les corps sociaux, y compris ceux de l’État, de la nécessité du christianisme, en tant que seule religion intégralement vraie, pour une réalisation pleine et entière du bien commun;
- Promouvoir la reconnaissance du fait que la foi chrétienne est raisonnable, et que la raison soutient la foi et la morale chrétiennes.
Devant la critique et les accusations de se positionner contre le Pape, qui ont suivi leur lettre ouverte appelant les fidèles à « une croisade de prière et de jeûne afin d'implorer Dieu pour que l'erreur et l'hérésie ne pervertissent pas la prochaine assemblée extraordinaire du synode des évêques sur l'Amazonie », le cardinal Raymond Burke et Monseigneur Athanasius Schneider ont écrit une seconde lettre ouverte pour signifier leur attachement au Pape et expliquer en quoi cet attachement consiste. Extrait de la lettre ouverte dans L’Homme Nouveau :
Personne ne peut plus honnêtement nier la confusion doctrinale générale qui règne actuellement au sein de l'Eglise. Cela est dû particulièrement aux ambiguïtés à propos de l'indissolubilité du mariage qui est relativisée par la pratique d'admettre à la sainte communion les personnes cohabitant dans des unions irrégulières, dû aussi à l'approbation grandissante des actes homosexuels qui sont intrinsèquement contraires à la nature et à la volonté révélée de Dieu, dû encore aux erreurs concernant le caractère unique de Notre Seigneur Jésus Christ et de son œuvre de Rédemption relativisée par de fausses affirmations à propos de la diversité des religions, dû enfin et surtout à la reconnaissance des diverses formes de paganisme et de leurs pratiques rituelles dans l'Instrumentum laboris préparé pour la prochaine assemblée extraordinaire du Synode des Evêques sur l'Amazonie.
Devant cet état de fait, les auteurs de la lettre ouverte, exposent leur devoir de conscience de ne pas rester muets, surtout en tant qu’évêques, de parler avec charité au Pape afin que celui-ci rejette sans équivoque les erreurs doctrinales de l’Instrumentum laboris qui a été rédigé pour la prochaine assemblée extraordinaire du Synode des Evêques sur l'Amazonie ; et qu’il ne consente pas à l’abolition du célibat ecclésiastique.
Par leur intervention, disent les auteurs, ils expriment leur amour profond pour les âmes, pour la personne même du Pape François et pour l’office pétrinien, rappelant que s’ils ne le faisaient pas ils commettraient un grave péché d’omission et d’égoïsme, restant par contre dans un état moins exposé à la critique.
Lire la suiteDéclaration de deux cardinaux et trois évêques sur les erreurs actuelles dans la vie de l’Église
Église Sainte-Croix à Varsovie.
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) — Photo : ddouk/Pixabay
« Deux cardinaux et trois évêques rappellent le magistère… à la place du pape ? » L'abbé Claude Barthe commente sous ce titre le texte des cardinaux Burke et Pujats et de Mgr Athanasius Schneider et les deux autres évêques du Kazakhstan rappelant de nombreux textes exposant la doctrine sûre de l'Eglise sur des points aujourd'hui contestés jusqu'en son sein. Je vous propose ici la traduction de ce texte. Il s'accompagne d'un commentaire important que j'ai mis en ligne ici avec l'accord du cardinal Burke et de Mgr Schneider.
Erreurs les plus courantes dans la vie de l'Eglise de notre temps
« L’Eglise est la maison de Dieu, la colonne et la base de la vérité. » (1 Tim 3:15)
Déclaration des vérités relatives à certaines des erreurs les plus courantes dans la vie de l'Église de notre temps
Les fondamentaux de la foi
1. Le sens exact des expressions « tradition vivante », « magistère vivant », « herméneutique de la continuité » et « développement de la doctrine » comprend cette vérité : quelles que soient les nouvelles compréhensions qui peuvent être exprimées concernant le dépôt de la foi, elles ne peuvent cependant en aucun cas être contraires à ce que l'Eglise a toujours proposé dans le même dogme, dans le même sens et la même pensée (voir Concile Vatican I, Dei Filius, Sess. 3, c. 4 : « in eodem dogmate, eodem sensu, eademque sententia ».)
2. « Quant au sens des formules dogmatiques, il demeure toujours vrai et identique à lui-même dans l’Église, même lorsqu’il est éclairci davantage et plus entièrement compris. Les fidèles doivent donc bien se garder d’accueillir l’opinion que l’on peut résumer ainsi : tout d’abord les formules dogmatiques ou certaines catégories d’entre elles seraient incapables de signifier d’une manière déterminée la vérité mais n’en signifieraient que des approximations changeantes, lui apportant une déformation, une altération, ensuite ces mêmes formules ne signifieraient la vérité que d’une manière indéterminée, comme un terme à chercher toujours au moyen des approximations susdites. Ceux qui adopteraient cette opinion n’échapperaient pas au relativisme dogmatique et ils corrompraient le concept de l’infaillibilité de l’Église, lequel se réfère à la vérité enseignée et tenue d’une manière déterminée. » (Sacrée Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Déclaration Mysterium Ecclesiae sur la doctrine catholique concernant l’Eglise en vue de la protéger contre les erreurs d’aujourd’hui, 5).
Lire la suiteL’Église, le monde et la pédophilie
Par Léo Kersauzie (Medias-Presse.info) — Photo : George Hodan/PublicDomainPictures
La majorité des crimes pédophiles commis dans la société sont liés à l’inceste et ont pour auteurs des membres de la famille de l’enfant ou des proches. Ainsi, un rapport publié en 2008 par le Réseau irlandais de crise sur les viols (RCNI) relève que 50,8 % des agresseurs sont des parents, 34 % des voisins et amis et 3,4 % des figures d’autorité (prêtre, instituteur…).
Église et pédophilie – La paille qui dissimule la poutre
Certes, les statistiques ministérielles remettent l’Église au milieu du village. Mais que l’on cherche « pédophilie » sur le web et immanquablement, Google vous renvoie à une vieille affaire de caresses en soutane. De quoi alimenter le fantasme que l’attirance pour les enfants serait avant tout le fait du clergé. Et comme apparemment, l’Église ne trouve rien de mieux que « tendre l’autre joue », cette image s’installe insidieusement dans l’inconscient collectif, occultant l’immonde réalité sociale et culturelle de cette déviance et surtout laissant les enfants à la merci des prédateurs. La paille dissimule la poutre. Pourquoi cette stigmatisation systématique ? Pourquoi aujourd’hui ? A qui profite l’intox ? Où sont les pédocriminels ? Il est permis de s’interroger.
Faut-il se taire quand les prêtres et religieux sont calomniés, et avec eux tous les catholiques et sympathisants, jusqu’à la « repentance » de l’Église Universelle arrachée au Pape François ? Quelle imprudence face à la déliquescence morale du Vieux monde, surtout quand une idéologie politico-religieuse venue d’Arabie prétend combler le vide spirituel organisé !
Toutes les sources utilisées pour refuser de garder le silence proviennent de l’Observatoire national de la protection de l’enfance, des ministères de l’Éducation nationale, de l’Intérieur, de la Justice, de l’Éducation nationale, de la Conférence des Évêques de France via l’AFP.
Un phénomène mineur dans l’Église contrairement aux autres institutions en rapport avec des enfants.
Les statistiques officielles (cf. encadré) révèlent que 31 % des agressions sexuelles de mineurs se produisent dans l’environnement familial, mais rien sur les 69 % restant. De la pédophilie isolée du paumé, jusqu’au satanisme en bande organisée de notables, en passant par les réseaux pédocriminels et lobby pro-pédophile, ces grands malades peuvent être partout où se trouvent des enfants.
57 radiations de l’Éducation nationale pour pédophilie actuelle en 2 ans (2015 et 2016) sur 1 132 700 personnels de l’EN. Le Monde.
46 clercs condamnés pour pédophilie dans les années 70/80/90 sur l’effectif de 50 000 de cette époque et en 70 ans (du plus vieux en 1948 à aujourd’hui). Rien trouvé depuis 20 à 30 ans malgré la parole libérée. Le Monde.
Dates et détails des faits sont tus.
Le cardinal Sarah expose ce qu’il manque dans l’ouverture du P. James Martin aux LGBT
Le cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements.
Par CNA — traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : François-Régis Salefran/Wikimedia Commons
L’ouverture catholique aux personnes LGBT doit toujours inclure la vérité de l’enseignement catholique et de la chasteté, déclare le cardinal Robert Sarah dans un article répondant aux propos du jésuite James Martin.
«L'Église catholique a été critiquée par beaucoup, y compris par certains de ses tenants, pour sa réponse pastorale à la communauté LGBT», écrit le cardinal Sarah dans un éditorial du 1er septembre du Wall Street Journal.
«Cette critique mérite une réponse, non pas tant pour défendre les pratiques de l’Église par réflexe, mais pour déterminer si, en tant que disciples du Seigneur, nous tendons véritablement la main vers un groupe dans le besoin.»
Le cardinal, d'origine guinéenne, dirige la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements. Il cite spécifiquement le P. Martin, S.J., rédacteur en chef du magazine jésuite America Magazine, comme «l’un des critiques les plus virulents du message de l’Église en matière de sexualité».
Lire la suiteMes parents ont vécu comme «frère et sœur» durant 25 ans afin de pouvoir aller communier, avoue un prêtre
L’abbé Peter Stravinskas avec ses parents le jour de son admission comme séminariste en 1972.
Par Lisa Bourne de LifeSiteNews - Traduit par Campagne Québec Vie
PINE BEACH, New Jersey, 9 novembre 2015 (LifeSiteNews) – Alors que certains cardinaux et évêques ont déclaré avec une certaine véhémence qu’il était «peu réaliste» de penser que des couples vivant des situations matrimoniales irrégulières puissent s’abstenir de relations conjugales étant donné, selon eux, que cela exigerait un «héroïsme chrétien peu commun», voici qu’un prêtre nous fait part de cette situation qu’ont vécue ses parents Peter et Anne Stravinskas dans le but de se conformer aux commandements de Dieu et de pouvoir ainsi recevoir Jésus dans la sainte Eucharistie.
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